Voir la source de Méthode VAN

{{En-tête label|BA|année=2023}}
{{Voir homonymes|VAN}}
[[Fichier:Map_of_earthquakes_in_Greece_1900-2017.svg|alt=Carte de la Grèce superposée par des cercles de différentes tailles et différentes couleurs.|droite|vignette|Sismicité historique de la [[Grèce]], entre 1900 et 2023.]]
La {{terme défini|méthode VAN}}, nommée d'après les initiales des trois chercheurs [[grecs]] {{incise|[[Panayótis Varótsos|Varótsos]], [[Kaísar Alexópoulos|Alexópoulos]] et [[Konstantínos Nomikós|Nomikós]]}} l'ayant mise au point en 1981, est une méthode de [[prédiction sismique]] fondée sur la mesure des [[Courant électrique|courants électriques]] basse fréquence circulant naturellement dans la [[croûte terrestre]]. Des anomalies appelées signaux électro-sismiques (SES) peuvent être identifiées et seraient des signes précurseurs de [[séisme]]. Les inventeurs de VAN affirment avoir réussi à prédire plusieurs séismes en [[Grèce]] dans les [[années 1980]]. La méthode est cependant contestée par une partie de la [[communauté scientifique]] internationale, tant sur les principes théoriques que sur l'interprétation des résultats obtenus. En effet, la méthode permet d'estimer une localisation géographique et une [[Magnitude (sismologie)|magnitude]] pour le séisme, mais pas une date (le séisme prédit est simplement qualifié d'{{Citation|imminent}}). Les inventeurs grecs ainsi que d'autres chercheurs internationaux convaincus par la méthode VAN répondent aux diverses critiques au cours des années qui suivent et multiplient les [[Publication scientifique|publications scientifiques]], sans réussir à infléchir l'opinion de leurs opposants. Ainsi, après un engouement au milieu des années 1980 de la part des [[média]]s et des autorités publiques, les financements sont brutalement coupés par le [[Gouvernement de la Grèce|gouvernement grec]] après une crise politico-scientifique en 1989. Les recherches sur la méthode VAN se poursuivent alors en [[France]] et au [[Japon]], bien que difficilement.

En 2001, l'équipe grecque de recherche sur VAN présente une amélioration de sa méthode avec le nouveau concept de {{Citation|temps naturel}} pour analyser les signaux électro-sismiques (SES). Ce concept est utilisé d'une part pour mieux distinguer les SES du [[bruit de fond]] électrique, et d'autre part pour l'analyse de l'activité sismique régionale dans le but d'estimer une fenêtre temporelle de prédiction du futur séisme. Ce concept considère que le déclenchement d'un séisme est un [[phénomène critique]]. L'[[analyse en temps naturel]] est reprise par une équipe de [[Sismologie|sismologues]] [[Japonais (peuple)|japonais]], notamment au travers d'une réanalyse de la [[Sismicité au Japon|sismicité historique au Japon]]. Celle-ci permet de mettre en évidence des variations systématiques et cohérentes de certains paramètres [[géophysique]]s avant chaque séisme majeur.

En 2006, l'équipe VAN annonce que tous les bulletins d'alerte de séisme liés à la détection de SES sont désormais immédiatement rendus publics sur le site d'[[archive ouverte]] [[arXiv]]. Malgré certains succès prédictifs de VAN, la méthode échoue cependant à prédire certains séismes importants. De nos jours, les promoteurs de VAN réclament plus de moyens, afin de densifier le réseau de stations et améliorer la précision des prédictions. Les détracteurs de la méthode continuent d'affirmer, de leur côté, que les prédictions ne sont pas suffisamment précises, notamment concernant la localisation et la date des séismes, rendant ainsi les bulletins d'alertes inutilisables du point de vue des autorités responsables de la [[gestion des risques]].

== Principes ==

=== Théorie et phénomènes géophysiques ===
La méthode VAN se base sur la détection, l'enregistrement et l'évaluation de signaux électro-sismiques (SES) existant naturellement dans la [[lithosphère]]<ref name=":2">{{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|Alexopoulos|Nomicos|1981a}}</ref>{{,}}<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|Alexopoulos|Nomicos|Papaioannou|1981}}</ref>{{,}}<ref name=":3">{{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|Alexopoulos|Nomicos|1982}}</ref>. Ces signaux comportent une [[fréquence fondamentale]] égale ou inférieure à {{unité|1|Hz}}. Le logarithme de leur amplitude est proportionnel à la [[Magnitude (sismologie)|magnitude sismique]]<ref name=":11" />. D'après les inventeurs de la méthode, les SES sont émis par les [[roche]]s soumises à des [[Contrainte (mécanique)|contraintes mécaniques]], elles-mêmes engendrées par les mouvements liés à la [[tectonique des plaques]]<ref name=":11" />. Ils seraient ainsi ce que les sismologues appellent des signaux précurseurs d'un séisme<ref name=":11" />.

[[Fichier:A-quartz.png|vignette|droite|alt=Dessin montrant des boules grises reliées à des boules rouges, formant un réseau dans un cube.|La structure cristalline nettement asymétrique du [[quartz α]] lui confère des propriétés piézoélectriques.]]
Trois types de SES sont définis par les auteurs<ref name="Varotsos 1993">{{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|Alexopoulos|Lazaridou|1993}}</ref> :
* les signaux électriques transitoires qui se produisent immédiatement avant un séisme majeur<ref name="Varotsos 1993" />. Par exemple, dans le cas du [[séisme de 1995 à Kobe]] ([[Japon]]), les SES furent enregistrés {{Heure|6|30|durée=oui}} avant le début des secousses<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Matsumoto|Ikeya|Yamanaka|1998}}.</ref> ;
* les signaux électriques transitoires qui se produisent dans un délai plus long avant un séisme majeur<ref name="Varotsos 1993" /> ;
* une variation progressive du [[champ électrique]] [[terre]]stre quelque temps avant un séisme<ref name="Varotsos 1993" />.

Il existe plusieurs hypothèses pour expliquer l'apparition des SES :
* phénomènes liés aux contraintes tectoniques : les SES seraient émis par certains [[Minéral|minéraux]] qui ont un comportement [[Piézoélectricité|piézoélectrique]] bien connu, particulièrement le [[Quartz (minéral)|quartz]] (abondant dans la croûte terrestre), ou par des effets secondaires liés aux défauts cristallographiques provoqués par les contraintes mécaniques subies par les roches<ref name=":11" />. Des séries de SES (dénommée par les chercheurs {{Anglais|SES activities}}) peuvent se manifester plusieurs semaines ou plusieurs mois avant un séisme majeur quand les contraintes atteignent une valeur critique<ref name=":11">{{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|Alexopoulos|p=120|Nomicos|Lazaridou|1986}}.</ref>. Des expériences en laboratoire ont confirmé la génération de signaux électriques par des minéraux soumis à de fortes contraintes mécaniques menant jusqu'à la [[Rupture (matériau)|rupture]]<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Hadjicontis|Mavromatou|Antsygina|Chishko|2007}}</ref> ;
* phénomènes thermoélectriques : des chercheurs chinois ont proposé une explication se basant sur un effet thermoélectrique de la [[magnétite]]<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Shen|Zhang|Wang|Chen|2011}}.</ref> ;
* phénomènes liés aux eaux souterraines : trois mécanismes distincts ont été proposés. Tout d'abord, l'effet électrocinétique provoqué par la circulation d'eau souterraine lors de variations de la pression de la phase fluide du sol ([[porosité]])<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Gershenzon|Gokhberg|Yunga|1993}}.</ref>. Ensuite, l'[[effet dynamo]] sismique associé aux déplacements des [[ion]]s présents dans les eaux souterraines, par rapport au [[champ magnétique terrestre]] et sous l'effet des déplacements provoqués par le passage de l'onde sismique. Une polarisation circulaire serait caractéristique de cet effet dynamo ; ce qui a été observé dans des cas de séismes naturels et artificiels<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Honkura|Ogawa|Matsushima|Nagaoka|2009}}.</ref>. Enfin, un effet d'[[ionisation]] par le [[radon]], causé par l'échappement, le long de failles, de ce gaz qui a un pouvoir ionisant sur l'eau. En effet, l'[[isotope]] du radon le plus abondant est [[Radioactivité|radioactif]] avec une demi-vie de {{nombre|3,9|jours}} et la [[décroissance radioactive]] du radon est déjà connue pour avoir un effet de ionisation sur l'air. Plusieurs publications scientifiques ont rapporté des augmentations de la concentration de radon à proximité de failles actives quelques semaines avant les séismes<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Pulinets|2007}}.</ref>. Cependant, aucune corrélation solide entre anomalie dans la concentration de radon et occurrence de séisme n'a jamais été démontrée<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|ICEF|2011|p=334|id=ICEF 2011}}.</ref>.

[[Fichier:Kos-Saint Paraskevi-after earthquake 2017-01ESD.jpg|vignette|alt=Photographie montrant un bâtiment avec de nombreuses et importantes fissures.|Une église endommagée par un séisme en 2017, sur l'[[Kos (Dodécanèse)|île de Kos]].]]
Alors que l'effet électrocinétique est compatible avec la détection de SES à plusieurs centaines de kilomètres, les autres explications nécessitent un mécanisme secondaire pour expliquer la propagation des signaux sur de telles distances. Ce mécanisme secondaire pourrait être :
* la propagation des SES le long des plans de [[faille]]s. La modélisation montre que les signaux se propagent en étant peu atténués le long des failles tectoniques à cause de la plus grande [[conductivité électrique]] de ces zones. Cette conductivité est due soit à la présence de fluides chargés électriquement, soit aux propriétés ioniques des minéraux qui s'y trouvent<ref name=":0">{{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|Sarlis|Lazaridou|Kapiris|1998}}.</ref> ;
* l'effet [[pile électrique]] de la roche. Une roche soumise à des contraintes tectoniques élevées voit les charges électriques {{Citation|dormantes}} s'activer. Ces charges transforment la croûte terrestre en pile électrique et le courant peut circuler entre le pôle chargé (roche sous contrainte) et le pôle non chargé (roche sans contrainte). Dans les [[Structure cristalline|modèles cristallographiques]], les charges dormantes peuvent être soit des [[Modèle de l'électron libre|électrons libres]], soit des [[Trou d'électron|trous d'électrons]]. La zone de transition entre roche sous contrainte et roche sans contrainte pourrait jouer le rôle de barrière filtrante, laissant passer uniquement les charges positives (les charges négatives restant bloquées)<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Freund|1998}}.</ref>.

=== Fonctionnement et résultats ===
Les SES sont détectés par des stations qui sont constituées de plusieurs paires d'[[électrode]]s métalliques plantées dans le sol jusqu'à environ {{Nombre|2 m}} de profondeur<ref name="Varotsos 1991">{{Harvsp|Varotsos|Lazaridou|1991}}</ref>. La différence de [[potentiel électrique]] est mesurée pour chaque paire qui constitue donc un [[Dipôle électrique|dipôle]]. L'espacement d'une paire d'électrodes est de plusieurs centaines de mètres et celles-ci sont orientées soit nord-sud soit est-ouest. Un système d'[[Traitement du signal|amplificateurs de signal]] et de filtres est associé. Les signaux sont ensuite transmis par câble en temps réel à l'équipe de recherche située à l'[[Université nationale et capodistrienne d'Athènes|université d'Athènes]] où ils sont enregistrés puis analysés<ref name="Varotsos 1991" />.

L'équipe de recherche VAN affirme être capable de prédire les séismes de [[Magnitude (sismologie)|magnitude]] 5 ou supérieure (avec une erreur de magnitude de 0,7), dans un rayon de {{unité|100|km}}, et dans une fenêtre temporelle allant de quelques heures à plusieurs semaines<ref name="Hamada 1993" />. Plusieurs publications scientifiques semblent confirmer la réussite de la méthode en [[Grèce]], avec des statistiques probantes<ref name="Hamada 1993">{{Référence Harvard sans parenthèses|Hamada|1993}}</ref>. Par exemple, sur la période allant du {{Date|1 janvier 1984}} au {{Date|1 septembre 1995}}, il y a eu en Grèce huit séismes de magnitude supérieure à 5,5 et le dispositif VAN en a prédit six<ref name=":1">{{Référence Harvard sans parenthèses|Uyeda|1996}}</ref>.

== Mise en œuvre et historique ==
=== En Grèce ===
En 1981, la méthode VAN est décrite dans une série d'[[Publication scientifique|articles scientifiques]] par trois [[physicien]]s grecs : [[Panayótis Varótsos]], [[Kaísar Alexópoulos]] et [[Konstantínos Nomikós]]<ref name=":2" />. Le nom de la méthode est un [[Acronymie|acronyme]] des initiales de leurs [[Nom de famille|noms de famille]]<ref name=":3" />.

[[Fichier:PanayotisVarotsos2008WatchingLectureAtUniversityOfAthensGreece.jpg|vignette|gauche|alt=Photographie montrant un homme âgé de profil avec une moustache et des cheveux blancs.|[[Panayótis Varótsos]], un des inventeurs de la méthode VAN, en 2008.]]
L'équipe VAN publie rapidement des premiers résultats prometteurs en 1982 et 1983<ref name=":4">{{harvsp|Faugères|1996}}</ref>. Dès cette date, les travaux de l'équipe VAN suscitent à la fois l'enthousiasme et la méfiance dans la [[communauté scientifique]], ainsi que l'attention des [[média]]s et par ricochet celle des autorités<ref name=":4" />. En 1983, le [[Gouvernement de la Grèce|gouvernement grec]] met en place l'Organisation pour la prévention anti-sismique (OASP). C'est un organisme indépendant doté d'un budget propre et dont la direction est constituée d'[[ingénieur]]s, de [[géologue]]s et de [[Sismologie|sismologues]]<ref name=":4" />. Son but est de coordonner les recherches en matière de prédiction sismique et d'émettre un avis, à terme, sur la viabilité de la méthode VAN<ref name=":4" />.

Le réseau VAN se développe et, à la fin des [[années 1980]], il compte dix-sept stations de détection de SES réparties en Grèce continentale<ref name=":4" />. À la suite d'une nouvelle série de publications dans ''[[Tectonophysics]]'', des contacts se développent avec des sismologues d'autres pays intéressés par cette nouvelle méthode. Des stations sont installées en 1987 en [[Bulgarie]] et au [[Japon]], et en 1989 en France sous l'impulsion d'[[Haroun Tazieff]] et de [[Jacques Labeyrie]]<ref name=":4" />. Mais les critiques pleuvent également, en Grèce et à l'international<ref name=":4" />. Les taux annoncés de réussite de prédiction sont contestés par certains sismologues, tout comme la manière de communiquer les alertes de prédiction. Un vif conflit agite la communauté sismologique grecque, dont les enjeux dépassent le cadre scientifique et amorcent une crise politique<ref name=":4" />.

L'année 1988 marque un tournant. Les télégrammes de prédiction de VAN sont alors répartis en Grèce, mais également au Japon et en France<ref name=":4" />. Tazieff, personnage très médiatique, va alors relayer en quelques mois deux prédictions qui se confirment : un séisme de magnitude 5,1 touche Killini le {{Date|22 septembre}} et un autre de magnitude 6 touche la même ville le {{Date|16 octobre}}<ref name=":4" />. Ces deux prévisions relancent le débat international sur l'utilité de la méthode VAN. Bien que les prévisions soient exactes, elles sont jugées beaucoup trop vagues par ses détracteurs<ref group="Note">La zone de localisation du futur séisme représente {{unité|10000|km|2}} (soit un carré de {{Dunité|100|100|km}}), et la fenêtre temporelle n'a pas de limites déterminées (annonce de l'alerte {{nobr|22 jours}} avant le séisme du {{nobr|22 septembre}}, et {{nobr|17 jours}} avant celui du {{nobr|16 octobre}}).</ref>. Par ailleurs, les séismes font d'importants dégâts mais aucune victime. Cette séquence voit une escalade dans la guerre de communication entre l'équipe VAN et l'Institut sismologique d'Athènes, notamment le sismologue J. Drakopoulos, qui publie une critique virulente dans ''Tectonophysics'', estimant que VAN surestime les risques de séisme<ref name=":4" />.

En novembre 1989, profitant d'un flottement politique en partie dû aux [[Élections législatives grecques de novembre 1989|élections législatives]] approchant, l'OASP, remanié quelques mois plus tôt et hostile à VAN, annonce une suspension des crédits à l'équipe VAN<ref name=":4" />. Dès le début de l'année 1990, les lignes téléphoniques sont coupées et le réseau de stations est mis hors d'usage. Certains, comme la Société géologique de Grèce s'opposent publiquement à cette décision<ref name=":4" />. Dans le même temps, un colloque scientifique international organisé à Athènes en 1990 sur le thème de la méthode VAN confirme son caractère prometteur malgré des failles évidentes et donc la nécessité de continuer les travaux pour la perfectionner<ref name=":4" />.

[[Fichier:1999 Athens earthquake relief by IDF (11047319393).jpg|vignette|alt=Secouristes opérant au milieu de décombres de dalles de béton.|Un immeuble effondré à [[Acharnes]], dans la banlieue d'Athènes, après un séisme en 1999.]]
Le géographe Lucien Faugères voit deux causes primaires à l'hostilité et la décision finale de l'OASP. Premièrement, les inventeurs de la méthode VAN viennent du domaine de la [[physique du solide]], et sont donc extérieurs à la communauté des [[géosciences]] et de la sismologie<ref name=":4" />. Deuxièmement, l'équipe VAN choisit de suivre dès le départ une communication ouverte et directe avec les autorités et les médias grand public, court-circuitant ainsi les étapes de validation par la communauté scientifique, ce qui finit de lui mettre à dos une partie des sismologues<ref name=":4" />. D'après d'autres observateurs, ces mécanismes de rejet ne sont pas inédits et se sont déjà vus dans l'[[histoire des sciences]]. Ce sont des freins classiques à l'innovation de rupture dans un milieu corporatiste fonctionnant par consensus<ref>{{harvsp|Labeyrie|1996}}</ref>.

Dans les années qui suivent, Varótsos demande une réforme de l'OASP, sans succès<ref name=":4" />. L'équipe VAN continue à faire fonctionner quatre stations par ses propres moyens<ref name="Varotsos 1991" />. Jusqu'à la fin des [[années 1990]], la recherche sur VAN en Grèce ne progresse plus mais l'équipe continue à produire des bulletins d'alerte avec le peu de stations opérationnelles<ref name="Varotsos 1991" />. C'est à l'étranger que la recherche se développe, avec le déploiement d'un réseau au Japon et surtout avec des travaux mathématiques par des équipes japonaise et californienne à partir des bases de données accumulées par VAN depuis 1981<ref name="Varotsos 1991" />.

=== Dans le monde ===
En [[France]], l'intérêt pour VAN naît en 1985 par [[Haroun Tazieff]], [[géologue]] spécialiste du [[risque volcanique]], qui est alors [[Secrétaire d'État (France)|secrétaire d'État]] à la prévention des risques majeurs<ref name=":4" />. Après deux visites à [[Athènes]] de Tazieff et son équipe, sur invitation d'Alexopoulos, une autre réunion de travail est organisée en 1986, cette fois à [[Paris]]. La décision est prise de déployer un réseau VAN en France, et Tazieff obtient du gouvernement français une promesse de moyens<ref name=":4" />. Quelques semaines plus tard, le [[Gouvernement Laurent Fabius|gouvernement Fabius]] prend fin et Tazieff avec. Le physicien [[Jacques Labeyrie]] poursuit toutefois les relations de travail avec l'équipe grecque de VAN<ref name=":4" />. Un réseau de stations VAN est installé dans le nord des [[Alpes]] en 1989. Quatre ans plus tard, les premiers résultats publiés semblent encourageants<ref>{{Harvsp|Maron|Baubron|Herbreteau|Massinon|1993}}</ref>. Tazieff, bien qu'il ne soit plus directement impliqué dans le projet français et qu'il n'ait plus de responsabilité gouvernementale, continue de promouvoir la méthode VAN grâce à son influence médiatique<ref name=":5">{{Référence Harvard sans parenthèses|Lazaridou-Varotsos|2013|p=67-79}}</ref>. En 1988, il relaie à la télévision et dans les journaux les prédictions, qui se confirment, de deux séismes destructeurs, relançant ainsi le débat sur la fiabilité de la méthode. En 1989, Tazieff publie en France un ouvrage faisant la promotion de la méthode VAN<ref group="Note">''La Prévision des séismes'', Paris, Hachette, 1989, 139 p. {{ISBN|2-01-015019-8}}</ref>, qui sera traduit dans plusieurs langues dont le [[Grec moderne|grec]], l'[[anglais]] et le [[Mandarin (langue)|chinois]]<ref name=":5" />.

Au [[Japon]], pays très exposé au risque sismique, un réseau VAN commence à être installé dès 1987<ref name=":4" />. Malheureusement, peu de fonds sont alloués à ce projet, les autorités et les responsables du Projet de prédiction des séismes préférant se concentrer sur le développement du réseau de [[sismomètre]]s<ref name=":Uyeda2013">{{Harvsp|Uyeda|2013}}</ref>. Le [[Séisme de 1995 à Kobe|séisme de Kobe en 1995]] infléchit la position du gouvernement qui choisit de réorienter sa politique et ses budgets vers la [[prévention]] du risque<ref name=":Uyeda2013" />. Les programmes de recherche sur la prédiction de séisme ne sont ainsi quasiment plus financés au Japon, alors que ceux consacrés à l'[[Construction parasismique|ingénierie parasismique]] et autres formes de prévention voient leurs budgets plus que doublés<ref>{{Harvsp|Kunii|1997}}</ref>.

En [[Bulgarie]], des stations de type VAN sont installées dans les années 1987-1988<ref name=":4" />.

== L'analyse en {{Citation|temps naturel}} ==
=== Principe ===
En 2001, le groupe de recherche travaillant sur la méthode VAN présente le concept de {{Citation|temps naturel}} dont le but est de pouvoir calculer une fenêtre de temps pour la prédiction du séisme<ref name="Varotsos 2002">{{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|Sarlis|Skordas|2002}}; {{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|2006}}.</ref>. Ce concept est une nouvelle technique d'analyse mathématique des [[Série temporelle|séries temporelles]] qui met l'accent sur la succession et le nombre des événements, remplaçant la mesure traditionnelle du temps. Deux quantités caractérisent chaque évènement, le temps naturel {{Formule|&chi;}}, et l'[[énergie]] {{Formule|''Q''}}. {{Formule|&chi;}} est défini comme {{Formule|''k''/''N''}}, où {{Formule|§=''k''}} est un nombre entier (le {{Formule|''k''}}-ème événement) et {{Formule|''N''}} est le nombre total d'événements dans la série temporelle. Un terme connexe, {{Formule|''p''<sub>''k''</sub>}}, est le rapport {{Formule|''Q''<sub>''k''</sub> ''/'' ''Q''<sub>''total''</sub>}}, qui décrit l'énergie fractionnelle libérée.

Les auteurs introduisent un terme critique {{Formule|&kappa;}}, la {{Citation|variance en temps naturel}}, qui donne un poids supplémentaire au terme d'énergie {{Formule|''p''<sub>''k''</sub>}} :

: <math>\kappa=\sum_{k=1}^N p_k(\chi_k)^2 - \bigl(\sum_{k=1}^N p_k\chi_k\bigr)^2</math>

: où <math>\textstyle\chi_k=k/N</math> et <math>\textstyle\ p_k=\frac{Q_k}{\sum_{n=1}^N Q_n}.</math>

La première étape est de calculer la variance pour tous les événements électriques enregistrés, afin de trier les vrais SES des signaux parasites. La méthode juge le SES valide lorsque {{Formule|&kappa;}} = 0,070. La seconde étape se concentre sur l'analyse des événements sismiques (et non pas électriques). Ces événements sismiques sont alors répartis géographiquement selon un [[diagramme de Venn]], avec au moins deux événements par intersection rectangulaire. Quand la variance {{Formule|&kappa;}} atteint la valeur de 0,070 dans une intersection, un séisme paraît imminent et un rapport d'alerte est publié<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|Sarlis|Skordas|2011}}, Chapter 7.</ref>.

Une description détaillée de la méthode VAN mise à jour avec l'[[analyse en temps naturel]] se trouve dans un livre publié par l'équipe en 2011 : {{Anglais|Natural Time Analysis : The New View of Time}}<ref name="Varotsos 2011">{{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|Sarlis|Skordas|2011}}</ref>.

=== Résultats ===
[[Fichier:Earthquake cycle.png|vignette|droite|alt=Croquis montrant l'évolution des contraintes et déformations au cours du temps.|Cycle sismique : mise en charge de la faille par augmentation progressive des contraintes, puis rupture quasi instantanée.]]
L'équipe VAN affirme que, sur les sept séismes de magnitude ([[Magnitude de moment|Mw]]) supérieure ou égale à 6 ayant eu lieu entre 2001 et 2010 dans une région comprise entre 36° et 41° de latitude Nord et 19° et 27° de longitude Est (c'est-à-dire un rectangle comprenant la Grèce continentale et la majeure partie de la [[Mer Égée|mer Egée]], à l'exception de la [[Crète]]), tous sauf un furent prédits par la méthode VAN et l'analyse en temps naturel. De plus, l'équipe affirme que la fenêtre de prédiction temporelle pour quatre de ces séismes était {{Citation|restreinte, de l'ordre de quelques jours à une semaine}}<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|Sarlis|p=326|Skordas|2011}}</ref>.

Une étude japonaise de 2009 réanalyse les données relatives à la crise sismique de 2000 dans les [[Archipel d'Izu|îles Izu]], avec un certain succès d'après les auteurs. Les conclusions sont que l'analyse en temps naturel est pertinente et que celle-ci permet de corréler le début de l'activité SES avec le passage de la sismicité régionale en mode critique. Ces résultats vont dans le même sens que ceux obtenus en Grèce, ce qui est remarquable compte tenu du contexte géologique très différent entre la Grèce et le Japon<ref name="Uyeda 20092">{{Référence Harvard sans parenthèses|Uyeda|Kamogawa|Tanaka|2009}}</ref>.

Depuis 2006, tous les rapports de prédiction sont disponibles sur le site [[ArXiv]]<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Lazaridou-Varotsos|2013|p=169–170}}</ref>.

=== Interprétation ===
L'analyse en temps naturel permet de définir la relation physique entre SES et séismes : en considérant que le déclenchement du séisme est une [[transition de phase]] ([[phénomène critique]]) dans laquelle la nouvelle phase est le séisme lui-même, le terme {{Formule|&kappa;}} défini plus haut est le paramètre définissant l'ordre de la transition<ref name="Varotsos 2011" />. La valeur de {{Formule|&kappa;}} étant calculée pour une fenêtre temporelle comprenant un nombre de séismes équivalent au nombre moyen de séismes pendant plusieurs mois, elle varie lorsque cette fenêtre se déplace pour scanner un catalogue de séismes. L'équipe VAN explique que ces variations de {{Formule|&kappa;}} sont minimales quelques mois avant un séisme majeur et que de plus ce minimum est simultané du début de l'activité SES. Ce serait ainsi la première fois que, dans la littérature scientifique, l'apparition simultanée de deux phénomènes précurseurs de séisme provenant de données [[Géophysique appliquée|géophysiques]] différentes est décrite<ref name="Varotsos 2013">{{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|Sarlis|Skordas|Lazaridou|2013}}</ref>.

L'équipe affirme également que l'analyse par la technique du temps naturel des registres sismologiques japonais sur la période 1984-2011 révèle que les minima de {{Formule|&kappa;}} sont identifiables avant chaque séisme de magnitude supérieure ou égale à 7,6. Le plus bas de ces minima est observé en janvier 2011, soit deux mois avant le [[Séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku|séisme de Tohoku]], de magnitude 9,1 (la plus élevée enregistrée dans le monde depuis 1964)<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Sarlis|Skordas|Varotsos|Nagao|2013}}</ref>. Des analyses plus poussées sont effectuées en divisant le Japon en zones géographiques plus petites. Celles-ci révèlent que des minima de la variance {{Formule|&kappa;}} sont observables simultanément à différentes échelles, dans les plus petites zones, même celles éloignées de l'[[épicentre]] du séisme, aussi bien que dans une grande zone couvrant l'ensemble du Japon<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Sarlis|Skordas|Varotsos|Nagao|2015}}</ref>{{,}}<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Huang|2015}}</ref>.

== Critiques de la méthode VAN ==
L'utilité de la méthode VAN pour prédire les séismes et prévenir leurs conséquences est débattue depuis la publication des premiers résultats en 1981<ref name=":6" />. Un état de l'art additionné d'une synthèse des critiques, positives et négatives, est publiée en 1996 à la suite d'un colloque international organisé sous la direction du mathématicien [[Michael James Lighthill|James Lighthill]] : {{Anglais|A Critical Review of VAN}}<ref name=":6">{{Référence Harvard sans parenthèses|Lighthill|1996}}.</ref>. L'année suivante, un article très sceptique envers VAN est publié par les sismologues américains Geller, Jackson, Kagan et Mulargia dans la célèbre revue ''[[Science (revue)|Science]]''<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Geller|Jackson|Kagan|Mulargia|1997}}.</ref>. Ces critiques concernent la version originale de la méthode VAN. L'amélioration de la méthode par l'analyse en temps naturel, en 2001, amène de nouveaux travaux de recherche et de nouveaux résultats, ainsi que de nouvelles critiques.

=== Succès de prédiction ===
Certaines critiques disent que l'évaluation de la méthode VAN est entravée par un manque de tests statistiques fiables sur la validité de celle-ci, parce que les chercheurs de VAN {{Citation|ne cessent de changer les critères en cours de route}}<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Mulargia|Gasperini|1992}}; {{Référence Harvard sans parenthèses|Mulargia|Gasperini|1996}}; 
{{Référence Harvard sans parenthèses|Wyss|1996b}}.</ref>.

[[Fichier:1881 Chios earthquake.jpg|vignette|gauche|alt=Dessin en noir et blanc représentant une ville en ruines.|Vue de [[Chios]] détruite par le séisme de 1881. Gravure de [[Charles Barbant]], 1905.]]
Dans la toute première publication, en 1981, l'équipe VAN affirme avoir observé dans une station d'enregistrement à Athènes une corrélation parfaite entre des SES et un séisme de magnitude 2,9 qui s'est produit {{nobr|7 heures}} plus tard<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|Alexopoulos|Nomicos|1981b}}.</ref>. Cependant, le sismologue américain Max Wyss déclare que la liste de séismes utilisée pour effectuer la corrélation était erronée<ref name=":7" />. Bien que l'équipe VAN déclare dans l'article publié que la liste des séismes est celle du bulletin de l'[[Observatoire national d'Athènes]] (ONA), Wyss affirme que 37 % des séismes répertoriés dans le bulletin, y compris le plus important, ne sont pas dans la liste utilisée par VAN. De plus, 40 % des séismes listés par l'équipe VAN ne figurent pas dans le bulletin de l'ONA<ref name=":7">{{Référence Harvard sans parenthèses|Wyss|1996a}}.</ref>.

En examinant la probabilité de corrélation aléatoire d'un autre ensemble de vingt-deux prédictions considérées comme réussies par VAN (pour des séismes de {{nobr|Mw > 4,0}} du {{Date|1 janvier 1987}} au {{Date|30 novembre 1989}}<ref name="Varotsos 1991" />) Wyss constate que 74 % sont fausses, 9 % sont corrélées par hasard, et que pour 14 % la corrélation semble incertaine. Aucun événement unique n'est corrélé avec une probabilité supérieure à 85 %, alors que le niveau requis dans les statistiques pour accepter un test d'hypothèse comme positif serait plus communément de 95 %<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Wyss|Allmann|1996}}.</ref>. En réponse à l'analyse de Wyss, l'équipe VAN déclare que les critiques sont fondées sur des malentendus<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|Eftaxias|Lazaridou|Dologlou|1996a}}</ref>. Les auteurs déclarent que les calculs suggérés par Wyss conduisent à un paradoxe, c'est-à-dire à des valeurs de probabilité supérieures à 1 (ce qui est impossible), lorsqu'ils sont appliqués à une méthode parfaite de prédiction des séismes<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|Eftaxias|Lazaridou|Dologlou|1996b}}</ref>.

Dans les années 1990, plusieurs équipes de recherche reprennent peu ou prou les arguments de Wyss à l'encontre de VAN : Mulargia de l'[[université de Bologne]]<ref>{{harvsp|Mulargia|Gasperini|1992}}</ref>, Jackson de l'[[Université de Californie à Los Angeles|université de Californie]]<ref>{{harvsp|Jackson|1996}}</ref>. D'autres [[Évaluation par les pairs|évaluations par des pairs]] concluent, au contraire, que VAN obtient des taux de réussite statistiquement significatifs (pour des magnitudes supérieures à 5) : Hamada de l'[[université de Tsukuba]]<ref name="Hamada 1993" />, Uyeda de l'[[université de Tokyo]]<ref name=":1" />, Shnirman de l'Institut de sismologie de [[Moscou]]<ref>{{harvsp|Shnirman|Schreider|Dmitrieva|1993}}</ref>.

Cependant, de nombreux sismologues continuent de ne pas être convaincus par les résultats de l'équipe VAN. En 2011, la Commission internationale pour la prévision des séismes et la protection des civils ({{Anglais|International Commission on Earthquake Forecasting for Civil Protection}}, ICEF) conclut que la fiabilité de capacité de prédiction revendiquée par VAN ne peut pas être validée<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|ICEF|2011|p=335–336 |id=ICEF 2011}}.</ref>. D'après Susan Hough de l'[[Institut d'études géologiques des États-Unis|USGS]], la plupart des sismologues considèrent que la méthode VAN a été {{Citation|brillamment démythifiée}}<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Hough|2010|p=195}}</ref>. À l'opposé de cette analyse, l'équipe japonaise de Seiya Uyeda et d'autres sismologues soutiennent l'utilisation de la méthode VAN<ref name=":9">{{Référence Harvard sans parenthèses|Uyeda|Nagao|Kamogawa|2011}}</ref>.

En 2018, la signification statistique de la méthode est réévaluée par le groupe VAN en utilisant des techniques mathématiques modernes, telles que l'analyse de coïncidence des événements ({{Langue|en|''ECA'' : ''event coincidence analysis''}})<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Donges|Schleussner|Siegmund|Donner|2016}}</ref> et les attributs de fonctionnement des récepteurs ({{Langue|en|''ROC'' : ''receiver operating characteristic''}})<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Fawcett|2006}}</ref>. Leurs résultats indiquent que les SES constituent des signes précurseurs de séisme bien au-delà du hasard statistique<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Sarlis|2018}}</ref>.

=== Mécanisme de propagation des SES ===
[[Fichier:USGS Shakemap - 2008 Peloponnese earthquake.jpg|vignette|droite|alt=Carte de la Grèce montrant un dégradé de couleurs du rouge vers le bleu.|Carte d'[[intensité d'un séisme]] survenu près de Killini en 2008.]]
Selon des chercheurs français, une analyse des propriétés de propagation des SES dans la croûte terrestre montre qu'il est impossible que des signaux avec l'amplitude rapportée par VAN aient pu être générés par de petits séismes et transmis sur plusieurs centaines de kilomètres<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Bernard|1992}}; {{Référence Harvard sans parenthèses|Bernard|LeMouel|1996}}.</ref>. En effet, si le phénomène est basé sur la piézoélectricité ou la charge électrique des déformations cristallines avec un signal voyageant le long des failles, alors aucun des séismes qui, selon l'équipe VAN, étaient précédés de SES, n'a pu générer de SES lui-même. L'équipe VAN répond qu'une telle analyse des propriétés de propagation des SES se base sur un modèle simplifié de la Terre en couches horizontales, ce qui diffère considérablement de la situation réelle car la croûte terrestre contient des hétérogénéités. Lorsque ces dernières sont prises en compte, par exemple en considérant que les failles sont électriquement plus conductrices que le milieu environnant, l'équipe estime que les signaux électriques transmis sur des distances de l'ordre d'une centaine de kilomètres ont des amplitudes comparables à celles rapportées dans ses publications<ref name=":0" />.

=== Perturbations électromagnétiques ===
Les publications de l'équipe VAN sont critiquées par une équipe franco-grecque (issue de l'[[Institut de physique du globe de Paris]] et de l'Observatoire national d'Athènes) pour l'incapacité à éliminer les nombreuses sources parasites affectant le champ magnéto-électrique, telles que les [[Courant tellurique|courants telluriques]] et les [[Interférence électromagnétique|interférences électromagnétiques]] (IEM) produites par les activités humaines<ref name=":8" />. En 1998, un premier article corrèle clairement un SES utilisé par le groupe VAN avec des [[Onde radio|transmissions radioélectriques]] effectuées à partir d'une base militaire<ref name=":8">{{Référence Harvard sans parenthèses|Pham|Boyer|Chouliaras|Le Mouël|1998}}.</ref>. Dans sa réponse, l'équipe VAN déclare qu'un tel bruit provenant des [[Émetteur d'ondes radioélectriques|émetteurs radio]] de la base militaire peut clairement être distingué d'un vrai SES en suivant les critères développés dans leurs études<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Sarlis|Lazaridou|Kapiris|Varotsos|1999}}</ref>. En 2002, des travaux supplémentaires par la même équipe franco-grecque tracent des {{Citation|signaux électriques transitoires anormaux}} de type SES jusqu'à des sources humaines spécifiques, et constatent que ces signaux ne sont pas exclus par les critères utilisés par VAN<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Pham|Boyer|Chouliaras|Savvaidis|2002}}.</ref>.

En 2003, des méthodes modernes de physique statistique, telles que l'[[analyse des fluctuations redressées]] (DFA), la DFA [[multifractale]] et la [[transformée en ondelettes]], révèlent que les SES se distinguent clairement des signaux d'origine anthropique, puisque les premiers présentent de très fortes corrélations à longue distance tandis que les seconds ne le font pas<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|Sarlis|Skordas|2003a}}</ref>{{,}}<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Varotsos|Sarlis|Skordas|2003b}}</ref>.

Une étude publiée en 2020 par l'équipe VAN examine la signification statistique des minima de fluctuation du paramètre d'ordre {{Formule|§=&kappa;1}} de la sismicité, tant au niveau régional que global, par l'analyse des coïncidences d'événements en tant que précurseur possible de forts séismes<ref name=":12">{{Référence Harvard sans parenthèses|Christopoulos|Skordas|Sarlis|2020}}</ref>. Les résultats montrent que ces minima sont bien des précurseurs de séismes statistiquement significatifs. Le décalage temporel obtenu s'avère être parfaitement compatible avec la découverte selon laquelle ces minima sont simultanés avec le début de l'activité SES, prouvant ainsi la différence entre SES et signaux anthropiques<ref name=":12" />.

=== Diffusion des rapports d'alerte ===
Dès l'émission des premiers rapports d'alerte au début des années 1980, certains critiquent la façon dont cela est fait<ref name=":4" />. En particulier des sismologues de l'Observatoire d'Athènes, qui se plaignent de ne pas recevoir les rapports qui sont adressés, par [[Télécopieur|fax]] à l'époque, uniquement et directement au gouvernement<ref name=":4" />. Les rapports seront diffusés plus largement par la suite, mais alors des critiques surviennent sur le manque de clarté et l'ambiguïté de certains rapports<ref name=":4" />. D'autres auteurs affirment tout simplement que dans certains cas les rapports n'existent pas où ont été diffusés ''a posteriori'', ce qui ne peut donc pas compter comme prédiction réalisée avec succès.

En 2006, l'équipe VAN annonce que toutes les alertes de séisme liées à la détection de SES sont désormais rendues publiques sur le site [[arXiv.org]]<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Uyeda|Kamogawa|2008}}</ref>. Le {{Date|1 février 2008}}, un rapport d'alerte est mis en ligne, deux semaines avant un séisme de magnitude 6,9 au large du [[Péloponnèse]], qui est le plus puissant enregistré en Grèce depuis 1983. En 2010, dans le [[Revue scientifique|journal scientifique]] ''[[Eos (journal)|Eos]]'', le [[Sismologie|sismologue]] Gerassimos Papadopoulos critique le rapport d'alerte de VAN, le qualifiant de confus et ambigu<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Papadopoulos|2010}}</ref>. Un droit de réponse des partisans de VAN est publié dans le même numéro du journal<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Uyeda|2010}}</ref>.

=== Politique publique ===
[[Fichier:Dilemme du seuil d'alerte.png|vignette|droite|alt=Tableau à 4 entrées croisées montrant les différents cas de figure : Alerte/Pas d’alerte, Séisme/Pas de séisme|Dilemme de définition du seuil d'alerte.]]
Une exigence pour toute méthode de prédiction des séismes est que, pour qu'elle soit utile, elle puisse prédire un séisme à venir avec une précision raisonnable concernant la date, la localisation géographique et la magnitude. Si la prédiction est trop vague, aucune décision réalisable (comme évacuer la population d'une zone délimitée pendant une période de temps donnée) ne peut être prise<ref name="Hamada 1993" />.

D'après les inventeurs, la méthode VAN originale prédit la localisation des séismes dans un rayon de {{unité|100|km}} (en fait un carré de 100 par {{unité|100|km}}, soit {{unité|10000|km|2}}), ce qui délimite une zone assez vaste pouvant contenir plusieurs grandes villes<ref name=":10" />. À l'échelle d'un pays comme la Grèce ({{unité|132000|km|2}}), ce manque de précision est problématique. La magnitude du séisme est évaluée avec une incertitude de 0,7, c'est-à-dire qu'un séisme prédit à 6,0 peut en réalité être de 5,3 jusqu'à 6,7<ref name=":10" />. L'échelle de magnitude étant logarithmique, cela fait un écart d'ordre de 1 à 300 dans l'énergie libérée par le séisme, et donc dans les dégâts potentiels. La fenêtre temporelle n'est pas estimée, mais il est souvent considéré qu'une fois un délai d'un mois dépassé, le séisme n'aura pas lieu<ref name=":10" />.

Les prédictions de la première méthode VAN (avant 2001) suscitent des critiques publiques et le coût financier et psychologique associé aux fausses alertes génère de la méfiance dans la population<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Mulargia|Geller|2003}}, {{p.|318}}.</ref>. D'un point de vue politique, cela rend la prise en compte des alertes difficilement applicable de façon systématique<ref name=":10">{{Référence Harvard sans parenthèses|ICEF|2011|p=352|id=ICEF 2011}}.</ref>. L'introduction de l'analyse par temps naturel permet d'estimer la fenêtre temporelle dans laquelle le séisme doit avoir lieu<ref name=":9" />.

=== Méthode VAN avec analyse en temps naturel ===
Dans une étude statistique portant sur la méthode VAN implémentée avec analyse en temps naturel, menée en 2020, Helman conclut qu'elle souffre d'une surabondance de faux positifs, ce qui la rend inutilisable comme protocole de prédiction<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Helman|2020}}</ref>. L'équipe VAN produit une réponse argumentée en identifiant divers malentendus dans le raisonnement mené par l'auteur<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Sarlis|Skordas|Christopoulos|Varotsos|2020}}</ref>.

== Notes et références ==
{{Traduction/Référence|en|VAN method|1138862518}}
=== Notes ===
{{Références|groupe=Note}}
=== Références ===
{{Références}}

== Annexes ==

=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
* {{Ouvrage |langue=el |prénom1=C. |nom1=Apostolidis |titre=Problepsi gia seismo 6 rixter |éditeur=Pegasus Publishing |date=2008-02-10 |isbn= |lire en ligne=http://www.ethnos.gr/koinonia/arthro/problepsi_gia_seismo_6_rixter-444473/ |consulté le=2016-07-16 |archiveurl=https://web.archive.org/web/20160715213217/http://www.ethnos.gr/koinonia/arthro/problepsi_gia_seismo_6_rixter-444473/ |archivedate=2016-07-15}}
*{{Article|langue=en|prénom1=P.|nom1=Bernard|date=1992|titre=Plausibility of long distance electrotelluric precursors to earthquakes|périodique=[[Journal of Geophysical Research]]|volume=97|numéro=B12|pages=17531–17546|bibcode=1992JGR....9717531B|doi=10.1029/92JB01215 |plume=oui}}
*{{chapitre|langue=en  |prénom1= P. |nom1= Bernard  |prénom2= J. |nom2= LeMouel  |titre chapitre= On electrotelluric signals  |auteurs ouvrage= Sir James Lighthill (éd.)  |titre ouvrage= A Critical Review of VAN – Earthquake Prediction from Seismic Electrical Signals  |date= 1996  |isbn= 978-981-02-2670-1  |éditeur= World Scientific Publishing Co Pte Ltd  |lieu= London, UK  |passage= 118–154 |plume=oui}}
*{{Article|langue=en  |prénom = G |nom = Chouliaras  |titre      = Seismicity anomalies prior to 8 June 2008 earthquake in Western Greece  |périodique    = Nat. Hazards Earth Syst. Sci.  |date       = 2009  |volume     = 9  |numéro = 2  |pages      = 327–335  |doi=10.5194/nhess-9-327-2009 |accès doi= libre  }}
*{{Article|langue=en  |nom1=Christopoulos|prénom1=Stavros-Richard G.  |nom2=Skordas|prénom2=Efthimios S.  |nom3=Sarlis|prénom3=Nicholas V.  |date=2020  |titre=On the Statistical Significance of the Variability Minima of the Order Parameter of Seismicity by Means of Event Coincidence Analysis  |périodique=Applied Sciences |volume=10|numéro=2|pages=662  |doi=10.3390/app10020662 |accès doi=libre |plume=oui }}
*{{Article|nom1=Donges|prénom1=J.F.|nom2=Schleussner|prénom2=C.-F.|nom3=Siegmund|prénom3=J.F.|nom4=Donner|prénom4=R.V.|date=2016|titre=Event coincidence analysis for quantifying statistical interrelationships between event time series|périodique=The European Physical Journal Special Topics|langue=en|volume=225|numéro=3|pages=471–487|doi=10.1140/epjst/e2015-50233-y|issn=1951-6401|arxiv=1508.03534|s2cid=88520803 |plume=oui }}
*{{chapitre|nom=Faugères|prénom=Lucien |titre chapitre=Histoire de la méthode VAN  |auteurs ouvrage= Christiane Villain-Gandossi  (dir.)  |titre ouvrage= Risque, nature et société  |date= 1996 |ean=9782859442804 |doi=10.4000/books.psorbonne.31968 |éditeur=Editions de la Sorbonne  |lieu= Paris  |passage= 181-198 |lire en ligne=https://books.openedition.org/psorbonne/31968 |plume=oui}}
*{{Article|langue=en  |nom=Fawcett|prénom=Tom  |date=2006-06-01|titre=An introduction to ROC analysis  |périodique=Pattern Recognition Letters  |série=ROC Analysis in Pattern Recognition|volume=27|numéro=8  |pages=861–874  |doi=10.1016/j.patrec.2005.10.010  |bibcode=2006PaReL..27..861F  |s2cid=2027090  |issn=0167-8655 |plume=oui}}
*{{Article|langue=en  |prénom1= F. |nom1= Freund  |date= 1998  |titre= Pre-earthquake signals – Part II: Flow of battery currents in the crust  |périodique= Natural Hazards and Earth System Sciences  |volume= 7 |numéro= 5  |pages= 543–548  |doi= 10.5194/nhess-7-543-2007  |accès doi= libre |plume=oui }}
*{{Article|langue=en  |nom1= Geller |prénom1= Robert J.  |date= December 1997  |titre= Earthquake prediction: a critical review.  |périodique= [[Geophysical Journal International]]  |volume= 131 |numéro= 3 |pages= 425–450  |doi= 10.1111/j.1365-246X.1997.tb06588.x  |bibcode = 1997GeoJI.131..425G |accès doi= libre  }}
*{{Article|langue=en|prénom1=Robert|nom1=Geller|prénom2=David|nom2=Jackson |prénom3=Yann|nom3=Kagan| prénom4=Francesco|nom4=Mulargia |date=1997|titre=Earthquakes Cannot Be Predicted |périodique=Science|volume=275|numéro=5306 |pages=1616|doi=10.1126/science.275.5306.1616 |plume=oui}}
*{{Article|langue=en  |prénom1= N. |nom1= Gershenzon  |prénom2= M. |nom2= Gokhberg  |prénom3= S. |nom3= Yunga  |date= 1993  |titre= On the electromagnetic field of an earthquake focus  |périodique= Physics of the Earth and Planetary Interiors  |volume= 77 |numéro= 1–2 |pages= 13–19  |doi= 10.1016/0031-9201(93)90030-D  |bibcode= 1993PEPI...77...13G |plume=oui}}
*{{Article|langue=en  |prénom1= V. |nom1= Hadjicontis  |prénom2= C. |nom2= Mavromatou  |prénom3= T. |nom3= Antsygina  |prénom4= K. |nom4= Chishko  |date= 2007  |titre= Mechanism of electromagnetic emission in plastically deformed ionic crystals  |périodique= Phys. Rev. B |volume= 76 |numéro= 2 |pages= 024106 <!-- ?? -->  |doi= 10.1103/PhysRevB.76.024106  |bibcode= 2007PhRvB..76b4106H |plume=oui }}
*{{Article|langue=en|prénom1=K.|nom1=Hamada|date=August 1993|titre=Statistical evaluation of the SES predictions issued in Greece: alarm and success rates|périodique=[[Tectonophysics]]|volume=224|numéro=1–3|pages=203–210|doi=10.1016/0040-1951(93)90073-S|bibcode=1993Tectp.224..203H |plume=oui}}
* {{Article|langue=en  |nom1=Helman  |prénom1=Daniel  |titre=Seismic electric signals (SES) and earthquakes: A review of an updated VAN method and competing hypotheses for SES generation and earthquake triggering  |périodique=Physics of the Earth and Planetary Interiors  |date=2020 |volume=302 |numéro=1 |page=106484  |doi=10.1016/j.pepi.2020.106484  |bibcode=2020PEPI..30206484H  |s2cid=216467109 |plume=oui }}
*{{Article|langue=en|prénom1=Y.|nom1=Honkura|prénom2=Y.|nom2=Ogawa |prénom3=M.|nom3=Matsushima|prénom4=S.|nom4=Nagaoka |prénom5=N.|nom5=Ujihara|prénom6=T.|nom6=Yamawaki| date=October 2009|titre=A model for observed circular polarized electric fields coincident with the passage of large seismic waves|périodique=Journal of Geophysical Research|volume=114|numéro=B10|pages=B10103|doi=10.1029/2008JB006117|bibcode=2009JGRB..11410103H|accès doi=libre |plume=oui }}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Susan|nom1=Hough|titre=Predicting the unpredictable|sous-titre=the tumultuous science of earthquake prediction|lieu=Princeton|éditeur=[[Princeton University Press]]|année=2010|pages totales=260|isbn=978-0-691-13816-9|lire en ligne=https://archive.org/details/predictingunpred00houg|accès url=inscription|plume=oui}}
*{{Article|prénom=Qinghua|nom=Huang|date=2015-01-27|titre=Forecasting the epicenter of a future major earthquake|périodique=[[Proceedings of the National Academy of Sciences]]|langue=en|volume=112|numéro=4|pages=944–945|doi=10.1073/pnas.1423684112|issn=0027-8424|pmc=4313830|pmid=25583499|bibcode=2015PNAS..112..944H|accès doi=libre |plume=oui}}
*{{Article|langue=en  |auteur= International Commission on Earthquake Forecasting for Civil Protection  |date= 30 May 2011  |titre= Operational Earthquake Forecasting: State of Knowledge and Guidelines for Utilization  |périodique= Annals of Geophysics  |volume= 54 |numéro= 4 |pages= 315–391  |doi= 10.4401/ag-5350  |s2cid= 129825964  |lire en ligne= http://www.annalsofgeophysics.eu/index.php/annals/article/download/5350/5371 |id=ICEF 2011 |plume=oui }}
*{{Article|langue=en |prénom=David|nom=Jackson|date=1996|titre= Earthquake prediction evaluation standards applied to the VAN Method |périodique=[[Geophysical Research Letters]]|volume=23|numéro=11|pages=1363–1366 |doi=10.1029/96gl01439| issn=0094-8276  |plume=oui}}
*{{Article|langue=en  |prénom1= Irene |nom1=Kunii |titre=It Just Isn't Working |date=1997  |périodique=Time Asia |volume=150|numéro=11 |lire en ligne=https://webserver2.ineter.gob.ni//geofisica/sis/predic/TIME.htm |plume=oui }}
*{{chapitre|nom=Labeyrie|prénom=Jacques |titre chapitre=La méthode VAN, exemple de "greffe" scientifique |auteurs ouvrage= Christiane Villain-Gandossi  (dir.)  |titre ouvrage= Risque, nature et société  |date= 1996 |ean=9782859442804 |doi=10.4000/books.psorbonne.31968 |éditeur=Editions de la Sorbonne  |lieu= Paris  |passage=121-138 |lire en ligne=https://books.openedition.org/psorbonne/32070 |plume=oui}}
*{{Ouvrage|langue=en|prénom1=M.|nom1=Lazaridou-Varotsos|titre=Earthquake Prediction by Seismic Electric Signals|sous-titre=The success of the VAN method over thirty years|éditeur=Springer-Praxis|année=2013|isbn=978-3-642-24405-6|doi=10.1007/978-3-642-24406-3|pmcid=127712703|plume=oui}}
*{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Sir M. J.|nom1=Lighthill|directeur1=oui|titre=A Critical Review of VAN – Earthquake Prediction from Seismic Electrical Signals|lieu=London, UK|éditeur=World Scientific Publishing Co Pte Ltd|année=1996|pages totales=392|isbn=978-981-02-2670-1|lire en ligne=http://www.worldscibooks.com/engineering/3006.html|plume=oui}}
*{{Article|langue=en|prénom1=C.|nom1=Maron|prénom2=G.|nom2=Baubron|prénom3=L.|nom3=Herbreteau|prénom4=B.|nom4=Massinon|date=August 1993|titre=Experimental study of a VAN network in the French Alps|périodique=[[Tectonophysics]]|volume=224|numéro=1–3|pages=51–81|doi=10.1016/0040-1951(93)90058-R|bibcode=1993Tectp.224...51M}}
*{{Article|langue=en|prénom1=H.|nom1=Matsumoto|prénom2=M.|nom2=Ikeya|prénom3=C.|nom3=Yamanaka|date=1998|titre=Analysis of barber-pole color and speckle noises recorded 6 and a half hours before the Kobe earthquake|périodique=Japanese Journal of Applied Physics|volume=37|numéro=1|pages=L1409–L1411|doi=10.1143/JJAP.37.L1409|lire en ligne=http://jjap.jsap.jp/link?JJAP/37/L1409/|bibcode=1998JaJAP..37L1409M|s2cid=250810232 |plume=oui }}
*{{Article|langue=en|prénom1=F.|nom1=Mulargia|prénom2=P.|nom2=Gasperini|date=July 1992 |titre=Evaluating the statistical validity beyond chance of ‘VAN’ earthquake precursors |périodique=Geophysical Journal International|volume=111|numéro=1|pages=32–44|doi=10.1111/j.1365-246x.1992.tb00552.x|bibcode=1992GeoJI.111...32M|accès doi=libre |plume=oui}}
*{{Chapitre|langue=en|prénom1= F. |nom1= Mulargia  |prénom2= P. |nom2= Gasperini  |titre chapitre= Behind VAN: Tectonic stress changes or earthquake induced alertness?  |auteurs ouvrage= Sir James Lighthill (éd.)  |titre ouvrage= A Critical Review of VAN – Earthquake Prediction from Seismic Electrical Signals  |date= 1996  |isbn= 978-981-02-2670-1  |éditeur= World Scientific Publishing Co Pte Ltd  |lieu= London, UK   |passage= 244–249 |plume=oui }}
*{{Ouvrage|langue=en|prénom1=F.|nom1=Mulargia|prénom2=R.|nom2=Geller|titre=Earthquake Science and Seismic Risk Reduction|éditeur=Springer|année=2003|pages totales=366|isbn=978-1402017773|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=tIm-sXDVIiIC|plume=oui}}
*{{Article|langue=en|nom=Papadopoulos|prénom=Gerassimos A.|date=2010|titre=Comment on 'The Prediction of Two Large Earthquakes in Greece'|périodique=[[Eos (journal)|Eos]]|department=Letters|volume=91|numéro=18|page=162|doi=10.1029/2010EO180003|bibcode=2010EOSTr..91..162P|accès doi=libre |plume=oui}}
*{{Chapitre|langue=en |nom1= Papadopoulos |prénom1= Gerassimos A.  |date= 2015  |titre chapitre= Communicating to the General Public Earthquake Prediction Information: Lessons Learned in Greece, Chap. 19  |auteurs ouvrage= Max Wyss (éd.) et Silvia Peppoloni (éd.) |titre ouvrage= Geoethics: Ethical Challenges and Case Studies in Earth Sciences  |passage= 223–242  |isbn= 978-0-12-799935-7  |lire en ligne=https://www.researchgate.net/publication/282598010 }}
*{{Article|langue=en|prénom1=V.|nom1=Pham|prénom2=D.|nom2=Boyer|prénom3=G.|nom3=Chouliaras|prénom4=J.|nom4=Le Mouël|prénom5=J.|nom5=Rossignol|prénom6=G.|nom6=Stavrakakis|date=June 1998|titre=Characteristics of electromagnetic noise in the Ioannina region (Greece); a possible origin for so called 'Seismic Electric Signal' (SES)|périodique=[[Geophysical Research Letters]]|volume=25|numéro=12|pages=2229–2232|doi=10.1029/98GL01593|bibcode=1998GeoRL..25.2229P|accès doi=libre |plume=oui}}
*{{Article|langue=en  |prénom1= V. N. |nom1= Pham  |prénom2= D.    |nom2= Boyer  |prénom3= G.    |nom3= Chouliaras  |prénom4= A.    |nom4= Savvaidis  |prénom5= G. N. |nom5= Stavrakakis  |prénom6= J. L. |nom6= Le Mouël  |date= 2002  |titre= Sources of anomalous transient electric signals (ATESs) in the ULF band in the Lamia region (central Greece): electrochemical mechanisms for their generation  |périodique= Physics of the Earth and Planetary Interiors  |volume= 130 |numéro= 3–4  |pages= 209–233  |doi=10.1016/s0031-9201(02)00008-0  |lire en ligne=  |bibcode= 2002PEPI..130..209P |plume=oui }}
*{{Article|langue=en|prénom1=S.|nom1=Pulinets|date=May 2007|titre=Natural radioactivity, earthquakes, and the ionosphere|périodique=[[Eos (journal)|Eos, Transactions, American Geophysical Union]]|volume=88|numéro=20|pages=217–218|doi=10.1029/2007EO200001|bibcode=2007EOSTr..88..217P|accès doi=libre |plume=oui }}
* {{Article|langue=en |ref={{Harvid|Rundle et al.|2012}}  |nom1= Rundle|prénom1=John B.  |nom2= Holliday|prénom2=James R.  |nom3= Graves|prénom3=William R.  |nom4= Turcotte|prénom4=Donald L.  |nom5= Tiampo|prénom5=Kristy F.  |nom6= Klein|prénom6=William  |date= 2012  |titre= Probabilities for large events in driven threshold systems  |périodique= Physical Review E  |volume= 86|numéro=2|pages=021106  |doi= 10.1103/PhysRevE.86.021106  |pmid=23005722  |bibcode=2012PhRvE..86b1106R  |s2cid= 17100504|lire en ligne=https://semanticscholar.org/paper/70313028103f67a1766547f1ba756995df4b0897  }}
*{{Article  |prénom1= Xuhui   |nom1= Shen  
 |prénom2= Xuemin  |nom2= Zhang
 |prénom3= Lanwei  |nom3= Wang
 |prénom4= Huaran  |nom4= Chen
 |prénom5= Yun     |nom5= Wu
 |prénom6= Shigeng |nom6= Yuan
 |prénom7= Junfeng |nom7= Shen
 |prénom8= Shufan  |nom8= Zhao
 |prénom9= Jiadong |nom9= Qian
 |prénom10=Jianhai |nom10=Ding
|date=2011-12-10  |titre=The earthquake-related disturbances in ionosphere and project of the first China seismo-electromagnetic satellite  |périodique=Earthquake Science  |langue=en  |volume=24 |numéro=6 |pages=639–650  |doi=10.1007/s11589-011-0824-0  |issn=1674-4519  |bibcode=2011EaSci..24..639S |accès doi= libre |plume=oui }}
*{{Article  |nom=Sarlis|prénom=N. V.  |date=2018  |titre=Statistical Significance of Earth's Electric and Magnetic Field Variations Preceding Earthquakes in Greece and Japan Revisited  |périodique=Entropy|langue=en|volume=20|numéro=8  |pages=561  |doi=10.3390/e20080561  |pmid=33265650  |pmc=7513084  |bibcode=2018Entrp..20..561S |accès doi=libre |plume=oui }}
*{{Article  |prénom1= Nicholas V.   |nom1= Sarlis  
 |prénom2= Efthimios S.  |nom2= Skordas
 |prénom3= Panayiotis A. |nom3= Varotsos
 |prénom4= Toshiyasu     |nom4= Nagao
 |prénom5= Masashi       |nom5= Kamogawa
 |prénom6= Haruo         |nom6= Tanaka
 |prénom7= Seiya         |nom7= Uyeda
  |date=2013  |titre=Minimum of the order parameter fluctuations of seismicity before major earthquakes in Japan  |périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences  |langue=en  |volume=110 |numéro=34 |pages=13734–13738  |doi=10.1073/pnas.1312740110  |issn=0027-8424  |pmc=3752201  |pmid=23918353  |bibcode=2013PNAS..11013734S |accès doi= libre |plume=oui }}
*{{Article  |prénom1= Nicholas V.   |nom1= Sarlis  |prénom2 =Efthimios S. |nom2= Skordas  |prénom3=Panayiotis A. |nom3=Varotsos  |prénom4=Toshiyasu     |nom4=Nagao  |prénom5=Masashi       |nom5=Kamogawa  |prénom6=Seiya         |nom6=Uyeda  |date=2015-01-27  |titre=Spatiotemporal variations of seismicity before major earthquakes in the Japanese area and their relation with the epicentral locations  |périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences  |langue=en  |volume=112 |numéro=4 |pages=986–989  |doi=10.1073/pnas.1422893112  |issn=0027-8424  |pmc=4313817  |pmid=25548194  |bibcode=2015PNAS..112..986S |accès doi= libre |plume=oui }}
*{{Article  |nom1=Sarlis  |prénom1=N.  |nom2=Lazaridou  |prénom2=M.  |nom3=Kapiris  |prénom3=P.  |nom4=Varotsos  |prénom4=P.  |date=1999-11-01  |titre=Numerical model of the selectivity effect and the ΔV/L criterion  |périodique=Geophysical Research Letters  |langue=en  |volume=26 |numéro=21 |pages=3245–3248  |doi=10.1029/1998GL005265  |issn=1944-8007  |bibcode=1999GeoRL..26.3245S  |accès doi=libre |plume=oui }}
*{{Article  |nom1=Sarlis |prénom1=Nicholas V.  |nom2=Skordas |prénom2=Efthimios S.  |nom3=Christopoulos |prénom3=Stavros-Richard G.  |nom4=Varotsos |prénom4=Panayiotis A.  |date=2020  |titre=Natural Time Analysis: The Area under the Receiver Operating Characteristic Curve of the Order Parameter Fluctuations Minima Preceding Major Earthquakes  |périodique=Entropy  |langue=en  |volume=22 |numéro=5 |pages=583  |doi=10.3390/e22050583  |pmid=33286355  |pmc=7517102  |issn=1099-4300 |accès doi=libre |plume=oui }}
*{{Article|langue=en |prénom1=M.|nom1=Shnirman|prénom2=S.|nom2=Schreider |prénom3=O.|nom3=Dmitrieva| date=1993 |titre=Statistical evaluation of the VAN predictions issued during the period 1987–1989 |périodique=[[Tectonophysics]]|volume=224|numéro=1-3|pages=211–221 |doi=10.1016/0040-1951(93)90074-t| issn=0040-1951 |plume=oui}}
*{{Chapitre|langue=en |prénom1= S. |nom1= Uyeda  |titre chapitre= Introduction to the VAN method of earthquake prediction  |auteurs ouvrage= Sir James Lighthill (éd.)  |titre ouvrage= A Critical Review of VAN – Earthquake Prediction from Seismic Electrical Signals  |date= 1996  |isbn= 978-981-02-2670-1  |éditeur= World Scientific Publishing Co Pte Ltd  |lieu= London, UK |plume=oui}}
*{{Article  |prénom1=Seiya   |nom1=Uyeda  |prénom2=Masashi |nom2=Kamogawa  |date=2008  |titre=The Prediction of Two Large Earthquakes in Greece  |périodique=Eos, Transactions American Geophysical Union  |langue=en  |volume=89|numéro=39|pages=363  |doi=10.1029/2008EO390002  |issn=2324-9250  |bibcode=2008EOSTr..89..363U |accès doi=libre  }}
*{{Article|langue=en|prénom=Seiya|nom=Uyeda|date=May 2010|titre=Reply to Comment on 'The Prediction of Two Large Earthquakes in Greece'|périodique=[[Eos (journal)|Eos]]|volume=91|numéro=18|page=163|doi=10.1029/2010EO180004|bibcode=2010EOSTr..91..163U|accès doi=libre |plume=oui}}
*{{Article  |nom1=Uyeda|prénom1=Seiya  |nom2=Kamogawa|prénom2=Masashi  |date=2010  |titre=Reply to Comment on "The Prediction of Two Large Earthquakes in Greece"  |périodique=Eos, Transactions American Geophysical Union  |langue=en  |volume=91|numéro=18|pages=163  |doi=10.1029/2010EO180004  |issn=2324-9250 |bibcode=2010EOSTr..91..163U |accès doi=libre}}
*{{Article|langue=en|prénom1=S.|nom1=Uyeda|prénom2=M.|nom2=Kamogawa|prénom3=H.|nom3=Tanaka|date=February 2009|titre=Analysis of electrical activity and seismicity in the natural time domain for the volcanic-seismic swarm activity in 2000 in the Izu Island region, Japan|périodique=Journal of Geophysical Research|volume=114|numéro=B2|pages=B02310 <!-- ?? -->|doi=10.1029/2007JB005332|bibcode=2009JGRB..114.2310U|lire en ligne=http://www.agu.org/pubs/crossref/2009/2007JB005332.shtml|accès doi=libre |plume=oui}}
*{{Chapitre|langue=en |nom1 = Uyeda  |prénom1 = S.  |nom2 = Nagao  |prénom2 = T.  |nom3 = Kamogawa  |prénom3 = M. |titre chapitre= Earthquake Precursors and Prediction |auteurs ouvrage= Gupta H.K. (éd.) |titre ouvrage=Encyclopedia of Solid Earth Geophysics |éditeur=SpringerLink |date=2011  |doi=10.1007/978-90-481-8702-7  |isbn=9789048187010 |plume=oui }}
*{{Article|langue=en|prénom=Seiya|nom=Uyeda| date=2013|titre=On earthquake prediction in Japan |périodique=Proceedings of the Japanese Academy Series B Physical and Biological Sciences |volume=89|numéro=9|page=391-400| doi=10.2183/pjab.89.391.| plume=oui}}
*{{Article|langue=en|prénom1=H.|nom1=Utada|date=August 1993|titre=On the physical background of the VAN earthquake prediction method|périodique=[[Tectonophysics]]|volume=224|numéro=1–3|pages=153–160|bibcode=1993Tectp.224..153U|doi=10.1016/0040-1951(93)90067-T}}
*{{Article|langue=en  |nom1= Varotsos  |prénom1= P.  |nom2= Alexopoulos  |prénom2= K.  |date=December 1984a  |titre=Physical properties of the variations of the electric field of the earth preceding earthquakes, I  |périodique=Tectonophysics  |volume=110|numéro=1|pages=73–98  |doi=10.1016/0040-1951(84)90059-3  |bibcode=1984Tectp.110...73V  }}
*{{Article|langue=en  |nom1=Varotsos  |prénom1=P.  |nom2=Alexopoulos  |prénom2=K.  |date=December 1984b  |titre=Physical properties of the variations of the electric field of the earth preceding earthquakes. II. determination of epicenter and magnitude  |périodique=Tectonophysics  |volume=110|numéro=1|pages=99–125  |doi=10.1016/0040-1951(84)90060-X  |bibcode=1984Tectp.110...99V }}
*{{Article|langue=en  |prénom1= P. |nom1= Varotsos  |date= 2006  |titre= What happened before the nom five strong earthquakes in Greece  |périodique= Proc. Jpn. Acad. Ser. B  |volume= 82 |numéro= 2 |pages= 86–91  |doi= 10.2183/pjab.82.86  |pmid= 25792775  |bibcode= 2006PJAB...82...86V  |pmc= 4323052 |plume=oui }}
*{{Article|langue=en  |prénom1= P. |nom1= Varotsos  |prénom2= K. |nom2= Alexopoulos  |prénom3= M. |nom3= Lazaridou  |date= 1993  |titre= Latest aspects of earthquake prediction in Greece based on seismic electric signals, II  |périodique= Tectonophysics  |volume= 224 |numéro= 1  |pages= 1–37  |bibcode = 1993Tectp.224....1V  |doi = 10.1016/0040-1951(93)90055-O  |lire en ligne= http://www.gt-crust.ru/jour/article/view/220 |plume=oui}}
*{{Article |langue=en |prénom1= P. |nom1= Varotsos  |prénom2= K. |nom2= Alexopoulos  |prénom3= K. |nom3= Nomicos  |date= 1981a  |titre= Seismic electric currents  |périodique= Proceedings of the Academy of Athens  |volume= 56 |pages= 277–286 |plume=oui}}
*{{Article |langue=en |prénom1= P. |nom1= Varotsos  |prénom2= K. |nom2= Alexopoulos  |prénom3= K. |nom3= Nomicos  |date= 1981b  |titre= Seven-hour precursors to earthquakes determined from telluric currents  |périodique= Praktika of the Academy of Athens |volume= 56 |pages= 417–433 |plume=oui }}
*{{Article |langue=en |prénom1= P. |nom1= Varotsos  |prénom2= K. |nom2= Alexopoulos  |prénom3= K. |nom3= Nomicos  |date= 1982  |titre= Electrotelluric precursors to earthquakes  |périodique= Proceedings of the Academy of Athens  |volume= 57 |pages= 341–363 }}
*{{Article|langue=en  |prénom1= P. |nom1= Varotsos  |prénom2= K. |nom2= Alexopoulos  |prénom3= K. |nom3= Nomicos  |prénom4= M. |nom4= Lazaridou  |date= 1986  |titre= Earthquake prediction and electric signals  |périodique= Nature  |volume= 322 |numéro= 6075 |page= 120  |doi= 10.1038/322120a0  |bibcode= 1986Natur.322..120V |s2cid= 4304127  |accès doi= libre |plume=oui}}
*{{Article|langue=en  |prénom1= P. |nom1= Varotsos  |prénom2= K. |nom2= Alexopoulos  |prénom3= K. |nom3= Nomicos  |prénom4= G. |nom4= Papaioannou  |prénom5= M. |nom5= Varotsos  |prénom6= E. |nom6= Revelioti-Dologlou  |date= 1981  |titre= Determination of the epicenter of impending earthquakes from precursor changes of the telluric current  |périodique= Proceedings of the Academy of Athens  |volume= 56 |pages= 434–446 |plume=oui}}
*{{Article |langue=en |prénom1= P. |nom1= Varotsos  |prénom2= P. |nom2= Kuhlanek  |date= August 1993  |titre= Preface &#91;to special numéro: "Measurements and Theoretical Models of the Earth's Electric Field Variations Related to Earthquakes"&#93;  |périodique= Tectonophysics  |volume= 224 |numéro= 1–3 |pages= vii–viii  |doi=10.1016/0040-1951(93)90054-n  |bibcode= 1993Tectp.224D...7. }}
*{{Article |langue=en |prénom1= P. |nom1= Varotsos  |prénom2= M. |nom2= Lazaridou  |date= March 1991  |titre= Latest aspects of earthquake prediction in Greece based on seismic electric signals  |périodique= Tectonophysics |volume= 188 |numéro= 3–4 |pages= 321–347  |lire en ligne= http://physlab.phys.uoa.gr/org/pdf/tecto91.pdf  |bibcode = 1991Tectp.188..321V  |doi = 10.1016/0040-1951(91)90462-2 }}
*{{Article|langue=en  |titre=Reply to "Inaccuracies in seismicity and magnitude data used by Varotsos and Co-workers," by M. Wyss  |date=1996a  |nom1= Varotsos  |nom2= Eftaxias  |nom3= Lazaridou  |nom4= Dologlou  |nom5= Hadjicontis  |prénom1= P. |prénom2= K. |prénom3= M. |prénom4= E. |prénom5= V. |périodique=Geophysical Research Letters  |volume=23 |numéro=11 |pages=1303–1306 |doi=10.1029/96GL01415  |issn=1944-8007  |bibcode=1996GeoRL..23.1303V |plume=oui }}
*{{Article |titre=Reply to "Probability of chance correlations of earthquakes with predictions in areas of heterogeneous seismicity rate: The VAN Case," by M. Wyss and A. Allmann  |date=1996b  |nom1= Varotsos  |nom2= Eftaxias  |nom3= Lazaridou  |nom4= Dologlou  |nom5= Hadjicontis  |prénom1= P. |prénom2= K. |prénom3= M. |prénom4= E. |prénom5= V.  |périodique=Geophysical Research Letters  |volume=23 |numéro=11 |pages=1311–1314  |langue=en  |doi=10.1029/96GL00908  |issn=1944-8007  |bibcode=1996GeoRL..23.1311V |plume=oui }}
*{{Article|langue=en|prénom1=P.|nom1=Varotsos|prénom2=N.|nom2=Sarlis|prénom3=M.|nom3=Lazaridou|prénom4=P.|nom4=Kapiris|date=1998|titre=Transmission of stress induced electric signals|périodique=Journal of Applied Physics|volume=83|numéro=1|pages=60–70|doi=10.1063/1.366702|bibcode=1998JAP....83...60V |plume=oui }}
*{{Article|langue=en  |prénom1= P. |nom1= Varotsos  |prénom2= N. |nom2= Sarlis  |prénom3= E. |nom3= Skordas  |date= 2002  |titre= Long-range correlations in the electric signals that precede rupture  |périodique= Physical Review E |volume= 66 |numéro= 1  |page= 011902  |doi=10.1103/physreve.66.011902  |pmid= 12241379  |lire en ligne= http://physlab.phys.uoa.gr/org/pdf/d37.pdf  |bibcode= 2002PhRvE..66a1902V |plume=oui}}
*{{Article|langue=en  |nom1=Varotsos|prénom1=P. A.  |nom2=Sarlis|prénom2=N. V.  |nom3=Skordas|prénom3=E. S.  |date=2003a  |titre=Long-range correlations in the electric signals that precede rupture: Further investigations  |périodique=Physical Review E|volume=67|numéro=2  |pages=021109  |doi=10.1103/PhysRevE.67.021109  |pmid=12636655  |bibcode=2003PhRvE..67b1109V  |s2cid=29658398  |lire en ligne=https://semanticscholar.org/paper/e100e10171ff55bee405cbe113ee0e45c6b21955 |plume=oui }}
*{{Article|langue=en  |nom1=Varotsos|prénom1=P. A.  |nom2=Sarlis|prénom2=N. V.  |nom3=Skordas|prénom3=E. S.  |date=2003b  |titre=Attempt to distinguish electric signals of a dichotomous nature  |périodique=Physical Review E|volume=68|numéro=3  |pages=031106  |doi=10.1103/PhysRevE.68.031106  |pmid=14524749  |bibcode=2003PhRvE..68c1106V  |s2cid=37552544  |lire en ligne=https://semanticscholar.org/paper/713c1746a3c584974c4b0d9779dfdfca996d11af |plume=oui }}
*{{Ouvrage|langue=en|prénom1=P.|nom1=Varotsos|prénom2=N.|nom2=Sarlis|prénom3=E.|nom3=Skordas|titre=Natural time analysis : the new view of time ; Precursory seismic electric signals, earthquakes and other complex time series|éditeur=Springer Praxis|année=2011|pages totales=452|isbn=978-364216448-4|plume=oui}}
*{{Article|langue=en|prénom1=P. A.|nom1=Varotsos|prénom2=N. V.|nom2=Sarlis|prénom3=E. S.|nom3=Skordas|prénom4=M. S.|nom4=Lazaridou|date=2013-03-18|titre=Seismic Electric Signals: An additional fact showing their physical interconnection with seismicity|périodique=[[Tectonophysics]]|volume=589|pages=116–125|doi=10.1016/j.tecto.2012.12.020|bibcode=2013Tectp.589..116V |plume=oui }}
*{{Article |langue=en |prénom1= M. |nom1= Wyss  |date= May 1996a  |titre= Inaccuracies in seismicity and magnitude data used by Varotsos and coworkers  |périodique= Geophysical Research Letters  |volume= 23 |numéro=11 |pages= 1299–1302  |bibcode = 1996GeoRL..23.1299W  |doi = 10.1029/95GL03545 }}
*{{Chapitre |langue=en|prénom1= M. |nom1= Wyss  |date= 1996b  |titre chapitre= Brief summary of some reasons why the VAN hypothesis for predicting earthquakes has to be rejected  |auteurs ouvrage= Sir James Lighthill (éd.)  |titre ouvrage= A Critical Review of VAN – Earthquake Prediction from Seismic Electrical Signals  |isbn= 978-981-02-2670-1  |éditeur= World Scientific Publishing Co Pte Ltd  |lieu= London, UK  |passage= 250–266 |plume=oui }}
*{{Article |langue=en |prénom1= M. |nom1= Wyss  |prénom2= A. |nom2= Allmann  |date= May 1996  |titre= Probability of chance correlations of earthquakes with predictions in areas of heterogeneous seismicity rate: the VAN case  |périodique= Geophysical Research Letters  |volume= 23 |numéro= 11 |pages= 1307–1310  |bibcode = 1996GeoRL..23.1307W  |doi = 10.1029/95GL03548  |issn=1944-8007 |plume=oui }}
=== Articles connexes ===
* [[Prédiction sismique|Prédiction des séismes]]
* [[Signaux d'élastogravité]]
* [[Sismologie]]

=== Liens externes ===
* [http://www.nature.com/nature/debates/earthquake/equake_frameset.html La prédiction fiable des séismes est-elle un objectif scientifique réaliste ?] dans la rubrique « Débats » de ''[[Nature (revue)|Nature]]''.
* [http://physlab.phys.uoa.gr/org/varotsos_cv_van_earthquake_prediction_method_english.htm#VAN Méthode de prévision des séismes VAN] sur la page académique de Panayótis Varótsos.
* [http://physlab.phys.uoa.gr/org/director.htm Publications de Panayótis Varótsos.]

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