Voir la source de Kinkajou

{{sous-titre/Taxon|ns1=Potos flavus}}
{{Taxobox début | animal | ''Potos flavus'' | Potos flavus (22985770100).jpg | Kinkajou | classification=MSW }}
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* ''Cercoleptes caudivolvulus'' (Husson 1978){{Bioref|BioLib|23 février 2020|ref}}
* ''Lemur flavus'' (Kays and Gittleman 1995)<ref>{{en}} [http://ielc.libguides.com/sdzg/factsheets/kinkajou/taxonomy-history Kinkajou] sur ''[https://library.sandiegozoo.org/ San Diego Zoo Global Library]'', consulté le 24 février 2020.</ref> }}
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Le '''Kinkajou''' ('''''Potos flavus''''') est une [[espèce]] de [[mammifère]]s arboricoles et nocturnes de la [[forêt humide]] des [[Plateau des Guyanes|Guyanes]], de l'[[Amazonie]], des [[Cordillère des Andes|Andes]] et de l'[[Amérique centrale]].

Animal étrange même pour les autochtones, le Kinkajou est longtemps resté [[Classification scientifique des espèces|inclassable]]. Très lointain parent, de même que le [[coati]], du [[raton laveur]] et plus encore du [[Petit panda|panda roux]], il a mis à rude épreuve les [[naturaliste]]s élaborant une [[nomenclature]] scientifique et reste une curiosité biologique parmi les [[carnivora|carnivores]] non [[Carnassier (régime alimentaire)|carnassiers]], tant par sa physiologie, qui le fait ressembler à un [[primate]] {{pas clair|élastique}}, que par son comportement, en particulier son [[langage]] sifflé et sa [[polyandrie]], liée à une transmission [[Patrilinéarité|patrilinéaire]] des territoires. De multiples [[mythe]]s témoignent de la fascination qu'il a toujours exercée et qui ne laisse pas d'interroger les rapports entre l'[[Homo sapiens|homme]] et la Nature. Aujourd'hui plus précisément, le Kinkajou reste emblématique des questions de la pérennité des [[Climat tropical|milieux tropicaux]] et du [[risque sanitaire]] associé aux animaux exotiques.

== Dénominations ==
* [[Nom binominal|Nom scientifique]] valide : ''Potos flavus''  (Schreber, 1774) ;
* [[Nom vulgaire|Noms vulgaires]] (vulgarisation scientifique) recommandés ou typiques en français : Kinkajou<ref name="cirad">Meyer C., ed. sc., 2015, ''Dictionnaire des Sciences Animales''. {{lire en ligne|http://dico-sciences-animales.cirad.fr/liste-mots.php?fiche=22776&def=procyonid%C3%A9s}}. Montpellier, France, Cirad.</ref>{{,}}<ref name="termium">[http://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-fra.html?lang=fra&i=1&srchtxt=Potos+flavus&index=alt&codom2nd_wet=1#resultrecs kinkajou], nom en français d'après [http://btb.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-fra.html?lang=fra&i=1&index=alt&srchtxt= Termium plus], la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada</ref>{{,}}<ref name="inpn">Nom en français d'après l'Inventaire National du Patrimoine Naturel, sur le site [http://inpn.mnhn.fr/accueil/donnees-referentiels Inventaire National du Patrimoine Naturel] (INPN)</ref>{{,}}<ref name="murray">{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Murray |nom1=Wrobel |titre=Elsevier's Dictionary of Mammals |sous-titre=in Latin, English, German, French and Italian |lieu=Amsterdam |éditeur=[[Elsevier (éditeur)|Elsevier]] |année=2007 |pages totales=857 |isbn=978-0-444-51877-4 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Qn1A9Y1OA2oC&printsec=frontcover}}</ref> ;
* Autres noms vulgaires ou [[Nom vernaculaire|noms vernaculaires]] (langage courant) pouvant désigner éventuellement d'autres espèces : [[Potos|poto]]<ref name="murray"/>, potos<ref name=europe>Annexes au Journal officiel des Communautés européennes du 18 décembre 2000. [http://www.bulletin-officiel.developpement-durable.gouv.fr/fiches/exboenvireco/200101/A0010008.htm Lire en ligne]</ref> et [[singe]] de nuit<ref name="inpn"/> (Senj lan nouit en [[Créole]] de Guyane française<ref name="inpn"/>).

Attention de ne pas faire de confusion avec les pottos qui sont des [[Lorisidae|Lorisidés]] du genre ''[[Perodicticus]]''.

Voir aussi ci-dessous : [[#Étymologie et dénomination|Étymologie et dénomination]].

== Anatomie ==
=== Morphologie ===
[[Fichier:Kinkajou skeleton.JPG|vignette|gauche|Squelette de kinkajou (musée d'ostéologie d'[[Oklahoma City]]).]]
Le Kinkajou adulte mesure sans la queue de 45 à {{unité|76|cm}}, 50 en moyenne<ref name="Eisenberg,Redford">J.F Eisenberg & K.H. Redford, ''Mammals of the Neotropics: The central neotropics: Ecuador, Peru, Bolivia, Brazil'', {{p.|289}}, University of Chicago Press, Chicago, mai 2000, {{ISBN|978-0226195421}}, [https://books.google.com/books?id=p2MDAzCeQQoC&dq=&printsec=frontcover&hl=fr#v=snippet&q=%22Kinkajou%2C%20Cuchicuchi%22&f=false Mammals of the neotropics.].</ref>, entre 85 et {{unité|133|cm}} avec<ref name="Eisenberg,Redford"/>, pour une hauteur au garrot de {{unité|20|cm}} et un poids moyen de {{unité|3|kg}}<ref name="Eisenberg,Redford"/> variant selon les spécimens et les [[sous-espèce]]s entre 1,4 et {{unité|4.6|kg}}<ref name="Kays_p126">R. Kays, "Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore, the kinkajou (Potos flavus)" in Monogamy: mating strategies and partnerships in birds, humans, and other mammals, {{p.|126}}, University Press, Cambridge, 2003, {{ISBN|052-1-5257-72}}, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14657.pdf Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore].</ref>. Il ne porte que deux mamelles. Le [[dimorphisme sexuel]] est faible, les femelles étant en moyenne d'une ossature un peu plus gracile et, pour un poids à peu près égal, plus petites de deux centimètres et demi<ref name="Kays_p126"/>, leur canines saillantes étant également plus courtes d'un à un centimètre et demi<ref name="Kays_p126"/>. Les variations individuelles au sein d'une même population, quoique subtiles, sont importantes.

[[Fichier:Potos flavus (8973438737).jpg|vignette|Spécimen de ''Potos flavus'' en attente de réintroduction à Volcancito, au [[Panama]].]]
Le pelage, dense, soyeux et légèrement crépé, ni ras ni long ({{unité|1|cm}} d'épaisseur sur le milieu du dos), offre selon les [[sous-espèces]] et les spécimens toutes les nuances du beige depuis le bis jusqu'au bistre en passant par le brun roussâtre et le fauve clair sur le dessus, et sur le dessous des variations de blancs et de jaunes tirant parfois jusqu'à l'orangé. La face et le bout de la queue sont plus foncés, ainsi que parfois une raie dorsale. Le poil clair a la particularité de réfléchir quelque peu la lumière de sorte que des traits, par contraste avec le poil foncé, paraissent casser la forme du visage<ref>A. M. Husson, ''The mammals of Suriname'', {{p.|286}}, E.J. Brill, Leyde, 1978 {{ISBN|9-0040-5819-2}}</ref>.

=== Cinésiologie ===
Phénomène rare pour un [[carnivora|carnivore]], le Kinkajou possède une [[queue préhensile]], le seul autre cas décrit étant celui du [[binturong]] (''Arctictis binturong''). Presque toujours plus longue que le corps, terminée en cône, elle lui sert de cinquième membre. Chacune des quatre pattes se prolonge par cinq doigts très détachés, garnis de coussinets roses et de griffes acérées, courbes et longues, non rétractiles. Quoiqu'il soit [[plantigrade]], cette combinaison d'une queue préhensile et de ces doigts griffus lui permet de se déplacer comme un acrobate avec agilité et souplesse dans les arbres. La queue, par laquelle il se suspend pour libérer ses quatre membres, n'est pas utilisée pour saisir les aliments mais, la glissant sous lui jusqu'au menton, l'animal s'y enroule, les yeux cachés du jour par ses pattes, au moment de l'endormissement.

Durant les déplacements ou les jeux, le corps semble parfois pouvoir se tordre dans tous les sens non seulement à cause de ce cinquième membre mais aussi parce que la tête jouit d'une liberté de torsion de 180° par rapport au bassin. Les pattes sont plus courtes que chez les [[singe]]s mais, phénomène extraordinaire chez un non [[primate]]<ref>M. L. Platt & A. A. Ghazanfar, ''Primate Neuroethology'', {{p.|45-46}}, Oxford University Press, Oxford, 2010, [http://evolbiol.ru/large_files/primate_neuro.pdf Primate Neuroethology] {{Pdf}}</ref> qui n'a été découvert qu'en [[2005]]<ref>I.J. Wallace & B. Demes, ''Symmetrical gaits of Cebus apella: implications for the functional significance of diagonal sequence gait in primates'' in ''Journal of Human Evolution'' - Volume 54 {{Numéro|6}}, {{p.|783}}, Elsevier, juin 2008.</ref>, le Kinkajou a une démarche croisée<ref group="note">Pour marcher naturellement, les mammifères avancent une patte arrière puis, dans un second temps, lance en avant la patte avant du même côté avant de lancer la patte arrière opposée restée en arrière (cf. figure explicative dans l'article de Platt et Ghazanfar cité). Seuls les primates, et donc les kinkajous également, lancent dans ce second temps non la patte avant du même côté mais celle du côté opposé, comme les professeurs d'escalade enseignent de faire aux apprentis escaladeurs. Comme l'explique l'article cité du ''{{lang|en|texte=Journal of Human Evolution}}'', c'est probablement une adaptation des primates à un support moins assuré que le sol, comme celui qu'offrent les branches d'arbres.</ref>.
[[Fichier:Potos flavus (8973438561).jpg|vignette|gauche|300px|Kinkajou du [[Nicaragua]] dans ses acrobaties arboricoles.]]

=== Particularités ===
Le Kinkajou se distingue encore des autres [[carnivore (groupe)|carnivore]]s par un second orteil plus long que les autres<ref>Th. Volkov, ''Variations squelettiques du pied'' in [[Bulletins et mémoires de la société d'anthropologie de Paris]] V, {{p.|292}}, [[Société d'anthropologie de Paris]], Paris, 1904.</ref>.

Caractéristique disciminante de l'espèce<ref name="Barychnikoff,al_p689">{{en|texte=G.F. Barychnikoff, O.R.P. Bininda-Emonds & A.V. Abramoff, "Morphological variability and evolution of the baculum (os penis) in mustelidae (carnivora)" in ''Journal of Mammalogy''}} {{Numéro|84(2)}}, {{p.|689}}, Allen Press Inc. pour American Society of Mammalogists, Lawrence (Kansas), mai 2003, [http://www.molekularesystematik.uni-oldenburg.de/download/Publications/Bacula.pdf Bacula des Mustéloïdes].</ref>, du moins chez les mâles, est également la complexité morphologique de l'extrémité ventrale de l'[[os pénien]]. D'une taille proportionnellement moyenne<ref>{{en|texte=G.F. Barychnikoff, O.R.P. Bininda-Emonds & A.V. Abramoff, "Morphological variability and evolution of the baculum (os penis) in mustelidae (carnivora)" in ''Journal of Mammalogy''}} {{Numéro|84}}(2), {{p.|687}}, Allen Press Inc. pour American Society of Mammalogists, Lawrence (Kansas), mai 2003, [http://www.molekularesystematik.uni-oldenburg.de/download/Publications/Bacula.pdf Bacula des Mustéloïdes].</ref>, celui-ci est en effet droit, arrondi sur le dessus, dépourvu de crochet et de fente [[urètre|urétrale]] mais doté d'une pointe saillante et se divise à l'extrémité opposée où il se termine en plusieurs têtes<ref name="Barychnikoff,al_p689"/>.

Le museau, pointu, est relativement proéminent et se termine par une truffe rose foncé ou marron glacé, évoquant parmi ceux des [[frugivore]]s plus celui de certaines [[Pteropus anetianus|roussette]]s que celui des [[sapajou|singe]]s cohabitant avec les kinkajous. La tête, arrondie, est surmontée de deux oreilles basses et larges, à l'ovale arrondi. La face dessine un cœur laissant curieusement deviner sous le cuir, de façon plus ou moins accentuée selon les individus, la suture à la place de la [[fontanelle]] entre les deux lobes du crâne.
{{clr}}

=== Denture ===
[[Fichier:Animaldentition potosflavus.png|150px|vignette|[[Denture]] du Kinkajou.]]
{|
|-
| <math>{3 \cdot 1 \cdot 3 \cdot 2 \over 3 \cdot 1 \cdot 3 \cdot 2}</math> |||||||||| Les trente-six dents se répartissent par demi maxillaires en trois [[incisive]]s, une [[canine]], trois [[prémolaire]]s et deux [[molaire (dent)|molaire]]s. Un espace libre après la dernière incisive du haut et avant la première prémolaire du bas laisse la grosse canine opposée se glisser le long de la gencive, celle du haut croisant celle du bas derrière celle-ci, la rendant plus apparente et plus menaçante alors qu'elle est en fait plus longue de deux centimètres<ref name="Kays_p126"/> ({{unité|12.6|mm}} pour les mâles, 11,2 pour les femelles)<ref name="Kays_p126"/> mais plus fine. La denture est celle d'une manducation par écrasement plus que par [[mastication]]. Canines et premières prémolaires servent à ouvrir fruits et gousses [[Déhiscence (botanique)|indéhiscents]]<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|366}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM].</ref>. Seule la dernière prémolaire du haut et la première du bas sont franchement rectangulaires comme les molaires, la dernière de celles-ci, plus petite, l'étant moins<ref name="Husson_287">A. M. Husson, ''The mammals of Suriname'', {{p.|287}}, E.J. Brill, Leyde, 1978 {{ISBN|9-0040-5819-2}}</ref>. Cette caractéristique anatomique de [[carnassier (régime alimentaire)|carnivore]] correspond de façon encore plus paradoxale pour un [[frugivore]] à un intestin adapté à la seule digestion des viandes et dépourvu de [[cæcum]]<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, p. 37O, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM].</ref>.
|}

=== Adaptation à la vie nocturne ===
Ses grands yeux ronds caractéristiques des noctambules, à l'iris marron et aux larges pupilles noires, réfléchissent la lumière<ref name="Husson_288"/>, ce qui lui vaut d'être facile à capturer la nuit, d'autant qu'il est attiré par la lumière dans la nuit<ref>M.E. Stephens & J.D. Paterson, ''The Order primates: an introduction'', {{p.|206}}, Kendall/Hunt Pub. Co., 1991.</ref> et que la grande sensibilité de ses yeux semble le rendre temporairement aveugle dans une lumière éblouissante<ref>{{en|texte=J. Schipper, "Camera-trap avoidance by Kinkajous Potos flavus: rethinking the “non-invasive” paradigm." in ''Small Carnivore Conservation''}} {{Numéro|36}}, {{p.|40}}, IUCN/SSC, Mississippi State University, avril 2007, [http://smallcarnivoreconservation.org/sccwiki/images/5/5b/SCC36_Schipper.pdf Compte rendu d'observations avec des caméras automatiques.]</ref>. Les observations montrent une activité réduite les nuits de pleine lune.

== Écologie ==
C'est celle d'une adaptation à un milieu abondant en fleurs [[Biodiversité|divers]]es et en fruits [[nutritif]]s et dont les faibles contraintes, les risques de prédation en particulier<ref name="Kays,Gittelman_p500">R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou Potos flavus (Procyonidae)" in ''Journal of Zoology'', {{p.|500}}, The Zoological Society of London, Londres, 2001, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14477.pdf The social organization of kinkajou].</ref>, sont encore diminuées par la vie [[Nocturne (comportement animal)|nocturne]].

=== Alimentation ===
[[Fichier:Cashew Brazil fruit 3.png|thumb|upright=0.7|[[Pomme de cajou]] et sa [[anacarde|noix]].]]
[[Fichier:Pouteria sapota - marmalade tree - desc-fruits - from-DC1.jpg|thumb|upright=0.7|[[Sapote]]s.]]
[[Fichier:Young Cecropia.jpg|thumb|upright=0.7|[[Infrutescence]] et jeune feuilles de [[Cecropia]], dit bois-canon.]]

Comme celle du [[coati]], sa [[denture]], caractérisée particulièrement par deux [[canine]]s inférieures très saillantes et des [[prémolaire]]s et [[molaire (dent)|molaires]] inaptes à la mastication, lui vaut l'appellation de [[Carnassier (régime alimentaire)|carnivore]], mais à la différence de cet autre [[Procyonidae|procyonidé]], il n'est pas [[Carnivore (régime alimentaire)|carnassier]] et se nourrit d'une façon assez similaire à celle du [[Ateles geoffroyi|singe-araignée]] d'au moins trente-sept sortes de fruits différentes, moins d'un dixième de son alimentation se composant de feuilles et de fleurs<ref>R. W. Kays, Food Preferences of Kinkajous (Potos flavus): a frugivorous carnivore, {{p.|589-599}} in ''Journal of Mammalogy'' 80, {{Numéro|2}}, Allen Press Inc. pour American Society of Mammalogists, Lawrence (Kansas), mai 1999, [https://www.jstor.org/stable/1383303 résumé en ligne]</ref>. Son régime est celui d'un opportuniste et se révèle très variable selon les saisons et les régions.

Il sort la nuit pour se nourrir de la pulpe<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise: inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|371}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM]</ref> des [[Fruit (alimentation humaine)|fruit]]s<ref>D. Julien-Laferrière, ''Frugivory and seed dispersal by kinkajous'' in, P. Charles-Dominique et alii, Nouragues: dynamics and plant-animal interactions in a neotropical rainforest, {{p.|217-225}}, Kluwer Academic Publishers, Dordrecht, 2001.</ref> (environ {{nobr|900 grammes}} par jour<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|382}}, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM].</ref> soit près d'un tiers de son poids) riches en sucre et en graisses<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|423}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM].</ref> ([[avocat (fruit)|avocat]]s, [[banane]]s, [[goyave]]s, [[papaye]]s, [[anacarde]]s, [[noix du Brésil]], [[virola|aublet]]s<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|381}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM].</ref>, [[pouteria lucuma|lucume]]s, [[richardella macrophylla|vitellaire]]s<ref name="Terre&Vie_n35p382">P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|382}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM]</ref>, [[sapote]]s, [[sapotille]]s, [[pomme de lait|pommes de lait]], [[Inga (plante)|pois doux]]<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|381}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM]</ref>, [[Cordia exalfata|membrille]]s<ref name="Terre&Vie_n35p382"/>, [[drupe]]s de [[Manilkara bidentata|balata]]<ref name="Husson_288"/>, [[simarouba amara|simaroube]]<ref name="Terre&Vie_n35p382"/>, [[Ocotea puberula|laurel]]<ref name="Terre&Vie_n35p382"/>, [[Ocotea oblonga|ocote]]<ref name="Terre&Vie_n35p382"/>, [[cecropia|bois-canon]]<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|382}}, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM]</ref>, [[Arbre à pain|fruits à pain]]…)<ref>W. R. Spironelo, Ph. D ''The Sapotaceae community ecology in a central amazonian forest: effects of seed dispersal and seed predation'', Chruchill College, Cambridge, 1999.</ref> et, à la [[saison sèche]], de [[nectar (botanique)|nectar]]s<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|372}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM].</ref> de fleurs ([[courbaril]]<ref name="Terre&Vie_n35p382"/>, [[Hieronyma alchorneoides F.F. Allemâo|pilon]]<ref name="Kays,Gittelman_p496">R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou Potos flavus (Procyonidae)" in Journal of Zoology, {{p.|496}}, The Zoological Society of London, Londres, 2001, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14477.pdf The social organization of kinkajou].</ref>…) qu'il sirote avec les [[pollen]]s grâce à une longue langue de [[nectarivore]] extensible jusqu'à {{unité|17|cm}}. Par forte chaleur, il presse les [[figues]] et les [[mangue]]s pour en recueillir le jus. Il est très friand de [[miel]], qu'il trouve en plongeant directement sa langue dans les [[ruche]]s sauvages ou en détruisant les rayons. Il importune les [[apiculteur]]s en s'attaquant parfois à leur ruches, d'où son surnom anglais d''''ours à miel'''.

Les nombreuses espèces d'arbres de la [[forêt humide]] dont le Kinkajou se nourrit fructifient successivement dans l'année, lui assurant un approvisionnement continu<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|405-407}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM].</ref>. Toutefois pour affronter la relative pénurie de la [[saison sèche]], l'été et un mois en hiver<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|400}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM]</ref>, il accumule de la graisse dans le tissu sous-cutané et son [[épiploon]] jusqu'à un demi tiers de son poids<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|422}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM].</ref>, de sorte que, autre originalité biologique du Kinkajou, son [[métabolisme de base|besoin alimentaire vital]] est proportionnellement très inférieur à ce qu'il est chez la plupart des [[mammifères]], soit en déca[[joule]]s, la moitié de sa [[masse corporelle]] mesurée en grammes au lieu des trois quarts habituels de celle-ci<ref name="Muller,Kulzer_pp153s">E. Muller & E. Kulzer, "Body temperature and oxygen uptake in the kinkajou (Potos flavus, Schreber), a nocturnal tropical carnivore." in Archives internationales de physiologie et biochimie {{Numéro|86}}, {{p.|153-163}}, Association des physiologistes, Lyon, février 1978.</ref>{{,}}<ref group=note>Grosso modo 145 kJ pour un kinkajou de {{unité|3|kg}} versus v.g. ''grosso modo'' 225 kJ par tranche de {{unité|3|kg}} pour une femme).</ref>.

Le Kinkajou n'est pas un [[végétarien]] exclusif, du moins pas en toutes circonstances. C'est un [[insectivore]] occasionnel ([[fourmi]]s, [[termite]]s<ref>K.H. Redford & A. MacLean Stearman, "Notas sobre la biologia de tres procyonidos simpatricos bolivianos (Mammalia, Procyonidae)" in ''Ecología en Bolivia'' {{Numéro|21}}, {{p.|35-44}}, Instituto de Ecología, La Paz, 1993.</ref>, [[abeille]]s, etc.) qui apprécie les [[œuf amniotique|œufs amniotiques]] et ne dédaigne pas de faire son repas d'un [[scorpion]]<ref>L. Mazzotti, "Estudio sobre enemigos naturales de los alacranes" in ''Revista de investigacion en salud publica'' {{Numéro|26-1}}, {{p.|51-55}}, Institut d'hygiène et maladies tropicales du secrétariat à la Santé et l'Assistance, Mexico, 1966, {{ISSN|0034-8384}}.</ref> ou de quelques [[grenouille]]s.

La grande taille des graines des fruits qu'il consomme<ref name="ORSTOM">P. Charles-Dominique, ''Mécanismes de la répartition des ressources alimentaires entre les mammifères arboricoles nocturnes de la forêt guyanaise'', {{p.|60}}, Fonds documentaire de l'[[Institut de recherche pour le développement|ORSTOM]], cote 15539 A, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers09-04/15939.pdf base documentaire de l'Institut de la recherche et du développement] {{Pdf}}</ref>, ses déplacements importants<ref name="ORSTOM"/>, son abondance et sa taille qui en fait le plus grand des [[frugivore]]s de son milieu<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|366}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM]</ref> lui font jouer un rôle important et particulier pour les arbres à grosses graines<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|396}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM].</ref> dans la [[zoochorie]]<ref>A. J. Dennis, Seed dispersal: theory and its application in a changing world, {{p.|646}}, CABI, Oxford, 2007 {{ISBN|978-1-8459-3165-0}}</ref> et la [[pollinisateur|pollinisation]] essentielles à la diversité de la [[forêt primaire]], où jusqu'à 57,6 % des espèces sont [[endozoochore]]s<ref name="Terre&Vie_n35p386">P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|386}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM].</ref>, et à la régénération de la [[forêt secondaire]]<ref>P. Charles-Dominique, ''Speciation and Coevolution – An interpretation of frugivory'' in Vegetatio {{Numéro|108}}, {{p.|75}} à 84, Springer, Dordrecht, 1993.</ref>, par exemple le long des routes ou dans les [[friche]]s papetières. L'absence de plantes [[héliotrope]]s sous le couvert très sombre de la [[jungle]] ne permet pas en effet à la forêt de se reconstituer dans les [[Chablis (arbre)|chablis]] ensoleillés par la seule croissance végétale<ref>H. de Forest, P. Charles Dominique, Ch. Erard & M.F. Prévost, "Zoochorie et premiers stades en forêt guyanaise de la régénération naturelle après coupe" in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|39}}, {{p.|369}} et {{p.|382-390}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1984, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_6/b_fdi_45-46/010006818.pdf Étude du laboratoire ECOTROP CNRS].</ref>. Parce qu'elles contiennent des graines non digérées, les déjections des animaux, au rang desquels le Kinkajou, compensent la rareté des [[plantes pionnières]]<ref group="note">Cela ne signifie pas que sans le Kinkajou la forêt, qui sur d'autres continents s'en passe fort bien, disparaîtrait définitivement à la suite des coupes faites par l'homme puisque d'autres animaux, telles les [[chauves-souris]], jouent un rôle plus important, mais qu'elle se reconstituerait beaucoup plus aléatoirement et, toutes choses égales par ailleurs, sans arbres à grosses graines.</ref>. Le rôle de celui-ci est amplifié par sa [[denture]] de [[carnassier (régime alimentaire)|carnivore]] qui l'empêche, à la différence des [[rongeur]]s de son [[biotope]], de broyer graines et pépins<ref>P. Charles-Dominique, ''Mécanismes de la répartition des ressources alimentaires entre les mammifères arboricoles nocturnes de la forêt guyanaise'', {{p.|58}}, Fonds documentaire de l'[[Institut de recherche pour le développement|ORSTOM]], cote 15539 A, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers09-04/15939.pdf base documentaire de l'Institut de la recherche et du développement] {{Pdf}}</ref>, par la faible capacité de digestion des fruits de son intestin, que l'espèce a hérité de son [[Ordre (biologie)|ordre]], et par la rapidité du transit intestinal qui s'ensuit<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|371}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM].</ref>. Le Kinkajou illustre ainsi la [[théorie du durian]]<ref>[[Edred John Henry Corner|E.J.H. Corner]], "The Durian Theory, or the Origin of the Modern Tree" in Annals of Botany {{Numéro|13-52}}, {{p.|367-414}}, ''Annals of Botany Company'', Exeter, 1949.</ref> de [[coévolution]] des plantes et des animaux<ref name="Terre&Vie_n35p386"/>.

=== Infections et prédateurs ===
Le Kinkajou a peu d'ennemis naturels sinon la [[leishmania]]<ref>B. Carme, B. de Thoisy, A. Motard, C. Aznar, J-C. Vié, ''Parasitoses humaines et mammifères sauvages en Guyane française'', in ''Médecine tropicale'' {{Numéro|60-3}}, {{p.|228}}, IMTSSA - Institut de médecine tropicale du service de santé des armées, Marseille, 2000.</ref> et le [[Trypanosoma cruzi|trypanosome]]<ref>R. G. Whitham, ''Épidémiologie d’une zoonose, la trypanosomose américaine, et étude d’un moyen de lutte écologique'', {{p.|57}} et tableau VI, École nationale vétérinaire d’Alfort, Maisons-Alfort, 2008, [http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=1158 Thèse de doctorat vétérinaire]</ref> dont il est, moins que d'autres [[carnivora|carnivores]] domestiques<ref>R. G. Whitham, ''Épidémiologie d’une zoonose, la trypanosomose américaine, et étude d’un moyen de lutte écologique''., {{p.|106}}, École nationale vétérinaire d’Alfort, Maison Alfort, 2008, [http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=1158 Thèse de doctorat vétérinaire]</ref> ou même [[insectivore]]s<ref>H. Lent, P. Wygodzinsky, ''Revision of the Triatomin (Hemiptera, Reduviidae), and their significance as vectors of Chagas’ disease'', Bulletin of American Museum Natural History {{Numéro|163}}, New York, {{3e|trimestre}} 1979.</ref> sauvages des zones humides comme lui, un des [[réservoir (épidémiologie)|réservoir]]s, sans en être<ref>Selon les critères du World Health Organization Expert Committee, ''Control of Chagas’ Disease'' in ''WHO Technical Report'' 811, Genève, 1991.</ref> un hôte des plus favorables<ref group="note">L'animal est infecté soit par piqûre soit par absorption d'insectes, [[phlébotome]]s pour la [[leishmaniose]], [[Triatominae|triatomine]]s sylvatiques pour la [[trypanosomiase]], mais est un mauvais candidat (faible densité et vie solitaire donc peu de contagion, vie aérienne donc peu de contamination).</ref>. Les [[moustique]]s, qui pendant la journée montent depuis les basses frondaisons jusqu’à la [[canopée]]<ref name="Thoisy,al_p1327">B. de Thoisy, J. Gardon, R.A. Salas, J. Morvan & M. Kazanji, "Mayaro Virus in Wild Mammals, French Guiana" in ''Emerging Infectious Diseases Journal of [[Centres pour le contrôle et la prévention des maladies|CDC]]'' IX {{Numéro|10}}, {{p.|1327}}, Gale, Farmington Hills (Michigan), octobre 2003, [https://www.cdc.gov/ncidod/EID/vol9no10/03-0161-G.htm Graphique d'une étude sérologique du laboratoire de rétrovirologie Pasteur].</ref>, lui transmettent l'[[arbovirus]], bénin, de [[fièvre de Mayaro|Mayaro]]<ref>B. de Thoisy, M. Kazanji, J. Morvan & R.A. Salas, ''Émergence virale et réservoirs sauvages'' in Rapport 2002-2003, {{p.|33}}, Laboratoire de rétrovirologie de l'Institut Pasteur de la Guyane, Cayenne, 2003, [http://ara.pasteur-cayenne.fr/spip/IMG/pdf/rapport_IPG_2002-2003.pdf Rapport d'activité de l'Institut Pasteur de Guyane] {{Pdf}}</ref> avec une prévalence observée relativement réduite, pour cause de noctambulisme, de 11 %<ref>B. de Thoisy, J. Gardon, R.A. Salas, J. Morvan & M. Kazanji, "Mayaro Virus in Wild Mammals, French Guiana" in Emerging Infectious Diseases Journal of [[Centres pour le contrôle et la prévention des maladies|CDC]] IX {{Numéro|10}}, {{p.|1327}}, Gale, Farmington Hills (Michigan), octobre 2003, [https://www.cdc.gov/ncidod/EID/vol9no10/pdfs/03-0161.pdf Étude sérologique du laboratoire de rétrovirologie Pasteur].</ref>. Il est également victime d'une forme spécifique d'[[herpès]]<ref>H.H. Barahona, B.F. Trum, L.V. Melendez, F.G. Garcia, N.W. King, M.D. Daniel & D.A. Jackman, ''A new herpesvirus isolated from kinkajous (Potos flavus)'' in ''Journal of the American Association for Laboratory Animal Science'' {{Numéro|23}}, {{p.|830-836}}, {{lien|American Association for Laboratory Animal Science}}, Memphis, décembre 1973.)</ref>. Une variante spécifique du [[Rhabdoviridae|virus de la rage]] a été isolée sur un individu du sud est de l'[[Amazonie]]<ref name="Condori&al">R.E. Condori, A. Velasco-Villa, S. Recuenco, Ch. Rupprecht & C. Cabezas-Sanchez, Molecular epidemiology and genetic diversity of rabies virus associated with bats in Peru, American Society of Tropical Medicine and Hygiene, Deerfield (Illinois), avril 2010.</ref>.

Outre l'homme<ref group="note">Celui-ci a induit accidentellement par vaccination la [[maladie de Carré]] induisant [[myoclonie]]s, tremblements de la tête, [[ataxie]] et convulsions, à des kinkajous captifs. Cf. K.R. Kazaos, H.L. Thacker, H.L. Shivaprasad & P.P. Burger, "Vaccination-induced distemper in kinkajous" in ''Journal of American Veterinary Medical Association'' {{Numéro|179}}, {{p.|1166-1169}}, AVMA, Schaumburg (Illinois), 1981.</ref>, ses principaux prédateurs sont les [[félidés]] pouvant grimper sur les troncs, [[margay|chat sauvage]]<ref name="Kays,Gittelman_p500"/>, [[oncille]], [[ocelot]], [[jaguarondi]], mais aussi occasionnellement au sol le [[jaguar]], le [[puma]]<ref name="Kays,Gittelman_p492">R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou Potos flavus (Procyonidae)" in ''Journal of Zoology'', {{p.|492}}, The Zoological Society of London, Londres, 2001, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14477.pdf The social organization of kinkajou].</ref> le [[tayra]]<ref group="note">... partant probablement le [[Speothos venaticus|chien bois]] et le [[Galictis vittata|grison]]…</ref>, le [[Atelocynus microtis|renard à oreilles courtes]] ainsi que, lorsqu'ils sont présents dans leur milieu ou des milieux voisins, les [[rapace]]s, [[harpie féroce]], [[chouette à lunettes]]<ref name="Kays,Gittelman_p500"/>, [[aigle d'Isidore]]. L'angoisse d'une odeur néfaste se traduit par des cris aigus et une fuite vers la [[canopée]] ; une attaque, par des sifflements syncopés et des bonds d'arbre en arbre. En situation de détresse, le Kinkajou crache comme le fait un chat dans la même situation. La hauteur des arbres pour les [[félidé]]s, la nuit pour les [[rapace]]s, leur taille pour les [[chouette]]s font des kinkajous des proies rares et les mettent dans une situation de sûreté telle que la pleine lune ne les rend pas plus craintifs et que les mères laissent leurs petits au nid pendant qu'elles quêtent leur nourriture<ref name="Kays_p133">R. Kays, ''Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore, the kinkajou (Potos flavus)" in Monogamy: mating strategies and partnerships in birds, humans, and other mammals'', {{p.|133}}, University Press, Cambridge, 2003, {{ISBN|052-1-5257-72}}, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14657.pdf Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore].</ref>.

=== Cohabitants et concurrents ===
Sa [[niche écologique]] est assez semblable à celle des [[alouatta|singes hibou]]<ref name="Kays,Gittelman_p492"/> et [[cebus|singes capucins]]. En cas de cohabitation avec ceux-ci, la pression de la concurrence est diminuée par une répartition [[Rythme nycthéméral|nycthémérale]] complémentaire, le jour aux [[sapajou]]s, la nuit aux kinkajous, ou, semble-t-il, quand les squatteurs sont également nocturnes, tels l'[[Bassaricyon gabbii|olingo]], le [[Aotinae|douroucouli]]<ref name="Kays,Gittelman_p492"/>, la [[Marmosa cinerea|marmose cendrée]] et l'[[Caluromys philander|opossum laineux]], par la taille<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|363}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM].</ref> qui permet de manger des fruits plus gros<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|387}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM].</ref>, par une faible densité de peuplement, une plus grande habileté manuelle caractéristique des [[procyonidé]]s ou une meilleure reproduction<ref>R. W. Kays, ''The ecology and behaviour of olingos (bassaricyon gabbii) and their competition with kinkajous (potos flavus) in central Panama'' in Mammalia 64, {{p.|1-10}}, MNHN, Paris, premier trimestre 2000, {{ISSN|0025-1461}}</ref>.

La concurrence avec les autres mammifères présents dans le même [[biotope]]<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|359}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM].</ref>, [[marsupiaux]] tels la [[Didelphis marsupialis|sarigue]], l'[[Philander opossum|opossum]] et le [[Marmosa murina|murin]], ou [[rongeur]]s tels le [[Coendou prehensilis|porc-épic brésilien]], le [[Echimys armatus|rat épineux]] et le [[Oryzomys concolor|rat-riz coloré]], n'existe pas vraiment en raison d'une alimentation différente<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|372}} et {{p.|392}} schéma 7, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM].</ref> ou d'un étagement dans les frondaisons, le Kinkajou occupant en quelque sorte l'avant-dernier étage sous la palme de la [[canopée]]<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|364}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM].</ref>.

== Biotope ==
=== Répartition ===
[[Fichier:South America Köppen Map.png|thumb|upright=1.5|Carte de [[Classification de Köppen|Köppen-Geiger]] - En bleu foncé et bleu moyen, les climats tropicaux favorables aux kinkajous, sans et avec une saison sèche, peu marquée. En [[Amérique centrale]] et au [[Mato Grosso]], la saison sèche est plus marquée (bleu clair) et l'espèce plus variée. Le micro climat des vestiges de la [[forêt atlantique]] apparaît. La tache de sécheresse beige au nord est du Brésil s'étend là où les kinkajous ont disparu.]]

<small>''[http://data.gbif.org/species/13808211;jsessionid=0F6F25990E99B546CC85D5BD41D0F5CE Voir carte de recensement en ligne]''</small>
[[Fichier:Kinkajou area.png|thumb|left|upright|alt=Carte d'Amérique avec large zone verte à cheval sur l'Amérique centrale et une grande moitié d'Amérique du Sud|Aire de répartition du Kinkajou, en [[Amérique]].]]
L'espèce est originaire d'[[Amérique centrale]] et peuple, à la suite du [[grand échange interaméricain]]<ref>{{en|texte=K.-P. Koepfli & alii. ''Phylogeny of the Procyonidae (Mammalia: Carvnivora): Molecules, morphology and the Great American Interchange'' in Molecular Phylogenetics and Evolution}} 43 III, {{p.|1076–1095}}, Elsevier, juin 2007.</ref> au [[Pliocène]], le Nord de l'[[Amérique du Sud]]<ref>[http://data.gbif.org/species/13808211;jsessionid=824E0BD46C8D143008E0CDAC35C81644 Carte de répartition en ligne sur le site de GBIF synthétisant des données universitaires]</ref>. On trouve le Kinkajou notamment au [[Mexique]] au sud du [[Tamaulipas]] dans la [[Sierra de Puebla]]<ref>S. de Mayo, A. Mejenes-López & M. Hernández-Bautista, "Los mammiferos en el estado de Hidlago" in rapport du Troisième forum d'agriculture biologique, {{p.|1053}}, Faculté des sciences biologiques et agricoles de l'université du Veracruz, Tuxpan (Veracruz), [http://www.uv.mx/vet_tux/documents/SECCIONBIOLOGIA.pdf Potos flavus dans la liste des mammifères de l'Hidalgo.].</ref> en retrait de l'[[Atlantique]] et au sud de la [[Sierra Madre del Sur|Sierra Madre]] sur le [[Pacifique]], au [[Chiapas]] et au [[Guatemala]]. Il est présent également au [[Belize]], au [[Honduras]], au [[Salvador]], au [[Costa Rica]] et au [[Panama]]<ref>{{en|texte=A.R. Glatston, The red panda, olingos, coatis, raccoons, and their relatives: status survey}}, {{p.|14}}, [[International Union for Conservation of Nature|IUCN]], octobre 1994 {{ISBN|978-2-8317-0046-5}}</ref>.

En [[Amérique du sud]], l'espèce a colonisé le versant occidental des [[Cordillère des Andes|Andes]] en [[Colombie]] et en [[Équateur (pays)|Équateur]], leur versant oriental en [[Colombie]], en Équateur, au [[Pérou]], en [[Bolivie]], leur [[Cordillère de la Costa (Venezuela)|prolongement maritime]] jusqu'en [[Carabobo]] et [[État d'Aragua|Aragua]]<ref>[http://www.inparques.gob.ve/index.php?parques=view&codigo=pn_0001&sec=3 Faune du parc national Henri Pittier.]</ref> au [[Venezuela]], dans les [[Forêt humide|selva]]s de [[Colombie]] et du [[Venezuela]]<ref>[http://members.fortunecity.es/jraydan/bolivar/faunae.htm Mention du cuchicuhi dans le Sud-Est du Venezuela]</ref> et l'[[Amazonie]] des [[Plateau des Guyanes|Guyanes]] ([[Guyana]], [[Suriname]], [[Guyane]] et nord du [[Brésil]]), du [[Pará|Para]] et du [[Mato Grosso]]<ref>{{en|texte=A.R. Glatston, ''The red panda, olingos, coatis, raccoons, and their relatives: status survey''}}, {{p.|5}}, [[International Union for Conservation of Nature|IUCN]], octobre 1994 {{ISBN|978-2-8317-0046-5}}</ref>.

Le Kinkajou avait été décrit<ref name="Wied-Neuwied"/> au {{s-|XIX}} dans le Nord de la [[forêt atlantique]] dans l'[[Alagoas]]<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version {{Numéro|4}}, Fiche Sous-espèce « Potos flavus caudivolvula », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, [http://planet-mammiferes.org/drupal/node/26?indice=Potos+flavus+nocturna Fiche potos flavus nocturnus sur Planet' mammifères].</ref> et jusqu'au début du {{s-|XX}} dans le Sud de celle-ci dans le [[Santa Catarina]]<ref name="Ihering_pp113s"/>. Contrairement à une opinion antérieure, il n'a pas totalement disparu des vestiges de cet [[écosystème]] particulier qui subsistent malgré la pression démographique humaine entre le Sud-Est du [[Minas Gerais]] où il a été observé en [[2005]]<ref>FR. Melo, E.F. Barbosa, S.L.F. Souza, D.S. Ferraz, E.R. Rodes, S.M. Souza, M.B. Faria, M.S. Nery, B.A.P. Cosenza & F.S. LIMA, "Redescoberta do jupará, Potos flavus Scheber, 1774 (Carnivora: Procyonidae) no estado de Minas Gerais, sudeste do Brasil" in ''Boletim do Museu de Biologia Mello Leitão'' {{Numéro|18}}, {{p.|49}} à 57, 2005.</ref>, le Nord de l'[[État de Rio de Janeiro]] où il a été entraperçu en [[2007]]<ref>J. Cordeiro Moreira, "Levantamentos Rápidos de Biodiversidade no tema “Mastofauna (mamíferos)” nassub-bacias dos Rios Imbé, Muriaé e Guaxindiba e elaboração de estratégias paraconservação no âmbito da região do Norte e Noroeste Fluminense", {{p.|44 et 46}}, Projeto Rede de Biodiversidade de Vertebrados Terrestres do Rio de Janeiro–Mastofauna, Rio de Janeiro, 2005, [https://secure.softcomex.com.br/seaapi/servlet/DownloadSpaSEAAPI?p_idpasta=1099].</ref> et le Sud de l'État d'[[Espirito Santo]] où il a été entendu en [[2009]]<ref>P.-R. de Paz, A.C. Venturini, J.L. Helmer & A.M. Assis, A Fauna e Flora do Verde Vale do Itapemirim, {{p.|98}}, Institut de l'environnement et du développement durable, Vila Velha, 2009, [http://www.tramirim.org.br/arquivos/fauna%20e%20flora%20do%20verde%20vale%20do%20itapemirim.pdf Étude par le ministère de l'Environnement de la Faune et de la Flore de la réserve privée des usines Paineiras].</ref>.

=== Habitat ===
Les kinkajous se rencontrent dans les hauteurs, entre dix et vingt-cinq mètres<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie {{Numéro|35}}, {{p.|362}}, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_04-05/03945.pdf Étude CNRS-MNHN-ORSTOM]</ref>, de la [[forêt tropicale humide]] et le long des [[forêt galerie|forêts galerie]] par groupes [[sédentaires]] à raison de douze à soixante quatorze individus par kilomètre carré<ref name="Kays_p126"/>, vingt en moyenne<ref>P. Charles-Dominique, Mécanismes de la répartition des ressources alimentaires entre les mammifères arboricoles nocturnes de la forêt guyanaise, {{p.|60}}, Fonds documentaire de l'[[Institut de recherche pour le développement|ORSTOM]], cote 15539 A, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers09-04/15939.pdf base documentaire de l'Institut de la Recherche et du Développement] {{Pdf}}</ref>, sur des territoires de 8,2 à 53 hectares<ref name="Eisenberg,Redford_p290">J.F Eisenberg & K.H. Redford, Mammals of the Neotropics: The central neotropics: Ecuador, Peru, Bolivia, Brazil, {{p.|290}}, University of Chicago Press, Chicago, mai 2000, {{ISBN|978-0226195421}}, [https://books.google.com/books?id=p2MDAzCeQQoC&dq=&printsec=frontcover&hl=fr#v=snippet&q=%22Kinkajou%2C%20Cuchicuchi%22&f=false Mammals of the neotropics.].</ref>, trente à cinquante habituellement. On en croise aussi dans les zones voisines de la forêt défrichées pour les [[plantation]]s et parfois dans son jardin. On ne les observe pas au-dessus de {{unité|2500|mètres}} d'altitude, mais en aval des [[forêt de nuage|forêts de brumes]] des [[Cordillère des Andes|cordillères andines]]. Ils y recherchent la fraîcheur idéale des {{unité|23|°C}} dès que la température ambiante dépasse {{unité|30|°C}}, supportant bien le froid mais pas la chaleur au-dessus de {{unité|35|°C}}<ref name="Kays,Gittelman_pp495s">R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou ''Potos flavus'' (Procyonidae)" in ''Journal of Zoology'', {{p.|495-496}}, The Zoological Society of London, Londres, 2001, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14477.pdf The social organization of kinkajou].</ref>.

Strictement réglés, sauf événement exceptionnel, sur le lever et le coucher du soleil<ref name="Kays,Gittelman_pp495s"/> par une variation de la température interne ({{unité|38|°C}} la nuit, 36 le jour) inverse de celle des [[mammifère]]s diurnes<ref name="Muller,Kulzer_pp153s"/>, les kinkajous dorment, parfois seuls, plus souvent en couple ou, plus rarement, pour les mâles dominants avec leur jeune compagnon (cf. infra "polyandrie")<ref name="Kays,Gittelman_p496"/>, cachés du jour dans leurs [[trou d'arbre|trous d'arbre]] dans environ quatre cas sur cinq, autrement dans la couronne de palmiers<ref name="Kays,Gittelman_p495">R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou ''Potos flavus'' (Procyonidae)" in ''Journal of Zoology'', {{p.|495}}, The Zoological Society of London, Londres, 2001, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14477.pdf The social organization of kinkajou].</ref>. Transbordés d'un trou à l'autre, les petits, qui y naissent, y sont allaités, y dorment avec leur mère, un frère ou une sœur et y grandissent jusqu'à ce qu'ils soient aptes à en sortir pour quérir par eux-mêmes leur nourriture<ref name="Kays,Gittelman_p498">R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou ''Potos flavus'' (Procyonidae)" in ''Journal of Zoology'', {{p.|498}}, The Zoological Society of London, Londres, 2001, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14477.pdf The social organization of kinkajou].</ref>. La nuit, du coucher du soleil jusqu'à minuit puis pendant une heure environ aux aurores, pour les jeunes parfois continuement jusqu'au matin, chacun habite son arbre sans le partager avec ses congénères distants de trente à quatre-vingt mètres<ref name="Terre&Vie_n35p382"/>. En dehors de la période de reproduction et d'élevage des petits, le Kinkajou adulte est, durant la journée du moins, le plus souvent solitaire.

=== Territorialité ===
Trois glandes, une double sous les [[mandibule]]s, une sur la gorge et une sur le ventre permettent au Kinkajou, dès le réveil où il se gratte vigoureusement, de marquer son territoire individuel.

[[Fichier:guyane fr savane-roche virginie.jpg|left|thumb|La forêt humide (centre de la [[Guyane]] en février 1999).]]
Inversement, ces odeurs déposées par des congénères lui indiquent un territoire voisin sans prédateurs. Il s'en marque lui-même en frottant son dos aux branches<ref name="Kays,Gittelman_p497">R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou ''Potos flavus'' (Procyonidae)" in ''Journal of Zoology'', {{p.|497}}, The Zoological Society of London, Londres, 2001, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14477.pdf The social organization of kinkajou].</ref>. Le repérage spatial dans l'obscurité est précisé par des échanges, durant quatre à quinze minutes, de cris caractéristiques de moins de trente secondes, et personnalisés, un grognement éternué suivis de multiples glapissements sifflés<ref name="Kays,Gittelman_p497"/>, qui lui valent le nom de '''kuikui''' que lui donne les [[Wayana]]<ref>E. Hansen & C. Richard-Hansen, ''Faune de Guyane'', éditions Roger Le Guen, Kourou, avril 2007, [http://oncfs-outremer.disweb.fr/fiches_faune_guy/kinkajou.htm Kinkajou sur le site de l'ONCFS Outre-Mer].</ref>. La quête de nourriture est alors entreprise par des déplacements importants de deux cents à quatre cents mètres en quelques heures<ref>P. Charles-Dominique, ''Mécanismes de la répartition des ressources alimentaires entre les mammifères arboricoles nocturnes de la forêt guyanaise'', {{p.|60}}, Fonds documentaire de l'[[Institut de recherche pour le développement|ORSTOM]], cote 15539 A, 1981, [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers09-04/15939.pdf base documentaire de l'Institut de la Recherche et du Développement] {{Pdf}}.</ref> au cours desquels ils ne descendent spontanément jamais au sol<ref>{{en|texte=J. Schipper, "Camera-trap avoidance by Kinkajous Potos flavus: rethinking the “non-invasive” paradigm." in ''Small Carnivore Conservation''}} {{Numéro|36}}, {{p.|40}}, IUCN/SSC, Mississippi State University, avril 2007, [http://smallcarnivoreconservation.org/sccwiki/images/5/5b/SCC36_Schipper.pdf Un cas observé sur {{formatnum:7000}} en trois ans.]</ref>. Ces puissants sifflements en deux tons échangés entre voisins permet de coordonner leurs déplacements en conservant les distances et assurer ainsi une exploitation optimale du terrain de cueillette<ref name="Terre&Vie_n35p382"/>. Un arbre offrant une importante quantité de nourriture est l'occasion exceptionnelle (3 % des occurrences)<ref name="Kays_p129">R. Kays, "Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore, the kinkajou (Potos flavus)" in ''Monogamy: mating strategies and partnerships in birds, humans, and other mammals'', {{p.|129}}, University Press, Cambridge, 2003, {{ISBN|052-1-5257-72}}, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14657.pdf Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore].</ref> de rassemblement bref jusqu'à cinq individus. C'est cet individualisme nocturne dans la quête de nourriture (quatre fois sur cinq)<ref name="Kays_p129"/>, y compris de la part des plus jeunes vis-à-vis de leur mère qui, nonobstant l'allaitement, ne les nourrissent jamais<ref name="Kays,Gittelman_p498"/>, qui explique que le retour au nid se fait en désordre alors que le réveil est collectif<ref name="Kays,Gittelman_p495"/>.

== Éthologie ==
Curieusement, cette écologie semblable à celle de [[primate]]s, tels que les [[sapajou]]s ou les [[Ateles geoffroyi|singes araignée]], donne en somme comme chez ceux-ci un rôle déterminant à l'[[odorat]] et aux [[vocalisation]]s sans que se soient développés pour autant avec la même importance des [[comportement social|comportements sociaux]], le Kinkajou restant foncièrement solitaire et timide avec ses congénères.

Les observations restent limitées à des populations restreintes et les conclusions, sujettes à révision<ref>R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou ''Potos flavus'' (Procyonidae)" in ''Journal of Zoology'', {{p.|502}}, The Zoological Society of London, Londres, 2001, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14477.pdf The social organization of kinkajou].</ref>.

=== Cycle biologique ===
Le Kinkajou peut vivre dans la nature jusqu'à vingt-neuf ans<ref>B. Grzimek., Grzimek's Animal Life Encyclopedia, B. vol. I-IV, Mammals I - IV, McGraw-Hill Publishing Company, New York, 1990</ref>. Un spécimen captif a vécu quarante et une années<ref>[http://www.honoluluzoo.org/kinkajou.htm Kinkajou au zoo d'Honolulu] - Site du zoo d'Honolulu, Société du zoo d'Honolulu, 2003</ref>.

Les jeunes restent auprès de leur mère au moins jusqu'à l'âge de trois ans de sorte qu'il cohabitent souvent avec un petit de l'année, auprès desquels peuvent se regrouper deux mâles<ref>R.W. Kays, J.L. Gittelman & R.K. Wayne, "Microsatellite analysis of kinkajou social organization" in ''Molecular Ecology'' {{Numéro|9}}, {{p.|743}}, Blackwell Science Ltd., Oxford, 200O, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14406.pdf Microsatellite analysis of kinkajou social organization].</ref>. Durant ces quelques semaines de [[polyandrie]]<ref>R. Kays, "Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore, the kinkajou (Potos flavus)" in Monogamy: mating strategies and partnerships in birds, humans, and other mammals, University Press, Cambridge, 2003, {{ISBN|052-1-5257-72}}, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14657.pdf Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore].</ref>, les adultes, plus souvent les mâles qui sont même parfois à l'initiative<ref name="Kays,Gittelman_p497"/>, jouent brièvement avec les petits<ref name="Kays,Gittelman_p749">R.W. Kays, J.L. Gittelman & R.K. Wayne, "Microsatellite analysis of kinkajou social organization" in Molecular Ecology {{Numéro|9}}, {{p.|749}}, Blackwell Science Ltd., Oxford, 200O, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14406.pdf Microsatellite analysis of kinkajou social organization].</ref> alors que, solitaires, ils peuvent jouer longtemps tout seuls, avec leurs pieds ou leur queue par exemple. Ces regroupements familiaux donnent lieu, particulièrement à l'occasion d'un rassemblement autour d'une source abondante de nourriture, à des séances d'épouillage inter générationnelles d'une durée moyenne de six minutes, mais pouvant se prolonger jusqu'à une demi-heure<ref name="Kays,Gittelman_p497"/>.

La maturité sexuelle commence à un an et demi pour les mâles, deux ans et un trimestre pour les femelles. Ce sont les femelles qui quittent le groupe familial<ref name="Kays,Gittelman_p749"/>, a priori pour le groupe voisin<ref>R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou ''Potos flavus'' (Procyonidae)" in ''Journal of Zoology'', {{p.|499}}, The Zoological Society of London, Londres, 2001, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14477.pdf The social organization of kinkajou].</ref>. Les jeunes mâles, peut-être à cause de cette relative précocité qui prolonge leur vie commune après leur puberté, se révèlent en effet plus sociaux et les femelles, leurs migrations multipliant les risques de mauvaises rencontres et de blessures, plus agressives<ref name="Kays,Gittelman_p498"/>. Cette constitution des groupes sociaux par migration des jeunes femelles nubiles, et donc transmission [[Patrilinéarité|patrilinéaire]] des territoires, est unique parmi les adultes [[carnivora|carnivores]]<ref name="Kays,Gittelman_p750">R.W. Kays, J.L. Gittelman & R.K. Wayne, "Microsatellite analysis of kinkajou social organization" in Molecular Ecology {{Numéro|9}}, {{p.|750}}, Blackwell Science Ltd., Oxford, 200O, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14406.pdf Microsatellite analysis of kinkajou social organization].</ref>, quoique ressemblant par la polyandrie qu'elle implique aux situations de raréfaction des ressources chez le [[guépard]] et la [[mangouste rouge]]<ref>R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou Potos flavus (Procyonidae)" in ''Journal of Zoology'', {{p.|501}}, The Zoological Society of London, Londres, 2001, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14477.pdf The social organization of kinkajou].</ref>. Elle se rapproche de deux autres cas tout aussi exceptionnels chez les [[primates]], celui des [[singe-araignée|singes araignées]] et celui des [[Pan (animal)|chimpanzé]]s<ref name="Kays,Gittelman_p750"/>, lesquels vivent dans des milieux semblables pour leur abondance, ont également un régime [[frugivore]] mais constituent à la différence des kinkajous de véritables sociétés de chasse et de guerre. C'est une stratégie de survie de l'espèce qui privilégie la défense du territoire nourricier plutôt que la recherche de partenaires sexuels<ref name="Kays,Gittelman_p750"/> et qui prolonge à l'âge adulte, comme par une sorte de [[néoténie]] comportementale, la coopération qu'on observe, en particulier chez les carnivores, entre les jeunes<ref name="Kays,Gittelman_p749"/>.

Les liens sociaux entre mâles restent cependant chez les kinkajous incomparablement plus distendus et se limitent à deux individus. Les combats entre eux deux, brefs et plus verbaux que physiques<ref name="Kays,Gittelman_p497"/> sont rares<ref name="Kays,Gittelman_p749"/> mais l'un exerce une position de mâle dominant, assurant le plus souvent<ref name="Kays,Gittelman_p749"/>, la paternité des petits de la cellule familiale<ref>R.W. Kays, J.L. Gittelman & R.K. Wayne, "Microsatellite analysis of kinkajou social organization" in ''Molecular Ecology'' {{Numéro|9}}, {{p.|744}}, Blackwell Science Ltd., Oxford, 200O, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14406.pdf Microsatellite analysis of kinkajou social organization].</ref> et se réservant, d'une façon moins équitable que chez d'autres [[carnivores]] mais pas exclusive<ref name="Kays,Gittelman_p498"/>, l'activité sexuelle avec la femelle<ref name="Kays,Gittelman_p749"/>. En revanche, il partage au cours d'une même nuit, comme par une sorte de droit de cuissage, l'accès ponctuel aux femelles extérieures au territoire<ref name="Kays,Gittelman_p498"/>, voisines ou migrantes. Le « page » est supposé y trouver l'avantage, outre d'économiser la lutte pour l'accès aux femelles, de pouvoir lui succéder sur un territoire à la défense duquel il contribue<ref name="Kays,Gittelman_p749"/>.

C'est encore la migration de la femelle qui met un terme à ces familles [[polyandrie|polyandrique]]s, quand elle a acquis un âge et une taille qui lui permettent de défendre un territoire nourricier contre les mâles<ref name="Kays_p133"/> et d'y vivre en ermite.

=== Reproduction ===
La plupart du temps étant consacré à la recherche de nourriture, la vie du Kinkajou adulte dans cette société partiellement [[polyandrie|polyandrique]] reste très solitaire<ref name="Kays,Gittelman_p750"/>, même si cela est moins vrai pour les mâles adultes et, bien évidemment, pour les mères allaitantes. Seuls un peu plus d'un tiers des mâles adultes<ref name="Eisenberg,Redford_p290"/>, conséquemment environ un cinquième des femelles seulement, compte tenu de l'existence de couples simples ou inversement de rares cas de [[polygynie]]<ref>R. Kays, "Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore, the kinkajou (Potos flavus)" in ''Monogamy: mating strategies and partnerships in birds, humans, and other mammals'', University Press, {{p.|134}}, Cambridge, 2003, {{ISBN|052-1-5257-72}}, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14657.pdf Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore].</ref>, vit dans des cellules familiales à deux ou trois<ref>R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou Potos flavus (Procyonidae)" in ''Journal of Zoology'', {{p.|494}}, The Zoological Society of London, Londres, 2001, [http://www.nysm.nysed.gov/staffpubs/docs/14477.pdf The social organization of kinkajou].</ref>, mais plus il y a de telles cellules à trois, nécessairement plus grand est le nombre de femelles ermites et plus grande est par conséquent leur dispersion<ref group="note">La corrélation entre la fréquence de la polyandrie, la quantité annuelle de mâles reproducteurs, le taux de rotation des échanges de femelles entre groupes familiaux et la forte diversité génétique entre individus n'a pas été étudiée.</ref>.

Ce sont les odeurs de la femelle en chaleur, entre début décembre et mi-février, qui attirent les mâles. La fréquence des congrès amoureux paraît cependant moins obéir à une saisonnalité qu'aux circonstances si bien qu'ils peuvent avoir lieu tout au long de l'année<ref name="Kays,Gittelman_p498"/> durant les dix-sept jours de l'[[œstrus]] mensuel<ref name="Kays_p126"/>. S'il y a plusieurs mâles, une querelle gesticulatoire et bruyante suffit à désigner un vainqueur qui veille sur sa conquête jusqu'au départ des candidats déçus. Après un tel triomphe ou, dans des situations moins concurrentielles, après une première puis, le lendemain, une seconde rencontre, la cour s'accompagne de jacassements suivis, en cas de succès, de gazouillis peu discrets. Elle se déroule une seule fois par an et se prolonge par une cohabitation d'un mois. Le mâle entreprend la femelle en lui mordillant la nuque et en la stimulant avec un [[os sésamoïde|sésamoïde]] surdimensionné dont il est doté, comme l'était de façon plus marquée le [[Simocyon batalleri]] tout comme l'est encore cet autre [[Arctoidea|arctcoïde]] qu'est le [[grand panda]]. Le congrès comprend deux à quatre copulations et peut durer de quatre minutes à deux heures et demie<ref name="Kays,Gittelman_p498"/>.

Dans les cellules familiales (cf. ''supra'' "polyandrie"), le mâle dominé assiste parfois bruyamment, parfois à distance, aux ébats au cours desquels, selon sa force et l’agressivité ou la complaisance du mâle dominant, il tente, à la suite immédiate de celui-ci, sa chance avec parfois plus de succès que son « seigneur »<ref name="Kays,Gittelman_p498"/>.

La gestation dure 112 à 118 jours, au terme desquels, en avril ou mai<ref name="Husson_288"/> voient le jour un, ou, plus rarement, deux petits de 150 à {{nobr|200 grammes}} et {{nobr|3 centimètres}} de long. La peau rose est nue sur le ventre et sur le dessus recouverte d'un pelage épars argenté noircissant aux pointes. L'audition est effective entre le premier et le cinquième jour, les yeux s'ouvrent entre le septième et le dix-neuvième. L'[[allaitement]] dure de 16 à {{nobr|18 semaines}}. À {{nobr|7 semaines}}, l'alimentation commence à être diversifiée et à {{nobr|8 semaines}}, le petit commence à s'agripper aux branches. À 4 mois, prémices du [[sevrage (alimentation)|sevrage]], il se tient tout seul notamment par la queue. Un pépiement spécifique de la mère provoque le refuge précipité du petit contre sa poitrine.

== Étymologie et dénomination ==
=== Surnoms ===
Au [[Mexique]], son nom de ''martucha'' rappelle son rapprochement erroné avec la [[Martre d'Amérique|martre]]. Il est plus fréquent au [[Chiapas]] où il est appelé ''mico de noche'' (« singe de nuit ») jusqu'à la [[Guyane]], où il est connu sous le nom de ''senj lan nuit''<ref name="MNHN">Inventaire national du Patrimoine naturel 2003-2010 (France), Muséum national d'histoire naturelle (France), Paris, décembre 2010 ; [http://inpn.mnhn.fr/isb/servlet/ISBServlet?action=Espece&typeAction=10&pageReturn=ficheEspeceDescription.jsp&numero_taxon=443630 Kinkajou, MNHN]</ref>. En [[Colombie]] et au [[Venezuela]], il est nommé ''cuchicuch'', dans l'[[Amazonie]] pré-[[Cordillère des Andes|andine]], ''tchochna''<ref>[http://www.manuadventures.com/frances/checklist_mammal01.html Liste des mammifères du parc naturel de Manu]</ref>{{,}}<ref>E. Klebelsberg, Informe Final del trabajo de tesis realizado con CIMA entre el 7 de Diciembre del 2004 y el 24 de Junio del 2005, {{p.|4}} et tableaux XIV, XV & XVII, CIMA, Lima, 2005, [http://www.cima.org.pe/adm/upload/descargas/informe%20final%20eva%20k.pdf mémoire de thèse de l'université Humboldt] {{Pdf}}</ref>, et dans l'[[Amazonie]] [[brésil]]ienne ''jupara'', ''jurupara'' ou ''macaco da meia noite'' (macaque de minuit)<ref>{{cf.|maj}} [http://dicionariodeportugues.netsaber.com.br/list_palavras.php?l=J dictionnaire en ligne]</ref> ou encore ''macaco da noite'', ''mico da noite''<ref>J. Cordeiro Moreira, « Levantamentos Rápidos de Biodiversidade no tema “Mastofauna (mamíferos)” nassub-bacias dos Rios Imbé, Muriaé e Guaxindiba e elaboração de estratégias paraconservação no âmbito da região do Norte e Noroeste Fluminense », {{p.|30}}, Projeto Rede de Biodiversidade de Vertebrados Terrestres do Rio de Janeiro – Mastofauna, Rio de Janeiro, 2005, [https://secure.softcomex.com.br/seaapi/servlet/DownloadSpaSEAAPI?p_idpasta=1099].</ref>. Au [[Guatemala]], au [[Honduras]], au [[Salvador]], il est surnommé ''micoleon'' (singe-lion), ''mono noturno''<ref>{{en|texte=J. Schipper, « Camera-trap avoidance by Kinkajous Potos flavus: rethinking the “non-invasive” paradigm ». In Small Carnivore Conservation}} {{Numéro|36}}, {{p.|39}}, IUCN/SSC, Mississippi State University, avril 2007, [http://smallcarnivoreconservation.org/sccwiki/images/5/5b/SCC36_Schipper.pdf compte-rendu d'observations avec des caméras automatiques].</ref> (singe nocturne) au [[Costa Rica]], et au [[Belize]] ''{{lang|en|texte=nightwalker}}'' (promeneur nocturne).

=== Quincajou français ===
[[Fichier:Kinkajou (PSF).png|vignette|Image du Kinkajou dans un [[manuel scolaire]] {{lien|trad=Scott Foresman|lang=en|fr=Scott Foresman|texte=Pearson}} illustrant la confusion rémanente avec la [[Gulo gulo|wolvérène]].]]
Kinkajou est l'[[orthographe anglaise]]<ref group="note">Il est possible que cette orthographe ait été favorisée auprès des marins par sa résonance avec le mot [[anglais]] ''{{lang|en|texte=kink}}'', c'est-à-dire « tortiller », qui évoque l'élasticité de l'[[animal]]. Pennant ({{cf.}} plus loin) orthographie « Kinkajou » le « Quincajou » de Buffon. Quincajou est l'orthographe française jusqu'en 1776, date à laquelle Buffon adopte l'orthographe de Pennant, peut-être parce que l'anglomanie et l'exotisme à la mode dans le Paris de cette époque l'ont imposé.</ref> de '''quincajou''', emprunt des [[coureur des bois|coureurs des bois]] à l'[[algonquin]] ''qui nqua'a ghe''<ref>F. C. Mish, Dictionnaire collégial Merriam Webster - onzième édition, {{p.|688}}, Merriam Webster  - Encyclopaedia Britannica Company, Springfield (Massachusetts), 2004.</ref>, prononcé par [[palatalisation]] ''qui nqua'a dju'' en [[micmac]] et par [[rhotacisme]]<ref group="note">… Ou substitution au radical ''qui'' du radical ''karha'' (suspendre), le carcajou à l’affût se suspendant aux branches pour se laisser chuter sur ses proies de passage…</ref> ''qa rqar dju''<ref>J.-M. Pierrel & ''alii'', Centre national des ressources textuelles et littéraires (France), p. ''kinkajou'', [[CNRS]] (France) (unité mixte de recherche {{Numéro|7118}}) ATILF (Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française), Nancy, décembre 2010 ; [http://www.cnrtl.fr/etymologie/kinkajou étymologie de kinkajou, CNRTL, France].</ref> en [[Innu-aimun|montagnais]], pour désigner le [[carcajou]]. Les noms de quincajou, employé par [[Nicolas Denis|Nicholas Denys]]<ref name="Denis_p327">Denis, Description géographique et historique des côtes de l’Amérique septentrionale, {{t.|II}}, {{p.|327}}, Paris, 1672.</ref> qui habitait chez les [[Micmac]]s en [[Acadie]], et de carcajou, introduit par le [[Louis-Armand de Lom d'Arce|baron de la Hontan]]<ref>J.-M. Pierrel & ''alii'', Centre national des ressources textuelles et littéraires, France, p. ''kinkajou'', [[CNRS]] (France) (unité mixte de recherche {{Numéro|7118}}) ATILF (Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française), Nancy, décembre 2010 ; [http://www.cnrtl.fr/etymologie/carcajou étymologie de carcajou, CNRTL, France].</ref> et diffusé par le [[Pierre-François-Xavier de Charlevoix|père Charlevoix]]<ref>P. de Charlevoix, ''Histoire et description générale de la Nouvelle-France'', Nyon, 1722.</ref> qui fréquentèrent les [[Innus|Montagnais]] au [[Canada (Nouvelle-France)|Canada]] (i.e. [[Québec (province)|Québec]]), ont désigné ce même et seul [[glouton]] des [[Amériques]], tout en laissant croire, du moins en [[France]] [[France métropolitaine|métropolitaine]], qu'il peuplait également les forêts tropicales. La méprise perdure depuis au moins<ref>A. Rey & J. Rey-Debove, Petit Robert, I, {{p.}} 1061, Dictionnaires le Robert, Paris, 1986.</ref> [[1672]]<ref name="Denis_p327"/> jusqu'en [[1776]]<ref>G. L. Leclerc comte de Buffon, ''Histoire naturelle, générale et particulière'' XII, {{p.|106}}, Imprimerie royale, Paris, France, 1764, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k975017/f133.image.pagination Histoire naturelle XII].</ref>, date à laquelle [[Georges-Louis Leclerc de Buffon|Buffon]] comprend que l'animal de [[Nouvelle-Espagne]] est différent de celui de [[Nouvelle-France]]<ref>G. L. Leclerc comte de Buffon, ''Histoire naturelle, générale et particulière'' - Supplément III, {{p.|244}}, Imprimerie royale, Paris, France, 1776, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k975168/f300.image.pagination ''Histoire naturelle'' XXXII]</ref> et lève définitivement l’ambiguïté en imposant arbitrairement deux significations différentes aux deux prononciations dialectales différentes de l'[[algonquien]].

Cette ambiguïté aura duré plus d'un siècle, auprès du grand public jusque durant le {{s-|XIX}}<ref>J. J. Virey, ''Histoire naturelle du genre humain'', {{p.|424}}, Crochard, Paris, 1824, [http://www04.us.archive.org/stream/histoirenaturel01goog/histoirenaturel01goog_djvu.txt Page 424, confusion du kinkajou et du cacajou en 1824].</ref>, fortifiée par la croyance [[Aristote|aristotélicienne]] des missionnaires de l'époque en une langue [[Universaux|universelle]]<ref>P. Martin, ''Le Montagnais : langue algonquienne du Québec'', {{p.|7}}, Collection SELAF - Peeters Press, Louvain, 1991, {{ISBN|2-87723-038-4}}.</ref> que les « Sauvages » dispersés loin des premiers [[Évangile|évangélisateurs]] auraient déformée<ref group="note">Cette théorie d'une langue fondamentale, qui a pu faire croire que les mêmes mots se retrouvaient par-dessus les océans chez les [[Tupinamba]]s comme chez les [[Micmac]]s, est issue du récit [[Bible|biblique]] de la [[tour de Babel]]. Très répandue chez les divers grammairiens ou pseudo-grammairiens du {{s-|XVII}}, qui soutenaient par exemple que le [[breton]] était de l'[[hébreu]] déformé, elle a été en quelque sorte officialisée par la théorie générale du langage de [[Gottfried Wilhelm Leibniz|Leibniz]] d'une « [[caractéristique universelle]] » dégageant le formalisme commun à toutes les langues naturelles.</ref>. Elle est probablement due au [[père Arsène de Paris]], qui participa de juillet [[1611]] à fin [[1612]] à l'[[Histoire de la mission des Pères Capucins en l'isle de Maragnan|expédition scientifique au Maragnan]]<ref>W.-Ch. van Dÿk, La Mission de Maragnan (Brésil - 1611), Frères Mineurs Capucins - Province de France, Paris, 22 septembre 2010 ; [http://www.freres-capucins.fr/spip.php?page=article_pdf&id_article=219 résumé de l'expédition de 1611 au Maragnan].</ref>, visitant les villages des [[Tupinamba|Topinamba]]s sur le [[Amérique du Sud|continent sud-américain]], apprenant la langue<ref>C. d'Abbeville, ''Histoire de la mission des Pères Capucins en l'isle de Maragnan et terres circonvoisines'', {{Abréviation discrète|ch.|chapitre}} LXI, verso {{p.|392}}, Imprimerie de François Huby, Paris, 1614, [http://purl.pt/212/1/P799.html ''Histoire de la mission des Pères Capucins en l'isle de Maragnan'', sur le site de la Bibliothèque nationale du Portugal]</ref> et observant avec ses collègues missionnaires les kinkajous<ref>C. d'Abbeville, ''Histoire de la mission des Pères Capucins en l'isle de Maragnan et terres circonvoisines'', {{Abréviation discrète|ch.|chapitre}} LXI, verso {{p.|252}}, Imprimerie de François Huby, Paris, 1614 ; [http://purl.pt/212/1/P519.html « Joupara » in ''Histoire de la mission des Pères Capucins en l'isle de Maragnan'', sur le site de la Bibliothèque nationale du Portugal].</ref> que les habitants appelaient '''joupara''', prononcé « iupala i » en [[oyampi]]<ref name="MNHN"/>. Il dirigera par la suite, de [[1632]] à [[1645]], depuis le siège de [[Port-Royal (Nouvelle-Écosse)|Port-Royal]] la province de son [[Frères mineurs capucins|ordre]] en [[Nouvelle-France]]. Durant son ministère en [[Acadie]], il fit faire imprimer en [[France]] par le [[François Leclerc du Tremblay|père Joseph]] des manuels élémentaires dans la langue des [[Micmacs]] et des [[Abénaquis]] et a donc eu l'occasion de faire parler d'un autre étrange animal, habitant tout comme le joupara le fin fond de la forêt et nommé quincajou par les [[Micmacs]]. La diffusion de cette confusion initiale, quel qu'en soit l'auteur, sous un même [[taxon]], d'un animal de la [[taïga]] canadienne et d'un autre de la [[jungle]] guyanaise, a vraisemblablement été favorisée par le trafic des commerçants de [[Saint-Domingue (colonie française)|Saint-Domingue]] naviguant entre la [[Nouvelle-France]] et la [[France équinoxiale]]<ref>J. L. Fox, [[National Geographic]], National Geographic Society, Washington, 2005, [http://ngm.nationalgeographic.com/ngm/0310/feature2/index.html#biblio Kinkajou, ''National Geographic Magazine''].</ref>.

=== Potto hollandais ===
Les concurrents anglo-hollandais, marchands, [[Flibuste|flibustiers]] et [[Piraterie dans les Caraïbes|pirate]]s de [[Jamaïque]] trafiquant entre la [[Guinée (région)|Guinée]] et le [[Bélize|Honduras britannique]], la [[Guyana|Guyane anglaise]], le [[Pernambouc (État)|Pernambouc]] et les rives de la [[Nouvelle-Espagne]] ont entretenu une confusion transcontinentale semblable en appelant le « macoco » d'[[Amérique]] du nom du '''[[Potto]]'''. Ce nom diffusé en [[1705]] par la traduction du livre<ref>G. Bosman, ''Voyage de Guinée contenant une description nouvelle et très exacte de cette côte où l'on livre et où l'on trafique l'or, les dents d'éléphants et les esclaves'', {{p.|252}}, Antoine Schouten, Utrecht, 1705.</ref> qu'a publié l'année précédente, deux ans après son retour, le représentant à [[Elmina]] de la [[Compagnie néerlandaise des Indes occidentales]], [[Guillaume Bosman]], y désigne ce seul [[lemuriformes|lémurien]] d'[[Afrique]]<ref>[[Potto de Bosman]].</ref>. C'est un emprunt à une langue [[Guinée (région)|guinéenne]]<ref>A. Rey & J. Rey-Debove, Petit Robert, I, {{p.|1496}}, Dictionnaires le Robert, Paris, 1986</ref>, vraisemblablement la langue du [[Kongo (royaume)|Kongo]] où le [[potto]] est [[Endémisme|endémique]], langue qui avait déjà une très grande diffusion y compris aux [[Amérique]]s, l'[[Angola]] étant alors le principal pourvoyeur d'esclaves. ''Poto'' signifie en effet « beau », « merveilleux », en [[kikongo]]<ref>[http://www.ngunga.com/9.html « Poto » dans le lexique kikongo].</ref> et il est plausible que [[Guillaume Bosman|Bosman]] ait pris pour un substantif un commentaire désignant l'un des animaux vendus sur le marché de Macoco, ville du [[Kongo (royaume)|Kongo]] située au sud est de la [[Mbanza-Kongo|capitale]] de ce royaume et à l'est d'une des forêts habitées de singes où le [[Potto|perodicticus potto]] était endémique. Celui-ci l'est toujours dans les forêts plus profondes du [[Kivu]].

Si le rapprochement opéré par les explorateurs, le père Arsène ou ses successeurs, avec cet autre [[carnassier (régime alimentaire)|carnivore]] qu'est le [[carcajou]] s'avèrera plus exacte, l'animal était perçu par les [[Tupis|Tupi]]s [[Teko|Emerillon]]s et [[Wayampi|Oyampi]]s comme une espèce de [[singe]]<ref name="Thoisy,Dewynther">B. de Thoisy & M. Dewynter, ''Les Primates de Guyane : les espèces, leur biologie et leur avenir'', {{Abréviation discrète|coll.|collection}} Nature guyanaise, éditions Sepanguy, Cayenne, 2005.</ref>, quiproquo rémanent<ref name="Husson_288">A. M. Husson, ''The mammals of Suriname'', {{p.|288}}, E. J. Brill, Leyde, 1978 {{ISBN|9-0040-5819-2}}, [https://books.google.com/books?id=1s8UAAAAIAAJ&pg=PA288&lpg=PA288&dq=Schreber+%22cercoleptes+caudivolvulus%22&source=bl&ots=iznI5924DT&sig=X7lmmPGTUvyguyM3hPbcAZ83T6A&hl=fr&ei=V948TfyHNMGGhQfNkeTACg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=8&ved=0CEAQ6AEwBw#v=onepage&q=Schreber%20%22cercoleptes%20caudivolvulus%22&f=false The mammals of Suriname]</ref>.

== Systématique ==
=== Taxinomie ===
[[Fichier:Kinkajou.jpg|vignette|Planche d'[[Alcide d'Orbigny]] publiée en 1849.]]
[[Pierre Martyr d'Anghiera|Pierre Martyr de Milan]], qui a consigné le résultat de ses longs entretiens en privé avec [[Christophe Colomb]], des rapports que [[Diego Colomb|le fils de celui-ci]], dont il avait été le précepteur, fit des récits de son père et de ses propres enquêtes auprès des équipages, est le premier savant à mentionner, à propos de la découverte de la côte méseoaméricaine entre le pays [[Mayas|maya]]<ref>P. Martyr, ''De Orbo Novo III'' 4 § 4, [http://www.gutenberg.org/files/12425/12425-h/12425-h.htm The Eight Decades of Peter Martyr D'Anghera translated by Francis Augustus MacNutt from the latin with notes and introduction in two volumes]</ref> et le [[Veraguas (province)|Véragua]], un animal à [[queue préhensile]]<ref>P. Martyr, ''De Orbo Novo'' III 4 § 11, [http://www.gutenberg.org/files/12425/12425-h/12425-h.htm The Eight Decades of Peter Martyr D'Anghera translated by Francis Augustus MacNutt from the latin with notes and introduction in two volumes]</ref>, qui était donc connu des marins dès [[1503]], des [[humanistes]] depuis au moins [[1516]] et des [[honnête homme|honnêtes hommes]] à partir de [[1532]], mais il s'agit d'un singe diurne, probablement un [[Ateles geoffroyi|singe araignée]].

* '''''R.P. Abbeville : un singe'''''.
: La première description<ref>C. d'Abbeville, ''Histoire de la mission des Pères Capucins en l'isle de Maragnan et terres circonvoisines'', ch. LXI, recto et verso {{p.|252}}, Imprimerie de François Huby, Paris, 1614, [http://purl.pt/212/1/P519.html ''Histoire de la mission des Pères Capucins en l'isle de Maragnan'' sur le site de la Bibliothèque nationale du Portugal].</ref> du kinkajou, tout juste une mention parmi les [[sapajou]]s, [[tamarin (singe)|tamarins]] et [[sagouin]]s<ref group="citations">« Il s'y trouve aussi plusieurs sortes de monnes ''(ancien français pour "singes")'' et guenons... Il y en a d'autres que l'on appelle Joupara rayées de blancs sus ''(par-dessus)'' autres diverses couleurs. », C. d'Abbeville, ''Histoire de la mission des pères capucins en l'isle de Maragnan et terres circonvoisines'', ch. LXI, recto et verso {{p.|252}}, Imprimerie de François Huby, Paris, 1614, [http://purl.pt/212/1/P519.html ''Histoire de la mission des pères capucins en l'isle de Maragnan'' sur le site de la Bibliothèque nationale du Portugal].</ref>, est faite en [[1614]] sous son nom [[tupinamba]] de '''joupara''' par le père [[Claude d'Abbeville]], un des missionnaires de l'expédition organisée trois générations plus tard par [[Catherine de Médicis]] pour coloniser le [[Maranhão|Maragnan]]. Le kinkajou y est classé parmi les [[singe]]s<ref>C. d'Abbeville, ''Histoire de la mission des pères capucins en l'isle de Maragnan et terres circonvoisines'', ch. LXI, recto {{p.|252}}, Imprimerie de François Huby, Paris, 1614, [http://purl.pt/212/1/P518.html ''Histoire de la mission des pères capucins en l'isle de Maragnan'' sur le site de la Bibliothèque nationale du Portugal]</ref>. Les quatre puis neuf moines de l'éphémère colonie de l'île Sainte-Anne donneront un catalogue abondant et précis des animaux et des plantes et laisseront son surnom de [[singe capucin]] au [[sapajou]] qui habite le jour dans les arbres où dorment les kinkajous.

* '''''Pennant : un lémurien compris comme une espèce de singe'''''.
: La seconde description<ref name="Husson_p289">A. M. Husson, ''The mammals of Suriname'', {{p.|289}}, E.J. Brill, Leyde, 1978 {{ISBN|9-0040-5819-2}}</ref>, sommaire<ref group="citations">"With a short dusky nose: small eyes: ears short, broad, and slapping, and placed at a great diftance from each, other: head flat and broad: cheeks swelling out: tongue very long: legs and thighs short, and very thick : five toes to each foot, separated and slanding all forward: claws large, a little hooked, and of a slesh-color.

The hairs short, soft, gloslty, closely set together: on the head, back, and sides a mixture of yellow and black: cheeks, inside of the legs, and the belly, yellow: half way down the middle of the belly is a broad dusky list, ending at the tail; and another from the head along the middle of the back to the tail: tail of a bright tawny, mixed with black; is round, and has the same prehensile faculty as some of the monkies have: length from the nose to the tail nineteen inches; of the tail seventeen.

It was very good-natured and sportive; would catch hold of any thing with its tail, and suspend itself: lay with its head under its legs and belly.

Shewn about twelve years ago in London: its keeper said it came from the mountains of Jamaica, and called it a Potto, the name given by some writers to a species of Sloth found in Guinea." (Th. Pennant, ''History of quadrupeds'', t. 2, {{p.|59}}, B. & J. White, Londres, 1793, [https://archive.org/stream/historyofquadrup02penn#page/n7/mode/2up troisième édition de ''Synopsis of Quadrupeds''], d'où la mention des douze ans).</ref>, du kinkajou est publiée par [[Thomas Pennant]]<ref>Th. Pennant, ''Synopsis of Quadrupeds'', {{p.|138}}, printed by J. Monk, Chester, 1771.</ref> en [[1771]] sous le nom de ''yellow maucauco''<ref group="note">''Macaco'', d'où vient par ailleurs le « macaque » français, signifie singe en portugais et désignait au {{s-|XIX}} le ''[[Lemur catta]]'' (Cf. Geoffroy Saint-Hilaire, {{XIe}} leçon du 6 juin 1828, {{p.|19}}, in ''Cours de l'histoire naturelle des mammifères'', De Just Rouvier & E. Bouvier, Paris, 1834, [https://books.google.com/books?id=tdwTAAAAQAAJ&pg=RA1-PA1&dq=intitle:Histoire+intitle:naturelle+intitle:des+intitle:mammif%C3%A8res+inauthor:Geoffroy+inauthor:Saint-Hilaire&hl=fr&ei=sQk-TfbnNIySswbt9vi-Dw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CDEQ6AEwAQ#v=onepage&q=catta&f=false {{XIe}} leçon de Geoffroy]).</ref>. C'est celle d'un animal qui lui a été présenté en [[1769]] à [[Londres]] sous le nom qui lui restera de ''potto'' que lui donnait les marchands de [[Jamaïque]] (Cf. étymologie supra.) d'où le propriétaire le croyait originaire. Le naturaliste est apparemment mieux renseigné pour préciser son origine, le [[Suriname]], supposer sa large diffusion au [[Brésil]], puisqu'il lui donne le nom [[portugais]] de « macoco » prononcé à la [[créole]], et le distinguer explicitement du [[carcajou]]<ref>Th. Pennant, ''Synopsis of Quadrupeds'', {{p.|140}}, printed by J. Monk, Chester, 1771.</ref>, qu'il connaît sous le nom de kinkajou par la description qu'en a publié [[Georges-Louis Leclerc de Buffon|Buffon]] en [[1764]]<ref>G.L. Leclerc comte de Buffon, ''Histoire naturelle, générale et particulière'' XII, {{p.|106}}, Imprimerie royale, Paris, 1764, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k975017/f133.image.pagination ''Histoire naturelle'' XII]</ref>.

* '''''Schreber : un lémurien distingué des singes'''''.
: Cette description de [[Thomas Pennant|Pennant]] est reprise<ref name="Schreber_p145">J.Ch.D. Schreber, G.A. Goldfuss & J.A. Wagner, ''Die Säugthiere in Abbildungen nach der Natur mit Beschreibungen'', {{p.|145}}, Walter, Erlangen, 1774.</ref> abrégée en [[1774]] par son jeune collègue à l'Académie royale de [[Suède]], l'élève de [[Carl von Linné|Linné]] [[Johann Christian Daniel von Schreber|Johann von Schreber]] qui, ne l'ayant jamais observé lui-même, le confond avec le « [[Lémur mangouste|lemur mongoz]] »<ref name="Husson_p289"/>. À cause de cette ressemblance avec les [[lemuriformes|lémurien]]s, il le classe dans la catégorie des [[primate]]s<ref group="note">Les autres "ordres" de mammifères sont les brutes, les « loirs » (viverridés, rongeurs, léporidés, etc.), les sauvages (les animaux féroces), les monstres (tel l'éléphant), le bétail, les cétes (mammifères marins). Cf. C. von Linné, ''Systema naturae per regna tria naturae : secundum classes, ordines, genera, species cum characteribus, differentiis, sinonimis, locis'' I 1, {{p.|24}}, Holm, Uppsala, 1766.</ref> inventée seize ans plus tôt. Paradoxalement, il adopte, en dépit de cette confusion avec le « [[Lémur mangouste|lemur mongoz]] », le qualificatif de ''flavus'' qui traduit le ''yellow'' inventé par [[Thomas Pennant|Pennant]] et, peut-être eu égard à son origine différente, lui donne le nom spécifique de '''''Lemur flavus''''', c'est-à-dire lémure blond.

* '''''Buffon : un viverridé.'''''
: Quelques mois auparavant, en [[1773]], à l'occasion de l'édition de corrections et addendas aux ''Quadrupèdes'' de son ''[[Histoire naturelle (Buffon)|Histoire naturelle]]'', [[Georges-Louis Leclerc de Buffon|Buffon]] observe dans une ménagerie foraine installée à [[Saint-Germain-en-Laye]] un animal présenté comme une « [[belette]] mexicaine »<ref>S. Velluet, publication en ligne du Centre de soins et de réhabilitation des mammifères sauvages de Guyane, Association Kinkajou, Rémire-Montjoly, décembre 2010, [http://association.kinkajou.free.fr/francais/mamkinkajou.html Kinkajou sur le site en ligne de l'Association Kinkajou]</ref> inconnue<ref>G.L. Leclerc comte de Buffon, ''Histoire naturelle, générale et particulière'' - Supplément III, {{p.|244}}, Imprimerie royale, Paris, 1776.</ref> et dont il retrouve un exemplaire trois ans plus tard, en [[1776]], chez un particulier qui le prenait pour un [[agouti]] ou un [[coati]]. C'est Buffon lui-même qui dans la description très complète qu'il publie<ref>G.L. Leclerc comte de Buffon, ''Histoire naturelle, générale et particulière'' - Supplément III, {{p.|244-252}}, Imprimerie royale, Paris, 1776.</ref> la même année le baptise '''kinkajou''' tout en y distinguant une espèce différente, originaire de [[Nouvelle-Espagne]], de son homonyme canadien<ref>G.L. Leclerc comte de Buffon, ''Histoire naturelle, générale et particulière'' - Supplément III, {{p.|250-251}}, Imprimerie royale, Paris, 1776.</ref> auquel il réserve désormais le nom de carcajou<ref>G.L. Leclerc comte de Buffon, ''Histoire naturelle, générale et particulière'' - Supplément III, {{p.|244-245}}, Imprimerie royale, Paris, 1776.</ref>. Il indique son nom de '''''poto'''''<ref group="note">D'après la journaliste Jennifer L. Fox citée plus haut, il est vraisemblable que Buffon a choisi impromptument de latiniser le taxon en l'orthographiant avec un seul des deux p pour évoquer à travers le sens de « buveur » (''potus'') l'habitude de l'animal de tremper sa langue dans le calice des fleurs.</ref> qui l'apparente aux [[lemuriformes|lémurien]]s mais le rapproche des [[viverridés]]<ref>G.L. Leclerc comte de Buffon, ''Histoire naturelle, générale et particulière'' - Supplément III, {{p.|253}}, Imprimerie royale, Paris, 1776.</ref>, fantaisie confortée par [[Johann Friedrich Gmelin|Gmelin]], lequel invente en [[1789]] le [[taxon]] de '''Viverra caudivolvula'''<ref>J.F. Gmelin, ''Caroli a Linné Systema Naturae per regna tria naturae'', t. I, {{p.|91}}, J.B. Delamolliere, Lyon, 1789.</ref>, c'est-à-dire à « queue [[préhensile]] », pour désigner le même animal, et qui sera soutenue par certains jusqu'en [[1943]].

* '''''Schreber derechef : un mammifère inclassable'''''.
: La publication de [[Georges-Louis Leclerc de Buffon|Buffon]] en [[1776]] oblige dès [[1777]] [[Johann Christian Daniel von Schreber|Schreber]] à une réédition<ref name="Husson_p289"/> dans laquelle il déclasse le kinkajou des [[lémuriens]]. Ne pouvant le classer ailleurs, il invente pour le désigner le pléonasme qui connaitra un certain succès grâce à [[Johann Karl Wilhelm Illiger|Illiger]]<ref>J. K. W. Illiger, Prodromus systematis mammalium et avium cum additis terminis zoographicis utirusque classis, {{p.|127}}, C. Salfeld, 1815, [https://books.google.com/books?id=I9sTAAAAQAAJ&printsec=frontcover&dq=%22Prodromus+systematis+mammalium+et+avium%22&hl=fr&ei=9fk-TZSKIIis8QObybD3CA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CCsQ6AEwAA#v=onepage&q=cercoleptes&f=false Prodromus systematis mammalium et avium]</ref> de '''Cercoleptes caudivolvulus'''<ref name="Husson_p289"/>, c'est-à-dire par redondance du grec et du latin « à queue (κερκοσ, ''caudia'') prenante (λεπτικοσ, volvulus) », à côté de '''Potos caudivolvulus'''<ref name="Husson_p289"/> où il reprend l'orthographe de [[Georges-Louis Leclerc de Buffon|Buffon]] pour « potto ».

* '''''Cuvier & Geoffroy : un plantigrade d'un genre à part'''''.
: En [[1795]]<ref>E. Geoffroy & G. Cuvier, "Mémoire sur une nouvelle division des mammifères et sur les principes qui doivent servir de base dans cette sorte de travail" in Magazin encyclopédique II, {{p.|187}}, Magazin encyclopédique, Paris, 1795, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k424102f/f163.image.r=Magazin%20encyclop%C3%A9dique.langFR Magazin encyclopédique II sur Gallica].</ref>, [[Georges Cuvier|Cuvier]], l'élève de l'[[Collaborateurs de l'Encyclopédie (1751-1772)|encyclopédiste]] [[Louis Jean-Marie Daubenton|Daubenton]] à l'[[École normale supérieure (rue d'Ulm — Paris)|École normale]] installée au [[Muséum national d'histoire naturelle]], et l'[[évolution (biologie)|évolutionniste]] [[Étienne Geoffroy Saint-Hilaire|Geoffroy Saint-Hilaire]] inventent une nouvelle [[nomenclature]] basée sur l'[[anatomie comparée]] où le kinkajou se range dans un genre ad hoc distinct des [[viverridés]]<ref>E. Geoffroy & G. Cuvier, "Mémoire sur une nouvelle division des mammifères et sur les principes qui doivent servir de base dans cette sorte de travail" in Magazin encyclopédique II, {{p.|184}}, Magazin encyclopédique, Paris, 1795, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k424102f/f183.image.r=Magazin%20encyclop%C3%A9dique.langFR Magazin encyclopédique II sur Gallica].</ref>, les potos. Leur argument est que c'est un [[plantigrade]], c'est-à-dire que le pouce des membres inférieurs ne peut pas servir à saisir<ref>E. Geoffroy & G. Cuvier, "Mémoire sur une nouvelle division des mammifères et sur les principes qui doivent servir de base dans cette sorte de travail" in Magazin encyclopédique II, {{p.|181}}, Magazin encyclopédique, Paris, 1795, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k424102f/f180.image.r=Magazin%20encyclop%C3%A9dique.langFR Magazin encyclopédique II sur Gallica].</ref> comme c'est le cas chez les [[lémuriens]] « quadrumanes »<ref>E. Geoffroy & G. Cuvier, "Mémoire sur une nouvelle division des mammifères et sur les principes qui doivent servir de base dans cette sorte de travail" in Magazin encyclopédique II, {{p.|182}}, Magazin encyclopédique, Paris, 1795, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k424102f/f181.image.r=Magazin%20encyclop%C3%A9dique.langFR Magazin encyclopédique II sur Gallica].</ref>. Cette nouvelle classe des [[plantigrade]]s incluant le kinkajou et alors séparée des [[carnivora|carnivores]] proprement dit<ref>[[André Marie Constant Duméril|A.M.C. Duméril]], Zoologie analytique ou méthode naturelle de classification des animaux rendue plus facile à l'aide de tableaux synoptiques, {{p.|13}}, Allais, Paris, 1806, [https://books.google.com/books?id=0goAAAAAQAAJ&pg=PA14&lpg=PA14&dq=caudivolvulus+%22Dum%C3%A9ril%22&source=bl&ots=14jICt6QGc&sig=rmRHzxo0cUOmHNfNUYXGJ9UDwOo&hl=fr&ei=FKRATemYF4y38QO_2uzIBA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=5&ved=0CCYQ6AEwBA#v=onepage&q=carnivores&f=false Page 13 de Zoologie analytique]</ref>, au sens de [[Carnivore (régime alimentaire)|carnassier]]s, sera précisé<ref>[[André Marie Constant Duméril|A.M.C. Duméril]], Zoologie analytique ou méthode naturelle de classification des animaux rendue plus facile à l'aide de tableaux synoptiques, {{p.|15}}, Allais, Paris, 1806, [https://books.google.com/books?id=0goAAAAAQAAJ&pg=PA14&lpg=PA14&dq=caudivolvulus+%22Dum%C3%A9ril%22&source=bl&ots=14jICt6QGc&sig=rmRHzxo0cUOmHNfNUYXGJ9UDwOo&hl=fr&ei=FKRATemYF4y38QO_2uzIBA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=5&ved=0CCYQ6AEwBA#v=onepage&q=caudivolvulus&f=false Pages 14 & 15 de Zoologie analytique].</ref> en [[1806]] par le collaborateur de [[Georges Cuvier|Cuvier]], [[André Marie Constant Duméril|Constant Duméril]]. Ce n'est cependant qu'en [[1824]], dans son ''Histoire naturelle des mammifères, avec des figures originales coloriées, dessinées d’après les animaux vivants'' que [[Étienne Geoffroy Saint-Hilaire|Geoffroy]] impose ce point de vue<ref name="Husson_p289"/>, grâce aux études comparatives qu'il a pu mener sur les collections brésiliennes<ref>[[Étienne Geoffroy Saint-Hilaire|E. Geoffroy Saint-Hilaire]], "Sur les espèces de genre Loris, mammifères de l'ordre des quadrumanes" in ''Annales du Muséum d'Histoire naturelle'' XVII, {{p.|164}}, G. Dufour & {{Cie}}, Paris, 1811.</ref>{{,}}<ref group="note">Le savant mentionne ces études des « collections de Lisbonne » non pour le kinkajou mais pour le potto, décrit toutefois comme un kinkajou.</ref> accaparées en mars [[1808]] par le général [[Jean-Andoche Junot|Junot]] au [[Portugal]], et renomme le kinkajou '''''Potos flavus'''''.

=== Histoire évolutive ===
[[Fichier:Kinkajou skull.JPG|vignette|gauche|Crâne de kinkajou]]
[[Fichier:Kinkajo.jpg|vignette|[[Diencéphale]] de kinkajou [[Dissection|disséqué]] en 1870 au [[Muséum national d'histoire naturelle]].]]
Le kinkajou peut facilement être confondu, même par un spécialiste et ''a fortiori'' avec des individus morts ou maintenus hors de leurs milieux naturels<ref>[[Joel Asaph Allen|J.A. Allen]], "Mammals from Nicaragua" in Bulletin of American Museum of Natural History XXIV, {{p.|667}}, 1908.</ref>, avec l'[[Bassaricyon gabbii|olingo]], autre membre de la [[sous-famille (biologie)|sous-famille]] des ''Potosinae'', avec lequel<ref>{{en|texte=A.R. Glatston, The red panda, olingos, coatis, raccoons, and their relatives: status survey}}, {{p.|5 et 21}}, [[International Union for Conservation of Nature|IUCN]], octobre 1994 {{ISBN|978-2-8317-0046-5}}, [http://www.carnivoreconservation.org/files/actionplans/procyonids_en.pdf Conversatoire des carnivores] {{Pdf}}</ref> il gîte parfois dans les mêmes arbres. Le kinkajou a une queue [[préhensile]], l'olingo non. L'étude [[phylogénèse|phylogénétique]] montre que ces deux [[espèce]]s sont, au sein de la même famille, très éloignées, l'olingo étant [[génotype|génotypiquement]] plus proche du [[coati]] de [[phénotype]] bien différent, et que leurs morphologies similaires sont un exemple d'[[Convergence évolutive|évolution parallèle]]<ref>{{en|texte=K.-P. Koepfli & alii. ''Phylogeny of the Procyonidae (Mammalia: Carvnivora): Molecules, morphology and the Great American Interchange'' in Molecular Phylogenetics and Evolution}} 43 III, {{p.|1076–1095}}, Elsevier, juin 2007, [http://www.sciencedirect.com/science?_ob=ArticleURL&_udi=B6WNH-4M39R44-1&_user=10&_coverDate=06%2F30%2F2007&_rdoc=1&_fmt=high&_orig=search&_origin=search&_sort=d&_docanchor=&view=c&_acct=C000050221&_version=1&_urlVersion=0&_userid=10&md5=249555d8e95fe458d99d1e373d39f790&searchtype=a publication de l'université de Los Angeles, disponible à la vente en ligne].</ref>.

Au sein de la [[Famille (biologie)|famille]] des [[Procyonidae|procyonidés]], son [[espèce]] illustre à elle seule tout le [[genre (biologie)|genre]] ''potos''. Elle y est moins éloignée<ref name="Zhang,Ryder_p9560">Y.P. Zhang & O.A. Ryder, "{{lang|en|texte=Mitochondrial DNA sequence evolution in the Arctoidea}}" in [[Proceedings of the National Academy of Sciences|PNAS]] {{Numéro|90}}, fig. 1 & {{p.|9560}}, National Academy of Sciences of the United States of America, Washington, octobre 1993, {{lang|en|texte=[https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC47608/pdf/pnas01527-0332.pdf Mitochondrial DNA sequence evolution in the Arctoidea]}}.</ref> de la [[sous-famille (biologie)|sous-famille]] des [[Procyoninae|procyoniné]]s comme le [[raton laveur]] que de celle du [[petit panda]]. L'ancêtre européen de celui-ci s'est distingué de celui que partagent [[coati]]s et kinkajous à la fin de l'[[Oligocène]] il y a 25 millions d'années<ref>S.I. Zeveloff, "Raccoons: a natural history" in Smithsonian Books série 58, {{p.|19}}, Smithsonian Institut, Washington, 2002, {{ISBN|978-1588340337}}.</ref>. Ce dernier, ayant migré vers le sud de l'[[Amérique du Nord]] alors que l'actuel [[Costa Rica]] était une île, a produit ces deux dernières lignées il y a environ 19 millions<ref>S.I. Zeveloff, "Raccoons: a natural history" in Smithsonian Books série 58, {{p.|20 et 23}}, Smithsonian Institut, Washington, 2002, {{ISBN|978-1588340337}}.</ref> au haut [[Miocène]], celle du kinkajou ne se différenciant désormais plus en nouvelles espèces à la différence des autres branches des [[arctoidea|arctoïdes]]<ref>Y.P. Zhang & O.A. Ryder, "{{lang|en|texte=Mitochondrial DNA sequence evolution in the Arctoidea}}" in [[Proceedings of the National Academy of Sciences|PNAS]] {{Numéro|90}}, fig. 1 & {{p.|9559}}, National Academy of Sciences of the United States of America, Washington, octobre 1993, {{lang|en|texte=[https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC47608/pdf/pnas01527-0332.pdf Mitochondrial DNA sequence evolution in the Arctoidea]}}.</ref>. À ce titre, le kinkajou fait figure parmi les [[mammifère]]s, de fossile vivant, plus encore que le [[grand panda]] (seulement 11 à 15 millions d'années)<ref name="Zhang,Ryder_p9560"/>.

=== Sous-espèces ===
==== Liste des sous-espèces ====
Selon {{Bioref|BioLib|23 février 2020}}, {{Bioref|CatalogueofLife|23 février 2020}} et  {{Bioref|MSW|23 février 2020}} :
* sous-espèce ''Potos flavus chapadensis'' J. A. Allen, 1904
* sous-espèce ''Potos flavus chiriquensis'' J. A. Allen, 1904
* sous-espèce ''Potos flavus flavus'' (Schreber, 1774)
* sous-espèce ''Potos flavus megalotus'' (Martin, 1836)
* sous-espèce ''Potos flavus meridensis'' Thomas, 1902
* sous-espèce ''Potos flavus modestus'' Thomas, 1902
* sous-espèce ''Potos flavus nocturnus'' Wied-Neuwied, 1826

Selon {{Bioref|TPDB|23 février 2020}} :
* sous-espèce ''Potos flavus tolimensis''

==== Description des sous-espèces ====
[[Fichier:Potos flavus - Museo Civico di Storia Naturale Giacomo Doria - Genoa, Italy - DSC02591.JPG|vignette|Spécimen [[Taxidermie|empaillé]] et exposé au musée de [[Gènes]].]]
Les formes du [[crâne]] ou des [[dent]]s différencient six<ref name="Wilson,Reeder, volume 1, p. 627">D. E. Wilson, D.A.M. Reeder, {{lang|en|texte=''Mammal Species of the World: A Taxonomic and Geographic Reference''}}, volume 1, {{p.|627}}, The Johns Hopkins University Press, 2005 {{ISBN|0-8018-8221-4}}</ref> ou sept<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version {{Numéro|4}}, Fiche Sous-espèce « Potos flavus nocturnus », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, [http://planet-mammiferes.org/drupal/node/26?indice=Potos+flavus+nocturna Note de Planèt' mammifères]</ref> [[sous-espèces]]. Tailles et pelages les distinguent en treize ou quatorze [[Rang taxinomique|variétés]]<ref group="note">Un certain flou demeure, chaque inventeur ayant classé ses découvertes en autant de sous-espèces et aucune [[revue systématique]], génétique en particulier, de l'ensemble de ces découvertes réordonnant éventuellement ces sous-espèces en variétés n'ayant été conduite. C'est pourquoi les variétés reçoivent systématiquement des noms de sous-espèces. L'espèce présente d'importantes variations individuelles, ce qui ajoute une difficulté à établir un consensus entre biologistes.</ref>. Les quatre principales correspondent à quatre vastes zones géographiques (entre parenthèses, les concentrations les plus connues aujourd'hui) :
* en [[Amazonie]], ''Potos flavus flavus'' ([[Guyana]], [[Suriname]], région de [[Santarém (Pará)|Santarem]] au [[Brésil]] et celle de [[Chavez-Valdivia]] au nord d'[[Orellana (province)|Orellana]] au [[Pérou]])
* dans les [[Cordillère des Andes|Andes]], ''Potos flavus megalotus''<ref>"Cercoleptes" in [[William Charles Linnaeus Martin|W. Martin]], ''A general introduction to the natural history of mammiferous animals with a particular view of the physical history of man, and the more closely allied genera of the order Quadrumana, or monkeys'', Wright & Co., Londres, 1836 ({{1er}} édition).</ref> alias '''brachyotus'''<ref>[[William Charles Linnaeus Martin|W. Martin]], Proceedings, {{p.|82}}, Zoological Society of London, Londres, 1836, [https://archive.org/stream/proceedings15londgoog#page/n95/mode/2up Cercoleptes in Proceedings]</ref>{{,}}<ref group="note">C'est un artefact de Martin qui distingua sous les noms de cercoleptes megalotus, c'est-à-dire « à grandes oreilles » et de cercoleptes brachyotus, c'est-à-dire « à larges oreilles » les deux spécimens dont disposaient la Société zoologique de Londres. La description de ce dernier semble correspondre à celle d'un Potos flavus chiriquensis. L'absence de contexte et le manque de rigueur à établir une nomenclature sur la seule base d'individus uniques n'ont pas donner de postérité à ces distinctions sinon celle de polluer les tables diffuser par les zoolgistes scrupuleux à l'égard d'une institution prestigieuse.</ref> i.e. « aux grandes oreilles » (Est du [[Panama]], [[Colombie]], Nord de l'[[Équateur (pays)|Équateur]]), dont :
:– ''Potos flavus caucensis''<ref>[[Joel Asaph Allen|J.A. Allen]], "Mammals from southern Mexico and Central and South America" in ''Bulletin of American Museum of Natural History'' XX, {{p.|75}}, [[AMNH]], New York, 1904.</ref> dans le [[Cauca (département)|Cauca]] en [[Colombie]]<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version {{Numéro|4}}, Fiche Sous-espèce « Potos flavus caucensis », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, [http://planet-mammiferes.org/drupal/node/26?indice=Potos+flavus+caucensis Fiche potos flavus caucensis sur Planet' mammifères]</ref>;
:– ''Potos flavus isthmicus''<ref name="Goldman_pp1-20">[[Edward Alphonso Goldman|E.A. Goldman]], "Description of new mammals fron Panama and Mexico" in Smithsonian Miscellaneous Collections {{Numéro|60}}, pages 1 à 20, [[Smithsonian Institution]], Washington, 1913.</ref> aux environs du [[canal de Panama]]<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version {{Numéro|4}}, Fiche Sous-espèce « Potos flavus isthmicus », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, [http://planet-mammiferes.org/drupal/node/26?indice=Potos+flavus+isthmicus Fiche potos flavus isthmicus sur Planet' mammifères]</ref>;
:– ''Potos flavus tolimensis''<ref>[[Joel Asaph Allen|J.A. Allen]], "New mammals from Colombia and Ecuador" in ''Bulletin of American Museum of Natural History'' XXXII, {{p.|469-484}}, [[AMNH]], New York, 1913.</ref> à [[Tolima]] en [[Colombie]]<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version {{Numéro|4}}, Fiche Sous-espèce « Potos flavus tolimensis », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, [http://planet-mammiferes.org/drupal/node/26?indice=Potos+flavus+tolimensis Fiche potos flavus tolimensis sur Planet' mammifères]</ref>;
:– ''Potos flavus modestus''<ref name="Thomas_pp266s">[[Michael Rogers Oldfield Thomas|M.R.O. Thomas]], ''On the geographical races of the kinkajou'' in Annals and Magazine of Natural History, {{p.|266-269}}, Taylor & Francis, Londres, 1902.</ref> c'est-à-dire « plus petit », considéré pour cette raison par [[Michael Rogers Oldfield Thomas|son inventeur]] comme une [[sous-espèce]] différente (nord de l'[[Équateur (pays)|Équateur]] à l'ouest des [[Cordillère des Andes|Andes]] et hautes vallées de [[Pozuzo]] à l'est des Andes au [[Pérou]]);
:– ''Potos flavus mansuetus''<ref>[[Michael Rogers Oldfield Thomas|M.R.O. Thomas]], ''On various South-America mammals'' in Annals and Magazine of Natural History, {{p.|345-363}}, Taylor & Francis, Londres, 1914.</ref> (vallée du rio Jatunyacu<ref>K. Zyskowski, Collections du [[Muséum d'histoire naturelle Peabody]], [[université Yale]], New Haven, décembre 2010, [http://peabody.research.yale.edu/cgi-bin/Query.Ledger?LE=mam&ST=2&TX=potos+flavus+mansuetus&TA=&HT=&LO=&CO=&CN=&OT=&ID=&LI=&SO=1 Fiche du squelette et d'une peau de potos flavus mansuetus au Peabody]</ref> à l'est des Andes en [[Équateur (pays)|Équateur]]) décrite par le même comme une variété du précédent.
* dans la péninsule [[Méso-Amérique|mésoaméricaine]], ''Potos flavus chiriquensis''<ref>[[Joel Asaph Allen|J.A. Allen]], "Mammals from southern Mexico and Central and South America" in ''Bulletin of American Museum of Natural History'' XX, {{p.|74}}, [[AMNH]], New York, 1904.</ref>{{,}}<ref group="note">Les spécimens ayant servi à l'homolagation de la sous-espèce venaient des alentours du [[lac Chacanbacab]] au sud de [[San José de la Montaña]] dans le département du [[Quintana Roo]] près de la frontière avec le [[État de Campeche|Campeche]] au [[Mexique]] et à [[Bocana]] dans le [[département de San Marcos]] au [[Guatemala]]</ref> (du centre du [[Panama]] à l'[[isthme de Tehuantepec]])<ref>K. Zyskowski, collections du [[Muséum d'histoire naturelle Peabody]], [[université Yale]], Neaw Haven, décembre 2010, [http://peabody.research.yale.edu/cgi-bin/Query.Ledger?LE=mam&ST=2&TX=potos+flavus+chiriquensis&TA=&HT=&LO=&CO=&CN=&OT=&ID=&LI=&SO=1 Fiche du squelette de potos flavus chiriquensis au Peabody]</ref>, distingué depuis en :
:– ''Potos flavus campechensis''<ref>[[Edward William Nelson|E.W. Nelson]] & [[Edward Alphonso Goldman|E.A. Goldman]], ''Journal of the Washington Academy of Sciences'', volume 21, {{p.|482}}, Washington Academy of Sciences, Washington, 1931.</ref>, variété de grande taille, claire aux oreilles et à la queue bistre, répandue du [[État de Campeche|Campeche]] et du [[Yucatán]] au [[Nicaragua]]<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version {{Numéro|4}}, Fiche Sous-espèce « Potos flavus campechensis », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, [http://planet-mammiferes.org/drupal/node/26?indice=Potos+flavus+campechensis Fiche potos flavus campechensis sur Planet' mammifères]</ref>;
:– ''Potos flavus arborensis''<ref>[[George G. Goodwin|G.G. Goodwin]], American Museum Novitates {{Numéro|987}}, {{p.|1}}, American Museum of Natural History, New York, 13 mai 1938.</ref> sur la côte atlantique<ref>Occasional papers of the Museum of Zoology {{Numéro|455}}, {{p.|8}}, University of Michigan, Détroit, 1944.</ref> du [[Costa Rica]]<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version {{Numéro|4}}, Fiche Sous-espèce « Potos flavus arborensis », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, [http://planet-mammiferes.org/drupal/node/26?indice=Potos+flavus+arborensis Fiche potos flavus arborensis sur Planet' mammifères]</ref>, auquel a été identifié le kinkajou de la côte pacifique<ref name="UKansas_n12">Occasional papers of the Museum of Natural History {{Numéro|12}}, {{p.|4}}, University of Kansas, Kansas City, 1994.</ref>;
:– ''Potos flavus dugesii''<ref>[[Bernardo Villa-Ramirez|Villa-R]], ''Anales del Instituto de Biología'' {{Numéro|15}}, {{p.|323}}, Universidad Nacional Autónoma de México, Mexico, octobre 1944.</ref>{{,}}<ref group="note">Nommé ainsi en hommage au père de la zoologie mexicaine [[Alfredo Dugès]]</ref>, variété semblable à un Potos flavus campechensis moins clair du sud du [[Chiapas]] et du sud de l'[[Oaxaca (État)|Oaxaca]]<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version {{Numéro|4}}, Fiche Sous-espèce « Potos flavus dugesii », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, [http://planet-mammiferes.org/drupal/node/26?indice=Potos+flavus+dugesii Fiche potos flavus dugesii sur Planet' mammifères]</ref>;
:– ''Potos flavus boothi''<ref>[[George G. Goodwin|G.G. Goodwin]], "A new kinkajou from Mexico and a hooded shunk from central America" in ''American Museum Novitates'' {{Numéro|1830}}, American Museum of Natural History, New York, 3 mai 1957, [http://www.bio-nica.info/biblioteca/Goodwin1957.pdf Notice de l'AMNH] {{Pdf}}</ref>{{,}}<ref group="note">La variété a été inventée par les élèves du professeur [[Ernest S. Booth|E.S. Booth]] du collège universitaire de [[Walla Walla (Washington)|Walla Walla]] de l'[[Smithsonian Institution|Institut Smithsonien]] à partir d'un spécimen récolté à une centaine de kilomètres au nord de [[Tuxtla Gutierrez|la capitale]] du [[Chiapas]]</ref> semblable à un petit Potos flavus dugesii au poil plus long et au museau plus étroit, répandu<ref name="UKansas_n12"/> en aval et au nord de la [[forêt de nuage|forêt de brumes]] de la [[Meseta Central de Chiapas|Meseta Central]] du [[Chiapas]]<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version {{Numéro|4}}, Fiche Sous-espèce « Potos flavus boothi », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, [http://planet-mammiferes.org/drupal/node/26?indice=Potos+flavus+boothi Fiche potos flavus boothi sur Planet' mammifères]</ref>.
* ''Potos flavus prehensilis''<ref>Chapitre [[viverridé]]s in [[Robert Kerr|R. Kerr]], ''The animal kingdom of zoological system, of the celebrated Sir Charles Linnaeus ''I, A. Strahan, T. Cadell & W. Creech, Édimbourg, 1792.</ref>, [[sous-espèce]]<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version {{Numéro|4}}, Fiche Sous-espèce « Potos flavus prehensilis », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, [http://planet-mammiferes.org/drupal/node/26?indice=Potos+flavus+prehensilis Fiche potos flavus prehensilis sur Planet' mammifères]</ref> la plus spetentrionale, renommée :
:– ''Potos flavus aztecus''<ref name="Thomas_pp266s"/> variété assez grande et foncée du [[Mexique]], côté [[Atlantique]], depuis le Sud du [[Tamaulipas]] d'où il a peut-être déjà disparu<ref>T. Alvarez, "{{lang|en|texte=The recents mammals of Tamaulipas, México}}" in University of Kansas publications XIV {{Numéro|15}}, {{p.|458}}, Museum of Natural History, Lawrence (Kansas), mai 1963, [https://archive.org/stream/universityofkans196014univ#page/458/mode/2up . University of Kansas publications XIV].</ref> jusqu'au [[Guatemala]]<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version {{Numéro|4}}, Fiche Sous-espèce « Potos flavus aztecus », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, [http://planet-mammiferes.org/drupal/node/26?indice=Potos+flavus+aztecus Fiche potos flavus aztecus sur Planet' mammifères]</ref>, pour lui rattacher l'[[isolat (biologie)|isolat]] ;
:– ''Potos flavus guerrerensis''<ref name="Goldman_pp1-20"/> dans le [[Guerrero]] au [[Mexique]], côté [[Pacifique]]<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version {{Numéro|4}}, Fiche Sous-espèce « Potos flavus nocturnus », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, [http://planet-mammiferes.org/drupal/node/26?indice=Potos+flavus+guerrerensis Fiche potos flavus guerrerensis sur Planet' mammifères]</ref>.

S'y s'ajoutent :
* ''Potos flavus meridensis''<ref name="Thomas_pp266s"/>, [[isolat (biologie)|isolat]] de la vallée au sud de [[Torondoy]] en [[État de Mérida|Mérida]] ;
* ''Potos flavus chapadensis''<ref>[[Joel Asaph Allen|J.A. Allen]], "Mammals from southern Mexico and Central and South America" in ''Bulletin of American Museum of Natural History'' XX, {{p.|76}}, [[AMNH]], New York, 1904.</ref>, sous-espèce du [[Mato Grosso]]<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version {{Numéro|4}}, Fiche Sous-espèce « Potos flavus chapadensis », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, [http://planet-mammiferes.org/drupal/node/26?indice=Potos+flavus+chapadensis Fiche potos flavus chapadensis sur Planet' mammifères]</ref> découverte dans la [[Chapada (géologie)|chapade]] de [[Chapada dos Guimarães|Guimaraes]] qui sépare les eaux de l'[[Amazone (fleuve)|Amazone]] et du [[Río Paraguay|Paraguay]], répandue autrefois jusque dans la région de [[Joinville (Santa Catarina)|Joinville]]<ref name="Ihering_pp113s">[[Hermann von Ihering|H. von Ihering]], "Systematik, Verbreitung und Geschichte der südamerikanischen Raubtiere" in ''Archiv für Naturgeschichte'' {{Numéro|76}}, I 2, {{p.|113-174}}, Nicolaische Verlags-Buchhandlung R. Stricker, Berlin, 1910.</ref> sur la côte sud du [[Brésil]]<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version {{Numéro|4}}, Fiche Sous-espèce « Potos flavus brasiliensis », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, [http://planet-mammiferes.org/drupal/node/26?indice=Potos+flavus+brasiliensis Fiche potos flavus brasiliensis sur Planet' mammifères]</ref> (quelques groupes dans la région de Lisbon au nord est d'[[Andoas]] au nord du [[Pérou]] et au nord de la [[Bolivie]]).
<br />
Cette dernière sous-espèce a été également nommée, par confusion, '''[[raton crabier|Euprocyon cancrivorus]] brasiliensis'''<ref name="Ihering_pp113s"/>.

''Potos flavus flavus'' a reçu des [[taxon]]s différents tout en désignant bien la même variété :
:– ''Potos nocturnus''<ref name="Wied-Neuwied">[[Wied-Neuwied|M.P. Wied-Neuwied]], Beitrage zur Naturgeschichte von Brasilien II, Landes Industrie Comptoirs, Weimar, 1826.</ref> désigne une hypothétique variété des forêts aujourd'hui disparues de l'[[Alagoas]] confondue initialement avec le [[nasua]]<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version {{Numéro|4}}, Fiche Sous-espèce « Potos flavus nocturnus », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, [http://planet-mammiferes.org/drupal/node/26?indice=Potos+flavus+nocturna Fiche potos flavus nocturnus sur Planet' mammifères].</ref>;
:– ''Potos caudivolvulus''<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version {{Numéro|4}}, Fiche Sous-espèce « Potos flavus caudivolvula », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, [http://planet-mammiferes.org/drupal/node/26?indice=Potos+flavus+caudivolvula Fiche potos flavus caudivolvula sur Planet' mammifères]</ref> est le nom choisi en [[1777]] à la suite de la leçon de [[Georges-Louis Leclerc de Buffon|Buffon]] par [[Johann Christian Daniel von Schreber|Schreber]]<ref name="Husson_p289"/> pour remplacer sa désignation erronée de ''[[Lemuridae|Lemur]] flavus''<ref name="Schreber_p145"/>;
:– ''Cercoleptes caudivolvulus''<ref name="Husson_p289"/> est un nom proposé la même année par le même [[Johann Christian Daniel von Schreber|Schreber]] non sans une certaine confusion<ref name="Husson_p289"/> qui fit parfois parler indûment de
:– ''Potos simiasciurus''<ref name="Wilson,Reeder, volume 1, p. 627"/>.

== Le kinkajou et l'homme ==

[[Fichier:Yawning kinkajou.jpg|thumb|left|Kinkajou sauvé d'un trafic - Samara ([[Costa Rica]]), été 2009.]]
Le kinkajou est, peu<ref name="Glatston">A.R. Glatston, ''The red panda, olingos, coatis, raccoons, and their relatives: status survey'', {{p.|11}}, [[International Union for Conservation of Nature|IUCN]], octobre 1994 {{ISBN|978-2-8317-0046-5}}</ref>, chassé par l'homme pour être vendu comme animal de compagnie et sa fourrure est utilisée en tannerie comme décoration de portefeuille ou de selle de cheval. Les habitants de la forêt, tels les [[Mushukllacta]]<ref>E. Klebelsberg, Informe Final del trabajo de tesis realizado con CIMA entre el 7 de Diciembre del 2004 y el 24 de Junio del 2005, p., 18, CIMA, Lima, 2005, [http://www.cima.org.pe/adm/upload/descargas/informe%20final%20eva%20k.pdf Mémoire de thèse de l'université Humboldt] {{Pdf}}</ref> dans les cordillères à l'ouest<ref>Instituto Nacional de Recursos Naturale, Lima, décembre 2010, [http://www.areasprotegidasperu.com/pncaz/clipvegetacion.swf Potos flavus dans la liste des mammifères du Parc Naturel de la Cordillère Bleue]</ref> d'[[Orellana]] au [[Pérou]], consomment occasionnellement<ref>A.R. Glatston, The red panda, olingos, coatis, raccoons, and their relatives: status survey, {{p.|8}}, [[International Union for Conservation of Nature|IUCN]], octobre 1994 {{ISBN|978-2-8317-0046-5}}</ref> sa chair réputée excellente<ref name="Husson_287"/> et au [[Pérou]] la peau est utilisée comme tympan de tambour<ref name="Glatston"/>.

=== Risque sanitaire ===
Le [[risque sanitaire]] reste faible. Les [[épidémie]]s [[bactérie]]nnes classiques ([[Yersinia pestis|peste]], [[Bacillus anthracis|charbon]], [[Mycobacterium tuberculosis|tuberculose]], [[leptospirose]] et [[Brucella|brucellose]] spécifiques, [[Francisella tularensis|tularémie]], [[Burkholderia mallei|morve]], [[Coxiella burnetii|coxiellose]]) chez les animaux importés sont possibles mais n'ont encore jamais eu lieu<ref name="Pavlin&al">B.I. Pavlin & alii, Risk of Importing Zoonotic Diseases through Wildlife Trade United States, Appendice technique, Center Disease Control and Prevention, Atlanta, octobre 2009, [https://www.cdc.gov/eid/content/15/11/1721-Techapp.pdf Tableau par animaux des infections surveillées entre 2000 et 2005 par le CDC] {{Pdf}}</ref>. La vie arboricole préserve relativement des [[parasitose]]s le kinkajou, chez lequel la prévalence de la [[Toxoplasma gondii|toxoplasmose]] apparaît être de 10 %<ref>B. De Thoisy B, M. Demar, C. Aznar, B. Carme, "Ecologic correlates of Toxoplasma gondii exposure in free-ranging neotropical mammals." in ''Journal of wildlife diseases'' {{Numéro|39}}, {{p.|456}} à 459, Wildlife Disease Association, Lawrence (Kansas), 2003.</ref> mais un spécimen porteur de [[nématode]]s [[Baylisascaris procyonis]] a été détecté en Floride en [[2010]]<ref>E.L. Blizzard, M.J. Yabsley, M.F. Beck & S. Harsch, "Geographic expansion of Baylisascaris procyonis roundworms" in ''Emerging Infectious Diseases Journal of [[Centres pour le contrôle et la prévention des maladies|CDC]]'' {{Numéro|16}}, Gale, Farmington Hills (Michigan), 11 novembre 2010, [https://www.cdc.gov/eid/content/16/11/pdfs/1803.pdf Épidémie de ''Baylisascaris procyonis'' en Floride]</ref>, faisant du kinkajou un suspect possible dans une [[saprozoonose]] causant chez l'homme des lésions neurologiques irréversibles avec un risque létal élevé<ref>A.I. Praud, Risques zoonotiques liés à l'importtion de nouveaux animaux de compagnie, {{p.|138}} et 139, Maisons-Alfort, 2009, [http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=1100 Thèse de vétérinat sur le risque zoonotique des n.a.c.]</ref>.

La cohabitation dans les hautes frondaisons du kinkajou avec le vecteur de la [[fièvre de Mayaro]] fait craindre son implication, moindre que celle des mammifères diurnes et donc plus exposés<ref name="Thoisy,al_p1327"/>, dans la prochaine émergence d'une épidémie, du type [[chikungunya]], en liaison avec l'expansion urbaine dans les zones déboisées<ref>B. de Thoisy, J. Gardon, R.A. Salas, J. Morvan & M. Kazanji, "Mayaro Virus in Wild Mammals, French Guiana" in Emerging Infectious Diseases Journal of [[Centres pour le contrôle et la prévention des maladies|CDC]] IX {{Numéro|10}}, {{p.|1329}}, Gale, Farmington Hills (Michigan), octobre 2003, [https://www.cdc.gov/ncidod/EID/vol9no10/pdfs/03-0161.pdf Conclusion d'une étude sérologique du laboratoire de rétrovirologie Pasteur].</ref>.

La [[contagion]] de la [[leishmaniose]], présente chez 14 % des kinkajous sauvages<ref>B. Rotureau, P. Couppié, M. Nacher, J.-P. Dedet & B. Carme, "Les leishmanioses cutanées en Guyane française." in ''Bulletin de la Société de pathologie exotique'' {{Numéro|100}}-4, {{p.|252}}, SEP, Paris, {{4e}} trimestre 2004, [http://www.pathexo.fr/documents/articles-bull/T100-4-2989-10p.pdf Bulletin SEP 100-4 "Parasitologie".]</ref>, est plus qu'improbable, la contamination par morsure de chien n'ayant elle-même jamais été observée<ref>I. Vidal, ''La leishmaniose'' in Wanimo.com, Waimo S.A., Lyon, 2011 [http://www.wanimo.com/fr/chiens/fiches-sante/parasites-du-chien-cc64/la-leishmaniose-cf332/# Lire le paragraphe « Les risques pour l'homme »]</ref>. Celle par voie directe de la [[maladie de Chagas]]<ref>World Health Organization Expert Committee, Control of Chagas’ Disease in WHO Technical Report 905, {{p.|107}}, Organisation mondiale de la santé, Genève, 2002, [http://whqlibdoc.who.int/trs/WHO_TRS_905.pdf Potos flavus sur la liste des réservoirs de la maladie].</ref>, quant à elle, ne concernerait que les consommateurs de [[viande de brousse]] très infectée ou mal cuite<ref>R.G. Yaeger, ''American trypanosomiasis Chagas disease'' in CRC Hanbook series in zoonoses C ''Parasitic zoonoses I'', CRC Press, Boca Raton (Floride), 1982.</ref> comme cela a été observé avec d'autres mammifères<ref>P.F. Olsen, J.P. Shoemaker, H.F. Turner & K.L. Hays, ''Incidence ofTrypanosoma cruzi (Chagas) in wileast-central Alabama'' in ''Journal of parasitology'' {{Numéro|50}}-5, {{p.|599}} à 603, 1964.</ref> [[arboricole]]s, telles les [[Didelphidae|sarigue]]s<ref>S McKeever, G.W. Gorman & L. Norman, ''Occurrence of a Trypanosoma cruzi-like organism in some mammals from southwestern Georgia and northwestern Texas'' in ''Journal of Parastology'' {{Numéro|44}}, {{p.|583}} à 587, 1958.</ref>.

En revanche le risque d'une nouvelle [[zoonose]] [[Rage (maladie)|rabique]], très hypothétique, impliquant des [[mammifère]]s [[frugivore]]s dont le kinkajou<ref name="Condori&al"/> fait l'objet d'une [[veille sanitaire]] par le [[Centers for Disease Control and Prevention|Centre pour le contrôle et la prévention des maladies]] d'[[Atlanta]]<ref name="Pavlin&al"/>, qui est en liaison avec l'[[Institut Pasteur de la Guyane]], dans l'éventualité plus d'une évolution biologique, du type [[sras|s.r.a.s.]], de la variante spécifique du virus conduisant à un franchissement de la [[barrière des espèces]] que d'une contamination par cette variante, les symptômes de [[fièvre]] et de [[léthargie]] empêchant ''a fortiori'' de trouver dans la nature les animaux malades et d'en faire l'objet d'un trafic clandestin échappant à la surveillance vétérinaire.

=== Conservation ===
Entre [[2000]] et [[2005]], les douanes des [[États-Unis]] avaient intercepté 107 kinkajous, soit 0,043 % des prises de [[mammifère]]s<ref>B.I. Pavlin, L.M. Schloegel & [[Peter Daszak|P. Daszak]], "Risk of Importing Zoonotic Diseases through Wildlife Trade, United States" in Emerging Infectious Diseases Journal of [[Centres pour le contrôle et la prévention des maladies|CDC]] XV {{Numéro|11}}, {{p.|1723}}, Gale, Farmington Hills (Michigan), novembre 2009, [https://www.cdc.gov/eid/content/15/11/pdfs/1721.pdf article de l'U.S. National Center for Infectious Diseases intégré au CDC en janvier 2008].</ref>.

==== Réserves naturelles ====
Les [[parcs nationaux]] de [[parc national de Tortuguero|Tortuguero]] au [[Costa Rica]] et de [[parc national du volcan Baru|Baru]] autour du volcan [[Barú|Chiriqui]] au [[Panama]] les ont déclarés [[espèces protégées]]<ref>A.R. Glatston, The red panda, olingos, coatis, raccoons, and their relatives: status survey, {{p.|24}}, [[International Union for Conservation of Nature|IUCN]], octobre 1994 {{ISBN|978-2-8317-0046-5}}</ref>. Ils profitent de la protection de la réserve de [[Barro Colorado]]<ref>R.S. Voss, D.P. Lunde, N.B. Simmons, ''The mammals of Paracou, French Guiana: a neotropical lowland rainforest fauna Part twoo nonvolant species'' in ''Bulletin of the American Museum of Natural History'' {{Numéro|263}}, Appendix 2, [[AMNH]], New York, 2001, [http://www.bioone.org/doi/abs/10.1206/0003-0090(2001)263%3C0003:TMOPFG%3E2.0.CO%3B2?cookieSet=1&prevSearch= « Les mammifères de Paracou » en ligne sur BioOne.]</ref>, sur le [[canal de Panama]], où est installé à demeure un laboratoire de l'[[Smithsonian Institution|Institut Smithsonien]]. Ils sont présents dans les parcs touristiques de [[parc national de Tikal|Tikal]]<ref>[http://www.parctikal.com/tough2.htm Kinkajou à Tikal]</ref> au [[Guatemala]], [[Parc national Henri Pittier|Henri Pittier]]<ref>[http://www.explore.com.ve/fr/parques-nacionales/parque-nacional/henri-pittier Faune du parc Henri-Pittier]</ref> ([[cordillère]] côtière inaccessible par voie terrestre) et de la [[Chorro El Indio|cascade de l'Indien]]<ref>[http://www.inparques.gob.ve/index.php?option=com_content&task=view&id=282&Itemid=2 Le cuchicuchi au parc Chorro El Indio]</ref> (frontière [[Andes|andine]] de [[San Cristobal (Venezuela)|San Cristobal]]) au [[Venezuela]], de [[parc national de Manu|Manu]]<ref>''Boletin de Lima'', {{Numéro|43}} à 48, {{p.|278}}, Los Pinos e.i.r.l., Lima, 1986.</ref> et de [[parc national de Tambopata|Tambopata]] ([[province de Tambopata]]) au [[Pérou]]<ref>A.R. Glatston, ''The red panda, olingos, coatis, raccoons, and their relatives: status survey'', {{p.|31}}, [[International Union for Conservation of Nature|IUCN]], octobre 1994 {{ISBN|978-2-8317-0046-5}}</ref>.

En revanche dans la station biologique du [[Département de Beni|Beni]] en [[Bolivie]]<ref>A.R. Glatston, ''The red panda, olingos, coatis, raccoons, and their relatives: status survey'', {{p.|25}}, [[International Union for Conservation of Nature|IUCN]], octobre 1994 {{ISBN|978-2-8317-0046-5}}</ref> et dans le parc touristique du volcan [[Pacaya]] au [[Guatemala]]<ref>A.R. Glatston, The red panda, olingos, coatis, raccoons, and their relatives: status survey, {{p.|40}}, [[International Union for Conservation of Nature|IUCN]], octobre 1994 {{ISBN|978-2-8317-0046-5}}</ref>, ils sont victimes de l'extension de l'habitat humain. Au [[Brésil]], on les trouve encore dans la réserve [[xingu (peuple)|indigène]] du [[Parc indigène du Xingu|parc national de Xingu]]<ref>R.S. Voss, D.P. Lunde, N.B. Simmons, ''The mammals of Paracou, French Guiana: a neotropical lowland rainforest fauna Part twoo nonvolant species'' in ''Bulletin of the American Museum of Natural History'' {{Numéro|263}}, Appendix 2, [[AMNH]], New York, 2001, [http://www.bioone.org/doi/abs/10.1206/0003-0090(2001)263%3C0003:TMOPFG%3E2.0.CO%3B2?cookieSet=1&prevSearch="Les mammifères de Paracou" en ligne sur BioOne.]</ref> et dans le parc de l'[[Tocantins|État du Tocantins]] à [[Cantão|Canton]].

==== Programmes de préservation ====
[[Fichier:Kinkajou2.jpg|thumb|Détail de la tête - [[ZooParc de Beauval|Zoo de Beauval]]<ref group="note">Depuis 2009, le [[ZooParc de Beauval|zoo de Beauval]] n'accueille plus de kinkajous tant l'espèce supporte mal la captivité.</ref>, 2007.]]
En [[Guyane]], ils bénéficient indirectement du plan de sauvegarde de la [[biodiversité]]<ref>[http://www.guyane.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/presentationSNB01-07-05.pdf Plan d’actions locales de la Guyane pour la Stratégie nationale de la biodiversité 2005-2010] {{Pdf}}</ref> au sein des réserves des [[Réserve naturelle des Nouragues|Nouragues]] et [[Réserve naturelle régionale Trésor|Trésor]]<ref>K. Pineau & G. Feuillet, "Carnets d'observations" in Eco-Gwiyan {{Numéro|11}}, {{p.|16}}, Association Kwata, Cayenne, août 2005, [http://www.kwata.net/medias/images/upload/Eco-Gwyian%2011.pdf?... Attestation de présence du kinkajou à la réserve Trésor] {{Pdf}}</ref>. Les animaux interceptés par les douaniers ou recueillis blessés ou malades par les particuliers sont réintroduits dans la [[Réserve naturelle des marais de Kaw-Roura|forêt de Kaw]] contiguë à cette dernière par le [http://association.kinkajou.free.fr/ Centre de soins et de réhabilitation des mammifères sauvages] ou dans leur forêt d'origine par l'hôpital vétérinaire du zoo de [[Macouria]]<ref>[http://www.zoodeguyane.com/sosfaunesauvage.html Clinique vétérinaire de la faune sauvage de Guyane] - Zoo de Guyane</ref> (entre [[Cayenne]] et [[Kourou]]).

Le kinkajou est intégré au programme d'[[acclimatation]]<ref>[http://www.ambiente.sp.gov.br/projetos.php Programmes du ministère de l'Environnement de Sao Paulo]</ref> à la [[forêt atlantique]]<ref>[http://www.condepefi.sp.gov.br/ Parc des sources de l'Ipiranga à Sao Paulo]</ref> de la Fondation du [[Parc zoologique de Sao Paulo]]<ref>[http://www.zoologico.sp.gov.br/mamiferos/jupara.htm Fiche du jupara] présenté par la Fondation du [[Parc zoologique de São Paulo|Parc zoologique de Saint Paul du Brésil]].</ref> et de sauvegarde de celle-ci par les États de [[état de Rio de Janeiro|Rio de Janeiro]]<ref>J. Cordeiro Moreira, "Levantamentos Rápidos de Biodiversidade no tema “Mastofauna (mamíferos)” nassub-bacias dos Rios Imbé, Muriaé e Guaxindiba e elaboração de estratégias paraconservação no âmbito da região do Norte e Noroeste Fluminense", Projeto Rede de Biodiversidade de Vertebrados Terrestres do Rio de Janeiro–Mastofauna, Rio de Janeiro, 2005, [https://secure.softcomex.com.br/seaapi/servlet/DownloadSpaSEAAPI?p_idpasta=1099].</ref> et d'[[Espirito Santo]]<ref>P.-R. de Paz, A.C. Venturini, J.L. Helmer & A.M. Assis, A Fauna e Flora do Verde Vale do Itapemirim, Institut de l'environnement et du développement durable, Vila Velha, 2009, [http://www.tramirim.org.br/arquivos/fauna%20e%20flora%20do%20verde%20vale%20do%20itapemirim.pdf Étude par le ministère de l'environnement de la faune et de la flore de la réserve privée des usines Paineiras].</ref> ainsi qu'aux programmes de conservation du [[zoo de Guyane|zoo de Macouria]] en [[Guyane]]<ref>[http://www.zoodeguyane.com/planA5_web.pdf Plan du zoo de Macouria présentant des kinkajous]</ref>, du [[Parc zoologique de Lille|zoo municipal de Lille]]<ref>[http://www.mairie-lille.fr/fr/Cadre_de_vie/Le_zoo_de_Lille/animaux-du-zoo/animaux-du-zoo6710 Les animaux du zoo de Lille] {{Pdf}}</ref>, du Parc zoologique national du [[Salvador]], où étaient abrités sept spécimens en [[2000]]<ref>F.Y. Pineda Ramos & M.A. Castillo Barrera, Guia didactica para maestros de segundo ciclo de eduacion basica, {{p.|24}}, Escuela de educacion de la Facultad de ciencas sociales en l'Universitad Francisco Gavidia, San Salvador, 2000, [http://wwwisis.ufg.edu.sv/wwwisis/documentos/TE/371.307%208-P649p/371.307%208-P649p-BA.pdf Mémoire de maîtrise de l'université de San Salvador] {{Pdf}}</ref> et, bien entendu, du [[parc zoologique]] de [[zoo de San Diego|San Diego]]<ref>[http://www.sandiegozoo.org/animalbytes/t-kinkajou.html Kinkajou visible à San Diego]</ref>.

==== Campagnes de sensibilisation du public ====
Il l'est également aux programmes de sensibilisation à la sauvegarde des animaux d'[[Amérique centrale]] du [[parc zoologique Elmwood]] à [[Norristown (Pennsylvanie)|Norristown]] en [[Pennsylvanie]]<ref>[http://www.elmwoodparkzoo.org/animals/animalProfiles/mammals/kinkajou.html Kinkajou présenté à Elmwood]</ref>, de celle des animaux de la [[forêt humide]] du zoo de découverte de [[Sevierville]] dans le [[Tennessee]]<ref>[http://www.rfadventures.com/mammals.htm Kinkajou présent à Sevierville.]</ref>, ainsi qu'aux présentations pédagogiques<ref>[http://video.filestube.com/watch,ec7eb3c82bf171f303e9/Kinkajou-at-Summerfield-Zoo.html Film d'une présentation de kinhajou]</ref> de la Ferme de [[Summerfield (Illinois)|Summerfield]]<ref>[http://www.summerfieldfarminc.com/exotics.htm Zoo exotique de la Ferme de Summerfield]</ref> dans l'[[Illinois]] et à celles du zoo éducatif Emerson de [[Parc zoologique de Saint-Louis|Saint-Louis du Mississippi]]<ref>[http://www.stlzoo.org/animals/abouttheanimals/mammals/carnivores/kinkajou.htm Kinkajou sur la liste des animaux présentés à Saint-Louis]</ref>.

==== Lois de protection ====
Le caractère nocturne du kinkajou peut faire indûment croire à la rareté de l'espèce mais seules les populations du [[Honduras]] sont en voie d'extinction<ref>J. Scanlon, Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction - Annexes I, II & III, {{p.|8}}, PNUE, Genève, 14 octobre 2010.</ref>. C'est toutefois une espèce ménacée par la [[déforestation]] et la [[CITES|Convention de Washington]] des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]], sans en interdire l'exportation à des fins scientifiques ou domestiques, engage à l'interdiction de sa commercialisation.

En [[France]], elle figure à l'annexe II de la liste des [[espèces protégées]] et est régie par le [[décret en France|décret]] du {{date-|25 novembre 1977}} (pénalisation de l'achat, de la vente, de la naturalisation de l'animal même déjà mort) mais l'article 2 de l'arrêté ministériel du {{date-|15 mai 1986}} en a autorisé de nouveau la chasse, pour la seule [[Guyane]]<ref>E. Hansen, ''Espèces autorisées à la chasse mais interdites au commerce'', Délégation régionale outre-mer de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, Kourou, 2011, [http://oncfs-outremer.disweb.fr/faune_sauvage/faune_de_guyane/non_comm.htm Liste de l'ONCF.]</ref>, seule l'exportation y restant interdite, ce en dehors des trois quarts<ref>[[DIREN]], données pour la Guyane sur le site du [[RAISG]], [http://www.raisg.socioambiental.org/files/mapaAMAZONIA2009_verso.pdf Répartition des zones protégées d'Amazonie]</ref> du territoire départemental constitués en réserve naturelle<ref>[http://www.guyane.ecologie.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=34 Zones protégées de Guyane listées par la DIREN]</ref> où l'espèce reste protégée.
{{clr|left}}

=== Captivité ===
Le [[zoo municipal de Chapultepec]] de [[Mexico]] participe à la lutte contre le trafic de kinkajous<ref>A. Fernández Ortega, Sous-direction de bioéthique et de protection des animaux, Secrétariat du Milieu ambiant, Mexico, 2010, [http://www.chapultepec.df.gob.mx/noticias.php?opcion=12 Potos flavus sur la liste des animaux victimes de trafic]</ref>.

C'est presque exclusivement en [[Amérique du Nord]] que les zoos montrent les kinkajous ([[Sacramento]]<ref>[http://www.saczoo.com/Page.aspx?pid=548 Fiche du kinkajou] présenté au [[zoo de Sacramento]]</ref>, [[Atascadero]]<ref>[http://www.charlespaddockzoo.org/animals/animal.php?id=19 Fiche du kinkajou] présenté au [[zoo Charles Paddock]]</ref>, [[Duluth (Minnesota)|Duluth]]<ref>[http://www.lszoo.org/tour/nocturnal/kinkajou.htm Fiche du kinkajou] présenté au [[zoo du Lac Supérieur]]</ref>, [[Sault Ste. Marie (Michigan)|Sault Sainte Marie]]<ref>[http://www.garlynzoo.com/kinkajou.htm Fiche du kinkajou présenté au zoo Garlyn.]</ref>, [[Alexandria (Louisiane)|Alexandrie de Louisiane]]<ref>[http://www.thealexandriazoo.com/animals/Kinkajou.html Kinkajou femelle seule] au [[Zoo d'Alexandria (Louisiane)|zoo d'Alexandria]]</ref>, [[Palm Beach (Floride)|Palm Beach]]<ref>[http://www.palmbeachzoo.org/animals/kinkajou.html Fiche du kinkajou] présenté au [[zoo de Palm Beach]]</ref>, [[Virginia Beach]]<ref>[http://www.virginiabeachattractions.net/virginia-zoo.html Fiche du kinkajou] présenté au [[zoo de Virginia Beach]]</ref>, [[Washington (district de Columbia)|Washington]]<ref>[http://washington.official-city.com/kinkajou-point-defiance-zoo-tacoma-wa-041804 Fiche du kinkajou] présenté au [[zoo de Tacoma]]</ref>, [[New York]]<ref>[http://www.longislandgamefarm.com/edzoocation/facts-kinkajous-long-island.html Fiche du kinkajou présenté à la ferme ludique de Long Island]</ref>, [[Calgary]]<ref>[http://www.calgaryzoo.org/index.php?option=com_content&task=view&id=42&Itemid=52&animalID=153 Fiche du kinkajou] présenté au [[zoo de Calgary]]</ref>, [[Veracruz (Veracruz)|Veracruz]]<ref>''Nace una martucha en zoológico del puerto de Veracruz'' in SPD Noticias, SPDNoticias.com, Mexico, 25 mars 2009, [http://sdpnoticias.com/sdp/contenido/2009/03/25/361229 Article du journal SPD]</ref> et [[Belize City|Belize]]<ref>[http://www.belizezoo.org/mammals/kinkajou.html Fiche du kinkajou] présenté au [[zoo du Belize]]</ref>) ainsi qu'à [[Londres]]<ref>[http://www.tropicalzoo.co.uk/Kinkajou.html Fiche du kinkajou] présenté au [[zoo tropical de Londres]]</ref>

=== Apprivoisements et neurasthénie ===
Ce n'est pas un bon animal de compagnie même si on le trouve à la vente sur les marchés dans quelques pays et sur internet. Il est adorable quand il est jeune. Il est facilement apprivoisable et adore les enfants. Cependant, un milieu inadapté, la séparation de ses congénères, une vie nocturne incompatible avec celle des humains et surtout une alimentation impossible à équilibrer en captivité le rendent de nature imprévisible, et, en vieillissant, l'animal captif peut en venir de manière erratique à attaquer et blesser l'humain comme cela est arrivé à [[Mexico]] à une passagère avec un animal évadé<ref>Today's Zaman, Istanbul, 5 avril 2007, [http://www.todayszaman.com/news-107437-kinkajou-flees-zoo-bites-bus-passenger.html Kinkajou flees zoo, bites bus passenger] (Précision dans Metro.co.uk, Associated Newspapers Limited, Londres, [http://www.metro.co.uk/weird/44123-woman-in-bus-kinkajou-sort-of-horror Woman in bus kinkajou sort-of horror]).</ref> et à un gardien du zoo de Londres qui a perdu trois doigts infectés par une morsure. Pour ces raisons, il arrive que les animaux capturés s'échappent<ref>{{en}} [http://www.myfoxchicago.com/dpp/news/metro/kinkajou-reunited-with-owner A Kinkajou and Owner Reunion] -  L. Chacon, ''Fox Chicago News'', 4 juin 2010</ref> et le plus souvent ils sont abandonnés au bout de quelques années.

Visible dans les [[terrarium]] de nombreux zoos d'[[Amérique du Nord]] (cf. liste ''infra''), son aspect attendrissant de ''Wickelbär'' comme disent les Allemands, c'est-à-dire d'« ourson accroché » (tel un bébé)<ref group="note">... à cause de sa queue préhensile. Wickelkind, c'est un enfant encore au sein, d'où cette connotation tendre.</ref>, en fait l'objet d'une mode exposant leurs propriétaires, telle [[Paris Hilton]]<ref>N.C., ''Paris Hilton mordue par son kinkajou'' in lesoir.be, Rossel & {{Cie}} S.A., Bruxelles, 11 août 2006, [http://archives.lesoir.be/paris-hilton-mordue-par-son-kinkajou_t-20060817-0060W9.html Paris Hilton mordue par son kinkajou]</ref>, aux morsures et au [[tétanos|risque tétanique]].

== Aspects culturels ==
=== Croyances ===
Dans les traditions [[nahua]]s et [[mayas]], le kinkajou, animal attirant et nocturne, étrange et plutôt inoffensif, est considéré comme le gardien du sommeil des enfants et son dessin se retrouve souvent encore de nos jours brodé sur les couvertures de bébés.

Cette représentation emblématique d'un lien entre le monde de la nuit et les hommes se retrouve dans la mythologie commune<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in ''L'Homme'' {{Numéro|165}}, {{p.|175-176}}, 2003, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=597 "Le masque de la raie"], publié par l'[[EHESS]].</ref> aux peuples du haut bassin [[amazonie]]n, [[Mirañas|Amejimínaa]], [[Bora (langue)|Bora]], [[Uitoto]], [[Andoques]], [[Yucuna (peuple)|Yucuna]], [[Matapi]], [[Tanimuka]], [[Letuama]], [[Macuna]]<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in ''L'Homme'' {{Numéro|165}}, {{p.|173}}, 2003, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=597 "Le masque de la raie"], publié par l'[[EHESS]]</ref>, [[Tucano|Dessana]]<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in ''L'Homme'' {{Numéro|165}}, {{p.|194}}, 2003, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=597 "Le masque de la raie"], publié par l'[[EHESS]]</ref>, [[Ticuna]]<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in ''L'Homme'' {{Numéro|165}}, {{p.|187}}, 2003, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=597 "Le masque de la raie"], publié par l'[[EHESS]].</ref>, divers par les langues mais unis par une [[koinè (langue)|κοινε]] [[Tupis|tupi]], la [[Nheengatu|lingua geral]]<ref name="JSA_t85p127">D. Karadimas, "La constellation des quatre singes. Interprétation ethnoarchéoastronomique des motifs de « El Carchi-Capuli » (Colombie, Équateur)" in ''Journal de la Société des américanistes'', t. 85, {{p.|127}}, Société des américanistes, Paris, 1999, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=595 "La Constellation des quatre singes"], publié par l'[[EHESS]].</ref>, qui pratiquent ou pratiquaient<ref group=note>Les Dessana se contentent aujourd'hui d'un festin de fruits. Cf. D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in ''L'Homme'' {{Numéro|165}}, {{p.|194}}, 2003, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=597 "Le masque de la raie"], publié par l'[[EHESS]]. Les Ticuna dansent avec les masques mais sans la beuverie. Cf. D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in ''L'Homme'' {{Numéro|165}}, {{p.|187}}, 2003, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=597 "Le masque de la raie"], publié par l'[[EHESS]].</ref> durant un festin annuel, une beuverie rituelle<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in L'Homme {{Numéro|165}}, {{p.|175}}, 2003, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=597 "Le masque de la raie"], publié par l'[[EHESS]]</ref>. Des danses masquées, qui se terminent comme dans le [[Mexique]] ancien par un jeu de balle<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in ''L'Homme'' {{Numéro|165}}, {{p.|176}}, 2003, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=597 "Le masque de la raie"], publié par l'[[EHESS]].</ref>, y célèbrent le combat civilisateur entre le héros, équivalent de l'ogre [[Jurupari]]<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in ''L'Homme'' {{Numéro|165}}, {{p.|187}}, 2003, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=597 "Le masque de la raie"], publié par l'[[EHESS]]</ref> des [[Tupis|Tupi]]s, et son double gémellaire<ref group="note">Dans les mythes amazoniens, ce sont l'Astre, Soleil et Lune étant confondu sous le même terme, et son placenta identifié à une raie ocelée (espèce de [[Potamotrygon]] appelée « raie-jaguar ») parce que sa peau reproduit le dessin de la constellation d'Orion (Cf. D. Karadimas, "Singes, raies et étoiles entre les Andes et l’Amazonie : perspectives comparatives dans l’iconographie amérindienne équatoriale" in ''Bulletin'' {{Numéro|64-65}}, {{p.|86}}, Société suisse des américanistes, 2000-2001, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=596 BSSA {{Numéro|64-65}}]). Dans le mythe [[Tupis|tupi]] du [[Jurupari]], ce sont des jumeaux issus non d'un kinkajou mais de la [[Opossum|sarigue]], [[marsupial]] non placentaire. Cf. ''opus'' cité ''Le Masque de la raie'' {{p.|186}}.</ref> que la femelle kinkajou a conçus simultanément au cours de ses rapports incestueux<ref name="LHomme_n165p184">D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in ''L'Homme'' {{Numéro|165}}, {{p.|184}} à 186, 2003, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=597 "Le masque de la raie"], publié par l'[[EHESS]].</ref> avec ses frères [[douroucouli]]s et de son mariage avec le Soleil<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in ''L'Homme'' {{Numéro|165}}, {{p.|176 et 179}}, 2003, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=597 "Le masque de la raie"], publié par l'[[EHESS]].</ref>. Celle-ci est un personnage épique qui se fait chasser puis manger par son fils ignorant, tel [[Œdipe]], qu'il s'agit de sa mère<ref name="JSA_t85p127"/>. Elle figure dans les [[Arts précolombiens en Équateur#La culture de la Sierra du nord|motifs des poteries]]<ref>D. Karadimas, "Singes, raies et étoiles entre les Andes et l’Amazonie: perspectives comparatives dans l’iconographie amérindienne équatoriale" in Bulletin {{Numéro|64}}-65, {{p.|85}} & 87, Société suisse des américanistes, 2000-2001, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=596 BSSA {{n°|64-65}}].</ref>, [[pétroglyphe]]s<ref>D. Karadimas, "Singes, raies et étoiles entre les Andes et l’Amazonie : perspectives comparatives dans l’iconographie amérindienne équatoriale" in ''Bulletin'' {{Numéro|64-65}}, {{p.|92}}, Société suisse des américanistes, 2000-2001, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=596 BSSA {{Numéro|64}}-65].</ref> et pendentifs<ref name="JSA_t85p130">D. Karadimas, "La constellation des quatre singes. Interprétation ethnoarchéoastronomique des motifs de « El Carchi-Capuli » (Colombie, Équateur)" in ''Journal de la Société des américanistes'', t. 85, {{p.|130}}, Société des américanistes, Paris, 1999, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=595 "La constellation des quatre singes"], pubié par l'[[EHESS]].</ref> [[Cordillère des Andes|andins]] de la région amont du [[Nariño]], où 93 % des pièces archéologiques datées de - 500 à 1500<ref>D. Karadimas, "La constellation des quatre singes. Interprétation ethnoarchéoastronomique des motifs de « El Carchi-Capuli » (Colombie, Équateur)" in ''Journal de la Société des américanistes'', t. 85, {{p.|117}}, Société des américanistes, Paris, 1999, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=595 "La constellation des quatre singes"], publié par l'[[EHESS]].</ref> représentent cette kinkajou femelle<ref name="JSA_t85p130"/>, ainsi que dans ceux des céramiques de la [[Arts précolombiens en Équateur#La culture Tumaco-La Tolita|côte nord de l'Équateur]]<ref>A. Cadena & J.F Bouchard, "Las figurillas zoomorfas de cerámica del littoral pacifico ecuatorial: región de La Tolita, Ecuador y de Tumaco, Colombia" in ''Bulletin de l'Institut français d'études andines'' IX {{Numéro|3}} & 4, {{p.|54}} & 55, Lima, 1980, [http://www.ifeanet.org/biblioteca/envio_pdf.php?url=http://www.ifeanet.org/publicaciones/boletines/9(3-4)/49.pdf&peso=4416571&sector=Biblioteca Las figurillas zoomorfas de cerámica del litoral pacífico ecuatorial].</ref> ([http://www.museoscolombianos.gov.co/htm/ev_collections_det.php?id=1203&PHPSESSID=547ca3d002d5c2b67c6fb8ed7826ecbb tête de kinkajou Tumaco], [http://www.banrepcultural.org/sites/default/files/Fauna_precolombina_de_Narino.pdf statuettes zoomorphes <small>(page 82)</small>], etc.). Dans la cosmogonie correspondante, elle est symbolisée par l'étoile du matin<ref>D. Karadimas, "La constellation des quatre singes. Interprétation ethnoarchéoastronomique des motifs de « El Carchi-Capuli » (Colombie, Équateur)" in ''Journal de la Société des américanistes'', t. 85, {{p.|128}}, Société des américanistes, Paris, 1999, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=595 ''La Constellation des quatre singes''], publié par l'[[EHESS]].</ref> qui fait naître le jour mais, qui, étoile du soir, fait aussi se lever [[Orion (constellation)|Orion]], constellation qui a la particularité sous ces latitudes de parcourir la nuit, presque à cheval sur l'axe équatorial, le trajet que le Soleil suit le jour<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in ''L'Homme'' {{Numéro|165}}, {{p.|186}} et {{p.|182}} à 184, 2003, [http://lodel.ehess.fr/las/docannexe.php?id=597 ''Le Masque de la raie''], publié par l'[[EHESS]].</ref> comme un double nocturne de celui-ci.

Cette ambiguïté mêlée de crainte des [[singe]]s, auxquels sont associés le kinkajou<ref name="Thoisy,Dewynther"/>, conçus comme une humanité dégénérée par des mœurs incestueuses<ref name="LHomme_n165p184"/> et, pour les [[Cablocos]], sodomites<ref>C. Lévi-Strauss, ''La Potière jalouse'', {{p.|144}}, Plon, Paris, 1985, {{ISBN|978-2-259-01361-1}}.</ref>, se retrouve plus à l'est dans les danses rituelles des [[Tupis]] [[Oyampis]] au cours desquelles, selon leur cosmogonie en trois étages, les bâtons virilement plantés dans la terre, comme pour semer les graines d'où sortiront les arbres fruitiers, assurent la position des étoiles dans le ciel<ref>D. Gallois, thèse de doctorat ''O movimento na cosmologia Waiapi: criaçaõ, expansaõ e transformaçaõ'', université de Sao Paulo, Sao Paulo, 1988.</ref>. Le kinkajou, animal nocturne aux longues canines qui habite dans les trous des arbres fruitiers, y est identifié au monstre sanguinaire '''Jupara'''<ref>L. Donisete Benzi, D. Gallois & alii, Indios no Brasil, {{p.|273}}, MEC, Brasilia, 1994.</ref> qui habite le monde souterrain avec les vers de terre et le démon Tipiikwe<ref>J. abral de Olivera, thèse de doctorat, ''Classificações em cena: algumas formas de classificação das plantas cultivadas pelos Wajãpi do Amapari (AP)'', {{p.|74}}, université de Sao Paulo, Sao Paulo, 2006, [http://www.teses.usp.br/teses/disponiveis/8/8134/tde-03092007-141754/publico/TESE_JOANA_CABRAL_OLIVEIRA.pdf Classifications des plantes selon les Waiampi].</ref>.

L'ambivalence de l'allégorie du kinkajou est récurrement rapportée au gré des observations des ethnologues, tantôt mauvais présage pour les [[Urubu (peuple)|Urubu]] ou les [[Hixkaryana]], tantôt divinité déchue devenue un monstre cannibale pour les [[Campa (peuple)|Campa]] ou, pour les [[Makiritaré]], un [[Prométhée]] ayant apporté le premier [[manioc]]<ref>C. Lévi-Strauss, ''La Potière jalouse'', {{p.|143}}, Plon, Paris, 1985, {{ISBN|978-2-259-01361-1}}.</ref>. Elle est résumée dans le mythe des [[Oyampis]] que les kinkajous sont des humains tombés accidentellement dans l'envers souterrain de ce monde<ref>C. Lévi-Strauss, ''La Potière jalouse'', {{p.|151}}, Plon, Paris, 1985, {{ISBN|978-2-259-01361-1}}.</ref>.

=== Dans la fiction ===
Le personnage principal du [[Animation (audiovisuel)|film d'animation]] [[Film musical|musical]] sorti en 2021 ''[[Vivo (film)|Vivo]]'' est un kinkajou mâle qui donne son nom au film<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Emeline |nom=Férard |titre=Le kinkajou, ce drôle de mammifère arboricole héros du film Vivo |url=https://www.geo.fr/environnement/le-kinkajou-ce-drole-de-mammifere-arboricole-heros-du-film-vivo-206144 |site=Geo.fr |date=2021-09-03 |consulté le=2022-02-12}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Darren |nom=Franich |titre='Vivo,' Lin-Manuel Miranda's rapping kinkajou movie, could use a little less rapping kinkajou |url=https://ew.com/movies/movie-reviews/vivo-review/ |accès url=libre |site=[[Entertainment Weekly|EW.com]] |date=2021-08-04 |consulté le=2022-02-12}}</ref>.

== Annexes ==
{{Autres projets
|commons=Category:Potos flavus
|wikispecies=Potos flavus
}}

=== Bibliographie ===
* P. Charles-Dominique & F. Moutou, ''Les Carnivores des départements et Territoires d'Outre-Mer'' in ''Encyclopédie des carnivores de France'' XX & XXI, [[SFEPM]] - Société française pour l'étude et la protection des mammifères, Paris, 1987 {{ISBN|978-2-9052-1607-6}}
* D. Julien-Laferrière, ''Utilisation de l'espace et des ressources alimentaires chez caluromys philander (marsupialia, didelphidae) en Guyane française : comparaison avec potos flavus (Eutheria, Procyonidae)'', université Paris-XIII, Villetaneuse, {{date-|18 septembre 1989}}.
* D. Julien-Laferrière, ''Radio-tracking observations on ranging and foraging patterns by kinkajous (potos flavus) in french Guiana'', Agroparistech, Kourou, 1993.
* J.M. Pernaletea, ''Management and reproduction of the kinkajou Potos flavus at Barquisimeto Zoo'' in ''International Zoo Yearbook XXXV'' {{Numéro|1}}, {{p.|287}} à 289, The Zoological Society of London, Londres, {{date-|janvier 1997}}.
* P. Fournier, C. Fournier Chambrillon, J.C. Vié, ''Immobilisation of wild kinkajous (potos flavus) with medetomidine-ketamine and reversal by atipamezole'' in ''Journal of Zoo and Wildlife Medicine'', {{p.|190}} à 194, American Association of Zoo Veterinians, Yulee (Floride), 1998.
=== Références taxinomiques ===
==== Genre ''Potos'' ====
* {{CatalogueofLife | 6V8F | ''Potos'' É. Geoffroy Saint-Hilaire & F. G. Cuvier, 1795 | consulté le=11 décembre 2020 }}
* {{TPDB|103568|''Potos''  Geoffroy and Cuvier 1795}}
* {{ITIS|621817|''Potos''  É. Geoffroy Saint-Hilaire et F. G. Cuvier, 1795}}
* {{ADW|Potos|''Potos''}}

==== Espèce ''Potos flavus'' ====
* {{BioLib|taxon|1790|''Potos flavus''  (Schreber, 1774)|consulté le=23 février 2020 }}
* {{Brainmuseum|carnivora|kinkajou|''Potos flavus''|consulté le=23 février 2020 }}
* {{CatalogueofLife | 4M6YV | ''Potos flavus'' (Schreber, 1774) | consulté le=15 décembre 2020 }}
* {{CITES fr|4266|''Potos flavus''|consulté le=23 février 2020 }}
* {{ITIS|621964|''Potos flavus''  (Schreber, 1774)|consulté le=23 février 2020 }}
* {{MSW | 14001650 | ''Potos flavus'' | Schreber, 1774|consulté le=23 février 2020 }}
* {{NCBI|29067|''Potos flavus''|consulté le=23 février 2020 }}
* {{TPDB|232928|''Potos flavus''  Schreber 1774|consulté le=23 février 2020 }}
* {{UICN|41679|''Potos flavus''  (Schreber, 1774)|consulté le=23 février 2020 }}

=== Liens externes ===
==== Sites ====
* {{CITES espèce|animal|Potos|flavus}}
* {{CITES fr|4266|''Potos flavus''|consulté le=22 mai 2015}}
* {{NCBI|29067|''Potos flavus''}}
* {{UICN|41679|''Potos flavus'' (É. Geoffroy Saint-Hilaire, 1824)|consulté le=22 mai 2015}}

==== Vidéos ====
* [https://www.youtube.com/watch?v=GZw56HMv2hw Kinkajou se nourrissant à dix mètres au-dessus du sol filmé par un biologiste - Belize, 8 mars 2010]
* [https://www.youtube.com/watch?v=ZMw_U-z-ejk détail de la mastication]
* [https://www.youtube.com/watch?v=uW_lEuM0UCI détail de la queue préhensile]
* [https://www.youtube.com/watch?v=rhdFiyzZbRs suite]
* [https://www.youtube.com/watch?v=X7Idk34tMHI et]
* [https://www.youtube.com/watch?v=itWfqzLjIXw fin]

=== Notes ===
==== Remarques ====
{{Références|groupe="note"}}
==== Citations ====
{{Références|groupe="citations"}}
==== Sources ====
{{Références|taille=25}}

{{Portail|mammifères|Amazonie|histoire de la zoologie et de la botanique}}

[[Catégorie:Procyonidae]]
[[Catégorie:Mammifère (nom vernaculaire)]]