Voir la source de Élagage synaptique

{{Voir homonymes|élagage|élagage alpha-bêta}}
[[Fichier:Blausen 0843 SynapseTypes.png|vignette|droite|upright=1.2|alt=Schéma représentant une modélisation des différents types d'expression neuro-synaptique.|Les différents types de [[synapse]]s où le processus d'élagage synaptique peut intervenir.]]
L''''élagage synaptique''' est le processus d'élimination des [[synapse]]s qui se produit entre la [[petite enfance]] et le début de la [[puberté]] chez les [[Homo sapiens|humains]]. Le même phénomène se produit chez de nombreux [[mammifère]]s. Ce mécanisme comprend d'une part l'élagage des [[axone]]s et d'autre part celui des [[Dendrite (biologie)|dendrites]].

L'élagage des connexions synaptiques, étroitement associé à la phase d'[[apprentissage]] et au [[Psychologie du développement|développement]] [[Neurosciences cognitives|neurocognitif]] de l'[[Psychologie de l'enfant#Développement cognitif et intellectuel chez l'enfant de 0 à 12 ans|enfant]], permet d'affiner les faisceaux neuronaux, mais également d'éliminer les structures neuronales devenues obsolètes ou déficientes. À cet effet, ce processus présente un caractère sélectif et joue un rôle de régulateur synaptique.

== Contexte neurocognitif et développemental ==
[[Fichier:Chemical synapse schema cropped.jpg|vignette|droite|upright=0.9|Modélisation d'une liaison synaptique.]]
L'élagage synaptique est un mécanisme biologique intervenant au cours du [[neurodéveloppement]] et qui consiste dans l'élimination massives de [[synapse]]s, qui permet une meilleure utilisation du réseau synaptique et donc une meilleure efficacité du cerveau<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Society for Neuroscience|titre=Brain Facts, A Primer on the Brain and Nervous System|lieu=USA|éditeur=[[Society for Neuroscience]]|année=2016|pages totales=96|passage=16|isbn=|lire en ligne=http://www.brainfacts.org/about-neuroscience/brain-facts-book/}}</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Lien web|langue=anglais|auteur1=The National Institute of Mental Health|titre=Development of the Young Brain|url=http://www.brainfacts.org/feeds/nimh/development-of-the-young-brain|site=Brain Facts|date=2 mai 2011|consulté le=12 juin 2017}}</ref>. Bien qu'il soit essentiellement observable chez les [[Homo sapiens|humains]], de nombreux travaux de recherches permettant d'étudier ce processus [[neurobiologique]] ont été réalisés sur des [[mammifère]]s<ref name="observations-processus-expérimentaux-mammifères-élagage-20-22">{{chapitre | prénom1 = Sébastien | nom1 = Magnico | titre chapitre = I.1 Dégénérescence axonale | sous-titre chapitre = un processus physiologique | auteurs ouvrage = Sébastien Magnico | titre ouvrage = Les mécanismes moléculaires de la dégénerescence axonale dans un contexte de type Dying back pattern. Neurosciences | éditeur = Université Pierre et Marie Curie | lieu = Paris VI | année = 2012 | pages totales = 269 | passage = pages 20 à 22 | consulté le = 11 juin 2017 | lire en ligne = https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00833240/document}}.</ref>{{,}}<ref name="élagage-synaptique-Chechik">{{article |langue = en | nom1 = Chechik | prénom1 = G. | nom2 = Meilijson | prénom2 = I. | nom3 = Ruppin | prénom3 = E. | titre = Synaptic pruning in development |sous-titre = a computational account.|périodique = Neural computation | année = 1998 | volume = 10 | numéro = 7 | pages = 1759 à 1777 | doi = 10.1162/089976698300017124 | pmid = 9744896 | consulté le = 09 juin 2017}}</ref>. Ces études ont mis en évidence que d'autres espèces parmi les mammifères, notamment les [[primates]], sont également soumises au processus d'élagage synaptique<ref name="Cheichik-Meilijson-Ruppin-633">{{chapitre | langue = en | prénom1 = Gal | nom1 = Chechik | prénom2 = Isaac | nom2 = Meiljison | prénom3 = Eytan | nom3 = Ruppin | titre chapitre = Neuronal Regulation | sous-titre = A biologically plausible mechanism efficient synaptic pruning in brain development. | auteurs ouvrage = James Browner (directeur de publication) et al. | titre ouvrage = Computational Neuroscience | sous-titre ouvrage = Trends in Research, 1999 | année = 1999 | éditeur = MIT press | lien éditeur = Massachusetts Institute of Technology | pages totales = 1090 | passage = page 633  | consulté le = 12 juin 2017 | lire en ligne = https://books.google.fr/books?id=FkXoCR07CuIC&pg=PA633&lpg=PA633&dq=synaptic+pruning+mammalians&source=bl&ots=VBGu2scVvj&sig=PdbHOyP3m9zXymjYcPZmt0tO1cM&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiZmqa80LjUAhXSb1AKHdX2AgQQ6AEIFzAB#v=onepage&q=synaptic%20pruning%20mammalians&f=false}}.</ref>{{,}}<ref name="recherche-études-Pruning-synaptic-Chechik-1-23">{{article | langue = en | prénom1 = Gal | nom1 = Cheichik | prénom2 = Isaac | nom2 = Meilijson | titre = Synaptic pruning in development | sous-titre = a computational account | périodique = publications de l'Université de Tel-Aviv - école de médecine et des sciences mathématiques | date = 2 décembre 1997 | pages = 0 à 23 | format = pdf | consulté le = 12 juin 2017 | lire en ligne = http://ai.stanford.edu/~gal/Papers/chechik_delsyn}}.</ref>. L'élagage des synapses chez l'humain débute dès la naissance du [[nouveau-né]] mais il est surtout observé ultérieurement avec la phase de [[maturité sexuelle|maturation sexuelle]] (ou [[puberté]])<ref name="phase-évolutive-élagage-Iglésias">{{article | langue = en | nom1  = Iglesias | prénom1 = J. | nom2 = Eriksson | prénom2 = J. | nom3 = Grize | prénom3 =F. | nom4 = Tomassini | prénom4 = M. | nom5 = Villa | prénom5 = A. | année = 2005 | titre =Dynamics of pruning in simulated large-scale spiking neural networks | périodique =BioSystems|volume=79|numéro =9|pmid=15649585 |doi=10.1016/j.biosystems.2004.09.016 |pages=11–20 | consulté le = 10 juin 2017 }}.</ref>{{,}}<ref name=":0" />.

À la naissance, le cerveau humain comporte environ 100 milliards de [[neurone]]s et un nombre similaire de cellules cérébrales non neuronales<ref name="Sandoval-1">{{Référence Harvard sans parenthèses|Sandoval|2015|p=1}}.</ref>. Le nombre de neurones est estimé à {{nombre|86,1|milliards de neurones}} ({{nombre|±=8,1 millions}}) à l'âge adulte<ref name="nombre-neurones-cerveau-adulte-Avezedo">{{article | langue = en | prénom1 = Frederico A.C. | nom1 = Azevedo | prénom2 = Lea T. | nom2 = Grinberg | prénom3 = José Marcelo | nom3 = Farfel | prénom4 = Renata E.L. | nom4 = Ferretti | prénom5 = Renata E.P. | nom5 = Leite | prénom6 = Ludmila R.B. | nom6 = Carvalho  |titre=Equal numbers of neuronal and nonneuronal cells make the human brain an isometrically scaled-up primate brain | périodique = The Journal of comparative neurology | année = 2009 |doi=10.1002/cne.21974 | pmid=19226510|volume=513|numéro=5|pages=532 à 541 | consulté le = 10 juin 2017 | lire en ligne = http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/cne.21974/abstract}}.</ref>. Tandis que certains facteurs poursuivent le développement des cellules du cerveau et la croissance du cerveau, d'autres facteurs éliminent certaines cellules et certaines connexions afin de rendre le [[Réseau de neurones (biologie)|réseau]] et le fonctionnement cérébral plus efficace. Ainsi, deux facteurs contribuent au développement cérébral : d'une part l'importante croissance des connexions synaptiques entre les neurones, également connue sous les termes de {{Citation|[[synaptogenèse]] exhubérante}} lorsque l'individu atteint l'âge de {{nombre|2 ou 3 ans}}{{note|groupe=Note|Au cours de l'enfance, chaque neurone créé en moyenne {{formatnum:2500}} connexions synaptiques, ce nombre atteignant un maximum de {{formatnum:15000}} liaisons synaptiques vers l'âge de {{nombre|2 ou 3 ans}}<ref name="Sandoval-1"/>. En raison l'importance de ce pic synaptique, cette phase de développement cérébral est dénommée {{Citation|synaptogenèse exhubérante}}<ref name="Sandoval-1"/>.}}, et d'autre part la [[myélinisation]] des [[fibre nerveuse|fibres nerveuses]]<ref name="Sandoval-1" />{{,}}<ref name="mylélinisation-élagage-adolesc-apprentissage-Craik">{{article|langue=en|prénom1=Fergus I. M.|nom1=Craik|prénom2=Ellen|nom2=Bialystok|titre=Cognition through the lifespan|sous-titre=mechanisms of change|périodique=Trends in cognitive sciences|volume=10|numéro=3|mois=mars|année=2006|lire en ligne=http://www.cell.com/trends/cognitive-sciences/fulltext/S1364-6613(06)00022-2|consulté le=10 juin 2017|doi=10.1016/j.tics.2006.01.007}}.</ref>{{,}}<ref name="myélinisation-volume-cerveau-Hüppi-Badori">{{article | prénom1 = P. S. | nom1 = Hüppi | prénom2 = C. | nom2 = Borradori Tolsa | prénom3 = S. | nom3 = Eliez  | titre = Le développement du cerveau en images | sous-titre = maturation et pathologies cérébrales | périodique = Rev Med Suisse | lien périodique = Revue médicale suisse | année = 2002 | consulté le = 12 juin 2017 | lire en ligne = https://www.revmed.ch/RMS/2002/RMS-2379/21948}}.</ref>{{,}}<ref name="élagage-volume-cérébral-synaptophysine-densité-synapt-Celso-2"/>. Cependant, le nombre total de neurones commence à diminuer par un processus de mort cellulaire programmée ([[apoptose]]) et malgré le processus de [[neurogenèse]] qui se poursuit mais de manière fortement ralentie<ref name="mylélinisation-élagage-adolesc-apprentissage-Craik"/>{{,}}<ref name="Sandoval-1"/>.

== Description générale ==
[[Fichier:Brain_maturation_ages_5-20.gif|vignette|gauche|upright=1.0|Maturation du cerveau de {{nombre|5 à 20 ans}}. Les zones rouges (indiquent plus de matière grise) laissent place aux zones bleues (moins de matière grise) sous l'effet de l'élagage synaptique et de la [[myélinisation]] qui rendent les processus cognitifs plus performants.]]
[[Fichier:Fotothek_df_n-14_0000064.jpg|vignette|droite|upright=1.0|Analogie avec l'élagage d'un arbre : les branches superflues sont coupées pour consolider la croissance de l'arbre.]]
Pendant l'enfance, les synapses se multiplient, tandis qu'après l'adolescence, le volume des connexions synaptiques diminue en raison de l'élagage synaptique<ref name="mylélinisation-élagage-adolesc-apprentissage-Craik" />{{,}}<ref name="Doudin-Tardiff-145" />. Ainsi, la période de développement massif de connexions synaptiques de l'enfance est suivie par une période d'élagage. L'expression vient d'une analogie avec le développement d'arbres ou de buissons en biologie : on peut comparer les connexions synaptiques à des branches d'arbres qui grandissent et se consolident ; l'élagage consiste à couper et réduire ces ramifications trop nombreuses et inutiles<ref name=":0" />. Ainsi, la {{page h'|modélisation#Types de modélisation|modélisation}} d'un élagage [[stéréotype|stéréotypé]] peut trouver une analogie avec la {{Citation|taille d'un arbre}}, les [[cellule gliale|cellules gliales]] faisant alors office de {{Citation|jardiniers}}<ref name="analogie-définition-élagage-synaptique-rôle-cellules-microgliales-Boher">{{article | prénom1 = Sébastien | nom1 = Bohler | titre = Comment le cerveau élimine ses synapses | sous-titre = Les cellules microgliales sont chargées de « l'élagage synaptique » : elles éliminent les synapses les moins efficaces pour permettre aux autres de se renforcer. | périodique = Pour la science | lien périodique = Pour la science | année = 2011
| consulté le = 11 juin 2017 | lire en ligne = http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-comment-le-cerveau-elimine-ses-synapses-27929.php#ptrwRVc5ROScmXet.99}}.</ref>.

L'élagage synaptique s'effectue en parallèle des transformations de la [[synaptophysine]]{{note|groupe=Note|Hormis son [[Immunomarquage|expression immunitaire]], la [[synaptophysine]], une molécule de [[Glycoprotéine|type glycoprotéique]], est également un {{page h'|Marqueur biologique|marqueur}} de liaison synaptique<ref name="élagage-volume-cérébral-synaptophysine-densité-synapt-Celso-2"/>.}}. Il est impliqué dans les changements de volume cérébral et de densité synaptique<ref name="élagage-volume-cérébral-synaptophysine-densité-synapt-Celso-2">{{article | nom1 = Arango | prénom1 = Celso | nom2 = Moreno | prénom2 = Carmen | nom3 = Martinez | prénom3 = Salvador | et al. = oui | titre = Évolution des modifications cérébrales au cours des psychoses précoces | périodique = L'information psychiatrique | année = 2010 | volume = 86 | numéro = 6 | passage = paragraphe 2 : Considérations liées au développement cérébral | doi = 10.3917/inpsy.8606.0513. | consulté le =11 juin 2017 | lire en ligne = http://www.cairn.info/revue-l-information-psychiatrique-2010-6-page-513.htm}}.</ref> : les rapports entre matière blanche et matière grise sont modifiés<ref name="Doudin-Tardiff-145">{{Référence Harvard sans parenthèses|Doudin|Tardiff|2016|p=145}}.</ref>. À partir de l'adolescence, le volume de [[substance grise]] subit une phase de décroissance<ref name="Doudin-Tardiff-145"/>. Cette phase de diminution, qui se poursuit jusqu'à l'âge adulte, concorde avec celle des mécanismes de [[myélinisation]]<ref name="Doudin-Tardiff-145"/>. En outre, alors que le niveau de substance grise suit une courbe de forme curviligne inversée, celui de la [[substance blanche]] montre une évolution linéaire<ref name="Doudin-Tardiff-145"/>.

Au cours des stades de développement infantile et pubère, le processus d'élagage synaptique évolue différemment en fonction des différentes [[Aire cérébrale|aires cérébrales]]<ref name="élagage-volume-cérébral-synaptophysine-densité-synapt-Celso-2" />{{,}}<ref name="cortex-préfrontal-zones-cérébr-complexes-élagage" />. Dans un premier temps, pendant l'enfance, l'élagage synaptique prend place essentiellement sur les [[Cortex moteur|zones motrices]] et [[Cortex sensoriel|sensorielles]], aires dites {{Citation|primaires}}<ref name="élagage-volume-cérébral-synaptophysine-densité-synapt-Celso-2" />. Ultérieurement, l'élagage affecte des zones impliquant les traitements de l'information plus complexe, telles que le [[cortex préfrontal]]<ref name="élagage-volume-cérébral-synaptophysine-densité-synapt-Celso-2" />{{,}}<ref name="cortex-préfrontal-zones-cérébr-complexes-élagage">{{article | langue = en | auteur1 = N. Gogtay | auteur2 = J. N. Giedd | auteur3 = L. Lusk | auteur4 = K. M. Hayashi | auteur5 = D. Greenstein | et al. = oui  | titre = Dynamic mapping of human cortical development during childhood through early adulthood | périodique = Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America | volume = 101 | numéro = 21 | année = 2004 | passage = pages 8174 à 8179 | doi = 10.1073/pnas.0402680101 | pmid = 15148381 | pmcid = 419576}}.</ref>.

Le mécanisme d'élagage se présente comme une {{Citation|réponse}} provenant des neurones lorsqu'ils sont influencés par des facteurs environnementaux et des [[stimulus#Le schéma stimulus-réponse|stimuli]] externes<ref name="concurrence-synapses-amélioration-mort-neurone-environnement-Inserm-259-271" />{{,}}<ref name="mylélinisation-élagage-adolesc-apprentissage-Craik" />{{,}}<ref name="volume-cerveau-apprentissage-effet-élagage-Sandoval-2">{{Référence Harvard sans parenthèses|Sandoval|2015|p=2}}.</ref>. Ce mécanisme de régulation est considéré comme étant étroitement lié à l'[[apprentissage]]<ref name="mylélinisation-élagage-adolesc-apprentissage-Craik" />{{,}}<ref name="Sandoval-1" />{{,}}<ref name="volume-cerveau-apprentissage-effet-élagage-Sandoval-2" />. Depuis le début des années 1990, des travaux réalisés par technique d'imagerie cérébrale ont pu mettre en évidence que l'élagage synaptique accompagne le [[Psychologie de l'enfant#Développement cognitif et intellectuel chez l'enfant de 0 à 12 ans|développement neurocognitif de l'enfant]]<ref name="imagerie-cérébrale-dév-cognito-élagage-synapt-darwin-Houdé-12">{{article | nom1 = Houdé | prénom1 = Olivier | titre = Le rôle positif de l'inhibition dans le développement cognitif de l'enfant | périodique = Le Journal des psychologues | année = 2007 | volume = 244 | numéro = 1 | passage = pararaphe 12 | doi =  10.3917/jdp.244.0040. | consulté le = 11 juin 2017 | lire en ligne = http://www.cairn.info/revue-le-journal-des-psychologues-2007-1-page-40.htm}}.</ref>. Dans cette même optique, des études scientifiques ont permis d'observer que ce processus synaptique, facteur lié à un phénomène de type [[homéostasie|homéostatique]], intervient essentiellement au cours des [[sommeil|phases de repos]]<ref name="sommeil-homéosthasie-Bureau-Genton-Dravet-263">{{chapitre | nom1 = Bureau | prénom1 = Michelle | nom2 = Genton | prénom2 = Pierre | nom3 = Dravet | prénom3 = Charlotte | titre chapitre = Rôle du sommeil dans le développement cognitif et les interférences avec les anomalies EEG paroxystiques liées au sommeil | auteurs ouvrage = Bureau Michelle, Genton Pierre et Dravet Charlotte | titre ouvrage = Syndromes épileptiques de l'enfant et de l'adolescent - {{5e}} édition | éditeur = John Libbey Eurotext | date = 12 septembre 2013 | pages totales = 682 | passage = page 263 | consulté le = 13 juin 2017 | lire en ligne = https://books.google.fr/books?id=H_sGBAAAQBAJ&pg=SL19-PA263&dq=%C3%A9lagage+synaptique+sommeil&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiL5ZnLtLrUAhWFalAKHf2qCDgQ6AEILTAB#v=onepage&q=%C3%A9lagage%20synaptique%20sommeil&f=false}}.</ref>{{,}}<ref name="Jensen-Ellis-Nutt-51-57">{{Référence Harvard sans parenthèses|Jensen|Ellis Nutt|2016|p=51 à 57}}.</ref>{{,}}<ref>{{chapitre | auteur1 = Jean-Émile Vanderheyden | directeur1 = oui | auteur2 = Stéphane Noël | directeur2 = oui | et al. = oui | titre chapitre = Plasticité cérébrale et sommeil chez l'enfant | sous-titre chapitre = perturbations liées à l'épilepsie | auteurs ouvrage = Jean-Émile Vanderheyden, Stéphane Noël (directeurs d'ouvrage) et al. | titre ouvrage = Bienfaits et troubles du sommeil | sous-titre ouvrage = Comprendre pour mieux prendre en charge | éditeur = De Boeck Superieur | lien éditeur = De Boeck | date = 18 novembre 2016 | pages totales = 507 | passage = page 205 | consulté le = 13 juin 2017 | lire en ligne = https://books.google.fr/books?id=6XmQDQAAQBAJ&pg=PA205&dq=%C3%A9lagage+synaptique+sommeil&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiZk7aSzbrUAhUEb1AKHWh8BsIQ6AEINTAC#v=onepage&q=%C3%A9lagage%20synaptique&f=false}}.</ref>.

== Découverte et premiers travaux de recherches ==
Dans la première moitié des [[années 1970]], Brian Cragg publia une série d'études sur le développement et la plasticité synaptique chez le [[rat]] et surtout chez le [[chat]] avant de poursuivre ses recherches chez l'[[Homo sapiens|humain]]<ref name="Brian Cragg-NCBI">{{Lien web|langue=anglais|auteur1=Brian Cragg|titre=Cragg BG., Selected items|url=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=Cragg%20BG%5BAuthor%5D&cauthor=true&cauthor_uid=123474|site= le site PubMed|consulté le=16 juin 2017}}</ref>. En 1975, l'une de ses études lui permit d'aboutir à des estimations de densité synaptique dans le [[cortex visuel]] du chat à différents stades de son [[ontogenèse|développement]] de 37 jours de [[gestation]] à l'âge adulte. Il observa ainsi un accroissement rapide de la densité synaptique entre {{nombre|8 et 37 jours}} après la naissance. Il put aussi estimer que la densité synaptique augmente jusqu'à atteindre un pic d'environ {{formatnum:13000}} synapses par [[neurone]], sept semaines après la naissance et il mit en évidence une diminution de la densité synaptique, toujours dans le cortex visuel du chat, pour atteindre des valeurs légèrement inférieures aux valeurs maximales alors que les [[cellules gliales]] continuent de se développer<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Brian Cragg|titre=The development of synapses in the visual system of the cat.|lieu=USA|éditeur=[[Journal of Comparative Neurology]]|date=15 mars 1975|passage=pages 147-166|isbn=|doi=10.1002/cne.901600202|lire en ligne=http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/cne.901600202/abstract;jsessionid=F0F6A7E26CA91A9930BE1A00A6FF9D67.f04t03|consulté le=16 juin 2017|volume= 160}}</ref>. La même année (1975), Cragg publia l'une des premières études sur la densité des synapses (et des neurones) pour le cerveau humain en étudiant les [[lobe frontal|lobes frontal]] et [[lobe temporal|temporal]] de personnes âgées dont 3 avec un retard mental sévère chez lesquelles il mit en évidence des nombres de synapses légèrement plus élevés par rapport à un groupe de personnes contrôle<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Brian Cragg|titre=The density of synapses and neurons in normal, mentally defective ageing human brains.|lieu=R.-U.|éditeur=''[[Brain (revue)|Brain]]''|date=1 janvier 1975|passage=pages 81-90|isbn=|doi=https://doi.org/10.1093/brain/98.1.81|consulté le=18 juin 2017|volume=160|url=https://academic.oup.com/brain/article-abstract/98/1/81/337756/the-density-of-synapses-and-neurons-in-normal?redirectedfrom=PDF }}</ref>.

Deux ans plus tard, {{Lien|fr=Jennifer Lund|lang=en|trad=Jennifer S. Lund}}  et ses collègues obtinrent des résultats similaires en étudiant le développement du cortex visuel chez le [[singe]] mettant en évidence l'élagage des [[épine dendritique|épines dendritiques]]<ref name="Lund">{{article|langue=en|auteur1=Jennifer S. Lund|auteur2=Ronald G. Boothe|auteur3=Raymond Douglas Lund|titre=Development of Neurons in the Visual Cortex (Area 17) of the Monkey (Macaca nemistrina) | sous-titre = A Golgi Study from Fetal Day 127 to Postnatal Maturity.|lieu=USA|périodique=[[Journal of Comparative Neurology]]|date=15 novembre 1977|volume= 160 | numéro= 2|passage = pages 147-166|url=http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/cne.901760203/full|DOI= 10.1002/cne.901760203|consulté le=16 juin 2017}}</ref>{{,}}<ref name="John Bruer">{{Lien web|langue=en|auteur1=John Bruer|titre=Neural Connections | sous-titre = Some You Use, Some You Lose|url=https://www.jsmf.org/about/j/neural_connections.htm|site= le site James S. McDonnell Foundation|date=|consulté le=16 juin 2017}}</ref> et, à nouveau, en 1979<ref>{{article|langue=en|auteur1=Ronald G. Boothe|auteur2=William T. Greenough|auteur3=Jennifer S. Lund|auteur4=Kathy Wrege|titre=A quantitative investigation of spine and dendrite development of neurons in visual cortex (area 17) of Macaca nemestrina monkeys.|lieu=USA|périodique=[[Journal of Comparative Neurology]]|date=1 août 1979|volume = 160 | numéro = 2 |passage = pages 147-166|url=http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/cne.901600202/abstract;jsessionid=F0F6A7E26CA91A9930BE1A00A6FF9D67.f04t03|DOI = 10.1002/cne.901860310|consulté le=16 juin 2017}}</ref>. Lund et ses collègues suggérèrent alors l'idée {{citation|que l'élimination des contacts synaptiques peut être aussi sélective et constructive envers la fonction finale du neurone visuellement altéré que la formation de contacts synaptiques spécifiques}}<ref name="Lund" />{{,}}<ref name="John Bruer" />.

[[Fichier:Professor Pasko Rakic ForMemRS.jpg|vignette|gauche|upright=0.8|Le [[neurosciences|neuroscientifique]] [[Pasko Rakic]].]]
[[Fichier:Maria Goldman-Rakic - 10.1371 journal.pbio.0000038.g001-O.jpg|vignette|droite|upright=0.8|alt=Photographie en portrait d'une [[neurobiologiste]].|La [[neurobiologiste]] [[Patricia Goldman-Rakic]].]] Les recherches se poursuivirent dans les [[années 1980]] révélant le phénomène d'élagage synaptique avec des études concernant d'autres [[Cortex cérébral#Organisation|aires corticales]] chez l'animal notamment avec les travaux de [[Pasko Rakic]], [[Patricia Goldman-Rakic]] et leurs collègues qui, en plus de l'aire visuelle, étudièrent chez le singe les [[cortex somato-sensoriel|aires somatosensorielle]] et [[cortex moteur|motrice]] de même que le [[cortex préfrontal]]<ref name="John Bruer" />. Une autre étude réalisée en 1993 permit à Pasko Rakic et J.P. Bourgeois de découvrir chez le [[singe]] qu'après une période durant laquelle se produit une augmentation extraordinairement rapide de la densité synaptique, celle-ci atteint un plateau à l'âge de la [[maturité sexuelle]] de l'animal (3 ans). À ce stade, les zones du [[cortex cérébral|cortex]] suivent une maturation qui diffère d'une zone à l'autre : alors que la densité synaptique commence à diminuer rapidement avant de se stabiliser à l'âge de 4-5 ans pour les aires somatosensorielle et motrice, il en va autrement pour le cortex préfrontal pour lequel les chercheurs ont observé une diminution progressive de la densité synaptique à partir de trois ans et qui se poursuit tout au long de la vie de l'animal au lieu de se stabiliser. En approfondissant leur analyse, ils furent amenés à conclure à une véritable diminution du nombre de synapses et non pas à une simple diminution de la densité synaptique due à l'augmentation du volume du cerveau au cours du développement. Ils évaluèrent ainsi que sur une période de deux à trois années, {{formatnum:2500}} synapses disparaissent chaque seconde dans l'aire visuelle primaire dans chaque [[hémisphère cérébral]]<ref>{{article |langue=en|auteur1=J.P. Bourgeois|auteur2=P. Rakic|titre=Changes of synaptic density in the primary visual cortex of the macaque monkey from fetal to adult stage.|lieu=USA|périodique=[[Journal of Neuroscience]]|mois=juillet | année = 1993|volume = 13 | numéro = 7 |passage = pages 2810-2820|url=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8331373|consulté le=17 juin 2017}}</ref>{{,}}<ref name="John Bruer" />.

== Variations ==
=== Élagage de régulation ===
[[Fichier:Pons small.gif|vignette|gauche|upright=1.0|[[Pont (système nerveux)|Pont]] de [[Costanzo Varolio|Varole]], ici en rouge.]]
À la naissance, les neurones, au sein des [[Cortex cérébral|cortex cérébraux]] [[cortex visuel|visuel]] et [[Cortex moteur|moteur]] sont étroitement associés au [[colliculus supérieur]], à la [[moelle épinière]], mais également au [[Pont (système nerveux)|pont]] {{incise|partie médio-supérieure du [[tronc cérébral]], également connue sous les termes de {{Citation|pont de [[Costanzo Varolio|Varole]]}}}}. Les neurones de chaque cortex sont sélectivement élagués, ce qui laisse les connexions avec les centres de traitement fonctionnellement appropriés. Par conséquent, les neurones du cortex visuel élèvent les synapses avec des neurones dans la moelle épinière, et le cortex moteur coupe les connexions avec le [[colliculus]] supérieur. Cette variation d'élagage est connue sous le nom d'{{Citation|élagage à l'axone stéréotypé à grande échelle}}. Les neurones étendent des branches axiales longues dans des zones cibles appropriées ou inappropriées. Lors de cette phase, les connexions inappropriées sont, à terme, éliminées<ref name="élagage-régulation-axonale-Vanderhaegen">{{article | langue = en | nom1 = Vanderhaeghen | prénom1 = P. | nom2= Cheng | prénom2 = H.J. | titre = Guidance Molecules in Axon Pruning and Cell Death | périodique =Cold Spring Harbor Perspectives in Biology |volume=2|numéro=6 | année = 2010 | passage = pages 1 à 18 | doi = 10.1101/cshperspect.a001859 |pmid=20516131 |pmcid=2869516 | consulté le = 10 juin 2017 | lire en ligne = https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2869516/}}.</ref>.

Les événements régressifs affinent l'abondance des connexions, liaisons réalisées au cours la [[neurogenèse]], afin de créer un circuit spécifique et mature<ref name="affinement-circuit-fonctionnel-neurogénèse-Jacquin-2">{{article | nom1 = Jacquin | prénom1 = Paul | titre = Introduction | périodique = Adolescence | année = 2016 | tome = 34 | numéro = 3 | passage = paragraphe 2 | DOI = 10.3917/ado.097.0475. | consulté le = 10 juin 2017 | lire en ligne = http://www.cairn.info/revue-adolescence-2016-3-page-475.htm}}.</ref>. La [[neurolyse]], processus déterminé par [[apoptose]] de la cellule nerveuse et l'élagage sont les deux principales phénomènes biologiques permettant la séparation des connexions synaptiques indésirables. Lors de l'apoptose, les neurones sont supprimés et toutes les connexions qui lui sont associées sont également éliminées. En revanche, au cours d'un processus d'élagage, le neurone qui ne meurt pas, nécessite toutefois la rétraction des axones à partir de connexions synaptiques qui ne sont pas fonctionnellement appropriées<ref name="aptopose-nerolyse-élagage-483-484">{{article | prénom1 = Kenneth J. | nom1 = Aitken | prénom2 = Colwyn | nom2 = Trevarthen | titre = L'organisation soi/autrui dans le
développement psychologique humain | périodique = La psychiatrie de l'enfant | volume = 46 | numéro = 2 | année = 2003 | DOI = 10.3917/psye.462.0471 | passage = page 484 | format = pdf | consulté le = 10 juin 2017 | lire en ligne = https://www.cairn.info/load_pdf_do_not_index.php?ID_ARTICLE=PSYE_462_0471}}.</ref>.

Il a été établi que la finalité ou l'objectif d'un élagage synaptique est d'éliminer les structures neuronales du cerveau inutiles<ref name="proccessus-élagage-finalité-synaptique-Chechik"/>. Ainsi, à mesure que le cerveau humain se développe, la nécessité de comprendre des structures plus complexes devient beaucoup plus pertinente, et les associations plus simples formées à l'enfance sont prédestinées à être remplacées par des structures plus complexes<ref name="proccessus-élagage-finalité-synaptique-Chechik">{{article | langue = en |nom1=Chechik|prénom1=Gal |nom2=Meilijison|prénom2=Isaac |nom3=Ruppin|prénom3=Eytan |titre=Neuronal Regulation | sous-titre = a mechanism for synaptic pruning during brain maturation| périodique =Neural Computation|volume=11|numéro=8 | année = 1999|pages=2061–80|pmid=10578044 |doi=10.1162/089976699300016089}}.</ref>.

Bien qu'il existe plusieurs relations entre ce mécanisme d'élimination synaptique et la régulation du [[Biologie du développement|développement]] [[Cognition|cognitif]] de l'[[Psychologie de l'enfant#Développement cognitif et intellectuel chez l'enfant de 0 à 12 ans|enfance]], l'élagage se révèle être un processus de suppression des neurones qui peuvent être endommagés ou dégradés afin d'améliorer et de faciliter la capacité de {{Citation|mise en réseau}} d'une zone particulière du cerveau<ref name="proccessus-élagage-finalité-synaptique-Chechik"/>. En outre, il a été déterminé que le mécanisme ne fonctionne pas seulement en matière de développement et de réparation, mais aussi comme moyen de maintenir continuellement une fonction cérébrale plus opérante en éliminant les neurones dont l'efficacité synaptique est faible<ref name="proccessus-élagage-finalité-synaptique-Chechik"/>. D'après [[Jean-Pierre Changeux]], [[neurobiologiste]] au [[Collège de France]], l'élagage synaptique procède d'une {{citation|stabilisation sélective des synapses par un mécanisme de ''darwinisme neuronal''}}<ref name="imagerie-cérébrale-dév-cognito-élagage-synapt-darwin-Houdé-12" />.

=== Élagage lors de la maturation du cerveau ===
[[Fichier:Neuro Muscular Junction.png|vignette|droite|upright=1.0|Modélisation d'une terminaison axonale au niveau de la [[jonction neuromusculaire]].]]
L'élagage qui est lié à l'apprentissage est connu sous le nom d'{{Citation|élagage de l'axe de l'axone à petite échelle}}<ref name="élagage-régulation-axonale-Vanderhaegen"/>. Les axones étendent leurs [[terminaison axonale|terminaisons axiales]] courtes vers les neurones au sein d'une zone cible<ref name="élagage-régulation-axonale-Vanderhaegen"/>. Certaines de ces terminaisons sont alors éliminées par effet de {{Citation|concurrence}}<ref name="concurrence-synapses-amélioration-mort-neurone-environnement-Inserm-259-271">{{chapitre | auteur = Collectif - [[Inserm]] | titre chapitre = Mécanismes impliqués dans le développement cérébral | titre ouvrage = Troubles mentaux | sous-titre ouvrage = Dépistage et prévention chez l’enfant et l’adolescent | éditeur = Publications de l'[[Inserm]] | année = 2012 | passage = pages 259 et 271 | format = pdf | consulté le = 11 juin 2017 | lire en ligne = http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/165/?sequence=14}}.</ref>. La forme de sélection des liaisons axonales suit le principe de {{Citation|l'utiliser ou de le perdre}}, cette propriété sélective étant déterminée selon la [[plasticité synaptique]]<ref name="Damon-Lerner-11">{{Harvsp|Damon|Lerner|2006|p=11}}.</ref>. Cela signifie que les synapses fréquemment utilisées ont des connexions fortes alors que les synapses rarement utilisées sont éliminées. Les exemples observés chez les [[vertébrés]] comprennent l'élagage des extrémités axonales au niveau de la [[jonction neuromusculaire]], laquelle est localisée dans le [[système nerveux périphérique]], mais également l'élagage de l'entrée des fibres du [[cervelet]], structure de l'[[encéphale]] qui est en relation avec l'ensemble du [[système nerveux central]]<ref name="élagage-régulation-axonale-Vanderhaegen"/>{{,}}<ref name="Damon-Lerner-11"/>.

Dans l'espèce humaine, l'existence de l'élagage synaptique a pu être établi grâce à l'observation des différences dans les estimations de [[cellule gliale|cellules gliales]] et de neurones entre les enfants et les adultes : ce nombre diffère considérablement dans le [[Thalamus humain#Région médiale. Noyau médial M|noyau thalamique médiodorsal]] entre les deux populations étudiées<ref name="études-différences-nbre-cellules-gliales-noyau-thalamique-médio-dorsal-Abitz-Damgaard"/>.

[[Fichier:neuroglia.png|vignette|gauche|upright=1.0|Cellules gliales de type [[astrocyte]]s, visibles au microscope grâce à une [[coloration de Golgi]].]]
Au cours d'une étude menée en 2007 à l'[[Université d'Oxford]], des chercheurs ont comparé {{nombre|8 cerveaux humains}} de nouveau-nés avec ceux de {{nombre|8 adultes}}. Ces travaux ont été réalisés en utilisant des estimations basées sur la taille et les preuves recueillies à partir du [[Neuromorphologie#Stéréologie basé sur la forme|fractionnement stéréologique]]. Ils ont montré que, en moyenne, les estimations des populations de neurones adultes étaient inférieures de 41 % à celles des nouveau-nés dans la région qu'ils mesuraient, le noyau thalamique médiodorsal<ref name="études-différences-nbre-cellules-gliales-noyau-thalamique-médio-dorsal-Abitz-Damgaard">{{article| langue = en | prénom1 = Maja | nom1 = Abitz | prénom2 = Nielsen | nom2 = Rune Damgaard | et al. = oui |titre=Excess of neurons in the human newborn mediodorsal thalamus compared with that of the adult |périodique =Cerebral Cortex |volume=17|numéro=11| année = 2007 |pages=2573–2578 |doi=10.1093/cercor/bhl163 |pmid=17218480| consulté le = 10 juin 2017 | lire en ligne = https://academic.oup.com/cercor/article-lookup/doi/10.1093/cercor/bhl163}}.</ref>.

Cependant, en ce qui concerne le nombre total de cellules gliales, leur nombre est plus élevé chez les adultes que chez les nouveau-nés : {{unité|36.3|millions}} en moyenne chez les adultes, contre {{unité|10.6|millions}} chez les nouveau-nés<ref name="études-différences-nbre-cellules-gliales-noyau-thalamique-médio-dorsal-Abitz-Damgaard"/>. La structure du cerveau est censée changer lorsque la dégénérescence et la défaillance se produisent dans des situations postnatales, bien que ces phénomènes n'aient pas été observés dans certaines études<ref name="études-différences-nbre-cellules-gliales-noyau-thalamique-médio-dorsal-Abitz-Damgaard"/>. Pendant la phase de développement, il est peu probable que les neurones qui se trouvent en voie de perte par mort cellulaire programmée soient réutilisés, mais plutôt remplacés par de nouvelles structures neuronales ou synaptiques. Ces mécanismes se sont révélés parallèles aux changements structurels au sein de la [[substance grise|matière grise]] [[sous-cortical]]e<ref name="substance-grise-élagage-mécanisme-zone-sous-cortical-phase-développement">{{article | prénom1 = Fanny | nom1 = Dégeilh | prénom2 = Francis | nom2 = Eustache | prénom3 = Bérengère | nom3 = Guillery-Guichard | titre = Le développement cognitif et cérébral de la mémoire | sous-titre = de l'enfance à l'âge adulte | périodique = Biologie Aujourd'hui | mois = janvier | année = 2016 | consulté le = 11 juin 2017 | lire en ligne = https://www.researchgate.net/figure/292152735_fig2_Fig-2-Evolution-des-volumes-de-substance-grise-et-de-substance-blanche-chez-les-gar}}.</ref>.

L'élagage synaptique est répertorié séparément des événements régressifs observés concernant les individus plus âgés. Bien que l'élagage du développement dépende de l'expérience, la détérioration des connexions, processus synonyme de vieillesse, ne le sont pas.

== Mécanismes expliquant l'élagage synaptique ==
Les trois modèles expliquant l'élagage synaptique sont la dégénérescence axonale, la rétraction axonale et l'excrétion d'axones. Dans tous les cas, les synapses sont formées par un terminal d'axone transitoire, et l'élimination des synapses est causée par l'élagage des axones. Chaque modèle offre une méthode différente dans laquelle l'axone est supprimé pour supprimer la synapse. Dans l'élagage d'axone à petite échelle, l'activité neurale est considérée comme un régulateur important, mais le mécanisme moléculaire demeure incertain. D'autre part, il est probable que les hormones et les facteurs trophiques sont les principaux facteurs extrinsèques qui régissent l'élagage des axones stéréotypés à grande échelle<ref name="élagage-régulation-axonale-Vanderhaegen"/>.

=== Dégénérescence axonale ===
Chez une espèce telle que la [[drosophile]], des changements importants ont été apportés au système nerveux pendant sa [[mue des arthropodes|métamorphose]]. La métamorphose est déclenchée par l'[[ecdysone]] (une [[hormone|molécule hormonale]] de type [[Hormone stéroïdienne|stéroïdien]]) et, au cours de cette même période, un élagage et une réorganisation étendus au niveau du réseau neuronal se produisent. Ainsi, cette observation a permis d'établir que l'élagage synaptique chez cet insecte se déclenche lorsque les récepteurs de l'ecdysone sont activés. Les études de dénervation à la jonction neuromusculaire des vertébrés ont montré que le mécanisme d'élimination des axones s'apparente de manière significative à la [[dégénérescence wallérienne]]<ref name="dégénérescence-axonale-Waller">{{article | langue = en | nom1=Low|prénom1=LK. |nom2=Cheng|prénom2=H.J.|titre=Axon pruning | sous-titre = an essential step underlying the developmental plasticity of neuronal connections|périodique =Philos Trans R Soc Lond B Biol Sci|année=2006|volume=361|pages=1531–1544|doi=10.1098/rstb.2006.1883}}</ref>. En revanche, le processus d'élimination synaptique global et simultané qui a été observé chez la drosophile diffère de l'élagage du système nerveux des mammifères, ce dernier se produisant localement et sur plusieurs phases de développement<ref name="élagage-régulation-axonale-Vanderhaegen"/>.

=== Rétractation axonale ===
[[Fichier:Gray684.png|vignette|gauche|upright=0.7|Le [[tronc cérébral]]. Le [[faisceau pyramidal|faisceau infrapyramidal]] apparaît ici en rouge.]]
[[Fichier:Diagram of a Timm-stained cross-section of the hippocampus.JPEG|vignette|droite|upright=1.2|Schéma d'un [[Hippocampe (cerveau)|hippocampe]] en coupe transversale. La zone dite {{Citation|OR}} représente la strate d'oriens.]]
Les branches de l'axone se rétractent de manière [[Système de référence en anatomie#Qualificatifs d'orientation|distale]] (proche de l'extrémité d'un membre) à [[Système de référence en anatomie#Qualificatifs d'orientation|proximale]] (près de la base d'un membre). Dans ce cas, il est très probable que les contenus axonaux rétractés soient recyclés dans d'autres parties de l'axone. Toutefois, le mécanisme biologique par lequel l'élagage axonal survient demeure encore incertain concernant le système nerveux central des mammifères. Des études sur la [[Souris de laboratoire|souris]] ont mis en évidence que l'élagage pourrait être associé à des molécules dite d'{{Citation|orientation}}. Les molécules de {{Citation|guidage}} servent à contrôler le repérage des axones par répulsion ainsi qu'à amorcer l'élagage de connexions synaptiques protubérantes. Les [[Ligand (biologie)|ligands]] des [[sémaphorine]]s, les [[Récepteur (biochimie)|récepteurs]] des [[neuropiline 1|neuropilines 1]] et 2, mais également ceux des {{lien|langue=en|trad=plexin|fr=plexines}} sont utilisés pour induire la rétraction des axones pour initier l'élagage [[Hippocampe (cerveau)|hippocampo]]-[[Septum (neuroanatomie)|septal]] et le [[faisceau pyramidal|faisceau infrapyramidal (IPB)]]. L'élagage stéréotypé des projections de l'hippocampe s'est avéré être significativement altéré chez les souris présentant un défaut en Plexin-A3. Plus précisément, les axones qui sont reliés à une cible transitoire se rétractent une fois que les récepteurs Plexin-A3 sont activés par les ligands de la classe 3 de la sémaphorine. Dans l'IPB, l'expression de l'[[Acide ribonucléique messager|ARNm]] pour {{lien|langue=en|trad=SEMA3F|fr=sémaphorine 3F}}, présente dans l'hippocampe lors de la période prénatale, se perd après la naissance et retourne dans la {{lien|langue=en|trad=Hippocampus anatomy#Hippocampus proper|fr=strate de oriens}} (une partie de l'hippocampe)<ref name="stratum-oriens-élégage-synaptique-hippocampe-">{{article | langue = en | prénom1 = Gianmaria | nom1 = Maccaferri | titre = Stratum oriens horizontal interneurone diversity and hippocampal network dynamics | périodique = The Journal of Physiology | volume = 562 | date = 21 octobre 2004 | doi =  10.1113/jphysiol.2004.077081 | pmcid = 1665470 | pages = 73 à 80 | consulté le = 10 juin 2017 | lire en ligne = https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1665470/}}.</ref>{{,}}<ref name="strata-oriens-élagage-synaptique">{{Ouvrage | langue=en | prénom1=Clara A. | nom1=Amegandjin | titre=Localisation régionale et subcellulaire du récepteur EphA7 dans l’hippocampe et le cervelet du rat adulte | sous-titre=Mémoire présenté à la Faculté de médecine en vue de l'obtention du grade de maîtrise en pathologie et biologie cellulaires Option système nerveux | éditeur=[[Université de Montréal]] | année=2015 | mois=janvier | passage=page 51 | isbn= | lire en ligne=https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/12122/Amegandjin_Clara_A_2015_memoire.pdf?sequence=6&isAllowed=y | consulté le=10 juin 2017}}.</ref>. En parallèle, l'apparition de l'élagage IPB se produit approximativement au même moment. Dans le cas des projections de la zone hippocampo-septal, l'expression de l'ARNm cible qui créé la Sema3A, a été suivie par l'initiation de l'élagage après {{nombre|3 jours}}. Cet élément suggère que l'élagage est déclenché une fois que le ligand atteint les niveaux de protéines de seuil quelques jours après l'apparition de l'ARNm détectable<ref name="arm-sema-plexin-IPB-Bagri">{{article | langue = en |nom1=Bagri|prénom1=Anil |nom2=Cheng|prénom2=Hwai-Jong |nom3=Yaron|prénom3=Avraham |nom4=Pleasure|prénom4=Samuel J. |prénom5=Tessier-Lavigne|nom5=Marc |titre=Stereotyped Pruning of Long Hippocampal Axon Branches Triggered by Retraction Inducers of the Semaphorin Family |périodique=Cell |volume=113|numéro=3|année=2003|pages=285–299 |doi=10.1016/S0092-8674(03)00267-8 |pmid=12732138}}</ref>. L'élagage des axones le long du tube corticospinal visuel (CST) est défectueux chez les mutants de neuropiline-2 ; tandis que pour les souris mutantes possédant un double plexin-A3 et plexin-A4, au cours du processus d'élagage, la Sema3F s'exprime normalement au sein de la moelle épinière. De surcroît, ces observations révèlent qu'il n'y a pas d'anomalie de taille du CST moteur observé chez les individus {{Citation|double plexin-A3 et plexin-A4}}<ref name="élagage-régulation-axonale-Vanderhaegen"/>.

[[Fichier:PDB 2hle EBI.jpg|vignette|droite|upright=1.0|[[Modélisation tridimensionnelle|Modélisation en 3D]] de l'[[éphrine]], une [[famille de protéine]] de type [[Ligand (biologie)|ligand]].]]
Un élagage stéréotypé a également été observé dans la fabrication de branches axonales surtendues lors de la formation de la [[rétinotopie]]<ref name="Mann-Ray-gradient-expression">{{article | langue = en | auteur1 = F. Mann | auteur2 = S. Ray | auteur3 = W. Harris | auteur4 = C. Holt | titre = Topographic mapping in dorsoventral axis of the Xenopus retinotectal system depends on signaling through ephrin-B ligands | périodique = Neuron | volume = 35 | numéro = 3 | pages = 461–473 | mois = août | année = 2002 | pmid = 12165469 | doi = 10.1016/S0896-6273(02)00786-9}}.</ref>. Des études ont permis de démontrer que non seulement l'[[éphrine]], mais également les [[Récepteur Eph|récepteurs de cette molécule (Eph)]], régulent et dirigent les branches axiales de la rétine<ref name="Wilikinson-neurodevelopment">{{article | langue = en | auteur1 = D.G. Wilkinson | titre = Multiple roles of EPH receptors and ephrins in neural development | périodique = Nature Reviews. Neuroscience | volume = 2 | numéro = 3 | pages = 155–164 | mois = mars | année = 2001 | pmid = 11256076 | pmcid =  | doi = 10.1038/35058515}}.</ref>{{,}}<ref>{{article | langue = en | auteur1 = H.J Cheng | auteur2 = M. Nakamoto | auteur3 = A.D. Bergemann | auteur4 = J.G. Flanagan | titre = Complementary gradients in expression and binding of ELF-1 and Mek4 in development of the topographic retinotectal projection map | périodique = Cell | volume = 82 | numéro = 3 | pages = 371–381 | mois = août | année = 1995 | pmid = 7634327 | doi = 10.1016/0092-8674(95)90426-3}}.</ref>{{,}}<ref name="Drescher">{{article | langue = en | auteur1 = U. Drescher | auteur2 = C. Kremoser | auteur3 = C. Handwerker | et al. = oui | titre = In vitro guidance of retinal ganglion cell axons by RAGS, a 25 kDa tectal protein related to ligands for Eph receptor tyrosine kinases | journal = Cell | volume = 82 | numéro = 3 | pages = 359–370 | mois = août | année = 1995 | pmid = 7634326 | doi = 10.1016/0092-8674(95)90425-5}}.</ref>. La signalisation avant entre Ephrine-A et EphA, le long de l'[[Anatomie humaine#Qualificatifs d'orientation|axe anatomique antérieur-postérieur]], a pu être mise en évidence : à cet effet, cette interaction semble déterminer l'inhibition de la formation de branche axiale de la [[rétine#Champs récepteurs des cellules ganglionnaires : antagonisme centre/périphérie|rétine postérieure]] avec une zone terminale<ref name="motif-cytoplasmique-domaine-PDZ-classes-éphrines-Arvanitis">{{article | langue = en | prénom1 =  Dina | nom1 = Arvanitis | prénom2 = Alice | nom2 = Davy | titre = Eph/ephrin signaling | sous-titre = networks | périodique = Genes & Development | année = 2008 | doi = 10.1101/gad.1630408 | consulté le = 25 juin 2017 | lire en ligne = http://m.genesdev.cshlp.org/content/22/4/416.full}}.</ref>. La [[Signalisation cellulaire|signalisation]] directe favorise également l'élagage des axones qui ont atteint la zone terminale<ref name="motif-cytoplasmique-domaine-PDZ-classes-éphrines-Arvanitis"/>. En revanche, il n'a pas encore été clairement établi que le mécanisme de rétraction observé dans l'élagage IPB soit applicable pour les axones de la [[rétine]]<ref name="rétinotopie-rétractation-IPB-ephrine-Luo">{{article |nom1=Luo|prénom1=L. |nom2=Flanagan|prénom2=G |titre=Development of Continuous and Discrete Neural Maps |périodique=Neuron |volume=56|numéro=2|année=2007|pages=284–300 |doi=10.1016/j.neuron.2007.10.014}}.</ref>.

La signalisation inverse entre les protéines éphrines B et leurs récepteurs [[tyrosine kinase|tyrosines kinases]] Eph B a été révélée pour initier le mécanisme de rétraction dans l'IPB. En outre, des observations ont montré que la molécule {{lien|langue=en|trad=Ephrin B3|fr=Ephrin-B3}} transforme des signaux inverses dépendant de la phosphorylation de la [[tyrosine]] en axones de l'hippocampe qui déclenchent l'élagage des fibres IPB excessives<ref name="ephrin-signalisation-inverse-Amegandjin-8-14">{{chapitre | prénom1 = Clara A. | nom1 = Amegandjin | titre = 2. Récepteurs Eph et éphrines | auteurs ouvrage = Clara A. Amegandjin | titre ouvrage = Localisation régionale et subcellulaire du récepteur EphA7 dans l’hippocampe et le cervelet du rat adulte | éditeur = Université de Montréal | mois = janvier | année = 2015 | pages totales = 117 | passage = pages 8 à fin chapitre | format = pdf | consulté le = 12 juin 2017 | lire en ligne = https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/12122/Amegandjin_Clara_A_2015_memoire.pdf?sequence=6&isAllowed=y}}.</ref>{{,}}<ref name="Grb4-phosphorylation-Ephrin-guidage-axone-récepteur-Bagnard-32-40"/>. Le postulat proposé implique que EphB s'exprime à la surface des cellules cibles, ce qui entraînerait la [[Phosphorylation oxydative|phosphorylation]] de la tyrosine d'Ephrin-B3<ref name="ephrin-signalisation-inverse-Amegandjin-8-14"/>{{,}}<ref name="Grb4-phosphorylation-Ephrin-guidage-axone-récepteur-Bagnard-32-40"/>. La liaison essentielle d'Ephrin-B3 à la protéine adaptateur cytoplasmique [[NCK2 (protéine)|Grb4]]{{note|groupe=Note|Cette protéine adaptrice de l'Ephrin-B3, est également dénommée {{Citation|[[NCK2 (protéine)|NCK2]]}} ou encore {{Citation|NCKβ}}<ref name="liaison-IPB-cyto-Grb4-XU"/>{{,}}<ref name="Dock-Ephrin-Grb4NCK2-synaptic-pru"/>.}}{{,}}<ref name="Grb4-phosphorylation-Ephrin-guidage-axone-récepteur-Bagnard-32-40">{{Ouvrage | langue=en | auteur1=Dominique Bagnard | titre=Axon Growth and Guidance | éditeur=Springer Science & Business Media | date=10 décembre 2008 | pages totales=170 | passage=pages 32 à 40 | isbn= | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Tes6_uRhMQMC&pg=PA38&dq=Grb4 | consulté le=13 juin 2017}}.</ref>  conduit au recrutement et à la liaison de [[DOCK (protéine)|Dock]] {{Citation|180}} et des [[kinase]]s activées par les [[enzyme]]s [[Protéine kinase A|PKA]]<ref name="Dock-Ephrin-Grb4NCK2-synaptic-pru"/>{{,}}<ref name="GRB4-NCK2-rôle-laison-synapse-PAK3-Moreau-157-180">{{chapitre | auteur = Alexandre Moreau | titre chapitre = III. Rôle de l’interaction Nck2/PAK3 dans la modulation de la transmission synaptique excitatrice | auteurs ouvrage = Alexandre Moreau | titre ouvrage = Neuromodulation des réseaux neuronaux | sous-titre = contrôle sérotoninergique de la balance excitation-inhibition dans le cortex visuel. | éditeur = Université Paris-Sud | année = 2009 | passage = pages 157 à 180 | format = pdf | consulté le = 15 juin 2017 | lire en ligne = https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00441514/file/These_A._Moreau_2009.pdf}}.</ref>. La liaison de {{lien|Dock180|langue=en}} augmente les niveaux {{lien|langue=en|trad=Rac (GTPase)|fr=Rac-GTP}}, et PKA sert à diriger la signalisation en aval du Rac actif qui conduit à la rétraction de l'axone, aboutissant ainsi à un éventuel élagage<ref name="liaison-IPB-cyto-Grb4-XU">{{article | langue = en  |nom1=Xu|prénom1=N.|nom2=Henkemeyer|prénom2=M. |titre=Ephrin-B3 reverse signaling through Grb4 and cytoskeletal regulators mediates axon pruning |périodique=Nature Neuroscience |volume=12|année=2009|pages=268–276 |doi=10.1038/nn.2254 |pmid=19182796 |pmcid=2661084}}.</ref>{{,}}<ref name="cell-ephrin-synaptic">{{article | langue = en |  prénom1 = Inji | nom1 = Park | prénom2 = Hyun-Shik | nom2 = Lee| titre = EphB/ephrinB Signaling in Cell Adhesion and Migration | périodique = Mol Cells | date = 31 janvier 2015  | doi =  10.14348/molcells.2015.2116 | pmcid = PMC4314128| consulté le = 13 juin 2017 | lire en ligne = https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4314128/}}.</ref>{{,}}<ref name="Dock-Ephrin-Grb4NCK2-synaptic-pru">{{article | langue = en | prénom1 = Lei | nom1 = Shi | titre = Dock protein family in brain development and neurological disease | périodique = Communicative & Integrative Biology | date = {{1er}} novembre 2013 | volume = 6 | numéro = 6 | mis en ligne le = 13 novembre 2013 | doi = 10.4161/cib.26839 | consulté le = 13 juin 2017 | lire en ligne = https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3922786/}}.</ref>{{,}}<ref name="GRB4-NCK2-rôle-laison-synapse-PAK3-Moreau-157-180"/>.

=== Excrétion d'axosomes ===

L'imagerie en temps réel effectuée sur des axones en retrait dans les jonctions neuromusculaires de souris, a mis en évidence que l'élagage de l'axone pourrait être dû à un phénomène d'excrétion. L'axone en retrait s'est déplacé dans un ordre [[distal]] à proximal ressemblant à une rétraction. Cependant, dans de nombreux cas, les restes étaient excrétés à mesure que les axones se rétractaient. Dans ce cas, les résidus axonaux, dénommés [[axosome]]s, contenaient les mêmes [[organite]]s observées dans les bulbes attachés à l'extrémité des axones et se trouvaient généralement localisés à proximité de ces excroissances axonales. Cet élément indique que les axosomes sont dérivés des bulbes. Par ailleurs, les axosomes n'étaient pas pourvus de [[cytoplasme]]s riches en [[électron]]s ou de [[mitochondrie]]s dont les [[Membrane mitochondriale externe|membranes]] ont été rompues, indiquant ainsi qu'ils n'étaient pas formés par une dégénérescence wallerienne<ref name="axosome-dégéné-synapse-Bishop">{{article | langue = en | nom1=Bishop|prénom1=D.L. |nom2=Misgeld|prénom2=T. |nom3=Walsh|prénom3=MK. |nom4=Gan|prénom4=W.B. |nom5=Lichtman|prénom5=J.W. |titre=Axon Branch Removal at Developing Synapses by Axosome Shedding |périodique=Neuron |volume=44|numéro=4|année=2004|pages=651–661 |doi=10.1016/j.neuron.2004.10.026 |pmid=15541313}}.</ref>.

== Modélisation mathématique ==
Au cours la seconde moitié des années 1990, les neurobiologistes et mathématiciens Gal Cheichik, Isaac Meilijson et Eytan Rupin, de l'[[Université de Tel Aviv]] (département mathématiques et médecine), ont pu établir la [[modèle mathématique|modélisation mathématique]] du processus d'élagage synaptique<ref name="recherche-études-Pruning-synaptic-Chechik-1-23"/>. Cette modélisation, qui prend appui sur la [[règle de Hebb|règle]] de [[Donald Hebb]], peut être décrite par deux [[Fonction (mathématiques)|fonctions]] différentes<ref name="recherche-études-Pruning-synaptic-Chechik-1-23"/>.
* Le premier modèle donne :

{{citation bloc| <math>W_{ab} = \frac1{\sqrt M} \sum_{\mu=1}^M \xi_\mu^i \xi_\mu^j , 1 \leqslant i \neq j \leqslant N ; W_{ii} = 0</math> |Gal Cheichik, Isaac Meilijson et Eytan Rupin, 1997<ref name="recherche-études-Pruning-synaptic-Chechik-1-23"/>.}}
* Le second modèle s'écrit :

{{citation bloc| <math>J_{ij} = g(W_{ij}) = g\left(\frac1{p(1-p)\sqrt M} \sum_{\mu=1}^M (\xi_\mu^i - p) (\xi_\mu^j -p)  \right)</math>|Gal Cheichik, Isaac Meilijson et Eytan Rupin, 1997<ref name="recherche-études-Pruning-synaptic-Chechik-1-23"/>.}}

== Psychologie et psychiatrie ==

=== Amnésie infantile ===
Des études effectuées dans les années 1990, ont suggéré que les effets de l'élagage pourraient être impliqués dans l'apparition de l'[[amnésie infantile]]<ref name="recherche-études-Pruning-synaptic-Chechik-1-23" />{{,}}<ref name="élagage-amnésie-infantile-Malaguarnera-23">{{chapitre|auteurs ouvrage=Serafino Malaguarnera|titre ouvrage=Dictionnaire de neuropsychanalyse|éditeur=CreateSpace Independent Publishing Platform|date=12 octobre 2016|pages totales=492|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=1PHTDQAAQBAJ&pg=PA23&dq=%C3%A9lagage+synaptique&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjHgc2f07DUAhXJbFAKHVyFC08Q6AEIJjAA#v=onepage&q=%C3%A9lagage%20synaptique&f=false|consulté le=13 juin|titre chapitre=Amnésie infantile|passage=page 23|auteur=Serafino Malaguarnera}}.</ref>. Toutefois, au début des années 2000, cette hypothèse a été estimée peu probante<ref name="élagage-amnésie-infantile-Malaguarnera-23" />. Deux éléments viennent invalider l'implication de l'élagage dans ce type de perte mémoriel : d'une part les traces amnésiques ayant survécu à l'élagage synaptique demeurent actives ; d'autre part la [[loi de Ribot]], théorie établissant que {{citation|les souvenirs les plus stables sont les plus anciens}}, ne peut corroborer ce postulat<ref name="élagage-amnésie-infantile-Malaguarnera-23" />.

=== Schizophrénie et troubles bipolaires ===
Plusieurs maladies mentales graves, en particulier la [[schizophrénie]], débutent durant l'[[Psychologie de l'adolescent|adolescence]]. Une des hypothèses explicatives est un dysfonctionnement de l'élagage synaptique qui serait quatre fois plus important chez les jeunes schizophrènes que chez les jeunes sans troubles psychiatriques<ref>{{Lien web|langue=en|auteur1=Society for Neuroscience|titre=Teen brain vulnerability exposed|url=http://www.brainfacts.org/across-the-lifespan/youth-and-aging/articles/2011/teen-brain-vulnerability-exposed/|site=Brain facts|date=31 décembre 2011|consulté le=12 juin 2017}}</ref>{{,}}<ref name="excès-élagage-schizophrénie-adolescent-Dalery-202">{{Référence Harvard sans parenthèses|Dalery|2012|p=202}}.</ref>{{,}}<ref name="Fossati-92-94">{{Référence Harvard sans parenthèses|Fossati|2015|p=92 à 94}}.</ref>{{,}}<ref name="schizophrénie-ado-glutamate-Rolland-39-49">{{Ouvrage | prénom1=Benjamin | nom1=Rolland | titre=Mécanismes dopaminergiques des symptômes schizophréniques et nouvelles perspectives de modulation thérapeutique. | éditeur=Université du Droit et de la Santé | année=2012 | pages totales=128 | format=pdf | passage=pages 39 à 49 | isbn= | lire en ligne=https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00951780/document | consulté le=13 juin 2017}}.</ref>. Plus précisément, l'apparition de ce [[Maladie psychiatrique|trouble psychiatrique]] pourrait trouver son origine dans un excès d'élimination affectant essentiellement les synapses cortico-corticales et cortico-sous-corticales, liaisons localisées au sein du [[cortex préfrontal]], comme les connexions synaptiques de type [[Acide glutamique|glutamatergiques]]<ref name="excès-élagage-schizophrénie-adolescent-Dalery-202" />{{,}}<ref name="schizophrénie-ado-glutamate-Rolland-39-49"/>. Concernant ce groupe de synapses, un élagage excédentaire entraînerait un effet d'excitation neuronale amenuisée{{note|groupe=Note|Ce phénomène est également connu sous les termes d'{{Citation|[[excitotoxicité]] glutamatergique}}, en raison de l'implication de l'[[acide glutamique]]<ref name="schizophrénie-ado-glutamate-Rolland-39-49"/>.}}{{,}}<ref name="excès-élagage-schizophrénie-adolescent-Dalery-202" />{{,}}<ref name="Fossati-92-94" />{{,}}<ref name="schizophrénie-ado-glutamate-Rolland-39-49"/>. En outre, cet excès d'élagage, qui peut également apparaître au cours de l'enfance, diminuant alors le processus de myélinisation, pourrait affecter la [[Connectomique|connectivité cérébrale]]<ref name="Fossati-92-94" />.

=== Autisme ===
A contrario de la schizophrénie, un déficit ou un affaiblissement de l'élagage, induisant ainsi une abondance excessive de liaisons synaptiques, pourrait générer des [[Autisme#Recherches des symptômes physiologiques|troubles autistiques]]<ref name="troubles-autisme-Frith-196">{{chapitre | prénom1 = Uta | nom1 = Frith | titre chapitre = Chapitre 11 - Le cerveau vu au scanner | auteurs ouvrage = Uta Frith | titre ouvrage = L' Énigme de l'autisme | éditeur = Odile Jacob | date = 21 janvier 2010 | pages totales = 368 | passage = page 196 | lire en ligne = https://books.google.fr/books?id=qfSUDAAAQBAJ&pg=PT196&lpg=PT196&dq=%C3%A9lagage+synaptique+autisme&source=bl&ots=K9o1KAu_MA&sig=IHlktMYfljkhF5jqrNRCDHD4oLs&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjYh5HynrvUAhVCY1AKHbX5BQs4ChDoAQghMAc#v=onepage&q=%C3%A9lagage%20synaptique%20autisme&f=false}}.</ref>{{,}}<ref name="autisme-élagage-synapt-Plumet">{{chapitre | prénom1 = Marie-Hélène | nom1 = Plumet | titre chapitre = 2 - Modèles mettant l'accent sur des (dys)fonctionnements ou biais cognitifs plus généraux (à répercussions dans le domaine social mais aussi non-social) | auteurs ouvrage = Marie-Hélène Plumet | titre ouvrage = L'autisme de l'enfant | sous-titre ouvrage = Un développement sociocognitif différent | éditeur = Armand Colin | date = 24 septembre 2014 | pages totales = 264 | passage = pages 136 à 138 | consulté le = 13 juin 2017 | lire en ligne = https://books.google.fr/books?id=ennCBQAAQBAJ&pg=PT137&lpg=PT137&dq=%C3%A9lagage+synaptique+autisme&source=bl&ots=xjDc5BGfSt&sig=1zgv-xuQEt8q5g959OZT2vu9imM&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjYh5HynrvUAhVCY1AKHbX5BQs4ChDoAQgYMAQ#v=onepage&q=%C3%A9lagage%20synaptique%20autisme&f=false}}.</ref>{{,}}<ref name="surplus-connexions-synapt-autisme">{{chapitre | langue = en | auteur1 =  Jacob A. Burack | directeur1 = oui | titre chapitre = Ecological Theory of autism | auteurs ouvrage = Jacob A Burack ,Tony Charman, Nurit Yirmiya et Philip R. Zelazo | titre ouvrage = The Development of Autism | sous-titre ouvrage = Perspectives From Theory and Research | éditeur = Routledge | année = 2001 | pages totales = 392 | passage = page 26 | consulté le = 13 juin 2017 | lire en ligne = https://books.google.fr/books?id=oX2RAgAAQBAJ&pg=PA26&dq=synaptic+pruning+autism&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjf5Y73q7vUAhVRZlAKHbkLASAQ6AEICjAA#v=onepage&q=synaptic%20pruning%20autism&f=false}}.</ref>{{,}}<ref name="MEF2-autism-synapt-pruning"/>{{,}}<ref name="recherche-études-Pruning-synaptic-Chechik-1-23"/>. La sur-activation de la [[enzyme|molécule enzymatique]] [[mTOR]] apparaît être à l'origine de ce déficit d'élimination synaptique<ref name="mTOR-déficit-élagage-synapt-Autism">{{article | langue = en | auteur1 = Tom Guomei | et al. = oui | titre = Loss of mTOR-Dependent Macroautophagy Causes Autistic-like Synaptic Pruning Déficits | périodique = Cell press sélections | éditeur = Elsevier | volume = 83 | numéro = 5 | date = 21 août 2014 | DOI = https://dx.doi.org/10.1016/j.neuron.2014.07.040 | consulté le = 13 juin 2017 | lire en ligne = http://www.cell.com/neuron/fulltext/S0896-6273(14)00651-5?_returnURL=http%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS0896627314006515%3Fshowall%3Dtrue}}.</ref>{{,}}{{note|groupe=Note|La même étude montre chez la souris que la [[rapamycine]], un [[inhibiteur enzymatique|inhibiteur]] de l'[[enzyme]] mTOR, corrige ce déficit d'élagage chez le mutant Tsc2+ mais non chez la souris mutante Atg7CKO (2 types de souris [[transgénique]]s manifestant des troubles autistiques)<ref name="mTOR-déficit-élagage-synapt-Autism" />.}}. Ce dysfonctionnement peut-être également corrélé par une désactivation de la molécule de transmission [[MEF2]]<ref name="MEF2-autism-synapt-pruning">{{Ouvrage | langue=en | auteur1=Hansen Wang | auteur2=Laurie C. Doering | titre=Neural and Synaptic Defects in Autism Spectrum Disorders | éditeur=Frontiers Media SA | date=7 juillet 2015 | passage=pages 7 à 14 | isbn= | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=tlbwCgAAQBAJ&pg=PA13&dq=synaptic+pruning+autism | consulté le=13 juin 2017}}.</ref>.

== Notes et références ==
{{Traduction/Référence|en|Synaptic pruning|781616689}}
=== Notes ===
{{Références|groupe=Note|taille=35}}
=== Références ===
{{Références|taille=23}}
== Pour approfondir ==
=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
* {{article
 | langue = en
 | prénom1 = Deborah
 | nom1 = Sandoval
 | titre = Synaptic pruning mechanisms in learning
 | périodique = Independant Work Report
 | année = 2015
 | format = pdf
 | consulté le = 11 juin 2017
 | lire en ligne = https://www.cs.princeton.edu/sites/default/files/uploads/deborah_sandoval.pdf}}. {{plume}}
* {{chapitre
 | langue = en
 | auteur1 = William Damon
 | auteur2 = Richard M. Lerner
 | auteur3 = Deanna Kuhn
 | auteur4 = Robert S. Siegler
 | titre chapitre = Brain development and neural plasticity
 | sous-titre chapitre = A précis to brain development
 | auteurs ouvrage = William Damon, Richard M. Lerner, Deanna Kuhn et Robert S. Siegler
 | titre ouvrage = Handbook of Child Psychology, Cognition, Perception, and Language
 | éditeur = [[John Wiley & Sons]]
 | date = 11 mai 2006
 | pages totales = 1072
 | consulté le = 11 juin 2017
 | lire en ligne = https://books.google.fr/books?id=bLZyrZHd1QkC&pg=PA11&dq=synaptic+pruning&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjQ-qKZ7rTUAhVHI1AKHVDwBagQ6AEIEzAD#v=onepage&q=synaptic%20pruning&f=false}}. {{plume}}
* {{chapitre
 | langue = en
 | prénom1 = Laura
 | nom1 = Freberg
 | titre chapitre = Chapter 5 - Genetics and the development of the human brain
 | auteurs ouvrage = Laura Freberg
 | titre ouvrage = Discovering Biological Psychology
 | éditeur = Cengage Learning
 | année = 2009
 | pages totales = 608
 | consulté le = 11 juin 2017
 | lire en ligne = https://books.google.fr/books?id=-zyTMXAjzQsC&pg=PA140&dq=synaptic+pruning&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjQ-qKZ7rTUAhVHI1AKHVDwBagQ6AEILTAI#v=onepage&q=synaptic%20pruning&f=false}}.
* {{Ouvrage
 | langue=en
 | auteur1=Greg Lemke
 | titre=Developmental Neurobiology
 | éditeur=[[Academic Press]]
 | date=22 mai 2010
 | pages totales=771
 | isbn=
 | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=ZrUtWBUjlfwC&pg=PA747&dq=synaptic+pruning
 | consulté le=11 juin 2017
}}.
* {{Ouvrage
 | langue=en
 | auteur1=Robert Malenka
 | titre=Intercellular Communication in the Nervous System
 | éditeur=[[Academic Press]]
 | année=2016
 | isbn=
 | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=N27U2knLKlQC&pg=PA750&dq=synaptic+pruning
 | consulté le=11 juin 2017
}}.
* {{Ouvrage
 | langue=en
 | prénom1=James M.
 | nom1=Bower
 | directeur1=oui
 | titre=Computational Neuroscience
 | sous-titre=Trends in Research, 1999
 | éditeur=[[Elsevier (éditeur)|Elsevier]]
 | année=1999
 | pages totales=1090
 | isbn=
 | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=FkXoCR07CuIC&pg=PA633&dq=synaptic+pruning
 | consulté le=11 juin 2017
}}. {{plume}}
* {{chapitre
 | langue = en
 | prénom1 = Gal
 | nom1 = Chechik
 | prénom2 = Isaac
 | nom2 = Meiljison
 | titre chapitre = Neuronal Regulation Implements Efficient Synaptic Pruning
 | auteurs ouvrage = Michael S. Kearns, Michael J. Kearns, Sara A. Solla et David A. Cohn
 | titre ouvrage = Advances in Neural Information Processing Systems 11
 | sous-titre ouvrage = Proceedings of the 1998 Conference
 | éditeur = MIT press
 | lien éditeur = Massachusetts Institute of Technology
 | pages totales = 1090
 | passage = pages 95 à fin chapitre
 | consulté le = 11 juin 2017
 | lire en ligne = https://books.google.fr/books?id=bMuzXPzlkG0C&pg=PA98&dq=synaptic+pruning&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjQ-qKZ7rTUAhVHI1AKHVDwBagQ6AEIKTAH#v=onepage&q=synaptic%20pruning&f=false}}. {{plume}}
* {{Ouvrage
 | auteur1=Serafino Malaguarnera
 | titre=Dictionnaire de neuropsychanalyse
 | éditeur=CreateSpace Independent Publishing Platform
 | date=12 octobre 2016
 | pages totales=492
 | isbn=
 | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=1PHTDQAAQBAJ&pg=PA23&dq=%C3%A9lagage+synaptique
}}. {{plume}}
* {{chapitre
 | auteur1 = Jean Dalery
 | directeur1 = oui
 | et al. = oui
 | titre chapitre = Aspects cliniques
 | sous-titre = Les effets à l'adolescence
 | auteurs ouvrage = Jean Dalery et al.
 | titre ouvrage = Pathologies schizophréniques
 | éditeur = Lavoisier
 | lien éditeur = Éditions Lavoisier
 | collection = Médecine sciences publications
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 | passage = page 202
 | consulté le = 10 juin 2017
 | lire en ligne = https://books.google.fr/books?id=ErbtiiujRFYC&pg=PA202&dq=%C3%A9lagage+synaptique&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjHgc2f07DUAhXJbFAKHVyFC08Q6AEIKzAB#v=onepage&q=%C3%A9lagage%20synaptique&f=false}}. {{plume}}
* {{Ouvrage
 | auteur1=John T. Bruer
 | titre=Tout est-il joué avant trois ans ?
 | sous-titre=les premiers stades du développement du cerveau et l'apprentissage tout au long de la vie
 | éditeur=[[Odile Jacob]]
 | année=2002
 | pages totales=301
 | passage=pages 130
 | isbn=
 | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=jIsIHjtv15cC&pg=PA130&dq=%C3%A9lagage+synaptique
 | consulté le=10 juin 2017
}}.
* {{chapitre
 | auteur = Céline Alvarez
 | auteur2 = Catherine Meyer
 | directeur2 = oui
 | titre chapitre = Le quotidien de l'enfant structure son cerveau
 | auteurs ouvrage = Céline Alvarez et Catherine Meyer
 | titre ouvrage = Les Lois naturelles de l'enfant
 | sous-titre ouvrage = La Révolution de l'éducation
 | éditeur = Les Arènes
 | année = 2016
 | pages totales = 452
 | consulté le = 10 juin 2017
 | lire en ligne = https://books.google.fr/books?id=Vnr0DAAAQBAJ&pg=PT32&dq=%C3%A9lagage+synaptique&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjHgc2f07DUAhXJbFAKHVyFC08Q6AEIPDAE#v=onepage&q=%C3%A9lagage%20synaptique&f=false}}.
* {{Ouvrage
 | auteur1=Philippe Fossati
 | titre=Imagerie cérébrale en psychiatrie
 | sous-titre=Contributions physiopathologiques de la neuro-imagerie
 | éditeur=Lavoisier
 | date=07 avril 2015
 | pages totales=304
 | passage=pages 92 à 94
 | isbn=
 | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=NfTgBwAAQBAJ&pg=PA93&dq=%C3%A9lagage+synaptique
 | consulté le=10 juin 2017
}}. {{plume}}
* {{Ouvrage
 | auteur1=Frances E. Jensen
 | auteur2=Amy Ellis Nutt
 | titre=Le cerveau adolescent
 | éditeur=[[Éditions Jean-Claude Lattès|JC Lattès]]
 | date=18 mai 2016
 | pages totales=250
 | isbn=
 | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=V3cZDAAAQBAJ&printsec=frontcover&q=%C3%A9lagage+synaptique
}}. {{plume}}
* {{Ouvrage | auteur1=Barabara Ischinger | et al.=oui | titre=Comprendre le cerveau | sous-titre=Naissance d'une science de l'apprentissage | éditeur=[[Organisation de coopération et de développement économiques|OECD]] Publishing | date=12 juin 2007 | pages totales=278 | passage=page 41 | isbn= | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=V3cZDAAAQBAJ&pg=PT46&dq=%C3%A9lagage+synaptique | consulté le=10 juin 2017}}. {{plume}}
* {{Ouvrage
 | auteur1=Pierre-André Doudin
 | auteur2=Eric Tardif
 | titre=Neurosciences et cognition
 | sous-titre=Perspectives pour les sciences de l'éducation
 | éditeur=De Boeck Superieur
 | date=19 février 2016
 | pages totales=416
 | isbn=
 | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=v7CqDgAAQBAJ&pg=PA225&dq=%C3%A9lagage+synaptique
 | consulté le=10 juin 2017
}}. {{plume}}

=== Articles connexes ===
* [[Axone]]
* [[Neuroplasticité]]
* [[Plasticité synaptique]]
* [[Synapse]]
* [[Synaptogenèse]]

=== Liens externes ===

{{Palette|Neurosciences|Système nerveux}}
{{Portail|neurosciences|psychologie|médecine}}

[[Catégorie:Neurosciences]]
[[Catégorie:Neurophysiologie]]
[[Catégorie:Neurosciences cognitives]]