Voir la source de Météo-France

{{Infobox Organisation2
 | logo              = Logo Météo-France 2023.png
 | taille logo       = 150
 | création          = 1855<ref name=histoire>{{Lien web |url=https://meteofrance.fr/etablissement/histoire|titre=L'histoire de Météo-France|année= 2024|site=meteofrance.fr|consulté le=01/10/2024}}</ref> <small>(Service météorologique français à l’[[Observatoire de Paris]])</small><br>1878 <small>(Bureau central météorologique)</small><br>1920 <small>(Office national météorologique)</small><br>1945  <small>(Direction de la Météorologie nationale)</small><br>{{Date|1993}} <small>(Météo-France)</small>
 | budget            = {{Nombre|404.6|M €}}<ref name=rapport2023/> (2023)
 | siège             = 73, avenue de Paris<br>94160 [[Saint-Mandé]] <br />
42, avenue Gaspard Coriolis<br>31100 [[Toulouse]]
 | directeur         = [[Virginie Schwarz]]<ref name=PDG/>
 | titre dirigeant   = PDG
 | employés          = {{formatnum:2670}}<ref name=rapport2023/> au 31/12/2023 dont {{formatnum:2606}} sous [[Loi_de_finances_en_France#Seconde_partie_:_moyens_des_politiques_publiques_et_mesures_diverses|plafond d'emplois]]
 | géolocalisation   = Paris/France/Val-de-Marne
}}
'''Météo-France''', [[Établissement public à caractère administratif en France|établissement public à caractère administratif]], est le service officiel de la [[météorologie]] et de la [[climatologie]] en France, et offre ses services à l'[[Andorre]]. À ce titre, il exerce les attributions de l'État en matière de sécurité météorologique des personnes et des biens. Météo-France est notamment chargé de l'observation, la prévision et l'étude des phénomènes météorologiques, de l'état du [[manteau neigeux]] et de l'état de la surface de la mer et de l'émission des [[Vigilance météorologique de Météo-France|vigilances météorologiques]] pour les territoires français de [[France métropolitaine|métropole]] et d'[[France d'outre-mer|outre-mer]]. L'établissement est également chargé de la conservation de la mémoire du climat et de l'élaboration de [[Changement climatique|projections climatiques]] globales et régionales. Météo-France exerce ses activités et ses missions dans le cadre d'un contrat d'objectifs et de performance avec l'État.

== Histoire ==
Depuis le {{s-|XIX}}, le service national français de météorologie a existé sous plusieurs noms<ref>{{Lien web |url= http://www.meteofrance.fr/nous-connaitre/decouvrir-la-meteorologie/notre-histoire |titre= Notre histoire |série = Tout savoir sur la météo, le climat et Météo-France |année= 2016 |site=meteofrance.fr|consulté le= 16 janvier 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|prénom1=Sylvie|nom1=Le Clech-Charton|titre= Les sources de la météorologie nationale aux Archives nationales|année=2013|périodique=La Gazette des archives|numéro=230|pages=21-43|éditeur=Association des archivistes français|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/gazar_0016-5522_2013_num_230_2_5027 |doi=10.3406/gazar.2013.5027|issn=2647-7572|consulté le=01/10/2024}}.</ref> :
* Service météorologique de l’[[Observatoire de Paris]], mis en place par [[Urbain Le Verrier]] en 1855<ref name=histoire/>, après la [[Guerre de Crimée|catastrophe navale française du 14 novembre 1854]] en [[mer Noire]], due à une tempête qui coule 41 navires ;
* Bureau central de météorologie (décret du {{date-|14 mai 1878}} - 1921) ;
* Office national météorologique ({{date-|mars 1921}}-1945) ;
* Direction de la Météorologie nationale (1945-1993).

Finalement, Météo-France est créé par le décret {{n°|93-861}} du {{date-|18 juin 1993}} comme établissement public sous la tutelle du [[Ministère des Transports (France)|ministre chargé des transports]], par transformation des statuts de ce qui était, depuis 1976, la direction de la météorologie nationale (DMN) au sein du ministère des Transports<ref>{{Légifrance | base=consolidé |numéro=PQHBC.htm |url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006082275&dateTexte=vig|texte=décret n° 93-861 du 18 juin 1993}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web | url= http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/archivesdgac-2.pdf | titre= Les archives historiques de la DGAC |site=developpement-durable.gouv.fr|format = pdf | consulté le= 16 janvier 2016}}.</ref>.

=== Quelques jalons historiques ===
* Le {{date|16 février 1855|en science}}, le projet d'[[Urbain Le Verrier]] de réseau de météorologie destiné à avertir les marins de l'arrivée des tempêtes, est adopté par l'Empereur [[Napoléon III]]. Trois jours plus tard, Le Verrier présente à l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] la première [[carte météorologique]] de France<ref>{{ouvrage|auteur=James Lequeux|titre=Le Verrier : savant magnifique et détesté|éditeur=EDP sciences|date=2009|passage=288}}.</ref> ;
* Le {{date|17 mars 1898|en science}}, le premier ballon-sonde météo français est lancé depuis l'observatoire météorologique de Trappes, en région parisienne, sous la direction de [[Léon Teisserenc de Bort]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Histoire : le ballon-sonde météo français a 120 ans|url=http://www.meteofrance.fr/actualites/60385753-histoire-le-ballon-sonde-meteo-francais-a-120-ans|site=meteofrance.fr|consulté le=2018-03-22}}.</ref> ;
* Le {{date-|15 juillet 1922}}, l'Organisation nationale de météorologie française diffuse la première émission de radio d'un bulletin météorologique depuis un émetteur placé sur la [[tour Eiffel]]. Dès lors, trois bulletins quotidiens sont émis<ref>{{ouvrage|auteur=|titre=La Météorologie|éditeur=Société météorologique de France|date=1995|passage=186|isbn=|lire en ligne=}}.</ref> ;
* Le {{date-|17 décembre 1946}}, Paul Douchy, prévisionniste de la Météorologie nationale, présente le premier bulletin [[Météorologie à la télévision|météo à la télévision française]]. Ce bulletin hebdomadaire devient quotidien à partir de {{date-|février 1958}}<ref>{{ouvrage|auteur=|titre=La Météorologie|éditeur=Société météorologique de France|date=1995|passage=64|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>{{,}}<ref name="F5">{{Lien web |url=http://www.meteofrance.fr/actualites/43519752-le-bulletin-meteo-televise-a-72-ans|titre=Le bulletin météo télévisé a 72 ans |date=17 décembre 2018 |éditeur= Météo-France|consulté le=16 février 2018}}.</ref> ;
* 1960 : Le KL 901, premier ordinateur de la Météorologie nationale destiné aux études de la [[prévision numérique du temps]], est installé à Paris ;
* 1963 : Au Centre de météorologie spatiale nouvellement créé à Lannion, une image transmise par le satellite météorologique américain Tiros 8 est reçue pour la première fois ;
* 1968 : L'ordinateur [[CDC 6400]], acquis en 1967 par la Météorologie nationale, est utilisé quotidiennement pour la [[prévision numérique du temps]] ;
* 1977 : Le programme Météosat débute, permettant à l'Europe de posséder ses premiers satellites d'observation météo. Le {{date-|23 novembre 1977}}, Météosat 1 est lancé avec succès.
* 1980 : Le programme [[Application radar à la météorologie infra-synoptique|Aramis]] est lancé dans le but d'améliorer l'observation pluviographique, puis la prévision des pluies en installant des radars pour couvrir la France métropolitaine<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Philippe Boiret|titre=La rénovation et l'extension du réseau de radars hydrométéorologiques en France|périodique=Veille météo et climat|date=mai 2013|lire en ligne=http://www.cgpc.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/LVMC_n52_cle578736.pdf|format=pdf}}.</ref> ;
* 1991 : Les services centraux de prévision, de climatologie et d'informatique de Météo-France sont transférés à Toulouse, sur le site créé en 1982. Il accueille déjà l'[[École nationale de la météorologie]] et le [[Centre national de recherches météorologiques]] ;
* 1994 : Météo-France commence à utiliser pour les besoins de la prévision du temps une première version du modèle numérique à domaine limité Aladin. Ce modèle de prévision régional est développé dans le cadre d'une coopération internationale avec les services météorologiques d'Europe Centrale et orientale ;
* 1996 : Météo-France lance le projet « Radome » pour moderniser son réseau de stations d'observation au sol<ref>{{Lien web|titre=Sur le rapport de la Cour des comptes relatif à Météo France|url=http://www.senat.fr/rap/r04-264/r04-2643.html|site=senat.fr|consulté le=2023-03-13}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Jean|nom1=Tardieu|prénom2=Michel|nom2=Leroy|titre=Radome, le réseau temps réel d'observation au sol de Météo-France|périodique=La météorologie|date=2003-01-01|lire en ligne=https://lameteorologie.fr/admin/api/public/api/meteo/website/downloadArticlePDF/meteo_2003_40_40 |archive-url=https://web.archive.org/web/20170815225547/http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/36262/meteo_2003_40_40.pdf?sequence=1 |archive-date=2017-08-15 |doi=/10.4267/2042/36262 |numéro=40 |consulté le=2017-03-18}}.</ref> ;
* 2001 : Météo-France et GAI ([[Vaisala]]) rachètent l'entreprise [[#Météorage|Météorage]]<ref name=meteorage-1>{{Lien web|url=https://www.meteorage.com/fr/qui-sommes-nous/notre-savoir-faire| titre= Notre savoir-faire|site=meteorage.com|date=2019|consulté le=4 juin 2019}}.</ref> ;
* Le {{date-|1 octobre 2001}}, Météo-France publie sa première carte de [[Vigilance météorologique de Météo-France|vigilance météorologique]]. Ce nouveau dispositif permet d'informer simultanément la population, les pouvoirs publics et les médias en cas de phénomènes météorologiques dangereux. Prévu à l'origine pour couvrir 5 types d'aléas (vent violent, fortes précipitations, orages, neige-verglas et avalanche), le dispositif n'a cessé d'être élargi depuis. En 2011, notamment, il intègre l'aléa "vagues-submersion"<ref>{{Lien web|titre=Météo France met en place une nouvelle alerte vagues submersion|url=http://archives.gouvernement.fr/fillon_version2/gouvernement/meteo-france-met-en-place-une-nouvelle-alerte-vagues-submersion.html|site=archives.gouvernement.fr|consulté le=2016-09-15}}.</ref>. En 2015, le dispositif couvre neuf phénomènes (vent violent, pluie-inondation, orages, neiges-verglas, inondation, avalanches, canicule, grand froid et vagues-submersion) ;
* 2008 : Le modèle Arome devient opérationnel<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Météo France présente Arome, son nouveau modèle de prévision|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20090602.OBS9022/meteo-france-presente-arome-son-nouveau-modele-de-prevision.html|site=tempsreel.nouvelobs.com|date=02-06-2009|consulté le=2016-09-15}}.</ref>. Le modèle régional sur la France à très haute résolution permet de mieux modéliser les phénomènes locaux tels que les orages et les brouillards. La prévision des phénomènes dangereux s'en trouve améliorée, tant au niveau de leur intensité que de leur localisation ;
* 2012: Météo-France lance le projet PUMA (Programme plUri-annuel de Modernisation du réseau ARAMIS). Les anciens radars sont renouvelés en utilisant de nouvelles technologies (double-polarisation, par exemple) et de nouveaux radars sont installés afin de couvrir la totalité du territoire national (Outre-mer et région de montagne) afin d'améliorer la prévision des pluies, notamment dans le sud de la France où certains [[Épisode cévenol|épisodes cévenols]] ou [[Épisode méditerranéen|épisodes méditerranéens]] ont eu des conséquences dramatiques<ref>{{Lien web|titre=Le réseau radar - situation actuelle et perspectives (mars 2014)|url=http://www.meteo.fr/cic/meetings/2014/forumradar/pres/pres_01.pdf|site=meteo.fr|consulté le=2018-03-20}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Veille météo et climat (mai 2013)|url=http://www.cgpc.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/LVMC_n52_cle578736.pdf|site=cgpc.developpement-durable.gouv.fr|consulté le=2018-03-20}}.</ref> ;
* 2014 : Météo-France se dote de deux nouveaux [[Superordinateur|supercalculateurs, d'une puissance de 1 Pétaflop]], soit une puissance de calcul douze fois plus importante que le système précédent. Un nouveau renforcement des moyens de calcul est prévu d'ici fin 2016 : la puissance réelle devrait être alors à nouveau multipliée par 3<ref>{{Article|langue=fr|titre=Metéo France se dote d'un nouveau supercalculateur|périodique=Le Monde.fr|date=2014-03-07|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/07/meteo-france-se-dote-d-un-nouveau-supercalculateur_4379518_3244.html|consulté le=2016-09-15}}.</ref>. Ces performances permettent notamment d'améliorer la qualité des prévisions aux courtes échéances et des projections climatiques à long terme ;
* 2015 : La prévision météorologique franchit une nouvelle étape grâce au lancement de nouvelles versions<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Météo France augmente la précision de ses modèles|url=https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/20150416.OBS7383/meteo-france-augmente-la-precision-de-ses-modeles.html|consulté le=2016-09-15}}.</ref>des modèles numériques utilisés par Météo-France. La résolution du modèle régional Arome, qui couvre la France métropolitaine, est dorénavant de {{unité|1.3|km}} (contre {{unité|2.5|km}} auparavant) sur la métropole, permettant de progresser dans le suivi des phénomènes météorologiques très localisés ;
* 2016 : mise en service opérationnel de la plateforme RhyTMME<ref>{{Article |prénom1=Samuel |nom1=Westrelin |prénom2=Patrice |nom2=Mériaux |prénom3=Serge |nom3=Dalle |prénom4=Béatrice |nom4=Fradon |titre=Déploiement d'un réseau de radars pour anticiper les risques hydrométéorologiques |périodique=La Météorologie |volume=8 |numéro=83 |date=2013 |issn=0026-1181 |doi=10.4267/2042/52056 |lire en ligne=https://lameteorologie.fr/issues/2013/83/meteo_2013_83_69 |consulté le=2021-05-11 |pages=69 }}.</ref> qui agrègent les données des radars bande X de la région PACA, des données hydrologiques et géologiques afin de permettre de mieux évaluer la gravité des risques crues et inondations sur cette région<ref>{{Lien web |auteur=Cécile Bittoun |titre=Surveillance des risques liés à la météo en montagne et en climat méditerranéen: une plateforme internet gratuite au service de l’anticipation,opérationnelle dès janvier 2016 |sous-titre=Communiqué de presse |url=http://www.hautes-alpes.gouv.fr/IMG/pdf/Communique_presse_formations_RHYTMME_cle1157b3.pdf |site=hautes-alpes.gouv.fr|date=18 décembre 2015}}.</ref> ; le modèle Arome est déployé pour les régions et territoires d'outre-mer<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Arome océan Indien permet à Météo-France d’affiner les prévisions sur les cyclones |url=https://la1ere.francetvinfo.fr/reunion/arome-ocean-indien-permet-meteo-france-affiner-previsions-cyclones-404855.html |site=Réunion la 1ère |consulté le=2021-05-11}}.</ref> ;
* 2017 : lancement du site tempetes.meteo.fr qui liste les tempêtes ayant affecté le territoire métropolitain<ref>{{Lien web |titre=Caractériser et mieux prévoir les tempêtes : Météo-France lance un site dédié |url=http://www.meteofrance.fr/espace-presse/45450532-caracteriser-et-mieux-prevoir-les-tempetes-meteo-france-lance-un-site-dedie |site=meteofrance.fr |consulté le=2021-05-11}}.</ref> ;
* 2018 : utilisation des méthodes d’[[intelligence artificielle]] (IA) pour la détection d’« objets précipitant » dans le modèle AROME<ref>{{Lien web |titre=Utilisation des méthodes de Deep Learning pour la détection d’objets précipitants dans les prévisions AROME et AROME-PE - RECYF Recherche et EXpérimentation sur les CYclogénèses et les Fronts |url=http://www.umr-cnrm.fr/recyf/spip.php?article181 |site=umr-cnrm.fr |consulté le=2021-05-11}}.</ref> ; nouvelles projections climatiques de l’enneigement à moyenne altitude établissant le lien entre l’accroissement de température depuis l’époque pré-industrielle et les baisses locales d’enneigement<ref>{{Lien web |titre=2018 - 2-2|url=https://rapportannuel.meteofrance.fr/2018/anticiper/2-2 |site=rapportannuel.meteofrance.fr |consulté le=2021-05-11}}.</ref> ; participation au [[Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d'un réchauffement planétaire de 1,5 °C|rapport spécial « 1,5° C » du GIEC]] ; nouvelle version du compte twitter @VigiMeteoFrance dédié aux phénomènes dangereux où le relai automatique des évolutions de la carte de vigilance s’accompagne de posts précis élaborés par les prévisionnistes de Météo-France<ref>{{Lien web |titre=2018 - 3-1 {{!}} Météo-France |url=https://rapportannuel.meteofrance.fr/2018/services/3-1 |site=rapportannuel.meteofrance.fr |consulté le=2021-05-11}}.</ref> ;
* 2019 : choix d’[[Atos|ATOS]] pour le renouvellement des calculateurs haute performance<ref>{{Article |langue=fr |titre=Atos va fournir deux supercalculateurs à Météo-France pour 42 millions d'euros |date=2019-11-15 |lire en ligne=https://www.usinenouvelle.com/editorial/atos-va-fournir-deux-supercalculateurs-a-meteo-france-pour-42-millions-d-euros.N903804 |périodique=Usine Nouvelle|consulté le=2021-05-11 }}.</ref> ; développement d’un système opérationnel de prévision des [[Sargasse (algue)|sargasses]] aux Antilles<ref>{{Lien web |titre=Le dispositif de surveillance et de prévision des échouages de sargasses |url=http://www.martinique.developpement-durable.gouv.fr/le-dispositif-de-surveillance-et-de-prevision-des-r413.html |site=martinique.developpement-durable.gouv.fr |date=28 octobre 2019}}.</ref> ;
* 2020 : mise en place du [[consortium]] ACCORD<ref>http://www.umr-cnrm.fr/accord/?ACCORD-birth-press-release</ref> réunissant 26 pays d’Europe et d’Afrique du Nord avec pour objectif premier l’amélioration de la prévision numérique du temps (PNT) à haute résolution et à courte échéance<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La Météorologie |url=https://lameteorologie.fr/ |site=lameteorologie.fr |consulté le=2021-05-11}}.</ref>.

== Fonctionnement ==
[[Fichier:Siège-météo-France(Paris).jpg|thumb|200px|Ancien siège de Météo-France, [[quai Branly]] à Paris (2011), vendu puis détruit pour laisser place à un « Centre spirituel et culturel orthodoxe russe » comportant une [[Cathédrale de la Sainte-Trinité de Paris (orthodoxe russe)|cathédrale orthodoxe]].]]

Les orientations stratégiques des missions et des activités de Météo-France sont fixées dans le cadre de contrats d'objectifs et de performance avec l'État<ref>{{Lien web |url=http://www.meteofrance.fr/documents/10192/283705/COP_2017_2021_VF.pdf |format=pdf |titre=2017-2021 Contrat d’objectifs et de performance |année=2021|site=meteofrance.fr|consulté le=2021-04-22}}.</ref>{{,}}<ref name=missions>{{Lien web |titre=Chiffres clés, missions, activités de Météo-France |url=http://www.meteofrance.fr/nous-connaitre/meteofrance-en-bref|site=meteofrance.fr|consulté le=2021-06-30}}.</ref>. Son budget de {{nombre|404,6|millions}} d'euros en 2023<ref name=rapport2023/> est alimenté par l'[[France|État français]] ({{nobr|44,6}} %), les redevances aéronautiques ({{nobr|21,2}} %), la subvention au titre de la contribution à l'[[Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques]] (EUMETSAT, pour {{nobr|15,7}} %), des recettes commerciales ({{nobr|8,6}} % hors filiales), d'autres financements publics ({{nobr|7,3}} %) et par des contrats de recherche ({{nobr|2,7}} %).

Après avoir été situé 1 [[quai Branly]] à Paris, son siège se trouve 73 avenue de Paris à [[Saint-Mandé]] depuis {{date-|novembre 2011}}. Une grande partie de ses services comprenant environ {{nombre|1000|salariés}}, soit plus d'un tiers de l'effectif total est installée à [[Toulouse]] depuis 1982. L'établissement compte sept directions interrégionales en métropole et cinq outre-mer, basées en [[Martinique]] (assurant la gestion et la coordination pour la [[Guadeloupe]], les îles du nord [[Saint-Martin (île)|Saint-Martin]], et [[Saint-Barthélemy (Antilles françaises)|St-Barthélemy]] et la [[Guyane]]), en [[Nouvelle-Calédonie]], [[Polynésie française]], à [[La Réunion]] et à [[Saint-Pierre-et-Miquelon]].

Les plans de rationalisation et de maîtrise des dépenses engagés par Météo-France à partir de 2008 ont conduit à une diminution des effectifs et à la fermeture des deux tiers des implantations locales de l'établissement<ref name=senat_2015>{{Lien web|titre=Projet de loi de finances pour 2015 – note de présentation du programme 170 « Météorologie »|url=http://www.senat.fr/commission/fin/pjlf2015/np/np10c/np10c1.html|site=senat.fr|éditeur=[[Sénat (France)|Sénat]]|consulté le=2020-01-03}}.</ref>{{,}}<ref name=senat_2021/>. Ces plans sont associés à une diminution de 17 % de 2012 à 2021 de la dotation de l'État à euros courants, qui est passée de 211,35 millions d'euros en 2012<ref>{{Lien web | url=https://rapportannuel.meteofrance.fr/sites/default/files/2017-08/RA_Complet_ENLIGNE_BD_interactif.pdf | titre= Rapport d'activité 2017 |site=rapportannuel.meteofrance.fr|format = pdf | consulté le= 30 novembre 2021}}.</ref> à 174,7 millions d'euros en 2021 <ref name=rapport>{{Lien web|url=https://rapportannuel.meteofrance.fr/sites/default/files/2022-12/RA-2021.pdf|titre=Rapport d'activité|sous-titre=2021|site=rapportannuel.meteofrance.fr|consulté le=2023-01-03}}.</ref>. Le nombre d'implantations locales de Météo-France est passé de {{nombre|108|sites}} en 2008 à 55 en 2017 avec la fermeture de 53 sites entre 2011 et 2016<ref name=senat_2015/>. Ce nombre s'est réduit à 37 sites (et 4 référents territoriaux installés hors d'un centre) en Métropole en 2022<ref name=rapport2022>{{Lien web|url=https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/RA2022_MF_web2.pdf|titre=Rapport d'activité|sous-titre=2022|site=meteofrance.fr|consulté le=2023-08-20}}.</ref>. Parallèlement, l'effectif des personnels a diminué de 29 % entre 2008 et 2022, passant de {{nombre|3649}} en 2008<ref>{{Lien web | url=http://bibliotheque.meteo.fr/exl-php/docs/mf_-_internet_bibliotheque_numerique_-_publications_de_meteo-france/231026/doc00019415__PDF.txt | titre= Rapport d'activité 2008 |site=bibliotheque.meteo.fr|format = pdf | consulté le=4 janvier 2023}}.</ref> à {{nombre|2586|personnes}} en 2022<ref name=rapport2022/>. Une partie de ces baisses d'effectifs (baisse du plafond d'emploi de 450 équivalents temps plein) se sont déroulées de 2017 à 2022 dans le cadre du programme « Action publique 2022 » lancé en {{date-|septembre 2017}} par le gouvernement d'[[Édouard Philippe]], dont les organisations syndicales avaient réclamé l’abandon<ref name=art_basta>{{Article |auteur=Sophie Chapelle |titre=Prévisions météo, biodiversité, lutte contre les pollutions : le gouvernement supprime des emplois |périodique=[[Basta !|Bastamag]] |date=2019-09-24|lire en ligne=https://basta.media/Meteo-France-Parcs-nationaux-protection-de-la-biodiversite-ministere-de-l-ecologie-suppression-de-postes-emploi|consulté le=2021-04-22}}.</ref>. En 2018, un rapport parlementaire de la [[Commission des Finances (Assemblée nationale)|commission des Finances]] estime que c'est alors la structure même de l’établissement qui se trouve remise en cause par cette baisse du plafond d'emploi de 450 équivalents temps plein<ref>{{Lien web|titre=Rapport du député Joël GIRAUD sur le projet de loi de finances pour 2018, annexe {{numéro|16}} : écologie, développement et mobilité durables|url=https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cion_fin/l15b0273-tiii-a16_rapport-fond#_Toc256000036|consulté le=1 décembre 2021}}</ref>. Le Conseil exécutif de la collectivité de Corse présidé par [[Gilles Simeoni]] a publié le 21 août 2022, après les [[Derecho européen d'août 2022|orages violents du 18 août]] dont les rafales de vent associées ont fait cinq morts en Corse, un communiqué dans lequel il pose la question : « Les baisses des effectifs au sein de Météo France ont-elles diminué la qualité de la surveillance, notamment en période nocturne<ref>{{Article |langue= fr |auteur institutionnel=Agence France-Presse |titre=Le conseil exécutif de Corse appelle à tirer les leçons de la tempête meurtrière |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/08/22/le-conseil-executif-de-corse-appelle-a-tirer-les-lecons-de-la-tempete-meurtriere_6138634_3244.html |périodique=Le Monde |date=22 août 2022 |consulté le=2022-08-22}}.</ref> ? ».

{{Tableau population
|charte=
|titre=Évolution annuelle (au 31 décembre) des effectifs physiques sous plafond d'emploi de Météo-France depuis 1998.
|sources=Rapports annuels d'activité de Météo-France
|1998|3742|1999|3697|2000|3666|2001|3707|2002|3737|2003|3724|2004|3731|2005|3717|2006|3705|2007|3658|2008|3649|2009|3614
|2010|3558|2011|3492|2012|3444|2013|3364|2014|3331|2015|3201|2016|3124|2017|3019|2018|2940|2019|2858
|2020|2755|2021|2654|2022|2586|2023|2606
}}

Météo-France est signataire du Pacte PME<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Météo France renforce ses achats auprès des PME |url=https://www.decision-achats.fr/Thematique/achats-publics-1230/Breves/Meteo-France-renforce-ses-achats-aupres-PME-169832.htm |site=decision-achats.fr|consulté le=2021-04-22}}</ref>.

=== Administration et direction ===
Météo-France est dirigé par un président-directeur général et administré par un conseil d'administration. Ce dernier comprend neuf représentants de l'État nommés pour quatre ans par le ministre chargé des transports, quatre personnalités nommées pour quatre ans par décret sur proposition du ministre chargé des transports et choisies en raison de leur compétence, et six représentants élus du personnel de Météo-France.

Le président-directeur général est choisi parmi les membres du conseil d'administration. Il est nommé pour quatre ans. Depuis {{date-|septembre 2019}}, Météo-France est dirigé par [[Virginie Schwarz]]<ref name="PDG">{{Lien web |titre=Compte rendu du Conseil des ministres du 18 septembre 2019 |sous-titre=Mesures d'ordre individuel |url=https://www.gouvernement.fr/conseil-des-ministres/2019-09-18/mesures-d-ordre-individuel|site=[[Gouvernement de la République française|Gouvernement]] |date=2019-09-18}}.</ref>. Le directeur général adjoint est, au {{date-|2 décembre 2022}}, Alain Soulan<ref>{{Lien web |titre=Membres du conseil d'administration de Météo-France au 2 décembre 2022 |url=https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/composition_ca_02_12_22.pdf |site=meteofrance.fr |consulté le=2023-08-20}}.</ref>.

==== Anciens directeurs ====
Les anciens directeurs ou présidents-directeurs généraux de l'établissement comptent parmi eux :
;Bureau central météorologique
* [[Éleuthère Mascart]], de 1878 à 1908 ;
* [[Alfred Angot]], de 1908 à 1921.
;Office national météorologique
* Émile Delcambre, de 1921 à 1934 ;
* Philippe Wehrlé, de 1935 à 1944 ;
* [[André Viaut]], de 1944 à 1945.
;Direction de la Météorologie nationale
* [[André Viaut]], de 1945 à 1964 ;
* Jean Bessemoulin, de 1964 à 1975<ref>{{Article | url= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9622498j/f9.item | titre= Une interview de monsieur Bessemoulin |périodique= La Météorologie| éditeur= Gallica |date=1975}}.</ref> ;
* Roger Mittner, du {{date-|1 janvier 1976}} au {{date-|1 janvier 1982}}<ref>{{Article | url= https://lameteorologie.fr/admin/api/public/api/meteo/website/downloadArticlePDF/meteo_1994_6_5 | titre= Hommage à Roger Mittner |périodique= La Météorologie |volume=8 |numéro=6 |date=1994|consulté le= 23 juin 2022}}.</ref> ;
* [https://s2.qwant.com/thumbr/474x657/d/9/fa709c7fedf1b57198826e13571447bb2494cadd638c918f2ac342a9647b43/th.jpg?u=https%3A%2F%2Ftse3.mm.bing.net%2Fth%3Fid%3DOIP.KWbg1m_Wn6Cp2-nPZhDHTAHaKR%26pid%3DApi&q=0&b=1&p=0&a=0 Jean Labrousse], de 1982 à 1986<ref>{{Lien web | url= http://www.clubdesargonautes.org/histoirestem/jeanlabrousse.php | titre= Jean Labrousse | série= Biographie | site = Club des argonautes | consulté le= 16 janvier 2016}}.</ref> ;
* [[André Lebeau]], de 1986 au 17 juin 1993.
;Météo-France
* [[André Lebeau]], du 18 juin 1993 au {{date-|20 février 1995}}.
* Jean-Pierre Beysson, de {{date-|février 1995}} à {{date-|novembre 2005}}. Il avait été auparavant nommé président du conseil d'administration le {{date-|19 novembre 1993}}<ref>{{Ouvrage|titre=Décret du 19 novembre 1993 portant nomination du président du conseil d'administration et du directeur général de Météo-France|lire en ligne=https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000333188&categorieLien=id|consulté le=2017-04-26}}.</ref> et cumule à partir du {{date-|7 août 1996}} les deux fonctions, comme le feront par la suite ses successeurs ;
* [[Pierre-Étienne Bisch]], de {{date-|novembre 2005}} à {{date-|mars 2009}} ;
* [[François Jacq]], de {{date-|mars 2009}} à {{date-|décembre 2013}} ;
* Jean-Marc Lacave, du {{date-|1 janvier 2014}} à {{date-|juillet 2019}}<ref>{{Lien web | url= http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000028354182 | titre= Décret du 19 décembre 2013 paru au JORF {{numéro}}0297 |site=legifrance.gouv.fr|date = 2013-12-22 | consulté le = 2016-01-16}}.</ref>.

=== Personnel et formation ===
Le personnel permanent sous plafond d'emploi de l'établissement est composé majoritairement de fonctionnaires de plusieurs [[Corps (fonction publique française)|corps de l'État]] (86 %<ref name=rapport2023>{{Lien web|url=https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/28866_METEO%20FRANCE-RA%202023_A4_web.pdf|titre=Rapport d'activité|sous-titre=2023|site=meteofrance.fr|consulté le=2024-09-13}}.</ref> au 31/12/2023), d'[[Agent contractuel de la fonction publique française|agents contractuels de la fonction publique]] (11,5 %<ref name=rapport2023/> au 31/12/2023), et d'[[Ouvrier d'État|ouvriers d'État]] (2,5 %<ref name=rapport2023/> au 31/12/2023).

Parmi les fonctionnaires et ouvriers d'État, le personnel peut-être scindé en 4 grandes catégories<ref name=senat_2021/> :
* le personnel de direction est formé d'[[Corps des ponts, des eaux et des forêts|ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts]] (IPEF), des [[Administrateur de l'État|administrateurs de l'État]], et des fonctionnaires de corps comparables de l'État de catégorie A+ accueillis en détachement comme les directeurs de recherche du [[CNRS]] ou des établissements publics scientifiques et technologiques français ;
* le personnel scientifique et technique du corps des [[École nationale de la météorologie#Ingénieur des travaux de la météorologie|ingénieurs des travaux de la météorologie]] (ITM), et des fonctionnaires de corps comparables de l'État de catégorie A accueillis en détachement comme les chargés de recherche du [[CNRS]] ou des établissements publics scientifiques et technologiques français ;
* le personnel scientifique et technique du corps des [[École nationale de la météorologie#Technicien supérieur de la météorologie|techniciens supérieurs de la météorologie]] des filières exploitation (TSE) ou instrumentation (TSI), et des fonctionnaires de corps comparables de l'État de catégorie B accueillis en détachement comme les [[Technicien supérieur des études et de l'exploitation de l'aviation civile|techniciens supérieurs des études et de l'exploitation de l'aviation civile]] (TSEEAC) ;
* le personnel administratif, technique et médico-social issu des corps des [[Attaché d'administration de l'État|attachés d'administration de l'État]] (AAE ou ATTAE), des adjoints d'administration de l'aviation civile (ADAAC), des assistants d'administration de l'aviation civile (ASAAC), et des [[Ouvrier d'État|ouvriers d'État]], entre autres.

La majeure partie du personnel reçoit ainsi une partie de sa formation initiale à l'[[École nationale de la météorologie]] (ENM), école publique d'ingénieurs qui constitue une des directions de Météo-France et fait partie de l'[[Institut national polytechnique de Toulouse]]. L'ENM réalise aussi une partie de la formation professionnelle continue des agents de Météo-France<ref name=formation_continue_MF>{{Lien web|url=https://meteofrance.fr/enm/nos-formations/formation-professionnelle-continue|site=meteofrance.fr|titre=Formation professionnelle continue|année=2024|éditeur=Météo-France|consulté le=24 juillet 2024}}.</ref>. L'ENM forme également des ingénieurs civils, ainsi que les personnels spécialisés en météorologie des Armées. Elle est localisée sur la [[Météopole]], le campus toulousain regroupant la majorité des directions centrales et thématiques de Météo-France<ref name="formation_continue_MF" />.

== Missions ==
Le décret portant création de l'établissement public Météo-France définit ses missions<ref name="JORFTEXT000000544509">{{Ouvrage|titre=Décret {{numéro}}93-861 du 18 juin 1993 portant création de l'établissement public Météo-France|date=1993-06-18|lire en ligne=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000544509|consulté le=2016-09-29}}.</ref>.

En tant qu'organisme météorologique et climatologique national français, Météo-France est chargé<ref name="JORFTEXT000000544509" />de surveiller 24 heures sur 24 [[Atmosphère terrestre|l'atmosphère]], l'[[Eau de surface|océan superficiel]] et le [[manteau neigeux]], d'en prévoir les évolutions et de diffuser les informations correspondantes. Il exerce les attributions de l'État en matière de sécurité météorologique des personnes et des biens.

Cette mission se traduit notamment par la publication de cartes de vigilance en cas de prévision de [[Risque naturel|phénomènes météorologiques dangereux]], et le support aux autres services de l'État pour la gestion des inondations et sécheresses. L'établissement contribue également à la gestion des [[Sécurité sanitaire|risques sanitaires]] et technologiques dépendants de la météorologie : [[surveillance de la qualité de l'air]], des [[Pollen|pollens]], prévision de la dispersion des pollutions accidentelles – chimiques ou nucléaires – dans l'atmosphère ou à la surface de la mer. Dans ses domaines de compétence, Météo-France est ainsi amené à intervenir en support aux services chargés en métropole et en outre-mer de la [[Sécurité civile en France|sécurité civile]], de la prévention des risques majeurs et de la sûreté nucléaire.

Météo-France apporte également une assistance météorologique opérationnelle aux [[Ministère de la Défense (France)|forces armées françaises]], que ce soit sur le territoire national ou sur les théâtres d'opération à l'étranger. Cette mission est assurée par le Centre interarmées de Soutien météo-océanographique des forces (CISMF)<ref>{{Lien web|titre=ALLO LE CISMF|url=https://www.defense.gouv.fr/marine/magazine/operations-l-environnement-un-critere-determinant/allo-le-cismf|site=defense.gouv.fr|consulté le=2016-09-29}}.</ref> installé sur le site de Météo-France à Toulouse.

Météo-France est d'ailleurs chargé de :
* '''La gestion d'un réseau d'observation :'''
:Météo-France est chargé de gérer, de maintenir et de moderniser un réseau d'observation de l'atmosphère, de l'océan superficiel et du manteau neigeux en métropole et outre-mer. Il intègre également les observations météorologiques effectuées par d'autres organismes publics.
* '''La conservation de la mémoire du climat'''
:Météo-France est chargé de constituer et de gérer la banque de données du climat passé et actuel. La mémoire du climat impose la collecte des observations et des conditions de mesure. Ces observations sont nécessaires pour produire des modèles climatiques numériques et anticiper les changements de climat. Météo-France met en place les moyens de stockage et d'accès à des données. Elles sont exploitées quotidiennement pour des productions en temps quasi-réel, mais sont aussi la base d'études très pointues. Préciser la connaissance du climat est un impératif pour la recherche et les politiques publiques d'adaptation au changement climatique. Météo-France a entrepris un effort de recherche et de sauvetage de documents contenant des données anciennes{{refsou}}. L'évolution du climat passé est calculé à partir des longues séries de données observées. Le soutien aux politiques publiques d'adaptation au changement climatique occupe par ailleurs une place croissante dans les activités de Météo-France. L'établissement s'emploie notamment à préciser les impacts des changements climatiques. Météo-France est ainsi associé aux travaux du [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat]] (GIEC), notamment pour la réalisation de projections climatiques. L'établissement contribue à divers projets coopératifs, notamment en liaison avec le [[Plan national d'adaptation au changement climatique]] (PNACC).
* '''L'assistance météorologique à la navigation aérienne'''
:Dans le cadre du [[ciel unique européen]] (CUE), Météo-France est désigné comme le prestataire exclusif de l'assistance météorologique pour la [[Navigation aérienne|navigation]] dans l'[[espace aérien]] sous juridiction française. Cette mission s'effectue sous le contrôle direct de la [[direction générale de l'Aviation civile]] (DGAC). Les principaux services de  Météo-France à l’aviation civile sont : la participation au service mondial de météorologie de l’espace ; la veille pour le risque associé à l’émission de cendres volcaniques pour l’Afrique, une partie de l’Europe et de l’Asie ; la veille cyclonique dans le sud de l’Océan Indien ; l'élaboration de cartes signalant les enjeux météorologiques pour les avions en croisière pour différentes zones : Europe élargie, France métropolitaine, outre-mer ; des messages d’avertissement en cas de phénomènes dangereux pour l’aéronautique<ref name=senat_2021>{{Ouvrage|auteur1=Vincent Capo-Canellas|lien auteur1=Vincent Capo-Canellas|titre=Rapport d'information fait au nom de la commission des finances du Sénat sur Météo-France|date=22 septembre 2021|lire en ligne=https://www.senat.fr/rap/r20-840/r20-8401.pdf|consulté le=24 juillet 2024}}</ref>.
* '''L'amélioration de la connaissance et des données météorologiques et climatiques'''
:Par ses activités de recherche et de développement, Météo-France participe à l'amélioration de l'observation et de la connaissance de l'atmosphère et de ses interactions avec les autres milieux naturels, les activités humaines et le climat. Cette mission s'effectue à l'échelle nationale et internationale, en coopération avec d'autres organismes. La diffusion des nouvelles connaissances ainsi acquises et des données météorologiques fait partie intégrante des attributions de service public de Météo-France.
* '''La formation des personnels civils et militaires spécialistes en météorologie'''
:Météo-France définit, assure et contrôle la formation et le perfectionnement de ces publics, et contribue d'une manière générale à l'enseignement de la météorologie<ref>{{Lien web|titre=École nationale de météorologie (ENM) – 31 Toulouse|url=http://www.fonction-publique.gouv.fr/score/fiche-ecole/ecole-nationale-de-la-meteorologie-enm-toulouse|site=fonction-publique.gouv.fr|consulté le=2016-09-29}}.</ref>. Cette mission est assurée par l'[[École nationale de la météorologie]] (ENM) qui lui est directement rattachée.
* '''La représentation de la France au sein des organisations météorologiques internationales et européennes'''
:En tant qu'organisme météorologique et climatologique national, Météo-France représente la France, et est chargé de remplir ses engagements, au sein de l'[[Organisation météorologique mondiale]] (OMM) qui coordonne la [[coopération internationale]] sur le plan technique, mais aussi au sein de toute organisation internationale ou européenne ayant vocation à s'occuper de météorologie.
* '''La contribution au développement économique et à l'amélioration de la qualité de vie, en répondant aux besoins d'information des secteurs d'activités météo-sensibles'''
:Météo-France assure cette mission par le biais de la mise à disposition de données publiques auprès de ses publics et à travers son activité commerciale<ref>{{Lien web|titre=Météo-France. Toulouse veut garder un temps d'avance|url=http://www.lejournaldesentreprises.com/editions/31/actualite/entreprise-du-mois/meteo-france-toulouse-veut-garder-un-temps-d-avance-04-03-2011-116810.php|site=lejournaldesentreprises.com|consulté le=2016-09-29}}.</ref>. Cette dernière vise à développer des services météorologiques et climatiques adaptés aux besoins des [[Collectivité territoriale en France|collectivités]] et d'entreprises de secteurs tels que l'énergie, les transports, l'agriculture<ref>{{Lien web|titre=Aide à la décision : Arvalis et Météo-France lancent Taméo pour piloter les cultures|url=http://www.lafranceagricole.fr/actualites/aide-ala-decision-arvalis-et-meteo-france-lancent-tameo-pour-piloter-les-cultures-1,0,806887439.html|site=lafranceagricole.fr|consulté le=2016-09-29}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Salon de l’agriculture : quand les fermes se digitalisent|url=http://www.industrie-techno.com/salon-de-l-agriculture-quand-les-fermes-se-digitalisent.42825|site=industrie-techno.com|consulté le=2016-09-29}}.</ref>, l'assurance et l'assainissement en milieu urbain.

=== Critiques ===
==== Application mobile : données personnelles  ====
En {{Date|2=juillet|3=2019}}, [[Mediapart]] indique que les [[données personnelles]] des utilisateurs de l'application de smartphone de Metéo-France n'étaient pas sécurisées et transmises sans le consentement des utilisateurs. Divers traceurs pouvaient transmettre des données, notamment de géolocalisation, à diverses régies publicitaires<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Géraldine |nom=Delacroix |titre=Dans le ventilateur à données de l’appli Météo-France |url=https://www.mediapart.fr/journal/economie/250719/dans-le-ventilateur-donnees-de-l-appli-meteo-france |site=Mediapart |date=2019-07-25 |consulté le=2024-05-05}}</ref>.

==== Accès aux données météo ====
En 2019 encore, les données de Météo-France ne sont pas en libre accès. Dans un rapport d'information du Sénat (2019), une des propositions était : « Accorder un accès gratuit aux données nécessaires à l’élaboration des politiques d’adaptation, notamment aux scénarios climatiques régionalisés de Météo-France »<ref>{{Ouvrage|url=http://www.senat.fr/rap/r18-511/r18-511-syn.pdf |format=pdf|titre=Adapter la France aux dérèglements climatiques à l’horizon 2050 : urgence déclarée |auteur1=Ronan Dantec |auteur2=Jean-Yves Roux |collection=Rapport n° 511 |éditeur=Sénat de France |titre chapitre=Liste des propositions de la Délégation |passage=5 |pages totales=6 |date=2019 |consulté le=2021-11-20}}.</ref>. La proposition n'a pas été retenue ; il n'y a qu'un portail et certains outils ainsi que certaines fiches de stations donnant les normales.

En 2021, ce n'est plus le cas, cela s'accompagne d'une augmentation du nombre d'entreprises concurrentes ([[Libération (journal)|Libération]] titre: {{Citation|Face à Météo France, des concurrents comme s’il en pleuvait}}<ref>{{Article |auteur= |url=https://www.liberation.fr/environnement/climat/face-a-meteo-france-des-concurrents-comme-sil-en-pleuvait-20240318_NKJTT4HMXJFERBRJYU2YHJVY3E/ |date=20240318 |titre=Face à Météo-France des concurrents comme s'il en pleuvait |périodique=Libération|consulté le=2024-05-24}}.</ref>).

==== Dégradation des prévisions (2023-2024) ====
En février et mars [[Le HuffPost]] et [[Libération (journal)|Libération]] ont fait état d'une enquête qui dénonce une dégradation des analyses météorologiques de Méteo-France suite à baisse des effectifs et l'utilisation d'une intelligence artificielle censée compenser le départ du personnel<ref>{{Article |auteur=Maëlle Roudaut |url=https://www.huffingtonpost.fr/science/article/a-meteo-france-l-automatisation-pointee-du-doigt-apres-des-erreurs-absurdes-dans-les-previsions_230016.html |date=19 février 2024 |titre=À Météo France, l’automatisation pointée du doigt après des erreurs absurdes dans les prévisions |périodique=Le HuffPost|consulté le=2024-05-24}}.</ref>. Des employés de l'entreprise décrivent également une dégradation de leurs conditions de travail qui affecte la qualité des bilans météorologiques<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Anaïs |nom=Moran |titre=Pourquoi Météo France s’enfonce dans le brouillard |url=https://www.liberation.fr/environnement/climat/pourquoi-meteo-france-senfonce-dans-le-brouillard-20240318_TM53CDBOQFCUXNAST2LPWPQRYI/ |site=Libération |consulté le=2024-05-05}}</ref>. Cette dégradation avait été dénoncée lors d'une grève en décembre 2023<ref>{{Article |auteur=Maxime Birken |url=https://www.huffingtonpost.fr/environnement/article/greve-a-meteo-france-manque-de-personnel-erreurs-de-previsions-les-raisons-de-la-colere-chez-meteo-france_231427.html |date=19 mars 2024 |titre=Grève à Météo France : manque de personnel, erreurs de prévisions… Les raisons de la colère chez Météo France |périodique=Le HuffPost|consulté le=2024-05-24}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur=Antoine Margueritte |url=https://www.marianne.net/societe/sciences-et-bioethique/derriere-la-greve-de-meteo-france-le-delitement-organise-d-un-service-public-essentiel |titre=Derrière la grève de Météo-France, le délitement organisé d'un service public essentiel |date=5 décembre 2023|périodique=Marianne|consulté le=2024-05-24}}.</ref>.

== Activités ==
Pour assurer ses missions, Météo-France conduit des activités techniques multiples dont les orientations stratégiques font l'objet de Contrats d'Objectifs et de Performance avec l'État.

=== L'observation ===
Les observations sont la matière première utilisée par les [[Météorologue|météorologues]] pour prévoir le temps, et par les climatologues pour observer le climat. Le réseau d'observation de Météo-France se compose de différents systèmes gérés en propre ou avec d'autres organismes :

* des [[Station météorologique|stations météorologiques]] en surface du réseau « Radome » (sur terre et en mer) capables de mesurer un grand nombre de paramètres (vent, température, humidité, précipitations) et également la surveillance particulière des crues et inondations avec le réseau Salamandre, pression, rayonnement, état de surface, quantité de nuages et hauteur de leur base, hauteur de neige (avec le réseau Nivôse), vagues, houle{{etc}}<ref>{{Lien web
|url=http://www.meteofrance.fr/prevoir-le-temps/observer-le-temps/moyens/les-stations-au-sol |titre=Les stations en surface |série=Les moyens d'observations
|année=2019|site=meteofrance.fr|consulté le=4 juin 2019}}.</ref> ;
* des [[Radar météorologique|radars hydrométéorologiques]] du réseau [[Application radar à la météorologie infra-synoptique|ARAMIS]] pour mesurer et observer les précipitations<ref>{{Lien web |url=http://www.meteofrance.fr/prevoir-le-temps/observer-le-temps/moyens/les-radars-meteorologiques |titre=Les radars météorologiques |série=Les moyens d'observations|année=2019 |site=meteofrance.fr|consulté le=4 juin 2019}}.</ref> ;
* des [[Satellite météorologique|satellites météorologiques]] dont la gestion est mutualisée au niveau européen par [[Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques|Eumetsat]]<ref>{{Lien web |url=http://www.meteofrance.fr/prevoir-le-temps/observer-le-temps/moyens/les-satellites-meteorologiques |titre=Les satellites météorologiques |série=Les moyens d'observations |année=2019|site=meteofrance.fr|consulté le=4 juin 2019}}.</ref> ;
* des [[Radiosondage|radiosondages]] pour effectuer des mesures en altitude (5 sites en métropole, 10 outre-mer, 4 sur navires marchands); des capteurs embarqués sur des bateaux ou des avions<ref>{{Lien web |url=http://www.meteofrance.fr/prevoir-le-temps/observer-le-temps/moyens/les-radiosondages |titre=Les radiosondages |série=Les moyens d'observations|année=2019|site=meteofrance.fr|consulté le=4 juin 2019}}.</ref> ;
* des [[Lidar|lidars]] et des [[Sodar|sodars]] qui fournissent des mesures utiles en particulier sur les aéroports (visibilité, détection d'aérosols, intensité et direction du vent)<ref>{{Lien web|url=http://www.meteofrance.fr/prevoir-le-temps/observer-le-temps/moyens/les-lidars-et-sodars |titre=Les lidars et sodars |série=Les moyens d'observations|année=2019 |site=meteofrance.fr|consulté le=4 juin 2019}}.</ref> ;
* d'un réseau de [[Détecteur de foudre|détecteurs de foudre]] géré par ''[[#Météorage|Météorage]]'', une filiale indépendante et commerciale détenue par Météo-France et [[Vaisala]]<ref name=meteorage-3/>{{,}}<ref name="meteorage-2">{{Lien web|titre=Notre réseau de détection : des capteurs de foudre haute technologie|url=https://www.meteorage.com/fr/qui-sommes-nous/notre-reseau-de-detection-en-europe|site=meteorage.com|consulté le=7 juin 2019}}.</ref>.

Aux observations effectuées par Météo-France s'ajoutent celles recueillies dans les autres pays. L'échange de données entre centres météorologiques se fait grâce à un système d'information spécifique et partagé, défini par l'[[Organisation météorologique mondiale]] (OMM).

La modernisation et le renouvellement du réseau existant font partie des priorités fixées par l'État à Météo-France, notamment grâce à la poursuite du déploiement de stations automatiques de nouvelle génération et l'amélioration de la couverture radar du territoire métropolitain et outre-mer.

=== La prévision du temps ===
La [[prévision météorologique]] constitue un des cœurs de métier de Météo-France et consiste à prévoir l'évolution de l'atmosphère, de l'océan superficiel et du manteau neigeux. L'élaboration d'une prévision météorologique peut se décomposer en quatre étapes, les deuxième et troisième étapes constituant ce que l'on appelle la [[prévision numérique du temps]] :
* l'observation de l'état de l'[[atmosphère terrestre|atmosphère]] grâce aux satellites, radars, stations au sol, bouées…
* l'[[assimilation de données]] d'observations, c'est-à-dire le traitement permettant de les rendre utilisables par le modèle.
* la [[Simulation informatique|simulation]] de l'évolution des paramètres météorologiques, effectuée grâce à des modèles de prévision numérique s'appuyant sur les lois fondamentales de la [[mécanique des fluides]], de la [[thermodynamique]], des [[changements d'état]] de l'eau.
* l'analyse des résultats par les [[Météorologue|prévisionnistes]] : connaissant les imperfections des modèles et les caractéristiques locales des climats, ils ajustent les résultats des simulations et définissent le scénario le plus probable, et le traduisent en cartes et bulletins adaptés aux utilisateurs.

Les prévisionnistes caractérisent aussi les risques de phénomènes dangereux et prennent des décisions concernant la [[Vigilance météorologique de Météo France|vigilance]] météorologique. Ils assurent un contact direct avec certaines catégories d'utilisateurs, comme le service chargé de la [[sécurité civile]].

Pour simuler le comportement de l'atmosphère, Météo-France développe et utilise deux modèles de [[prévision numérique du temps]] :
* Le modèle global [[Arpège (météorologie)|Arpège]] (acronyme d'« Action de recherche petite échelle grande échelle ») couvre l'ensemble du globe avec une résolution variant de {{unité|7.5|km}} sur la métropole à {{unité|60|km}} aux antipodes. Il est utilisé pour prévoir les évolutions des phénomènes de grande échelle ([[Dépression (météorologie)|dépressions]], [[Anticyclone|anticyclones]]) et pour la prévision jusqu'à une échéance de {{nombre|3|jours}} sur la métropole et l'outre-mer.
* Des modèles régionaux : en [[France métropolitaine]], Arome (acronyme d'« Application de la recherche à l'opérationnel à méso-échelle ») simule depuis fin 2008 l'état de l'atmosphère avec une maille qui est, en 2016, de {{Unité|1.3|km}}. Ces informations très détaillées permettent aux prévisionnistes d'affiner leur prévision à petite échelle, notamment pour anticiper et localiser des phénomènes potentiellement dangereux comme les orages.

Pour réaliser leurs bulletins, les prévisionnistes expertisent les sorties de ces différents modèles de prévision, ainsi que les résultats des modèles des services météorologiques étrangers.

Météo-France participe également au même titre que tous les états membres au développement du modèle global de prévision du [[Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme]], basé à [[Reading (Berkshire)|Reading]], en [[Grande-Bretagne]], qui simule l'état de l'atmosphère jusqu'à {{nombre|10|jours}} d'échéance.

L'optimisation constante de la pertinence et de la qualité de la prévision numérique, et l'amélioration des prévisions de l'état du manteau neigeux et de l'état de la surface de la mer font partie des priorités fixées à Météo-France.

=== La gestion d'un système informatique et de moyens de calcul haute performance ===

Dès les années 1960, la direction de la Météorologie Nationale se dote de moyens de calcul et de stockage informatique de haute performance pour l'époque. Ceci afin de traiter et stocker les observations, réaliser les opérations en lien avec la prévision numérique du temps, et mener ses activités d'études et de recherche. Le premier calculateur installé au début des années 1960 est le KL 901<ref>{{Lien web|titre=La Météorologie nationale (1945-1993)|url=https://meteofrance.fr/etablissement/histoire/la-meteorologie-nationale-1945-1993|site=meteofrance.fr|consulté le=06/10/2024}}.</ref>, pouvant effectuer {{formatnum|100000}} additions ou soustractions, {{formatnum|8000}} multiplications ou {{formatnum|3000}} racines carrées à la seconde<ref name=Roy2012>{{Ouvrage|titre=125 ans à l'ombre de la tour Eiffel. Du Bureau central météorologique à Météo-France|auteur=Sophie Roy|année=2012|isbn=9782111291577}}.</ref>. Les calculateurs de Météo-France sont alors installés au siège de Paris, avenue Rapp<ref>{{Lien web|titre=Démonstration du super calculateur de la Météo Nationale en 1969|url=https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/demonstration-du-super-calculateur-de-la-meteo-nationale-en-1969|site=ina.fr|consulté le=06/10/2024}}.</ref>.

L'installation de plusieurs services centraux à Toulouse, dont le Service Central d'Exploitation de la Météorologie (SCEM) en 1992, où s'effectuent les prévisions à l'échelle nationale, conduit au transfert des activités de calcul à Toulouse. Ainsi, le Cray-2 SN2027 est installé en décembre 1991 à Toulouse pour une mise en opérationnel en février 1992<ref name=Roy2012/>. En 1993, un Cray Y-MP C98 est installé et inauguré le 24 septembre sur le site de la [[Météopôle]]<ref>{{Lien web|titre=Inauguration ordinateur Météo France|url=https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/tlc9310010894/inauguration-ordinateur-meteo-france|site=ina.fr|consulté le=06/10/2024}}.</ref>. Il est remplacé par des supercalculateurs [[Fujitsu]] VPP700 puis VPP5000 durant la décennie 1997 à 2007, puis [[NEC]] SX8R et SX9 de 2007 à 2013<ref name=top500_MF>{{Lien web|titre=Meteo France|url= https://top500.org/site/48356/|site=top500.org|consulté le=07/10/2024}}.</ref>. 

En 2014, deux supercalculateurs [[Bull (entreprise)|Bull]] DLC B710 sont choisis, d'une puissance de calcul douze fois plus importante que celle du système précédent<ref name="LeMonde 4379518_3244">{{Article|langue=fr|titre=Météo France se dote d'un nouveau supercalculateur|périodique=Le Monde.fr|date=2014-03-07|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/07/meteo-france-se-dote-d-un-nouveau-supercalculateur_4379518_3244.html|consulté le=2016-09-30}}</ref>. En 2017, ils sont remplacés par deux [[superordinateur|supercalculateurs]] [[Bull (entreprise)|Bull]] DLC B720, à processeurs Xeon E5, totalisant chacun environ {{nombre|72000|cœurs}} et d'une capacité de calcul d’approximativement {{nombre|2.5|pétaflop}}s, qui étaient en {{61e}} et {{62e}} positions au classement des supercalculateurs [[TOP500]] de {{date-|novembre 2017}}<ref>{{Lien web | url=https://www.top500.org/list/2017/11/ | titre= Top500 List – November 2017 |consulté le=2017-11-19}}.</ref>. En 2020, l'établissement se dote de deux supercalculateurs d'une puissance de calcul crête théorique de {{nombre|21.48|pétaflop}}s, multipliant par {{unité|5.5}} la puissance de calcul par rapport aux supercalculateurs précédents<ref>{{Lien web |titre=Virginie Schwarz |sous-titre=Deux nouveaux supercalculateurs pour mieux prévoir le temps et les phénomènes dangereux |url=https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/virginie-schwarz-deux-nouveaux-supercalculateurs-pour-mieux|site=meteofrance.com|date=03/06/2021 |consulté le=05/06/2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Météo-France déploie ses deux nouveaux supercalculateurs |url=http://www.meteofrance.fr/espace-presse/88257707-meteo-france-deploie-ses-deux-%E2%80%A6|site=meteofrance.com|date=04/06/2021 |consulté le=05/06/2021}}.</ref>. Ils se trouvent en novembre 2020 en {{30e}} et {{34e}} positions au TOP500<ref name=top500_Belenos>{{Lien web |titre=Belenos - BULL Sequana XH2000, AMD EPYC 7742 64C 2.25GHZ, MELLANOX HDR100 |url=https://www.top500.org/system/179853/|site=top500.org|consulté le=05/06/2021}}.</ref>{{,}}<ref name=top500_Taranis>{{Lien web |titre=Taranis - BULL Sequana XH2000, AMD EPYC 7742 64C 2.25GHZ, MELLANOX INFINIBAND HDR100 |url=https://www.top500.org/system/179892/|site=top500.org|consulté le=05/06/21}}.</ref>. 
Météo-France dispose aujourd'hui de moyens de calcul et de stockage parmi les meilleurs centres de calcul français et mondiaux, pour réaliser l'ensemble de ses activités opérationnelles et de recherche<ref>{{Lien web |titre=Une puissance de calcul sans cesse accrue|url=https://meteofrance.fr/missions/observer-et-prevoir/une-puissance-de-calcul-sans-cesse-accrue|site=meteofrance.fr|consulté le=06/09/2024}}.</ref>. 

{| class="wikitable alternance centre""
|+ Caractéristiques des supercalculateurs de Météo-France depuis 1993, issues principalement du [[TOP500]]
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! Année{{clr}}d'installation !! Nom !! Système !! Puissance{{clr}}électrique!! Performance{{clr}}réelle Linpack{{clr}}<math>R_\mathrm{max}</math> !!Performance{{clr}}théorique{{clr}}<math>R_\mathrm{peak}</math> !! Rang mondial{{clr}}au  [[TOP500]]{{clr}}à l'installation
|-
| 1993 ||   || [[Cray (entreprise)|Cray]] Y-MP C98/4256|| ||3,27 GFlop/s || 3,81 GFlop/s|| {{94e}} en 11/1993<ref>{{Lien web |titre=Y-MP C98/4256|url=https://top500.org/system/172861/|site=top500.org|consulté le=07/10/2024}}.</ref>
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| 1994 ||   || [[Cray (entreprise)|Cray]] Y-MP C98/8256|| ||6,85 GFlop/s || 7,62 GFlop/s|| {{127e}} en 06/1995<ref>{{Lien web |titre=Y-MP C98/8256|url=https://top500.org/system/172896/|site=top500.org|consulté le=07/10/2024}}.</ref>
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| 1997 ||   || [[Fujitsu]] VPP700/26E|| ||58,0 GFlop/s || 62,4 GFlop/s|| {{68e}} en 06/1998<ref>{{Lien web |titre=VPP700/26E|url=https://top500.org/system/172378/|site=top500.org|consulté le=07/10/2024}}.</ref>
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| 1999 ||   || [[Fujitsu]] VPP5000/31|| || 286,0 GFlop/s || 297,6 GFlop/s|| {{32e}} en 11/1999<ref>{{Lien web |titre=VPP5000/31|url=https://top500.org/system/172345/|site=top500.org|consulté le=03/10/2024}}.</ref>
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| 2003 ||   || [[Fujitsu]] VPP5000/64|| || 563,0 GFlop/s || 614,4 GFlop/s|| {{147e}} en 06/2003<ref>{{Lien web |titre=VPP5000/64|url=https://top500.org/system/172354/|site=top500.org|consulté le=03/10/2024}}.</ref>
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| 2007 || Sumo  || [[NEC SX8R]] || || 4,06 TFlop/s || 4,50 TFlop/s || {{492e}} en 06/2007<ref name=KumoYukiSumoTori>{{Lien web |auteur=Oldrich Spaniel|titre=The Execution and Validation of the code during a phasing|url=https://www.umr-cnrm.fr/gmapdoc/IMG/pdf_The_Execution_and_Validation_public.pdf|site=umr-cnrm.fr|consulté le=03/10/2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=SX8R (2.2 GHz)|url=https://top500.org/system/174880/|site=top500.org|consulté le=03/10/2024}}.</ref>
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| 2007 || Tori  || [[NEC SX8R]] || || 4,06 TFlop/s || 4,50 TFlop/s || {{493e}} en 06/2007<ref name=KumoYukiSumoTori/>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=SX8R (2.2 GHz)|url=https://top500.org/system/174881/|site=top500.org|consulté le=03/10/2024}}.</ref>
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| 2010 || Kumo  || [[NEC Corporation|NEC]] SX9 || || || 16,3 TFlop/s<ref name=KumoYukiSumoTori/>|| Non classé
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| 2010 || Yuki  || [[NEC Corporation|NEC]] SX9 || || || 16,3 TFlop/s<ref name=KumoYukiSumoTori/> || Non classé
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| 2013 || Beaufix  || [[Bull (entreprise) |Bullx]] DLC B710 Blades || 401,0 kW || 500,28 TFlop/s || 557,28 TFlop/s ||{{62e}} en 11/2013<ref>{{Lien web |titre=Beaufix - Bullx DLC B710 Blades, Intel Xeon E5-2697v2 12C 2.7GHz, Infiniband FDR|url=https://top500.org/system/178075/|site=top500.org|consulté le=01/10/2024}}.</ref>
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| 2014 || Prolix  || [[Bull (entreprise)|Bullx]] DLC B710 Blades || || 464,86 TFlop/s || 513,22 TFlop/s ||{{81e}} en 06/2014<ref name=Prolix1&2>{{Lien web |titre=Prolix2 - bullx DLC 720, Xeon E5-2698v4 20C 2.2GHz, Infiniband FDR|url=https://top500.org/system/178429/|site=top500.org|consulté le=03/10/2024}}.</ref>
|-
| 2016 || Prolix2 || [[Bull (entreprise)|Bullx]] DLC 720 || 830,4 kW ||  2,17 PFlop/s || 2,53 PFlop/s ||{{41e}} en 06/2016<ref name=Prolix1&2/>
|-
| 2016 || Beaufix2 || [[Bull (entreprise)|Bullx]] DLC 720 || 830,2 kW || 2,16 PFlop/s || 2,58 PFlop/s||{{52e}} en 11/2016<ref>{{Lien web |titre=Beaufix2 - bullx DLC 720, Xeon E5-2698v4 20C 2.2GHz, Infiniband FDR|url=https://top500.org/system/178962/|site=top500.org|consulté le=01/10/2024}}.</ref>
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| 2020 || Belenos  || [[Bull (entreprise)|Bull]] Sequana XH2000 || 1655 kW || 7,68 PFlop/s || 10,47 PFlop/s||{{29e}} en 06/2020<ref name=top500_Belenos/>
|-
| 2020 || Taranis  || [[Bull (entreprise)|Bull]] Sequana XH2000 || 1672 kW || 8,19 PFlop/s || 10,32 PFlop/s ||{{30e}} en 11/2020<ref name=top500_Taranis/>
|}

L'affichage des données ponctuelles ou grillées issues des observations ou des modèles de prévision numérique est réalisé sur des logiciels équipant l'ensemble des stations de travail des prévisionnistes. Un premier système appelé [[Système numérisé d'exploitation rationnelle et de gestion interactive et évolutive des informations météorologiques|SYNERGIE]] a été utilisé entre 1994 et la fin des années 2010. En 2016, l'établissement a terminé de déployer une nouvelle station de travail plus interopérable appelée Synopsis.

=== La climatologie et le développement de services climatiques ===
La [[climatologie]] est la branche de la météorologie consacrée à l'étude du climat. Météo-France contribue à reconstituer le climat passé à travers notamment des actions de sauvegarde de données anciennes et à caractériser le climat présent et les événements extrêmes (canicule, sécheresse, vagues de froid, tempêtes...). Ses climatologues travaillent par ailleurs à préciser l'évolution future du climat et les impacts associés, notamment en développant un modèle global de climat et les versions régionales. Ces efforts profitent au développement de services climatiques en appui aux politiques d'adaptation au changement climatique. La contribution à la lutte contre le [[changement climatique]] est une des orientations stratégiques fixées à Météo-France par l'État sur la période 2012-2016.

==== La conservation de la mémoire du climat ====
Météo-France est chargé de la conservation de la mémoire du climat, dans le continuum de ses activités météorologiques. La mémoire du climat impose la collecte des observations et des conditions de mesures, les « [[métadonnée|métadonnées]] », qui sont conservées au même titre que les données elles-mêmes.

Dans le cadre de la mission de « mémoire du climat » confiée à Météo-France, une action majeure mobilise Météo-France et les [[Archives nationales (France)|Archives nationales]]<ref>[http://comprendre.meteofrance.com/pedagogique/larecherche/recherche?document_id=26528&portlet_id=80548]</ref>{{,}}<ref>[http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/journee-meteo.html]</ref>. La signature en {{date-|janvier 2012}} du [[partenariat]] scientifique entre les deux [[Institution (sociologie)|institutions]] et le soutien de la Fondation BNP Paribas, a permis de mener une opération de grande ampleur. Un travail d'inventaire scientifique et archivistique est effectué sur les relevés climatologiques de la période 1850-1970 conservés par les Archives nationales à [[Archives nationales (France)#Le site de Fontainebleau|Fontainebleau]]. Les carnets d'observations, les comptes rendus quotidiens (CRQ), les relevés des départements, des postes bénévoles, des [[École normale primaire|écoles normales]], des hôpitaux militaires d'outre-mer sont autant de sources précieuses d'informations pour la connaissance du climat passé de la [[France]] et de ses anciennes colonies.

Sur la base des données météorologiques anciennes, Météo-France produit de longues séries homogènes de référence qui permettent de caractériser les évolutions passées du climat en métropole et en outre-mer. La technique dite « d'homogénéisation » utilisée vise à extraire toute perturbation des mesures qui ne seraient pas liée à une évolution climatique. Ces longues séries de données permettent d'étudier la variabilité naturelle et anthropique (engendrée par les activités humaines) du climat qui est une part très importante de l'activité de recherche sur le climat. Météo-France dispose de plus de 200 séries homogénéisées de température minimale et maximale et 1100 séries de précipitations en métropole depuis les années 1950, et d'environ 30 séries de température minimale et maximale et 70 séries de précipitations en Outre-Mer<ref>{{Article|langue=fr|titre=Une plongée dans les archives météo pour mieux prédire le climat du futur|périodique=L'Obs|lire en ligne=http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20120106.AFP3786/une-plongee-dans-les-archives-meteo-pour-mieux-predire-le-climat-du-futur.html|consulté le=2016-10-07|date=6 janvier 2012}}</ref>.

==== Produire de nouvelles projections climatiques globales et régionales ====
En se basant sur les différents scénarios d'émissions de [[gaz à effet de serre]] définis par le [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat]] (GIEC), Météo-France réalise des [[Réchauffement climatique|projections climatiques]]. Elles visent à quantifier les changements climatiques à l'échelle du globe et régionale, mais aussi leurs impacts sur les phénomènes comme la [[mousson]], les [[Cyclone tropical|cyclones tropicaux]] ou encore la fonte de la banquise. Ces projections climatiques sont réalisées grâce à des modèles climatiques.

Depuis les années 1990, Météo-France développe ses propres [[Modèle climatique|modèles climatiques]]. De son modèle global Arpège utilisé pour ses prévisions météorologiques, l'établissement a décliné une version décrivant le climat à long terme : Arpège-Climat<ref>{{Article|titre=Accueil|périodique=Science-et-vie.com|date=2015-03-24|lire en ligne=https://www.science-et-vie.com/les-applications/simulateur-climatique/|consulté le=2016-10-07}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=ARPEGE-Climat - Centre National de Recherches Météorologiques|url=http://www.cnrm-game-meteo.fr/spip.php?article124|site=cnrm-game-meteo.fr|consulté le=2016-10-07}}</ref>. Les chercheurs de Météo-France réalisent également des projections plus fines, à l'échelle régionale ou d'un pays, grâce au modèle Aladin-Climat pour préciser les impacts locaux de changements climatiques, au plus près des attentes des utilisateurs<ref>{{Lien web|titre=Centre National de Recherches Météorologiques|url=http://www.cnrm-game-meteo.fr|site=cnrm-game-meteo.fr|consulté le=2016-10-07}}</ref>.

==== Développer de nouveaux services climatiques ====
L'établissement développe et commercialise des services climatiques destinés aux décideurs, aux entreprises, aux organismes techniques et du public. L'objectif est de leur fournir des informations sur le climat passé et futur sous une forme adaptée à leurs besoins, afin qu'ils puissent prendre en compte les impacts du changement climatique dans le pilotage de leurs activités.

Météo-France accompagne des acteurs nationaux, locaux, publics ou privés de secteurs variés (énergie, tourisme, agriculture, urbanisme...) dans trois domaines spécifiques :
* diagnostic du changement climatique à l'échelle régionale et locale (en France et à l'étranger) ;
* adaptation au changement climatique ;
* formation et sensibilisation.

Météo-France contribue ainsi aux politiques publiques d'atténuation et d'adaptation prévues par le [[Plan national d'adaptation au changement climatique]] (PNACC). L'établissement met notamment à la disposition des collectivités (régions, départements, villes) des produits standards dérivés de ses projections climatiques pour les aider à définir leurs [[Plan climat-énergie territorial|Plans climat énergie territoriaux]] et les [[Schéma régional climat air énergie|schémas régionaux climat-air-énergie.]]

De plus, l'établissement met librement à disposition des citoyens, de bureaux d'études, chercheurs et acteurs climat-sensibles des données sur le climat futur. Météo-France a ainsi développé une application sur les évolutions du climat passé et futur à l'échelle régionale sur le territoire métropolitain, Climat HD, gratuite et accessible à tous. Il coordonne et enrichit également depuis 2012<ref>{{Lien web|titre=Ouverture du portail Drias les futurs du climat - Ministère de l'Environnement, de l’Énergie et de la Mer|url=http://www.developpement-durable.gouv.fr/Ouverture-du-portail-Drias-les.html|site=developpement-durable.gouv.fr|consulté le=2016-10-07}}</ref> le portail internet DRIAS-les futurs du Climat<ref>{{Lien web|titre=Drias, Les futurs du climat - Accueil|url=http://www.drias-climat.fr/|site=drias-climat.fr|consulté le=2016-10-07}}</ref> (donner accès aux scénarios climatiques Régionalisés français pour l'Impact et l'Adaptation de nos Sociétés et environnement), également gratuit et accessible à tous.

=== La recherche ===
[[Fichier:FAIRCHILD SA226-AT MERLIN IVA.JPG|vignette|Avion Merlin IV de Météo-France au Musée Aeroscopia de Toulouse en 2012.]]
[[Fichier:ATR 42-300 Meteo France Safire F-HMTO - MSN 078 (5381646040).jpg|vignette|Avion de Météo-France (SAFIRE) à Toulouse Blagnac en 2011.]]
Les activités de recherche de Météo-France viennent en support à l'ensemble des métiers de l'établissement. Elles sont les sources des innovations mises en œuvre en matière d'observation, de prévision numérique du temps et de simulation climatique. La DESR (direction de l'enseignement supérieur de et la recherche) de Météo-France comprend, en association avec le CNRS et d'autres organismes :

* le [[Centre national de recherches météorologiques|Centre national de recherche météorologiques]] (UMR 3589 CNRM, Météo-France et CNRS).
* le [https://lacy.univ-reunion.fr/ Laboratoire de l’atmosphère et des cyclones]  (UMR 81 LaCy, Météo-France, CNRS et UR - université de La Réunion)
* le [https://www.safire.fr Service des avions instrumentés pour la recherche instrumentale en environnement] (UAR 2859 Météo-France, CNRS, Cnes).

En 2022, le [[Centre national de recherches météorologiques|CNRM]] compte environ 100 chercheurs, 150 ingénieurs, techniciens et administratifs, 50 post-doctorants et 60 doctorants <ref>{{Lien web |titre=Les centres de recherches {{!}} Météo-France Les centres de recherches |url=https://meteofrance.fr/missions/connaissance/les-centres-de-recherches |site=meteofrance.fr |consulté le=2024-02-25}}</ref>.

Les orientations stratégiques fixées par l'État à Météo-France sur la période 2012-2016 font de la recherche une priorité<ref>{{Lien web|titre=3 questions à Jean-Marc Lacave, président-directeur général de Météo-France - Ministère de l'Environnement, de l’Énergie et de la Mer|url=http://www.developpement-durable.gouv.fr/3-questions-a-Jean-Marc-Lacave.html|site=developpement-durable.gouv.fr|consulté le=2016-09-30}}</ref> de l'établissement pour lui permettre de "s'imposer comme une référence par son excellence scientifique, technique et opérationnelle".

Les travaux de recherche portent principalement sur la prévisibilité des phénomènes atmosphériques, l'étude du climat et du changement climatique, le cycle de l'eau, l'étude des échanges océan/[[Atmosphère terrestre|atmosphère]], la physico-chimie atmosphérique, la météorologie urbaine, l'assimilation et la modélisation pour la prévision numérique du temps, les développements instrumentaux et la modélisation pour la prévision numérique du temps, les développements instrumentaux et l'étude du manteau neigeux.

Météo-France mène en outre des recherches sur la prévision des cyclones. Elles sont portées par la cellule recherche cyclone, en lien avec le CNRM. La cellule recherche cyclone est une division de la direction interrégionale Océan Indien de Météo-France et fait partie du LACy (Laboratoire de l'atmosphère et des cyclones - UMR 8105 CNRS/Météo-France/université de la Réunion).

Afin de pouvoir emporter des instruments de recherche au sein même des phénomènes météorologiques à étudier, Météo-France (comme
la direction de la météorologie nationale, précédemment), a exploité plusieurs avions, souvent largement modifiés.

En 1968, elle exploitait un [[Cessna 206|Cessna 206TU]] puis début des années 1980, un [[Piper PA-23|Piper Aztec]] (immatriculé F-BLEB toujours en service au sein de [[Service des avions français instrumentés pour la recherche en environnement|SAFIRE]]. De 1987 à 2002, Météo France exploitait un Merlin IV (F-GMTO), qui est maintenant visible dans le musée [[Aeroscopia]] à Blagnac.

Météo France possède actuellement un ATR-42 F-HMTO, qui est lui aussi exploité au sein de [[Service des avions français instrumentés pour la recherche en environnement|SAFIRE]].

=== Les activités commerciales ===
Les activités commerciales de Météo-France ont pour vocation de répondre aux attentes en prestation météorologique et climatologiques des grands secteurs de l'économie, sur un marché concurrentiel organisé en deux grands domaines, les citoyens et le secteur professionnel<ref>{{Lien web |titre=L'offre de service de Météo-France |url=https://services.meteofrance.com/ |site=services.meteofrance.com |année=2019 |consulté le=6 juin 2019}}.</ref>.

==== Météorage ====
Le réseau national de détection de la foudre est équipé de 20 capteurs répartis sur le territoire métropolitain qui suffisent à détecter plus de 98 % des impacts au sol avec une précision médiane de {{unité|100|m}}<ref name=meteorage-2/>. Chaque capteur détecte les éclairs dans un rayon maximum de {{unité|1000|kilomètres}}<ref name=meteorage-3>{{Lien web |url=http://www.meteofrance.fr/prevoir-le-temps/observer-le-temps/moyens/le-reseau-de-detection-de-la-foudre |titre=Le réseau de détection de foudre |série=Les moyens d'observations |année=2019 |site=meteofrance.fr|consulté le=4 juin 2019}}.</ref>. Il est géré par la filiale ''Météorage'' qui commença comme une entreprise indépendante en 1987<ref name=meteorage-1/>. En 2001, la société est rachetée par Météo-France et un partenaire minoritaire, ''Global Atmospheric Inc.'', une firme américaine chef de file mondial dans la production et l'utilisation de détecteurs de foudre. [[Vaisala]] rachète cette dernière l'année suivante et la renomme ''Vaisala-GAI Inc''<ref name=meteorage-1/>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.vaisala.com/sites/default/files/documents/VN59_Global_Atmospherics_Inc_joins_Vaisala.pdf |titre=Global Atmospherics Inc. joins Vaisala |série=Vaisala News |date= mars 2002 |site=vaisala.com|format=pdf |consulté le=5 juin 2019}}.</ref>.

Météorage fournit non seulement des informations à Météo-France, mais comptait en 2017 plus de {{unité|1600|abonnés}} dans une multitude de secteurs d'activité. Parmi ceux-ci figurent des entreprises aéronautiques comme [[Safran Helicopter Engines|Turboméca]], des sites récréatifs comme le parc d'attraction [[Disneyland Paris]], des hôpitaux, la Fédération de l'hôtellerie de plein air (FNHPA){{etc}}, tant en France que dans d'autres pays grâce à son association avec des sociétés partenaires européennes et ailleurs dans le monde<ref>{{Article|langue=fr|auteur institutionnel=Agence France-Presse |titre=Météorage, PME gauloise qui ne craint pas que le ciel lui tombe sur la tête|périodique=L'observateur|date=13 octobre 2017|lire en ligne=https://www.nouvelobs.com/topnews/20171013.AFP1687/meteorage-pme-gauloise-qui-ne-craint-pas-que-le-ciel-lui-tombe-sur-la-tete.html |consulté le=4 juin 2019}}.</ref>. Son réseau de détecteurs est également étendu à une large partie de l'Europe de l'Ouest avec une centaine de capteurs<ref name=meteorage-2/>.

Les services sont l'évaluation climatologique des risques de foudre dans des zones visées par projets de développement, les alertes en cas d'orages et le suivi des orages en temps réel, le développement d'outils de prévision de la foudre en conjonction avec les modèles de [[prévision immédiate]] avec des partenaires. La société vend aussi son expertise à propos de l'installation de réseaux de détection de foudre pour des clients spécialisés<ref>{{Lien web|url=https://www.meteorage.com/fr/solutions |titre=Solutions|année=2019|site=meteorage.com|consulté le=4 juin 2019}}.</ref>.

En 2021, cette filiale Météorage compte 25 employés et est dirigée par Dominique Lapeyre de Chavardès<ref>{{Article |langue=fr |titre=Dominique Lapeyre de Chavardès, l'homme des coups de foudre |lire en ligne=https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/dominique-lapeyre-de-chavardes-lhomme-des-coups-de-foudre-1288982 |périodique=Les Échos |date=2021-02-10 |consulté le=2021-02-13}}.</ref>.

==== Publicité ====
Météo-France a confié la commercialisation des espaces publicitaires de ses sites Internet et applications mobiles à des régies publicitaires<ref>{{Lien web
|url=http://services.meteofrance.com/publicite.html|titre=Publicité|série=L'offre de service de Météo-France|année=2019|site=services.meteofrance.com|consulté le= 6 juin 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.francetvpub.fr/actualite/francetv-publicite-nouvelle-regie-publicitaire-de-meteo-france/|titre=FranceTV Publicité, nouvelle régie publicitaire de Météo-France|date=3 avril 2017|site=francetvpub.fr|consulté le=6 juin 2019}}.</ref> :
* ''France télévisions publicité'' s'occupe du site https://meteofrance.com ;
* ''Madvertise'' s'occupe des applications mobiles sur [[Android]] et [[iOS]] ;
* ''France télévisions publicité outre-mer'' s'occupe des sites Internet pour les Antilles et la Guyane; de la Réunion et de Mayotte; et la Polynésie Française.

== Responsabilités et coopérations internationales ==
La coopération internationale est essentielle en météorologie et climatologie, aussi bien sur le plan opérationnel que pour la recherche. Météo-France représente la France et participe activement aux activités des quatre organisations mondiales et européennes qui structurent cette collaboration :
* l'[[Organisation météorologique mondiale]] (OMM), institution spécialisée de l'[[Organisation des Nations unies]] (ONU), qui assure une coordination en termes de standard technique sur le plan international ;
* l'[[Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques]] (Eumetsat) qui est chargé de la définition et la mise en œuvre du système d'observation satellitaire mutualisé sur le plan européen, notamment [[Météosat]] et [[MetOp]] ;
* le [[Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme]] (CEPMMT), qui fédère les efforts européens en la matière et apporte son concours aux divers services météorologiques nationaux ;
* le [[groupement d'intérêt économique]] [[EUMETNET]] qui rassemble les services météorologiques européens afin de conduire la coordination dans tous les autres domaines (observations in situ, formation, protection des radiofréquences, etc.) ;

Météo-France assume des responsabilités opérationnelles dans le cadre d'autres institutions internationales :
* Surveillance des nuages de cendre volcanique, et production de messages d'avertissement à l'aéronautique, sur une grande partie de l'Europe de l'Ouest, et l'Afrique, en tant que [[Volcanic Ash Advisory Center|VAAC]] désigné par l'[[Organisation de l'aviation civile internationale]] (OACI).
* Production des bulletins de prévision météorologiques pour le [[Système mondial de détresse et de sécurité en mer]] (SMDSM), sur les zones [[Metareas]] II (partie Est de l'Atlantique central) et III (Méditerranée occidentale).
* Suivi de dispersion atmosphérique de polluants, en tant que Centre météorologique régional spécialisé pour l'[[Agence internationale à l'énergie atomique]] (AIEA)

Certaines entités en outre-mer ont des responsabilités importantes au niveau international :
* La direction interrégionale [[Antilles]]-[[Guyane]] basée à la [[Martinique]], à l'[[aéroport international Félix Éboué]] de [[Cayenne]] maintient des bureaux et opérations au Centre spatial guyanais pour l’[[Agence spatiale européenne]] (ASE) et le [[Centre national d'études spatiales]] (CNES) à [[Kourou]] afin d'assister les campagnes de lancement du programme européen de la [[Ariane (fusée)|fusée Ariane]].
* La Direction interrégionale Océan Indien, basée à [[Saint-Denis (La Réunion)|Saint-Denis]] ([[La Réunion]]) est désignée par l'[[Organisation météorologique mondiale]] (OMM) comme le [[Centre météorologique régional spécialisé]] (CMRS) pour la fourniture des prévisions, de la surveillance et des bulletins d'alerte sur les [[Cyclone tropical|cyclones tropicaux]] dans la région Sud-Ouest de l'[[océan Indien]].
* La Direction interrégionale de [[Polynésie française]] basée à [[Papeete]], bien que non désignée comme le CMRS officiel pour les cyclones de l'[[océan Pacifique]] Sud, a été mandatée par l'OMM pour fournir les prévisions et alertes dans les [[îles Pitcairn]] (britanniques) voisines.
* La Direction interrégionale de la [[Nouvelle-Calédonie]], Météo-France partage les responsabilités avec le [[Service de la météorologie de la Nouvelle-Calédonie]].

Météo-France intervient aussi en appui des politiques françaises de coopération et d'aide au développement. En Afrique, Météo-France soutient ainsi le [[Centre africain pour les applications de la météorologie au développement]] (Acmad).

== Identités visuelles ==
<gallery caption="Logos de Météo-France">
Fichier:LogoMeteoFrance.png|Logo de 1993 à 2016.
Fichier:Logo Météo France 2016.svg|Logo de 2016 à 2023.
Fichier:Logo Météo-France 2023.png|Logo depuis août 2023.
</gallery>

== Notes et références ==
{{Références nombreuses|taille= 30}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:Météo-France}}

=== Articles connexes ===
{{colonnes|taille=20|
* [[École nationale de la météorologie]]
* [[Conseil supérieur de la météorologie]]
* [[Centre national de recherches météorologiques]]
* [[Météorologie de l'Europe]]
* [[Chasseur de radiosondes]]
* [[Météopole]]
* [[Vigilance météorologique de Météo France]]
* [[Bulletin hebdomadaire d'études et de renseignements]]
* [[Alfred Angot]], ancien directeur
* [[Florence Rabier]]
* [[Records de température en France métropolitaine]]
}}

=== Liens externes ===
{{Liens}}
* {{Lien web|url=https://www.journaldunet.com/solutions/dsi/1169011-postgresql-pourquoi-meteo-france-a-parie-sur-l-open-source/ |titre=PostgreSQL |sous-titre=pourquoi Météo-France a parié sur l’open source ?}}

{{Palette|Services météorologiques nationaux|Recherche publique française}}
{{Portail|entreprises|météorologie|France}}

{{DEFAULTSORT:Meteo-France}}
[[Catégorie:Établissement public à caractère administratif en France]]
[[Catégorie:Météo-France]]
[[Catégorie:Organisme fondé en 1993]]
[[Catégorie:Organisme relevant du ministère de l'Écologie (France)]]