Voir la source de Cinabre

{{À sourcer|date=janvier 2025}}
{{2autres|le [[minéral]]|le [[pigment]]|cinabre (pigment)|la [[médecine traditionnelle chinoise]]|champ de cinabre}}
{{Infobox Minéral
| nom         = Cinabre
| nomIUPAC    = [[Sulfure de mercure(II)]]
| CAS         = {{CAS|1|9|1|2|2|7|9|3}}
| famille     = 2
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| image       = Cinabar on Dolomite.jpg
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| légende     = Cinabre (rouge) sur [[dolomite]] (blanc)<br />[[Hunan]], Chine.
| formule     = |Hg=1|S=1
<!-- Identification -->
| masseform   = 
| couleur     = rouge carmin<br> à rouge brique
| classe      = trapézoèdre <math>\ 3 2</math>
| système     = [[Système cristallin trigonal|trigonal]]
| réseau      = hexagonal primitif (''hP'')
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| clivage     = parfait à {[[indice de Miller|10{{surligner|1}}0]]}
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| dureté      = 2,5
| trait       = rouge vif
| éclat       = submétallique<ref>''Encyclopédie des minéraux'', sous la direction d'Allan Woolle.</ref>
| poli        = 
<!-- Propriétés optiques -->
| réfraction  = ω=2,905<br>ε=3,256
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Le '''cinabre''' est une espèce [[minéral]]e composée de [[sulfure de mercure(II)]] de [[formule brute|formule]] HgS. Il a été décrit pour la première fois en Europe par le philosophe de la [[Grèce antique]] [[Théophraste]] (c. -371, -288), dans son ouvrage de [[minéralogie]] ''Sur les pierres''<ref name="Pierres, 66">Theophraste, [http://remacle.org/bloodwolf/erudits/theophraste/pierres.htm ''Le Livre des pierres'', 66.]</ref> (Περὶ λίθων, ''Peri lithon'').

Le cinabre (α-HgS) est le [[Minerai (Roche)|minerai]] de [[mercure (chimie)|mercure]] le plus répandu et le plus [[mine (gisement)|exploité]]. Lors des derniers millénaires, le cinabre présent dans les gisements a été utilisé soit comme pigment, après extraction dans une veine pure, soit pour en extraire le [[Mercure (chimie)|mercure]] par [[Thermolyse (chimie)|décomposition thermique]]. Parfois même le [[mercure natif|mercure]] coule des zones de réduction superficielle des gisements de cinabre.

Le [[Vermillon (couleur)|vermillon]], de même [[Représentation des molécules|formule chimique]] que le cinabre, est un [[pigment]] [[minéral]] artificiel produit par synthèse, favorisé par un milieu alcalin.

== Historique et appellations ==
Le cinabre est attesté depuis le [[Néolithique]] pour son usage comme pigment dans les fresques murales et les cérémonies religieuses.
Ce minéral porte le nom grec de ''κιννάβαρι'' (''kinnabari'') et latin de ''cinnabaris''.

Son usage ancien est également attesté en Chine, la [[dynastie Shang]] (1570-1045 {{Av JC}}) l'utilisant lors des divinations pour faire apparaître les craquelures sur les carapaces de tortue ([[scapulomancie]]) {{référence souhaitée}}, afin de les interpréter.

Le philosophe et botaniste grec [[Théophraste]] (c. -371, -288) mentionne des mines de cinabre en [[Espagne]], en [[Colchide]] et une près d’[[Éphèse]] (''Le Livre des pierres''<ref name="Pierres, 66" />) où le cinabre est extrait d'un minerai sableux.

=== Appellations anciennes ===
Dans l'Antiquité, les termes grecs et latins désignant le minerai α-HgS ont changé de sens :
* en grec ancien<ref name=trinquier>{{article
| nom = Jean Trinquier
| titre =  Cinnabaris et “sang-dragon” : le “cinabre” des Anciens entre minéral, végétal et animal
| périodique = Revue archéologique
| lien périodique =
| volume = 2
| numéro = 56
| année = 2013
| pages = 305-346
| url texte = https://www.cairn.info/revue-archeologique-2013-2-page-305.htm
}}.</ref>, trois phases :
:* κιννάβαρι (''kinnabari'') est utilisé par [[Théophraste]] (-371 ; -288),
:* μινιον (''minion'') par [[Dioscoride]] (25-90),
:* κιννάβαρι (''kinnabari'') de nouveau par [[Galien]] (129-216) et les alchimistes grecs ;

* en latin, ''minium'' est adopté par [[Pline l'Ancien|Pline]] (23-79), car les Romains n'ont pas repris l'ancien nom grec du cinabre (κιννάβαρι), préférant ''minium''<ref name=trinquier/>. Dans les langues modernes, le minium ne désigne plus le cinabre (HgS), mais un [[Minium|tétraoxyde de plomb]] ({{fchim|Pb|3|O|4}}), connu de Pline sous le nom de ''secundarium minium'', {{Citation|cinabre de seconde qualité}}. Du temps de Dioscoride et de Pline, ''cinnabaris'', dérivé de κιννάβαρι, désigne une substance qui n'est pas le cinabre, mais une résine rouge d'arbre, comme celle du [[dragonnier de Socotra]] ou du [[dragonnier des Canaries]] (''Dracaena draco'') ou du [[Daemonorops|rotang]] (''Daemonorops draco'') nommée « [[sang-dragon]] » ;
* en chinois : {{lien|朱砂|trad=丹砂|lang=zh}} (''dānshā'' 丹砂), 朱砂 (''zhūshā'') ;
* en [[persan]] : شنگرف (''shangarf''), arabisé en  زنجفرة ''zinjifrah'' ;
* en [[sanskrit]] : रसगर्भ ''rasagarbha''.

== Caractéristiques physico-chimiques ==
=== Critères d'identification ===
La couleur de la [[trait (minéralogie)|trace]] des [[minéral|minéraux]] peut aussi servir à l’identification sommaire des [[pigment]]s. Il s'agit de réaliser sur une tablette de [[porcelaine dure]] une trace du minéral par friction et d’en observer la couleur. Beaucoup de minéraux ont une trace incolore, certains ont des traces de couleurs caractéristiques. Les traces roses à rouge-brun peuvent indiquer la présence de cinabre, de [[cuprite]] ou encore d'[[hématite]].

Le [[mercure (chimie)|mercure]] en petites quantités peut être détecté par la [[spectrométrie]] ou grâce aux précipités de Hg₂Cl₂ et HgS. On considère que si des composés du mercure sont chauffés dans un tube avec de la [[hydroxyde de sodium|soude]], il y a formation d'un miroir gris de mercure qui se condense sur les parois froides.

Les méthodes spectrométriques permettent l’identification du cinabre. La [[spectroscopie Raman]] est une méthode optique qui analyse sans contact les pierres (semi) précieuses, les pigments, les verres et les céramiques. Elle ne nécessite pas de prélèvement d'échantillon. Et grâce à leur source laser incorporée, les dernières générations de spectromètres sont transportables au cœur des musées. L'identification des objets peut se faire ''in situ''. De plus, cette identification moléculaire permet de différencier sans ambiguïté des composés proches, de même composition élémentaire.

Pour identifier la [[structure cristalline]], la [[sonde nucléaire PIXE]] (''{{langue|en|Particle Induced X-ray Emission}}'') distingue les formes hexagonale et cubique.

=== Propriétés chimiques ===
==== Polymorphisme de HgS ====
HgS présente un polymorphisme :
* '''α-HgS''', cinabre/vermillon
* α'-HgS, sulfure de mercure amorphe
* β-HgS, [[métacinabre]] (noir)
* γ-HgS, hypercinabre

Les propriétés chimiques du sulfure noir et du sulfure rouge de mercure sont sensiblement les mêmes, cependant, le sulfure noir réagit plus que le rouge. Cinabre, vermillon ou métacinabre sont considérés généralement comme presque insolubles dans l’[[eau]], les [[Solvant|solvants organiques]] et les [[Acide minéral|acides minéraux]] dilués.

==== Altération chromatique ====
L'assombrissement, jusqu’à devenir gris-noir, de la couleur écarlate du cinabre (α-HgS) sous l'influence de l’irradiation solaire, constitue une importante problématique de conservation des peintures murales depuis l’antiquité et représente toujours un casse-tête générateur de polémiques. [[Vitruve]] explique dans son traité d'architecture que : « Lorsqu’il est employé dans les appartements dont les enduits sont à couvert, le cinabre conserve sa couleur sans altération ; mais dans les lieux exposés à l’air, comme les [[péristyle]]s, les [[exèdre]]s, et quelques autres endroits semblables où peuvent pénétrer les rayons du soleil et l’éclat de la lune, il s’altère, il perd la vivacité de sa couleur, il se noircit aussitôt qu’il en est frappé<ref>[[Vitruve]], ''De Architectura'', VII</ref>». Il indique que de la cire punique<ref>La cire punique (ou cire saponifiée) est une cire d'abeille sans résidus, blanchie sans chlore, associée à de la potasse et de l’eau.</ref> aurait été appliquée sur les peintures murales pour empêcher que la lumière de la lune et les rayons du soleil n’en enlèvent la couleur ; mais certains facteurs associés accélèrent ce changement chromatique, comme une grande humidité associée à une atmosphère fortement polluée. Seule la surface est dégradée ; si on la gratte, on aperçoit à nouveau la couleur rouge. Cette dégradation spécifique au cinabre rouge permet aussi son identification.

Actuellement, le noircissement des fresques de la [[villa des Mystères]] à [[Pompéi]] en est la parfaite illustration. Le nettoyage au laser de peintures murales contenant du cinabre est déconseillé en raison de l’altération chromatique qui en résulte.
<!-- Ceci est sans doute une répétition. Quid du "hexagonal HgS ??  ____  Selon J. K. McCormac, le cinabre (hexagonal HgS) est photosensible et noircit après exposition à la lumière. Cette altération peut être imputée à des mécanismes physiques et chimiques. La [[photosensibilité]] du cinabre peut être associée avec le [[chlore]] et les [[halogène]]s. -->

==== Toxicologie ====
La présence de mercure libre dans le minerai de cinabre lui confère une toxicité indéniable. [[Pline l'Ancien]] considère cette substance comme un poison et déclare aventureux tout ce que l'on rapporte sur son emploi en médecine ; il précise que l’on doit éviter qu’il pénètre dans les viscères ou touche une plaie<ref>[[Pline l'Ancien]], ''[[Histoire naturelle (Pline l'Ancien)|Histoire naturelle]]'', XXXIII; 42.</ref>. Pline écrit du ''{{langue|la|cinnabaris}}'' (le [[sang-dragon]]) : «  le ''{{langue|la|cinnabaris}}'' est excellent comme contre-poison et comme remède. Qu'arrive-t-il ? Nos médecins y substituent le ''minium'' [HgS] qui est un véritable poison, comme nous le démontrerons plus tard… »

Les [[Taoïsme|taoïstes]] chinois l'utilisaient comme drogue d'immortalité, d'où des empoisonnements mercuriels. Le plus fameux est celui du premier empereur [[Qin Shi Huang]] en {{An av. J.-C.|210}}
<ref name=obringer>{{Ouvrage
| titre       = L'aconit et l'orpiment
| éditeur     =    Fayard
| auteur      = Frédéric Obringer
| langue      =fr
| année       = 1997
}}</ref>.

Dans la mesure où le cinabre est pulvérulent ou se présente sous forme de poudre, des mesures strictes de protection sont vivement recommandées.

=== Propriétés physiques ===
[[Fichier:HgS-alpha-cinnabar-xtal-1999-looking-down-c-axis-CM-3D-balls.png|vignette|Structure du cinabre, α-HgS (mercure Hg en gris, soufre S en jaune).]]
La formule suivante donne une approximation de la [[pression de vapeur saturante]] du cinabre :
: ln ''P''* = 8,765 - 3533/''T''
''P''* étant exprimée en [[pascal (unité)|kilopascals]] et la [[température]] ''T'' en [[kelvin]]s.

Le sulfure de mercure HgS est le minerai de mercure le plus important. Il est utilisé pour la fabrication du mercure et comme pigment. Le cinabre contient environ 86,2 % de mercure. On obtient le mercure par grillage du cinabre. Pour l’extraction du métal, le minerai pulvérulent descend dans un four à {{tmp|700|°C}} où l'on envoie de l'air. La réaction suivante se produit :
: HgS + O{{sub|2}} → Hg + SO{{sub|2}},
au-delà de {{tmp|737|°C}}, le cinabre se décompose en
: HgS → Hg + S.

Le mercure s'obtient par pyrométallurgie : à pression atmosphérique, le cinabre se sublime à {{tmp|583|°C}} (856 K) et se décompose en mercure liquide et en vapeur de [[soufre]].

On distingue trois formes cristallines :
* le cinabre trigonal rouge, [[groupe d'espace]] ''P''3{{ind|1}}21 ({{n°|152}}) ou ''P''3{{ind|2}}21 ({{n°|154}}), structure B9 en [[notation Strukturbericht]], plus stable à des températures de moins de {{tmp|350|°C}} (Barnett et al., 2001, {{p.|1499}}.) ;
* le [[métacinabre]] cubique, [[groupe d'espace]] ''F''{{surligner|4}}3''m'', de couleur noire ;
* l’[[hypercinabre]] (γ-HgS), mis en évidence par Potter et Barnes en 1978. Son nom est lié au fait que sa zone de stabilité s’étend à des températures plus hautes que celles du cinabre et du métacinabre.

== Gîtes et gisements ==
[[Fichier:Mariscal Mine Chimney TX NPS.jpg|vignette|Cheminée de la mine de cinabre de [[Mine de Mariscal|Mariscal]] (Texas), inscrite au Registre national des lieux historiques.]]
Le cinabre, sous sa forme native, est la variété la plus abondante de [[sulfure de mercure(II)|sulfure de mercure]] et se trouve dans des terrains divers : primaires, secondaires, tertiaires. Il peut être concentré en filons plus ou moins épais, comme dans les flancs de l’ancien volcan du [[mont Amiata]] en Toscane, à Almaden en Espagne ou dispersé dans des couches dites « métalliques » comme à Idrija (Slovénie), à [[Luby (district de Cheb)]], de même qu'en Amérique du Sud ([[Santa Bárbara (Pérou)|Santa Bárbara]], Pérou ; site fermé). Il est plus abondant dans les [[Roche sédimentaire|roches sédimentaires]] que dans les [[Roche magmatique|roches ignées]]. Les dépôts se trouvent habituellement à moins de {{nobr|300 mètres}} de profondeur. Il contient souvent, dans sa forme native, des inclusions d'[[antimoine]], d'[[arsenic]], de [[bitume]], de [[sélénium]], de [[sulfure de fer]], de [[sulfate de calcium]] ou de [[Sulfate de baryum|baryum]], de [[plomb]] ou de [[zinc]], et il renferme du [[mercure (chimie)|mercure]] libre (Biester ''et al''., 1999, {{p.|195-197}}.).

== Utilisations ==
=== Utilisation comme pigment ===
{{article détaillé|Cinabre (couleur)|vermillon}}
La couleur du cinabre est intense, même réduit en poudre ; on l'a donc utilisé comme [[Colorant industriel|colorant]] rouge vermillon.

La couleur du cinabre varie de [[cannelle (écorce)|cannelle]] au rouge [[écarlate]] en passant par le [[rouge brique]], ce qui explique que le cinabre ait  été utilisé comme [[pigment]], principalement dans la [[peinture (matière)|peinture]] et les encres d’imprimerie<ref>La couleur des premiers timbres de France : le [[Un franc vermillon]], puis les timbres de couleur orange sont issus de telles encres.</ref>, mais également comme [[colorant alimentaire]] traditionnel. Comme il permettait d’obtenir la couleur pourpre, couleur impériale par excellence, le cinabre était très important dans l'[[Empire byzantin]], où il permettait d’authentifier les actes de la chancellerie impériale à l’encre pourpre. Dans les civilisations antiques, le cinabre était fondu dans un creuset et servait à obtenir une couleur rouge utilisée sur des tissus par exemple.

L'emploi de cinabre comme pigment de prestige est également attestée dans les [[civilisation inca]]<ref>{{Lien web|langue = français|date = 15 janvier 2020|auteur institutionnel = [[Centre National de la Recherche Scientifique|CNRS]]|site = cnrs.fr|url = http://www.cnrs.fr/fr/les-couleurs-de-lidole-de-pachacamac-dieu-inca-enfin-revelees|titre = Les couleurs de l’idole de Pachacamac, dieu Inca, enfin révélées|consulté le = 5 septembre 2020}}.</ref> et Maya.

=== Utilisation thérapeutique ===
[[Fichier:Zinnober 01.jpg|vignette|Bocal de pharmacie contenant de la poudre de cinabre (''Zinnober'' en allemand).]]
Le cinabre est connu et utilisé depuis l'antiquité en médecine (Pline l'Ancien, ''[[Histoire naturelle (Pline l'Ancien)|Histoire naturelle]]'', {{XXXIII}}, qui considérait cette substance comme un poison).

Il a été utilisé pour le traitement de la [[syphilis]], ou on le prescrivait, dans les [[années 1820]], aux femmes enceintes, par fumigation (''Archives générales de médecine'', Imp. De Vaugirard, 1914, {{p.}}436.). Il était prescrit en pommade pour les maladies cutanées<ref>{{Ouvrage|auteur=Louis Mialhe|titre=Traité de l'art de formuler|éditeur=éditions Fortin|lieu=Masson|année=1845|passage=150}}.</ref>.

On trouve aussi le cinabre dans la composition de remèdes pour le traitement externe du cancer, comme la pâte inventée par le chirurgien [[Jean Baseilhac]], dite « poudre du frère Côme », composée d'[[arsenic]] blanc, de cendres brûlées de semelles de souliers, de [[sang-dragon]], de cinabre et d'eau<ref>{{Ouvrage|auteur=Hermann Lebert|titre=Traité pratique des maladies cancéreuses et des affections curables confondues avec le cancer''|éditeur=éditions Baillière|année=1851|passage=645}}.</ref>. L'utilisation de cette pâte arsenicale est aussi prônée par le chirurgien [[Joseph Souberbielle]] (neveu de Jean Baseilhac), dans le traitement des ulcères du visage<ref>[https://books.google.fr/books?id=lfIghrmLurMC&pg=PA204&lpg=PA204&dq=poudre+de+rousselot&source=bl&ots=fhLBmls6gG&sig=gMv_T-shYxtxjQ6mfuCB0sIL77I&hl=fr&sa=X&ei=2NcXVfzdKqar7AaRl4GgDA&ved=0CDAQ6AEwBQ#v=onepage&q=poudre%20de%20rousselot&f=false Revue médicale française et étrangère : journal des progrès de la médecine hippocratique, Volume 2 page 203, Gabon et Cie, 1836], sur le site books.google.fr, consulté le 29 mars 2015</ref>.

Le cinabre est utilisé comme remède depuis des temps anciens en Asie<ref>Résumé sommaire traduit de l'anglais, pour l'original consulter S. Mahdhihassan, 1987.</ref>. Les ascètes chinois consommaient le [[Quartz (minéral)|quartz]] et d'autres minéraux, [[jade]], [[or]] et cinabre qui, insolubles, étaient censés rendre leur corps dur comme de la pierre. Après broyage, elles étaient prises oralement.

Une autre théorie considérait le [[sang]] comme l'[[âme]] et sa couleur comme le principe actif ou le concentré de l'âme. Les substances rouges étaient considérées comme riches en concentré vital et pouvaient fournir à leur consommateur des substances vitales. Consommer l'[[ocre]] rouge permettait donc de remplacer des pertes de sang et de favoriser une longue vie. Le cinabre ayant la teinte exacte du sang était considéré comme supérieur au [[minium]] (un « médicament » asiatique à base de plomb encore plus toxique que le cinabre). Si l’or, pensait-on, préservait le corps, le cinabre prolongeait la vie.

En médecine chinoise, appelé ''Dan Sha'', le cinabre est utilisé pour calmer l’esprit, apaiser le cœur, clarifier la chaleur. Une traduction de la notice sur le dansha de la pharmacopée [[Shennong bencaojing bai zhong lu]] est donnée dans la section [[Shennong bencaojing bai zhong lu#Dānshā 丹砂, le cinabre]].

Le cinabre est toujours utilisé en médecine homéopathique (sous l'appellation ''Cinnabaris''), où la dilution permettrait d’éliminer les risques de toxicité inhérents à la présence de mercure. ''Cinnabaris'' est censé être un remède dans les affections dermatologiques, vénériennes et de la sphère ORL<ref>[http://www.homéopathie.com/traitements/cinnabaris.html Fiche du cinnabaris] sur homéopathie.com</ref>.

Cet usage persistant du cinabre ne repose sur aucune efficacité dans quelque indication que ce soit. La médecine moderne ne l'utilise plus depuis que la preuve de sa toxicité, supérieure à tout éventuel bénéfice, a été clairement établie.

=== Alchimie ===
{{Section sans source|date=janvier 2025}}
{{Image multiple
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 | footer    = Symboles alchimiques du cinabre.
}}
Les [[Taoïsme|Taoïstes]] utilisaient le cinabre comme une drogue afin d’accéder à un état de bien-être. Il était réputé comme la substance naturelle la plus performante pour obtenir l’immortalité ou, du moins, prolonger la vie et la jeunesse. On savait même l’obtenir à partir du [[soufre]], du salpêtre et du mercure. Dans la théorie mystique chinoise du ''[[Qi (spiritualité)|qi]]'', le « [[champs de cinabre|champ de cinabre]] » ''([[dantian]])'' est un point situé dans le bas-ventre et où se concentre l’énergie vitale.

Certains [[alchimie|alchimistes]] affirmèrent qu’il était possible de le transformer en [[or]], mais toutes les expériences tentées échouèrent.

Vers [[-500|500 {{Av JC}}]], l'or et le cinabre sont chauffés ensemble pour créer un [[amalgame (métallurgie)|amalgame]]. Le cinabre délivrait alors le mercure en se décomposant avec la chaleur. On ne connaissait pas d’autre mode opératoire pour créer le « rouge-or ». Les expérimentations avec le cinabre ont permis de découvrir la technique de [[sublimation (physique)|sublimation]]. Il fut établi que le cinabre était constitué de [[soufre]] et de mercure. Le soufre, le mercure et l’or sujet à la sublimation donnèrent le produit requis. « L’or-cinabre » était un produit sublimable. Il était censé mener à l’[[immortalité]] pour les Chinois.

Cette substance est toujours fabriquée en Inde de nos jours et est appelée Makaradhvaja. Même [[Isaac Newton|Newton]] préparait du cinabre et le prenait oralement pour acquérir plus de virilité. Spargo et Pounds ont trouvé que les cheveux de Newton présentaient des concentrations inhabituellement élevées de plomb, d'antimoine et de mercure.

=== Histoire ===
{{à sourcer|date=juin 2009}}
Le cinabre est employé comme pigment pour teinter des céramiques, des fresques murales et lors de cérémonies religieuses, dès la période [[Néolithique]]. Les plus anciens témoignages archéologiques<ref>{{lien web
| nom = K. Krist Hirst
| prénom =
| titre = Cinnabar - The Ancient Pigment of Mercury
| consulté le = 13/11/2017
| url = https://www.thoughtco.com/cinnabar-the-ancient-pigment-of-mercury-170556
}}</ref> se trouvent en [[Turquie]] (Çatalhöyük, -7000, -8000), en [[Espagne]] (mine Casa Montero et tombes de La Pijota et de Montelirio, -5300<ref>{{Chapitre
 | langue          =
 | auteur1         = Consuegra S, Díaz-del-Río P, Hunt Ortiz MA, Hurtado V, and Montero Ruiz I.
 | titre chapitre  =  Neolithic and Chalcolithic--VI to III millennia BC--use of cinnabar (HgS) in the Iberian Peninsula: analytical identification and lead isotope data for an early mineral exploitation of the Almadén (Ciudad Real, Spain) mining district
 | auteurs ouvrage = J. E. Ortiz, O. Puche, I. Rábano and L. F. Mazadiego (eds.)
 | titre ouvrage   = History of Research in Mineral Resources.
 | lieu            = Madrid
 | éditeur         =  Instituto Geológico y Minero de España
 | année           = 2011
}}</ref>), puis en [[Chine]] ([[culture de Yangshao]] -4000, -3500 et début de l’[[Âge du bronze]] dans la [[culture d'Erlitou]]<ref>{{Ouvrage
 | titre       = The Chinese Neolithic: Trajectories to Early States
 | éditeur     =     Cambridge University Press
 | auteur      = Li Liu
 | langue      =
  | année       = 2004
  | pages       =
| url = https://books.google.fr/books?id=lhT0Z4L4g-kC&pg=PA85&lpg=PA85&dq=yangshao+culture+cinnabar&source=bl&ots=arcHSXEfDp&sig=PNJEgVPy9B9CALK3Yv3WKNfM4P4&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjlifq61LvXAhVrJsAKHXf0B7UQ6AEIYjAJ#v=onepage&q=cinnabar&f=false
}}</ref>).

En [[Provence]], vers 3700 avant J.-C. le cinabre a servi à enduire de petites [[Statue-menhir|statues-menhirs]] néolithiques, probablement funéraires<ref>{{Article|auteur1=Masson Mourey|prénom1=Jules|auteur2=D'Anna|prénom2=André|auteur3=Reggio|prénom3=Adrien|auteur4=Bellot-Gurlet|prénom4=Ludovic|auteur5=Van Willigen|auteur6=Paris|titre=Les stèles anthropomorphes de La Bastidonne (Trets, Bouches-du-Rhône) et leur contexte du Néolithique moyen|périodique=Bulletin de la Société préhistorique française|date=2020|lire en ligne=https://www.academia.edu/43533676/Les_st%C3%A8les_anthropomorphes_de_la_Bastidonne_Trets_Bouches_du_Rh%C3%B4ne_et_leur_contexte_du_N%C3%A9olithique_moyen|pages=273-302}}</ref>.

Les Chinois utilisaient le cinabre il y a {{nombre|3600 ans}} comme pigment pour les poteries ou comme encre{{référence nécessaire}}. Ils auraient été les premiers, à avoir fabriqué le [[vermillon]], au début de notre ère. Dans l’Égypte des [[Ptolémées]] ({{sp-|IV|e|-|I|er}}s) apparaît la pratique de la crémation des morts : sur certains fragments d’os brûlés se trouve une couleur rouge, du cinabre intentionnellement déposé.

[[années -300|Vers 300 av. J.-C.]], [[Théophraste]], philosophe et savant grec, évoque dans le ''Livre des pierres''<ref name="Pierres, 66" /> les mines de cinabre d'[[Almadén]] en [[Espagne]], en [[Colchide]] et près d’[[Éphèse]] où le cinabre est extrait d'un minerai sableux.

Les mines du [[Mont Amiata]] en Italie sont également connues depuis l’Antiquité.

Au premier siècle, [[Dioscoride]] consacre une notice de sa pharmacopée, ''Materia medica''<ref>{{Dioscoride}}</ref> (V, 94), au cinabre venant de [[Libye]] et utilisé en pharmacologie et en peinture, et la notice V, 95 au [[Mercure (chimie)|mercure]] (‘’hydrargyros’’ ὑδραργυρος) dont il indique le procédé d’extraction :

{{Citation bloc|…on pose sur une écuelle d’argile une coquille de fer contenant du cinabre, on y ajoute un ‘’ambix’’ [coupe retournée], on lute avec de la terre glaise, puis on chauffe par-dessous avec des charbons. La vapeur qui adhère à l’’’ambix’’, une fois raclée, devient du mercure}} (trad. M. Mertens<ref name=zosime>{{Chapitre | langue   = | auteur1   = Michèle Mertens | titre chapitre  = Introduction historique | auteurs ouvrage = Zosime de Panopolis | titre ouvrage   = LES ALCHIMISTES GRECS Mémoires authentiques (textes établi et traduit par Michèle Mertens) | lieu  = Paris | éditeur = Les Belles Lettres | année = 2002 | isbn   = 2-251-00448-3}}</ref>.)
Cette description d'un appareil servant à faire des sublimations est l'ancêtre des alambics.
L'emprunt du terme grec ''ambix'' en langue arabe donnera ''al-'anbīq'' (avec le pronom) qui après passage par le latin médiéval donnera en français « [[alambic]] ».

Dans l'Antiquité le cinabre était un pigment généralement réservé à l’élite. Rome en fait un monopole d’État et une loi en fixe le prix de vente. [[Pline l'Ancien|Pline]] le mentionne sous l'appellation de [[minium]] dans les livres XXXIII et XXXV de son ''Histoire Naturelle''. [[Vitruve]], au {{-s-|I}}, décrit l'utilisation du cinabre en peinture (''De Architectura'', VII). [[Zosime de Panopolis]], savant et [[alchimiste]] grec, né en Égypte, aurait, au {{s-|III}} de notre ère, mentionné que le cinabre était composé de mercure et de soufre. L’alchimiste [[Geber]] ou [[Jabir Ibn Hayyan]], né en Iran en [[721]], explique que le mercure et le soufre, peuvent, avec la chaleur, se combiner en cinabre.

Au Moyen Âge, en Orient, les documents les plus importants étaient signés avec une encre à base de cinabre (à Byzance, l’empereur seul pouvait l’employer) tandis qu’en Occident (au  {{s mini-|XII}} ou  {{s-|XIII}}), certaines enluminures étaient réalisées à l'aide d’une encre à base de cinabre et de [[sanguine]]. Les artistes de l’époque prenaient soin d’isoler cette substance trop réactive aux autres pigments à l’aide de vernis et de la protéger des rayons solaires en posant par-dessus des glacis (garance). Des recettes médiévales évoquent l’adjonction de [[cérumen]], car cette cire possède des propriétés fongicides. Le moine Théophile, au {{s-|XII}}, explique que le mélange à parts égales de soufre et de mercure était disposé dans un contenant en verre fermé avec de l'argile qui était chauffé jusqu’à la formation du pigment. [[Cennino Cennini]], [[années 1390|vers 1390]], dans son ''Livre de l'art'', mentionne également ce pigment.

Le filon d'[[Idrija]], dans l'actuelle [[Slovénie]], est découvert en 1490. [[Huancavelica]], au Pérou, est découvert en 1564. Au début du {{s-|XVI}}, la mine d'[[Idrija]] se développe sous le contrôle de la [[république de Venise]] qui commercialise le mercure partout en Europe centrale, en Méditerranée orientale et en Flandre. La puissante dynastie commerciale des [[Fugger]], originaire de sud de l'Allemagne, acquiert une position dominante dans les mines de métaux non-ferreux en Europe, grâce à un accord avec la maison régnante des [[Habsbourg]]. Almadén faisait partie de cette entité, et l'extraction du mercure y est relancée en 1550 environ. La raison en est l'extraction des métaux précieux, à partir de gisements d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale, une des principales motivations de l'[[empire espagnol|expansion coloniale espagnole]]. Un test d'[[Amalgame (métallurgie)|amalgamation]] initial pour l'extraction de l'[[argent]] est probablement réalisé à Venise en 1507. Alors que l'exploitation dans les Andes entraîne la découverte des dépôts de mercure à Huancavelica, la [[Nouvelle-Espagne]] a dû importer massivement du mercure des mines européennes<ref>{{Ouvrage
 | langue                 = fr, en
 | auteur1                = [[Conseil international des monuments et des sites|ICOMOS]]
 | titre                  = Évaluation des Organisations consultatives
 | sous-titre             = Patrimoine du mercure. Almadén et Idrija (Slovénie, Espagne). {{N°|1313}} rev
 | mois                   = mars
 | année                  = 2012
 | pages totales          = 34
 | lire en ligne          = http://whc.unesco.org/archive/advisory_body_evaluation/1313rev.pdf
 | id                     = IcomosMars2012
}} {{pdf}}</ref>. Le ''[[Patrimoine du mercure|Patrimoine du mercure. Almadén et Idrija]]'' rend compte de la contribution importante à l'histoire de l'humanité fournie par l'exploitation ces deux sites.

En [[1527]], [[Paracelse]] prescrit le mercure et son oxyde comme médicament dans des onguents pour soigner la syphilis.

En [[1797]], [[Constantin Kirchhoff]] découvre un procédé pour la production du cinabre ([[sulfure de mercure(II)|sulfure de mercure]]) par voie humide<ref>Annales de Crell, 1797, I, 480</ref>.

== Galerie ==
<gallery mode="packed">
Image:Cinabre Cinnabar Espagne RefMGL38995 MuséumHistoireNaturelleLille GLAM2016 Photo.F.Lamiot 1.jpg|Espagne {{unité|< 3|cm}}.
Image:Cinnabar-d6a.jpg|États-Unis, {{tunité|1|0,7|0.7|cm}}.
Image:Cinnabar-20922.jpg|Chine, {{tunité|3,2|2,3|1.9|cm}}, cristal : {{unité|1.3|cm}}.
Image:Cinnabar-Dolomite-23662.jpg|Cinabre sur [[dolomite]], Chine, {{tunité|3,4|3|1.8|cm}}.
</gallery>

== Notes et références ==
{{Références}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets
| commons         = Category: Cinnabar
| wiktionary        = cinabre
}}

=== Bibliographie ===
* P. Vandenabeele, S. Bodé, A. Alonso, L. Moens, ''Raman spectroscopic analysis of the Maya wall peintings in Ek'Balam, Mexico'', ''in'', Spectrochimica Acta Part A 61 (2005) 2349-2356.
* M. Svensson, B. Allard, A. Düker, ''Formation of HgS-mixing HgO or elemental Hg with S, FeS or FeS₂'', ''in'', Sciences of the Environnement 368 (2006) 418-423.
* M. Svensson, B. Allard, A. Düker, ''Formation of cinnabar-estimation of favourable conditions in a proposed Swedish repository'', ''in'', Journal of Hazardous Materials B136 (2006) 830-836.
* G. A. Mazzocchin, F. Agnoli, M. Salvadori, ''Analysis of Roman age Wall painting found in Pordenone, Trieste and Montegrotto'', ''in'', Talanta 64 (2004) 732-741.
* J. S. Waples, K. L. Nagy, G. R. Aiken, J. N. Ryan, ''Dissolution of cinnabar (HgS) in the presence of natural organic matter'', ''in'', doi:10.1016/j.gca.2004.09.029.
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* S. Mahdihassan, ''History of cinnabar as drug, the natural substance and the synthetic product'', ''in'', Indian Journal of History of Sciences, 22(1): 63-70 (1987).
* T. Stratoudaki, A. Manousaki, K. Melesanaki, V. Zafiropulos and G. Orial, ''Study on The discolouration of pigments induced by laser irradiation'', ''in'', Rev. Met. Paris, {{n°|9}} (septembre 2001), {{p.|795-801}}.
* J. K. McCormack, ''The darkening of cinnabar in sunlight'', ''in'', Mineralium Deposita (2000) 35: 796-798.
* Barone G., Di Bella M., Mastelloni M.A., Mazzoleni P., Quartieri S., Raneri S., Sabatino G., Vailati C., Pottery production of the pittore di lipari: chemical and mineralogical analysis of the pigments''',''' in 2 end European Mineralogical Conference, emc2016 “Minerals, fluids and rocks: alphabet and words of planet earth”, Rimini, 11-15 sett. 2016, p. 716
* Pline l’Ancien, Histoire Naturelle, Livre XXXIII [http://web2.bium.univ-paris5.fr/livanc/?p=422&cote=39197x02&do=page] et XXXV: [http://remacle.org/bloodwolf/erudits/plineancien/livre35.htm]
* Vitruve, ''De l'architecture'', Livre VII: [http://remacle.org/bloodwolf/erudits/Vitruve/livre7.htm]
* ScienceDirect : articles diverses sur le cinabre : [http://www.sciencedirect.com/science?_ob=ArticleListURL&_method=list&_ArticleListID=459552984&_sort=d&view=c&_acct=C000049044&_version=1&_urlVersion=0&_userid=946889&md5=56e993b99c77ad6cea0213c441299241]

=== Liens externes ===
* [http://www.musee.ensmp.fr/gm//mineralCINABRE.html CINABRE], sur Musée de minéralogie
* [http://www.mindat.org/min-1052.html Cinnabar], sur www.mindat.org ({{Anglais|The mineral and locality database}})
* [http://rruff.info/index.php/r=sample_detail/sample_id=435/sample_search_id=HYptSsjfRmvzxrCdkynVVOful Cinnabar R050072], sur RRUFF
* [http://rruff.geo.arizona.edu/AMS/result.php?mineral=Cinnabar Recherche de « Cinnabar »], sur {{Anglais|American mineralogist Crystal Structure Database}}
* [https://doi.org/10.1046/j.1467-2494.2001.00095.x Les fards rouges cosmétiques et rituels a base de cinabre et d'ocre de l'époque punique en Tunisie : analyse, identification et caractérisation], sur Cosmetic science
* [http://cst-www.nrl.navy.mil/lattice/struk/b9.html The Cinnabar (B9) Structure], site du {{Anglais|Center for Computational Materials Science, US Navy}}
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