Voir la source de Céramique sigillée

La '''céramique sigillée''', anciennement appelée '''poterie samienne'''<ref>{{Chapitre|prénom1= Armand |nom1= Desbat |titre chapitre= La céramique romaine en Gaule et en Occident |auteurs ouvrage= André d'Anna, Armand Desbat, Dominique Garcia, Anne Schmitt et Frans Verhaeghe |titre ouvrage= La céramique. La poterie, du Néolithique aux temps modernes |lieu= Paris |éditeur= Errance |collection= Archéologiques |année= 2011 |numéro d'édition= 2 |année première édition= 2003 |passage= 179 |isbn= 978-2-87772-450-0}}.</ref>, est une [[céramique]] fine destinée au service à table caractéristique de l'[[Antiquité romaine]]. Elle se caractérise par un vernis rouge grésé cuit en atmosphère oxydante, plus ou moins clair et par des décors en relief, moulés, imprimés ou rapportés. Certaines pièces portent des [[Estampille (archéologie)|estampilles]] qui ont donné son nom à cette céramique, sigillée venant de ''sigillum'', le [[sceau]]. Ce type de poterie rencontra un très grand succès dans le monde méditerranéen à partir du règne d'[[Auguste]].

Plusieurs grands centres de production sont connus dont il est possible de retracer la chronologie d'activité, en particulier celle de leur déplacement vers les [[province romaine|provinces romaines]] en liaison avec le déplacement des zones de diffusion de cette céramique. Facilement identifiables et datables, les tessons de céramique sigillée constituent un important [[fossile directeur]] dans les fouilles archéologiques et sont de précieux indices pour dater des [[stratigraphie]]s.

[[Image:Terra Sigillata.jpg|right|thumb|400px|<center>Céramique sigillée rouge<br/>(Musée régional archéologique de [[Constance (Allemagne)|Constance]], [[Allemagne|All.]])</center>]]

== De l’Italie aux provinces : histoire de la diffusion de la céramique sigillée ==

=== Origine ===
La céramique à vernis rouge, recouverte d'un engobe grésé cuite en atmosphère oxydante (''eastern sigillata A'') est très en vogue dès le {{-s|II}} dans le Proche-Orient hellénistique, de même que les décors en relief moulés ou à la barbotine (''bols hellénistiques à relief''). Ce sont très probablement les nombreux commerçants italiens et les légionnaires romains présents dans cette région qui introduisent la mode en Italie.

=== Les potiers d’Arezzo ===
{{refnec|C’est en [[Italie (époque romaine)|Italie]] que la production de sigillée proprement dite apparaît, aux alentours de 40 av. J.-C. Le centre de production le plus important se trouve à [[Arezzo]]<ref group="n" name="sigpotsherdmap">{{harvsp |id= sigpotsherdmap | Carte interactive des centres de production de sigillée antique }}.</ref> (''Aretium'') en [[Étrurie]]. Cette production céramique se situe dans la continuité des précédentes céramiques italiennes du point de vue de son succès et de sa diffusion. À partir du {{-s|II}}, en effet, les productions céramiques italiennes et romaines connaissent un succès commercial sans précédent et une diffusion jusqu'alors inégalée en Occident. Ces céramiques à vernis noir dites campaniennes (Campanienne A, B ou C) sont des marqueurs de romanisation et témoignent du dynamisme économique de Rome et de l'Italie, ainsi que de la rationalisation des techniques de production, à partir notamment du travail servile. Des quantités énormes sont produites et diffusées sur une échelle très vaste.

La céramique [[Arezzo|arétine]] introduit cependant des ruptures importantes. Rupture formelle tout d'abord : après des siècles de prédominance de la céramique à vernis noir, la mode de la céramique à vernis rouge s'impose. Rupture aussi dans les techniques de production qui nécessitent la mise au point de techniques nouvelles de décoration et de cuisson. De [[-50]] à [[-30]] on assiste à la mise en place de cette production, par tâtonnements, à partir de la Campanienne B produite en Étrurie. Une fois mise au point, la nouvelle céramique connaît un succès fulgurant et supplante très rapidement les productions campaniennes. L'époque d'[[Auguste]] ([[27 av. J.-C.|-27]] à [[14]]) constitue l'apogée de la production, qui connaît un quasi-monopole dans le commerce de la céramique fine dans l'occident romain et prend même une place importante dans la partie orientale de la Méditerranée. Cette céramique connaît aussi une diffusion forte vers le Nord dans les régions gauloises.

Les ateliers d'Arezzo sont localisés en milieu urbain et très concentrés, ce qui forme un paysage urbain pré-industriel peu courant dans le monde avant le {{s-|XVIII}}. La main-d’œuvre mobilisée est très nombreuse : on connaît {{nb|2600}} signatures de potiers environ, beaucoup de vases par ailleurs ne sont pas signés et les signatures peuvent nommer un responsable de fabrication derrière lequel il faut imaginer des ouvriers nombreux. La réalisation des vases décorés en relief demande une qualification et un savoir-faire remarquable. Main-d’œuvre nombreuse, parfois très qualifiée, cuisson délicate des céramiques dans des fours importants (fours à tubulures), standardisation des productions (décors reproduits par impression de poinçons) : la production de sigillée d'Arezzo atteste d'un dynamisme économique remarquable, signe sans doute d'une grande rentabilité des productions.|date=septembre 2024}}

À partir des années [[50]] de notre ère, la production d'Arezzo cède la place à des productions provinciales<ref group="n" name="sigpotsherdmap"/> plus dynamiques, qui reprennent les formes - mais non les techniques (voir section « L'introduction de la production en Gaule ») - de l'[[Arezzo|arétine]]. La découverte d'un lot de céramique de [[la Graufesenque]] à [[Pompéi]] en [[79]]<ref>{{Article |libellé= Atkinson 1914 |langue= en |auteur1= Donald Atkinson |titre= A hoard of samian ware from Pompei |périodique= JRS |numéro= 4 |date= 1914|pages= 27-64 |lire en ligne= https://www.cambridge.org/core/services/aop-cambridge-core/content/view/44F4CE99CD7599FE66692CD1B3967015/S0075435800065928a.pdf/hoard_of_samian_ware_from_pompeii.pdf |format= sur ''cambridge.org'' |consulté le=<!-- 01/11/2019 --> }}.</ref>{{,}}{{sfn|Passelac|2001}}, enseveli par l'éruption, {{refnec|témoigne pleinement du passage de la production de l'Italie vers les provinces, et donc de l'inversion d'un flux commercial facilement décelable par les archéologues.}}

=== Les ateliers gaulois ===
==== L'introduction de la production en Gaule ====
La conquête romaine de César, puis l’organisation [[Auguste|augustéenne]] ([[27 av. J.-C.]] - [[14|14 {{ap JC}}]]) des provinces a déplacé le centre de gravité de l’occident romain vers le nord. La présence, au tournant de notre ère, de très nombreuses [[légion romaine|légions]] au nord de la Gaule sur le Rhin a entraîné l’émergence rapide d’un important marché pour des biens de consommation romains dans ces régions. À cette installation de consommateurs romains puis [[Romanisation (histoire)|romanisés]] a répondu un déplacement ou un renforcement des axes commerciaux le long de l’axe Rhône-Saône, puis vers le Rhin. Les producteurs de sigillée n’ont pas tardé à ouvrir des filiales de leurs officines dans des régions plus proches de ces nouvelles régions de consommation{{sfn|Passelac|Vernhet|1993|p=569}}. Produit d'utilisation courante et abondant, particulièrement de la période [[Tibère|tibérienne]] (vers 15/20) à la première moitié du {{s-|II}}, la sigillée est du point de vue de l'archéologie le « fossile directeur » le plus étudié{{sfn|Passelac|Vernhet|1993|p=569}}.

Le déplacement initial de potiers italiens a rapidement entraîné une très importante production par des potiers gaulois. Ces nouveaux centres de production ont d’abord produit des imitations des formes et décorations de la céramique [[Arezzo|arétine]] avant de développer ensuite leur propre répertoire de forme et de décoration. Mais l'évolution des techniques de production n'a pas suivi celle des formes, et de ce point de vue les « présigillées » gauloises sont délibérément différentes quant à la préparation de l'engobe et la cuisson : dès le début et de façon soudaine, de nouveaux procédés ont été utilisés pour s'adapter à une production différente et à de nouveaux besoins, c'est-à-dire un coût moindre et une diffusion locale. Ces différences s'accompagnent d'un changement d'organisation et de structures, car les normes plus strictes s'imposent pour les étapes de fabrication : choix des matériaux, préparation et cuisson communes, homogénéité sur toute la ligne de production. L'organisation collective qui se met alors en place se rapproche d'un mode de production de type « industriel »<ref name="2014leon238">{{Chapitre|libellé= Léon 2014 |langue= fr |auteur1= Y. Léon |titre chapitre= La circulation des savoir-faire techniques des céramiques |auteurs ouvrage= Philippe Dillmann & Ludovic Bellot-Gurlet (dir.) |titre ouvrage= Circulation et provenance des matériaux dans les sociétés anciennes |lieu= Paris |éditeur= éd. des Archives contemporaines |collection= Sciences archéologiques |année= 2014 |pages totales= 354 |isbn= 9782813001634 |lire en ligne= {{Google Livres|En9uBAAAQBAJ|page=238}} |passage= 225-241 |format= sur ''books.google.fr'' |consulté le=03 novembre 2019}}. Extrait cité : {{p.|238}}.</ref>

Dans le sud de la Gaule, les ateliers sont installés principalement à la frange sud du Massif Central{{sfn|Passelac|Vernhet|1993|p=569}}. Tous n’ont pas eu non plus la même zone de diffusion.

==== Les ateliers de ''Lugdunum'' (Lyon) ====

La production de [[Lugdunum]] n'égala pas le volume et la diffusion des ateliers de Gaule du sud et de Gaule centrale ; elle est cependant l'une des premières en Gaule. Des artisans italiens s'installent à [[Lugdunum]] dans les années vers {{date|-30|avJC=non}}/{{date|-20}} jusque dans les années {{date|20}}/{{date|30|apJC=oui}}. La production de céramique sigillée migre ensuite vers d'autres centres gaulois, à [[Lezoux]] et à [[La Graufesenque]]<ref>{{ouvrage |auteur=Collectif | titre=Rencontres en Gaule romaine | éditeur=Infolio éditions |année=2005 |pages totales=128 | isbn = 2-88474-118-6 | passage=118-119}}</ref>. On a retrouvé à Lyon des fragments de moules fabriqués à [[Arezzo]], prouvant que la production lyonnaise est une succursale des poteries d'Arezzo<ref name="2000bertrandPart1_3">{{harvsp |id= 2000bertrand | Bertrand | 2000 |loc= section 1-3 : « [http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2000/ebertrand#p=15&a=TH.2.3 Les ateliers augustéens, des succursales italiques À Lyon] »}}.</ref> - dont le potier Atticus, qui avait aussi des succursales à [[Pise]] et à [[Ostie]].

==== Les ateliers de la Gaule du Sud ====
Deux ateliers dominent la production de sigillée du sud de la Gaule : [[Montans]] et [[la Graufesenque]]<ref group="n" name="sigpotsherdmap"/>{{,}}{{sfn|Passelac|Vernhet|1993|p=569}}.

; Montans
{{Article détaillé|Ateliers de poterie antique de Montans}}

{{refnec|L'aire de diffusion de la production de Montans couvre essentiellement la façade atlantique de la Gaule de l'Ouest, à partir de l'axe Aude-Garonne, l’actuel Pays basque espagnol et la Bretagne romaine (actuelle Grande-Bretagne). Produisant au départ des copies de produits italiques, Montans est ensuite très dépendant de la production de [[la Graufesenque]]. Les productions du {{s-|II}} sont de qualité médiocre.}}

[[Fichier:Graugresenque - sigillata.JPG|vignette|Productions de [[La Graufesenque]]]]
[[Fichier:Kom in terra sigillata met reliëfversiering, 50 tot 85 NC, vindplaats- Tongeren, Kielenstraat, 1992, houtlemen ambachtswijk, kuil, collectie Gallo-Romeins Museum Tongeren, TO92-017-921.jpg|vignette|450px|Bol en céramique sigillée de [[La Graufesenque]], 50-85 apr. J.-C., trouvé à Tongres (Belgique), [[Musée gallo-romain de Tongres]]]]

; La Graufesenque
{{Article détaillé|La Graufesenque}}

{{refnec|Situé en France dans l’[[Aveyron (département)|Aveyron]] près de [[Millau]]<ref group="n" name="sigpotsherdmap"/>, c'est l'un des ateliers les plus célèbres et les mieux étudiés. La diffusion de sa production est exceptionnellement étendue et se retrouve dans tout l'occident romain, mais aussi dans la Germanie libre ainsi qu'en Grèce, en Syrie, en Égypte et sur les côtes de la mer Noire. La Graufesenque est le centre de production le plus important du {{s-|I}}. Des aménagements considérables permettent une production en quantités énormes : on a ainsi retrouvé une structure de plus de onze mètres de long, longtemps identifiée à un four mis en service de [[80]] à [[120]] environ. Des graffitis retrouvés sur des tessons de poteries nous permettent de connaître un peu mieux l'organisation de la production à La Graufesenque. Ces comptes de potier donnent des listes correspondant aux fournées avec le nom des potiers, les types de vases et leur nombre, dans une langue mélangeant le gaulois et le latin. L'un de ces comptes totalise {{nb|25385}} vases et un autre {{nb|33845}}, des chiffres qui témoignent de l'ampleur de l'activité déployée sur ce site, et correspondraient à la contenance d'un four qui aurait cinq mètres de diamètre.}} <br/>
Dès l'époque [[Auguste|augustéenne]] (27 av. J.-C. - 14 apr. J.-C.) le site accueille des ateliers de potiers qui s'inspirent des productions italiques. Ces ateliers de présigillées n'utilisent toutefois pas la cuisson dans des fours à tubulures (cuisson en mode C). Leur production n'a qu'une diffusion régionale et est connue essentiellement par la fouille du dépotoir dit du « cendrier »<ref name="2002picon148a151">{{harvsp | |id= 2002picon |Picon | 2002 |page= 148-151}}.</ref>. {{refnec|La production de sigillées véritables sur le site constitue une rupture technique avec ces productions de « présigillées ». Elle débute vers [[20]] et connaît rapidement une très grande diffusion. Assez rapidement, des formes nouvelles sont créées et le site bénéficie de la belle couleur rouge vif de ses productions. Les années [[40]] représentent la période de qualité maximale. Les cadences et la production s'accélèrent vers [[60]]-[[80]], mais la qualité s'en ressent. La fin du {{s-|I}} est marquée par la concurrence d'autres sites, et la montée en puissance de [[Ateliers de poterie antique de Lezoux|Lezoux]] sonne finalement le glas de la Graufesenque vers [[120]].}}

; Banassac
<!-- {{Article détaillé|Banassac}} Ce n’est pas un article dédié à la production de céramique ; et sa section "Histoire" ne contient pas plus que ce qui est dit ici (sauf les refs que je viens de transférer ici). -->

Avant de faire partie du groupe d'ateliers de la Graufesenque, Banassac<ref group="n" name="sigpotsherdmap"/> est un atelier indépendant : au début du {{s-|I}} des artisans locaux y produisent des céramiques communes mais aussi des vases peints à [[engobe]] blanc et aux décor géométriques, et des vases décorés par estampilles dans le style Gergovie - mont Beuvray. Vers le milieu du {{s-|I}} de nouveaux ateliers sont créés par des potiers gallo-romains venant de la Graufesenque, site alors en plein essor et cherchant à développer des succursales pour répondre à la demande du marché. Ainsi on trouve à Banassac les potiers Bassus-Coelus, Felix-Mommo et Amandus, qui moulent des vases carénés et font fréquent usage des poinçons de la Graufesenque<ref name="1968morel66">{{Article |id= 1968morel |libellé= Morel & Peyre 1968 |langue= fr |auteur1= Charles Morel |auteur2= Pierre Peyre |titre= Les exportations des céramiques sigillées de Banassac en Provence et dans les pays rhodaniens |périodique= Provence historique |numéro= 71 |date= 1968|pages= 66-76 |url= http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/Pdf/PH-1968-18-071_05.pdf |format= pdf sur ''provence-historique.mmsh.univ-aix.fr'' |consulté le=<!-- 08/02/2020 --> }}, {{p.|66}}.</ref>. Vers [[70]] {{ap JC}}, la forme carénée est délaissée, les vases hémisphériques prennent le dessus - avec la forme [[typologie de la céramique antique|Drag. 37]] dominante, par les potiers Biragil et Natalis -, et l'exportation des produits de Banassac prend son envol : Allemagne, Suisse, Autriche, Grande-Bretagne, Asie Mineure et bords du Danube<ref name="1968morel67">{{harvsp |id= 1968morel | Morel & Peyre | 1968 |p= 167 }}.</ref>. {{refnec|L'aire de diffusion de sa production suit l'axe Rhône-Rhin, se répandant dans toute la Gaule centrale et la Gaule Belgique ainsi que le long de l'axe [[Loire|ligérien]]. À partir de cette vaste zone, les céramiques de Banassac suivent aussi l'axe du [[Danube]] et sont retrouvées en Germanie indépendante. Leur diffusion touche aussi l'Italie du Nord et la Campanie, la Maurétanie Tingitane et la Syrie. L'apogée de l'atelier se situe vers [[120]]-[[140]].}}

Les céramiques ne sont pas de qualité optimum : les pièces ne reçoivent pas assez de séchage et la netteté des décors en souffre ; les moules sont utilisés au-delà de leur durée de vie optimum : les décors et poinçons sont partiellement effacés avant que les moules soient rejetés ; et la cuisson n'est pas toujours surveillée aussi attentivement qu'il le faudrait, témoin ce bol du musée de Naples déformé par la cuisson, mais qui a malgré tout trouvé acquéreur loin de son lieu de production. Les mêmes défauts se retrouvent à la Graufesenque dans la seconde période de l'atelier.

À côté de ces produits de deuxième qualité, on trouve aussi de belles pièces fabriquées par le potier signant GERMANI FER SER, qui a vraisemblablement eu pour maître le potier Germanus de la Graufesenque ; ses poinçons et ses moules en bon état produisent des pièces que la réputation commerciale de l'atelier du maître permet d'écouler facilement<ref name="1968morel67"/>.

Des souhaits, vœux et acclamations se retrouvent dans les signatures et les graffiti des pièces de la Graufesenque et d'ailleurs. La particularité de Banassac est d'en avoir fait l’essentiel du décor ; ils sont placés vers le haut de la pièce, et l'inscription est souvent précédée d'un ou de plusieurs [[caducée]]s. Les pièces décadentes montrent fréquemment une rangée de [[métope]]s dans la partie basse du décor<ref name="1968morel69">{{harvsp |id= 1968morel | Morel & Peyre | 1968 |p= 169 }}.</ref>.

Banassac est actif jusque vers l’an 180 et peut-être jusqu'aux premières années du {{s-|III}}<ref name="1968morel75">{{harvsp |id= 1968morel | Morel & Peyre | 1968 |p= 175 }}.</ref>.

; Autres ateliers de Gaule du sud

On peut aussi citer l'atelier de [[Bram]], en lien avec celui de [[Narbonne]]<ref group="n" name="sigpotsherdmap"/>. L'[[Atelier de poterie antique de Sallèles-d'Aude|atelier de Sallèles-d'Aude]] produit aussi de la sigillée.

==== Lezoux et la Gaule centrale ====
{{Article détaillé|Ateliers de poterie antique de Lezoux}}

L'important [[Ateliers de poterie antique de Lezoux|centre de production de Lezoux]]<ref group="n" name="sigpotsherdmap"/>, situé chez les [[Arvernes]], connaît son pic de développement un peu plus tardivement que les précédents, après une histoire complexe. L'installation d'ateliers de sigillée à Lezoux prend la suite de production de céramiques locales qui présentent un début de standardisation dès la fin de l'époque de La Tène<ref>{{Article |libellé= Mennessier-Jouanet 1991 |langue= fr |auteur1= C. Mennessier-Jouanet |titre= Un four de potier de La Tène Finale à Lezoux (Puy-de-Dôme) |périodique= Revue archéologique du Centre de la France |numéro= 30 |date= 1991|pages= 113-126 |lire en ligne= http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1991_num_30_1_2649 |format= sur ''persee'' |consulté le=<!-- 01/11/2019 --> }}, {{p.|126}}.</ref> sans toutefois représenter une production très importante. À la fin de l'époque [[Auguste|augustéenne]] (27 av. J.-C.-14 apr. J.-C.) et au début du règne de [[Tibère]] ([[14]]-[[37]]), Lezoux connaît « une période de courte gloire »<ref name="delor86et84">{{harvsp |id= 2004delor | Delor Ahü | 2004 |page= 84 }}.</ref>. La diffusion de la production de Lezoux dépasse alors le cadre local et régional et les estampilles sur vases attestent dès cette époque de plus de 150 noms de potiers. La production témoigne d'une volonté explicite d'imiter les ateliers italiens d'Arezzo et d'une importante maîtrise technique. Assez rapidement toutefois, la production de ces ateliers en sigillée régresse et les artisans de Lezoux se tournent vers d'autres types de production : la sigillée devient marginale dans leur production. Selon Anne Delo Ahü ce brutal développement et cette régression seraient à expliquer par le rôle tenu par les marchands (''negotiatores'') dans le développement de la production : après avoir soutenu Lezoux, les marchands l'auraient abandonné parce qu'ils ne pouvaient concurrencer depuis Lezoux les productions du sud de la Gaule, « en raison d'une qualité des pâtes insuffisante et d'une partie du répertoire d'inspiration typologique indigène marquée »<ref name="delor86et87">{{harvsp |id= 2004delor | Delor Ahü | 2004 |page= 86-87}}.</ref>. Dès lors, si des ateliers de poterie sigillée sont bien attestés en Gaule centrale avant [[90]], leur production reste modeste et n'a pas de diffusion très importante ni très lointaine ni bien sûr une influence sur les autres productions. La sigillée produite est alors très diverse, reflet de la production de petits artisans assez isolés s'inspirant des productions d'Arezzo, de Gaule du Sud, de l'atelier de Lyon ou d'une inspiration locale<ref>{{Article |libellé= Vertet 1968 |langue= fr |auteur1= H. Vertet |titre= Influence des céramiques italiques sur les ateliers arvernes au début du {{s-|I}} |périodique= Revue archéologique du Centre de la France |volume= 7 |numéro= 1 |date= 1968|pages=23-34 |lire en ligne= http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0035-0753_1968_num_7_1_1418 |format= sur ''persee'' |consulté le=<!-- 01/11/2019 --> }}.</ref>. Ces petits ateliers ne semblent pas se succéder l'un à l'autre ni partager des motifs ou des poinçons et produisent des bols décorés et des bols lisses.

Vers 90 et [[100]] d'importants changements ont lieu, à la suite de l'arrivée de potiers fortement influencés par les productions de Gaule du Sud, en particulier de La Graufesenque. Cette influence se fait sentir à l'époque de [[Trajan]] ([[98]]-[[117]]) sur les potiers des [[Les Martres-de-Veyre|Martres-de-Veyre]]. À la même époque environ, le potier Libertus apporte une dynamique nouvelle à Lezoux. Artiste sûr et technicien habile, Libertus témoigne d'influences classiques, peut-être en provenance de la Méditerranée orientale. Son œuvre fait école : par la suite les sujets et les motifs se perpétuent sur des générations avec une continuité encore décelable, quoique très affaiblie au {{s-|IV}}. À partir du {{s-|II}} les poteries de Lezoux ont une pâte calcaire : les techniques de production sont désormais parfaitement assimilées, à cette époque la production de Lezoux devient aussi très importante en quantité. Le nombre des ateliers augmente, ainsi que leur taille et leur dispersion ; la structure de la production se complexifie et l'on peut même observer des phénomènes de sous-traitance<ref name="delor87">{{harvsp |id= 2004delor | Delor Ahü | 2004 |page= 87}}.</ref>. Dans la seconde moitié du {{s-|II}} les potiers de Lezoux perdent le marché rhénan au profit des ateliers de Gaule de l'Est, mais continuent à vendre dans toute la Gaule et sur le Danube<ref name="1970vichy">{{Article |libellé= Vichy ''et al.'' 1970 |langue= fr |auteur1= M. Vichy |auteur2= M. Picon |auteur3= H. Vertet |titre= Note sur la composition des céramiques du {{s-|IV}} de Lezoux |périodique= Revue archéologique du Centre de la France |volume= 9 |numéro= 3 |date= 1970|pages= 243-250 |lire en ligne= http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1970_num_9_3_1661 |format= sur ''persee'' |consulté le=<!-- 01/11/2019 --> }}.</ref>. En Gaule, la diffusion est abondante sauf dans le sud, et elle est rare en Espagne ou en Italie<ref name="1985betVertet31">{{Lien web |id= 1985betVertet |libellé= Bet & Vertet 1985 |langue= fr |auteur= Philippe Bet |auteur2= Hugues Vertet |titre= Le centre de production céramique de Lezoux à l'époque gallo-romaine |description= Actes du congrès de Reims (16-19 mai 1985) |date= 1985|site= sfecag.free.fr |url= http://sfecag.free.fr/ACTES/ACTES_1985.pdf |format= pdf |consulté le=<!-- 28/12/2019 --> |pages= 26-31}}, {{p.|31}}.</ref>. Cette lacune est peut-être due aux fluctuations de la mode, détrônant la sigillée pour une vaisselle plus sobre et plus claire<ref name="1964blanc39">{{Article |id= 1964blanc |libellé= Blanc 1964 |langue= fr |auteur1= André Blanc |titre= Études techniques sur la poterie gallo-romaine de Lezoux |périodique= Revue archéologique du Centre de la France |volume= 3 |numéro= 1 |date= 1964|pages= 39-48 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/racf_0035-0753_1964_num_3_1_1123 |format= sur ''persee'' |consulté le=<!-- 19/01/2020 --> }}, {{p.|39}}.</ref>. La production cesse au {{s-|IV}} après que les caractéristiques de la sigillée se sont progressivement perdues<ref name="1970vichy"/>.

Outre l'atelier de [[ateliers de poterie antique de Lezoux|Lezoux]], les principales officines de sigillée en Gaule centrale sont, du nord au sud<ref group="n" name="sigpotsherdmap"/> : [[Bourbon-Lancy]] ; [[atelier de poterie antique de Gueugnon|Gueugnon]] ; Saint-Bonnet (à [[Yzeure]]) ; [[Toulon-sur-Allier]] ; Lubié (à [[Lapalisse]]) ; [[Vichy]] ; [[Atelier de poterie antique de Terre-Franche|Terre-Franche]] (à [[Bellerive-sur-Allier]]) ; [[Courpière]] ; les Queyriaux (à [[Cournon-d'Auvergne]]) ; [[Les Martres-de-Veyre]] ; [[Manglieu]]<ref name="2001delage116fig1">{{Article |id= 2001delage |libellé= Delage 2001 |langue= fr |auteur1= R. Delage |titre= Essai de caractérisation de la période d'activité du centre de production des Queyriaux (Puy-de-Dôme) à partir de la sigillée moulée |périodique= Revue archéologique du Centre de la France |numéro= 40 |date= 2001|pages= 115-132 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/racf_0220-6617_2001_num_40_1_2877 |format= sur ''persee'' |consulté le=10 novembre 2019}}, {{p.|116, fig. 1 }}.</ref> ; [[Atelier de poterie antique de Saint-Rémy-en-Rollat|Saint-Rémy-en-Rollat]].

==== Les ateliers de la Gaule de l’Est ====
{{Article détaillé|Ateliers céramiques de l'Argonne}}

[[Image:Rheinzabern samian vase.JPG|vignette|droite|<center>Vase produit à [[Rheinzabern]]<br>([[British Museum]], Londres)</center>]]

La production sigillée apparaît dans l’est à une date assez haute sans pour autant être directement liée aux succursales italiques : elle n’imite pas les productions d’Arezzo ou de Pouzzoles, aussi touche-t-elle peu d’abord la clientèle des soldats romains des provinces frontières qui s’approvisionnent en Italie puis en Gaule méridionale et centrale. Aussi l’époque de grande production de ces ateliers est encore plus tardive que celle des ateliers de Gaule centrale. Il est possible de distinguer plusieurs régions de production<ref group="n" name="sigpotsherdmap"/> :
* Les '''ateliers céramiques de l'Argonne''' (officines de [[Lavoye]], [[Avocourt]], Les Allieux, Pont-des-Rèmes{{Etc.}})
* Sur un axe nord-sud allant du territoire Séquane à la Germanie inférieure (officines de [[Faulquemont|Chémery]], [[Luxeuil-les-Bains|Luxeuil]], La Madeleine - vers Nancy -, Mitellbronn à l'est de Strasbourg, Vinzing au sud de Cologne, [[Rheinzabern]] au sud de [[Mayence]] vers [[140]] {{etc.}})
* Dans la région du Neckar-Danube (officines de Kraherwald, de Westerndorf{{Etc.}})

Ces ateliers n’ont pas tous une même chronologie. L’atelier de la Madeleine alimente le marché local au {{s-|II}}. À partir des années [[140]]-[[150]], le site de Rheinzabern se développe, c’est l’un des plus importants de la Gaule de l’Est : il compte environ 300 potiers. Sa production se substitue sur le Rhin et le Danube à celle de la Gaule méridionale. Il est aussi en concurrence avec la production de [[Trèves (Allemagne)|Trèves]]. Les ateliers d’Argonne voient leur production apparaître vers 120 sur la base d’imitation de la Gaule centrale avant de reprendre des formes plus rhénanes. Leur diffusion concerne surtout le nord de la Gaule et la Belgique. L’officine de [[Lavoye]] vend aussi en Bretagne et Germanie.

À partir de [[120]] les ateliers gaulois du centre puis de l'est développent une production céramique spécifique à la Gaule, la poterie à couverte métallescente. Ces vases possèdent une surface brillante, d'aspect métallique qui peut recevoir des décors variés, à l'instar de la sigillée. Cette production se développe fortement aux {{s2-|III|IV}}, en un moment où la sigillée gauloise voit sa production décroître en quantité et en qualité. Les ateliers de Rheinzabern et de Trèves disparaissent dans les difficultés du {{s-|III}}. Ceux d’Argonne survivent et se développent après les invasions de ce siècle. Lavoye produit toujours, la décoration à la molette est très utilisée.

=== L'Espagne ===
Les provinces hispaniques connaissent aussi une production de céramique sigillée importante<ref group="n" name="sigpotsherdmap"/>{{,}}<ref>{{harvsp |id=1980mayet | Mayet | 1980 |page= }}.</ref>. Les ateliers de sigillées de [[La Rioja]] (''Tritium Magallum'') vivent une expansion importante à partir du règne de [[Vespasien]]. On y connaît la famille des ''Mamilii'', propriétaires fonciers qui profitent de la production et du commerce de ces céramiques et intègrent l'élite locale de la cité<ref>{{Article |libellé= Haley 1988 |langue= es |auteur1= Evan Woodruff Haley |titre= Roman elite involvement in commerce: the case of the Spanish TT. Mamilii |lieu= Ixi |périodique= Archive Espanol de Arqueologia |volume= 61 |numéro= 157-158 |date= 1988|pages= 141-156 |issn= 0066-6742 |lire en ligne= |format= <!-- sur ''xxx'' --> }}.</ref>. Des centres de production sont aussi attestés à Grenade et à Andujar (Jaén)<ref>{{Article |libellé= Sotomayor Muro 1972 |langue= es |auteur1= Manuel Sotomayor Muro |titre= Andujar (Jaén), centro de produccion y explotacion de sigillata a Mauritania |périodique= Noticiario arqueológico hispánico |numéro= 1 |date= 1972|pages= 263-289 |issn= 0211-1748 |lire en ligne= |format= <!-- sur ''xxx'' --> }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |libellé= Sotomayor Muro 1973 |langue= es |auteur1= Manuel Sotomayor Muro |titre= Centro de produccion de sigillata de Andujar (Jaén) |lieu= Saragosse |périodique= Crónica del XII Congreso Arqueológico Nacional (Jaén 1971) |date= 1973|pages= 689-698}}.</ref>. L'Espagne a connu une production de sigillée tardive aux {{s2-|IV|V}}.

=== L'Afrique ===
{{Article_détaillé|sigillées claires africaines}}

{{refnec|Les sigillées italiques et de la Gaule du Sud sont exportées vers l'[[Afrique romaine]] au {{s|I}}. Une production locale se développe à partir du milieu de ce siècle à l'imitation de modèles italiens et gaulois. Toutefois, dès l'époque des [[Flaviens]], on peut considérer ces productions comme autonomes du point de vue stylistique et technique par rapport aux sigillées à vernis rouge classiques. Les sigillées claires africaines inondent alors les régions littorales de l'Occident romain, notamment l'Italie, l'Espagne et le sud de la Gaule du {{sp|II|au|VIII}}, évinçant les sigillées classiques à partir des [[Antonins (Rome)|Antonins]].}} Sa vaste diffusion va du Portugal à la Mer Noire (ouest-est), et de l’Écosse à la haute vallée du Nil voire jusqu’en Éthiopie (nord-sud)<ref name="1996bonnifay">{{Article |libellé= Bonifay ''et al.'' 1996 |langue= fr |auteur1= Michel Bonifay |responsabilité1= dir. |auteur2= Jean Piton |responsabilité2= dir. |auteur3= C. Dovisse |auteur4= G. Démians d’Archimbaud |auteur5= G. Féraud |auteur6= J.B. Féraud |auteur7= C. Landuré |auteur8= F. Paillard |auteur9= M. Pasqualini |auteur10= D. Pieri |et al.= oui |titre= La datation des sigillées africaines |nature article= Compte-rendu de la réunion du 15 février 1996 |périodique= CATHMA |date= 1996|lire en ligne= http://cathma.ass.free.fr/CRPDF/1996-15-02.pdf |format= sur ''cathma.ass.free.fr'' |consulté le=<!-- 06/11/2019 --> }}.</ref>.

En 1996 la sigillée africaine est définie comme « une céramique fabriquée dans plusieurs aires de production et d’ateliers de l’Afrique Proconsulaire et de la Maurétanie [Césarienne] (de l’Algérie à la Libye, avec un épicentre en Tunisie) ; appartenant à une même tradition artisanale qui se développe entre le {{s mini-|I}} et le {{s-|VII}} ; qui répond à la demande des marchés régionaux africains et surtout du grand marché méditerranéen (et autre) ; de qualité plus ou moins fine, couverte en entier ou partiellement d’un vernis rouge-orangé, plus ou moins lisse et brillant, dans quelques cas décorée de façon diverse (à la barbotine, par des guillochis, avec des poinçons imprimés, en relief par moulage ou décor d’applique, [par lustrage ou lissage])<ref name="1996bonnifay"/> ».

<gallery mode="packed">
Image:African Red Slip vessels.JPG|<center>Céramiques claires africaines</center>
Image:Plat en terre cuite sigillée.jpg|<center>Plat en sigillée,<br/>production d'Afrique du Nord, {{s-|III}}</center>
</gallery>

=== L’Orient ===
* [[Anatolie|Asie Mineure]]<ref name="Sartre">{{harvsp |id= 1997sartre | Sartre | 1997 |page= }}.</ref>
La production de céramique en Asie Mineure s’inscrit au départ dans la continuité des productions hellénistiques ainsi à [[Pergame]] jusque vers [[50]]. Des ateliers restent actifs sur la longue durée dans cette région, ainsi à [[İzmir|Smyrne]] et Tarse la production est continue jusqu’au {{s-|III}}. La production « orientale » de sigillée s’est développée dès le {{-s-|I}} puis, remplaçant les importations italiques, est devenue très abondante aux {{s2-|II|III}}. Les centres exacts de production de ces céramiques « orientales » ne sont pas toujours bien identifiés et les localisations ont été discutées. Il y aurait au moins trois ou quatre grandes régions de productions. [[Samos]] serait la plus ancienne, dès le {{s-|I}} avant notre ère (sigillée ES A{{note|group="n"|name="es"|« ES » est mis pour ''Eastern sigillata''. L'expression et son abréviation sont utilisées pour la première fois par K.M. Kenion, ''Roman and later wares'', I. Terra sigillata. Cité par {{harvsp |id= 1982gebara | Gebara | 1982 |page= 410 }}. }}, céramiques à pâte claire<ref name="1982gebara410">{{Article |id= 1982gebara |libellé= Gebara 1982 |langue= fr |auteur1= Chérine Gebara |titre= Remarques sur la sigillée orientale d'après les fouilles de Khan Khaldé (Heldua) |périodique= MOM Éditions |numéro= 12 |date= 1982|pages= 409-417 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/mom_0244-5689_1982_ant_12_1_1218 |format= sur ''persee'' |consulté le=<!-- 06/11/2019 --> }}, citation {{p.|410}}.</ref>) ; puis les régions d’[[Éphèse]] et de Tralles auraient développé leur production à partir du dernier quart du {{sap-|I}} (sigillée ES B{{note|group="n"|name="es"}}, céramiques à pâtes rouges<ref name="1982gebara410"/>). La région de Pergame aurait exporté sa production jusqu’au {{s-|III}} en direction de la mer Égée et de la mer Noire (sigillée ES C{{note|group="n"|name="es"}}, céramique dite de Çandarli, à pâtejaune-rouge<ref name="1982gebara410"/>). {{refnec|Enfin une production est aussi attestée à [[Sagalassos]] de Pamphylie. Au tournant des {{s2-|II|III}}, les productions égéennes sont bien représentées dans les importations de céramiques de la ville de Rome, même si elles viennent loin derrière la production africaine.}}

* Proche-Orient<ref name="Sartre"/>
Hors de l’Asie Mineure une production semble attestée aussi en [[Syrie (province romaine)|Syrie]] (sigillée ES A). La localisation des ateliers est cependant très mal connue. La diffusion des sigillées orientales fut très lointaine, jusqu’en Inde.

== La production ==
=== Conditions de localisation ===
{{refnec|La production de sigillée dépendait de facteurs naturels : la région de production devait combiner la proximité de bancs d’argile et de forêts pour le bois de chauffage nécessaire à la cuisson.}}

Pour produire de bons engobes sigillés, il faut une argile pauvre en quartz et qui puisse être travaillée en ''{{page h'|terre franche}}''<ref name="1984jacob353">{{Article |id= 1984jacob |libellé= Jacob 1984 |langue= fr |auteur1= Jean-Paul Jacob |titre= Réflexion sur le choix du lieu d'implantation des ateliers de potiers gallo-romains |périodique= Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité |volume= 294 |titre numéro= Hommages à Lucien Lerat |date= 1984|pages= 349-360 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/ista_0000-0000_1984_ant_294_1_3357 |format= sur ''persee'' |consulté le=09 novembre 2019}}, {{p.|353}}.</ref>, c'est-à-dire sans adjonction d'un dégraissant<ref name="285note9">{{Article |libellé= Picon ''et al.'' 1965 |langue= fr |auteur1= Maurice Picon |auteur2= Robert Périchon |auteur3= Jeanne Condamin |titre= Le dosage du quartz dans les céramiques. Application à quelques problèmes des sigillées |périodique= Revue archéologique du Centre de la France |volume= 4 |numéro= 3-4 |date= 1965|pages= 281-286 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/racf_0035-0753_1965_num_4_3_1238 |format= sur ''persee'' |consulté le=<!-- 09/11/2019 --> }}, {{p.|285, note 9}}.</ref>. Les ateliers de sigillée sont très groupés, situés sur les bancs d'argile adéquate<ref name="1984jacob353"/>.

La proximité avec un ou des axes de communication importants était aussi nécessaire afin de donner une diffusion lointaine à la céramique et de permettre une exploitation rentable<ref name="1984jacob353"/>. Le coût du transport par voie terrestre est particulièrement élevé{{note|group="n"|Le transport maritime est {{nb|4.6}} moins coûteux que le transport fluvial et de {{nb|28 à 56}} fois moins coûteux que le portage<ref name="1980galliou265">{{Article |id= 1980galliou |libellé= Galliou ''et al.'' 1980 |langue= fr |auteur1= Patrick Galliou |auteur2= Michael Fulford |auteur3= Michel Clément |titre= La diffusion de la céramique «à l'éponge » dans le nord-ouest de l'Empire Romain |périodique= Gallia |volume= 38 |numéro= 2 |date= 1980|pages= 265-278 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1980_num_38_2_1802?pageid=t1_265 |format= sur ''persee'' |consulté le=<!-- 06/02/2020 --> }}, {{p.|265}}.</ref>.}} ; il est donc souhaitable que l'atelier soit à proximité d'une voie d'eau. Mais le marché rural n’est pas tant près des voies d'eau, que dans les zones de contact de régions complémentaires : montagnes-plaines, ou des cités différentes, des lieux de rencontres importants souvent culturels<ref name="1984jacob352">{{harvsp |id= 1984jacob | Jacob |1984 |page= 352 }}.</ref>.

=== La main-d’œuvre et l'organisation de la production ===
Outre la fouille archéologique des lieux de productions, plusieurs types de documents peuvent nous renseigner sur l'organisation de la production ; en particulier les estampilles et les graffites indiquant le nom des potiers sur les produits. Le site de [[la Graufesenque]] a aussi livré de nombreux comptes de potiers établis à l'occasion de la cuisson des fournées<ref>{{harvsp |id= 2004bemont | Bémont | 2004 |page= }}.</ref>. {{refnec|À la suite de Karl Strobel on a pu aussi tenter d'expliquer l'organisation de la production à partir de ce que la documentation papyrologique nous apprend sur les ateliers de potiers d'époque romaine en Égypte.}}

=== Les décors ===
{{refnec|Les décors, qui constituent l'aspect le plus frappant des céramiques sigillées romaines, pouvaient être obtenus de plusieurs façons.}}

Ces décors sont réalisés à l'aide d'un '''[[moule (outil)|moule]]'''. Avec le [[Tour de potier|tour]], le potier plaquait l'argile contre les parois du moule qui servait à réaliser la partie décorée grâce à des motifs réalisés « en creux » à l'aide de '''[[Poinçon (poterie)|poinçons]]''' : les motifs apparaissaient ainsi en relief sur le vase. Après séchage partiel (à [[cuir#Autres usages du mot|consistance cuir]]) et démoulage, le pied était rajouté ainsi que toute autre partie lisse du vase réalisée au [[Tour de potier|tour]] ; et le vase entier pouvait partir à la cuisson en compagnie des très nombreux autres exemplaires quasiment identiques.

Des « '''reliefs d'applique''' », fabriqués à part, pouvaient être collés sur les pièces avec de la [[Barbotine (argile)|barbotine]], mixture d'argile très fluide qui servait aussi à coller toutes autres pièces rapportées (anse, pied{{etc}}). Les reliefs d'applique ajoutaient de forts reliefs : personnages, animaux, végétaux, ensembles stylistiques de toutes sortes{{etc}}

Des gouges, roulettes et molettes, surtout à l'époque tardive, permettait des incisions et des décors très divers.

La signature du potier était imprimée par un '''[[Poinçon (poterie)|poinçon]]''' ou '''[[Estampille (archéologie)|estampille]]''' (parfois appelé « '''timbre''' », en liaison avec le mot anglais « ''stamp'' » désignant l'estampille) sur le fond du moule. Les pièces pouvaient être estampillées à l'intérieur, ou l'estampille pouvait être intégrée au décor extérieur - une pratique devenant courante pour les propriétaires d'ateliers renommés à la grande époque des sigillées, selon le principe de marketing qui consiste à se servir d'une marque connue. Parfois on trouve l'estampille répétée plusieurs fois en motifs sur le vase.

L'usage d'un moule combiné avec l'usage d'un [[Tour de potier|tour]] permettait une fabrication en de très nombreux exemplaires.

<gallery mode="packed" heights="140">
File:114 Musée du Léon.jpg|<center>Fragment dit « Coupe creuse aux fiancés » (début {{s mini-|II}} s.) de ''[[Vorganium]]'' (Kerilien, [[Plounéventer]]) (Musée du Léon de [[Lesneven]]).</center>
File:Céramique_sigillée_Metz_100109_2.jpg|<center>Céramique sigillée<br/>([[musée de la Cour d'Or]], Metz)</center>
File:Arretine_mould.JPG|<center>Moule d'un potier arétin,<br/>atelier de P. Cornelius, {{-s-|I}}</center>
File:Arretine_ware_poin%C3%A7on.JPG|<center>[[Poinçon (poterie)|Poinçon]] représentant le Printemps</center>
File:Censorinus.jpg|<center>Tesson avec une estampille indiquant le nom du potier CENSORINVS</center>
</gallery>

=== Les ensembles appareillés (services) ===

Les [[service de table|services]], ou ensembles de plats appareillés par leurs formes et leurs profils, sont décrits pour la première fois par [[Siegfried Loeschcke]] pour la sigillée unie de type arétin de [[Haltern am See|Haltern]]. Loeschcke y détermine quatre types de services, numérotés de I à IV - les types III et IV étant des variantes des deux premiers<ref name="1981vauthey235">{{harvsp |id= 1981vauthey | Vauthey & Vauthey | 1981 |page= 235 }}.</ref>. Les services I et II de Haltern se trouvent également à [[la Graufesenque]] (''[[Condatomagus]]'') dans la première moitié du {{s-|I}} ; puis les ensembles, ou services, de type arétin disparaissent sous [[Claude (empereur romain)|Claude]] ([[41]]-[[54]] apr. J.-C.) ; mais le principe de services reparaît à la Graufesenque vers l'année 70, avec une céramique « gaulisée » : ce ne sont plus des imitations de sigillée arétine mais des pièces de conception entièrement gauloise et qui incluent au moins coupe, assiette et petit plateau à piédestal, démontrant un haut niveau de technicité et de standardisation y compris dans les calibrages qui restent pratiquement identiques d'un service à l'autre. H. Vernhet en signale six nouvelles séries pour cette époque<ref name="1981vauthey236">{{harvsp |id= 1981vauthey | Vauthey & Vauthey | 1981 |page= 236 }}.</ref>. Deux empilements de pièces pratiquement intactes sont retrouvés à l'[[Atelier de poterie antique de Terre-Franche|atelier de Terre-Franche]] dans un dépotoir du {{s-|II}}, avec les différents plats s'encastrant les uns dans les autres pour former des piles - ce qui suggère fortement l'idée d'ensembles appareillés ou services<ref name="1981vauthey238">{{harvsp |id= 1981vauthey | Vauthey & Vauthey | 1981 |page= 238 }}.</ref>.

Soixante ans après la publication de [[Siegfried Loeschcke|Loeschcke]] et à la lumière des fouilles des années 1960 et 1970, [[Christian Goudineau|Goudineau]] réajuste et complète les [[service de table|services]] définis par S. Loeschcke<ref name="1981vauthey235"/> :
{{colonnes|nombre=2|
; Service II de Haltern par Loeschcke
* plat 2 : [[Typologie de la céramique antique|forme Drag.]] 17 : Goudineau 26
* tasse 8 AB : [[Typologie de la céramique antique|forme Ritt.]] 5 : Goudineau 27
* tasse 12 : forme Drag. 24/25 : Goudineau 38
* plat 36 : forme Drag. 15/17 : Goudineau 28
; Service III de Haltern par Loeschcke
* tasse 10 : forme Drag. 23 : Goudineau 29
* tasse 11 : forme Drag. 27 : Goudineau 32
* tasse 13 : forme Ritt. 8 : Goudineau 35
* tasse 15 AB : forme Ritt. 9 : Goudineau 41<ref name="1981vauthey236"/>.
}}

À [[ateliers de poterie antique de Lezoux|Lezoux]], un service associant assiette/plat (forme Lez. 32, équivalent à la forme Walters 79) et coupelle apparaîtrait au milieu du {{s-|II}}<ref name="2016batigne23">{{Article |id= 2016batigne |libellé= Batigne-Vallet & Delage 2016 |langue= fr |auteur1= Cécile Batigne Vallet |auteur2= Richard Delage |titre= Un stock de céramiques du troisième quart du {{s mini-|II}} [[siècle|s.]] à Saint-Georges-de-Reneins/Ludna (Rhône) : étude de la fosse 657 |périodique= Revue archéologique de l’Est |tome= 65 |numéro= 188 |date= 2016|pages= 349-369 |lire en ligne= https://journals.openedition.org/rae/8943 |format= sur ''journals.openedition.org'' |consulté le=décembre 2019}}, paragr. 23.</ref>. On trouve aussi un service associant coupelle Lezoux 42 et assiette Lezoux 43, et un autre associant coupelle Lezoux 44 et assiette Lezoux 45<ref name="2016batigne26">{{harvsp |id= 2016batigne | Batigne-Vallet & Delage | 2016 |loc= paragr. 26 }}.</ref>.

=== Réalisation et cuisson des céramiques ===
[[Image:La Graufesenque samian kiln.jpg|right|thumb|Le « grand four » de [[la Graufesenque]] (photographie prise en 1980). Au premier plan, l'entrée du conduit de chauffe.]]
Les céramiques sigillées sont des céramiques dites « à pâte claire » qui nécessitent une cuisson en atmosphère oxydante dite cuisson « en mode C »<ref name="2002picon139a163">{{harvsp |id= 2002picon | Picon | 2002 |page= 139-163 }}.</ref>. Les poteries sont donc isolées du foyer et des flammes. Leur cuisson nécessite l'usage de fours à tubulures dont le rendement thermique est inférieur à celui des fours à flamme nue. Cependant les températures de cuisson doivent être très élevées, ainsi à [[la Graufesenque]] les températures de cuisson pour les sigillées se situaient entre 1050 et {{unité|1100|°C}}<ref name="2002picon151">{{harvsp |id= 2002picon | Picon | 2002 |page= 151 }}.</ref>. La réalisation de céramiques sigillées suppose donc un supplément de coût par rapport aux productions ordinaires : la consommation de bois pour la cuisson pouvant être deux à trois fois supérieure à celle nécessaire pour la céramique commune<ref name="2002picon155">{{harvsp |id= 2002picon | Picon | 2002 |page= 155 }}.</ref>. Les fours utilisés pour la cuisson des sigillées étaient parfois de taille considérable. La connaissance des techniques employées s'appuie essentiellement sur les fouilles archéologiques, l'une des plus connues étant la fouille du « grand four » du site de la [[Graufesenque]] réalisée en 1979<ref>{{Article |libellé= Vernhet 1981 |langue= fr |auteur1= A. Vernhet |titre= Un four de la Graufesenque (Aveyron) : la cuisson des vases sigillés |périodique= Gallia |volume= 39 |numéro= 1 |date= 1981|pages= 25-43 |lire en ligne= http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia_0016-4119_1981_num_39_1_1819 |format= sur ''persee'' |consulté le=<!-- 01/11/2019 --> }}.</ref>. Une reprise de la fouille en 2005 par D. Schaad a voulu montrer que les interprétations initiales étaient erronées : le four n'aurait pas été aussi grand qu'on l'avait pensé et était de forme circulaire avec des tubulures périphériques comme dans le cas d'autres fours connus à Montans ainsi que dans le centre et l'est de la Gaule<ref>{{Article |libellé= Schaad 2007 |langue= fr |auteur1= Daniel Shaad |titre= Le "grand four" de la Graufesenque et un four à sigillées de Montans : étude comparative |périodique= Aquitania |tome= 23 |date= 2007|pages= 171-183 |lire en ligne= http://aquitania.u-bordeaux-montaigne.fr/_jumi/pdf/347.pdf |format= sur ''aquitania.u-bordeaux-montaigne.fr'' |consulté le=<!-- 01/11/2019 --> }}.</ref>. Cependant les conclusions de D.Schaad ont été contestées et réfutées par Maurice Picon et Alain Vernhet<ref>{{Article |libellé= Picon & Vernhet 2008 |langue= fr |auteur1= M. Picon |auteur2= A. Vernhet |titre= Les très grands fours à sigillées en Gaule, et notamment à La Graufesenque : observations techniques |périodique= Actes du congrès de l'Escala-Empuriès |éditeur= SFECAG |date= 2008|pages= 553-566}}.</ref>.

== [[économie romaine|Interprétation économique]] ==
=== La sigillée, un cas exemplaire des débats sur l’économie antique ===
{{refnec|La nature de l'économie antique a été l'objet d'un débat historiographique important à partir de la fin du {{s-|XIX}}. Ce débat opposa les savants considérant que l'économie antique était proche de l'économie capitaliste moderne - nommés ''modernistes'' - des savants considérant qu'elle était bien différente car essentiellement tournée vers l'autoconsommation et incapable de créer des phénomènes de marché distinct des autres structures sociales. Cette économie archaïque aurait été comme enchâssée dans le politique et le culturel et relativement immuable. Pour cette raison les savants soutenant cette opinion furent nommés ''primitivistes'', le plus renommé d'entre eux étant [[Moses Finley]], alors que la figure la plus connue des « modernistes » fut [[Michel Rostovtzeff]]. Le caractère péjoratif des appellations « modernistes » et « primitivistes » rend assez bien compte de la violence que purent atteindre ces polémiques, dont l'enjeu, s'il a changé ces dernières années, n'est pas totalement éteint. Dans un tel contexte historiographique, le cas de la sigillée a soulevé de nombreuses discussions : l'ampleur des productions et des diffusions, le déplacement géographique des centres de productions appelaient des explications et semblait ''a priori'' soutenir l'hypothèse moderniste. Les liens qui pouvaient exister aussi entre les propriétaires de ces ateliers et la classe politique dirigeante furent aussi discutés dans le cadre du débat : réussir à identifier les propriétaires des ateliers avec les élites politiques romaines, c'était clairement faire de ces dernières une classe sociale accaparant les moyens de production et le pouvoir politique, et donc la rapprocher de la bourgeoisie de l'époque moderne. Le débat on le voit ne pouvait pas non plus totalement éviter d'être influencé par des considérations politiques propres à l'histoire du {{s-|XX}} et à la place du [[marxisme]] dans cette histoire.}}

=== La question des propriétaires des officines ===
{{lien |trad= T.P. Wiseman |fr=Timothy Peter Wiseman}} a suggéré que des familles sénatoriales avaient des intérêts dans la fabrication et le commerce des céramiques [[Arezzo|arétines]]. Les noms de certains potiers renvoient en effet aux noms de sénateurs connus à la fin de la république, ainsi le potier T. Rufrenus porte un nom rare qui est aussi celui d’un officier servant sous les ordres de [[Lépide]] en [[-43]] en [[Gaule narbonnaise|Narbonnaise]]. De même le potier C. Vibienus renverrait au sénateur C. Vibienus, adversaire du tribun de la plèbe [[Publius Clodius Pulcher|Clodius Pulcher]]. Ces deux familles sénatoriales auraient eu des possessions dans la région d’Arezzo et auraient investi en conséquence dans la production des céramiques. Il faut remarquer qu’en dépit de leur caractère « industriel » les métiers de l’argile – fabrication de céramiques, d’amphores, de tuiles et de briques – et leur lieu d’exploitation, les ''figlinae'', sont considérés par les Romains comme des activités dérivées directement de l’agriculture. Il ne s’agit donc pas de commerce ou d’artisanat, activité qui peut nuire à la dignité et qu’un sénateur ne peut diriger directement, mais de la bonne gestion de son patrimoine familial<ref>{{harvsp |id= 1963wiseman | Wiseman & Hulton | 1963 |page= 275-283 }}.</ref>. {{refnec|Les identifications proposées par Wiseman ont cependant soulevé les réserves de [[Moses Finley]]}}, et la vision de Wiseman (1963) sur la non-mercantilisation des classes dominantes chez les Romains est également remise en question par des études plus récentes{{note|group="n"|Force est de constater l'exceptionnelle concentration de cinq familles sénatoriales dans le [[Valais]], c'est-à-dire sur la route suivie par la riche société de transport transalpine qui a des stations à [[Milan]], [[Lyon]], [[Avenches]] (près du [[lac de Neuchâtel]] en Suisse) et [[Augst]] (sur le Rhin à côté de Bâle)<ref name="1993Laub370et371">{{Article|libellé= Laubenheimer 1993 |langue= fr |auteur1= Fanette Laubenheimer |titre= Des amphores et des hommes |périodique= Dialogues d'histoire ancienne |volume= 19 |numéro= 2 |date= 1993|pages= 365-383 |lire en ligne= https://www.academia.edu/13815295/Des_amphores_et_des_hommes_1993 |format= sur ''academia.edu'' |consulté le=<!-- 01/06/2019 --> }}, {{p.|370-371}}.</ref>{{,}}<ref>G. Walser, « Quelques hypothèses sur le ''splendidissimum corpus mercatorum Cisalpinorum et Transalpinorum'' », Ketma, 14, 1989, p. 89-93. Cité dans {{harvsp|Laubenheimer|1993|p=371}}.</ref>. Ce faisant, hauts fonctionnaires n'ont d'ailleurs rien inventé : ils n'ont fait qu'officialiser à leur profit, sur un mode bien romain<ref name="1998rochas99">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Gérard Rochas |titre=Épigraphie et histoire : la vallée de l'Isère à l’époque romaine (du premier siècle avant J.-C. à la fin du deuxième siècle après J.-C.) |lieu=Université Lumière – Lyon 2 |éditeur= |nature ouvrage=Thèse de doctorat en Langues, histoire et civilisations des mondes anciens |année=1998 |format=sur ''theses.univ-lyon2.fr'' |passage=99 |présentation en ligne=http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/1998/rochas_g#p=0&a=top |lire en ligne=http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/1998/rochas_g/pdfAmont/rochas_g_chapitre3.pdf |consulté le=02 novembre 2019|libellé=Rochas 1998}}.</ref>, les coutumes ancestrales des populations locales occupant les cols des Alpes, qui depuis la Préhistoire ont exploité leurs positions à des lieux de passage exclusifs en prélevant des tributs sur les passants et leurs biens sous forme de péages purs et simples, de droits d'escorte{{sfn|Rochas|1998|p=97}} ou d'indemnités de portage{{sfn|Rochas|1998|p=96-99}}. La richesse et donc l'indépendance de ces populations étaient, selon [[Appien]], directement liée à l'intensité de leur activité dans ces domaines{{sfn|Rochas|1998|p=96}}. Ce mode économique leur a donné fort mauvaise réputation : Rochas, qui étudie la vallée de l'Isère à l'époque romaine, note que [[Polybe]], historien grec du {{-s-|II}}, les caractérisait par leur « infidélité à la parole donnée, comme une des raisons qu'avait un romain de ne pas s'aventurer dans les Alpes ». Après leur conquête de la Gaule, les romains organisent d'ailleurs, et très logiquement, les quatre provinces des Alpes en fonction des quatre grands cols{{sfn|Rochas|1998|p=89-90}}. Il n'y a rien d'étonnant à ce que les capitaux des riches financiers sénatoriaux aient été attirés par les bénéfices à tirer de cette situation{{sfn|Laubenheimer|1993|p=370}}
}}

== Typologie, décors et signatures de potiers ==
Des classements et des typologies sont peu à peu élaborés pour préciser l'origine et la date de fabrication des diverses sigillées. La présence de noms sur les vases, marques épigraphiques, facilite ce travail de classification qui est étendu ensuite au décor proprement dit.

=== L'établissement d'une typologie : les grands jalons ===
{{loupe|Typologie de la céramique antique}}
L'identification et l'étude des céramiques sigillées repose sur leur [[Typologie de la céramique antique|typologie]] élaborée à partir de leur forme, de leur décor, des informations qu'elles peuvent porter (estampilles), et d'analyses [[Archéométrie|archéométriques]]<ref group="n">Pour le rapport de l'[[archéométrie]] avec les objets en céramique, voir en particulier le chapitre par {{Chapitre|libellé= Maggetti 1993 |langue= fr |auteur1= Marino Maggetti |titre chapitre= Is there still a future for archaeometry at universities ? |auteurs ouvrage= Gloria Olcese ''et al.'' |titre ouvrage= Ceramica romana e archeometria: lo stato degli studi |lieu= Castello di Montegufoni |éditeur= |année= 1993 |isbn= |lire en ligne= {{Google Livres |id= C0MSDgAAQBAJ |page= 15}} |passage= 15-22 |consulté le=novembre 2019}}.</ref>. L'étude des céramiques sigillées en Gaule commence au {{s-|XVIII}}, quand leurs décors sont utilisés pour illustrer des ouvrages sur la Gaule. À partir du {{s-|XIX}} une plus grande attention est portée à la forme de la céramique elle-même ; la réalisation de répertoires de formes<ref name="potsherd_gallery">{{Lien web |langue= fr |titre= Terra sigillata gallery - typology |description= galerie des formes de sigillée, classées par typologie (classements possibles par classe (décorée ou lisse), par forme (bols, coupes, jarres, etc) ou par date d'introduction) |site= potsherd.net |url= http://potsherd.net/atlas/types/sigillata/gallery/typology |consulté le=novembre 2019}}.</ref> est une des premières étapes de leur étude systématique. Pour désigner une forme particulière, on utilise encore principalement les typologies élaborées depuis le {{s-|XIX}} : une forme est désignée par le nom du savant, qui l'a le premier intégrée à une typologie et par le numéro de cette forme dans cette typologie. Ces typologies ont été complétées, revues et corrigées au fur et à mesure des découvertes<ref>Voir par exemple {{Article |libellé= Gendron 1971 |langue= fr |auteur1= C. Gendron |titre= Une forme mythique de sigillée : la forme 73 de Déchelette |périodique= Revue archéologique du Centre de la France |volume= 10 |numéro= 3-4 |date= 1971|pages= 303-306 |lire en ligne= http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1971_num_10_3_1747 |format= sur ''persee'' |consulté le=<!-- 01/11/2019 --> }}.</ref>.

Le premier ouvrage de synthèse (catalogue typologique) sur le sujet est celui d'[[Alexandre Brongniart]], qui publie en 1844 son ''Traité des arts céramiques''<ref name="2001geoff6">{{harvsp |id= 2001geoff | Geoffroy 2001 |loc= parag. 6 }}.</ref>. <br/>
Puis vient en 1894 la thèse de doctorat de [[Hans Dragendorff]] : ''De vasculis Romanorum rubris capita selecta,'' publiée en allemand en 1896 ; il y crée une classification de la sigillée qui fait encore référence de nos jours<ref name="2001geoff8">{{harvsp |id= 2001geoff | Geoffroy 2001 |loc= parag. 8 }}.</ref>. Dragendorff publie {{nb|55}} types<ref name="2001geoff58">{{harvsp |id= 2001geoff | Geoffroy 2001 |loc= parag. 58 }}.</ref>, abrégées « '''Drag.''' ». On trouve ainsi les formes « Drag. 1 » à « Drag. 55 »<ref name="potsherd_gallery"/>. <br/>
[[Hans Dragendorff|Dragendorff]] marque le début d'une vague d'archéologues-céramologues allemands spécialistes du monde gallo-romain, qui font des avancées considérables dans la classification des céramiques : [[Emil Ritterling|Ritterling]], [[James Curle (archéologue)|Curle]]<ref name="1917curle">{{harvsp |id= 1917curle | Curle | 1917 |page= }}.</ref>, Knipowitsch et F.O. Waagé{{note|group="n"|En 1933 Frederick O. Waagé publie la céramique de l'Agora d'Athènes. Il travaille aussi à Antioche<ref>{{harvsp |id= 1972hayes | Hayes | 1972 |loc= Late roman pottery |page= }} ; cité dans la revue de ce livre par {{Article |langue= fr |auteur1= [[Georges Raepsaet]] |titre= Late roman pottery |nature article= compte-rendu |périodique= L'Antiquité Classique |volume= 42 |numéro= 2 |date= 1973|pages= 737 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1973_num_42_2_1727_t1_0736_0000_2 |format= sur ''persee'' |consulté le=<!-- 06/11/2019 --> }}.</ref>. En 1948 il publie 
{{Chapitre|langue= fr |auteur1= |titre chapitre= Hellenistic and roman tableware of north Syria |auteurs ouvrage= F.O. Waagé ''et al.'' |titre ouvrage= Antioch-on-the-Orontes''. 4.I : ''Ceramics and islamic coins |lieu= Princeton |éditeur= |année= 1948 |isbn= |format= <!-- sur ''xxx'' --> }}.}}, complètent le travail de Dragendorff<ref name="2001geoff8"/>. En 1909 [[Siegfried Loeschcke]] (1883–1956) publie ce qui est encore une référence en termes de datation de sigillée [[Arezzo|arétine]] : ''Keramische Funde in Haltern. Ein Beitrag zur Geschichte der augusteischen Kultur in Deutschland'', dans lequel il définit la forme « '''Haltern''' » ou « '''Ha.''' » à partir de la céramique du site d'[[Haltern am See]]. En 1914, Franz Oelmann (1883–1963), qui étudie le matériel du camp militaire de {{lien |langue= de |trad= Niederbieber |fr= Niederbieber}}, propose une classification technique de la céramique engobée autre que la sigillée<ref name="2001geoff8"/> (formes « '''Nied.''' »). De même {{lien|langue= en |trad= Wilhelm Unverzagt |fr= Wilhelm Unverzagt |texte= W. Unverzagt}} en 1916 pour les céramiques d'[[Alzey]]<ref name="1916unverzagt">{{Ouvrage |langue=de |auteur1=Wilhelm Unverzagt |titre=Die Keramik des Kastells Alzei |traduction titre=La céramique du château d'Alzey |lieu=Frankfurt a. M. |éditeur=éd. Joseph Baer & Co |collection=Materialien zur römisch-germanischen Keramik |numéro dans collection=2 |année=1916 |pages totales=36 |format=sur ''digi.ub.uni-heidelberg.de'' |passage=14-36 |lire en ligne=https://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/unverzagt1916/0007/image |consulté le=30 novembre 2019|id=1916unverzagt |libellé=Unverzagt 1916}} : description détaillée des formes nomenclaturées, dont : • [https://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/unverzagt1916/0022/image '''Céramique sigillée''' (''Terra sigillata'')] : {{p.|14-19}} (et [https://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/unverzagt1916/0047/scroll 3 planches de croquis à la fin de l'ouvrage]) • Pièces vernissées noires (''Schwarzfirnisware'') : {{p.|20-21}} • [https://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/unverzagt1916/0029/image Récipients à couverte (finition) vernissée rouge mat (''Gefässe mit rotem mattglänzendem Firnisüberzug'')] : {{p.|21-24}} • [https://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/unverzagt1916/00032/image Plats à parois lisses (''Glattwandiges Geschirr.'')] : {{p.|24}} • Céramiques fumigées de l'époque romaine tardive (''Spätrömische terra nigra'') : {{p.|25-31}} • (''Rauhwandiges Gebrauchsgeschirr.'') : {{p.|31-36}}.</ref> (formes « '''Alzey''' » ou « '''Al.''' »), qui incluent de la sigillée. D'autres auteurs suivent la même ligne de conduite pour d'autres sites.

[[File:Rheinzabern samian vase.JPG|thumb|140px|<center>Forme « Ludowici VMe »</center>]]
Dans le même temps, le français [[Joseph Déchelette|Déchelette]] complète en 1904 le travail de Dragendorff avec ''Les vases céramiques ornés de la Gaule romaine (Narbonnaise, Aquitaine et Lyonnaise)''<ref name="2001geoff10">{{harvsp |id= 2001geoff | Geoffroy 2001 |loc= parag. 10 }}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp |id= 1904dech | Déchelette | 1904 |page= }}.</ref>. Il publie {{nb|22}} types ; l'abréviation «'''Déch.'''» passe à la postérité - on trouve les formes « Déch. 56 » à « Déch. 77 »<ref name="potsherd_gallery"/>. <br/>
{{lien |langue= de |trad= Robert Knorr |fr= Robert Knorr |texte= R. Knorr}}<ref group="n" name="knorr">{{lien |langue= de |trad= Robert Knorr |fr= Robert Knorr |texte= R. Knorr}} (1865-1946) a publié entre autres :
* {{Ouvrage |langue=de |auteur1=Robert Knorr |titre=Die verzierten Terra Sigillata-Gefässe von Cannstatt und Königen-Grinario |lieu=Stuttgart |éditeur=W. Kohlhammer |année=1905 |pages totales=48 planches + 49 |format=sur ''archive.org'' |lire en ligne=https://archive.org/details/canndieverzierten00knoruoft/page/n4 |consulté le=03 novembre 2019|libellé=Knorr 1905}}.
* {{Ouvrage |langue=de |auteur1=Robert Knorr |titre=Die verzierten Terra-Sigillata-Gefässe von Rottenburg-Sumelocenna |lieu=Stuttgart |éditeur=W. Kohlhammer |année=1910 |pages totales=22 planches + 72 |format=sur ''archive.org'' |lire en ligne=https://archive.org/details/dieverziertenter00knoruoft/page/n3 |consulté le=03 novembre 2019|libellé=Knorr 1910}}.
* {{Ouvrage |libellé= Knorr 1913 |langue= de |auteur1= Robert Knorr |titre= Die Terra-Sigillata-Gefässe von Aislingen |éditeur= |date= 1913|pages totales= 77 |isbn= |présentation en ligne= https://books.google.fr/books/about/Die_Terra_sigillata_gef%C3%A4sse_von_Aisling.html?id=PwUtAAAAYAAJ&redir_esc=y |format= <!-- sur ''xxx'' --> |consulté le=03/11/2019
}}.
* {{Ouvrage |langue=de |auteur1=Robert Knorr |titre=Töpfer und Fabriken verzierter Terra-Sigillata des ersten Jahrhunderts |lieu=Stuttgart |éditeur=W. Kohlhammer |année=1919 |pages totales=100 planches + 140 |format=sur ''archive.org'' |lire en ligne=https://archive.org/details/tpferundfabrik00knoruoft/page/n3 |consulté le=03 novembre 2019|libellé=Knorr 1919}}.
</ref> ajoute le type {{nb|78}} et Η. B. Walters complète avec trois nouveaux types numérotés de {{nb|79}} à {{nb|81}}<ref name="2001geoff58"/>. Des variantes accroissent cet ensemble typologique ; par exemple la forme Walters 79 (équivalente à la forme Lezoux 32<ref name="2016batigne23"/>) a aussi un type dérivé appelé Walters 79R<ref>{{Lien web |langue= en |titre= Colchester terra sigillata > Forms |série= Potsherd: Atlas of Roman Pottery |site= potsherd.net |url= http://potsherd.net/atlas/Ware/COTS |consulté le=<!-- 03/11/2019 --> }}.</ref>. [[James Curle (archéologue)|Curle]]<ref name="1917curle"/>, Ludowici{{note|group="n"|Wilhelm Ludowici, un industriel local<ref group="n">[https://books.google.fr/books?id=vCs8pZEla0kC&q=Wilhelm+Ludowici&dq=Wilhelm+Ludowici&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiAmILA7ZLmAhUFCRoKHWOjDqIQ6AEI4wIwKA Quelques détails sur Wilhelm Ludowici], et [https://books.google.fr/books?id=ikL2gdZ8Lt8C&pg=PA97&dq=Wilhelm+Ludowici&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiAmILA7ZLmAhUFCRoKHWOjDqIQ6AEIsQEwEQ#v=onepage&q=Wilhelm%20Ludowici&f=false ici].</ref> , a fouillé le site de [[Rheinzabern]] ({{lien |langue= de |trad= Tabernae (Rheinzabern) |fr= Tabernae (Rheinzabern) |texte= ''Tabernae'' }} dans l'Antiquité) en Rhénanie. Il en a tiré une grande quantité de céramiques, auxquelles une salle entière du musée de [[Spire (ville)|Spire]] est consacrée. Il publie sa typologie de la céramique du site en 1908<ref name="2001geoffroy106">{{Article |id= 2001geoffroy |libellé= Geoffroy 2001 |langue= fr |auteur1= Jean-François Geoffroy |titre= La céramique « fine » ou importée dans le Nord de la Gaule (contribution à l'histoire de la recherche) |périodique= Revue du Nord |numéro= 143 |date= 2001|lire en ligne= https://www.cairn.info/revue-du-nord-2001-5-page-105.htm#no251 |format= sur ''cairn.info'' |consulté le=<!-- 30/11/2019 --> }}, paragr. 106.</ref> : {{Ouvrage |libellé= <!-- Ludowici 1908 |langue= de |auteur1= Wilhelm Ludowici --> |titre= Urnengräber römischer Töpfer in Rheinzabern und III Folge dort gefundener Stempel-Namen und Stempelbilder bei meinen Ausgrabungen in Rheinzabern 1905-1908 |nature ouvrage= monographie |éditeur= éd. Meisenbach, Riffarth & Co |date= 1908|pages totales= VIII + 294 |passage= 255-289 (catalogue des céramiques : « Gefäss-Tabelle. Anfang einer zusammenstellung des ganzen Römischen Keramik von Rheinzabern ») |isbn= |lire en ligne= https://www.europeana.eu/portal/fr/record/0940431/_nnbZW64.html |format= sur ''europeana.eu'' |consulté le=30 novembre 2019}}. <br/>
Son catalogue des signatures trouvées sur le même site est publié en 1904 : {{Ouvrage |libellé= <!-- Ludowici 1904 |langue= de |auteur1= Wilhelm Ludowici --> |titre= Stampel-Namen römischer Töpfer von meinen Ausgrabungen in Rheinzabern, Tabernae Rhenanae, 1901-1904 |nature ouvrage= monographie |éditeur= éd. Rieger |date= 1904|pages totales= X + 140 |isbn= |lire en ligne= https://www.europeana.eu/portal/fr/record/0940431/_nn9Zgcz.html |format= sur ''europeana.eu'' |consulté le=30 novembre 2019}}. <br/>
Il a aussi publié en 1927 une somme de ses travaux sur le site de Rheinzabern : ''Katalog V: Stempel, Namen und Bilder römischer Töpfer, Legions, Ziegel, Stempel, Formen von Sigillata und anderen Gefässen aus meinen Ausgrabungen in Rheinzabern 1901-1914'', 302 p.
}} et [[Emil Ritterling|Ritterling]] augmentent le corpus en définissant des variantes mais qui sont nomenclaturées de façon autonome, sans prolonger la numérotation de Dragendorff poursuivie par Déchelette, Knorr et Walters<ref name="2001geoff58"/>.

Puis deux ouvrages sont publiés en Angleterre, qui consacrent la typologie de la sigillée gauloise : ''An Introduction to the Study of Terra sigillata'' par {{lien |langue= de |trad= Felix Oswald |fr= Felix Oswald}} et T. Davies-Pryce en 1920<ref>{{harvsp |id= 1920oswald | Oswald & Pryce | 1920 |page= }}.</ref> ; et {{lien |langue= de |trad= Felix Oswald |fr= Felix Oswald |texte= F. Oswald }} ''Index of Potter’s Stamps on Terra sigillata « Samian Ware »''<ref name="1931oswald">{{Ouvrage|libellé= Oswald 1931 |langue= fr |auteur1= Felix Oswald |titre= Index of Potter’s Stamps on Terra sigillata « Samian Ware », with a supplement of stamps obtained or recorded during the period of printing the index |lieu= East Bridgford (Nottinghamshire) |éditeur= Gregg Press |date= 1931|réimpression= 1964 |pages totales= XXIII + 428 |isbn= |présentation en ligne= https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/06871/0018398664 |format= <!-- sur ''xxx'' --> }}.</ref> en 1931. Cette typologie associe plusieurs classifications partielles : Dragendorff (1895), Déchelette (1904), Knorr (1919). La typologie de Hermet (formes « '''He.''' ») vient en complément pour les principales formes de sigillée. Et quelques formes sont désignées d'après le nom du site où elles ont été reconnues : [[Aliso (camp romain)|Haltern]]{{note|group="n"|La forteresse romaine d'[[Aliso (camp romain)|Aliso]] près de [[Haltern am See]] est donnée par le céramologue [[Siegfried Loeschcke]] (fils de [[Georg Loeschcke]]) comme le « site-type » de la céramique sigillée italienne (arrétine), sous le nom de « Haltern » ; le nom-type est resté, bien qu'entre 1966 et 1990 une analyse chimique des poteries en question ait montré que 50% de ce lot vient de l'[[Atelier de poterie antique de Lyon-la Muette|atelier de La Muette]] à [[Lyon]], 30% de [[Pise]] et seulement 10% d'[[Arezzo]]. Mais avec la découverte de nombreux autres ateliers hors d'Italie produisant le même type de sigillée, la typologie recommandée est maintenant de citer cette céramique comme « de type italien » ou « de type arétin »<ref name="potsherd">{{Lien web |langue= fr |titre= Italian-type (Arretine) sigillata |description= dans ''Atlas of Roman Pottery'' |site= potsherd.net |url= http://potsherd.net/atlas/Ware/ITTS |consulté le=<!-- 02/11/2019 --> }}.</ref>.}} (formes « '''Ha''' ») par [[Siegfried Loeschcke|Loeschcke]] déjà cité, [[Vindonissa]] (formes « '''Vind''' »){{sfn|Passelac|Vernhet|1993|p=569}}, [[Pompéi]] (« '''Pomp''' »){{sfn|Passelac|2001}}…<br/>
{{lien|langue=en|trad= Elisabeth Ettlinger |fr= Elisabeth Ettlinger |texte= Ettlinger}} 1990<ref name="1990ettlinger">{{harvsp |id= 1990ettlinger | Ettlinger | 1990 |page= }}.</ref> est le système de référence actuel (souvent cité comme « le ''Conspectus'' ») pour la sigillée de type arétin ; et {{lien |langue= de |trad= John W. Hayes |fr= John W. Hayes |texte= Hayes}} 1972<ref>{{harvsp |id= 1972hayes | Hayes | 1972 |page= }}.</ref> et 1980 pour les poteries de la période romaine tardive. <br/>
En 1972 Hugues Vertet propose un répertoire des vases à décor moulé<ref name="1972vertet">{{Article |id= 1972vertet |libellé= Vertet 1972 |langue= fr |auteur1= Hugues Vertet |titre= Projet d'un répertoire des vases à décor moulé, fabriqués à Lezoux |périodique= Revue archéologique du Centre de la France |volume= 11 |numéro= 3-4 |date= 1972|pages= 283-298 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/racf_0220-6617_1972_num_11_3_1806 |format= sur ''persee'' |consulté le=<!-- 27/12/2019 --> }}.</ref>, remplaçant les patronymes Drag., Déch., par le sigle « fm » pour « forme moulée », sans modifier la numérotation courante : « Drag. 37 » devient « fm 37 »{{etc}}. Mais cet effort de clarification et de simplification n'est pas suivi et la forme nouvelle « fm 28 » est depuis appelée communément « Vertet 28 »<ref name="1989betEtal2">{{Article |id= 1989betEtal2 |libellé= Bet ''et al.'' 1989 |langue= fr |auteur1= Philippe Bet |auteur2= Annick Fenet |auteur3= Dominique Montineri |titre= La typologie de la sigillée lisse de Lezoux, {{sp-|I|-|III}}, considérations générales et formes inédites |nature article= Actes du Congrès de Lezoux |périodique= S.F.E.C.A.G. |date= 1989|pages= 37-54 |lire en ligne= http://sfecag.free.fr/ACTES/1989_037-054_Bet-Fenet-Montineri.pdf |format= sur ''sfecag.free.fr'' |consulté le=<!-- 03/12/2019 --> }}.</ref>. <br/>
De nombreux répertoires et corpus sont publiés qui ne se limitent plus aux styles identifiés par des marques épigraphes mais caractérisent aussi des styles anonymes<ref>{{Article |libellé= Delage 2000 |langue= fr |auteur1= R. Delage |titre= P-33 : un nouvel ensemble stylistique sur sigillée moulée de Lezoux (Puy-de-Dôme) |périodique= Revue archéologique du Centre de la France |numéro= 39 |date= 2000|pages= 113-136 |lire en ligne= http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_2000_num_39_1_2848 |format= sur ''persee'' |consulté le=<!-- 01/11/2019 --> }}, {{p.|114-118}} pour un rapide bilan historiographique de la question.</ref>.

<gallery mode="packed" caption="Quelques exemples de formes et leur typologie">
File:Dragendorff_38_Haselburg.jpg|<center>Forme [[Hans Dragendorff|Dragendorff]] 38<ref name=potsherd_gallery/></center>
File:Samian_form_D%C3%A9chelette_64.jpg|<center>Forme [[Joseph Déchelette|Déchelette]] 64</center>
File:Ritterling_Hofheim_Form_12.jpg|<center>Forme [[Hofheim am Taunus|Hofheim]] 12 (typologie par [[Emil Ritterling|Ritterling]]<ref>{{Article |libellé= Ritterling 1912 |langue= de |auteur1= [[Emil Ritterling|Ritterling]] |titre= Das frührömische Lager bei Hofheim im Taunus |périodique= Annalen des Vereins für Nassauische Altertumskunde |numéro= 40 |date= 1912}}.</ref><br/>qui utilise le nom du site-type)</center>
File:Samian form Walters 81.jpg|<center>Forme Walters 81<ref name=potsherd_gallery/></center>
File:Samian form Curle 11.jpg|<center>Forme [[James Curle (archéologue)|Curle]] 11<ref name=potsherd_gallery/></center>
</gallery>

Roth rappelle utilement que les systèmes de classification (dont les typologies) ne peuvent pas s'appliquer à tous les objets de la classe qu'ils visent, car ces typologies et autres systèmes de classements sont nécessairement biaisés par les centres d'intérêt de leur créateur<ref name="2007roth">{{Ouvrage|libellé= Roth 2007 |langue= fr |auteur1= Roman Roth |titre= Styling Romanisation. Pottery and Society in Central Italy |lieu= Cambridge |éditeur= Cambridge University Press |collection= Cambridge Classical Studies |date= 2007|pages totales= XVI + 237 |isbn= 978-0-521-87567-7 |présentation en ligne= http://bmcr.brynmawr.edu/2008/2008-05-15.html |format= <!-- sur ''xxx'' --> }}.</ref>.

=== Typologie des décors ===
{{...}}

Ines Rognant-Béna (2011) note que « la méthode d’analyse des décors dite « traditionnelle », fondée sur la recherche de certains poinçons ou associations de poinçons spécifiques, […] n’est efficiente que si l’on fait preuve d’une grande rigueur dans le relevé des décors et si le nombre de poinçons associés est suffisant. Si celui-ci ne l’est pas, le choix des poinçons « caractéristiques » d’un potier devient trop subjectif<ref name="2011Rognant20">{{Article |id= 2011Rognant |libellé= Rognant-Béna 2011 |langue= fr |auteur1= Ines Rognant-Béna |titre= Analyse critique des méthodes d’attribution des productions sigillées de l’atelier de La Madeleine (La Neuveville-devant-Nancy, Meurthe-et-Moselle) |périodique= Revue archéologique de l'Est |tome= 60 |numéro= 183 |date= 2011|pages= 291-312 |lire en ligne= https://journals.openedition.org/rae/6629 |format= sur ''journals.openedition.org'' |consulté le=<!-- 09/11/2019 --> }}, paragr. 20.</ref>.

=== Marques de poinçons et signatures ===

En céramique, les [[poinçon (poterie)|poinçons]] servent à imprimer dans l'argile fraîche des motifs divers, généralement répétés pour former des ensembles décoratifs (frises, entourages de [[métope]]s{{etc}}<ref group="n" name="poinconsLutz">Pour un répertoire de motifs imprimés au poinçon, voir par exemple {{Article |libellé= Lutz 1968 |langue= fr |auteur1= Marcel Lutz |titre= Catalogue des poinçons employés par le potier Cibisus |périodique= Gallia |volume= 26 |numéro= 1 |date= 1968|pages= 55-117 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1968_num_26_1_2493 |format= sur ''persee'' |consulté le=<!-- 17/12/2019 --> }}.</ref>.

Les signatures correspondent à « toutes les marques de potier, qu’il s’agisse d’estampilles imprimées, [[épigraphie|épigraphiques]] et [[wikt:anépigraphe|anépigraphiques]]{{note|group="n"|Une marque anépigraphique correspond à une croix, une rosette ou autre signe qui n'est pas de l'écriture. Voir {{Article |libellé= Plouhinec & Plouhinec 1966 |langue= fr |auteur1= Alain Plouhinec |auteur2= Claudia Plouhinec |titre= Marques de potiers gallo-romains découvertes à Rezé et dans le lit de la Loire |périodique= Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest |volume= 73 |numéro= 1 |date= 1966|pages= 167-183 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1966_num_73_1_2325?pageid=t1_182 |format= sur ''persee'' |consulté le=<!-- 09/11/2019 --> }}, {{p.|181-182}}. }}, ou de graffiti en écriture cursive »<ref name="2011Rognant6">{{harvsp |id= 2011Rognant | Rognant-Béna | 2011 |loc= paragr. 6}}.</ref>.

Noter que le nom du potier sur une estampille n’est pas en soi un critère d'identification suffisant. Il faut aussi tenir compte de « la forme et la taille de l’estampille, la graphie, la déclinaison du nom (nominatif ou génitif), si la signature est antégrade, rétrograde ou circulaire, si elle s’inscrit dans un cartouche, si elle est ''in forma''{{note|group="n"|name="forma"|Une signature ''in forma'' est une signature apposée dans le moule avant cuisson. Par opposition, une signature ''extra formam'' est apposée au moment du tournage du vase<ref name="2011Rognant8note5"/>.}} ou imprimée sur le fond des formes lisses et enfin le type de vase portant l’estampille »<ref name="2011Rognant8">{{harvsp |id= 2011Rognant | Rognant-Béna | 2011 |loc= paragr. 8}}.</ref>. Philippe Bet{{note|group="n"|{{Lien web |langue= fr |titre= Fiche et bibliographie de Philippe Bet |site= scholar.google.com |url= https://scholar.google.com/citations?user=Kt1zEjMAAAAJ&hl=fr&oi=sra |consulté le=<!-- 09/11/2019 --> }}.}} et Richard Delage{{note|group="n"|{{Lien web |langue= fr |titre= Fiche et bibliographie de Richard Delage |site= persee.fr |url= https://www.persee.fr/authority/248892 |consulté le=<!-- 09/11/2019 --> }}.}} recommandent aussi de noter les « critères externes » des estampilles sur vase moulé, c’est-à-dire à leur position sur le moule ou sur le vase ; et leur insertion dans le décor (intégré ou en surimpression). Ils préconisent de faire la distinction entre signature ''in forma'' et ''extra formam''{{note|group="n"|name="forma"}}, une distinction presque toujours ignorée<ref name="2011Rognant8note5">{{harvsp |id= 2011Rognant | Rognant-Béna | 2011 |loc= paragr. 8, note 5}}.</ref>.

Dans sa publication de la céramique d'Antioche, qu'il mélange avec celle de Tell al-Judaidah{{note|group="n"|Tell al-Judaidah est un des trois grands monticules dans la plaine d'Antioche, avec [[Tell Tayinat]] et Chatal Hüyük. Voir {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Robert J. Braidwood |titre=Excavations in the Plain of Antioch |volume=2 |titre volume=The Structural Remains of the Later Phases : Chatal Hüyük, Tell Al-Judaidah, and Tell Tayinat |lieu=Chicago |éditeur=[[University of Chicago Press]] |collection=Oriental Institute Publications |numéro dans collection=95 |année=1970 |pages totales=601 |format=sur ''oi.uchicago.edu'' |passage=1, 26-36 et nombreux plans et photos des planches 42-67 |isbn=0-226-62198-7 |lire en ligne=http://oi.uchicago.edu/pdf/oip95.pdf |consulté le=09 novembre 2019|id=1960braidwood |libellé=Braidwood 1970}}.}} à cause de leur similarité, Frederick O. Waagé note trois exemples de sigillée du {{s-|I}} imitant le type italien, et portant la marque « XAPIC » (« grâce divine »). D'autres céramiques de la même série portent des poinçons en forme de palmettes. Mais les poinçons les plus anciens de cette provenance sont des noms latins écrits en grec<ref name="2004vord90">{{Chapitre|id= 2004vord |libellé= Vorderstrasse 2004 |langue= fr |auteur1= Tasha Vorderstrasse |numéro chapitre= 5 |titre chapitre= Romanization and christianisation of the Antiochene région |auteurs ouvrage= Isabella Sandwell & Janet Huskinson |titre ouvrage= Culture and Society in Later Roman Antioch |nature ouvrage= communications du colloque de Londres du 15 décembre 2001 |éditeur= Oxbow Books |année= 2004 |réimpression= 2016 |isbn= |lire en ligne= {{Google Livres |id= eM0nDwAAQBAJ |page= 90 }} |passage= 90 |format= sur ''books.google.fr'' |consulté le=06 novembre 2019}}.</ref>.

== Détermination du lieu d'origine : au-delà de la typologie ==
L'analyse de l’argile des tessons ou poteries devrait en principe en indiquer la provenance exacte. Mais certaines argiles se ressemblent singulièrement. Ainsi par exemple au {{s-|II}} l’argile de Lezoux et celle de sa succursale [[Atelier de poterie antique de Terre-Franche|Terre-Franche]], pour lesquelles les pourcentages de [[oxyde de calcium|chaux vive]] sont à peu près aussi élevés pour l'un que pour l'autre. Cette richesse en chaux est délibérée et correspond à l'adoption des normes techniques de la sigillée italique lorsque ces ateliers gaulois commencent la production massive de sigillée<ref name="1990picon65">{{Article |id= 1990picon |libellé= Picon 1990 |langue= fr |auteur1= Maurice Picon |titre= Les argiles employées dans les ateliers de Mandeure-Mathay (Doubs) |nature article= Actes du Congrès de Mandeure-Mathay |périodique= S.F.E.C.A.G. (Société Française d'Étude de la Céramique Antique en Gaule) |date= 1990|pages= 63-68 |lire en ligne= http://sfecag.free.fr/ACTES/1990_063-068_Picon.pdf |format= sur ''sfecag.free.fr'' |consulté le=<!-- 25/11/2019 --> }}, {{p.|65}}.</ref>. C'est pourquoi ce critère ne suffit pas pour déterminer l'origine d'une céramique, non plus que des observations superficielles sur la composition des argiles utilisés dans les ateliers différents.

Une étude détaillée de la composition des sigillées de l'Occident romain a été réalisée vers 1970 par le laboratoire du C.E.R.G.R. de l'[[université Lyon III]]<ref group="n">C.E.R.G.R. : Centre d'Études Romaines et Gallo-Romaines.</ref>{{,}}<ref name="1975picon285">{{harvsp |id= 1975picon | Picon & Vauthey | 1975 |page= 285 }}.</ref>. <br/>
Pour déterminer le lieu d'origine d'une pièce céramique en contournant les difficultés posées par les similarités de [[Indicateur de dispersion|dispersion]] des pourcentages des éléments constituants, M. Picon propose donc une analyse discriminante<ref name="1975picon289">{{harvsp |id= 1975picon | Picon & Vauthey | 1975 |page= 289 }}.</ref> basée sur la variation moyenne (m) et l'écart-type (σ) pour chaque composant. Ainsi par exemple pour [[Atelier de poterie antique de Terre-Franche|Terre-Franche]] on obtient les données suivantes pour huit composants de base<ref name="1975picon291">{{harvsp |id= 1975picon | Picon & Vauthey | 1975 |page= 291 }}.</ref> :

<center>
{| class="wikitable"
|-
! 
! [[oxyde de calcium|CaO]]
! [[oxyde de fer(III)|{{Formule chimique|Fe|2|O|3}}]]
! [[dioxyde de titane|TiO{{ind|2}}]]
! [[oxyde de potassium|{{fchim|K|2|O}}]])
! [[dioxyde de silicium|{{fchim|SiO|2}}]])
! [[alumine|Al2O3]])
! [[oxyde de magnésium|MgO]])
! [[oxyde de manganèse(II)|MnO]])
|-
| m (moyenne)
| 11,38
| 6,36
| 0,79
| 3,61
| 56,6
| 18,9
| 1,49
| 0,078
|-
| σ (écart-type)
| 4,78
| 0,57
| 0,074
| 0,24
| 4,1
| 1,1
| 0,27
| 0,030
|}
</center>

Pour une pièce de céramique donnée, une comparaison est ensuite établie entre celle-ci et l’ensemble des éléments composant les productions de deux ateliers A et B, en calculant les [[densité de probabilité|densités de probabilité]] d{{ind|A}} et d{{ind|B}} de chacun de ces deux ateliers, à l'aide d'une équation matricielle{{note|group="n"|Dans {{harvsp |id= 1975picon | Picon & Vauthey | 1975 |page= 291 }}, l'équation matricielle donnée est la suivante :
<center>
<math>
d_A = 2\pi - \frac{n}{2}|C_A|-\frac{1}{2} \mathrm e^{-\frac{1}{2}(x-m_A)'C_A^{-1}(x-m_A)}</math>
</center>

avec n étant le nombre des constituants analysés (ici 8) ; <nowiki>|C|</nowiki> étant le [[déterminant (mathématiques)|déterminant]] de la matrice C ; (x — m{{ind|A}})' et (x — m{{ind|B}})' étant les [[matrice transposée|transposées]] de (x — m{{ind|A}}) et (x — m{{ind|B}}).

Mais dans un autre article, le même auteur donne une formule légèrement différente<ref name="1974picon">{{Article |libellé= Picon 1974 |langue= fr |auteur1= Maurice Picon |titre= A propos d'un vase faussement attribué à Montans |nature article= étude sur le vase de Balaruc-le-Vieux |périodique= Revue archéologique de Narbonnaise |numéro= 7 |date= 1974|pages= 219-223 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/ran_0557-7705_1974_num_7_1_972 |format= sur ''persee'' |consulté le=<!-- 06/12/2019 --> }}.</ref> (erreur de typo ?).}}. Ensuite les probabilités d'appartenance P{{ind|A}} et P{{ind|B}} à l'un ou l'autre atelier A ou B, sont déterminées par les relations suivantes :
<center>
P{{ind|A}} = d{{ind|A}} / (d{{ind|A}} + d{{ind|B}})
</center>
et
<center>
P{{ind|B}} = d{{ind|B}} / (d{{ind|A}} + d{{ind|B}})
</center>

Cette courte série de formules permet de déterminer sans erreur la provenance d'une céramique<ref name="1975picon293">{{harvsp |id= 1975picon | Picon & Vauthey | 1975 |page= 293 }}.</ref>, sous réserve que la production globale des ateliers à comparer ait été préalablement analysée et les [[densité de probabilité|densités de probabilité]] respectives calculées pour les éléments composant leurs argiles<ref name="1975picon293"/>.

== Notes et références ==
=== Notes ===
On rencontre parfois des sigles comme « DS.C.D » : "DS" est mis pour "dérivé de sigillée" ; "C" pour "(céramique du) centre (de la Gaule)" ; la dernière lettre, ici "D"<ref name="1970vertet243">{{Article |id= 1970vertet |libellé= Vertet ''et al.'' 1970 |langue= fr |auteur1= H. Vertet |auteur2= M. Picon |auteur3= M. Vichy |titre= Note sur la composition des céramiques du {{s-|IV}} de Lezoux |périodique= Revue archéologique du Centre de la France |volume= 9 |numéro= 3-4 |date= 1970|pages= 243-250 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/racf_0220-6617_1970_num_9_3_1661 |format= sur ''persee'' |consulté le=<!-- 07/12/2019 --> }}, {{p.|243, note 3}}.</ref> (ou "C", ou "H"<ref name="1970vertet244">{{harvsp |id= 1970vertet | Vertet ''et al.'' | 1970 |p= 244 }}.</ref>), correspond à l'une des trois catégories faites pour décrire les dérivés de sigillée du {{s-|IV}}<ref name="1970vertet243"/>.

{{Références|group="n"|colonnes=1}}

=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=24}}

== Annexes ==
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|libellé= Bémont & Jacob 1986 |auteur1= Colette Bémont |auteur2= Jean-Paul Jacob |titre= La terre sigillée gallo-romaine. Lieux de production du Haut-Empire : implantations, produits, relations |lieu= Paris |éditeur= éd. de la Maison des Sciences de l'Homme |collection= Documents d'Archéologie Française |numéro dans collection= 6 |date= 1986 |isbn= 2-7351-0170-3}}.
* {{Article|id= 2004bemont |libellé= Bémont 2004 |auteur1= Colette Bémont |titre= L'écriture à La Graufesenque (Millau, Aveyron) : les vaisselles sigillées inscrites comme sources d'information sur les structures professionnelles |périodique= Gallia |numéro= 61 |titre numéro= L'écriture dans la société gallo-romaine. Éléments d'une réflexion collective |date= 2004 |pages= 103-131 |lire en ligne= http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia_0016-4119_2004_num_61_1_3189 |plume= oui}}.
* {{Ouvrage|id= 2000bertrand |libellé= Bertrand 2000 |auteur1= Éric Bertrand |titre= La production des céramiques à paroi fine à Lyon. Les céramiques attribuées ou apparentées à l'atelier de la Butte (typologie, chronologie et diffusion) |nature ouvrage= thèse de doctorat Histoire et Civilisation des Mondes Anciens (dir. Armand Desbat) |lieu= Université Lumière Lyon 2 |date= 2000 |isbn= |lire en ligne= http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2000/ebertrand/info |consulté le= 12/2020 |plume= oui}}.
* {{Article|libellé= Bès & Poblome 2007 |auteur1= Philip Bes |auteur2= Jeroen Poblome |titre= (Not) see the wood for the trees? 19,700+ sherds of sigillata and what we can do with them |périodique= Rei Cretariae Romanae Fautores Acta |numéro= 40 |date= 2007 |lire en ligne= https://lirias.kuleuven.be/retrieve/128172 |format= pdf |consulté le= <!-- 12/2021 -->}}.
* {{ouvrage|libellé= Comfort 1968 |langue= fr |auteur1= Howard Comfort |auteur2= Mario A. Del Chiaro |auteur3= Enrico Paribeni |auteur4= Arturo Stenico |titre= Terra sigillata |nature ouvrage= traduction française de l'[https://fr.maremagnum.com/libri-antichi/terra-sigillata-la-ceramica-a-rilievo-ellenistico-e-romana/111249017 article « Terra sigillata. La ceramica a rilievo ellenistica e romana »] dans la realencyclopedie (''Enciclopedia Dell'Arte Antica Classica e Orientale'', dir. R. Bianchi Bandinelli & G. Becatti). Catalogue de signatures de potiers sur la sigillée italienne |lieu= Privas |éditeur= impr. L. Volle |date= 1968 |pages= 77}}.
* {{ouvrage |id= 1990ettlinger |libellé= ''Conpectus'' 1990 |langue= fr en de it |auteur1= Elisabeth Ettlinger |auteur2= Howard Comfort |auteur3= Bettina Hedinger |auteur4= Colin M. Wells |auteur5= Siegmar Von Schnurbein |auteur6= Gerwulf Schneider |auteur7= Bettina Hoffmann |auteur8= Katrin Roth-Rubi |auteur9= Philip M. Kenrick |auteur10= Giuseppe Pucci |auteur11= Susanne Zabehlicky-Scheffenegger |titre= Conspectus Formarum terrae sigillatae italico modo confectae |lieu= Bonn |éditeur= éd. R. Habelt |collection= Materialien zur römisch-germanischen Keramik |numéro dans collection= 10 |date= 1990 |pages= 213 |isbn= 3-7749-2456-2 |plume= oui}}.
* {{Article |id= 1917curle |libellé= Curle 1917 |langue= en |auteur1= James Curle |lien auteur1= James Curle (archéologue) |titre= Terra Sigillata : Some Typical Decorated Bowls |nature article= communication du 12 mars 1917 |périodique= Proceedings of the Society of Antiquaries of Scotland |numéro= 3 ({{5e}} série) |date= 1917 |pages= 130-176 |lire en ligne= http://journals.socantscot.org/index.php/psas/article/view/7412/7380 |consulté le= <!-- 12/2021 --> |plume= oui}}.
* Déchelette 1904, ''Les vases céramiques ornés de la Gaule romaine (Narbonnaise, Aquitaine et Lyonnaise)''
** {{Ouvrage |id= 1904dech |libellé= Déchelette 1904 |langue= fr |auteur1= [[Joseph Déchelette]] |titre= Les vases céramiques ornés de la Gaule romaine (Narbonnaise, Aquitaine et Lyonnaise) |volume= 1 |lieu= Paris |éditeur= A. Picard & Fils |date= 1904 |pages= 308 |lire en ligne= https://archive.org/details/lesvasescramiqu00dcgoog/page/n10 |consulté le= 12/2019}} ;
** {{Ouvrage |id= 1904dech |libellé= Déchelette 1904 |langue= fr |auteur1= [[Joseph Déchelette]] |titre= Les vases céramiques ornés de la Gaule romaine (Narbonnaise, Aquitaine et Lyonnaise) |volume= 2 |lieu= Paris |éditeur= A. Picard & Fils |date= 1904 |pages= 380 |lire en ligne= https://books.google.fr/books/about/Les_vases_c%C3%A9ramiques_orn%C3%A9s_de_la_Gaule.html?id=T6dWAAAAMAAJ&redir_esc=y |consulté le= 12/2019 |plume= oui}} ;
* Delage 1999, ''Contribution à l'étude des sites de production du Centre de la Gaule et de leurs céramiques sigillées moulées'' (thèse de doctorat en archéologie, dir. Françoise Dumasy), Paris I Panthéon-Sorbonne, U.F.R. d'Histoire de l'Art et Archéologie
** {{Ouvrage |libellé= Delage 1999 |langue= fr |auteur1= Richard Delage |titre= Contribution à l'étude des sites de production du Centre de la Gaule […] <!-- et de leurs céramiques sigillées moulées --> |nature ouvrage= <!-- thèse de doctorat en archéologie, dir. Françoise Dumasy |lieu= Paris I Panthéon-Sorbonne, U.F.R. d'Histoire de l'Art et Archéologie --> |date= 1999 |lire en ligne= https://www.academia.edu/7222260/Thesis_Contribution_%C3%A0_l%C3%A9tude_des_sites_de_production_du_Centre_de_la_Gaule_et_de_leurs_c%C3%A9ramiques_sigill%C3%A9es_moul%C3%A9es_vol_1 |consulté le= 11/2019 |plume= oui}}
* {{Article |id= 2004delor |libellé= Delor Ahü 2004 |langue= fr |auteur1= Anne Delor Ahü |titre= Consommation et production : remarques sur les stratégies du commerce de la céramique sigillée du centre de la Gaule durant le Haut-Empire |périodique= Pallas |éditeur= Presses Universitaires du Midi |numéro= 66 |date= 2004 |pages= 79-96 |issn= 0031-0387 |lire en ligne= https://www.jstor.org/stable/43605942?seq=1#page_scan_tab_contents |consulté le= <!-- 01/11/2019 --> |plume= oui}}.
* {{Chapitre |libellé= Finley 1965 |auteur1= Moses Finley |lien auteur1= Moses Finley |titre chapitre= Innovation technique et progrès économique dans le monde ancien |auteurs ouvrage= M. Finley |titre ouvrage= Économie et société en Grèce ancienne |lieu= Paris |éditeur= |date= 1984 |année première édition= 1965 |passage= 250-255}}.
* {{Article |libellé= Galliou ''et al.'' 1980 |auteur1= Patrick Galliou |auteur2= Michael Fulford |auteur3= Michel Clément |titre= La diffusion de la céramique « à l'éponge » dans le nord-ouest de l'Empire Romain |périodique= Gallia |volume= 38 |numéro= 2 |date= 1980 |pages= 265-278 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1980_num_38_2_1802?pageid=t1_265}}.
* {{Article |id= 2001geoff |libellé= Geoffroy 2001 |auteur1= Jean-François Geoffroy |titre= La céramique « fine » ou importée dans le Nord de la Gaule (contribution à l'histoire de la recherche) |périodique= Revue du Nord |volume= 5 |numéro= 343 |date= 2001|pages= 105-130 |lire en ligne= https://www.cairn.info/revue-du-nord-2001-5-page-105.htm# |consulté le=<!-- 02/11/2019 --> |plume= oui}}.
* {{Ouvrage |id= 1972hayes |libellé= Hayes 1972 |auteur1= {{lien |lang= de |trad= John W. Hayes |fr= John W. Hayes }} |titre= Late roman pottery |éditeur= British School at Rome |date= 1972 |pages= 500 |isbn= 0904152006 |plume= oui}}. {{commentaire biblio|Hayes y numérote les poteries de 1 à 111, puis de 121 à 180 pour les formes fermées. }}
* {{Ouvrage |libellé= Hayes 2008 |langue= fr |auteur1= {{lien |lang= de |trad= John W. Hayes |fr= John W. Hayes }} |titre= Roman Pottery: Fine Ware Imports |traduction titre= Poterie romaine : importations de marchandises fines |lieu= Princeton |éditeur= The American School of Classical Studies at Athens |date= 2008 |pages= XLI + 341 |isbn= 978-0-87661-232-3}}.
* {{Chapitre |libellé= Leveau 2003 |auteur1= [[Philippe Leveau]] |titre chapitre= Inégalités régionales et développement économique dans l'Occident romain (Gaule, Afrique et Hispanie) |auteurs ouvrage= Jean-Pierre Bost, Jean-Michel Roddaz et Francis Tassaux |titre ouvrage= Itinéraires de Saintes à Dougga (Mélanges offerts à Louis Maurin) |lieu= Bordeaux |éditeur= Ausonius |date= 2003 |isbn= |passage= 327-353}}.
* {{Ouvrage|id= 1909Loeschcke |libellé= Loeschcke 1909 |langue= de |auteur1= Siegfried Loeschcke |lien auteur1= Siegfried Loeschcke |titre= Keramische Funde in Haltern: Ein Beitrag zur Geschichte der augusteischen Kultur in Deutschland |lieu= Münster |éditeur= Aschendorff |date= 1909 |pages= 190}}.
* {{Article |libellé= Lutz 1987 |auteur1= Marcel Lutz |lien auteur1= Marcel Lutz |titre= La sigillée de la Gaule de l'Est dans une optique économico-sociale |périodique= Annales littéraires de l'Université de Besançon - Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité |volume= II |titre numéro= Céramiques hellénistiques et romaines |date= 1987 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/ista_0000-0000_1987_ant_331_1_1701}}.
* {{Article |id=1980mayet |libellé= Mayet 1980 |auteur1= Françoise Mayet |titre= Les sigillées hispaniques : un état de la question |lieu= Paris |périodique= Annales littéraires de l'Université de Besançon - Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité |tome= 1 |titre numéro= Céramiques hellénistiques et romaines |numéro= 242 |date= 1980 |pages= 281-300 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/ista_0000-0000_1980_ant_242_1_1040 |plume= oui}}.
* {{Ouvrage |id= 1920oswald |libellé= Oswald & Pryce 1920 |langue= fr |auteur1= {{lien |langue= de |trad= Felix Oswald |fr= Felix Oswald}} |auteur2= Thomas Davies Pryce |titre= An introduction to the study of terra sigillata treated from a chronological standpoint |traduction titre= Une introduction à l'étude de la terre [céramique] sigillée d'un point de vue chronologique |lieu= Londres |éditeur= Longsmann, Green and Co |date= 1920 |pages= (LXXXV +) 286 |lire en ligne= https://archive.org/details/cu31924030676542/page/n8 |consulté le= 11/2019 |plume= oui}}.
* {{Ouvrage |id= 1931oswald |libellé= Oswald 1931 |langue= fr |auteur1= {{lien |langue= de |trad= Felix Oswald |fr= Felix Oswald}} |titre= Index of pottery stamps on Terra Sigillata "Samian Ware" |traduction titre= Index des estampilles sur la poterie sigillée "Samian" |lieu= Margidunum ([[East Bridgford]], Notts) |éditeur= |date= 1931 |pages= XXIII + 428 |lire en ligne= https://archive.org/details/indexofpottersst00oswa/page/n3}}.
* {{ouvrage |libellé= Oxé & Comfort 1968 |langue= fr |auteur1= August Oxé |auteur2= Howard Comfort |titre= A Catalogue of the Signatures, Shapes and Chronology of Italian Sigillata |nature ouvrage= révisé par Philip Kenrick, Bonn 2000 |lieu= Bonn |éditeur= |date= 1968 |isbn= 3-7749-3029-5}}.
* {{Ouvrage |libellé= Peacock 1982 |langue= en |auteur1= D.P.S. Peacock |titre= Pottery in the roman world. An ethnoarchaeological approach |traduction titre= Poterie dans le monde romain. Une approche ethnoarchéologique |lieu= Londres |éditeur= Longman Higher Education |collection= Longman Archaeology Series |date= 1982 |pages= XIII-192 |isbn= 0582491274}}.
* {{Article |id= 1975picon |libellé= Picon & Vauthey 1975 |langue= fr |auteur1= Maurice Picon |auteur2= Max Vauthey |titre= Les céramiques de l'atelier de Terre-Franche - Problèmes de composition et problèmes techniques |périodique= Revue archéologique du Centre de la France |volume= 14 |numéro= 3-4 |date= 1975 |pages= 285-302 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/racf_0220-6617_1975_num_14_3_1996?pageid=t1_285 |plume= oui}}.
* {{Chapitre |id= 2002picon |libellé= Picon 2002 |langue= fr |auteur1= Maurice Picon |titre chapitre= Les modes de cuisson, les pâtes et les vernis de la Graufesenque : une mise au point |auteurs ouvrage= Martine Genin et Alain Vernhet |titre ouvrage= Céramiques de la Graufesenque et autres productions d'époque romaines. Nouvelles recherches. Hommages à Bettina Hoffmann |lieu= Montagnac |éditeur= éd. Monique Mergoil |collection= Archéologie et Histoire Romaine |numéro dans collection= 7 |date= 2002 |passage= 139-163 |lire en ligne= <!-- |format= sur ''xxx'' --> |plume= oui
 }}.
* Porten Palange 2004, ''Katalog der Punzenmotive in der Arretinischen Reliefkeramik''
** {{ouvrage |libellé= Porten Palange 2004 |langue= de |auteur1= Francesca Paola Porten Palange |titre= Katalog der Punzenmotive in der Arretinischen Reliefkeramik |nature ouvrage= catalogue des principaux motifs sur les sigillées décorées d'Arezzo et aux environs proches, du {{Ier}} s. [[avant notre ère]] au {{Ier}} s. de notre ère (exclut les productions de la vallée du Po, Pise, Vasanello et Pozzuoli). 2 vols |lieu= Mainz |éditeur= Römisch-Germanische Zentralmuseum |volume= 1 |date= 2004 |pages= v + 363 |isbn= 3-88467-088-3 |présentation en ligne= https://www.ajaonline.org/book-review/549
 }}.
** {{ouvrage |libellé= Porten Palange 2004 |langue= de |auteur1= Francesca Paola Porten Palange |titre= Katalog der Punzenmotive in der Arretinischen Reliefkeramik |nature ouvrage= catalogue des principaux motifs sur les sigillées décorées d'Arezzo et aux environs proches, du {{Ier}} s. [[avant notre ère]] au {{Ier}} s. de notre ère (exclut les productions de la vallée du Po, Pise, Vasanello et Pozzuoli). 2 vols |lieu= Mainz |éditeur= Römisch-Germanische Zentralmuseum |volume= 2 |date= 2004 |pages= pls. 179 + 179 |isbn= 3-88467-088-3 |présentation en ligne= https://www.ajaonline.org/book-review/549
 }}.
* {{Ouvrage |id= 1993py |libellé= Py ''et al.'' 1993 |langue= fr |auteur1= Michel Py |auteur2= Andres M. Adroher Auroux |auteur3= Claude Raynaud (dir.) |et al.= oui |titre= Dicocer : dictionnaire des céramiques antiques ({{VIIe}} s. av. n. è.-{{VIIe}} s. de n. è.) en Méditerranée nord-occidentale (Provence, Languedoc, Ampurdan) |lieu= Lattes |éditeur= éd. Association pour la Recherche Archéologique en Languedoc Oriental (publication de l'Unité Propre de Recherche 290 du C.N.R.S. « Civilisations protohistoriques de la France méditerranéenne ») |collection= Lattara (mélanges d'histoire et d'archéologie de Lattes) |numéro dans collection= 6 |date= 1993 |pages= 622 |format= sur ''academia.edu'' |présentation en ligne= http://syslat.fr/SLC/DICOCER/d.index.html |lire en ligne= https://www.academia.edu/1085601/Dicocer_dictionnaire_des_c%C3%A9ramiques_antiques_VIIe_s._av._n._%C3%A8.-VIIe_s._de_n._%C3%A8._en_M%C3%A9diterran%C3%A9e_nord-occidentale_Provence_Languedoc_Ampurdan_ |consulté le= 11/2019
 }}.
: ''Cet ouvrage donne des listes de formes de céramiques (avec schémas des grandes lignes de chaque forme) et, pour chaque forme, son nom le plus usité et ses équivalences typologiques dans d'autres systèmes de référencement (typologies).''
** {{Chapitre|libellé= Passelac & Vernhet 1993 |langue= fr |auteur1= Michel Passelac |auteur2= Alain Vernhet |titre chapitre= Céramique sigillée sud-gauloise |auteurs ouvrage= Michel Py ''et al.'' |titre ouvrage= Dicocer : dictionnaire des céramiques antiques (VIIe s. av. n. è.-VIIe s. de n. è.) en Méditerranée nord-occidentale (Provence, Languedoc, Ampurdan) <!-- |lieu= Lattes |éditeur= éd. Association pour la Recherche Archéologique en Languedoc Oriental (Publication de l'Unité Propre de Recherche 290 du C.N.R.S. « Civilisations protohistoriques de la France méditerranéenne ») |collection= Lattara (mélanges d'histoire et d'archéologie de Lattes) |numéro dans collection= 6 --> |date= 1993 |pages= <!-- 622 --> |isbn= |lire en ligne= http://syslat.on-rev.com/ArcheOnLine/PUB1/PUB000147.pdf |passage= 545-547 |format= pdf sur ''syslat.on-rev.com'' |consulté le=17/11/2019 |plume= oui
}}.
* {{Ouvrage |libellé= Py ''et al.'' 2001 (2) |langue= fr |auteur1= Michel Py |auteur2= Andrès M.Adroher Auroux |auteur3= Corinne Sanchez (dir.) |et al.= oui |titre= Corpus des céramiques de l'âge du Fer de Lattes (fouilles 1963-1999) |tome= 2 |lieu= Lattes |éditeur= éd. Association pour la Recherche Archéologique en Languedoc Oriental (Publication de l'Unité Mixte de Recherche 154 du C.N.R.S. « Milieux et sociétés en France méditerranéenne : archéologie et histoire ») |collection= Lattara (mélanges d'histoire et d'archéologie de Lattes) |numéro dans collection= 14 |date= 2001 |pages= 1306 |format= sur ''academia.edu'' |présentation en ligne= http://syslat.fr/SLC/DICOCER/d.index.html |lire en ligne= https://www.academia.edu/19566426/Corpus_des_c%C3%A9ramiques_de_l%C3%A2ge_du_Fer_de_Lattes_fouilles_1963-1999_Tome_2_Lattara_14_Lattes_2001_692_pages |consulté le= 11/2019
 }}.
: ''Cet ouvrage, version remaniée et complétée de {{harvsp |id= 1993py | Py ''et al.'' | 1993}}, donne des listes plus complètes de formes de céramiques (avec schémas des grandes lignes de chaque forme) et, pour chaque forme, son nom le plus usité et ses équivalences typologiques dans d'autres systèmes de référencement (typologies).''
** {{Chapitre|libellé= Passelac 2001 |langue= fr |auteur1= Michel Passelac |numéro chapitre= 42 |titre chapitre= Céramique à engobe rouge interne pompéien |auteurs ouvrage= Michel Py ''et al.'' |titre ouvrage= Corpus des céramiques de l'âge du Fer de Lattes (fouilles 1963-1999) <!-- |lieu= Lattes |éditeur= éd. Association pour la Recherche Archéologique en Languedoc Oriental (Publication de l'Unité Mixte de Recherche 154 du C.N.R.S. « Milieux et sociétés en France méditerranéenne : archéologie et histoire ») |collection= Lattara (mélanges d'histoire et d'archéologie de Lattes) |numéro dans collection= 14 --> |date= 2001 |pages= <!-- 1306 --> |isbn= |lire en ligne= https://www.academia.edu/1085601/Dicocer_dictionnaire_des_c%C3%A9ramiques_antiques_VIIe_s._av._n._%C3%A8.-VIIe_s._de_n._%C3%A8._en_M%C3%A9diterran%C3%A9e_nord-occidentale_Provence_Languedoc_Ampurdan_ |passage= 1201-1205 |format= sur ''academia.edu'' |consulté le= 11/2019 |plume= oui
}}.
* {{Ouvrage |id= 1997sartre |libellé= Sartre 1997 |langue= fr |auteur1= Maurice Sartre |lien auteur1= Maurice Sartre |titre= Le Haut-Empire romain : Les provinces de la Méditerranée orientale d'Auguste aux Sévères |collection= Nouvelle Histoire de l'Antiquité |numéro dans collection= 9 |lieu= Paris |éditeur= éd. Points |date= 1997 |isbn= |présentation en ligne= https://www.furet.com/be/le-haut-empire-romain-les-provinces-de-mediterranee-orientale-d-auguste-aux-severes-382476.html |format= <!-- sur ''xxx'' --> |plume= oui
 }}.
* {{Chapitre |id= 1981vauthey |libellé= Vauthey & Vauthey 1981 |langue= fr |auteur1= Max Vauthey |auteur2= Paul Vauthey |titre chapitre= La notion de « service » dans la sigillée du monde romain. Le service de Lvcivs de Terre-Franche |auteurs ouvrage= Collectif |titre ouvrage= Colloques de Balbigny, Roanne et Saint-Étienne : Archéologie générale 1977-1978 |lieu= Saint-Étienne |éditeur= Centre d'études foréziennes |date= 1981 |pages= 255 |passage= 233-244 |lire en ligne= https://books.google.fr/books?id=htl19vZDazYC&pg=PA237&lpg=PA237&dq=atelier+de+Terre-Franche,+Bellerive&source=bl&ots=Q3NDUNPKnK&sig=ACfU3U1E49wnw4jkcK9TEkWBw7qzXIrteQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiGnOuStILmAhX8BGMBHeLLAKUQ6AEwA3oECAoQAQ#v=onepage&q=atelier%20de%20Terre-Franche%2C%20Bellerive&f=false |format= sur ''books.google.fr'' |consulté le=02/12/2019 |plume= oui
}}.
* {{Article |id= 1963wiseman |libellé= Wiseman & Hulton 1963 |langue= fr |auteur1= {{lien |trad= T.P. Wiseman |fr= Timothy Peter Wiseman }} |auteur2= A. O. Hulton |titre= The potteries of Vibienus and Rufrenus at Arretium |périodique= Mnemosyne |volume= 16 |numéro= 3 |date= 1963 |pages= 275-283 |lire en ligne= |présentation en ligne= https://brill.com/view/journals/mnem/16/3/article-p275_6.xml?lang=en |plume= oui
 }}.

=== Articles connexes ===
{{Autres projets
| commons = Category:Terra sigillata
| commons titre = la céramique sigillée
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| commons titre2 = Formes de céramique sigillée
}}
* [[:catégorie:Céramique romaine antique|Tous les articles Wikipédia concernant la céramique romaine antique]]
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* [[Sigillées claires africaines]]
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* [[Antiquité tardive]]

=== Liens externes ===
* {{Lien web |langue= fr |titre= Sigillées |série= Conseil des musées de Poitou-Charentes |site= alienor.org |url= http://www.alienor.org/Articles/sigillee/texte.htm |consulté le=<!-- 01/11/2019 --> }}.
* {{Lien web |langue= fr |titre= Étude structurale et chimique des sigillées |description= par le laboratoire du CEMES (CNRS) |url= http://www.cemes.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=193%3Asigillee-sud-de-la-gaule&catid=37%3Agroupe-nmat&Itemid=651&lang=fr |consulté le=<!-- 01/11/2019 --> |brisé le= 01/11/2019
 }}.
* {{Lien web |id= sigpotsherdmap |langue= fr |titre= Terra sigillata production sites |description= Carte interactive des centres de production de sigillée antique (Europe de l'ouest) |site= potsherd.net |url= http://potsherd.net/mapping/tskilns |consulté le=<!-- 17/11/2019 --> }}. {{plume}}
* ''[https://musees-occitanie.fr/route-de-l-antiquite-en-occitanie-la-ceramique-sigillee/ Route de l’Antiquité en Occitanie : la céramique sigillée]'', site des musées d'Occitanie

{{Portail|archéologie|Rome antique|céramique}}

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