Voir la source de Machine d'Anticythère

{{Infobox Artéfact archéologique
 | image           = NAMA Machine d'Anticythère 1.jpg
 | nom             = Machine d'Anticythère
 | alt             = Vestiges d'un mécanisme astronomique.
 | légende         = Le fragment principal de la machine.
 | type            = Mécanisme à [[engrenage]]s
 | taille          = {{dunité|20|20|cm}} environ
 | poids           = 
 | inventaire      = 15987
 | matériau        = [[Bronze]]
 | méthode         = 
 | fonction        = [[Calculateur analogique]]
 | période         = Incertaine ({{sp-|III|-|II|s}} av. J.-C.)
 | culture         = [[Grèce antique]]
 | lieu            = [[Épave d'Anticythère]]
 | date            = 1901-1902
 | musée           = [[Musée national archéologique d'Athènes]], salle 38
 | protection      =
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 | légende géolocalisation = }}

La '''machine d'Anticythère''', appelée également '''mécanisme d'Anticythère''', est considérée comme le premier [[calculateur analogique]] antique permettant de calculer des positions [[Astronomie|astronomiques]]. C'est un mécanisme de [[bronze]] comprenant des dizaines de [[Roue dentée|roues dentées]], solidaires et disposées sur plusieurs plans. Il est garni de nombreuses inscriptions grecques.

On connaît de la machine d'Anticythère un unique exemplaire, dont les fragments ont été trouvés en [[1901]]<ref name=ScientificAmerican>{{article |langue=en |titre= An Ancient Greek Computer |prénom1= Derek John |nom1= de Solla Price |lien auteur1= Derek Price |périodique= Scientific American |lien périodique= Scientific American |mois= juin |année= 1959 |passage= 60-70}}.</ref> dans une épave, près de l'île grecque d'[[Anticythère]]<ref name="Le Monde">{{harvsp|Le Hir, nov. 2006}}</ref>, entre [[Cythère]] et la [[Crète]]. L'[[épave d'Anticythère]] était celle d’une [[Galère (navire)|galère]] romaine, longue d'une quarantaine de mètres, qui a été datée comme antérieure à {{date|-87}}

La machine d'Anticythère est le plus vieux mécanisme à [[engrenage]]s connu. Ses fragments sont conservés au [[musée national archéologique d'Athènes]].

== Histoire ==
=== Origine et datation de la machine d'Anticythère ===

En 2010, Giovanni Pastore a daté le mécanisme entre la fin du {{-sp|III|et le milieu du|II}}<ref>{{ouvrage|auteur=G. Pastore|présentation en ligne=http://www.giovannipastore.it/ARCHIMEDES.htm|langue=en|titre=Le planétaire d’Archimède retrouvé|sous-titre=Sciences, technologie, histoire, littérature et archéologie, certitudes et suppositions sur le plus ancien et extraordinaire calculateur astronomique. Avec deux autres études scientifiques sur le planétaire d'Anticythère et sur la Petite Cruche de Ripacandida|ISBN=9788890471544}}.</ref>. En 2014, deux chercheurs, l'un argentin, Christian Carman, historien des sciences à l'université de [[Quilmes (ville)|Quilmès]], et l'autre américain, James Evans, professeur à l'[[université de Puget Sound]] de l'État de [[Washington (État)|Washington]] ont proposé une datation assez ancienne, fondée sur la forme des lettres grecques de l'inscription figurant au dos de la machine, et situent la date de fabrication du mécanisme entre 150 et 100 {{av JC}}<ref>{{article|langue=en|présentation en ligne=https://link.springer.com/article/10.1007%2Fs00407-014-0145-5|auteur1=C.C. Carman|auteur2=J. Evans|journal=Archive for History of Exact Sciences|titre=On the epoch of the Antikythera mechanism and its eclipse predictor|année=2014|volume=68|numéro=6|page=693}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=en|url=https://www.nytimes.com/2014/11/25/science/solving-the-riddles-of-an-early-astronomical-calculator.html?_r=0|journal=The New York Times|date=25 novembre 2014|
titre=On the Trail of an Ancient Mystery|sous-titre=Solving the Riddles of an Early Astronomical Calculator|auteur=John Markoff}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=el|url=http://www.tovima.gr/culture/article/?aid=653716|titre={{grec moderne|Αρχαιότερος από τις ως σήμερα εκτιμήσεις ο Μηχανισμός των Αντικυθήρων}}|journal=Το Βήμα|site=tovima.gr|date=25 novembre 2014}}.</ref>. Mais le fait nouveau, selon l'estimation de ces chercheurs, est que le calendrier du mécanisme d'Anticythère aurait été connu dès [[-205|205]] {{av JC}}, c'est-à-dire sept ans seulement après la mort d'[[Archimède]]<ref>Extrait de {{harvsp|Carman|Evans|2014}}, cf. {{lien web|langue=en|url=http://www.antikythera-mechanism.gr/node/728|site=antikythera-mechanism|titre=On the epoch of the Antikythera mechanism and its eclipse predictor|consulté le=11 novembre 2015}}.</ref>. Des travaux plus récents des chercheurs Aristeidis Voulgaris, Christophoros Mouratidis et Andreas Vossinakis, publiés le {{date|28 mars 2022}} sur le site de l’[[université Cornell]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=The Initial Calibration Date of the Antikythera Mechanism after the Saros spiral mechanical Apokatastasis|url=https://arxiv.org/abs/2203.15045}}.</ref> indiquent que la « mise en service » du mécanisme est précisément datée du 22 ou {{date|23 décembre 178}} {{av JC}} : {{Citation|C'est grâce à une forme en spirale incrustée à l'arrière du mécanisme représentant un cycle de 223 mois appelé [[Saros]] (qui peut être utilisée pour prédire les éclipses de Soleil et de Lune) que les scientifiques ont émis l'hypothèse que la machine avait été utilisée pour la première fois lors d'une [[Éclipse solaire|éclipse solaire annulaire]]. Ce phénomène se produit lorsque la Terre, la Lune et le Soleil sont alignés, mais que la Lune ne couvre pas la totalité du Soleil, dessinant un contour ressemblant à un "anneau de feu"<ref>{{Lien web|titre=Archéologie : la machine d'Anticythère, "plus vieil ordinateur du monde", aurait démarré en 178 avant J.-C.|auteur=Tanguy Vallée|site=www.msn.com|url=https://www.msn.com/fr-fr/lifestyle/voyage/arch%C3%A9ologie-la-machine-d-anticyth%C3%A8re-plus-vieil-ordinateur-du-monde-aurait-d%C3%A9marr%C3%A9-en-178-avant-j-c/ar-AAWujfI?ocid=msedgdhp&pc=U531&cvid=acfb3a1e74ef4451831542e481302c10}}.</ref>.}} Le 23 décembre 178 {{av JC}}, jour du [[Solstice|solstice d’hiver]] et début de la [[nouvelle lune]], une éclipse annulaire longue de 12 minutes aurait pu être observée.

L'identité du concepteur est débattue. Il pourrait s'agir de l'une des personnes suivantes :
* [[Archimède]] de Syracuse (287 à {{date|-212}}), père de la [[Statique (mécanique)|mécanique statique]] ;
* un disciple d'[[Archimède]], évoqué par [[Cicéron]]<ref name=cicDRP>''[[s:la:De re publica - Liber Primus|Cicero, De Re Publica I, 14 (22)]]'', [http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/cicero_de_repub_01/lecture/3.htm texte et traduction] ; une [http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/cicero_de_repub_01/lecture/3.htm traduction] est disponible sur le site ''Itinera Electronica''</ref> ;
* [[Hipparque (astronome)|Hipparque]] de Nicée (190 à 120), fondateur de la [[trigonométrie]] ;
* [[Posidonios]] de Rhodes (135 à 51), selon les indications de son ami Cicéron<ref name=cicposid>''[[s:la:De natura deorum - Liber II|Cicero, De Natura Deorum {{II}}, 34 (88)]]'', Extrait traduit in: Long et Sedley, ''Les Philosophes hellénistiques'', trad. Pierre Pellegrin et Jacques Brunschwig, Paris : Flammarion, coll. GF, 2001, tome {{II}} ''Les Stoïciens'', 54 L <sup>'''''[http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/cicero_dndII/lecture/4.htm texte et traduction]'''''</sup> Une [http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/cicero_dndII/lecture/4.htm traduction] est disponible sur le site d’''Itinera Electronica''</ref>.

Le lieu de conception pourrait avoir été soit [[Rhodes]], car l'astronome [[Hipparque (astronome)|Hipparque]] et le savant [[Posidonios]] y vivaient, et cette île était un centre intellectuel très important à l'époque, notamment dans le domaine [[Astronomie|astronomique]] ; soit [[Syracuse]], car c'est là que vivait Archimède dont des témoignages laissent à penser qu'il avait réalisé (ou fait réaliser) au moins deux autres mécanismes de bronze ayant des fonctions comparables.

=== Découverte ===
{{Article détaillé|Épave d'Anticythère}}
Peu avant Pâques 1900, deux [[caïque (bateau)|caïques]] de pêcheurs d'éponge grecs (au scaphandre) de [[Symi]], l'''Euterpe'' et la ''Calliope'', en route vers l'Afrique du Nord, font escale sur la côte nord-est d'[[Anticythère]], devant s'y abriter à cause d'une tempête au large. Le {{date|4 avril 1900}}, profitant d'une accalmie, l'un des plongeurs, Elias Lykopantis (ou Stadiatis), remonte et raconte qu'il a vu des hommes nus et des chevaux : il vient de découvrir par hasard l'épave antique gisant par {{unité|62|mètres}} de fond environ<ref>Michael Wright, ''La fabuleuse histoire de la science'', documentaire de la BBC, 2011.</ref>. Il en remonte un objet de la cargaison, la main d'une statue en bronze {{incise|elle appartient à la statue dite du Philosophe|stop}}. Les pêcheurs ne modifient pas leurs plans pour autant, et ce n'est qu'au retour, à l'automne, qu'ils avertissent les autorités grecques {{incise|plutôt que le gouvernement ottoman dont Symi dépend à l'époque}} par patriotisme hellénique. Le gouvernement grec dépêche aussitôt sur place des navires de sa marine de guerre, le {{date|24 novembre 1900}}. Les opérations de renflouement de l'épave durent jusqu'en {{date|septembre 1901}}, et se soldent par la mort accidentelle d'un pêcheur et la paralysie de deux autres (accidents de décompression)<ref>Les circonstances de la découverte de l'épave d'Anticythère ont fait l'objet d'une conférence d'H. Vratsanou à la Société de Amis du Conseil national archéologique en février 2007 : le quotidien grec ''Éleuthérotypia'' en a donné {{el}} [http://www.enet.gr/online/online_hprint?q=%E2%F1%E1%F4%F3%E1%ED%EF%F5&a=&id=41422284 un long compte-rendu].</ref>. De nombreuses statues et statuettes en bronze et en marbre en sont retirées, dont la plus célèbre est un [[éphèbe]], dit [[éphèbe d'Anticythère]], souvent attribué à [[Euphranor]] ou à [[Lysippe]] (ces découvertes remplissent actuellement trois salles du [[Musée national archéologique d'Athènes]]), ainsi que des objets divers (instruments chirurgicaux, lyre en bronze{{etc.}}).

On considère que la découverte de la machine à proprement parler date du 17 mai [[1902]], quand l'archéologue [[Valérios Stáis|Valérios Stàis]]<ref>{{Lien archive|titre=An Ancient Greek Computer|horodatage archive=20060218004949|url=http://www.giant.net.au/users/rupert/kythera/kythera3.htm|site=www.giant.net.au|date=2006-02-18|consulté le=2019-01-15}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en-GB|prénom1=Chiara|nom1=Palazzo|titre=What is the Antikythera Mechanism? How was this ancient 'computer' discovered?|périodique=The Telegraph|date=2017-05-17|issn=0307-1235|lire en ligne=https://www.telegraph.co.uk/technology/2017/05/17/antikythera-mechanism-discovered-115-years-ago/|consulté le=2019-01-15}}.</ref> s'aperçoit qu'un agglomérat rapporté du site recèle des inscriptions et des engrenages incrustés. Un examen révèle qu'il s'agit d'un mécanisme oxydé, dont il reste trois morceaux importants et {{unité|82|fragments}} plus petits.

En 1976, la ''[[Calypso (navire)|Calypso]]'' est sur place et l'équipe du commandant [[Jacques-Yves Cousteau|Cousteau]] explore l'épave. Entre autres objets, elle y découvre {{unité|36|pièces}} d'argent et quelques pièces de bronze<ref>conservées au musée d'Athènes</ref> frappées à [[Éphèse]] et [[Pergame]]. On retrouve également dans l'épave des amphores provenant de Rhodes et de l'île de Kos, qui ont pu être datées de la même époque que celle des pièces, ainsi que des verreries et de nombreuses sculptures de bronze et pierre, évoquant un butin.

Le navire, d'une taille considérable avec une capacité d'environ {{nobr|300 tonnes}}, aurait fait naufrage entre 70 et {{date|-60 }}<ref>{{lien web |titre=Le Cadran de la destinée existe bel et bien il est resté 2000 ans au fond de la Méditerranée|url=https://www.nationalgeographic.fr/histoire/decouverte-archeologie-epave-le-cadran-de-la-destinee-existe-bel-et-bien-il-est-reste-2000-ans-au-fond-de-la-mediterranee|site=nationalgeographic.fr|date=10 juillet 2023 |consulté le=}}.</ref>.

=== Premières études et premières hypothèses ===
Le soin et l'adresse avec lesquels cette machine fut réalisée, ainsi que les capacités nécessaires en mécanique et en astronomie remettent en question les connaissances historiques sur les [[sciences grecques]]. En effet, aucun objet de même âge et de même complexité n'était connu dans le monde et il faudra attendre près d'un millénaire pour voir apparaître des mécanismes comparables<ref>{{harvsp|Freeth|2010|p=65}}</ref>. Dès [[1905]], le [[philologue]] allemand [[Albert Rehm]] est le premier à comprendre qu'il s'agit d'un calculateur astronomique.

=== Seconde moitié du {{s-|XX}} ===
[[Derek Price|Derek J. de Solla Price]], physicien et historien des sciences à l'[[université Yale]], confirme l'hypothèse de Rehm. En utilisant des radiographies aux rayons gamma, il étudie les fragments de la machine et fait apparaître un dispositif extrêmement complexe, comprenant, outre la vingtaine de roues dentées déjà répertoriées, des axes, des tambours, des aiguilles mobiles et trois cadrans gravés d'inscriptions et de signes astronomiques. En 1959, il publie un article préliminaire dans le ''Scientific American''<ref name=ScientificAmerican/>, puis consigne les résultats de ses recherches dans ''Gears From The Greeks: The Antikythera Mechanism, A Calendar Computer from circa 80 BC'', en 1974. Selon Price, la machine fonctionnait à l'aide d'une manivelle et permettait de répondre à des questions d'ordre astronomique. Price découvre en particulier que l'un des mécanismes correspondait à un cycle lunaire ancien utilisé à [[Babylone]].

Par la suite, {{Lien |fr=Allan Bromley |lang=en |trad=Allan Bromley (historian)|texte=Allan Bromley}} et {{Lien |fr=Michael Wright (ingénieur) |lang=en|trad=Michael T. Wright |texte=Michael Wright}} font des études plus approfondies et corrigent certaines erreurs de la reconstruction de Price.

=== Études au {{s-|XXI}} ===
Comme il est impossible de démonter le mécanisme fortement corrodé sans l’endommager gravement et que les moyens d'étude classiques, tel que la radiographie, s’avèrent inadaptés, toute nouvelle étude du disque est bloquée ; en [[2000]], l’astronome {{Lien|lang=en|Mike Edmunds}} de l’[[université de Cardiff]] et le mathématicien Tony Freeth ont l’idée d’utiliser un [[scanner à rayons X]].

Pour étudier un si petit objet (de quelques centaines de grammes), il faut construire un scanner à [[rayon X|rayons X]] (en fait, un [[tomographe]] à la fois de très haute résolution et de {{unité|450|kilovolts}} pour que le faisceau puisse traverser l'objet dans le sens de la longueur), pesant, avec sa console, plus de huit tonnes. L'appareil, construit par X-Tek Systems<ref>[http://www.xtekxray.com/antikythera.htm Site de X-Tek Systems.]</ref>, s’avère capable de reconstituer et produire des images tridimensionnelles avec une précision de 50 [[micromètre]]s.

Pour parachever cette nouvelle expertise scientifique, Edmunds rassemble, à l'automne 2005, une équipe pluridisciplinaire associant des astronomes, des physiciens, des mathématiciens et des paléographes des trois universités les plus concernées, en impliquant les départements suivants :
* [[université de Cardiff]], école de physique et d’astronomie ;
* [[Université nationale et capodistrienne d'Athènes|université d’Athènes]] : section d’astronomie, [[astrophysique]] et mécanique (responsable : Pr [[Xénophon]] Moussas) ;
* [[université Aristote de Thessalonique]] : section d’astrophysique, astronomie et mécanique du département de physique (responsable : Pr John Seiradakis).

[[Fichier:Antikythera_mechanism.svg|vignette|Schéma du mécanisme.]]
Pour Xénophon Moussas, directeur du laboratoire d'astrophysique de l'université d'Athènes, qui participe aux investigations en cours sur le disque, la machine est plus complexe que les [[astrolabe]]s connus jusqu'alors qui ne comportent que quelques engrenages et roues à dents<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], conférence de presse du 9 juin 2006.</ref>. Avec son équipe, Xénophon Moussas réussit jusqu'en 2006 à déchiffrer {{unité|2000|nouveaux}} caractères {{incise|Price n'en avait déchiffré que 900}}, y compris sur les disques à l'intérieur de la machine. Ces textes sont à la fois un mode d'emploi de l'appareil et un traité d'astronomie.

Il est désormais certain qu'il s'agissait d'un calculateur analogique qui décrivait les mouvements solaire, lunaire et des planètes visibles à l’œil nu, sans que l'on puisse à proprement parler d'[[horloge astronomique]] car le mécanisme était actionné par une manivelle. Elle servait également à prévoir les [[éclipse]]s.

Par ailleurs, la forme des caractères, comparée à celles d'autres inscriptions de la même époque, conduit les experts à dater la pièce de la fin du {{s-|II}} avant notre ère.

L'équipe du projet de recherche communique les résultats des analyses en cours lors d'une conférence internationale à Athènes<ref>[http://www.antikythera-mechanism.gr/node/463 Conférence internationale à Athènes.]</ref>, le {{date|30 novembre 2006-}} et le {{date|1er décembre 2006}}. La première publication est faite dans la revue scientifique ''[[Nature (revue)|Nature]]''<ref>[http://www.nature.com/nature/journal/v444/n7119/full/444534a.html « ''In search of lost time'' »], Jo Marchant, ''Nature'' 2006; 444;534-538.</ref>.

En 2011, l'entreprise [[Hublot (entreprise)|Hublot]] reproduit la machine d'Anticythère en la miniaturisant à l'échelle d'une montre bracelet<ref>[http://www.lacotedesmontres.com/actu/La-montre-Hublot-Anticythere-Un-mouvement-developpe-en-hommage-au-Mecanisme-d-Anticythere-chef-d-oeuvre-de-l-Antiquite-No_9076.htm Hublot : La machine d'Anticythère.]</ref>, exposée pour la première fois au [[musée des Arts et Métiers]], à Paris, puis au [[musée national archéologique d'Athènes]].

En 2021, une publication reconstitue un possible mécanisme d'ensemble, à partir de la modélisation cosmologique grecque et des connaissances qu'ils pouvaient avoir sur les approximations fractionnaires des rapports entre cycles planétaires<ref>{{en}} [https://www.nature.com/articles/s41598-021-84310-w « ''A Model of the Cosmos in the ancient Greek Antikythera Mechanism'' »], T. Freeth, D. Higgon, A. Dacanalis ''et al.'', 12 mars 2021, ''[[Scientific Reports]]'' 11, 5821 (2021).</ref>.

Une étude réalisée par l'[[université de Glasgow]] et publiée dans l'''Horogical Journal'' du 27 juin 2024<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Gravitational wave researchers cast new light on Antikythera mechanism mystery |url=https://www.gla.ac.uk/news/headline_1086643_en.html |site=www.gla.ac.uk |consulté le=2024-07-11}}</ref> démontre que la machine,  percée de 354 trous, correspondrait au [[calendrier lunaire]] grec.

La machine d’Anticythère comprenait :
* un châssis en bois : ses dimensions étaient proches de {{tunité|340|180|90|mm}} ; il comportait deux portes, une à l'avant, et une à l'arrière portant des inscriptions se référant à son fonctionnement et aux cycles présentés ;
* un mécanisme à engrenages : {{unité|82|fragments}} ont été retrouvés lors de différentes campagnes de recherche, dont {{unité|4|comprennent}} une ou plusieurs roues dentées, et {{unité|16|autres}} des inscriptions ou détails significatifs.
{{saut|20px}}
<gallery mode="packed" heights="150px" caption="Divers fragments de la machine" >
NAMA Machine d'Anticythère 1.jpg|Fragment principal.
NAMA Machine d'Anticythère 4.jpg|Fragment principal (revers).
NAMA Machine d'Anticythère 2.jpg|Fragment secondaire.
NAMA Machine d'Anticythère 3.jpg|Fragment secondaire.
</gallery>

=== Mécanisme ===
==== Volume ====
Le mécanisme occupe le volume d'un boîtier haut de {{unité|210|mm}}, large de {{unité|160|mm}} et épais de {{unité|50|mm}} (dimensions d’un livre de taille moyenne).

==== Engrenages ====
[[Fichier:Antikythera model front panel Mogi Vicentini 2007.JPG|vignette|Modèle reconstruit de la machine par Mogi Vicentini.]]
Fabriqué en [[bronze]], le mécanisme est constitué d'une trentaine de roues dentées qui ont été identifiées (il a pu en comprendre d'autres), probablement actionnées par une manivelle. Son fonctionnement, basé sur une [[modélisation mathématique]] de la course des astres et sur la [[géocentrisme|théorie géocentrique]] qui prévalait à l'époque<ref>{{Lien web| auteur =| titre = La machine d’Anticythère – Société astronomique de France| date =| url = https://saf-astronomie.fr/machine_anticythere/| site = saf-astronomie.fr| consulté le = 13 mars 2021}}.</ref> (la Terre est au centre de l'Univers), repose sur la rotation d'engrenages de tailles différentes entraînant des aiguilles indiquant la position des [[Objet céleste|astre]]s à un moment donné. Selon Freeth<ref>{{harvsp|Freeth|2010}}.</ref>, une clé ou une manivelle (manquante) sert à actionner la roue principale qui entraîne l'ensemble des engrenages et les aiguilles nécessaires à la lecture des indications. La face avant possède un cadran circulaire à {{unité|365|positions}} (représentant les {{unité|365|jours}} du calendrier égyptien) et deux cadrans (indiquant les positions de la Lune et du Soleil par rapport au [[Zodiaque]]). La face arrière comporte deux cadrans en spirale représentant deux calendriers astronomiques utilisés pour prédire des [[éclipse]]s de la Lune et du Soleil : un cadran à {{unité|235|positions}} (correspondant au [[Cycle métonique|cycle de Méton]] de {{unité|19|ans}}, soit {{unité|235|lunaisons}}), et un cadran à {{unité|223|positions}} (correspondant au cycle de [[saros]] d’un peu plus de {{unité|18|ans}}, exactement {{unité|223|lunaisons}} ou {{unité|6585|jours}} 1/3).

Les nombres qui interviennent dans les engrenages sont principalement<ref>Tony Freeth, 2010 et Mike Beckham, 2012.</ref> :

:{| border="0"| table
|-

|align="left"|<math>365,</math> nombre de jours du [[Calendrier de l'Égypte antique|calendrier égyptien]]
|-

|align="left"|<math>\; 19</math>, nombre d'années du [[Cycle métonique|cycle de Méton]]
|-

|align="left"|<math>235</math>, nombre de [[mois synodique|lunaisons]] du cycle de Méton
|-

|align="left"|<math>239</math>, nombre de [[Mois lunaire#Mois anomalistique|mois anomalistiques]] dans un [[saros]]
|-

|align="left"|<math>223</math>, nombre de [[mois synodique|lunaisons]] dans un saros
|-

|align="left"|<math>127 \; = \, \frac{235 + 19}{2}</math>
|-

|align="left"|<math> \; 53 \, = \, \frac{2 \times 127 \times 223 - 235 \times 239}{9}</math>, nombre intervenant dans le taux annuel de rotation de l’orbite elliptique de la Lune<ref>Pour les Babyloniens, le taux annuel de rotation de l’orbite elliptique de la Lune est de 0,112579655 tour par an ; la valeur réelle étant 0,112987, l’écart est de 0,36 %.</ref>.
|-
|}

==== Utilisation ====
On tourne la clé ou la manivelle pour régler le mois et l'année sur le [[cycle métonique]], le [[Calendrier de l'Égypte antique|calendrier égyptien]] placé sur l'autre face permettant de régler le jour.

Pour prédire une [[éclipse]], on fait tourner la manivelle jusqu'à ce que l'aiguille du cadran du Saros tombe sur une inscription correspondant à une éclipse. Le cadran métonique indique alors le mois et l'année de cette éclipse. Pour calculer le jour précis de l'éclipse, on se reporte sur la face avant et on tourne la manivelle pour mettre les aiguilles indiquant les positions de la Lune et du Soleil en phase (position de la [[nouvelle lune]] pour une [[éclipse solaire]]) ou en opposition de phase (position de la [[pleine lune]] pour une [[éclipse lunaire]]), l'aiguille du calendrier égyptien indiquant le jour précis de l'éclipse. Cette méthode est relativement fiable pour les éclipses lunaires, visibles de toute la Terre, mais seulement probable pour les éclipses solaires, celles-ci n'étant visibles que sur une étroite bande de la Terre. D'autres cadrans donnent des informations complémentaires, telles que la date des [[Jeux olympiques antiques|divers jeux antiques]]. La machine peut aussi donner l'heure de l'éclipse et prédire sa couleur (la Lune prend une couleur rouge lors de certaines éclipses). Elle est considérée comme le plus bel exemple mécanique des [[mathématiques de la Grèce antique]].

=== Inscriptions ===
Elles sont composées de plus de {{unité|2200|lettres}} grecques. Ces lettres gravées sur le bronze sont petites ({{unité|1,5|à=2,5|mm}} de hauteur) et plus ou moins érodées. Leur graphisme indique leur datation aux alentours de [[-100|100 {{av JC}}]]

Les inscriptions, déchiffrées à 95 %, se divisent en deux types :
* un texte astronomique « étrange » à l'avant du mécanisme (les mots [[Vénus (mythologie)|Vénus]], [[Hermès]]/[[Mercure (mythologie)|Mercure]], le [[zodiaque]] y apparaissent) ;
* un « mode d'emploi » à l'arrière, combinant des indications sur les roues dentées, les périodes de ces roues et les phénomènes astronomiques.

La nature des inscriptions suggère une origine sicilienne (Syracuse), où vivaient les héritiers d'[[Archimède]]. Il apparaît sur le cadran supérieur les noms de six villes accueillant des [[jeux panhelléniques]], dont cinq noms ont pu être déchiffrés, dont celui d'[[Olympie]]. Ce cercle divisé en quatre secteurs tournait d'un quart de tour pour une année, décrivant ainsi le cycle d'une [[olympiade]]<ref> Voir article de la BBC [http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/7533457.stm « Olympic link to early 'computer' »] en date du 30 juillet 2008.</ref>.

== Objets similaires dans la littérature antique ==
[[Cicéron]] évoque deux machines semblables (un [[planétarium]] mécanique, et probablement une ''« sphère céleste automatique »'', dont l'une au moins aurait été fabriquée au {{-s-|III|e}})<ref name=AcadScGr>Académie des sciences de Grèce (?), [http://www.academy.edu.gr/files/prakt_alexandros/01_21_pr_al.pdf ΣΥΝΕΔΡΙΟ ; Ο ΑΛΕΞΑΝΔΡΟΣ, ΤΟ ΕΛΛΗΝΙΚΟΚΟΣΜΟ ΣΥΣΤΗΜΑ ΚΑΙ Η ΣΥΓΧΡΟΝΗ ΠΑΓΚΟΣΜΙΑ ΚΟΙΝΩΝΙΑ] voir p 11/13 du PDF</ref>.

* La première, sûrement construite par [[Archimède]], se retrouva à [[Rome]] grâce au général [[Marcus Claudius Marcellus (consul en -222)|Marcus Claudius Marcellus]]. Le militaire romain la rapporta après le siège de [[Syracuse]] en 212 {{av JC}}, où le savant grec trouva la mort. Marcellus éprouvait un grand respect pour Archimède (peut-être dû aux [[Archimède#Apports en mécanique|machines défensives]] utilisées pour la défense de Syracuse), et c'est le seul objet appartenant au savant qu'il prit, venant s'ajouter au nombre considérable d’œuvres d'art pillées qui devaient être rapportées à Rome. Sa famille conserva le mécanisme après sa mort et, selon Cicéron, [[Lucius Furius Philus]] l'examina avec [[Caius Sulpicius Gallus]] au cours du {{-s|II|e}} Il le décrit comme capable de reproduire les mouvements du [[Soleil]], de la [[Lune]] et de cinq planètes :
{{citation bilingue bloc|langue=la|Hanc sphaeram Gallus cum moveret, fiebat ut soli luna totidem conversionibus in aere illo quot diebus in ipso caelo succederet, ex quo et in [caelo] sphaera solis fieret eadem illa defectio, et incideret luna tum in eam metam quae esset umbra terrae, cum sol e regione<ref name=cicDRP/>…|Lorsque Gallus actionnait cette sphère, il se produisait que la Lune succédait au Soleil en autant de tours dans le cuivre que de jours dans le ciel même, par quoi il se produisait aussi dans le cadran du Soleil le même retard, et la Lune tombait dans le cône constitué de l’[[ombre de la Terre]] au moment même où le soleil, dans la direction… (lacune)}}
* [[Cicéron]] mentionne un objet analogue construit par son ami [[Posidonios]]<ref name=cicposid/>.
{{Citation bilingue bloc|langue=la|Quod si in Scythiam aut in Brittanniam sphaeram aliquis tulerit hanc, quam nuper familiaris noster effecit Posidonius, cuius singulae conuersiones idem efficiunt in sole et in luna et in quinque stellis errantibus, quod efficitur in caelo singulis diebus et noctibus, quis in illa barbaria dubitet, quin ea sphaera sit perfecta ratione?|Si l'on transportait en Scythie ou en Bretagne cette sphère qu'a construite naguère mon ami Posidonius et qui, dans ses révolutions successives, montre le soleil, la lune et les cinq planètes tournant, comme ces astres le font dans le ciel, jour après jour, nuit après nuit, lequel parmi les habitants de ces pays barbares hésiterait à considérer cette sphère comme un parfait exemple de ce que peut le calcul<ref>{{Lien web |titre=Itinera Electronica: Du texte à l'hypertexte |url=http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/cicero_dndII/lecture/4.htm |site=agoraclass.fltr.ucl.ac.be |consulté le=2021-03-15}}.</ref> ? }}

Les deux mécanismes évoqués se trouvaient à Rome, plus d'un siècle avant le naufrage d'Anticythère pour le premier, et dans les mêmes années pour le second. Il existait donc au moins trois mécanismes de ce type.

== Au cinéma ==
Le film d'aventures américain ''[[Indiana Jones et le Cadran de la destinée]]'', réalisé par [[James Mangold]] en 2023, montre [[Indiana Jones]] à la recherche de la machine d'Anticythère<ref>[https://greekreporter.com/2023/05/21/indiana-jones-antikythera-mechanism/ « ''Indiana Jones in Search of the Antikythera Mechanism'' »], article de Tasos Kokkinidis dans ''The Greek Reporter'' le 21 mai 2023. Page consultée le 22 mai 2023.</ref>.

== Notes et références ==
{{Traduction/Référence|en|Antikythera mechanism|3=253369687}}
{{Références}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets| commons=Category:Antikythera Mechanism}}
=== Bibliographie ===
<!--Tri par ordre de parution inversé-->
==== Livres ====
* {{en}} [[Derek Price|Derek De Solla Price]], « Gears from the Greeks: The Antikythera Mechanism—A Calendar Computer from ca. 80 B.C. », in: ''Science History Publications'', New York, 1975 {{ISBN|0-87169-647-9}} - Reprise de l'article publié dans ''Transaction of The American Philosophical Society, New Series'', Volume 64, Part 7, 1974
* {{en}} Jo Marchant, ''Decoding the Heavens'', Windmill Books, 2009 {{ISBN|978-0-099-51976-8}}
* {{en}} {{Lien|langue=en|fr=Lucio Russo}}, ''The Forgotten Revolution: How Science Was Born in 300 BC and Why it Had to Be Reborn'', Springer, 2004 {{ISBN|3-540-20396-6}}
* {{it}} Giovanni Pastore, ''Il planetario di Archimede ritrovato'', Roma : [s.n.], 2010 {{ISBN|9788890471520}}
* {{en}} M. Allen, W. Ambrisco, e.a., ''The Inscriptions of the Antikythera Mechanism'' (= ''Almagest'', 7.1), Turnhout, Brepols Publishers, 2016 {{ISSN|1792-2593}}

==== Journaux, revues, sites web ====
* {{article|auteur=J. Theofanidis|titre=Sur l'instrument en cuivre, dont des fragments se trouvent au Musée archéologique d'Athènes et qui fut retiré du fond de la mer d'Anticythère en 1902|journal=Praktika tēs Akadēmias Athēnōn|volume=9|année=1934|passage=140-149|présentation en ligne={{Google livres|93agAAAAMAAJ}}}}
* {{article|prénom=Pierre|nom=Le Hir|titre=Le Secret du mécanisme astronomique d'Anticythère|journal=Le Monde|lien périodique=Le Monde|date=9 juin 2006|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2006/06/08/le-secret-de-l-ile-d-anticythere-en-grece-est-sur-le-point-d-etre-perce_780945_3244.html}}
* {{article|auteur=Myriam Détruy|titre=Mécanisme d'Anticythère, l'horloge mystérieuse|journal=[[Ciel et Espace]]|numéro=436|mois=septembre|année=2006|page=54|url=https://www.cieletespace.fr/media/default/0001/15/Anticythere_436-5a9e.pdf}}
* {{Article|id=Le Hir, nov. 2006|prénom=Pierre|nom=Le Hir|titre=Le mystérieux mécanisme d'Anticythère remet à l'heure la science des Grecs|journal=Le Monde|jour=30|mois=novembre|année=2006|url=http://www.interet-general.info/spip.php?article8265}}
* {{article|auteur=François Tonic|titre=Le mécanisme d'Anticythère|journal=Les Grands Secrets de l'archéologie|numéro=8|date=printemps 2008}}
* {{Article|prénom=Tony|nom=Freeth|titre=L'horloge astronomique d'Anticythère|revue=Pour la science|lien périodique=Pour la science|numéro=389|mois=mars|année=2010|pp.=64-71}}
* {{Article|prénom=Tony|nom=Freeth|titre=Le mécanisme antique d'Anticythère enfin décrypté ?|revue=[[Pour la science]]|numéro=533|mois=mars|année=2022|pp.=28-39}}
* {{article|langue=en|auteur=M. T. Wright|titre=A Planetarium Display for the Antikythera mechanism|journal=Horological Journal|volume=144|numéro=5|passage=169-173|mois=mai|année=2002}}
* {{en}} Jarrett A. Lobell, « The Antikythera Mechanism », in: [[Ciel et Espace]] n° 441, février 2007, p. 60-63
* {{lien web|auteur=J. Reece Roth|url=http://hist.science.online.fr/antikythera/MORE-DOCS/Greek%20Gears%20Plasma%20Seminar%208-31-071.pdf|titre=Gears From The Greeks|sous-titre=The Antikythera Mechanism, A Calendar Computer from Circa 80 BC|date=31 août 2007|langue=en|format=pdf}}
*{{Article |langue=anglais |auteur1=Tony Freeth |auteur2=David Higgon |auteur3=Aris Dacanalis |et al.=oui |titre=A Model of the Cosmos in the ancient Greek Antikythera Mechanism |périodique=Scientific Reports |volume=11 |numéro article=5821 |date=2021 |e-issn=2045-2322 |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/s41598-021-84310-w}}
* Jean-Luc Goudet, [http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/homme-antique-mecanisme-anticythere-predisait-eclipses-jo-16320/ « L'antique mécanisme d'Anticythère prédisait les éclipses… et les JO »] sur le site [[Futura-Sciences]]
* {{en}} « ''[http://www.math.sunysb.edu/~tony/whatsnew/column/antikytheraI-0400/kyth1.html The Antikythera Mechanism I]'' et ''[http://www.math.sunysb.edu/~tony/whatsnew/column/antikytheraII-0500/diff1.html II]'' », [[American Mathematical Society]]

==== Documentaires, vidéos ====
* Mike Beckham, ''La Fabuleuse Machine d'Anticythère'', documentaire de 74 min, 2012, diffusé sur ARTE le {{1er}} avril 2012, rediffusé en août 2013, puis en janvier 2014
* [https://www.youtube.com/watch?v=bAqqA3fMwI8 Modèle virtuel de la machine d'Anticythère, éclaté puis reconstruit], par Michael Wright et Mogi Vicentini
* {{mul|en|el|fr}} [https://www.youtube.com/user/antikythera2012 Vidéos projetées lors des expositions sur la machine d'Anticythère]

=== Articles connexes ===
* [[Astrolabe]]
* [[Mathématiques de la Grèce antique]]
* [[Épave d'Anticythère]]
* [[Manuscrit de Voynich]], autre ouvrage humain dont la redécouverte a mis à l’épreuve le pouvoir interprétatif de [[communauté scientifique]]

=== Liens externes ===
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Autorité}}
* {{mul|en|el|fr}} {{officiel|http://www.antikythera-mechanism.gr/fr}} de l'équipe de recherche sur la machine d'Anticythère
* {{en}} [http://www.etl.uom.gr/mr/index.php?mypage=antikythera_sim Simulation du mécanisme] pour MS-Windows (fonctionne également avec [[Wine]] sous [[Linux]])
* Pierre Duval, [http://cosmos-archimede.net/ « Le Cosmos d'Archimède »], une réplique opérationnelle de la machine d'Anticythère grâce à l'[[impression 3D]]

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