Voir la source de Bécarre

{{voir homophones|Bécard}}[[Fichier:Bécarre.PNG|thumb|Un bécarre.]]

En [[musique]], le '''bécarre''' est un [[symbole]] graphique ({{bécarre}}), appartenant à la famille des [[Altération (musique)|altérations]], dont la fonction est d'indiquer sur la [[Partition (musique)|partition]] qu'il convient de restituer sa [[Hauteur (musique)|hauteur]] naturelle à une [[Note de musique|note]] précédemment altérée (''diésée'' ou ''bémolisée''). Sa forme particulière permet de le qualifier de « chaise penchée sans pieds derrière<ref>{{Lien web|langue=Français|titre=Le poisson FA|url=http://lakanal.net/poesie/poissonfa2.htm|site=lakanal.net|date=}}.</ref> ».

== Étymologie ==
Bécarre est un mot qui vient de l'italien « bequadro » indiquant la [[note de musique]] ''si'' naturel qui, au [[Moyen Âge]], s'écrivait avec un « ''b'' à panse carrée » (''b'' quadratum), par opposition au « ''b'' à panse arrondie » (''b'' ''rotundum'' ou ''molle'') qui indiquait, lui, le ''si'' [[bémol]]<ref>[http://www.cnrtl.fr/etymologie/bécarre Étymologie du mot bécarre] sur le site du [[Centre national de ressources textuelles et lexicales]].</ref>.

== Effet ==

Contrairement au [[dièse]] ou au [[bémol]], le bécarre n'est jamais une [[Altération (solfège)#Altérations constitutives|altération constitutive]] — sauf cas particulier d'un [[Armure (musique)#Changement d'armure|changement d'armure]]. Il n'altère donc une note qu'à la hauteur de celle-ci.

Placé devant une [[note de musique]], le bécarre accidentel rend à nouveau celle-ci « naturelle » pour toute la durée de la [[mesure (solfège)|mesure]]. Le bécarre annule donc toutes les altérations précédentes, qu'elles soient [[Altération (solfège)#Altérations simples|simples]] ou [[Altération (solfège)#Altérations doubles|doubles]], [[Altération (solfège)#Altérations constitutives|constitutives]] ou [[Altération (solfège)#Altérations accidentelles|accidentelles]].

== Double-bécarre, bécarre-dièse et bécarre-bémol ==
Il a autrefois existé trois altérations doubles basées sur le bécarre, aujourd'hui tombées en désuétude dans la musique moderne car le bécarre qui les compose est devenu superflu dans la [[gamme musicale|gamme]] basée sur le [[Gammes et tempéraments dans la musique occidentale|tempérament]] chromatique :
* le « double-bécarre » ({{bécarre}}{{bécarre}}) ;
* le « bécarre-dièse » ({{bécarre}}{{dièse}}) ;
* le « bécarre-bémol » ({{bécarre}}{{bémol}}).
Elles sont détaillées à la section [[Altération (solfège)#Altérations doubles|altérations doubles de la page Altération]].

En revanche, en [[musique baroque]] par exemple, pour les partitions jouées sur les instruments à forte composition [[harmonique (musique)|harmonique]] (tels que les [[orgue]]s), ces altérations sont encore nécessaires pour tenir compte des superpositions d’harmoniques dans l’expression des accords fondamentaux fortement ressentis par l’oreille humaine (à commencer par la [[quinte]] puis la [[tierce (musique)|tierce]]) capable de percevoir dans ces accords des modifications très faibles de la note de base des notes composant l’accord (le plus souvent jouées aussi sur des instruments différents dont la composition harmonique respective est difficile à prévoir).

Ces petites différences (bien qu'imperceptibles pour différencier des notes jouées seules) peuvent être perçues dans le jeu de plusieurs instruments simultanés, sous des formes qui selon les cas prendront soit l’apparence d’un [[vibrato]] des notes de base ou de leurs harmoniques fondamentaux, soit comme des notes supplémentaires qui peuvent parfois avoir même une intensité supérieure à celles des notes de base jouées composant l’accord et leurs harmoniques fondamentaux ; dans certains cas, ces différences peuvent même parfois rendre inaudibles les notes de bases ou certains harmoniques fondamentaux nécessaires à l'expression pleine du [[timbre (musique)|timbre]] des instruments ; la prise en compte dans les partitions d’altérations supplémentaires évite ces effets indésirables (qui rompent les accords voulus ou la pleine expression de la richesse harmonique des timbres des différents instruments), tout en rétablissant l’harmonie.

== Représentation du bécarre en informatique ==

Le bécarre (<math>\natural</math>) s'obtient en [[LaTeX]] par la commande « \natural », ou avec le caractère U+266E (hexadécimal, 9838 en décimal) (♮) en jeu de caractères Unicode.

== Notes et références ==
{{Références}}

== Bibliographie ==

* {{Ouvrage
 | prénom1 = Adolphe
 | nom1 = Danhauser
 | titre = Théorie de la musique
 | sous-titre = Édition revue et corrigée par Henri Rabaud
 | lieu = Paris
 | éditeur = Henry Lemoine
 | année = 1929
 | pages totales = 128
 | ismn = 979-0-2309-2226-5
 | id = Danhauser1929
 }}
* {{Guide de la théorie de la musique}}

== Voir aussi ==

=== Article connexe ===

* [[Représentation des symboles musicaux en informatique]]

=== Liens externes ===

{{Liens}}

{{Palette Notation musicale}}

{{Portail|Musique}}

[[Catégorie:Notation musicale]]
[[Catégorie:Vocabulaire de la musique]]