Voir la source de Jean-Pierre Serre

{{Voir homonymes|Serre (homonymie){{!}}Serre}}
{{Infobox Biographie2
 | charte            = mathématicien
 | nom               = Jean-Pierre Serre
 | image             = Jean-Pierre Serre (2009) cropped.jpg
 | légende           = Jean-Pierre Serre à [[Oberwolfach]] en 2009 (coll. [[Institut de recherches mathématiques d'Oberwolfach|MFO]]<ref>[http://owpdb.mfo.de/person_detail?id=6310 Autres photos].</ref>).
 | date de naissance = 15 septembre 1926
 | lieu de naissance = [[Bages (Pyrénées-Orientales)|Bages]] ([[Pyrénées-Orientales]])
 | pays de naissance = [[France]]
 | date de décès     = 
 | lieu de décès     = 
 | pays de décès     = 
 | domicile          = 
 | nationalité       = [[France|française]]
 | domaine           = [[Géométrie algébrique]], [[théorie des nombres]], [[topologie]]
 | institutions      = [[CNRS]]<br />[[Collège de France]]<br />[[Université Harvard]]<br />[[Institute for Advanced Study]]<br />[[Nicolas Bourbaki]]
 | diplôme           = 
 | directeur thèse   = [[Henri Cartan]]
}}
'''Jean-Pierre Serre''', né le {{Date|15|septembre|1926}}<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11924501z/PUBLIC Autorité BnF].</ref> à [[Bages (Pyrénées-Orientales)|Bages]] ([[Pyrénées-Orientales]]), est un [[mathématicien]] [[France|français]]. Il reçoit de nombreuses récompenses pour ses recherches, et est en particulier lauréat de la [[médaille Fields]] en 1954, du [[prix Balzan]] en 1985, de la [[médaille d'or du CNRS]] en 1987, du [[prix Wolf de mathématiques]] en 2000, et le premier lauréat du [[prix Abel]] en 2003.

== Biographie ==
=== Jeunesse et débuts ===
Jean-Pierre Serre nait en 1926 à [[Bages (Pyrénées-Orientales)|Bages]] ([[Pyrénées-Orientales]]) d'Adèle et Jean Serre, pharmaciens<ref>[http://www.college-de-france.fr/site/jean-pierre-serre/index.htm#content.htm Biographie.]</ref>, et passe son enfance à [[Vauvert (Gard)|Vauvert]] où ils sont installés.

Lors de ses études au [[Lycée Alphonse-Daudet|lycée de garçons de Nîmes]] (1937-1945), il obtient le premier prix de mathématiques au [[Concours général]]. Il est reçu bachelier ès sciences et ès lettres en 1944.
À l'âge de 19 ans, après seulement une seule année de [[Classe préparatoire|classes préparatoires]], il entre à l'[[École normale supérieure (Paris)|École normale supérieure]] (promotion 1945 Sciences)<ref>{{Ouvrage|langue =en|auteur1=Jean-Pierre Serre|titre=Collected papers - Œuvres, Jean-Pierre Serre|éditeur=Springer|collection=Science & Business Media|année=2003|volume=1|pages totales=597|passage=vii|isbn=3-540-43562-X|lire en ligne=}}</ref>.

En 1948, il est reçu premier à l'[[Agrégation de mathématiques]]<ref>{{lien web |titre=Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr/?q=agregsecondaire_laureats&nom=&annee_op=%3D&annee%5Bvalue%5D=1948&annee%5Bmin%5D=&annee%5Bmax%5D=&periode=All&concours=13&items_per_page=10 |site=cnrs.fr |consulté le=20-04-2023}}.</ref>.

[[Fichier:Serre thom reeb 1949.jpg|thumb|De gauche à droite : [[René Thom]], Jean Arbault, Jean-Pierre Serre, [[Josiane Serre]], [[Jean Braconnier]] et [[Georges Reeb]] à l'[[Institut de recherches mathématiques d'Oberwolfach]] en 1949.]]

Il rejoint en 1948 le groupe [[Nicolas Bourbaki|Bourbaki]], dont il est alors le plus jeune membre<ref name=Huet>{{lien web|url=https://www.liberation.fr/amphtml/portrait/2003/05/28/boss-des-maths_435025|auteur=Sylvestre Huet|titre=Boss des maths|site=liberation.fr|en ligne le=28 mai 2003|consulté le=13 avril 2019}}.</ref>.

Alors attaché de recherche au [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] (1948-1951)<ref>{{lien web |titre=Jean-Pierre Serre - Algèbre et Géométrie<!-- Vérifiez ce titre --> |url=https://www.college-de-france.fr/site/jean-pierre-serre/index.htm |site=college-de-france.fr |date=11-04-2022 |consulté le=19-11-2023}}.</ref>, il soutient en 1951 sa [[Diplôme national de doctorat|thèse d'État]] en [[topologie algébrique]] intitulée ''Homologie singulière des espaces fibrés''<ref>{{Lien web|url= https://www.cnrs.fr/fr/personne/jean-pierre-serre-0|titre=Jean-Pierre Serre|site=cnrs.fr|consulté le=2021-04-25}}</ref>, à la [[Université de Paris (1896-1970)|Sorbonne]], sous la direction d'[[Henri Cartan]]<ref>{{MathGenealogy|34222}}.</ref>.
=== Carrière ===
[[Fichier:Eckmann Hilton Serre Haefliger.jpg|thumb|De gauche à droite : [[Beno Eckmann]], [[Peter Hilton]], Jean-Pierre Serre et [[André Haefliger]] au {{90e|anniversaire}} de Benno Eckmann en 2007 à Zurich. ]]

Il est successivement chargé de recherche au CNRS (1951-1953), maître de recherche au CNRS (1953-1954), [[maître de conférences]] à la faculté des sciences de l'[[Université de Lorraine|université de Nancy]] (1954-1956) et parallèlement chargé du [[Cours Peccot]] au [[Collège de France]] en 1954-1955. En 1954 à l'âge de 27 ans, Jean-Pierre Serre devient le plus jeune lauréat de la [[médaille Fields]]<ref name=Huet/>, considérée comme l'équivalent d'un prix Nobel de mathématiques (celui-ci n'existant pas). En 1956, à l'âge de 29 ans et benjamin du corps professoral<ref name=Huet/>, Serre est élu au [[Collège de France]] (chaire d'algèbre et de géométrie), où il enseigne jusqu'à sa retraite en 1994, ainsi que dans plusieurs universités étrangères, en particulier à l'[[université Harvard]] et à l'''[[Institute for Advanced Study]]'' de [[Princeton (New Jersey)|Princeton]]. Serre reste, dans l'histoire du Collège de France depuis sa création, l'un de ses plus jeunes professeurs. Il en est aujourd'hui professeur honoraire.

Jean-Pierre Serre est l'un des collaborateurs de [[Nicolas Bourbaki]] de 1949 à 1974. Il contribue à son séminaire avec 37 exposés, le premier en 1950 et le dernier en 2018{{Note|texte=[https://www.college-de-france.fr/media/jean-pierre-serre/UPL6066388309421837804_Exp1146_Serre.pdf Texte de cet exposé], sur le site du Collège de France.}}.

Il dirige quatre [[Doctorat|thèses de doctorat]], toutes avant 1975, dont celles de [[Pierre Gabriel (mathématicien)|Pierre Gabriel]], [[Jean-Marc Fontaine]] et [[Michel Broué]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Jean-Pierre Serre|url=https://www.genealogy.math.ndsu.nodak.edu/id.php?id=34222&fChrono=1|site=The Mathematics Genealogy Project|consulté le=2019-04-29}}</ref>.

=== Famille ===
[[Fichier:Claudine Monteil 1.jpg|vignette|redresse|[[Claudine Monteil]] en 2012.]]
L'épouse de Jean-Pierre Serre, [[Josiane Serre]], morte en 2004, est chimiste, universitaire et ancienne directrice de l'[[École normale supérieure de jeunes filles]] (ex-Sèvres). Leur fille, [[Claudine Monteil]], est une ancienne diplomate française, [[femme de lettres]] et historienne. Il est l’oncle du mathématicien [[Denis Serre]] et le neveu du rugbyman [[Paul Serre]]<ref>{{Lien web|titre=Paul Serre|site=finalesrugby.fr|url= https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Ffinalesrugby.fr%2Fpersonnes%2Fserre-1842#federation=archive.wikiwix.com|consulté le=2022-05-12}}</ref>.

== Travaux ==
[[Fichier:SERRE_Jean-Pierre.jpg|thumb|Jean-Pierre Serre, le 5 février 2012, parlant de [[Courbe elliptique|courbes elliptiques]].]]
Serre commence sa carrière à l'école d'[[Henri Cartan]], en travaillant en [[topologie algébrique]], en théorie des fonctions de plusieurs variables complexes, puis en [[algèbre commutative]] et en [[géométrie algébrique]]. Dans sa thèse<ref>{{lien web|format=pdf|url=www.college-de-france.fr/media/jean-pierre-serre/UPL7235285843586540944_Serre_The_se.pdf|titre=Homologie singulière des espaces fibrés|auteur=Jean-Pierre Serre|date=1951}}.</ref> sous la supervision d'Henri Cartan, il utilise les {{Lien|trad=Serre spectral sequence|fr=Suite spectrale de Serre|texte=suites spectrales de Serre|lang=en}} et les [[Espace d'Eilenberg-MacLane|espaces d'Eilenberg-MacLane]] pour calculer les [[groupes d'homotopie des sphères]], un problème très important à l'époque en topologie algébrique.

De cette époque date aussi la {{Lien|trad=Lyndon–Hochschild–Serre spectral sequence|lang=en|fr=suite spectrale de Hochschild-Serre}} permettant de calculer la [[Homologie et cohomologie|cohomologie]] d'un groupe G à partir de celle d'un [[Sous-groupe normal|sous-groupe distingué]] H et de celle du [[Groupe quotient|quotient]] G/H.

Après sa thèse, Serre change de sujets de recherche<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Fondation Hugot du Collège de France |titre=Jean-Pierre Serre & Alain Connes - Alexandre Grothendieck |url=https://www.youtube.com/watch?v=pOv-ygSynRI&feature=youtu.be |site=www.youtube.com |date=23 janvier 2019 |consulté le=2020-07-07}}</ref>.

=== Géométrie algébrique ===
Dans les années 1950 et 1960, une émulation fructueuse entre Serre et [[Alexandre Grothendieck]], de deux ans plus jeune, conduit à un travail essentiel sur les fondements de la [[géométrie algébrique]], fortement inspiré par les [[conjectures de Weil]]. Les deux articles majeurs de Serre sont ''Faisceaux algébriques cohérents'' (FAC), sur la {{Lien|trad=Coherent sheaf|lang=en|fr=Faisceau cohérent|texte=cohomologie cohérente}}, et ''{{Lien|trad=Algebraic geometry and analytic geometry|lang=en|fr=Géométrie algébrique et géométrie analytique}}'' (GAGA).

Dès les premiers temps de sa recherche, Serre perçoit la nécessité de construire des théories de [[Homologie et cohomologie|cohomologie]] plus générales et raffinées pour attaquer les conjectures de Weil. Le problème est que la cohomologie d'un faisceau cohérent sur un [[corps fini]] ne peut décrire une topologie aussi finement que la [[Homologie singulière|cohomologie singulière]] à coefficients entiers. Parmi les théories candidates de Serre dans les années 1954-1955, il y en a une à coefficients dans les [[Vecteur de Witt|vecteurs de Witt]].

Autour de 1958, Serre suggère que les fibrés principaux qui sont trivialisés par des revêtements étales sont des objets importants. Cela constitue un pas significatif vers la théorie de la [[topologie étale]]<ref>[[Luc Illusie]], [http://www.math.u-psud.fr/~illusie/Grothendieck_etale.pdf Grothendieck et la cohomologie étale].</ref>. Grothendieck et d'autres collaborateurs du [[Séminaire de géométrie algébrique du Bois Marie]] mettent au point cette théorie, qui est maintenant d'usage constant, à la fois en géométrie algébrique et en théorie des nombres.

=== Autres travaux ===
À partir de 1959, Serre s'intéresse à la [[théorie des groupes]] et à la théorie des nombres, en particulier aux représentations galoisiennes et aux [[forme modulaire|formes modulaires]]. Parmi ses contributions dans ces domaines figurent :
* La [[conjecture de modularité de Serre]] sur les représentations galoisiennes modulo ''p'' (prouvée en 2008 par [[Chandrashekhar Khare]] en collaboration avec [[Jean-Pierre Wintenberger]]). Cette conjecture implique le [[dernier théorème de Fermat]].
* La définition des {{Lien|langue=en|trad=p-adic modular form|formes modulaires p-adiques}} et la construction des fonctions zêta p-adiques des corps totalement réels.
* La preuve du fait que les représentations galoisiennes associées aux points de torsion des courbes elliptiques sans [[multiplication complexe]] ont souvent une « grosse » image<ref>{{Chapitre|prénom1=Jean-Pierre|nom1=Serre|titre chapitre=Propriétés galoisiennes des points d’ordre fini des courbes elliptiques|titre ouvrage=Oeuvres - Collected Papers III|éditeur=Springer Berlin Heidelberg|date=2003|isbn=978-3-642-39837-7|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1007/978-3-642-39816-2_94|consulté le=2020-07-07|passage=1–73}}</ref>.
* La preuve de ce que deux courbes elliptiques ayant même [[fonction L]] sont isogènes si l'une a un invariant <math>j</math> non entier (cette restriction a été levée par [[Gerd Faltings]]).
* La construction (avec [[Pierre Deligne]]) de représentations galoisiennes associées aux formes modulaires de poids 1.
* Une compactification (avec [[Armand Borel]]) des espaces symétriques associés aux [[Groupe algébrique|groupes algébriques]] et de leurs quotients par des groupes arithmétiques.
* La solution du {{Lien|langue=en|trad=Congruence subgroup#The congruence subgroup problem|fr=problème des sous-groupes de congruence}}, d'abord pour <math>{\mathrm{SL}}_n, n\geq3</math>, et <math>{\mathrm{Sp}}_{2n}, n\geq 2</math> (avec [[Hyman Bass]] et [[John Milnor]]), puis pour <math>{\mathrm{SL}}_2</math> et pour les [[Variété abélienne|variétés abéliennes]].
* Une définition des facteurs locaux des fonctions L de la [[géométrie arithmétique]].
* La conjecture II de Serre.
* La {{Lien|langue=en|trad=Bass–Serre theory|fr=théorie de Bass-Serre}} sur les actions de groupes sur des arbres.
* Le problème, introduit dans son article FAC, demandant si un module projectif de type fini sur un anneau de polynômes est libre. Ce problème a été résolu : c'est le [[théorème de Quillen-Suslin]].
Dans les années 80, il émet des réserves quant à la validité de la [[classification des groupes finis simples]]<ref>{{Lien web |langue=anglais |auteur=The Abel Prize |titre=The Abel Prize Interview 2003 with Jean-Pierre Serre |url=https://www.youtube.com/watch?v=NTZh6cuezv4&feature=youtu.be |site=www.youtube.com |date=10 décembre 2019 |consulté le=2020-07-07}}</ref> ;  plusieurs théorèmes importants la simplifiant ont achevé d'être démontrés en 2004 par  [[Michael Aschbacher]]{{Note|texte={{en}} [[Michael Aschbacher]], « ''The Status of the Classification of the Finite Simple Groups'' », Notices Amer. Math. Soc., août 2004.}}, amenant à ce que cette classification soit désormais acceptée par les spécialistes, bien que sa démonstration<ref>Une analyse détaillée de la situation en 2011 figure dans <abbr title="Langue : anglais" class="abbr indicateur-langue">(en)</abbr> <span class="nom_auteur">[[Steven G. Krantz]]</span>, <cite lang="en" class="italique">The proof is in the pudding. The changing nature of mathematical proof</cite>, Berlin, New York, [[Springer-Verlag]], <time>2011</time> <small style="line-height:1em;">([http://www.math.wustl.edu/~sk/books/proof.pdf lire en ligne])</small>

.</ref>n'ait pas été entièrement publiée.

== Distinctions ==
[[Fichier:Jean-Pierre Serre, Erlangen 1997.JPG|thumb|Jean-Pierre Serre en 1997.]]

Jean-Pierre Serre est notamment [[médaille Fields]] en [[1954 en science|1954]], [[Prix de la Fondation Girbal-Baral]] de l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] en 1952, [[Cours Peccot]] et prix Peccot-Vimont ([[Collège de France]],1954-1955) [[prix Francœur]] en 1957, [[prix Gaston-Julia]] en 1970, [[médaille Émile-Picard]] en 1971, [[prix Balzan]] en [[1985 en science|1985]], [[médaille d'or du CNRS]] en [[1987 en science|1987]]<ref>{{Lien web|url=http://www.cnrs.fr/fr/recherche/prix/medaillesor.htm |titre= Liste des médaillés d'or du CNRS |site= cnrs.fr<!--|consulté le=3/9/16-->}}.</ref>, [[prix Leroy P. Steele]] en [[1995 en science|1995]], [[prix Wolf]] en [[2000 en science|2000]], ICCM International Cooperation Award du [[Congrès international des mathématiciens chinois]] (Taipei, 2013).

En [[2003 en science|2003]], l'[[Académie norvégienne des sciences et des lettres]] lui décerne le premier [[prix Abel]] « pour avoir joué un rôle clef en donnant à de nombreux domaines de mathématiques leur forme moderne, notamment la [[topologie]], la [[géométrie algébrique]] et la [[théorie des nombres]] »<ref>{{article|périodique=[[Notices of the American Mathematical Society|Notices of the AMS]]|année=2003|mois=juin|titre=Serre Receives Abel Prize|lang=en|url=http://www.ams.org/notices/200306/comm-serre.pdf}}.</ref>.

Jean-Pierre Serre est également membre de l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] depuis 1976<ref>{{Lien web|titre=Académie des sciences|url=https://www.academie-sciences.fr/fr/Liste-des-membres-de-l-Academie-des-sciences-/-S/jean-pierre-serre.html|date=}}</ref>, ainsi que de plusieurs académies étrangères : l’Academy of Arts and Sciences de Boston (1960), [[London Mathematical Society]] (1973), la ''[[Royal Society]]'' de [[Grande-Bretagne]] (1974), l'[[Académie royale néerlandaise des arts et des sciences]] (1978), l'[[Académie nationale des sciences]] des États-Unis (1979), l'[[Académie royale des sciences de Suède]] (1981), la [[Société américaine de philosophie]]  (1998), l'[[Académie des sciences de Russie]] (2003), de l'[[Académie norvégienne des sciences et des lettres]] (2009), de l'[[Académie des sciences de Turin]] (2010) et de l'Academia sinica de Taiwain (2010). Il est [[Doctorat honoris causa|docteur honoris causa]] de plusieurs universités étrangères :[[Université de Cambridge|Cambridge]] (1978), [[Université de Stockholm|Stockholm]] (1980), [[Université de Glasgow|Glasgow]] (1983), [[Université nationale et capodistrienne d'Athènes|Athènes]] (1996), [[Université Harvard|Harvard]] (1998), [[Université de Durham|Durham]] (2000), [[Université de Londres|Londres]] (2001), [[Université d'Oslo|Oslo]] (2002), [[Université d'Oxford|Oxford]] (2003), [[Université de Bucarest|Bucarest]] (2004), [[Université de Barcelone|Barcelone]] (2004), [[Université complutense de Madrid|Madrid]] (2006,[[Université McGill|McGill]] (2008), [[Université Tsinghua|Tsinghua]] (2017)<ref>{{Lien web|titre=page personnelle de Jean-Pierre serre|url= https://www.college-de-france.fr/site/jean-pierre-serre/index.htm#content|site=college-de-france.fr|consulté le= 2021-04-15}}</ref>.

En 1970, il est président de la [[Société mathématique de France]]<ref>{{lien web |titre=Anciens Présidents |url=https://web.archive.org/web/20161024023304/http://smf.emath.fr/content/anciens-presidents |site=[[Internet Archive]] |consulté le=20-04-2023}}.</ref>.

{{Déco Grand-croix de la Légion d'honneur}} en 2012<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=PREX1242506D|texte=Décret du 31 décembre 2012 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier}}.</ref>.

{{Déco Grand-croix de l'ordre national du Mérite}} en 2008<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=PREX0710959D|texte=Décret du 30 janvier 2008 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier}}.</ref>.

== Bibliographie ==
[[Fichier:Serre.JPG|thumb|Jean-Pierre Serre à l'école d'été sur la [[Théorème de modularité|conjecture de Serre]] au [[Centre international de rencontres mathématiques|CIRM]] en {{date|juillet 2007}}]]

Quelques livres utilisés en référence :
* ''Groupes algébriques et corps de classes'', [[Hermann (maison d'édition)|Hermann]], Paris (1959)
* ''Corps locaux,'' Hermann (1962) {{détail des éditions|Référence:Corps locaux (Serre)}}
* ''Cohomologie galoisienne,'' [[Springer Science+Business Media|Springer Verlag]] (1964) {{détail des éditions|Référence:Cohomologie galoisienne (Serre)}}
* ''Lie Algebras and Lie groups'', Benjamin Publisher, New York (1965)
* ''Algèbres de Lie semi-simples complexes'', Benjamin Publisher, New York (1966)
* ''Abelian I-adic representations and elliptic curves'', Benjamin Publisher, New York (1968)
* ''Représentations linéaires des groupes finis'' (1968) {{détail des éditions|Référence:Représentations de groupes (Serre)}}
* ''Cours d'arithmétique'' (1970) {{détail des éditions|Référence:Arithmétique (Serre)}}
* ''Arbres, amalgames, SL(2)'', coll. « [[Astérisque (journal)|Astérisque]] » ({{n°|46}}), [[Société mathématique de France|SMF]], Paris, (1977)
* ''Œuvres/Collected Papers'', Springer Verlag (1986, 1999, 2003) en quatre volumes : {{ISBN|9783540435624}}, {{ISBN|9783540435631}}, {{ISBN|9783540435648}}, {{ISBN|9783540435655}}
* ''Lectures on the Mordell-Weil Theorem'', Vieweg Verlag (1989)
* ''Topics in Galois Theory'', AK Peters Publisher (1992)
* ''Exposés de séminaires 1950-1999'', SMF (2001)
* ''Cohomological Invariants in Galois Cohomology'', avec Skip Garibaldi et [[Alexander Merkurjev]], [[American Mathematical Society|AMS]] (2003)
* ''Correspondance Grothendieck-Serre'', éditée en collaboration avec [[Pierre Colmez|P. Colmez]], SMF (2003)
* ''Lectures on N{{ind|X}}(p)'', AK Peters Publisher (2011)
* ''Correspondance Serre-Tate'', éditée en collaboration avec [[Pierre Colmez|P. Colmez]], SMF (2015)
* ''Finite Groups: an Introduction'', Higher Education Press & International Press (2016)
* ''Rational Points on curves over Finite Fields'', avec contributions de E. Howe, J. Oesterlé et C. Ritzenthaler, SMF (2020)
*  Une liste de corrections et compléments à ces différents livres est disponible sur sa page du Collège de France, dans la rubrique ''textes à télécharger''<ref>[https://www.college-de-france.fr/site/jean-pierre-serre/textes-a-telecharger.htm ''Textes à télécharger''] sur sa page du site du Collège de France.</ref>.

== Notes et références ==
{{Traduction/Référence|en|Jean-Pierre Serre|451213062|type=n}}
{{Références}}

== Liens externes ==
{{Autres projets|commons=Category:Jean-Pierre Serre}}
{{Liens}}

== Voir aussi ==

* [[Dualité de Serre]]
* [[Conjecture de modularité de Serre]]

{{Palette
 |Lauréats de la médaille Fields
 |Lauréats du prix Abel
 |Lauréats du Prix Wolf de mathématiques
 |Médaille d'or du CNRS
}}
{{Portail|mathématiques|France|Gard|Camargue}}

{{DEFAULTSORT:Serre, Jean-Pierre}}
[[Catégorie:Naissance en septembre 1926]]
[[Catégorie:Naissance à Bages (Pyrénées-Orientales)]]
[[Catégorie:Personnalité liée à Vauvert (Gard)]]
[[Catégorie:Élève du lycée Alphonse-Daudet]]
[[Catégorie:Bourbaki]]
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[[Catégorie:Membre de l'Académie norvégienne des sciences et des lettres]]
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