Voir la source de Histoire des grues

{{homon|Grue}}
[[Image:Maciejowski Tower of Babel.jpg|thumb|Grue médiévale, [[Bible de Maciejowski]], {{s-|XIII}}.]]

Cette page retrace l''''histoire des [[Grue (engin)|grues]]''', machines servant dans la [[construction]], les [[Carrière (géologie)|carrières]] et l'[[industrie]], à élever de lourds fardeaux.

== Vocabulaire ==
;Tympan :Le tympan, quelquefois appelé par [[abus de langage]] ''cage d'écureuil'', est une roue en bois qui sert à mouvoir un [[treuil]] ou [[Cabestan (accastillage)|cabestan]] dans un [[grue (engin)|engin de levage]], dans laquelle un ou plusieurs hommes ou animaux marchent pour la faire tourner<ref name="Morisot">J.M. Morisot, ''Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bâtiment (charpente)'', Carilian, 1814</ref>. Les Grecs l'ont appelé γέρανον (terme qui peut aussi désigner une échelle) et les Romains, ''majus tympanum''. À d'autres époques, on l'a appelé roue, treuil à tambour ou plus simplement tambour. Parfois, l'intérieur du tympan est muni de planches ou de lattes, formant des marches qui favorisent le déplacement des hommes. Le tympan peut être à simple ou double tambour. Le chantier d'[[archéologie expérimentale]] à [[Guédelon]] a montré que dans un double tambour, deux hommes pouvaient hisser {{unité|400|kg}} à {{unité|500|kg}} de mortier ou {{unité|600|kg}} de pierres en une seule charge<ref>Guédelon, [http://www.guedelon.fr/fic_bdd/pdf_fr_fichier/13165255820_Trop_fort_le_chateau_15.pdf Fiche pratique trop fort le château ! {{n°|15}}, avril 2011].</ref>.

;Grue :La machine de levage elle-même est appelée [[Grue (engin)|grue]], gruau, engin, machine ou [[Chèvre (outil)|chèvre]], quelquefois aussi « tympan »<ref>Définition du CNTRL: [http://www.cnrtl.fr/definition/roue roue] et [http://www.cnrtl.fr/definition/tympan tympan]</ref>. Toutefois certains archéologues la nomment tour à tour « machine de levage », « machine de levage à roue motrice », « machine élévatrice médiévale », « [[roue de carrier]] »<ref>[[Jean-Pierre Adam]], ''La Construction romaine. Matériaux et techniques'', sixième édition, Grands manuels picards, 2011</ref>. Dans la grue, le tympan est associé à une pièce de bois verticale terminée en pointe, à laquelle est attachée une flèche soutenue par des écharpes fixées par des liens de fer. Les arbres principaux de ces grues peuvent atteindre des dimensions importantes (de 15 à 16 m de hauteur, pour des flèches qui pouvaient atteindre les 12 m), si bien qu'elles réclamaient des pièces métalliques de renfort. La poulie à l'extrémité de cette flèche est munie d'un cliquet anti-retour qui évite que la charge n'inverse le sens du tambour. De la graisse et du savon étaient utilisés pour lubrifier les mécanismes. Le déplacement des hommes ou des animaux dans le tambour provoquait l'enroulement de la corde ou du câble autour de la poulie<ref>{{ouvrage|auteur=Chita de LaCalle, Maurice Daumas|titre=Histoire générale des techniques|éditeur=Presses universitaires de France|date=1996|passage=461}}.</ref>.
[[File:028 Musée Marine Brest.jpg|thumb|Grue à tambour, dit aussi "cage d'écureuil" ([[modèle réduit]] fabriqué à l'[[Arsenal de Rochefort]] au {{s-|XVIII|e}}, [[musée de la Marine de Brest]]).]]
;Roue de carrier : La [[roue de carrier]] était une grue utilisée par les carriers. Le travail des [[maçon]]s nécessitant l'usage intensif de la [[pierre naturelle]], on peut supposer que l'emploi de la roue est passé indifféremment d'un métier à l'autre.

;Cage d'écureuil :La [[cage d'écureuil]] désigne la cage qu'on fabriquait pour l'animal<ref>[[Comtesse de Ségur]], ''Les Malheurs de Sophie. L’écureuil'', Hachette, 1929, p. 87-100) [http://fr.wikisource.org/wiki/Les_Malheurs_de_Sophie/11]</ref>, dans laquelle était posée une cage tournante appelée originairement « tournette<ref>Définition du CNTRL [http://www.cnrtl.fr/definition/tournette tournette]</ref> ». Par analogie avec la cage, on a nommé abusivement le tympan, cage d'écureuil. De nos jours, on trouve couramment cette cage tournante dans les cages pour [[hamster]].

== Science mécanique grecque ==
{{Article connexe|Mèchanè}}
Lorsqu'[[Archimède]] doit faire la démonstration devant le roi [[Hiéron II|Hiéron]] du bénéfice réalisé par l'utilisation de [[palan]]s dans le déplacement de charges lourdes, il n'a pas à aller très loin car les [[poulie]]s et les [[cordage]]s sont déjà d'un emploi courant dans les travaux portuaires de sa [[Syracuse]] natale. Et le champ d'application de celui-ci le porte plus naturellement vers le halage des bateaux. Il est très probable, bien qu'aucun de nos textes ne l'affirme expressément, qu'Archimède a, sinon inventé de toutes pièces le palan ([[wikt:πολύσπαστον|πολύσπαστον]]), la moufle à plusieurs poulies, du moins amélioré la machine, en augmentant notamment le nombre des poulies et en renforçant ainsi sa puissance, et il est sûr qu'il a été le premier à se servir de cet appareil avec une pleine conscience des lois physiques qui y entraient en jeu<ref name="Mugler">Mugler Charles. Archimède répliquant à Aristote. In: Revue des Études Grecques, tome 64, fascicule 299-301, Janvier-juin 1951. pp. 59-81. [http://www.persee.fr/doc/reg_0035-2039_1951_num_64_299_3216 Lire en ligne]</ref>. Aristote pose le premier les bases d'une véritable théorie mécanique, la Mèkané (''[[wikt:μηχανή|μηχανή]]'') est la partie de la technique qui vient à notre secours chaque fois qu'il faut faire quelque chose contre la nature, et que l'on est embarrassé par la difficulté; 

Avant d'être une science ou une technique, la mécanique est l'attitude de l'homme en opposition avec la nature, en opposition avec les autres hommes pour essayer de les dépasser par une ingéniosité supérieure. En tant que théorie, la mécanique ancienne s'attache à l'explication des lois de l'équilibre (la [[Statique (mécanique)|statique]], la ''[[scientia de ponderibus]]'' médiévale) et traite des principes de la balance (la [[balance romaine]]) et du levier, du principe du cercle et de l'axe de rotation. En tant que technique, la mécanique concerne la construction de tous les types de machines quelle que soit leur fonction: il s'agit d'être « supérieur à la nature » en levant des corps que la force de l'homme ne peut soulever mais aussi en forçant l'eau à monter alors que la nature la fait descendre, en envoyant des projectiles plus loin que le bras de l'homme ne peut le faire, mais également ce qui touche à la conception du stratagème (Qui est passé dans le terme « machination ») {{etc}}; ''Partes ipsius architecturae sunt très : aedificatio, gnomonice, machinatio'', Vitruve fait de la mécanique une partie de l'architecture<ref name="Fleury"/>. Au terme grec ''Mékanika'' (''[[wikt:μηχανικά|Μηχανικά]]'') correspond en grec tout un corpus d’œuvres du même nom<ref name="Fleury">Fleury Philippe. Le De architectura et les traités de mécanique ancienne. In: Le projet de Vitruve. Objet, destinataires et réception du De architectura Actes du colloque international de Rome (26-27 mars 1993) Rome : École Française de Rome, 1994. pp. 187-212. (Publications de l'École française de Rome, 192) [http://www.persee.fr/doc/efr_0000-0000_1994_act_192_1_4390 lire en ligne]</ref> lorsque le monde romain n'en connait qu'un seul, le [[De architectura]] de Vitruve.  Vitruve utilise le terme ''[[wikt:machinatio|machinatio]]'' pour désigner la troisième partie de l'architecture, mot qui n'est attesté en latin qu'à partir du milieu du {{s-|I}}, c'est-à-dire à peu près à l'époque où Vitruve doit commencer à rédiger son traité. Vitruve est donc le seul auteur latin connu à employer ''machinatio'' pour désigner une discipline mécanique qu'elle soit scientifique ou technique.

On attribue à Archimède le principe de quelques autres [[Machine simple|machines simples]] : le [[levier (mécanique)|levier]], le [[plan incliné]]. Il imagine une multitude de machines composées mais néglige de les décrire, et il en reste la seule rumeur<ref name="Bossut">[[Charles Bossut]]. Histoire générale de mathématiques depuis leurs origines jusqu'à l'année 1808. ([https://books.google.be/books?id=FloUAAAAQAAJ Consulter en ligne])</ref>. Vitruve reporte quelques exemples spectaculaires et astucieux systèmes mis en place par [[Chersiphron]], [[Métagénès]] ou [[Peionius]], dont l'historicité n'est pas absolument avérée et fait une large part à une autre catégorie de « machines de charpente », les engins de siège, qu'on voit se multiplier à partir du {{-s|IV}} et pour lesquels les ingénieurs [[poliorcétique|poliorcéticiens]] rivalisent d'originalité technique et de gigantisme: La [[tortue d'Hégétor]], l'[[hélépole]] - huit roue avec inverseur -; mais l'intérêt des traités conservés réside principalement dans la précision des descriptions relatives au montage et à l'agencement des ouvrages, de leur roulement, de leurs techniques de déplacement<ref name="Raepsaet">[[Georges Raepsaet]]. Transport de tambours de colonnes du Pentélique à Éleusis au IVe siècle avant notre ère. In: L'antiquité classique, Tome 53, 1984. pp. 101-136. [http://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1984_num_53_1_2115 Lire en ligne]</ref>. Une tablette de marbre garde la trace ([[Mèchanè d'Éleusis]]) d'une lourde machine de charpente ayant servi à transporter des tambours de pierre de {{Unité|7,5|tonnes}} à Éleusis.

Le développement de la technique grecque semble s'être arrêté avec les derniers représentants de l'[[école d'Alexandrie]]. La primauté de la science sur les techniques et le mépris du travail manuel et, par conséquent, de la technique, le fait d'une certaine aristocratie intellectuelle, sont invoqués comme cause et il semble bien que les Romains ne furent guère des novateurs en matière technique<ref name="Gille">Gille Bertrand. Histoire des techniques. In: École pratique des hautes études. 4e section, Sciences historiques et philologiques. Annuaire 1974-1975. 1975. pp. 697-728.  [http://www.persee.fr/doc/ephe_0000-0001_1974_num_1_1_6036 Lire en ligne]</ref>.

== Principe des machines selon Vitruve ==
{{Article connexe|Chèvre (outil)}}
Le monde antique distingue deux espèces de machines : les machines simples, que Vitruve appelle ''organa'' (ὀργανικῶς), et les machines composées, machina (μηχανικῶ, mekaniko). Il y a six machines simples, auxquelles toutes les autres peuvent se réduire : la balance et le levier, dont on ne fait qu'une seule espèce, le treuil, la poulie, le plan incliné, le coin et la vis. On pourrait même réduire ces six machines à deux, le levier et le plan incliné : car le treuil et la poulie agissent comme le levier; et le coin et la vis comme le plan incliné. Les machines composées sont celles qui sont formées de plusieurs machines simples, combinées<ref name="Maufras"/>.

« Les deux moteurs ou puissances qui les font agir, différents l'un de l'autre, ne se ressemblent pas; ils concourent pourtant à produire les principes de deux actions : l'une est la force de la ligne droite que les Grecs appellent εὐθεῖα; l'autre, celle de la ligne circulaire qu'ils nomment κυκλωτή. Il n'en est pas moins vrai que la ligne droite ne peut agir sans la circulaire, ni la circulaire sans la droite, dans l'élévation des fardeaux. »

Trois poutres composent l'assemblage des machines dont l'emploi est nécessaire pour la construction des temples et des édifices publics, que nous nommons aujourd'hui une [[Chèvre (outil)|chèvre]]. Ce nombre est nécessaire pour qu'elle puisse se tenir dressée, et s'appuyer sur elle-même en formant le trépied. Les autres machines à tirer, décrites par Vitruve, sont de même composées de trois poutres, à l'exception d'une seule, qui consiste en une pièce de bois retenue par des cordes. Les différentes dénominations qu'elles ont, viennent uniquement du nombre de poulies qu'on y a adaptées<ref name="Maufras"/>.
<gallery mode="packed" heights="200">
Fichier:Fotothek df tg 0001226 Hebezeug ^ Seil ^ Zug.jpg|Machine de levage avec câbles. Vitruvius Teutsch. [[Walther Hermann Ryff]]. 1575
Fichier:Fotothek df tg 0001227 Hebezeug ^ Seil ^ Zug.jpg|Câble. Vitruvius Teutsch. [[Walther Hermann Ryff]]. 1575
Fichier:Fotothek df tg 0001225 Hebezeug ^ Seil ^ Zug ^ Rolle.jpg|[[Moufle (outil)|Moufle]]. Vitruvius Teutsch. [[Walther Hermann Ryff]]. 1575
Fichier:Fotothek df tg 0001228 Hebezeug ^ Seil ^ Zug ^ Winde.jpg|[[Treuil]]. Vitruvius Teutsch. [[Walther Hermann Ryff]]. 1575
</gallery>
Le mot ''trochlea'' désigne ce que l'on appelle une [[Moufle (outil)|moufle]]. On a donné ce nom à toute la machine, bien qu'il ne s'applique qu'à une de ses parties. ''Trochlea'', en latin, τροχαλία, en grec, signifie proprement une [[poulie]] qui est appelée dans le texte de Vitruve ''orbiculus''. Or, le nom d'''orbiculus'', aussi bien que celui de ''trochlea'', qui signifie une roue, convient mieux à une poulie, qu'à la moufle qui est carrée et qui enferme les poulies dans des mortaises. L'une des moufles étant attachée au haut de l'engin, et l'autre au fardeau, la corde produit son effet, en faisant s'approcher la moufle mobile de celle qui reste fixée au haut de la machine; elle facilite par là l'élévation du fardeau, par la raison que le câble faisant deux replis sur les poulies des moufles, fait le double du chemin que fait la moufle inférieure, en s'approchant de l'autre et, par conséquent, il n'a besoin que de la moitié de la puissance qui serait nécessaire<ref name="Maufras"/>.

Pour prendre les pierres et les attacher à la moufle qui devait les lever, les anciens se servaient d'une espèce de tenaille qu'ils nommaient ''forcipes'' et que l'on appelle [[Louve (outil)|louve]]. On rencontre trois espèces de louves, celle des anciens, dont parle ici Vitruve, celle dont [[Guillaume Philandrier]] dit qu'on se servait à Rome de son temps, et celle qu'on employait en France du temps de [[Claude Perrault]]. Celle des anciens était composée de deux pièces en fer, jointes par un clou au milieu<ref name="Maufras"/>.
<gallery mode="packed" heights="200">
|Principes de la chèvre
Fichier:Piranesi-3054.jpg|[[Giovanni Battista Piranesi]]. [[Tombe de Cæcilia Metella]]. Le antichità Romane. 1756. Moyens, avec lesquels les grands travertins et autres marbres ont été élevés, dans la construction du grand sépulcre de Cecilia Metella, aujourd'hui appelé Capo di Bove.
</gallery>

== La roue de carrier ==
{{article connexe|Roue de carrier|engin}}
[[File:Modèle de grue CNAM-IMG 0533.jpg|thumb|Grue ancienne]]
[[File:Grue medievale.jpg|thumb|Grue médiévale]]
[[Image:Dagobert visitant le chantier de la construction de Saint-Denis.jpg|vignette|Chantier médiéval avec un écureuil (''[[Dagobert Ier|Dagobert]] visitant le chantier de la construction de [[Basilique Saint-Denis|Saint-Denis]]'', enluminure de [[Robinet Testard]] dans les ''[[Grandes Chroniques de France]]'', 1471).]]
La '''grue antique''' est constituée d'un [[essieu]] autour duquel s'enroule un câble. On la fait tourner avec des leviers ou un grand tambour à l'intérieur duquel se déplacent une ou plusieurs personnes. Largement utilisée dans le travail de la pierre elle est appelée "[[roue de carrier]]". Des environs de 500 av J.-C jusqu'à la révolution industrielle, la cage d'écureuil est le moteur usuel des grues de quai ou pour l’édification des grands [[édifice]]s, [[fortification]]s, [[aqueduc]], [[pont]], etc<ref>{{ouvrage|auteur=Jacques Pinard|titre=L'Archéologie industrielle|éditeur=Presses universitaires de France|date=1985|passage=73}}.</ref>.

La machine, appelée ''majus tympanum'' (Grand tambour) par les Romains, est décrite dans le Livre X du ''[[De architectura]]'' de [[Vitruve]] :
{{citation bloc|Après les avoir fait passer par la partie extérieure, on les ramène, à droite et à gauche de la roue, jusqu'à l'essieu, où on les attache pour les y fixer. Alors, de la roue autour de laquelle il est entortillé, un autre câble se dirige vers un vindas. En même temps que ce câble file autour de la roue et du treuil du vindas, ceux qui sont attachés à l'essieu de la machine, se tendent et lèvent insensiblement les fardeaux sans danger. Que si l'on veut, sans employer de vindas, se servir d'une roue plus grande, en la faisant tourner par des hommes qui agiront avec leurs pieds, soit au milieu, soit à l'une de ses extrémités, on en obtiendra des résultats encore plus prompts<ref>:''Trajecta autem ab exteriori parte referuntur dextra ac sinistra tympanum in axe, ibique ut haereant, colligantur. Tum autem circa tympanum involutus alter funis refertur ad ergatam, et is circumactum tympanum et axem se involvendo, funes qui in axe religati sunt, pariter se extendunt, et ita leniter levant onera sine periculo. Quod si maius tympanum collocatum aut in medio aut in una parte extrema habuerit sine ergata calcantes homines, expeditiores habere poterit operis effectus.''</ref>{{,}}<ref name="Maufras">Vitruve. De architectura. LIVRE X. Tome second / trad. nouvelle par M. Ch.-L. Maufras,...C. L. F. Panckoucke, 1847. [http://remacle.org/bloodwolf/erudits/Vitruve/livre10.htm sur le site remacle.org]</ref>.|[[Vitruve]], ''[[De architectura]]'', Livre X, Tome second.}}

Le tympan, que les Grecs appellent aussi γέρανον, est une roue large, autour de l'essieu de laquelle s'enroulent les câbles qui passent sur les poulies, et que l'on met en mouvement soit avec le [[vindas]], quand elle n'est pas trop grande, soit avec les pieds, quand elle est disposée en forme de grand tambour, et dans laquelle on fait entrer un ou plusieurs hommes qui marchent pour la faire tourner<ref name="Maufras"/>.

De construction simple, en bois, démontable pour être transportée et montée sur les constructions, la grue à tympan fut utilisée jusqu’au {{XVIIe siècle}} par [[Vauban]] qui l’installa dans ses places fortes pour tirer l’eau des [[Puits à eau|puits-citernes]]. Cette technique est présente dans l’''Atlas des Bâtiments Militaires de 1826''.

=== Principe ===

Une cage, d’un diamètre de 2 à 3 mètres, montée sur un axe qui entraîne un tambour solidaire. Sur ce tambour vient s’enrouler la corde qui tire une charge à soulever. A l'équilibre, et en négligeant les frottements des différents organes en rotation, l’effort '''E''' à fournir multiplié par le rayon '''R''' de la cage est égal au poids '''P''' multiplié par le rayon '''r''' du tambour, soit <math>E.R = P.r </math>

À l’intérieur de la cage, un ou plusieurs hommes marchent pour assurer la rotation. Un [[Cliquet (mécanique)|cliquet]] ou tout autre dispositif de sécurité empêche l’inversion accidentelle du mouvement dû à la charge. Un homme pouvait soulever un poids de {{unité|180|kg}} à 4 m sans fatigue et pouvait même aller jusqu’à soulever {{unité|500|kg}} de charge (homme de {{unité|70|kg}}, R = {{unité|1.50|m}}, r = {{unité|0.15|m}} et un rendement de 0,7).  P = 0,7.70.9,81.1,5 / 0,15 = 4807 N = 490 kg

Cette charge peut être plus importante avec l’adjonction d’une [[moufle (outil)|moufle]].

=== Utilisation ===
Son utilisation la plus connue est comme élément du [[treuil]] pour soulever les charges lourdes dans les carrières, sur certains chantiers à partir d’une [[chèvre (outil)|chèvre]].
{|
|[[Image:Hambye15.JPG|thumb|Grue médiévale reconstituée devant l'[[abbaye de Hambye]]]]
[[Image:Cage à écureuils Guédelon.JPG|thumb|Une grue médiévale sur le chantier médiéval de [[Guédelon]]]]
|[[Image:Abbaye du Mont-Saint-Michel. Tympan. Image 2..JPG|thumb|[[Abbaye du Mont-Saint-Michel]]. Grue]]
|}

== Grue préindustrielle ==
C'est une amélioration de la grue antique.
=== Vocabulaire ===
Vocabulaire employé dans les machines en 1814 :
{{Encadré texte
 | texte  = [[Image:Grue medievale 1691.jpg|480px|center|Grue en 1691]]
Grue, Gruau, Engin, Machine :
{{légende/Début}}
{{légende|texte=A|Arbre ou flèche de grue}}
{{légende|texte=B|Sole Embrasure, Empattement, Racinal de grue}}
{{légende|texte=C|Bras ou liens en Contrefiche}}
{{légende|texte=D|Rancher ou Échelier, chevilles de ranches}}
{{légende|texte=E|Pivot de fer}}
{{légende|texte=F|Poinçon}}
{{légende|texte=G|Moise}}
{{légende|texte=I|Soupentes}}
{{légende|texte=K|Roue ou Tympan}}
{{légende|texte=L|Tour ou Treuil}}
{{légende|texte=M|Lumière}}
{{légende|texte=N|Mammelon}}
{{légende|texte=O|Liens}}
{{légende/Fin}}
| légende = Composition d'une grue. [[Jacques Ozanam]]. Dictionnaire mathématique.1691<ref>Les Grues sont composées de plusieurs pièces de bois dont la principale qui est marquée par la lettre A se nomme ''arbre de la Grue'' lequel sert de Poinçon par en haut. Il est posé sur huit pièces de bois mises en croix qu'on appelle ''Embrasures'', ''Empatemens'' & ''Racineaux'', comme B. Elles sont assemblées avec des ''Entretoises'' & à leurs extrémités sont aussi assemblés autant de Bras ou liens en Contrefiche comme C qui servent à soutenir l'Arbre A, auquel elles sont assemblées par le haut avec des Tenons dans les mortaises avec Abouts  Le Rancher ou Échelier D qui sert principalement à soutenir les fardeaux est posé sur un Pivot de fer E qui est au bout du poinçon F autour duquel on le fait tourner comme l'on veut de droite à gauche ou de la gauche à la droite avec la Roue K. Il est assemblé avec plusieurs Moises à des Liens Montants et il y a des pièces de bois comme I que l'on nomme Soupentes & qui sont attachées à la Grande Moise d'en bas & au Rancher D, qui servent à porter la Roue K & le Treuil L autour duquel se dévide le câble qu'on fait passer dans les poulies au bout des Moises & à l'extrémité de l'Échelier ou Rancher D, ainsi appelé parce qu'il est garni de petits Échelons c'est-à-dire de chevilles ou Ranches pour y monter.  L'extrémité M du Treuil s'appelle Lumière & l'autre extrémité N se Mammelon du Treuil & les pièces de bois marquées par la lettre O s'appellent ''Liens''. Dans [[Jacques Ozanam]]. Dictionnaire mathématique, ou: Idée générale des mathématiques. 1691 [https://books.google.be/books?id=idNGAAAAcAAJ&pg=PA526&dq=charpente+tympan+machine&hl=fr&sa=X&ei=QdgCUKGwC8GKhQfpk-WLCA&ved=0CFYQ6AEwBTgU#v=onepage&q=charpente%20tympan%20machine&f=false Consulter en ligne]</ref>
|width  = 480px
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}}
*[[Arbre (mécanique)|Arbre]] - Nom d'une grosse pièce cylindrique transmettant un mouvement de rotation, ou une position angulaire - Dans une machine qui sert à élever les bois, la pièce du milieu posée aplomb, et sur laquelle tournent les autres; tel est l'arbre d'une grue, d'un gruau, d'un engin<ref name="p2" group="C">{{p.}}2</ref>.
*[[wikt:bourriquet|Bourriquet]] - Espèce de civière ou caisse carrée à jour, dans laquelle on montait le [[moellon]], et même le mortier, au haut du bâtiment par le moyen de la grue, de l'engin ou de la chèvre<ref name="p13" group="M">{{p.}}13</ref>.
*[[wikt:brayer|Brayer]] - Espèce de cordage dont on se sert pour suspendre au câble les pierres, les baquets à mortier, les bourriquets à moellons{{etc.}}<ref name="p14" group="M">{{p.}}14</ref>; Brayeur - Fort manœuvre chargé de brayer la pierre, c'est-à-dire de passer les brayers sous la pierre et de les fixer dans le crochet ou esse du câble qui doit la monter<ref group="M" name="p14"/>.
*[[wikt:bisard|Bisard]] - Gros charriot à quatre roues d'égale hauteur avec un brancard, un treuille, un plancher de bois, sur lequel on transporte avec des chevaux, les gros blocs de pierre<ref name="p11" group="M">{{p.}}11</ref>.
*[[Cabestan (accastillage)|Cabestan]] - Espèce de tourniquet posé verticalement, dont le mouvement sert à rouler et à dérouler un câble<ref group="M" name="p14"/>.
*[[Câble de traction|Câble]] - Cordage très gros, composé de fibres végétales ou de fils d'acier très fins tressés en torons de plusieurs fils.
*[[wikt:chaise|Chaise]] - Assemblage de quatre fortes pièces de bois de charpente, sur lequel on établit la cage d'un [[moulin à vent]], d'un clocher - Élévation ou bâti qu'on fait sous une grue ou une chèvre pour l'exhausser lorsqu'elle n'est pas assez élevée par elle-même - Nom que l'on donne à plusieurs bouts de bois placés les uns sur les autres, sous un [[pan de bois]] lorsqu'on le met au levage avant que les [[parpaing]]s en pierre ne soient posés<ref name="p8" group="C">{{p.}}8</ref>.
*[[Cheville (vis)|Cheville]] - Petit morceau de bois rond qui sert à tenir ferme l'assemblage de plusieurs pièces; Chevilles de ranches - Morceaux de bois ronds de deux pieds de long environ, qu'on fait passer à travers le rancher d'un engin ou de la volée d'une grue, et qui servent d'échelons<ref name="p10" group="C">{{p.}}10</ref>.
*[[Chèvre (outil)|Chèvre]] - Machine avec laquelle on élève perpendiculairement les pierres, [[Bourriquet (manutention)|bourriquet]]s de moellons, mortier, etc<ref name="p18" group="M">{{p.}}18</ref>.
*Corde - Voir [[Corde (outil)#Dans la construction|Corde (Dans la construction)]]
*[[wikt:écharpe|Écharpe]] - Tout cordage lié à la tête d'une [[Chèvre (outil)|chèvre]] ou d'un [[engin]], et arrêté à un [[Pieu (construction)|pieu]] ou à quel qu'autre point pour les tenir en place<ref name="p29" group="M">{{p.}}29</ref>.
*Écharpe - Dans les machines, une pièce de bois avancée au dehors, à laquelle est attachée une ''poulie'' qui fait l'effet d'une [[Chèvre (outil)|demi-chèvre]], pour enlever un médiocre fardeau<ref group="M" name="p29" />.
*[[Engin]] - Machine servant à élever en saillie les grosses pièces<ref name="p17" group="C">{{p.}}17</ref> - Machine dont on se sert pour élever des fardeaux. Il est composé d'une sole avec sa fourchette, d'un poinçon, de quatre moïses, de deux contre-fiches, d'un rocher, d'un treuil avec ses bras, d'une jambette, d'une sellette, de deux liens et d'un fauconneau ayant une poulie à chaque extrémité<ref name="p31" group="M">{{p.}}31</ref>.
*[[Équipage]] - Dans un atelier, tant des grues, gruaux, chèvres, vindas, chariots et autres machines, que des échelles, baliveaux, dosses, cordages et tout ce qui sert pour la construction et pour le transport des matériaux<ref name="pxx" group="M">{{p.}}xx</ref>.
*[[wikt:éventer|Éventer]] - Tirer avec un cordage qu'on nomme écharpe une pierre que l'on monte pour qu'elle ne touche point au mur ou aux échafaudages, et qu'elle ne s'y accroche pas, ce qui se fait ordinairement par un manœuvre qu'on nomme brayeur, c'est-à-dire celui qui est chargé de passer les brayer sous la pierre<ref name="p33" group="M">{{p.}}33</ref>.
*[[Fauconneau (engin)|Fauconneau]] appelé aussi étourneau Pièces de l'engin - Fauconneau à deux poulies à ses extrémités sur lesquelles passent le câble<ref name="p20" group="C">{{p.}}20</ref>.
*[[wikt:flêche|Flèche]] de grue - Longue pièce de bois posée aplomb et soutenue par les liens en contre-fiche, sur laquelle tourne toute la volée - On la nomme aussi arbre<ref name="p22" group="C">{{p.}}22</ref>.
*[[Roue cylindrique à fuseaux|Fuseau]] - Morceau de bois cylindrique dont on garnit la circonférence d'une lanterne dans une machine<ref group="C" name="p22"/>.
*[[wikt:gruau|Gruau]] - Machine qui sert à enlever de moyens fardeaux<ref name="p24" group="C">{{p.}}24</ref>, grue plus petite que l'on met en mouvement par un tourniquet (au lieu d'une roue) fixé au bâti, la rotation de la flèche étant limitée par la tension du câble relié au treuil<ref name="p42" group="M">{{p.}}42</ref>
*[[Grue (engin)|Grue]] - La plus grande machine dont on se serve dans les différents travaux pour enlever de gros fardeaux et les poser en place<ref group="C" name="p24"/>; Machine à roue qui sert à élever de gros fardeaux<ref group="C" name="p24"/> - La plus grande machine dont on se serve dans les différents travaux pour enlever de gros fardeaux et les poser en place; Gruau - Grue plus petite que l'on met en mouvement par un [[wikt:tourniquet|tourniquet]] au lieu d'une roue<ref group="M" name="p42" />.
*[[Guindage]] - L'équipage des poulies, moufles et cordages, avec les halements, qu'on attache à une machine et à un fardeau pour l'enlever<ref group="M" name="p42" />; [[Guinder]] - Tirer, élever quelque fardeau<ref group="M" name="p42"/>.
*[[Hauban (construction)|Hauban]] - Gros cordage qu'on attache par un bout à la tête d'une chèvre ou autre machine, et par l'autre bout à un [[Pieu (construction)|pieu]] pour la tenir dans sa même direction lorsqu'on enlève quelque fardeau<ref group="M" name="p42" />; Haubaner - Attacher à un pieu ou à autre chose le hauban d'une chèvre.
*[[wikt:hiement|Hiement]] - ''Anciennement'', bruit que fait une machine en élevant un pesant fardeau<ref name="p43" group="M">{{p.}}43</ref>.
*[[Roue cylindrique à fuseaux|Lanterne]] - Espèce de roue en forme de cône tronqué ou de cylindre, composée de deux tourteaux et de quelques fuseaux qui,engrenant avec les dents d'un rouet ou d'un hérisson, communique le mouvement à quelqu'autre partie d'une machine, comme dans les moulins<ref name="p26" group="C">{{p.}}26</ref>.
*[[Machine]] - Assemblage de pièces de bois disposées de manière qu'avec le secours de poulies, de moufles et [[corde (outil)|cordages]], un petit nombre d'hommes peuvent enlever de gros fardeaux et les poser en place, comme le [[vindas]], l'[[engin]], la [[grue (engin)|grue]], le gruau, le [[treuil]], etc., qui se montent et se démontent selon le besoin qu'on en a<ref name="p52" group="M">{{p.}}52</ref>.
*[[Moufle (outil)|Moufle]] - Assemblage de plusieurs poulies mobiles dans une même écharpe, qui, dans les travaux, sert à enlever de très grands fardeaux avec peu de force<ref name="p55" group="M">{{p.}}55</ref>.
*[[wikt:moulinet|Moulinet]] - Treuil vertical ou horizontal, armé de leviers passés en croix transversalement pour le faire tourner, et lui faire rouler les cordages qui élèvent des fardeaux ou qui les tirent sur un plan incliné<ref name="p55" group="C">{{p.}}55</ref>.
*[[wikt:sellette|Sellette]] - Pièce de bois moisée arrondie par ses extrémités posée de niveau au haut de l'arbre d'un engin sur laquelle sont assemblés les deux liens qui portent le fauconneau<ref name="p86" group="M">{{p.}}86</ref>.
*[[Singe (machine)|Singe]] - Machine composée d'un treuil qui tourne sur deux chevalets faits en [[croix de saint André]]: Ce treuil tourne au moyen de leviers, bras ou manivelles ajoutés à chacune de ses extrémités: Il sert à élever des moellons ou des pierres au haut d'un bâtiment, ou à les en descendre<ref name="p87" group="M">{{p.}}87</ref>.
*[[Sonnette (engin)|Mouton]] - Billot de bois garni de fer qu'on élève par le moyen d'une [[Sonnette (engin)|sonnette]], et qu'on laisse retomber sur la tête des pilots pour les enfoncer en terre. C'est aussi une pièce de bois à laquelle une cloche est suspendue<ref name="p31" group="C">{{p.}}31</ref>.
*[[Moufle (outil)|Moufle]] - Machine composée de plusieurs poulies garnies d'un cordage pour enlever de gros fardeaux<ref group="C" name="p31"/>.
*[[Poinçon]] - Pièce de bois posée verticalement qui reçoit l'assemblage du [[faîtage]] et des arbalétriers d'une ferme d'un comble; C'est aussi l'arbre d'une machine, sur lequel elle se meut circulairement, comme l'engin, la grue{{etc.}}<ref name="p36" group="C">{{p.}}36</ref>.
*[[wikt:racinal|Racinal]] - Racinal de grue - Pièce de bois qui, avec plusieurs autres semblables croisées ensemble, forment l'empattement d'une grue, et dans lesquelles sont assemblés les liens en contre-fiches<ref name="p39" group="C">{{p.}}</ref>.
*[[wikt:ranche|Ranche]] - Chevilles de bois qui servent d'échelons, et dont l'échelier d'une grue est garni ; Rancher ou Échelier - Longue pièce de bois traversée de ranches, que l'on pose en arc-boutant, servant à monter au haut d'une grue ou d'un engin<ref name="p40" group="C">{{p.}}40</ref>.
*[[Rechausser]] - Mettre des dents à une roue de machine, à un rouet ou un hérisson de moulin<ref group="C" name="p40"/>.
*[[Roue dentée|Rouage]] - Partie d'une machine qui consiste en roues<ref name="p41" group="C">{{p.}}41</ref>.
*[[wikt:sellette|Sellette]] - Pièce de bois en manière de moise, arrondie par les bouts, qui, accolant l'arbre d'un engin, sert avec deux liens à porter le fauconneau<ref name="p43" group="C">{{p.}}43</ref>{{,}}<ref name="p86" group="C">{{p.}}86</ref>.
*[[Singe]] - Machine composée de deux chevalets et d'un treuil, faite pour enlever de petits fardeaux<ref group="C" name="p43"/>.
*[[Sole]] - Terme ancien - Sablière; Soles - Toutes les pièces de bois posées de plat, qui servent à faire les empattements des machines, comme des grues, des engins - On les nomme racinaux quand, au lieu d'être plates, elles sont de bois carré<ref group="C" name="p43"/>.
*[[Sonnette (engin)|Sonnette]] - Machine composée de deux montants, avec contrefiche et un rancher, assemblés dans une sole et une fourchette; par le haut sont deux poulies, dans lesquelles passent deux cordages attachés à un billot appelé mouton, servant à frapper sur la tête des pilots qu'on veut enfoncer en terre<ref name="p44" group="C">{{p.}}44</ref>.
*[[wikt:tour|Tour]] ou [[treuil]] - Gros cylindre sur lequel la corde se roule, adapté à des machines propres à élever des fardeaux, et que l'on fait mouvoir avec une roue ou des leviers<ref name="p46" group="C">{{p.}}46</ref>.
*[[Treuil]] - Pièce de bois cylindrique qui sert, dans les machines, à élever ou à tirer des fardeaux - On le nomme moins souvent « Tour »<ref name="p96" group="M">{{p.}}96</ref>.
*[[wikt:trousse|Trousse]] - [[Corde (outil)|Cordage]] de moyenne grosseur dont on se sert pour élever de médiocres fardeaux<ref name="p98" group="M">{{p.}}98</ref>.
*[[wikt:tympan|Tympan]] - Dans une machine, une roue creuse dans laquelle un ou plusieurs hommes marchent pour la faire tourner<ref name="p47" group="C">{{p.}}47</ref>.
*[[wikt:verboquet|Verboquet]] - [[Élingue (manutention)|Lien de cordage]] qu'on fait à un des bouts d'un fardeau qu'on enlève par le moyen d'une grue ou autre machine, ou au lien même du câble pour l'empêcher de tourner en montant<ref name="p100" group="M">{{p.}}100</ref>.
*[[Vérin]] - Machine composée de deux forts madriers, de deux grosses vis en bois qui traversent l'un d'eux, et d'un pointai enté dans le milieu de ces mêmes madriers - On s'en sert à élever des grosses pièces dans les voitures, ainsi qu'à remettre aplomb des jambages, des cloisons, des pans de bois, de niveau des planchers{{etc.}}<ref name="p48" group="C">{{p.}}48</ref>.
*[[Vindas]] - Espèce de [[Cabestan (accastillage)|cabestan]] léger qu'on place suivant le besoin<ref group="M" name="p100" />.
*[[wikt:vingtaine|Vingtaine]] - Moyen [[Corde (outil)|cordage]] dont on se sert pour faire les [[échafaudage]]s et pour faire les [[Élingue (manutention)|verboquets]]<ref group="M" name="p100"/>.

== La révolution industrielle ==
{|
|[[File:Grue-portative-1811.jpg|thumb|Grue portative en 1811]]
|[[Image:10-cwt wharfside crane, Dapdune.jpg|thumb|Grue manuelle du XIXe siècle ou au début du XXe siècle, avec une capacité de 500 kg au quai Dapdune sur la navigation Wey, [[Guildford]], [[Angleterre]]. Notez que la grue sur un chemin de fer a couru le long du quai.]]
|[[File:Shipbuilding during the First World War Q20143.jpg|thumb|Chantier naval. Première Guerre mondiale. À l'arrière-plan, [[grue à vapeur]] sur rail.]]
|}
=== Grue à vapeur ===
[[File:Steam crane, Compagnie Belge (Charles Evrard), Paris Exhibition, 1867.PNG|thumb|Grue à vapeur, Compagnie Belge (Charles Evrard), [[Exposition universelle de 1867]]]]
{{Article détaillé|Grue à vapeur}}

== Grue moderne ==
{{article détaillé|Grue à tour|Ascenseur#monte charge{{!}}Monte charge}}




== Grues célèbres ==

* [[Grue Fairbairn]]
* [[Grue médiévale de Gdańsk]]
* [[Grue noire]]
* [[Grues Titan de Nantes]]
* [[Grue Wellman (Bordeaux)|Grue Wellman]]

== Voir aussi ==
=== Liens internes ===
* [[Bardage]]
* [[Treuil]]
* [[Chèvre (outil)|Chèvre]]
* [[Génie civil]]
* [[Puits à eau]]
* [[Liste des grues portuaires historiques]]

=== Liens externes ===
*[http://www.atelierdesdauphins.com/forts/barraux/cage.htm Cage à écureuil pour un puits-citerne]
*[http://larressingle.free.fr/anim2008.htm Cage à écureuil à Larressingle dans le Gers, Midi-Pyrénées]

* (Ne pas confondre avec la [[machine asynchrone|cage d'écureuil]] utilisée dans les [[moteur asynchrone|moteurs électriques asynchrones]]).

== Notes et références ==
{{Références}}

== Bibliographie ==
{{ouvrage
|prénom1 = Morisot|nom1 = J.M.
|titre = Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bâtiment (charpente)
|année = 1814
|éditeur = Carilian
|lire en ligne = https://books.google.be/books?id=vGIUAAAAQAAJ&hl=fr&pg=PR3#v=onepage&q&f=false
}}
{{références|colonnes=4|groupe=C}}

{{ouvrage
 | prénom1 = Morisot | nom1 = J.M.
 | titre = Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bâtiment (Maçonnerie)
 | année = 1814
 | éditeur = Carilian
 | lire en ligne = https://books.google.be/books?id=vGIUAAAAQAAJ&hl=fr&pg=PR3#v=onepage&q&f=false
}}
{{références|colonnes=2|groupe=M}}
{{Portail|Construction|Moyen Âge|Métiers}}

[[Catégorie:Grue historique]]