Voir la source de Barrage de Bui

{{Voir homonymes|Bui}}

{{Infobox Barrage
| nom = Barrage de Bui
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| image = Bui Dam Nov 2013.JPG
| légende = Le barrage en novembre 2013
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| pays = Ghana
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| cours_eau = [[Volta Noire]]
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| vocation = [[Énergie hydroélectrique|Hydroélectricité]]
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| coût = 794 millions de dollars
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}}

Le '''barrage de Bui''' est un [[barrage poids]] situé sur le cours de la [[Volta Noire]], au nord-est du [[Ghana]]. Sa construction, menée par l'entreprise chinoise [[Sinohydro]], a duré de 2009 à 2013, année de sa mise en eau.

Son mode de financement, les conflits sociaux inhérents au chantier, ainsi que les problèmes, en particulier écologique, liés à sa mise en eau, ont créé des polémiques assez vives au Ghana.

== Géographie ==
{{...}}

== Histoire ==
La construction d'un tel barrage aurait été envisagée dès 1925 par {{Lien|trad=Albert Ernest Kitson|lang=en|fr=Albert Ernest Kitson}}<ref name="Conflit frontalier" />.

Une première tentative de construction est envisagée dans les années 1960 ; mais c'est finalement le [[barrage d'Akosombo]] qui est jugé plus prioritaire. En 1978, un nouveau projet est lancé avec l'appui de la [[Banque mondiale]] et de l'Australie. Mais les coups d'État se succèdent durant les trois années suivantes en découragent la réalisation. En 1992, une relance est effectuée et une étude de faisabilité est menée par la société française {{Lien | fr = Coyne et Bellier | langue = en | trad = Coyne et Bellier}}. Dans l'intervalle, le manque de puissance installée conduit à un rationnement de l'énergie, ce qui amène la population à se prononcer plutôt en faveur du projet<ref name="Bui Dam in the Black Volta River"> {{Lien web | langue = en | auteur = Patrick Burnett | titre = Bui Dam in the Black Volta River, Ghana | année = 2018 | mois = juillet | jour = 6 | url = https://ejatlas.org/conflict/bui-dam-ghana/ | éditeur = Environmental Justice Atlas | consulté le = 15 mars 2022}}.</ref>.

=== Financement ===
Prévue depuis des années par le Ghana afin de renforcer l'indépendance énergétique du pays, la construction du barrage de Bui était retardée car la communauté internationale était réticente à construire ce barrage jugé néfaste sur les plans social et écologique ; ces réticences retardent au moins de dix ans la mise en chantier de l'ouvrage. La situation est débloquée en {{date-|août 2008}} par l’intervention de la République populaire de Chine, ''via'' l'intermédiaire de sa banque<ref name="Le cadre juridique international du bassin de la Volta page 27">{{Référence Harvard sans parenthèses | Amidou Garané 2009 | loc = §1.1.2, Le bassin de la Volta et la stratégie industrielle et cynégétique du Ghana | page = 27}}.</ref>{{,}}<ref name="L'Afrique face à la puissance économique de la Chine"> {{Article | langue = fr | prénom1 = Antoine | nom1 = Kernen | lien auteur1 =  | titre = L'Afrique face à la puissance économique de la Chine | périodique = [[Politique africaine]] | éditeur = Éditions Karthala | volume = N° 134 | numéro = 2 | jour = 1 | mois = juin | année = 2014 | pages = 5-19 | ISSN = 0244-7827 | ISBN = 9782811111960 | url texte = http://www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=POLAF_134_0005 | résumé = http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=POLAF_134_0005 | consulté le = 22 mars 2016}}.</ref>.

80 % du financement du barrage est constitué d'un prêt à taux réduit fourni par l'[[Banque d'exportation et d'importation de Chine|Exim Bank of China]], ce qui représente 562 millions de dollars ou 290 milliards de francs CFA, le restant est pris en charge par l'État du Ghana<ref name="Les barrages sont une catastrophe pour l’environnement">{{Article | langue = fr | prénom1 = Sébastien | nom1 =Le Belzic | lien auteur1 = | titre = Chinafrique : « Les barrages sont une catastrophe pour l’environnement » | périodique = Le Monde | lien périodique = Le Monde | éditeur = | numéro = | jour = 27 | mois = mars | année = 2015 | pages = | ISSN = 1950-6244 | url texte = https://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/03/27/chinafrique-les-barrages-sont-une-catastrophe-pour-l-environnement_4602672_3212.html | consulté le = 2 février 2016}}.</ref>.

Le coût total du barrage est de 794 millions de dollars<ref name="Broken Promises : Ghana's Bui Dam Resettlement"> {{Article | langue = en | prénom1 = Clement | nom1 = Otu-Tei | lien auteur1 =  | titre = Broken Promises : Ghana's Bui Dam Resettlement | périodique = International Rivers | éditeur =  | numéro =  | année = 2014 | mois = mars | jour = 19 | pages =  | url texte = https://www.internationalrivers.org/resources/broken-promises-ghana-s-bui-dam-resettlement-8269 | consulté le = 15 février 2016}}.</ref>.

=== Construction ===
La construction emploie environ {{unité|3100|personnes}} sur le chantier : cinq cents Chinois et environ {{unité|2600|Ghanéens}}<ref name="Une journée avec les travailleurs de Bui page 175" />. Toutefois, durant les travaux préparatoires, environ 70 Pakistanais, déjà aguerris aux travaux de construction de barrage, ont été employés temporairement par Sinohydro, ainsi qu'un géologue français. Les travailleurs locaux sont payés 3,5 [[cedi]] (l'équivalent d'environ {{unité|2.5|dollars}}) par jour, ce qui est supérieur au seuil garanti de 2,25 cedi, mais inférieur au salaire minimum recommandé pour le secteur de la construction (4,55 cedi)<ref name="Une journée avec les travailleurs de Bui pages 175 & 176">{{Référence Harvard sans parenthèses | Debora Malaponti 2012 | loc = Le cadre juridique | page = 175 & 176}}.</ref>. D'après le gouvernement ghanéen, environ {{unité|6000|personnes}} en tout ont travaillé sur le chantier du barrage de Bui<ref name="Bui And The Tale Of Three Hydro Dams"> {{Lien web | langue = en | auteur = Racheal Amegatse | titre = Bui And The Tale Of Three Hydro Dams | jour = | mois = | année = | url = http://www.ghana.gov.gh/index.php/media-center/features/805-bui-and-the-tale-of-three-hydro-dams | site = Government of Ghana | en ligne le = | consulté le = 15 février 2016}}.</ref>.

Les travailleurs ghanéens, embauchés dans les régions limitrophes, outre leur salaire anormalement bas, ne se sont pas vu proposer de contrat de travail régulier, disposent de logements de chantier inadéquat situé trop loin du barrage, enfin ont des tranches horaires de travail particulièrement longues : dix à douze heures par jour, sept jours sur sept. Un syndicat se constitue donc, non reconnu aux débuts par Sinohydro. Grâce à la médiation du gouvernement, la durée du travail est ramenée à cinq jours hebdomadaires et huit heures quotidiennes<ref name="Une journée avec les travailleurs de Bui pages 176 & 177">{{Référence Harvard sans parenthèses | Debora Malaponti 2012 | loc = Une journée avec les travailleurs de Bui | page = 176 & 177}}.</ref>. Il aurait été possible, selon un responsable syndical, que des condamnés de droit commun aient été employés sur le chantier par Sinohydro<ref name="Une journée avec les travailleurs de Bui pages 177 & 178">{{Référence Harvard sans parenthèses | Debora Malaponti 2012 | loc = Perceptions africaines | page = 177 & 178}}.</ref>. Certaines organisations syndicales ont été jusqu'à parler d'« esclavage » concernant les travailleurs ghanéens employés aux travaux du barrage<ref name="Les entreprises publiques chinoises de la construction au Ghana"> {{Article | langue = fr | prénom1 = Katy N.  | nom1 = Lam | lien auteur1 = | prénom2 = Jean-Nicolas |nom2 = Bach | lien auteur2 =  | titre = L'inévitable « localisation » : les entreprises publiques chinoises de la construction au Ghana | périodique = [[Politique africaine]] | éditeur = Éditions Karthala | volume = N° 134 | numéro = 2 | jour = 1 | mois = juin | année = 2014 | pages = 21-43 | ISSN = 0244-7827 | ISBN = 9782811111960 | url texte = http://www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=POLAF_134_0021 | résumé = http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=POLAF_134_0021 | consulté le = 22 mars 2016}}.</ref>{{,}}<ref name="Bui Dam workers in slavery"> {{Article | langue = en | prénom1 = Innocent Samuel  | nom1 = Appiah | lien auteur1 =  | titre = Bui Dam workers in slavery | périodique = Modern Ghana | éditeur =  | numéro =  | année = 2010 | mois = avril | jour = 27 | pages =  | url texte = http://www.modernghana.com/news/273165/1/bui-dam-workers-in-slavery.html | consulté le = 22 mars 2016}}.</ref>.

Aucune solidarité n'est constatée entre les travailleurs ghanéens et chinois : disposant de logements et de cantines séparés, ils vivent également selon des régimes de travail très différents. Si les Chinois travaillent neuf heures par jour et sept jours par semaine, ils sont en revanche payés environ {{unité|700|dollars}} mensuels, contre 75 pour les Ghanéens ; enfin, les spécialistes pakistanais travaillent huit heures par jour, six jours par semaine, et reçoivent environ {{unité|3300|dollars}} mensuels, plus {{unité|80|dollars}} pour la nourriture. Ces différences de traitement créent donc une disparité, visible lors des conflits sociaux : lors des tensions, il a été constaté que des ouvriers chinois lançaient des pierres à leurs collègues africains contestataires<ref name="Une journée avec les travailleurs de Bui pages 176 & 177" />.

=== Inauguration ===
L'inauguration du barrage a lieu le {{date-|8 juin 2013}}<ref name="Création de la retenue d’eau au barrage de Bui au Ghana">{{Lien web | auteur = | titre = Création de la retenue d’eau au barrage de Bui au Ghana | jour = 13 | mois = juin | année = 2013 | url = http://fra.sinohydro.com/index.php?m=content&c=index&a=show&catid=234&id=33 | site = [[Sinohydro]] | en ligne le = | consulté le = 2 février 2016}}.</ref>.

== Missions et caractéristiques techniques du barrage ==
=== Ouvrage ===
Le barrage de Bui, haut de {{unité|108|mètres}} au-dessus des fondations, et de {{unité|90|mètres}} au-dessus du lit de la rivière, a une longueur de {{unité|492|mètres}} en crête. Le volume total de béton utilisé est d'un million de mètres cubes. L'ouvrage est prévu pour résister à une crue décamillénale (retour tous les {{unité|10000|ans}})<ref name="Water Technology" />.

=== Centrale hydroélectrique ===
La centrale hydroélectrique a une puissance de {{unité|400|MW}}<ref name="Water Technology" />. Il permet au Ghana d'augmenter sa production hydroélectrique d'environ 20 %<ref name="Bui And The Tale Of Three Hydro Dams" />.

En plus de la centrale hydroélectrique, l'entreprise singapourienne G8Subsea fait savoir le {{Date-|22|février|2022}} qu'elle va procéder à l'installation de {{unité|350000|m|2}} de [[Solaire flottant|panneaux photovoltaïques flottants]] sur le lac de retenue afin d'obtenir un surcroît de puissance potentielle de 65 mégawatts<ref name="Largest Next Generation 65MW Floating Solar system"> {{Lien web | auteur = | titre = G8 Awarded LOI for the Installation of the Largest Next Generation 65MW Floating Solar system at BUI Hydro Dam in West Africa | jour = 22 | mois = février | année = 2022 | url = https://www.asiaone.com/business/g8-awarded-loi-installation-largest-next-generation-65mw-floating-solar-system-bui-hydro | site = AsiaOne | en ligne le = | consulté le = 15 mars 2022}}.</ref>.

=== Lac de réservoir ===
Le lac créé par la construction du barrage s'étend sur {{unité|444|kilomètres}} carrés et contient {{unité|12.57|kilomètres}} cubes d'eau<ref name="Water Technology" />.

=== Irrigation ===
Outre la production électrique qui constitue sa mission première, le barrage aurait une vocation de soutien à l'irrigation, en permettant l'apport d'eau à {{unité|30000|hectares}} de terres<ref name="Water Technology"> {{Lien web | auteur = | titre = Bui Dam Hydroelectricity Project, Bui National Park | jour = | mois = | année = | url = http://www.water-technology.net/projects/bui-dam-hydro-power-ghana/ | site = Water Technology | en ligne le = | consulté le = 3 février 2016}}.</ref>.

== Controverses ==
Les principales controverses concernant ce barrage sont d'ordre financier, écologique et territorial. La gestion du barrage face au [[Réchauffement climatique|changement climatique]] est elle aussi questionnée.

=== Aspects humains ===
Outre les problèmes spécifiques au chantier mentionnés ci-dessus, le barrage nécessite le déplacement de {{unité|1216|habitants}} vivant en amont de l'ouvrage, du fait de la submersion de leur vallée. Ce nombre est toutefois relativement faible par rapport à d'autres projets comparables, et leur indemnisation est relativement conséquente. Toutefois, l'avenir économique de cette population est fortement compromis par la création de la retenue, car ces personnes vivaient auparavant essentiellement de la pêche, et la nouvelle configuration fluviale les contraint à utiliser des équipements dont elles ne disposent pas<ref name="Concerns about hydro power projects"> {{Article | langue = en | prénom1 = Roger | nom1 = Gocking | lien auteur1 = | titre = Ghana’s Bui Dam raises concerns – again – about hydro power projects | périodique = The Conversation | lien périodique = The Conversation (média) | éditeur = | numéro = | année = 2021 | mois = mars | jour = 21 | pages = | ISSN = | url texte = https://theconversation.com/ghanas-bui-dam-raises-concerns-again-about-hydro-power-projects-155788 | consulté le = 29 août 2023}}.</ref>.

=== Aspects financiers ===
Sur le plan financier, la mainmise des entreprises chinoises, et notamment de [[Sinohydro]], sur le potentiel énergétique de l'Afrique, est dénoncée. Les conditions de l'accord entre le Ghana et l'[[Banque d'exportation et d'importation de Chine|Exim Bank of China]] sont très favorables à cette dernière. Le taux d'intérêt du prêt, à 2 %, est certes bas, mais assorti d'un [[taux de concessionnalité]]{{note|Le taux de concessionnalité d'un prêt est mesuré en fonction de son « élément don » (E), exprimé ainsi en fonction de la [[valeur nominale]] (V) et de la [[Actualisation|valeur actuelle]] (v) :<br /><math>E = {\frac {V - v} {V}} * {100}</math><br />Le Ghana est classé par le [[Fonds monétaire international|FMI]] dans le pays dont la vulnérabilité à la dette est « inférieure » et la capacité de gestion macroéconomique et financière également « inférieure ». Dans ce type de pays, le FMI recommande la fixation d'un seuil de concessionnalité à 35 % au moins<ref name="Fonds monétaire international">{{Lien web | auteur = | titre = Concessionnalité et définition des limites d’endettement pour les programmes appuyés par le FMI dans les pays à faible revenu | jour = 1 | mois = décembre | année = 2010 | url = http://www.imf.org/external/french/np/pdr/conc/index.htm | site = [[Fonds monétaire international|FMI]] | en ligne le = | consulté le = 3 février 2016}}.</ref>|groupe="note"}} de 42 % et d'une échéance à vingt ans. La partie non concessionnelle, à échéance de 17 ans, est assortie d'une période de grâce de cinq ans et garantie en cacao (le non-remboursement de la dette au bout de cinq ans impliquera un versement direct en cacao de la valeur équivalente au montant du remboursement)<ref name="Une journée avec les travailleurs de Bui page 175"> {{Référence Harvard sans parenthèses | Debora Malaponti 2012 | loc = Introduction | page = 175}}.</ref>.

[[Fichier:Bui Dam 2.jpg|vignette|gauche|La mise en eau du barrage, noyant la forêt équatoriale située en amont.]]

=== Environnement ===
D'un point de vue écologique, les défenseurs de l’environnement craignent que ce barrage, situé à l'intérieur du périmètre du [[Parc national de Bui]]<ref name="Le cadre juridique international du bassin de la Volta page 42">{{Référence Harvard sans parenthèses | Amidou Garané 2009 | loc = Les conflits liés aux mesures projetées | page = 42}}.</ref>, n'en ruine totalement l'intérêt écologique. En effet, la retenue créée noie 383<ref name="Le cadre juridique international du bassin de la Volta page 27" /> à 444<ref name="Water Technology" /> kilomètres carrés (le parc en mesure {{formatnum:1820}}<ref name="Protected Planet"> {{Lien web | auteur = | titre = Bui | jour = | mois = | année = | url = http://www.protectedplanet.net/671 | site = [[World Database on Protected Areas|Protected Planet]] | en ligne le = | consulté le = 3 février 2016}}.</ref>). Les populations d'hippopotames, d'éléphants et de papillons sont particulièrement menacées. D'autre part, entre {{unité|1216}}<ref name="Water Technology" /> et {{unité|25000|personnes}}<ref name="Le cadre juridique international du bassin de la Volta page 27" /> sont déplacées par la création de ce lac<ref name="Le retour des grands investissements hydrauliques en Afrique de l’Ouest"> {{Article | langue = fr | prénom1 = Jean-Emmanuel | nom1 = Paturel | lien auteur1 = | titre = Le retour des grands investissements hydrauliques en Afrique de l’Ouest : les perspectives et les enjeux | périodique = Géocarrefour | lien périodique = Géocarrefour | éditeur = Association des amis de la Revue de Géographie de Lyon | numéro = vol. 84/1-2 | année = 2009 | mois = juin | jour = 15 | pages = 31-41 | ISSN = 1627-4873 | url texte = https://geocarrefour.revues.org/7205?lang=fr | résumé = http://geocarrefour.revues.org/7205 | consulté le = 2 février 2016}}.</ref>. Contrairement aux promesses initiales, les riverains expulsés n'ont pas été relogées à proximité immédiate du réservoir, alors que nombre d'entre eux vivent principalement de la pêche, et n'ont pas pu recevoir les formations alternatives que leur avaient promises les autorités. Les conditions de relogement, elles non plus, ne respectent pas les engagements, la qualité des habitations ne correspondant pas à ce qu'elle était avant l'engloutissement des villages préexistants<ref name="Broken Promises : Ghana's Bui Dam Resettlement" />.

=== Problèmes diplomatiques ===
Enfin, un troisième problème est créé par la construction du barrage : le Ghana est accusé par ses voisins ([[Côte d'Ivoire]] et [[Burkina Faso]]) d'avoir lancé cette construction sans consulter ses voisins, alors que le barrage est situé à proximité des frontières et risque d'influer sur l'écosystème des pays riverains. Emmanuel Kalou, directeur de cabinet du Ministère des Affaires Étrangères envoie le {{date-|17 juin 2013}} un courrier à son homologue ghanéen, dans lequel il s'étonne que le barrage ait été mis en chantier puis en eau sans la moindre concertation avec les pays riverains<ref name="Conflit frontalier"> {{Article | langue = fr | prénom1 = | nom1 = | lien auteur1 = | titre = Conflit frontalier : un barrage au centre d’un litige entre la Côte d’Ivoire et le Ghana | périodique = Abidjan.net | éditeur = | numéro = | année = 2013 | mois = juillet | jour = 10 | pages = | url texte = http://news.abidjan.net/h/465040.html | consulté le = 2 février 2016}}.</ref>{{,}}<ref name="Nouveau rififi entre la Côte-d’Ivoire et le Ghana ?"> {{Article | langue = fr | prénom1 = | nom1 = | lien auteur1 = | titre = Nouveau rififi entre la Côte-d’Ivoire et le Ghana ? Le barrage de Bui sur la Volta noire divise | périodique = Connectionivoirienne | éditeur = | numéro = | année = 2013 | mois = juillet | jour = 10 | pages = | url texte = http://www.connectionivoirienne.net/87244/nouveau-rififi-entre-la-cote-divoire-et-le-ghana-le-barrage-de-bui-sur-la-volta-noire-divise | consulté le = 2 février 2016}}.</ref>.

=== Évolution du régime hydrologique ===
Le [[Réchauffement climatique|changement climatique]] affecte le régime fluvial de la [[Volta Noire]]. Les prévisions pour 2030-2039 sont, en particulier, une augmentation de la durée de la [[saison sèche]] est accentuée, une imprévisibilité accrue du démarrage de la [[saison humide]] plus importantes, une intensification des précipitations à la fin de cette dernière, une faible diminution générale du début annuel de la rivière, et une augmentation des épisodes de crues accroissant l'érosion et l'envasement du lac de retenue<ref name="Impact of climate change on the Black Volta Basin and the Bui Dam"> {{Article | langue = en | prénom1 = Wolfram | nom1 = Laube | lien auteur1 = | prénom2 = Constanze | nom2 = Leemhuis | lien auteur2 = | prénom3 = Barnabas | nom3 = Amisigo | lien auteur3 = | titre = Impact of climate change on the Black Volta Basin and the Bui Dam | périodique = GLOWA Volta Project | éditeur = Université de Wurtzbourg | lien éditeur = Université de Wurtzbourg | numéro = | année = 2008 | mois = mars | jour = | pages = 1-3 | url texte = https://www.semanticscholar.org/paper/Impact-of-Climate-Change-on-the-Black-Volta-Basin-Laube-Leemhuis/7d4a0c6ecbb6a0d0e4f0ea779b934174df5ba7d4 | consulté le = 25 mars 2022}}.</ref>.

{{clr}}

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe="note"}}

=== Références ===
{{Références|taille=30}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets|Commons=Category:Bui Dam}}
=== Articles connexes ===
* [[Volta Noire]]
* [[Parc national de Bui]]
* [[Barrage d'Akosombo]]

=== Liens externes ===
* {{Lien web | auteur = | titre = Site officiel | jour = | mois = | année = | url = http://www.buipower.com/ | site = | en ligne le = | consulté le = 2 février 2016}}

=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage | langue = fr | prénom1 = Amidou | nom1 = Garané | titre=Le cadre juridique international du bassin de la Volta | éditeur = [[Union internationale pour la conservation de la nature|UICN]] | année = 2009 | mois = janvier | pages totales = 264 | isbn = 978-2-8317-1127-0 | présentation en ligne = {{Google livres|4GE450uWMe8C}} | consulté le = 2 février 2016 | id = Amidou Garané 2009 | libellé = Amidou Garané 2009}}
* {{Article | langue = fr | prénom1 = Debora | nom1 = Malaponti | lien auteur1 = | titre = Une journée avec les travailleurs de Bui (Ghana) | périodique = Outre-Terre | éditeur = Outre-terre | volume = n° 30 | numéro = 4 | jour = 21 | mois = janvier | année = 2012 | pages = 175-180 | ISSN = 1636-3671 | ISBN = 9782918587088 | url texte = http://www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=OUTE_030_0175 | résumé = http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=OUTE_030_0175 | consulté le = 3 février 2016 | id = Debora Malaponti 2012 | libellé = Debora Malaponti 2012}}
* {{Article | langue = en | prénom1 = Samuel Fosu | nom1 = Gyasi | lien auteur1 = | prénom2 = Bismark | nom2 = Boamah | lien auteur2 = | prénom3 = Esi | nom3 = Awuah | prénom4 = Kenneth Bentum | nom4 = Otabil | titre = A Perspective Analysis of Dams and Water Quality: The Bui Power Project on the Black Volta, Ghana | périodique = Journal of Environmental and Public Health | éditeur = United States National Library of Medicine | lien éditeur = United States National Library of Medicine | volume = 30 | numéro = 4 | jour = 21 | mois = octobre | année = 2018 | pages = 175-180 | issn = 1660-4601 | doi = 10.1155/2018/6471525 | ISBN = | url texte = https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30364096/ | consulté le = 15 mars 2022 | id = Gyasi, Boamah & Otabil 2018 | libellé = Gyasi, Boamah & Otabil 2018}}
* {{Article | langue = en | prénom1 = Roger | nom1 = Gocking | lien auteur1 = | titre = Ghana’s Bui Dam and the Contestation over Hydro Power in Africa | périodique = {{Lien | fr = African Studies Review | langue = en | trad = African Studies Review}} | éditeur = | lien éditeur = | volume = 64 | numéro = 2 | jour = 18 | mois = septembre | année = 2020 | pages = 339-362 | issn = 1555-2462 | doi = 10.1017/asr.2020.41 | ISBN = | url texte = https://www.cambridge.org/core/journals/african-studies-review/article/abs/ghanas-bui-dam-and-the-contestation-over-hydro-power-in-africa/5145562557BEE1CB7EFE58E53E1D854D | consulté le = 29 août 2023 | id = Roger Gocking 2020 | libellé = Roger Gocking 2020}}

{{Portail|barrage|Ghana|lacs et cours d'eau|énergie renouvelable}}

{{CLEFDETRI:Bui}}

[[Catégorie:Barrage hydroélectrique au Ghana|Bui]]
[[Catégorie:Barrage poids]]
[[Catégorie:Infrastructure énergétique mise en service en 2013]]