Voir la source de Marégraphe

[[Fichier:Tidal gauge dsc06189.jpg|thumb|150px|Exemple de marégraphe avant son immersion.]]
Un '''marégraphe''' est un [[Enregistreur de données|appareil enregistreur]] permettant de mesurer le [[niveau de la mer|niveau moyen des mers]]  (ou d'un fleuve) à un endroit donné sur une durée déterminée.

== Principe ==
Le principe du marégraphe est simple, situé dans un emplacement précisément identifié, le marégraphe enregistre le niveau de la mer au cours du temps. La complexité du marégraphe ne réside donc pas dans son principe mais dans la technologie mise en jeu, pour l'étalonnage des mesures, l'enregistrement{{etc.}}

== Typologie ==
[[Fichier:Tour-du-maregraphe-de-la-Ra.jpg|thumb|Tour du marégraphe de la Rance à Saint-Malo (France), construit en 1844 et aujourd'hui utilisé par l'usine marémotrice de la Rance.|alt=]]
Il existe différents types de marégraphe. Il est possible de les séparer en deux classes : les marégraphes de surface (type 1) et les marégraphes plongeurs (types 2 et 3).

=== Type 1 - échelles et marégraphes à flotteur ===

Pour effectuer des mesures du niveau de la mer il semble logique de se placer au niveau de la surface et d'enregistrer les évolutions de cette surface dans le temps. Deux types de marégraphes fonctionnent suivant ce principe. D'une part les échelles<ref>[http://refmar.shom.fr/fr/documentation/instrumentation/echelle-de-maree Échelle de marée], sur ''refmar.shom.fr''</ref>, on peut encore en voir dans certains [[port (marine)|ports]] et à proximité des [[pont]]s qui enjambent les rivières, leur principe est simpliste : il revient à placer une référence graduée à partir du fond, en essayant au maximum de faire coïncider le zéro instrumental au [[zéro hydrographique]]<ref>[http://refmar.shom.fr/fr/applications_maregraphiques/references-de-hauteurs/zero-hydrographique Zéro hydrographique], sur ''refmar.shom.fr''</ref> et à faire une mesure directe du niveau de la surface. C'est seulement la simplicité de la technique qui la rend intéressante car la présence d'un observateur est requis  et  un enregistrement pérenne de la mesure est impossible. Et d'autre part, les marégraphes à flotteur<ref>[http://refmar.shom.fr/fr/documentation/instrumentation/maregraphe-a-flotteur Marégraphes à flotteur], sur ''refmar.shom.fr''</ref> ont un principe quasiment aussi simple que les échelles. Ils sont plongés dans un puits de tranquillisation<ref>[http://refmar.shom.fr/fr/documentation/instrumentation/puits-de-tranquillisation Puits de tranquillisation], sur ''refmar.shom.fr''</ref> dans le but de les mettre à l'abri de la [[houle]] et des clapots, les flotteurs oscillent en fonction des marées et par un système de [[poulie]]s les mesures s'effectuent sur un papier qui se déroule en fonction du temps : c'est le [[marégramme]]<ref>[http://refmar.shom.fr/fr/documentation/instrumentation/maregraphes-a-flotteur/maregramme Marégramme], sur ''refmar.shom.fr''</ref>. Mais les mesures sont souvent trop imprécises ; en effet la précision dépend dans un premier lieu de celui qui observera et reportera les mesures.

=== Type 2 - marégraphes numériques côtiers ===

Il existe un autre type de marégraphes, ce sont les marégraphes numériques côtiers. Ils fonctionnent par un principe d'émission et de réception d'[[Onde acoustique|ondes acoustiques]]<ref>[http://refmar.shom.fr/fr/documentation/instrumentation/maregraphes-a-ultrason Marégraphes à ultrason], sur ''refmar.shom.fr''</ref> ({{unité/2|40-50|kHz}}) ou [[radar]]<ref>[http://refmar.shom.fr/fr/documentation/instrumentation/maregraphes-radar Marégraphes radar], sur ''refmar.shom.fr''</ref> (> {{unité/2|1|GHz}}). Un [[transducteur]] est placé au-dessus de la surface de l'eau. Une onde est émise et le signal réfléchi  capté. Le temps écoulé entre l'émission et la réception du signal permet de connaître la hauteur de la colonne d'eau. Les mesures sont moyennées afin de limiter les imprécisions dues au clapot.

=== Type 3 - marégraphes de pression de fond ===

La seconde catégorie de marégraphes est constituée de marégraphes à capteur de pression<ref>[http://refmar.shom.fr/fr/documentation/instrumentation/les-maregraphes-a-capteur-de-pression Marégraphes à capteur de pression], sur ''refmar.shom.fr''</ref>. Placés au fond de l'eau, ils mesurent la [[pression]] environnante. Cette pression est propre à la hauteur de la colonne d'eau et de la [[pression atmosphérique]] en surface. Ces marégraphes fonctionnent en parallèle avec une équation qui calculera la hauteur du niveau de la mer par le fond ; d'où pour obtenir les variations du niveau de la mer par l'équation, la connaissance de la pression atmosphérique et de la [[densité]] de l'eau est indispensable. L'équation est

<center><math>P_\mathrm m = g \int_{-H}^{\eta} \rho \ \mathrm d z + P_\mathrm \text{atmosphère}</math></center>

avec :

* <math>P</math> : la pression ;
* <math>\rho</math> : la [[masse volumique]] ;
* <math>g</math> : l'accélération du champ de pesanteur terrestre (environ {{unité|9.81|m||s|-2}}) ;
* <math>-H</math> : la profondeur par rapport à une référence ;
* <math>\eta</math> : l'élévation de surface.

Le marégraphe de pression de fond est constitué d'un quartz dont la pression fait varier la fréquence par effet piézo-électrique. Cette fréquence est enregistrée puis intégrée sur une période afin d'enlever les effets de la [[houle]]. La [[fréquence propre]] du [[Quartz (électronique)|quartz]] dépend de la température, il est donc nécessaire d'effectuer une mesure de la température parallèlement à la mesure de pression. Ce type d'appareil possède une précision de mesure autour de 2 à {{unité/2|3|cm}}, cela dépend de la précision des mesures faites pour la [[température]] et la [[pression atmosphérique]].

== Marégraphes en France ==

Les données préhistoriques et même historiques sont éparses. Elles ont d'abord été rassemblées par des [[astronome]]s tels que [[Philippe de La Hire]] et [[Jean Picard]] (qui installent le marégraphe ''(échelles de marée)'' du [[Port de Brest]] en [[1679]], le premier de France). Puis l'administration et des savants parisiens font installer d'autres ''échelles de marée'', relevées par des observateurs locaux à la demande de savants de l’[[Académie des sciences (France)|Académie royale des sciences]]. Le protocole de mesure n'est pas exactement le même selon les observateurs<ref name=Pouvreau>Pouvreau N (2008) [http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/35/36/60/PDF/ThesePOUVREAU.pdf ''Trois cents ans de mesures marégraphiques en France : outils, méthodes et tendances des composantes du niveau de la mer au port de Brest''] ; Thèse de doctorat, soutenue à l'Université de La Rochelle, 466 p</ref>. Des {{Citation|marégraphes analogiques}} fonctionnant suivant un même protocole sont ensuite installés et utilisés (de 1840 à 1940 environ, partiellement automatisé par l'ingénieur [[hydrographe]] Chazallon, pour le compte d'un nouveau ''Service des marées'' créé après [[1850]]). Chazallon utilise les premiers ''marégraphes à flotteurs'' pour mieux analyser et prédire les variations de marée (le premier « annuaire de marée » est publié en [[1839]]). Le ministère des Travaux publics développe aussi de son côté un réseau de marégraphes, pour ses propres besoins (''[[Corps des ponts et chaussées|Ponts et Chaussées]]'' et ''[[Nivellement général de la France]]'' qui ont besoin de ces données pour la gestion des [[écluse]]s et de certaines [[Canal (voie d'eau)|voies navigables]], pour quantifier et gérer les [[crue]]s, pour les installations et travaux portuaires ou les constructions d’ouvrages côtiers, et enfin pour connaître le niveau moyen de la mer qui est la base de définition de l’altitude de référence en France).

Aux {{s2-|XIX|XX}}, les ports français équipés ou ayant été équipés sont :
{{Colonnes|nombre=3|1=
* le [[Port de Dunkerque]] (1865-1899) ;
* le [[Port de Calais]] (1891-1899) ;
* le [[Port de Boulogne-sur-Mer]] (1876) ;
* le [[port de Rouen]] ;
* le [[Port du Havre]] (1850-1934 ou plus tard) ;
* le [[Port de Cherbourg]] (1846-1920) ;
* le [[Port de Saint-Malo]] (Saint-Servan) (1850-1917) ;
* le [[Port de Heaux]] de [[Brehat]] (1889–1896) ;
* le [[Port de Brest]] (1846-) ;
* le [[Saint-Nazaire|Port de Saint-Nazaire]] (1863-1934 ou plus tard) ;
* le [[Port de Rochefort]] (1860-1918) ;
* le [[Fort Énet|Port de Fort Énet]] (1859-1973) ;
* le [[Port de Fort-Boyard]] (1873-1909) ;
* le [[Port de La Rochelle]] (1863-1874) ;
* le [[Port de Cordouan]] (1905-1934 ou plus tard) ;
* le [[Port d'Arcachon]] (1877-?) ;
* le [[Le Boucau|Port du Boucau]] (1899-1934 ou plus tard) ;
* le [[Port de Saint-Jean-de-Luz]] (Socoa) (1875-1920) ;
* le [[Sète|Port de Sète]] (1857-?) ;
* le [[Grand port maritime de Marseille|Port de Marseille]] (1885)<ref>{{Article| auteur1=Mickael Penverne| titre=Marseille : Le niveau de la mer a monté de 16 cm depuis 1885| périodique=[[20 minutes (France)|20 minutes]]| jour=3|mois=12|année=2015| lire en ligne=https://www.20minutes.fr/marseille/1743499-20151203-marseille-niveau-mer-monte-16-cm-depuis-1885| consulté le=29 juillet 2016}}</ref> ;
* le [[Toulon|Port de Toulon]] (1844-1861) ;
* le [[Port de Nice]].
}}

Récemment les réseaux de marégraphes sont devenus numériques et automatiques (mais ils peuvent parfois subir des pannes).

=== Brest ===
[[File:Maregraphe Brest.jpg|thumb|250px|Le marégraphe de Brest]]
D'après N. Pouvreau<ref name="Nicolas Pouvreau these 2008">Nicolas Pouvreau, ''Trois cents ans de mesures marégraphiques en France : outils, méthodes et tendances des composantes du niveau de la mer au port de Brest'', {{lire en ligne|lien=https://refmar.shom.fr/sites/default/files/2024-02/ThesePOUVREAU.pdf|consulté le=11/04/2024}}</ref>, les premières mesures marégraphiques faites à Brest remontent à [[1679]], par les astronomes [[Jean Picard]] et [[Philippe de La Hire]]. Le premier appareil à  enregistrement automatique date de 1846, installé par l'ingénieur hydrographe de la Marine [[Rémy Chazallon|Antoine-Marie-Rémi Chazallon]] (1802-1872)<ref>[http://www.medarus.org/Ardeche/07celebr/07celTex/chazallon_antoine.htm Antoine-Marie-Rémi Chazallon], sur ''medarus.org''</ref>. Il sera opérationnel sur près de 100 ans jusqu'en 1944 où il sera détruit lors des bombardements de la ville<ref name="Nicolas Pouvreau these 2008"/>. Le [[service hydrographique et océanographique de la marine]] (SHOM) opère un marégraphe numérique sur l'observatoire de marée de Brest depuis 1993. La série temporelle du marégraphe de Brest couvre près de 300 ans et fait de Brest la série de mesures du niveau de la mer la plus longue en France voire du monde<ref>{{lien web |titre=Presentation of changes in sea level at the port of Brest since the beginning…<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://refmar.shom.fr/sea_level_news_2013/t2/reconstruction-niveau-moyen-mer-brest-journees-refmar-2013 |site=shom.fr |consulté le=21-06-2023}}.</ref>. Les données sont visualisables en temps quasi-réel et en temps différé<ref>{{lien web |titre=Brest - BREST |url=https://refmar.shom.fr/donnees/3 |site=refmar.shom.fr |consulté le=01-09-2024}}.</ref> et téléchargeables sur le portail des Réseaux de référence des observations marégraphiques [[REFMAR]]. Les niveaux moyens<ref>{{lien web |langue=en |titre=BREST |url=http://www.sonel.org/spip.php?page=maregraphe&idStation=1736 |site=sonel.org |consulté le=21-06-2023}}.</ref> (journaliers, mensuels et annuels) sont quant à eux disponibles sur le portail SONEL<ref>[http://www.sonel.org/?lang=fr portail francophone] deSONEL</ref>.

=== Marseille ===
{{Article détaillé|Marégraphe de Marseille}}
[[Fichier:Maregraphe.jpg|thumb|250px|Le marégraphe de Marseille.]]
Le marégraphe<ref>{{Base Mérimée|PA13000040}}</ref>, le plus ancien de France et l'un des plus anciens d'Europe, fut mis en place en 1883 au numéro 174 de la Corniche à [[Marseille]], dans l'Anse Calvo. Le but est de déterminer une origine des altitudes françaises. Les mesures ont été effectuées en continu du {{date-|1 janvier 1884}} au {{date-|31 décembre 1896}}, sur 13 ans. Le {{date-|1 janvier 1897}}, la moyenne arithmétique de l'ensemble des mesures effectuées pendant ces treize années a déterminé le niveau moyen de la mer en ce lieu. Ce niveau moyen a été adopté comme l'altitude zéro de référence [[France|français]]. Pour leur intérêt patrimonial, le marégraphe mécanique et les bâtiments qui l'abritent sont classés depuis 2002 parmi les monuments historiques. En {{date-|septembre 2013}}, à l'occasion de la conjonction de Marseille-Provence 2013 capitale européenne de la culture et des journées européennes de la culture, l'observatoire a été présenté au public par l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] et le SHOM. Le MCN fait partie d'un réseau national d'observatoires marégraphiques, gérés par le SHOM et d'un réseau mondial. Les données sont visualisables en temps quasi-réel et en temps différé<ref>{{lien web |titre=Marseille - MARSEILLE |url=https://data.shom.fr/donnees/refmar/MARSEILLE |site=data.shom.fr |consulté le=11/04/2024}}.</ref> et téléchargeables depuis le portail des Réseaux de référence des observations marégraphiques [[REFMAR]]. Les niveaux moyens<ref>{{lien web |langue=en |titre=MARSEILLE |url=http://www.sonel.org/spip.php?page=maregraphe&idStation=1802 |site=sonel.org |consulté le=21-06-2023}}.</ref> (journaliers, mensuels et annuels sont quant à eux disponibles sur le portail SONEL. Depuis le début de ces mesures et relativement à ce repère, la mer a monté de 16 centimètres<ref>{{Lien web
|url=http://education.ign.fr/dossiers/maregraphe-de-marseille
|titre=Le marégraphe de Marseille
|auteur=[[Institut géographique national (France)|IGN France]]
|année=2017
| consulté le=6 juin 2020
}}</ref>.

=== Rouen ===
[[Fichier:Rouen château d'eau-marégraphe.jpg|thumb|250px|[[Château d'eau-marégraphe]] {{numéro|1}} de [[Rouen]]
Le cadran de gauche (vers la Seine) indique la hauteur de la marée.]]
Il s'agit de deux tours sur les quais rive droite de la Seine à [[Rouen]] connues sous le nom de « marégraphe ». Ces tours, conçues dans un style éclectique par l'architecte [[Lucien Lefort]], étaient avant tout des accumulateurs hydrauliques servant à fournir l'énergie aux grues du port<ref>{{Base Mérimée|PA76000030}}</ref>{{,}}<ref>{{Base Mérimée|IA00021895}}</ref>. La première érigée en 1891 ne possédait pas de marégraphe à l'origine, ce n'est que deux ans plus tard qu'on y a adjoint un marégraphe et une horloge. Le cadran semblable à celui d'une horloge est visible du fleuve. Il est divisé en quatre parties par une ligne verticale blanche et une ligne horizontale de même couleur. Au sommet de la ligne verticale est inscrit en lettre capitale rouge '''PM''', comme ''Pleine Mer'', et en bas de cette ligne, toujours en lettre capitale rouge '''BM''', comme ''Basse Mer''. Aux deux extrémités de la ligne horizontale sont inscrits '''{{grossir|facteur=1.25|½}}''', comme ''demi marée''. L'aiguille de couleur rouge tourne dans le sens des aiguilles d'une montre.

En 2009, [[Château d'eau-marégraphe (quai de Boisguilbert)|cette tour et son marégraphe]] ont été restaurés<ref>Caroline Florentin, « {{lien brisé|url=http://www.paris-normandie.fr/index.php/cms/13/article/199016/Le_renouveau_du_Maregraphe |titre=Le Renouveau du marégraphe }} », ''[[Paris-Normandie]]'', 31 juillet 2009</ref>.

[[Château d'eau-marégraphe (quai Ferdinand-de-Lesseps)|L'autre tour, d'aspect plus banal]], a été construite en 1910 et directement équipée d'un marégraphe.

=== Le Havre ===
La mise en service du paquebot ''Normandie'' à la fin des années 1930 , que l'on supposait être une ère nouvelle dans le développement des paquebots transatlantiques, s'était accompagnée de divers travaux d'ingéniérie terrestre. À [[Saint-Nazaire|Saint Nazaire]] une cale de lancement permettant la construction de navires de plus de 300M Hors-tout ainsi qu'un bassin de radoub géant (la [[forme Joubert]]) avaient été créés. Au [[Le Havre|Havre]] , port d'attache des paquebots de la [[Compagnie générale transatlantique|Transat]] et tête européenne de la ligne de New-York une [[Gare du Havre-Maritime|gare maritime]] révolutionnaire, de style [[Art déco|Art - Déco]], due à l'architecte Urbain Cassan  , utilisant les techniques du béton armé en voile mince et éclairée par des milliers de pavés de verre enchassés dans le toit avait été réalisée en bordure du quai Johannès Couvert (Bassin aujourd'hui remblayé en partie , l'emplacement étant occupé par la salle de spectacles '[[Le Volcan (salle)|Le Volcan]]" due à l'architecte [[Oscar Niemeyer|Oscar Nimeyer]]).

Cette gare maritime comportait une tour marégraphe très haute (elle servait d'[[Amer (navigation maritime)|amer]]) et comportait une échelle de lecture verticale visible à grande distance , donnant en temps réel la hauteur d'eau dans les bassins du port du Havre, y compris de nuit grâce à un puissant éclairage électrique.

Détruite lors des bombardements de la seconde guerre mondiale , elle ne fut pas reconstruite<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=En images. L'histoire des gares maritimes du Havre |url=https://actu.fr/normandie/le-havre_76351/en-images-lhistoire-des-gares-maritimes-du-havre_332781.html |site=actu.fr |consulté le=2020-08-30}}</ref>.

=== Saint-Malo - Saint-Servan ===

Le marégraphe de [[Saint-Malo]] (initialement marégraphe de [[Saint-Servan]], avant la fusion des deux communes en 1967) fut construit par la direction hydraulique de Brest au milieu du {{s-|XIX}}<ref name="Thèse Pouvreau">{{lien web |url=http://refmar.shom.fr/fr/c/document_library/get_file?uuid=6e43e1a5-e637-4075-9cb5-1d16583f9f89&groupId=10227/ |titre=Thèse 2008 - Trois cents ans de mesures marégraphiques en France|auteur=Nicolas Pouvreau |jour=25 |mois=août |année=2015 }}</ref> sur l'embouchure de la [[Rance (fleuve)|Rance]]. Il se situe à côté du port des Saint-Pères, au pied de la cité d'[[Aleth]]. Il est encore utilisé aujourd'hui pour le fonctionnement du [[barrage de la Rance]]<ref name="2000 ans"/>. Il s'agit d'une tour creuse, de 5 mètres de large à sa base et 3,5 mètres à son sommet par laquelle on accède par une rampe de 19 mètres<ref name="2000 ans"/>. L'eau de mer y entre par une ouverture toujours immergée au pied de la tour (pour éviter les interférences dues aux vagues). La chambre d'observation a accueilli à partir de 1849 un marégraphe mécanique conçu d'après les plans de l'ingénieur hydrographe Chazallon. Ce dernier appareil fonctionna jusqu'en 1917<ref name="Thèse Pouvreau"/>. Les observations analogiques sont conservées aux archives du SHOM<ref>{{lien web |titre=Historic tide gauge data in non-digital form<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://refmar.shom.fr/mesures-maregraphiques/french-historic-tide-gauges-data-in-non-digital-form#St_Servan_-_St-Malo |site=shom.fr |consulté le=21-06-2023}}.</ref>. Le marégraphe fut construit sur un antique lieu d'échouage des navires approvisionnant Aleth. On retrouve d'ailleurs sous la rampe d'accès les vestiges d'une maçonnerie gallo-romaine<ref name="2000 ans">Gilles Foucqueron, ''Saint-Malo, 2000 ans d'histoire'', {{t.}}1, 1999</ref>. Endommagé en août 1944 lors des combats pour la [[libération de Saint-Malo]], le marégraphe fut rénové en 1970<ref name="2000 ans"/>. Aujourd'hui, le niveau de la mer est observé à Saint-Malo. Les données sont visualisables en temps quasi-réel et en temps différé<ref>{{lien web |titre=Saint-Malo - SAINT-MALO |url=https://data.shom.fr/donnees/refmar/SAINT-MALO |site=shom.fr |consulté le=11/04/2024}}.</ref> et téléchargeables après inscription<ref name="refmar.shom.fr">{{lien web |titre=Création - modification de compte - Refmar<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://refmar.shom.fr/fr/creation-de-compte |site=shom.fr |consulté le=21-06-2023}}.</ref> sur le portail des Réseaux de référence des observations marégraphiques REFMAR. Les niveaux moyens<ref>{{lien web |langue=en |titre=SAINT-MALO |url=http://www.sonel.org/spip.php?page=maregraphe&idStation=1866 |site=sonel.org |consulté le=21-06-2023}}.</ref> (journaliers, mensuels et annuels) sont quant à eux disponibles sur le portail SONEL.

=== Coordination ===

À la suite du [[livre bleu]] ''Stratégie nationale pour la mer et les océans'' de 2009<ref>CIMER (2009) livre bleu « ''stratégie nationale pour la mer et les océans'' » approuvé par le Premier Ministre en décembre 2009</ref>, une instruction interministérielle signée du {{1er|ministre}} le {{date|20 avril 2010}}, rappelle les enjeux de connaissance du niveau marin et de ses évolutions et cadre les modalités d'acquisition, de qualification (marégraphie), de transmission, de gestion, d'archivage et de diffusion des données résultant des observations ''in situ'' effectuées par divers acteurs (hors moyens de [[télédétection]] aérienne ou satellitaire). Elle identifie le [[Service hydrographique et océanographique de la Marine]] ([[SHOM]]) comme {{citation|référent national pour le « niveau de la mer}}<ref>[http://www.circulaires.gouv.fr/pdf/2010/06/cir_31210.pdf Instruction relative à l'observation du niveau de la mer et à la gestion et à la diffusion des données en résultant]</ref>, notamment chargé de coordonner le travail d'observation<ref name="Pouvreau2010">Pouvreau N (2010) ''[https://refmar.shom.fr/vers-une-coordination-de-lobservation-du-niveau-de-la-mer-en-france Vers une coordination de l’observation du niveau de la mer en France]''. {{XIes}} Journées Nationales" Génie Civil-Génie Côtier, 22-24.(PDF, 10 pages)</ref>, qui est maintenant disponible pour ce qui concerne les réseaux de référence des observations marégraphiques ([http://refmar.shom.fr REFMAR]).

== Notes et références ==
{{Références}}
{{Crédit d'auteurs|interne|Élévation du niveau de la mer}}

== Voir aussi ==

=== Bibliographie ===
* SHOM (2012), Compte rendu de la [http://refmar.shom.fr/fr/sea_level_news_2012/t1/journee-d-echange-sur-les-donnees-maregraphiques-en-france-dans-le-cadre-du-projet-cratanem Journée d'échange sur les données marégraphiques en France dans le cadre du projet CRATANEM]
* COI ou Commission Océanographique Intergouvernementale (2006) ''Manual on Sea-Level Measurement and Interpretation''. Volume 4-An update to 2006 . Commission Océanographique Internationale Manuels et Guides, n° 14, 80 p.

=== Articles connexes ===
* [[Niveau de la mer]] | [[Élévation du niveau de la mer]]
* [[Marée]] | [[Calcul de marée]]
* [[Zéro hydrographique]]
* [[Surcote]] | [[Onde de tempête]] | [[Cyclone]] | [[Tsunami]]
* [[Altimétrie satellitale]]
* [[Nivellement général de la France]] | [[Référent altimétrique]] | [[Carte altimétrique]] | [[Carte topographique]]

=== Liens externes ===
* [http://www.shom.fr/fr_page/fr_act_oceano/maree/maree14.htm Le Réseau d'Observatoires du Niveau de la Mer (RONIM)]
* [http://refmar.shom.fr Les Réseaux de référence des observations marégraphiques (REFMAR)]
* [http://www.sonel.org Le Système d'Observation du Niveau des Eaux Littorales (SONEL)]
* [http://www.ioc-sealevelmonitoring.org Sea level station monitoring facility (UNESCO/IOC)]
* [http://www.gloss-sealevel.org/ The Global Sea Level Observing System (GLOSS)]
* [http://www.pol.ac.uk/psmsl/manuals/ UNESCO-IOC Manuals and Guides No. 14: Volumes I - IV]
{{Palette|Instruments de mesure|Océanographie physique}}

{{Portail|maritime}}

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