Voir la source de Jérôme Cardan

{{Voir homonymes|Cardan}}
{{Infobox Biographie2
 |charte = philosophe
 | image             = Cardano.jpg
 | légende           = Autoportrait de Jérôme Cardan.
}}
'''Jérôme Cardan''' (en [[italien]] '''Gerolamo Cardano''' ou '''Girolamo Cardano''', en [[latin]] '''Hieronymus Cardanus'''), né à [[Pavie]] le {{date|24|septembre|1501}} et mort à [[Rome]] le {{date|21|septembre|1576|julien=oui}}<ref name="Treccani">L'encyclopédie italienne Trecaani est la seule à donner la date du {{date-|20 septembre 1576}}</ref>, est un [[mathématicien]], [[philosophe]], [[astrologie|astrologue]], [[inventeur]] et [[médecin]] [[Italiens|italien]].

Sa méthode de résolution des équations du troisième degré eut pour conséquence l'émergence des nombres imaginaires. Cardan a donné son nom à un système mécanique permettant le [[gyroscope]] libre et ayant donné naissance au [[Joint de Cardan|joint de transmission]].

== Biographie ==
[[File:Cardano - De propria vita, 1821 - 698063 F.jpg|thumb|Page de titre du ''De propria vita'', 1821.]]
Né à Pavie le {{date-|24 septembre 1501}}, il est le fils illégitime d'un docte juriste [[milan]]ais, Fazio Cardano{{Note|groupe="n"|Fazio Cardano descendait d'une famille noble originaire de la localité de [[Cardano al Campo]]<ref name=p17>{{harvsp|Corbalán|Garnier|2019|p=17}}</ref>}}, jurisconsulte, ami de [[Léonard de Vinci]], et d'une veuve, Chiara Micheri{{Note|groupe="n"|Chiara Micheria était une veuve milanaise dont la vie avait été difficile, car à la mort de son mari s'était ajoutée celle de trois enfants, tous emportés par la peste. Réfugiée à Pavie, elle a accouché de Jérôme à l'âge de {{nombre|36 ans}}<ref name=p17 />}}. Extraordinairement précoce et éduqué par son père<ref>Cardan, ''Ma vie'', {{chap.|{{XXXIV}}}}.</ref>, il est, dès sa jeunesse, célèbre comme [[astrologue]] et [[mage]], avant de donner des preuves de son {{citation|esprit plus que divin}}, dans les mathématiques et les sciences naturelles. Il fait des études de médecine à [[Université de Pavie|Pavie]] et à [[Padoue]], pour être reçu docteur en médecine en 1526.

Il est élu recteur de l'[[université de Padoue]] à {{nombre|25 ans}}, en {{date-|août 1525}}, par ses condisciples. Il devient médecin de village à [[Saccolongo]] pendant cinq ans. Il obtient une chaire de mathématiques à Milan en 1534, où il enseigne la géométrie et l'astronomie jusqu'en 1539, année où il est enfin agréé par le Collège des médecins de Milan. Sur décision du Sénat de Milan, il enseigne la médecine à Milan (1543 à 1544), puis à Pavie (1544-1550), Padoue, [[Bologne]] (1562-1570). Il publie son fameux ''[[Ars Magna (Girolamo Cardano)|Ars Magna]]'' (1545) sur les [[équation]]s, et en 1548 éclate la querelle pour savoir qui a trouvé la solution des [[Équation cubique|équations du troisième degré]], entre lui et [[Tartaglia]]. Il voyage en Écosse (1552), en Angleterre et en France, montrant un grand talent de médecin, avec cependant de retentissants échecs en médecine ou astrologie.

Il traverse toute sa vie de douloureuses épreuves. Déjà sa mère avait essayé d'avorter de lui, et il dit de lui : jeune, {{cita|j'étais battu sans motif par mon père et ma mère}}. Il perd sa femme, Lucia Bandarini (épousée en 1532), en 1546. En {{date-|février 1560}}, son premier fils, Giovanni Battista (né le {{date-|14 mai 1534}}), médecin comme lui, fait manger un gâteau empoisonné à sa femme, Brandonia Seroni, qui vient d'accoucher d'un petit Fazio le {{date-|21 janvier 1560}}, après avoir eu une fille {{incise|Diaregina}} et le trompe sans vergogne. Malgré les témoignages des experts qui affirment que la mort a été causée par la [[fièvre puerpérale]], malgré les efforts désespérés de Cardan, le malheureux est condamné et exécuté : il est décapité en avril<ref>Cardan, ''Ma vie'', {{chap.|{{XXVII}}}}.</ref>.
{{Citation bloc|[…] on décida que sa tête serait épargnée si j'obtenais le désistement de la partie civile. La sottise de mon fils ne le permit pas : il s'était vanté de richesses qu'il n'avait pas, on exigeait ce qui n'existait pas.|Cardan, ''Ma Vie''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cardan|titre=Ma vie|éditeur=|année=|passage=chap. X|isbn=}}</ref>.}}
Peu de temps après, sa petite-fille Diaregina meurt. Cardan élèvera Fazio et fera de lui son légataire universel. Il veillera à le soustraire, tant au contact de la famille Seroni qu'aux mauvais exemples de son oncle Aldo<ref name=":0" />.

Sa fille Chiara (née le {{date-|3 novembre 1535}}) reste stérile, alors qu'il souhaite ardemment une postérité. Tous ses espoirs sur ce point se reportent sur son petit-fils Fazio, dont la filiation est pourtant douteuse.

Les rapports avec son second fils, Aldo (né le {{date-|5 mai 1543}}), sont conflictuels. Depuis ses quatorze ans, il vagabonde à travers l'Italie : il est instable, violent, joueur acharné et sera parfois corrigé par une excessive brutalité de son père (oreille tranchée lors d'un repas arrosé…)<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cardan (trad. J. Dayre, révisée par E. Wolff)|titre=Ma vie|éditeur=[[Belin éditeur|Belin]]|date=Janvier 1992|passage=p. XXXIII|isbn=978-2-7011-0643-4}}</ref>, qui n'hésitera pas à le chasser de sa maison, le faire emprisonner et le déshériter. Dans son dernier testament, il ne lui laisse qu'une rente viagère de six écus d'or par mois, pour son entretien, sous conditions qu'il ne réside pas dans la même ville que son neveu Fazio et ne s'en occupe pas<ref name=":0" />. Le {{date-|22 juillet 1569}}, Aldo et Gian Paolo Eufomia, un étudiant qui sert de secrétaire au savant, forcent la porte de la maison de Cardan et lui volent argent et pierres précieuses. Excédé, Cardan cherche à obtenir le châtiment le plus sévère : l'étudiant est condamné aux galères à perpétuité, Aldo est seulement banni<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cardan (trad. J. Dayre, révisée par E. Wolff)|titre=Ma vie|éditeur=[[Belin éditeur|Belin]]|date=Janvier 1992|passage=p.12/13|isbn=978-2-7011-0643-4}}</ref>.

En 1570, sur dénonciation de son propre fils Aldo<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cardan (trad. J. Dayre, révisée par E. Wolff)|titre=Ma vie|éditeur=[[Belin éditeur|Belin]]|date=Janvier 1992|passage=p. XXVIII|isbn=978-2-7011-0643-4}}</ref>, l'[[Inquisition]] le fait arrêter à Bologne : accusé d'[[hérésie]] (pour avoir, entre autres, établi l'[[horoscope]] de [[Jésus-Christ]]<ref>Régine Detambel, opus citatus</ref> {{incise|voir plus bas|fin}}), il est condamné à verser {{unité|1800|écus}} d'or et à passer {{nombre|77 jours}} en prison puis {{nombre|86 jours}} en résidence surveillée<ref>Cardan, ''Ma vie'', {{chap.|{{IV}}}}.</ref>. En {{date-|mars 1571}}, la décision de l'Inquisition est la suivante : il doit abjurer les erreurs contenues dans certains de ses ouvrages et renoncer à enseigner et publier de nouveaux livres<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cardan (trad. J. Dayre, révisée par E. Wolff)|titre=Ma vie|éditeur=[[Belin éditeur|Belin]]|date=Janvier 1992|passage=p. XXVII|isbn=978-2-7011-0643-4}}</ref>. Il est radié de l'[[université de Bologne]] et rejoint Rome en {{date-|octobre 1571}}, sans doute pour se rapprocher de ses protecteurs, les cardinaux [[Giovanni Girolamo Morone|Morone]], Alciat et [[Charles Borromée|Borromée]], qui n'étaient pas restés inactifs pendant son procès. Sa situation est mauvaise : ses biens sont séquestrés par le Trésor pontifical et, à {{nombre|70 ans}}, il doit reprendre les consultations.

Enfin le vent tourne. En 1571, à Rome, il parvient à entrer en faveur auprès du pape {{noble|Pie V}} et obtient une pension du pape {{noble|Grégoire XIII}}. Il est agréé au Collège des médecins de Rome. Il fait graver sur sa maison sa devise : {{citation|Le temps est ma possession et mon champ}}. D'après l'historien et homme politique [[Jacques Auguste de Thou|de Thou]], il meurt le {{date-|21 septembre 1576}} à Rome. Il est enterré à Rome mais, plus tard, son petit-fils fera déplacer son tombeau à Milan : il reposera dans le [[Couvent San Marco|monastère San Marco]], à côté de son père Fazio<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Cardan (trad. Jean Stoner)|titre=Book of my life|éditeur=Dutton|année=1929|passage=p. xiii (introduction)|isbn=978-1-163-22120-4|lire en ligne=djm.cc/library/cardan-book-of-my-life-1930.pdf}}</ref> et de son fils Giovanni Battista, comme il le demandait dans son testament<ref>{{Article|langue=italien|auteur1=Antonio Bertolotti|titre=I testamenti di Girolamo Cardano medico, filosofo e matematico nel secolo XVI|périodique=Archivio storico lombardo 9|date=1882|lire en ligne=https://www.scribd.com/document/250729609/Antonio-Bertolotti-ed-I-testamenti-di-Girolamo-Cardano|pages=p.629}}</ref>.

== Personnalité ==
[[Fichier:Jerôme Cardan.jpg|vignette|Jérôme Cardan.]]
Jusqu'en 1542, Cardan est un joueur passionné, jouant (et perdant) beaucoup aux dés et aux cartes, ainsi qu'au [[jeu d'échecs]]<ref>Cardan, ''Ma vie'', {{chap.|{{XIX}}}}, {{XXV}}, {{XXXVII}}.</ref>.

En révélant les procédés de résolution des équations, il est accusé de plagiat. Le mathématicien [[Niccolò Fontana Tartaglia]] lui reproche de lui avoir volé le secret de la résolution de l'équation du troisième degré, qu'il lui avait révélé sur un papier. Mais Cardan estimait que ce secret était déjà connu de [[Scipione del Ferro]]<ref>Cardan, ''Ma Vie'', {{chap.|{{XLVII}}}}.</ref>. Quant à la résolution de l'équation du quatrième degré, il la doit à son disciple [[Ludovico Ferrari]].

Il prétend avoir un démon ou [[génie familier]]<ref>Cardan, ''De varietate'', {{nobr rom|livre XVI}}, {{chap.|93}} ; ''Ma vie'', {{chap.|{{XLVII}}}}.</ref>. Il croit aux rêves<ref>Cardan, ''Ma vie'', {{chap.|{{XXVI}}}}, {{XXXVII}}, {{XLV}}.</ref>. Il pense avoir un don de divination<ref>Cardan, ''Ma vie'', {{chap.|{{II}}}}, {{XLII}}.</ref>.

Il se dit doué d'une clairvoyance surnaturelle, et profère des opinions si extravagantes pour ses contemporains qu'on le dit parfois enclin à des accès de folie. Les défauts qu'il affiche, dont des [[perversion]]s sexuelles ou un goût marqué pour la [[Magie (surnaturel)|magie]], de même que son caractère irascible, lui attirent de nombreux ennemis, tant chez les savants que chez les théologiens. Ces derniers le rangent au nombre des [[Athéisme|athées]]. [[Jules César Scaliger]] concentre plus particulièrement ses attaques sur le traité ''[[De subtilitate (Cardan)|De subtilitate]]'' : il prétend même avoir réussi à faire mourir Cardan de chagrin par ses critiques{{Note|groupe="n"|Alors qu'il décéda en 1558, dix-huit ans avant Cardan<ref>{{harvsp|Corbalán|Garnier|2019|p=}}</ref>}} ; en réalité, dans une préface, il comble Cardan de louanges et témoigne un regret extrême d'avoir remporté une victoire qui coûte la perte d'un si grand homme à la république des lettres<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre Bayle|titre=Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle, onzième édition|éditeur=Beuchot, nouvelle édition|année=1820|passage=451|lire en ligne=warburg.sas.ac.uk/pdf/nfh1500b2286441v4.pdf}}</ref>.

Féru d’[[astrologie]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean Delumeau]]|titre=Le mystère Campanella|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=2008|pages totales=592|isbn=978-2-213-63634-4|oclc=470786697|bnf=41218051|titre chapitre=Cardan relance le débat sur l'astrologie}}.</ref>, il réalise, dans son ''De astrorum judiciis libros commentaria. Commentaire à l'astrologie judiciaire de Ptolémée'' (1552, {{1re|éd.}} 1554), un horoscope du [[Jésus de Nazareth|Christ]]<ref>''Hieronymi Cardani Opera omnia'', Lyon, 1663, {{t.|{{V}}}} : ''Astronomica, Astrologica, 0nirocritica'', {{p.|93-368}} : ''Commentariorum in Ptolemaeum de Astrorum judiciis libri IV'', {{p.|221}} (''Nativitas Domini Nostri''). ''Ma vie'', {{p.|156}}.</ref>, qui explique que la [[Passion du Christ|Passion]] correspond à la conjonction des planètes, ce qui lui vaut, en [[1570]], d’être arrêté par l’[[Inquisition]] pour [[hérésie]]. L'Inquisition, en date du {{date-|22 mars 1571}} lui adresse d'autres reproches : dans le ''De subtilitate'', il considère les trois religions monothéistes comme égales<ref>Cardan, ''De la subtilité'', {{nobr rom|livre XI}}.</ref>, dans le ''De animi immortalitate'' il tient le dogme de l'immortalité pour préjudiciable à la société humaine, dans le ''De varietate'' il semble douter des miracles et de la sorcellerie<ref>Cardan, ''De varietate'', {{nobr rom|livres XIV}} et {{XV}}.</ref>.

[[Jules César Scaliger]]<ref>Jules-César Scaliger, ''Exotericae exercitationes'', 1557.</ref> puis [[Jacques-Auguste de Thou]]<ref>''Histoire de J.A. de Thou'', {{nobr rom|livre LXII}}, {{p.|361}} et 362.</ref>, hostiles à Cardan, ont prétendu que Cardan aurait pu cesser de s'alimenter<ref>''Dictionnaire historique et critique'', entrée Jérôme Cardan, Pierre Bayle. Cf également Jacq B. Salques, ''Des erreurs et des préjugés répandus dans les diverses classes de la société'', 1847, p. : {{citation|Dans le temps ou la science de l'astrologie était dans sa plus grande prospérité, on a vu des fous se tuer de sang-froid, parce que leurs astres leur indiquaient qu'ils avaient assez vécu. Qui ne sait que Cardan ayant prophétisé le jour et l’heure de sa mort, et voyant que les astres lui jouaient le mauvais tour de le laisser vivre, s’expédia de sa propre main pour l’honneur de l’astrologie.}}.</ref>  pour que la prédiction astrologique qu'il avait faite de sa propre mort<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre Zweiacker|titre=Morts pour la science|lieu=Lausanne|éditeur=Presses polytechniques et universitaires romandes|collection=Focus science|année=2007|pages totales=252|passage=54, 55|isbn=978-2-88074-752-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=dITVJOWpb-IC&printsec=frontcover}}.</ref> se trouvât justifiée. En réalité, rien ne vient étayer cette hypothèse, mais il est intéressant de noter que, d'après Cardan lui-même, son père mourut en 1524, en cessant de s'alimenter pendant {{nobr|9 jours}}. Par ailleurs, Cardan ne semble jamais avoir prédit qu'il mourrait le {{date-|21 septembre 1576}} ; par contre, il avait prédit, dans un de ses horoscopes ''<small>(version parue à titre posthume en 1578)</small>'', qu'il mourrait le {{date-|5 décembre 1573}} ou le {{date-|23 juillet 1571}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre-Louis Ginguené|titre=Histoire littéraire d'Italie, tome 7|éditeur=Michaud|année=1824|passage=p. 519|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k442198r/f525.image}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=la|auteur1=Hieronymi Cardani|titre=In Cl. Ptolemaei de astrorum iudiciis : his accesserunt eiusdem de septem erraticarum stellarum qualitatibus ... liber posthumus|éditeur=Henricpeter|date=1578 (posthume)|passage=p. 670|isbn=|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ex9DAAAAcAAJ&pg=GBS.RA3-PA670}}</ref> ''<small>(dans la version de 1553 de ce même horoscope, ces dates n'apparaissent pas</small>''<ref>{{Ouvrage|langue=la|auteur1=Hieronymi Cardani|titre=In Cl. Ptolemaei de astrorum iudiciis...|éditeur=M. Petri|année=1554|passage=p. 472/473|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=5sxlAAAAcAAJ&pg=GBS.PA472}}</ref>''<small>)</small>''. Pourtant, depuis les écrits de Scaliger et de Thou, on lit souvent qu'il décéda à la date prévue, âgé de {{nobr|75 ans}} moins trois jours<ref>{{article|langue=fr|auteur=André Arcellaschi|numéro=118|url=https://www.persee.fr/doc/jso_0300-953x_1953_num_9_9_1773|format=pdf|titre=Le De propria Vita de Jérôme Cardan, médecin et philosophe (1501-1576)|périodique=[[Vita Latina]]|année=1990|passage=5|doi=10.3406/vita.1990.1603|consulté le=14 juin 2018}}.</ref>.

Il a écrit sur la [[physiognomonie]]<ref>Cardan, ''De la métoposcopie'' (1558), trad. 1990.</ref>, la [[chiromancie]]<ref>Cardan, ''De la subtilité'', {{nobr rom|livre XV}}. ''Ma vie'', {{p.|180}}.</ref>, la magie naturelle.

Quelques semaines avant sa mort, il termine son [[autobiographie]], ''De propria vita'', qui rencontre une certaine notoriété. Par provocation sans doute, Cardan a lui-même énuméré dans cette autobiographie les défauts et les vices dont l'accusent ses détracteurs.

== Découvertes ==
=== Mathématiques, cryptographie ===
Entre autres, il est le premier à introduire des idées générales à la théorie des équations algébriques. Sa méthode de résolution des équations du troisième degré a pour conséquence l'émergence des nombres imaginaires, qui deviendront nos [[nombre complexe|nombres complexes]] au {{s-|XIX}} (voir [[Méthode de Cardan]]) et [[Ars Magna (Girolamo Cardano)|''Ars Magna'']]. Dans ''De subtilitate'', il décrit le fonctionnement d'un petit dispositif probablement d'origine chinoise, le jeu des anneaux de Cardan, également connu sous le nom de [[jeu du baguenaudier]].

Son nom est également associé à une méthode de [[stéganographie]], la [[grille de Cardan]], utilisant une grille à trous masquant une partie d'un texte pour révéler les mots utiles. Elle deviendra plus tard une méthode de [[cryptographie]] quand la grille pourra être déplacée d'un quart de tour selon la technique de [[Eduard Fleissner von Wostrowitz]] et popularisée dans le roman ''[[Mathias Sandorf]]'' de [[Jules Verne]].

Cardan est le premier à décrire des [[hypocycloïde]]s dans ''De proportionibus''. En 1539, il explique avec des exemples concrets dans ''Practica arithmetice et mesurandi singularis'', comment calculer le volume d'un tonneau, problème auquel plusieurs mathématiciens, dont [[Johannes Kepler]], ont apporté des solutions au fil du temps<ref>{{harvsp|Corbalán|Garnier|2019|p=133-134/139-141}}</ref>.

=== Mécanique, optique, physique ===
[[Fichier:Universal joint transparant.gif|vignette|Principe de fonctionnement du joint de Cardan]]
En mécanique, il est l'[[Éponymie|éponyme]] {{incise|mais pas l'inventeur}} de la [[cardan (suspension)|suspension à cardan]], un système mécanique permettant le [[gyroscope]] libre, que Cardan modernise pour donner naissance au [[joint de Cardan]], ancêtre du [[joint de transmission]]. La découverte figure dans le ''De subtilitate''. Robert Hooke, au {{s-|XVII}}, perfectionnera ce mécanisme pour réaliser un joint brisé, dit aussi joint universel.

Une autre découverte de Cardan améliore la [[chambre noire]] décrite et dessinée par [[Léonard de Vinci]] en 1515. Il remplace le petit trou de cette chambre par une lentille de verre, ce qui permet de dessiner les perspectives avec exactitude. Il a ainsi inventé l'objecif, composante fondamentale des futures [[chambre photographique|chambres photographiques]].

Il invente et décrit en partie d'autres dispositifs mécaniques, tels que la [[serrure à combinaison]], des [[mécanisme (horlogerie)|mécanismes d'horlogerie]] et des [[noria]]s. Dans le domaine encore balbutiant de la physique, il démontre que la relation entre les [[densité]]s de l'air et de l'eau est de <math>\frac{1}{50}</math> et ouvre un débat de fond sur le [[balistique|mouvement des projectiles]]. Parmi d'autres affirmations étonnantes, malgré l'absence de démonstration, il soutient que l'atome est composé de particules encore plus petites, car il peut {{cita|se rompre}}<ref>{{harvsp|Corbalán|Garnier|2019|p=136-137/139/142/144}}</ref>.

=== Théorie des probabilités ===
Il a avancé le premier exposé du calcul des [[théorie des probabilités|probabilités]] dans un livre intitulé ''{{lang|la|Liber de ludo aleae}}'' (''Livre du [[jeu de hasard]]''), écrit sur près de quarante années et achevé vers 1564, mais non publié jusqu'en 1663 pour des raisons obscures. Le livre contient des analyses de plusieurs méthodes de tricheries et des conseils pour s'en protéger. Il y est question d'{{cita|égalité}} au sens mathématique, mot qui pour Cardan équivaut à {{cita|probabilité}} et de {{cita|circuit ou révolutions}}, concept qui semble correspondre à l'ensemble des cas possibles ou {{cita|espace d'échantillon}}. Au {{nobr rom|chapitre XIV}}, Cardan donne ce que certains historiens et spécialistes considèrent comme la première définition de la probabilité classique, ou probabilité mathématique : {{cita|Il y a donc une règle générale, c'est-à-dire que nous devons considérer le circuit tout entier, et quel résultat peut sortir de tel nombre de tirage de cartes, et comparer ce nombre avec le nombre qui reste du circuit, et en accord avec cette proposition, établir les paris pour jouer dans des conditions équitables}}.

D'un point de vue philosophique, le livre contient un exposé d'arguments en faveur ou contre le jeu de hasard, d'un point de vue moral, en se basant notamment sur le concept de [[justice]] tel que l'a défini [[Aristote]]<ref>{{Lien web | langue=en | auteur = David Bellhouse | titre =Decoding Cardano's ''Liber de Ludo Aleae''  |année = 2004  | url = http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0315086004000400 | site = sciencedirect.com | consulté le = 28 décembre 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Corbalán|Garnier|2019|p=101/113}}</ref>.

== ''De subtilitate'' ==
[[File:Cardano, Girolamo – De subtilitate, 1559 – BEIC 3024364.jpg|thumb|''[[De subtilitate]]'', édition du 1559]]

{{voir|De subtilitate}}
Le ''[[De subtilitate]]'', publié en 1550, a un large écho, faisant l'objet de pas moins de quinze éditions de 1550 à 1642 ; la traduction française, par [[Richard Leblanc]], est éditée sept fois<ref name=Bourdier>{{article|auteur=[[Franck Bourdier]]|titre=Trois siècles d’hypothèses sur l’origine et la transformation des êtres vivants (1550-1859)|périodique=Revue d’histoire des sciences et de leurs applications|année=1960, Tome 13|numéro=1|passage=1-44.|url=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhs_0048-7996_1960_num_13_1_3800|doi=10.3406/rhs.1960.3800}}. Lamarck et Darwin. À l'occasion du Centenaire de "L'Origine des espèces".</ref>. Sévèrement critiqué dès 1557 par [[Jules César Scaliger]], cela ne fait qu'accroître la renommée de ses thèses<ref name=Bourdier/>. Dans ce livre, Cardan affirme l'existence d'une [[Évolution (biologie)|transformation des espèces]], dans les limites du genre, prenant l'exemple du chien qui serait issu du loup, et qui redeviendrait loup si laissé à la vie sauvage, tandis qu'au contraire le loup domestiqué deviendrait chien, ou encore l'exemple de l'[[enfant sauvage]] qui redeviendrait animal<ref name=Bourdier/>. Selon l’historien des sciences [[Pierre Duhem]], Cardan s'est inspiré des thèses de [[Léonard de Vinci]] concernant la [[géologie]], ce dernier ayant été l'un des premiers à concevoir l'immense durée du temps géologique<ref name=Bourdier/>.

Selon Jean-Claude Margolin<ref>Jean-Claude Margolin, "CARDAN Jérôme", in ''Dictionnaire des philosophes'', Encyclopaedia Universalis/Albin Michel, 1998, {{p.|314-317}}.</ref> : {{début citation}}Le ''De subtilitate'' fait de l'Univers un immense corps vivant. On retiendra de cette vaste encyclopédie quelques idées importantes sur la diversité des œuvres de la nature, l'existence d'une sorte de jeu raisonné de cette dernière, la 'magie naturelle', les monstres et prodiges, réintégrés dans une organisation intelligible de l'Univers, la réduction des quatre éléments à trois (air, terre, eau, le feu étant considéré comme un mode d'existence de la matière) et des quatre qualités à deux (le chaud et l'humide), une conception originale du mouvement. Le ''De rerum varietate'' a pour dessein manifeste de relier à un principe unique, indivisible et absolument simple l'infinie diversité des choses humaines et divines, des phénomènes naturels, des genres et des espèces qui peuplent la mer, le ciel et la terre. C'est par le recours constant à l'analogie, véritable instrument de découverte et modalité du raisonnement, que Cardan parvient à maintenir l'unité du tout, en sauvegardant en même temps la distinction de ses parties. Fondant sa compréhension de l'Univers sur le schéma traditionnel du microcosme et du macrocosme, il fait de l'homme le témoin, voire l'agent de la cohésion intime des parties du cosmos animé.{{fin citation}}

Cardan a aussi une connaissance de la [[kabbale]] et une philosophie de la [[gnose]]{{refnec}}.

== ''Le traité des songes'' ==
Un autre ouvrage de Cardan mérite d'être cité, c'est le ''Synesiorum somniorum omnis generis insomnia explicantes libri quattuor''{{Note|groupe="n"|En français, ''Les quatre livres des songes de Synesios, expliquant chaque sorte de rêve''<ref>{{harvsp|Corbalán| Garnier|2019|p=144}}</ref>}}, en abrégé ''Le traité des songes'', d'abord publié à [[Bâle]] en 1562. La première partie de l'ouvrage traite des généralités sur la question des rêves. Le principe interprétatif de Cardan part d'une cause physique, tout comme la théorie de [[Sigmund Freud]]. Pour Cardan, les rêves ne peuvent pas être interprétés {{cita|sinon comme une chose naturelle, comme signal et conjecture}}. Si on les analyse, {{cita|non seulement nous acquérons la connaissance du futur, mais aussi la façon de tirer profit de cette connaissance}}.

La seconde partie de l'ouvrage s'intitule {{cita|Des caractéristiques propres aux songes}}, et traite des différents types de rêves. Cardan les regroupe selon les catégories suivantes : {{cita|obscurs, qui s'oublient}}, {{cita|incomplets, qui nous semblent interrompus par le réveil}}, {{cita|récurrents}}, {{cita|importants, terribles, fatals}} et enfin {{cita|composés}}. Il évoque ainsi {{cita|l'extase}} et le {{cita|tremblement}} et, ce qui est plus intéressant, cherche à l'intérieur même du rêve des clés de son interprétation.

Dans la troisième partie de l'ouvrage, intitulée {{cita|Au sujet des songes}}, Cardan chante les louanges de l'interprétation onirique. Ainsi, dans le passage {{cita|De la nécessité des devins}}, il soutient ceci : {{cita|Étant donné que de nombreuses causes brouillent l'interprétation des songes, il est presque toujours nécessaire de recourir à eux [les devins] pour parvenir à les réduire aux cinq types, car non seulement ils comprennent la cause dont procède l'obscurité des songes, mais ils savent aussi les expliquer}}.

Quant à la quatrième et dernière partie, Cardan recense, sous le titre {{cita|Exemples}} plusieurs cas de rêves faits par d'autres et un long développement intitulé {{cita|Sur mes propres songes}}, où, soudain libéré de son personnage, il raconte très librement ses expériences oniriques.

Le livre de Cardan trouve vite son public, mais il est aussi l'objet de satires, diffusé et lu avec précaution, par crainte des poursuites de l'[[Inquisition]]. Il faut attendre le {{s-|XX}} pour que Sigmund Freud, au début de sa carrière, hisse cette question au rang de science. Il a écrit que l'une de ses principales sources d'inspiration a été le ''Traité des songes'' de Cardan, auteur qu'il considérait comme un véritable pionnier en la matière<ref>{{harvsp|Corbalán|Garnier|2019|p=144-146}}</ref>.

== Critiques ==
* [[Jean-Jacques Rousseau]] : {{citation|Un homme plus vain que Montaigne mais plus sincère est Cardan. Malheureusement ce même Cardan est si fou qu’on ne peut tirer aucune instruction de ses rêveries. D’ailleurs qui voudroit aller pêcher de si rares instructions dans dix tomes in folio d’extravagances ?}}{{Note|groupe="n"|Ce texte est extrait du premier fragment du manuscrit de Neuchâtel des Ébauches des ''Confessions'' (Rousseau, ''Œuvres complètes'', Gallimard, Pléiade, I, 1150). Il n'est pas sûr que Rousseau ait vraiment lu Cardan. On peut en effet lire dans l'édition Pléiade des ''Confessions'' : " L’édition en dix volumes in-folio (Lyon, 1663) comprend les œuvres diverses de Jérôme Cardan et le ''De propria vita'' n’y occupe que {{nombre|56 pages}} du premier tome. Il n’est pas certain que Rousseau ait su plus de choses sur Cardan que n’en disait Bayle dans son Dictionnaire. » ({{p.|1855}}) Le ''Dictionnaire historique et critique'' de Bayle consacre un article très consistant à Cardan, mais le ton ne lui est guère favorable. Pierre Bayle y conclut : {{citation|Pour moi, en lisant le livre que Cardan a composé de Vita propria, j’y ai plus trouvé le caractère d’un homme superstitieux, que celui d’un esprit fort.}} Pierre Bayle, Dictionnaire historique et critique, Tome Quatrième, Paris, Desoer, 1820, {{p.|440}} {{lire en ligne|url=https://books.google. fr/books?id=7M_om7g19gcC&pg=PA440}}}}
* [[Gottfried Wilhelm Leibniz]] : {{citation|Cardan, avec tous ses défauts, fut un grand homme. Sans ces défauts, il aurait été inégalable}}
* [[Johann Wolfgang von Goethe]] : {{cita|Cardan avait une façon simple de se consacrer à la science. Il la mettait avant tout en relation avec lui-même, sa personnalité, les péripéties de sa vie. Ainsi, son œuvre exprime-t-elle un naturel et une vivacité qui nous subjuguent, nous rafraîchissent et nous disposent à l'action […]}}{{sfn|Corbalán|Garnier|2019|p=148}}.

== Ouvrages (sélection) ==
Cardan est le fils de l'imprimerie, l'une des grandes inventions de ce temps. Auteur prolifique, ses œuvres complètes, écrites en latin, atteignent {{nombre|9000 pages}}. Il a même fait l'inventaire de ses propres livres {{incise|avec ''De libris propriis''}} en 1554, en détaillant le contenu et la forme de tous ses ouvrages. Il confesse : {{cita|Le dessein et le désir de perpétuer mon nom se sont présentés à mon esprit aussi précocement que j'ai été lent à les réaliser[...] Je voyais bien qu'il y avait deux classes d'existence : l'une élémentaire, que nous partageons avec les animaux et les plantes, l'autre qui n'appartient qu'à l'homme, dont les actes visent à lui apporter la gloire}}.{{sfn|Corbalán|Garnier|2019|p=7-8}}

* ''Arcana politica, sive de prudentia civili liber'' (1544, {{1re}}{{éd.}} 1635), trad. : ''[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65554q.table La science du monde, ou la sagesse civile]'', 1652, 7-{{nb p.|467}}
* ''[[Ars Magna (Girolamo Cardano)|Ars magna, sive de regulis algebraicis liber unus]]'', Nuremberg, 1545, trad. : ''Le grand art ou Les règles algébriques'', traduit pour la première fois du latin en français, par Jean Peyroux, Bordeaux et Paris, diff. A. Blanchard, 2005, {{nb p.|155}} Procédés de résolution des équations du {{3e|degré}} (Niccolo Tartaglia) et du {{4e|degré}} (Ludovico Ferrari), théorie des équations algébriques 
* ''De astrorum judiciis libros commentaria'' (Commentaire sur l'astrologie judiciaire de Ptolémée, 1552, {{1re}}{{éd.}} 1554)
* ''Commentariorum in Ptolemaeum de Astrorum judiciis libri IV'' (1552, {{1re}}{{éd.}} 1554). Astrologie.
* ''De rerum varietate'', Bâle, 1557. Complément du ''De subtilitate''.
* ''De metoposcopia'' (1558, {{1re}}{{éd.}} 1658), trad. (1658) : ''De la métoposcopie'', Paris, Aux amateurs de livres, 1990, {{VIII}}-{{nb p.|225}} Divination physiognomonique par l'aspect du front.
* ''Opus novum de proportionibus numerorum, motuum, ponderum, sonorum, aliorumque mensurandum'' (1570). Mécanique, hydrodynamique.
* ''Practica arithmetica et mesurandi singularis'' (1539).
* <em>De animi immortalitate (De l'immortalité de l'âme, </em>1545).
* ''Proxeneta'' ([[1566 en philosophie|1566]], {{1re}}{{éd.}} 1627), trad. : ''La science du monde ou La sagesse civile.''
* ''De rerum varietate'' (''De la variété des choses'', 1557) : ''Opera omnia'' {{t.|{{III}}}}. Achèvement du ''De subtilitate''. Sur le monde physique ({{nobr rom|livres I}}-{{VIII}}), les arts et métiers ({{nobr rom|livres IX}}-{{XIII}}), la divination ({{nobr rom|livres XIV}}-{{XVII}}).
* ''De sapientia'' (De la sagesse, 1544) : ''Opera omnia'' {{t.|{{I}}}}. Premier traité encyclopédique de Cardan.
* [http://mathematica.sns.it/opere/37/ ''De subtilitate''] (1547), {{1re}}{{éd.}} 1550, Nuremberg, trad. : ''De la subtilité et subtiles inventions, ensemble les causes occultes, et raisons d'icelles''. Paris, Charles Langelier, traduit par Richard Le Blanc, 1556, rééd. 1642, {{nb p.|478}} (l'édition en ligne est celle de 1554). Selon Brunet, la traduction a été faite sur le texte de 1554 et elle en reproduit les passages censurés. Sur les principes (matière, forme, vide, etc.), éléments du ciel, de la lumière, des mixtes, des métaux, des pierres, des animaux, de l'homme ({{nobr rom|livres I}}-{{XII}}), les sens, l'âme, l'intellect ({{nobr rom|livres XIII}}-{{XVIII}}), les démons, les anges, Dieu ({{nobr rom|livres XIX}}-{{XXI}}). Second traité encyclopédique de Cardan.
* {{Ouvrage|titre=De utilitate ex adversis capienda|éditeur=Petri|année=1561|pages totales=1161|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=yvA5AAAAcAAJ}}.
* ''[https://play.google.com/books/reader?id=blA9AAAAcAAJ&pg=GBS.PP6 De vita propria]'', 1575-1576, {{1re}}{{éd.}} 1643, trad. : ''Ma vie'', Paris, Belin, par Jean Dayre (1936) révisée par Étienne Wolff, Paris, Belin, 1992, {{nb p.|284-{{XLIV}}}} ; ''Le livre de ma vie. De vita propria'' ; introduction, édition et traduction par Jean-Yves Boriaud, Paris, les Belles Lettres, 2020. (Les classiques de l’humanisme ; 52) {{ISBN|978-2-251-45025-4}}.
* ''De sanitate tuenda'', 1580. Traité médical.
* ''Liber de ludo aleae'' (''Livre du jeu de hasard'', vers 1564, {{1re}}{{éd.}} 1663 dans les ''Opera omnia''), Milan, F. Angeli, 2006, {{nb p.|426}}  Découverte du calcul des probabilités. Trad. an. : Øystein Ore, ''Cardano, the gambling scholar'', Princeton, 1953.

=== Œuvres ===
* Ses œuvres ont été réunies par [[Charles Spon]], {{nobr|10 volumes}} in-fol., Lyon, 1663 : ''Opera omnia'' ; {{vol.|1}} : sur sa vie ; {{vol.|2}} : sur les adversités, la nature, Théon, les secrets, les éléments, les éclairs ; {{vol.|3}} : ''De subtilitate'', ''De rerum varietate'' ; {{vol.|4}} : sur les propriétés des nombres ; {{vol.|5}} : sur l'astronomie/astrologie ; {{vol.|6}} : sur la médecine ; {{vol.|7}} : sur la nourriture ; {{vol.|8-9}} : sur Hippocrate ; {{vol.|10}} : sur la philosophie, la morale, les inventions, la musique, l'arithmétique, l'anatomie, l'homme civilisé, les animaux, les plantes, les maux surprenants, les cycles planétaires ({{nobr rom|livre VIII}} 10.20), les mathématiques, l'histoire des métaux, des  animaux, des plantes, sur l'âme, sur le savoir.
* La plupart de ses écrits ont été mis à l'[[Index librorum prohibitorum]] par l’Église catholique  .

== Honneur ==
L'[[astéroïde]] {{PM1|11421|Cardan}} est [[éponymie|nommé en son honneur]].

== Notes et références ==
=== Notes ===
* {{Bouillet note}}
{{Références|groupe=N|colonnes=1}} 
<references group="n" />

=== Références ===
{{Références|colonnes=2}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets
|commons=Category:Girolamo Cardano
|wikiquote=Gerolamo Cardano
}}

=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
* J.A. de Thou, ''[https://archive.org/details/histoireuniverse07thou Histoire universelle de Jacques-Auguste de Thou : depuis 1543. jusqu'en 1607]'', traduite sur l'édition latine de Londres, 1734. {{p.|361}} et 362.
* [[Pierre Bayle]], ''Dictionnaire historique et critique'' (1695-1697), article "[http://artflx.uchicago.edu/cgi-bin/dicos/baylepublic.pl?objectid=906 Cardan]".
* {{chapitre|auteur=Jean-Chrétien-Ferdinand Hœfer|titre chapitre= Cardan (Jérôme|titre ouvrage=Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours|lire en ligne = https://books.google.fr/books?id=EW49AAAAYAAJ&pg=PA685#v=onepage&q&f=false |année=1955|passage=686-696}}
* Guillaume Libri, ''Histoire des sciences mathématiques en Italie depuis la renaissance des lettres jusqu'à la fin du {{17e}} s.'', Halle, H. W. Schmidt, 1865, {{t.|{{II}}}}, {{p.|169}}{{sq.}}
* Pierre Duhem, ''Origines de la statique'' (1905-1906), Paris, Jacques Gabay, 2006, {{t.|1}}, {{p.|34-60}}. [http://www.ac-nancy-metz.fr/enseign/philo/textesph/Origines_de_la_statiqueTome2doc.zip]
* Jean Lucas-Dubreton, ''Le monde enchanté de la Renaissance, Jérôme Cardan l'halluciné'', Paris, Fayard, 1954.
* Jean-Claude Margolin, « Rationalisme et irrationalisme dans la pensée de J. Cardan », ''Revue de l'université de Bruxelles'', {{n°|2}}-3, 1969.
* [[Maurice de Gandillac]], « La philosophie de la Renaissance », in ''Histoire de la philosophie'', Gallimard, « Pléiade », {{t.|2}}, 1973, {{p.|156-167}}.
* P. Raymond, ''De la combinatoire aux probabilités'', Paris, Maspero, 1975.
* Anthony Grafton, ''Cardano's cosmos. The worlds and works of a Renaissance astrologer'', Cambridge, 1999.
* [https://www.academia.edu/56764054/La_géniture_de_Jérôme_Cardan_par_lui_même Fabrizio Frigerio, « La géniture de Jérôme Cardan par lui-même »], ''La Tradition'', Genève, 1999, octobre, {{n°|21}}, {{p.|19-25}}.
* Jean-Yves Boriaud, éd., ''La pensée scientifique de Cardan'', Paris, Les Belles Lettres, 2012 (L'âne d'or ; 37). {{ISBN|978-2-251-42038-7}}.
*Carl Gustav Jung, "Sur l'interprétation des rêves", 1998 
* {{Ouvrage|prénom1=Fernando|nom1=Corbalán|prénom2=Philippe|nom2=Garnier|responsabilité2=Trad.|titre=La résolution des équations du troisième et quatrième degré|sous-titre=Cardan|lieu=Barcelone|éditeur=RBA Coleccionables|année=2019|pages totales=156|isbn=978-84-473-9725-9|plume=oui}}

=== Roman ===
* Régine Detambel, ''La splendeur'', roman, [[Actes Sud]], 2014, {{nobr|192 pages}}  {{ISBN|978-2-330-02729-2}}

=== Article connexe ===
* [[Joint de Cardan]]
*[[Méthode de Cardan]]

=== Liens externes ===
* {{autorité}}
* {{dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [http://www.musicologie.org/Biographies/c/cardan.html Cardan musicologue] - Musicologie.org
* [http://ljk.imag.fr/membres/Bernard.Ycart/mel/pf/node22.html Sur l'élaboration de la « méthode » ou « formule » de Cardan]
* [https://www.hs-augsburg.de/~harsch/Chronologia/Lspost16/Cardanus/car_vi00.html Lire le ''De Propria vita'' en latin]

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