Voir la source de Montagne d'or (mine)

{{En-tête label|BA|année=2017}}
{{Infobox Mine
 | nom               = Montagne d’or
 | image             =  Rosebel mine.png
 | légende           = Mine d'or à ciel ouvert de [[Rosebel]] au [[Suriname]] voisin
 | ressources        = [[Or]]
 | exploitant        = Compagnie Montagne d'Or ([[Columbus Gold]] / [[Nordgold]])
 | date d'ouverture  = 2022 (prévisionnel)
 | subdivision            =  [[Guyane]]
 | date de fermeture =
 | pays              = France
 | intitulé subdivision =  [[Région française|Région]]
 | subdivision2      =  [[Arrondissement de Saint-Laurent-du-Maroni]]
 | intitulé subdivision2 = 
 | commune           = 
 | latitude          = 
 | longitude         = 
 | géolocalisation   = Guyane
}}

'''Montagne d’or''' est un projet d’[[Mine (gisement)|exploitation minière]] d'une concession [[Or|aurifère]] de l'ouest de la [[Guyane|Guyane française]] porté par la Compagnie Minière « Montagne d'Or », une coentreprise de la [[Sociétés minières junior|société junior]] canadienne [[Columbus Gold]], chargée de l'exploration, et de la société russe [[Nordgold]], chargée de l’extraction.

Le projet a fait l'objet d'un [[Procédure de débat public|débat public]] en [[2018]], durant lequel ont émergé, d'une part, une contestation de la part des citoyens, des élus et des associations, en particulier les organisations [[Amérindiens|amérindiennes]] et le collectif ''Or de Question'', et d'autre part, des soutiens au projet<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Aubaine économique ou catastrophe écologique ? En Guyane, partisans et opposants au projet de mine d'or se réunissent une dernière fois|périodique=France Info|date=2018-06-18|lire en ligne=https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/aubaine-economique-ou-catastrophe-ecologique-en-guyane-partisans-et-opposants-au-projet-de-mine-d-or-se-reunissent-une-derniere-fois_2805093.html|consulté le=2018-08-16}}.</ref>. Le projet est abandonné par le gouvernement en mai 2019, mais en septembre 2021, le média ''[[Reporterre]]'' révèle que le gouvernement soutient une relance du projet sous une forme différente<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Reporterre |titre=L'Élysée soutient en catimini le projet de méga-mine d'or |url=https://reporterre.net/Mine-d-or-geante-le-gouvernement-laisse-la-porte-ouverte-au-projet |site=Reporterre, le quotidien de l'écologie |consulté le=2021-10-05}}.</ref>. En février 2022, le Conseil constitutionnel rejette finalement la prolongation de la concession minière à la suite d'une saisie du [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]]<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Reporterre |titre=Guyane : la Montagne d'or rejetée par le Conseil constitutionnel |url=https://reporterre.net/Guyane-la-Montagne-d-or-rejetee-par-le-Conseil-constitutionnel |site=Reporterre, le quotidien de l'écologie |consulté le=2022-02-22}}.</ref>.

== Situation générale ==
=== Situation géographique ===
Les concessions minières de Paul-Isnard, qui englobent le site de la « Montagne d'Or » se situent sur la commune de [[Saint-Laurent-du-Maroni]], dans le [[Département et région d'outre-mer|département d'outre-mer français]] de [[Guyane]]. Elles se trouvent au sud de la ville de Saint-Laurent-du-Maroni à laquelle elles sont reliées par une piste forestière de {{unité|120|km}}, passant par la Croisée d’[[Apatou]]. Elles sont situées à {{unité|180|km}} à l’ouest de [[Cayenne]] à vol d'oiseau<ref name="Guyane1ere2015">{{lien web|lien=http://guyane.la1ere.fr/2015/04/22/les-promesses-de-la-montagne-d-or-249971.html|titre=Les promesses de la Montagne d'or, L’ère industrielle serait aux portes de la Guyane. La société minière Columbus Gold prospecte sur le site de Montagne d’or au sud de Saint-Laurent du Maroni'|auteur=Claire Giroud et Elise Ramirez|date=22/04/2015|site=[[Réseau Outre-Mer première|la1ere.francetvinfo.fr]]}}.</ref>. Elles appartiennent au bassin du [[Mana (fleuve)|fleuve Mana]] qui a son embouchure près de l'[[estuaire]] du [[Maroni (fleuve)|Maroni]], entre les villages d'[[Awala-Yalimapo]] et de [[Mana (Guyane)|Mana]]. Le site Montagne d'Or est localisé dans une zone où l'activité minière est autorisée sous conditions<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=GUYANE|prénom1=DEAL|titre=Schéma Départemental d’Orientation Minière|url=http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/schema-departemental-d-orientation-miniere-a1535.html|site=guyane.developpement-durable.gouv.fr|date=2016-09-27|consulté le=2018-08-16}}.</ref>, entre les deux parties de la [[réserve biologique intégrale de Lucifer Dékou Dékou]], avec au sud le massif du Dékou-Dékou, et au nord celui de Lucifer, zones où l’activité minière est interdite<ref name="isf_presse">{{lien web|lien=http://www.systext.org/sites/default/files/DP_Non-Mega-Mine_Guyane_vf_0.pdf|titre=Dossier de presse - Non à la méga-mine d’or industrielle en Guyane !|site=ISF SystExt}}.</ref>.

=== Situation géologique ===
{{Article connexe|Exploitation aurifère en Guyane#Contexte géologique et édaphique{{!}}Contexte géologique lié à l'exploitation de l'or en Guyane}}
[[Fichier:MontagneOr Guyane map details.svg|vignette|Carte de la Guyane avec la localisation du projet de mine « Montagne d'Or » entre les deux réserves biologiques intégrales.|alt=carte complète de la Guyane en vert et avec un carré en bas à droite représentant un zoom en beige et les secteurs concernés en vert pâle.]]

Les concessions minières se trouvent dans la province géologique de [[Mana (Guyane)|Mana]]–[[Iracoubo]].

Le secteur de « Montagne d'or » se trouve dans la région des « Terres Hautes » guyanaises, au Nord du « Plateau Central » à dominante [[granite|granitique]]<ref name="BdECAEXREAH_2017_66">{{Harvsp|Bureau d’études CAEX REAH|2017|p=66|id=BdECAEXREAH2017}}.</ref>, dans une région composée de roches du [[Paléoprotérozoïque]], et plus précisément du [[Rhyacien]]. Il s'agit de [[Roche volcanique|roches volcaniques]] ([[basalte]]s et [[rhyolite]]s) qui appartiennent à la [[ceinture de roches vertes]] du Paramaca. Ces roches correspondent aux parties érodées d'une séquence d'[[arc volcanique]], formé entre {{unité/2|2.18|et=2.13|milliards d'années}}. Au cours de la formation de la [[chaîne de montagnes]] transamazonienne, ces roches ont été plissées pour former des [[synclinal|synclinaux]] séparés par un ensemble de granites de composition sodique, le complexe central de [[Tonalite-Trondjhémite-Granodiorite|TTG]] ([[Tonalite]], [[Trondhjémite]], [[Granodiorite]]), daté entre {{unité/2|2.15|et=2.12|milliards d'années}}.

Le gisement aurifère de Montagne d'Or est de type amas sulfuré volcanogénique. Sur ce secteur, les roches volcaniques sont composées de [[Pillow lava|laves en coussins]], témoignant d'éruptions sous-marines et de [[Roche felsique|roches felsiques]], résultant d'[[Éruption explosive|éruptions volcaniques explosives]]. Des intrusions de roches [[granit]]iques et des [[dyke]]s de [[diabase]] tardifs recoupent l'ensemble. Les roches sont déformées selon une direction est-ouest et une forte [[schiste|schistosité]] témoigne de l’aplatissement des roches dans une zone de déformation. Le [[métamorphisme]] régional varie du niveau des [[Schiste vert|schistes verts]] supérieurs à celui des [[amphibolite]]s inférieurs. La minéralisation disposée selon deux zones principales et deux zones secondaires, est de forme ''disséminée'' ou en ''veinules''. L'or est associé à de la [[pyrite]], de la [[pyrrhotite]] et de la [[chalcopyrite]], dans une zone riche en [[Groupe des chlorites|chlorite]] et [[séricite]].

Le secteur de Montagne d'Or est localisé vers la base du versant nord du massif du Dékou-Dékou, proche d'une vallée, [[Dépression (géographie)|dépression topographique]], entre deux reliefs importants que sont les massifs de Lucifer et du massif du Dékou-Dékou<ref name="BdECAEXREAH_2017_66" />. Côté nord les pentes sont progressives tandis que le [[versant]] sud <!--nord?!--> du massif du Dékou-Dékou est très abrupt<ref name="BdECAEXREAH_2017_66" />. Le versant-nord comporte plusieurs secteurs de forte instabilité (constatée ou potentielle), due à l'altération superficielle plus forte au niveau des formations schisteuses, ayant provoqué des [[glissement de terrain]] dont le matériel s'est accumulé au pied du versant nord<ref name="BdECAEXREAH_2017_66" />.

Le sous-sol est surtout composé de roches altérées ([[saprolite]] et [[latérite]]) pouvant atteindre {{unité|50|mètres}} d’épaisseur. Les sols sont latéritiques et acides, la [[humus|couche de terre végétale]] est très mince <!--voire localement absente ?-->  sur les zones [[lessivage|lessivées]] et plus épaisse sur les zones protégées par un [[couvert végétal]]<ref>{{Harvsp|Bureau d’études CAEX REAH|2017|p=67|id=BdECAEXREAH2017}}.</ref>.

== Historique général des concessions Paul Isnard ==
{{Article connexe|Exploitation aurifère en Guyane|Histoire des mines d'or}}

L'or [[Guyane|guyanais]] est exploité depuis le milieu du {{s|XIX}} et sur le site Paul Isnard depuis la fin du {{s|XIX}}. Aujourd'hui, l'[[extraction de l'or|or est extrait]] des [[Alluvion|alluvions des rivières]] ([[Extraction de l'or|or alluvionnaire]]), ou directement dans la [[Roche-mère (géologie)|roche mère]] (or primaire), par des sociétés minières légales et - en quantités inconnues par des [[Exploitation aurifère en Guyane|orpailleurs]] illégaux.

Plusieurs gisements potentiels, plus importants et plus profonds ont été pressentis en Guyane<ref name="BRGM95">{{ouvrage|titre= L'or en Guyane française: contexte et potentiel géologiques|auteur=BRGM - Milési J & Picot C|date=juillet 1995|lire en ligne=http://infoterre.brgm.fr/rapports/RR-38517-FR.pdf|pages=31}}</ref> depuis les [[années 2000]], dont celui de Montagne d'Or confirmé par plus d’une cinquantaine de forages au diamant principalement réalisés par [[EURO Ressources|Guyanor Ressources]] et [[Golden Star Resources]] de [[1996]] à [[1998]]<ref name="CGMontagneOr">{{lien web|url=http://www.columbusgoldcorp.com/fr/MontagnedOr.asp|titre=Guyane Française - Montagne d'Or|site=Columbusgoldcorp.com|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>{{,}}<ref name="lesechos1997" />.

=== Premières exploitations de l'or alluvionnaire ===
[[Fichier:Historique PaulIsnard MontagneOr.svg|vignette|300px|Historique des entreprises concessionnaires du secteur Paul Isnard entre 1994 et 2017.|alt=Schéma représentant les concessionnaires du secteur Paul Isnard, sous forme de cercles contenant leurs logos à 6 périodes entre 1994 et 2017.]]

Le site aurifère « ''Paul Isnard'' », du chercheur d'or du même nom, comprend des concessions minières exploitées depuis le {{s-|XIX|e}}. La découverte d'or alluvionnaire dans la région de la moyenne Mana date de [[1873]] avec les [[placer]]s « Pas-Trop-Tôt » et « Enfin ! » (découvert par Léonce Melkior en [[1875]]), puis avec les frères Ernest et Paul Isnard, ce dernier ayant donné son nom à l'ensemble des concessions concernées par le projet<ref name="inrap">{{ouvrage|titre=Projet minier de la montagne d’or|auteur institutionnel=Institut national de recherches archéologiques préventives|auteur=Mickaël Mestre et Pierre Rostan|date=avril 2017|lire en ligne=http://montagnedor.fr/wp-content/uploads/2018/03/Rapport-Arch%C3%A9ologie_Montagne-dOr_avril-2017-hors-annexe.pdf}}</ref>.

Plusieurs concessions minières sont instituées sur la zone entre la fin du {{s-|XIX}} et le début du {{s-|xx}}<ref name="inrap" />.

En [[1940]], après une trentaine d'années durant lesquelles l'industrie aurifère guyanaise est délaissée et les placers envahis par les maraudeurs, est créée la Société d'études et d'exploitations minières de l'[[Territoire de l'Inini|Inini]] (SEEMI)<ref name="dossierdemandeAOTM" />{{,}}<ref name="inrap" />. Elle installe un camp à Bœuf-Mort en [[1942]], réalise des prospections à Dékou-Dékou et ouvre la piste jusqu’à Paul Isnard<ref name="inrap" />. Elle devient en [[1947]] la Société d’exploitation minière de l’Inini (SEMI) et la direction technique est confiée à la Compagnie équatoriale de mines (CEM)<ref name="inrap" />.

En [[1949]] la CEM et la SEMI, avec le jeune Bureau minier guyanais, ayant pour vocation de promouvoir la recherche et l’exploitation des ressources du sous-sol sur le territoire de la Guyane, et la Compagnie Tanon, créent le ''« Syndicat Paul Isnard »'' pour reprendre l'exploration du secteur. Une [[amodiation]] des titres miniers est réalisée au profit du [[Bureau de recherches géologiques et minières]]<ref name="inrap" />. Les prospections réalisées entre [[1951]] et [[1953]] évaluent une ressource de {{unité|6|tonnes}} d'or alluvionnaire et une galerie est creusée au pied de la montagne Dékou-Dékou<ref name="inrap" />. En [[1965]] est créée la Compagnie minière Paul-Isnard avec des capitaux américains, qui devient sous-amodiataire du [[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]] fin [[1966]]<ref name="inrap" />.

Au-delà des exploitations aurifères, le botaniste français [[Jean-Jacques de Granville]] cite en [[1975]] pour la première fois la zone de Paul-Isnard comme étant d'un grand intérêt pour son patrimoine naturel : « L'intérêt minier de la zone intermédiaire entre les massifs de Lucifer et du Dékou-Dékou est très important<ref name="onf" />. En décembre [[1995]] est créé une [[Réserves biologiques en France|réserve biologique]] domaniale de {{unité|110818|ha}} recouvrant l'actuelle [[Réserves biologiques en France#Réserve biologique intégrale|réserve biologique intégrale]] et la partie intermédiaire<ref name="onf" />.

De [[1975]] à [[1995]], pour le Ministère de l’Industrie, le [[Bureau de recherches géologiques et minières]] (BRGM) dresse un inventaire minier de toute la Guyane<ref name="MOlocalisation" />. En [[1976]], il repère pour la première fois des traces d'or dans le sol du secteur<ref name="MOlocalisation" />. Au début des [[années 1980]] il se recentre sur la recherche de minéralisations en or et fait état de traces discrètes d' ''{{Citation|hydrothermalisme précoce transposé par les tectoniques ultérieures […] soupçonnées dans [les secteurs de] la Montagne d'or dans la région de Paul-Isnard}}''<ref name="BRGM95" /> où des ''{{Citation|disséminations sulfurées}}'' et des {{Citation|minéralisations discordantes polymorphes}}<ref name="BRGM95" /> évoquant de potentiels filons d'or primaires, dont l'exploitation nécessiteraient toutefois ''{{Citation|une forte capacité industrielle}}''<ref name="BRGM95" />.

En [[1986]], selon un rapport du BRGM la CPMI est {{citation|dans un état de délabrement total et dans les derniers spasmes de l’agonie}}. Après sa liquidation, les travaux seront poursuivis par la Société de travaux publics et de mines aurifères en Guyane (SOTRAPMAG), créée le {{date-|24 octobre 1986}}<ref name="inrap" />. La propriété des concessions passe de la SEMI, à la Compagnie générale équatoriale et, après plusieurs évolutions et absorptions, à la société Alcatel-Alsthom-CGE<ref name="inrap" />.

=== La SOTRAPMAG avant 2008 ===

De [[1986]] et [[1997]], la Société de travaux publics et de mines aurifères en Guyane (SOTRAPMAG) continue à exploiter l’or alluvionnaire et installe une base vie dans le village de Citron, qui compte alors {{nombre|150|personnes}}, avec une école et une infirmerie<ref name="MOlocalisation" />. La société [[EURO Ressources|Guyanor]] est créée en [[1993]]<ref>{{lien web |lien=http://www.goldroyalties.com/uploads/http___www.sedar.com_GetFile.do_langENdocClass13issuerNo00002958fileName_csfsprod_data71_filings_00978077_00000001_l3A5CEuro_Q2_CEO_99.pdf |titre= Guyanor Ressources S.A. - Annuel report to shareholders 2004 |site=goldroyalties.com}}.</ref> et rachète en [[1994]] la SOTRAPMAG, propriétaire d'un total de 8 concessions minérales sur le site de Paul-Isnard valables jusqu'au {{date-|31 décembre 2018}}. Elle y exploite l'or alluvionnaire jusqu'en 1997, enregistrant chaque année des pertes d'exploitation<ref>{{lien web |lien=https://www.lesechos.fr/04/02/1997/LesEchos/17328-097-ECH_guyanor-cesse-son-activite-d-exploitation-d-or-alluvionnaire.htm |titre=Guyanor cesse son activité d'exploitation d'or alluvionnaire |site=lesechos.fr |date=04/02/1997}}.</ref>. Fin {{date-|décembre 1995}}, dans le cadre de la politique de centralisation de ses activités sur les [[télécommunications]], la société [[Alcatel]]-Alsthom vend les concessions Paul Isnard à la SOTRAPMAG<ref name=guyanor2001>{{lien web|url=http://www.zonebourse.com/EURO-RESSOURCES-4828223/pdf/8100/EURO%20Ressources_Document-de-reference.pdf |titre=Guyanor Ressources SA - Document de référence Exercice 2001}}.</ref>. En {{date-|septembre 1994}} le [[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]] indique renoncer à tous ses droits sur les gisements primaires situés sur les concessions de Paul-Isnard, en faveur de Guyanor, en échange de la somme de {{unité|381122.54|€}} (plus tard transformée en {{unité|38112.25|€}} et 2,5 % des revenus nets qui pourraient éventuellement être dégagés du projet Paul-Isnard)<ref name=guyanor2001 />.

En [[1995]] un arrêté du [[Philippe Vasseur (homme politique)|ministre de l'Agriculture]] définit la réserve biologique domaniale de Lucifer Dékou-Dékou pour une superficie de {{unité|110.818|ha}}<ref name="onf" />.

Entre [[1996]] et [[1998]], puis en [[2001]], [[2007]] et [[2008]]<ref name="MOlocalisation" />, la société [[Golden Star Resources]] et sa filiale [[EURO Ressources|Guyanor]]<ref name="lesechos1997">{{lien web|url=https://www.lesechos.fr/30/07/1997/LesEchos/17447-077-ECH_guyanor-parie-sur-deux-sites-auriferes-en-guyane.htm|titre=Guyanor parie sur deux sites aurifères en Guyane|date=30/07/1997|auteur=P.De Gasquet|site=lesechos.fr}}.</ref> continuent l'exploration, dont par [[Forage|forages au diamant]]<ref name="CGMontagneOr" />, identifiant un gisement potentiel important d'or sur le site Montagne d′Or<ref name="euroressources" />{{,}}<ref name="MOlocalisation" />. Entre 1996 et 1998, ces phases d'exploration se font notamment grâce à l'investissement de la société américaine ASARCO Inc.<ref name=guyanor2001 />.
Pendant ce temps, entre 2000 et 2008, la COTMIG continue l'exploitation de l'or alluvionnaire en payant une redevance à la SOTRAPMAG<ref name="euroressources" />.

En [[2004]], une restructuration entre Golden Star Resources et Guyanor se met en place pour éponger les dettes de cette dernière<ref>https://www.boursier.com/actions/actualites/news/guyanor-ressources-le-point-sur-la-situation-106085.html</ref>, et, en 2004, Guyanor devient [[EURO Ressources]]<ref>{{lien web|url=http://www.boursier.com/actions/actualites/news/guyanor-ressources-devient-euro-ressources-146111.html|titre=Guyanor Ressources : devient « EURO Ressources » |auteur=A.B.|date=20/07/2005|site=boursier.com}}.</ref>{{,}}<ref name="inrap" />. En [[2008]], elle rachète ses parts et se dissocie de Golden Star.

=== 2008-2010 Renouvellement du PER et transferts de la concession ===
En 2008, le groupe [[EURO Ressources]], au travers de la SOTRAPMAG, demande le renouvellement du [[Droit minier#Droits|permis exclusif de recherches]] (PER de Paul-Isnard) pour le site Paul Isnard et les 8 concessions de minerai d'une superficie de {{unité|140|km|2}}<ref name="euroressources">{{lien web|url=http://www.zonebourse.com/EURO-RESSOURCES-5285/actualite/Euro-Ressources-DEVELOPPEMENTS-AUTOUR-DE-PAUL-ISNARD-568164/|titre=Euro Ressources : Développements autour de Paul Isnard|date=12/09/2008|site=zonebourse.com}}.</ref>. Il s'engage dans le même temps à investir {{unité|600000|€}} supplémentaires en dépense d′exploration<ref name="euroressources" />.

En {{date-|novembre 2009}}, EURO/SOTRAPMAG conclut un accord à l'amiable avec [[Golden Star Resources]] concernant un litige sur la propriété du site Paul Isnard. Cet accord comprend le transfert de la SOTRAPMAG, demandeuse du permis exclusif de recherches (PER), à Golden Star Resources en échange d'une redevance sur la production en or du site de Paul Isnard. Cette redevance est égale 10 % de la production (jusqu'à {{unité|2|millions d'onces}}) et 5 % de la production (entre {{unité/2|2|et=5|millions d'onces}}) multiplié par la différence entre le prix du marché de l'or et {{unité|400|$}}<ref name="boursoramaEURO">{{lien web|url=http://www.goldroyalties.com/uploads/MDA_Q32010.pdf|titre=Management's discussion and analysis for the quarter ended september 30, 2010 |auteur=Euro Ressources|site=goldroyalties.com|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>.<!--Soit: [400-(prix du marche de l'or)]*[10*production/100]--> En {{date-|décembre 2009}}, Golden Star Resources notifie EURO que le PER sera transféré à une tierce-partie : la [[société anonyme|SA]] [[Auplata]], présidée, à l'époque par Jean-Pierre Gorgé, puis, depuis par Jean-François Fourt, également président de la société minière Luxembourgeoise OSEAD<ref>{{lien web|url=http://www.auplata.fr/hommes2.php#jff|titre=Conseil d'administration|site=auplata.fr|brisé le = 2023-11-25}}.</ref> active en [[Afrique]]. La transaction est estimée à {{unité|1500000|$}} ({{unité|750000|$}} pour le permis et {{unité|750000|$}} pour les concessions)<ref name="boursoramaEURO" />.

=== 2010-2014 Exploration par Columbus Gold ===
Dès 2010, SOTRAPMAG entreprend un programme d'exploration par carottage du gisement<ref name="montagnedor2011">{{lien web|lien=http://montagnedor.fr/calendrier-projet/travaux-dexploration/|titre=Travaux d’exploration et de forages – 2011-2013|site=montagnedor.fr}}.</ref>. En {{date-|novembre 2010}}, Auplata signe un accord de coentreprise avec la société d'exploration et de développement aurifère canadienne Columbus Gold qui se transforme en rachat complet des concessions Paul Isnard par cette dernière trois ans plus tard<ref>{{Ouvrage|titre=Minerals Yearbook|sous-titre=Area Reports: International Review 2011, Latin America & Canada|auteur=Mines Bureau, Geological Survey, U.S. Interior Department|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=IQhy96fuJAwC&pg=RA1-PA111&lpg=RA1-PA111&dq=columbus+gold+auplata+december+2010&source=bl&ots=aLGI84IZSm&sig=14SbY3MfLkqt62MItn3WZPnze5c&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwiErMrl97DVAhUcOsAKHRLcAv0Q6AEIOjAC#v=onepage&q=columbus%20gold%20auplata%20december%202010&f=false|année=2011|volume=3}}</ref>{{,}}<ref name="Auplata">{{lien web|url=http://www.auplata.fr/columbus-gold.php|titre=Aupla - X - Columbus Gold|site=auplata.fr|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>.

Dès 2011, Columbus Gold mène des travaux d’exploration minière plus poussés sur le gisement de Montagne d'Or<ref name="MOlocalisation" />.

En 2012, un arrêté ministériel (du {{date-|27 juillet}}) crée la [[réserve biologique intégrale de Lucifer Dékou Dékou]] sur deux sections totalisant {{unité|64373|ha}}<ref name="arretelucifer">{{ouvrage|titre=Arrêté du 27 juillet 2012 portant création de la réserve biologique intégrale de Lucifer Dékou Dékou (Guyane)|date=27 juillet 2012|lire en ligne= http://www.onf.fr/guyane/sommaire/foret/conserver/reserve/20131028-174611-339573/2/++files++/6}}</ref> en réduisant la surface de la réserve biologique domaniale existante<ref name="onf" />. Cette redéfinition des contours de la réserve résulte d'un équilibre entre la volonté du [[Conseil national de la protection de la nature]] de ne pas voir d'activité minière dans la réserve et le [[schéma départemental d'orientation minière]] de Guyane classant la zone intermédiaire en zone ouverte à l'activité minière<ref name="onf" />.

Fin [[2012]], [[Columbus Gold]] après une série de 45 sondages supplémentaires ({{unité|15824|m}} de [[carottage]]<ref>{{lien web|titre=Sections - Phase I Drill Program|auteur=Columbus Gold|url=http://www.columbusgoldcorp.com/i/nr/2012-12-13-sections.pdf|date=13/12/2012}}.</ref>) conclut que le potentiel du site a été sous-estimé (de 184 % selon l’entreprise<ref name="Lesechos2015MarcheFinancier">{{lien web|url=https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/021103482173-pour-tout-lor-de-la-guyane-1125008.php|titre=Pour tout l'or de la Guyane|auteur=M. Jacque|date=04/06/2015|consulté le =29/08/2015}}.</ref>).

En 2013 ({{date-|16 janvier}}) Columbus Gold (présent depuis 2011) acquiert la totalité du capital social de la SOTRAPMAG (qui devient alors, une filiale à 100 % de Columbus Gold)<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=AUPLATA|titre=Rapport du Conseil d'Administration à l'assemblée générale mixte|passage=5|éditeur=|date=28 juin 2013|pages totales=24|isbn=|lire en ligne=http://www.auplata.fr/pdf/AUPLATA_RAPPORT_GESTION_2012.pdf}}</ref>{{,}}<ref name="montagnedor2011" />

En 2013, Auplata détient encore près de 30 % des parts de Columbus Gold<ref>{{lien web|url=http://www.auplata.fr/pdf/AUPLATA_CP_19092013_VF.pdf|titre=Accord entre Columbus
Gold et Nordgold pour le gisement minier dit de la Montagne d’Or sur le site de Paul Isnard|site=auplata.fr|brisé le = 2023-11-25}}.</ref> et ne se départira de la totalité qu'en {{date-|mai 2016}}<ref>{{lien web|url=http://www.columbusgoldcorp.com/s/NewsReleases.asp?ReportID=747695&_Type=News-Releases&_Title=Columbus-Gold-Reports-Significant-Share-Transactions|titre=News Releases : Columbus Gold Reports Significant Share Transactions|langue=en|date=03/05/2016|site=columbusgoldcorp.com|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>. En {{date-|septembre 2013}}, [[Columbus Gold]] signe un protocole d'accord avec [[Nordgold]], ratifié le {{date-|13 mars 2014}}, qui permettra à Nordgold de devenir actionnaire majoritaire (en acquérant 50,01 % des parts du projet « Montagne d'Or » et de certains autres titres miniers du projet Paul Isnard) en échange d’un apport d’au moins {{unité|27|millions de dollars}} sur {{unité|3|ans}}<ref>{{lien web|lien=http://montagnedor.fr/calendrier-projet/protocole-daccord-columbus-gold-nordgold/|titre=Protocole d’accord entre Columbus Gold et Nordgold – Septembre 2013|site=montagnedor.fr}}.</ref>, et moyennant un paiement à Columbus Gold de {{unité|4,2|millions de dollars}} en espèces au plus tard le {{date-|21 mai 2014}}. Ces {{unité|4,2|millions de dollars}} constituent une contrepartie de l'achat par Columbus Gold d'une redevance sur le projet aurifère de Paul Isnard.

En novembre [[EURO Ressources]] transfère à [[Columbus Gold]] ses droits sur la redevance due par [[Auplata]] (selon l'accord signé avec Golden Star Resources) en échange de liquidités, [[revenu net de fonderie]] et des parts dans la société Columbus Gold (fin 2016, EURO détiendra 13,4 % des parts de Columbus Gold)<ref name="EURO">{{lien web|url=http://www.goldroyalties.com/|titre=Euro Ressources - a royalty resources company}}.</ref>.

=== 2014-2017 Études par Columbus Gold ===
En [[2015]], sur la base des résultats d’une campagne de sondages par forage ({{Citation|maille de forage aux {{unité|50|mètres}} sur toute l'étendue latérale du gisement et jusqu'à une profondeur verticale de 200 mètres, et inclut des forages aux 25 mètres sur certains secteurs prioritaires.}}<ref name="PaulIsnard2015" />), Columbus Gold finalise l'évaluation économique préliminaire du gisement<ref name="MOlocalisation" />. Selon ses promoteurs le projet sera peut-être la plus grande mine d’or de Guyane<ref name="PaulIsnard2015">{{lien web|langue=en|titre=Paul Isnard Gold Project|url=http://www.columbusgoldcorp.com/s/PaulIsnard.asp|éditeur=columbusgoldcorp.com|année=2013|consulté le=2013-06-29|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>.

Fin 2015, la compagnie [[Iamgold]] lance une OPA et devient propriétaire à près de 90 % de la société [[EURO Ressources]]<ref>{{lien web|url=https://www.tradingsat.com/euro-ressources-FR0000054678/actualites/euro-ressources-succes-de-lopa-simplifiee-d-iamgold-corporation-642383.html|titre=Euro ressources : Succès de l'OPA simplifiée d'IAMGOLD Corporation|date=18/12/2015|site=BFMTV Trading Sat}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.lerevenu.com/bourse/coulisses/euro-ressources-une-opa-simplifiee-tres-bienvenue|titre=Euro Ressources : une OPA simplifiée très bienvenue |site=lerevenu.com|date=28/10/2015|auteur=A. Chaigneau}}.</ref>.

Mi-2016, le contrat d'amodiation entre la SOTRAPMAG et [[Auplata]], signé en {{date-|décembre 2014}} au profit d'Auplata, est validé le {{date-|15 juillet}} par le ministre chargé des mines. il concerne la gestion de 7 des 8 concessions de Paul-Isnard, excluant celle de Montagne d'Or<ref name="amodiation">{{loi|lire en ligne=https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=0202F2BF39BCDF8218BE2FB165AC33CE.tpdila12v_1?idArticle=JORFARTI000032587852&categorieLien=id&cidTexte=JORFTEXT000032587851&dateTexte=|titre=Avis d'amodiation de sept concessions minières détenues par la société SOTRAPMAG au profit de la société AUPLATA (Guyane)|date=15/04/2015}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.auplata.fr/paul-isnard.php|titre=Paul Isnard|site=auplata.fr|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien brisé|url=http://www.auplata.fr/pdf/AUPLATA-COMPTES-SOCIAUX-31122016.pdf|titre=SA Auplata - Comptes Annuels 2016}}</ref>. Le même mois, la SOTRAPMAG, qui exploite et explore le site depuis des décennies pour plusieurs entreprises-mère, et filiale de Columbus Gold depuis 2013, prend le nom de « Compagnie Minière Montagne d’Or S.A.S. »<ref name="MOlocalisation">{{lien web|lien=http://montagnedor.fr/mdo-le-projet/localisation-et-histoire/|titre=Localisation et histoire|site=montagnedor.fr}}.</ref>, et la « Compagnie Minière Montagne d'Or » se voit également attribuer deux nouveaux permis exclusifs de recherche (dit « Permis Bernard » - {{unité|29|km|2}} et « Permis Cigaline » {{unité|24.4|km|2}}) sur les zones adjacentes à concession entourant le camp « Bœuf Mort » pour une durée de {{nombre|5|ans}}. L'objectif pour la compagnie est d'étudier si le filon aurifère s'étend vers l'Est ou l'Ouest. Sur cette période, la société s'est engagée à investir respectivement {{unité|675000|euros}} et {{unité|930000|euros}} sur les permis « Bernard » et « Cigaline »<ref name="cigalinebernard" />.

En [[2017]] une étude de faisabilité conclut qu'une exploitation minière à ciel ouvert pourrait produire {{formatnum:237000}} onces d'or par an (environ {{unité|7.3|tonnes}} d'or) pendant les 10 premières années à une teneur moyenne de {{unité|1.73|g}}/t<ref name="a">{{Lien web|titre=Columbus Gold Corporation - Montagne d'Or - Sat May 6, 2017|url=http://www.columbusgoldcorp.com/s/MontagnedOr.asp|site=columbusgoldcorp.com|consulté le=2017-05-07}}.</ref>.

=== 2017-2018 Demandes d'autorisation et débats publics ===
En 2017, la compagnie NordGold devient (le {{date-|14 septembre}}) actionnaire majoritaire avec 55,01 % des parts de la compagnie Montagne d'Or. Elle nomme à sa tête Pierre Paris<ref>{{lien web|url=http://la1ere.francetvinfo.fr/montagne-ambition-mine-nouvelle-guyane-522815.html|titre=Montagne d’Or : l'ambition d’une mine nouvelle en Guyane|date=17/10/2017 |auteur=A.Jeannin}}.</ref>.

==== Or alluvionnaire (Bœuf Mort) ====
En 2017 s'ouvre ({{date-|29 juin}}-{{date-|29 juillet}}) l'[[enquête publique]] relative à la demande d'autorisation d’ouverture de travaux miniers (AOTM) concernant l’exploitation d’or alluvionnaire par la Compagnie Minière Montagne d’Or sur la concession {{n°|215-}}C02/46<ref name="enquete_AOTM1">{{lien web|titre=Enquête publique demande AOTM lieu dit Bœuf Mort à Saint Laurent du Maroni|url=http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/enquete-publique-demande-aotm-lieu-dit-boeuf-mort-a1783.html|site=guyane.developpement-durable.gouv.fr|date=21/06/2017}}.</ref>. Le {{date-|20 juillet}}, elle est prolongée de {{nombre|4|semaines}}, jusqu'au {{date-|25 août}} inclus<ref name="enquete_AOTM2">{{lien web|titre=CIE MINIERE MONTAGNE D’OR - prolongation enquête publique|url=http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/cie-miniere-montagne-d-or-prolongation-enquete-a1852.html|site=guyane.developpement-durable.gouv.fr|date=20/06/2017}}.</ref>. Cette demande d'autorisation est contestée, parfois vivement par des associations de protection de l'environnement et des représentants amérindiens<ref name="kotidien2017">{{Article|langue=fr|auteur1=Erwann S|titre=Montagne d’Or : une mine alluvionnaire qui fait (déjà) débat|périodique=Le Kotidien|date=7 juillet 2017|lire en ligne=http://lekotidien.fr/2017/07/07/montagne-dor-une-mine-alluvionnaire-qui-fait-deja-debat/|consulté le=8 août 2017}}</ref>{{,}}<ref name="avisenqueteAOTM" />. En {{date-|novembre 2017}}, le [[commissaire enquêteur]] donne un avis favorable à la demande de l'industriel<ref name="aviscommissaireAOTM" />, validée par arrêté préfectoral le {{date-|13 décembre}}<ref name="arreteAOTMboeufmort">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Préfecture de Guyane|titre=Recueil des actes administratifs n° R03-2017-276|passage=20|éditeur=|date=15 décembre 2017|pages totales=49|isbn=|lire en ligne=http://www.guyane.gouv.fr/content/download/11660/81661/file/recueil-r03-2017-276-recueil-des-actes-administratifs.pdf}}</ref>.

==== Mine industrielle à ciel ouvert (Montagne d'Or) ====
Fin {{date-|juin 2017}}, la compagnie Montagne d'Or saisit la [[Commission nationale du débat public]] (CNDP) pour la désignation d'un garant dans le cadre de la concertation qu'elle souhaite organiser, ce que cette dernière juge irrecevable début juillet<ref name="cndp">{{lien web|url=https://montagnedor.debatpublic.fr/cpdp-montagnedor/ |titre=Montagne d'Or - débat public en préparation |site=debatpublic.fr}}.</ref>{{,}}<ref name="cndpjuillet">{{ouvrage|auteur=Commission nationale du débat public|titre=Séance du 5 juillet 2017 - Décision {{n°|2017}} / 34 / Montagne d'Or / 1|date=5/07/2017|lire en ligne=https://www.debatpublic.fr/file/2552/download?token=Zu38t-rc}}</ref>.

En {{date-|aout 2017}}, l'association [[France Nature Environnement]] saisit également la CNDP<ref name="cndp" />.
La compagnie Montagne d'Or annonce un débat public au quatrième trimestre 2017<ref>{{lien web|url=http://www.guyaweb.com/actualites/news/montagne-dor/montagne-dor-un-debat-public-au-4e-trimestre-2017/|titre=Montagne d’or : un débat public au {{4e}} trimestre 2017|date=16/08/2017|site=guyaweb.com|auteur=Katia Leï-Sam}}.</ref> et saisit à nouveau la commission début septembre pour demander la désignation d'un garant : sa demande est à nouveau jugée irrecevable tandis que la demande de France Nature Environnement est acceptée<ref name="cndp" />.
À la fin de l'été 2017 le collectif « Or de Question » multiplie ses actions contre le projet, dont avec un meeting intitulé ''{{citation|La vérité sur la Montagne d'Or }}'' sur la [[place des Palmistes]] devant {{nombre|300|personnes}}<ref name="ordequestionmobilise">{{lien web|url=http://www.franceguyane.fr/actualite/economie-consommation/or-de-question-mobilise-contre-la-montagne-d-or-367587.php|titre=Or de question mobilise contre la Montagne d'Or|auteur=M. Alamachère / D. Rodoreda|date=22/09/2017}}.</ref>.
Du {{date-|7 mars}} au {{date-|7 juillet 2018}} le débat public est organisé par la [[commission nationale du débat public]]<ref name="sitedebat">{{lien web|url=https://montagnedor.debatpublic.fr|titre=Débat Public - Montagne d'Or en Guyane}}.</ref> qui rend son rapport en {{date-|septembre 2018}}, tandis que la mission interministérielle chargée d'étudier l’organisation de la filière minière de l’or doit rendre son rapport en {{date-|novembre 2018}}<ref>{{lien web|url=https://www.la-croix.com/Economie/Monde/Montagne-dor-Guyane-reponse-novembre-2018-07-06-1200953090|titre=Montagne d’or en Guyane, réponse en novembre|date=06/07/2018|auteur=JC Bourbon}}.</ref>. Après le débat public, la Compagnie minière Montagne d'Or dira si elle poursuit ou non le projet. Le cas échéant, elle devra déposer une demande d'[[autorisation environnementale unique]]. Après instruction du dossier par les services de l’État, le projet sera alors soumis à [[enquête publique]].

=== 2019-2021 Procédures administratives ===
==== Or alluvionnaire ====
En février 2019, le [[Tribunal administratif (France)|juge administratif]] de [[Cayenne]] donne raison à l’association Maïouri Nature Guyane, dans son recours contre l'arrêté du 13 décembre 2017 par lequel le préfet de la Guyane a autorisé la société Montagne d’or à ouvrir les travaux d’exploitation d’or alluvionnaire sur le site “Boeuf mort”<ref>{{lien web |titre=Guyane : Victoire judiciaire pour les opposants à la Montagne d’or |url=https://www.ldh-france.org/guyanne-victoire-judiciaire-pour-les-opposants-a-la-montagne-dor/ |site=LDH |date=14-02-2019 |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.

==== Mine industrielle ====
Le début de l'extraction par la Compagnie Minière Montagne d'Or était originellement prévu pour 2022<ref name="presentation_CG">{{lien web|lien=http://montagnedor.fr/mdo-le-projet/presentation-generale/|titre=Présentation générale|site=montagnedor.fr}}.</ref>.
===== Communication sur l'évolution du projet =====
Après le recours de la compagnie en 2019, le gouvernement annonce officiellement en mai que le projet est abandonné<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=« Montagne d’or » en Guyane : le gouvernement est-il vraiment clair sur sa position ? |url=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/05/27/montagne-d-or-en-guyane-l-executif-est-il-clair-sur-sa-position-comme-l-affirme-sibeth-ndiaye_5468217_4355770.html |périodique=Le Monde |date=2019-05-27 |consulté le=2020-05-15}}.</ref>. La compagnie « Montagne d'Or » indique prendre acte de la position du gouvernement mais précise que cette annonce est dénuée de base juridique et que le projet va encore évoluer avant son lancement<ref>{{Article |auteur1=M.-L.W. |titre=Montagne d’or en Guyane : la compagnie minière refuse d’enterrer le projet |périodique=[[Le Parisien]] |date=14-06-2019 |lire en ligne=https://www.leparisien.fr/economie/montagne-d-or-en-guyane-la-compagnie-miniere-refuse-d-enterrer-le-projet-14-06-2019-8093493.php |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.

Un rapport interministériel sur le projet de la mine « Montagne d'Or » sorti fin 2019 se montre plutôt favorable à celui-ci<ref>{{lien web |auteur1=Myrtille Delamarche |titre=Comment le gouvernement a enterré un rapport de ses services en faveur de Montagne d’Or |url=https://www.usinenouvelle.com/article/comment-le-gouvernement-a-enterre-un-rapport-de-ses-services-en-faveur-de-montagne-d-or.N895689 |accès url=payant |site=usinenouvelle.com |périodique=L'Usine Nouvelle |date=18-10-2019 |consulté le=08-04-2023}}.</ref> 

En {{date-|janvier 2020}}, [[Columbus Gold]] devient [[Orea Mining]] et annonce préciser et modifier le projet pour le milieu d'année pour répondre aux exigences<ref>{{lien web |langue=en |titre=Welcome to Orea Mining |url=https://oreamining.com/news/francais/2020/columbus-gold-devoile-un-nouveau-nom-et-un-nouveau-symbole-boursier-orea-mining-tsx-orea/ |site=Columbus Gold Corp. |consulté le=08-04-2023}}.</ref>. A la même période, le gouvernement réaffirme son opposition au projet<ref name="20minmacro">{{Article |auteur1=Mathilde Cousin |titre=Où en est le projet de la Montagne d’or, qu’Emmanuel Macron dit « arrêté » ? |périodique=[[20 Minutes (France)|20 minutes]] |date=16-02-2020 |lire en ligne=https://www.20minutes.fr/planete/2719159-20200216-o-projet-montagne-or-emmanuel-macron-dit-arrete |consulté le=08-04-2023}}.</ref>. A la fin de la même année, la compagnie précise avoir clôturé l'ensemble des études environnementales et d'ingénierie complémentaires<ref>{{lien web |langue=en |auteur1=Jessica Casey |titre=Orea completes Montagne d’Or Gold Project modifications |url=https://www.globalminingreview.com/mining/23122020/orea-completes-montagne-dor-gold-project-modifications/ |site=globalminingreview.com |date=23-12-2020 |consulté le=08-04-2023}}.</ref>, et considère qu'aucun obstacle ne s'oppose à la poursuite du projet<ref>{{lien web |langue=en |auteur=EURO Ressources |titre=EURO Ressources reports earnings for the third quarter and nine months ended September 30,2020 |url=https://financialpost.com/pmn/press-releases-pmn/globe-newswire-releases/euro-ressources-reports-earnings-for-the-third-quarter-and-nine-months-ended-september-302020 |site=Financial Poste |date=11-05-2020 |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.

En septembre 2021, juste avant l’ouverture du Congrès Mondial de la nature, Orea Mining (second actionnaire de Montagne d'or), dit vouloir modifier son projet pour le verdir. En parallèle les actionnaires de l'entreprise russe [[Nordgold]] entament un contentieux arbitral international contre l'état français, exigeant plusieurs milliards de dollars de compensation au non-renouvellement des concessions<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Reporterre |titre=Montagne d’Or : une compagnie russe attaque la France |url=https://reporterre.net/Montagne-d-Or-une-compagnie-russe-attaque-la-France |site=Reporterre, le quotidien de l'écologie |consulté le=2021-10-25}}.</ref>{{,}}<ref>https://questions.assemblee-nationale.fr/dyn/16/questions/QANR5L16QE2177</ref>.

À la suite des sanctions américaines sur Nordgold dues à l'[[Invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022|invasion russe de l'Ukraine]] en 2022, Orea Mining entame en urgence des négociations pour obtenir 100% de l'entreprise Montagne d'or. L'accord final a été annoncé en janvier 2023, faisant perdre à Nordgold ses intérêts dans le projet<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Orea Mining |titre=Orea Receives Government Approvals and Signs Definitive Agreement to Close Acquisition of 100% of 5 million Ounce Montagne d'Or Gold Deposit |url=https://oreamining.com/news/english/2023/orea-receives-government-approvals-and-signs-definitive-agreement-to-close-acquisition-of-100-of-5-million-ounce-montagne-dor/ |date=04/01/2023 |consulté le=07/04/2023}}.</ref>.

===== Dernier recours administratifs =====
Le {{date-|22 février}} <ref>http://guyane.tribunal-administratif.fr/content/download/178219/1753116/version/1/file/Jugement%20n%201900297%20-%20CMO.pdf</ref> et le {{date-|14 mars 2019}}<ref>http://guyane.tribunal-administratif.fr/content/download/178220/1753119/version/1/file/Jugement%20n%201900403%20-%20CMO.pdf</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=Orea Mining : Reçoit un Avis Favorable du Tribunal sur les Concessions Minières de Montagne d'Or |url=https://www.zonebourse.com/cours/action/OREA-MINING-CORP-1409437/actualite/Orea-Mining-Recoit-un-Avis-Favorable-du-Tribunal-sur-les-Concessions-Minieres-de-Montagne-d-Or-31991517/ |site=zonebourse.com |consulté le=08-04-2023}}.</ref>, la compagnie « Montagne d'Or » dépose des recours au tribunal administratif de Cayenne contre le refus implicite de leur demande de prolongation de leurs concessions pour 25 ans<ref>{{lien web |auteur1=Le Figaro avec [[Agence France-Presse|AFP]] |titre=Montagne d'or : le refus de renouveler les concessions sur la sellette |url=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/montagne-d-or-le-refus-de-renouveler-les-concessions-sur-la-sellette-20201203 |site=[[Le Figaro|lefigaro.fr]] |périodique=[[Le Figaro]] |date=03-12-2020 |consulté le=08-04-2023}}.</ref> par le gouvernement. Ce refus résulte de l'absence de réponse à la compagnie qui en a fait en {{date-|décembre 2016}}<ref>{{lien web |titre=La justice relance le projet Montagne d’Or en Guyane, malgré l'opposition du gouvernement |url=https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/projet-montagne-d-or-la-justice-guyanaise-met-le-gouvernement-face-a-ses-contradictions-149357.html |site=novethic.fr |consulté le=08-04-2023}}.</ref>{{,}}<ref name="bastamine">{{lien web |titre=Le projet Montagne d’or relancé en Guyane |url=https://www.bastamag.net/Extractivisme-mines-projet-Montagne-d-or-relance-en-Guyane-gouvernement-proces-convention-citoyenne-climat |site=Basta! |consulté le=08-04-2023}}.</ref> (l'absence de réponse durant 2 ans équivaut à un refus<ref name="20minmacro" />).

Le {{date-|24 décembre 2020}} le tribunal administratif, suivant l'avis du [[rapporteur public]]<ref>{{lien web |titre=Risque de retour du projet de mine industrielle Montagne d'or en…<!-- Vérifiez ce titre --> |url=https://www.senat.fr/questions/base/2020/qSEQ201219516.html |site=[[Sénat (France)|senat.fr]] |consulté le=08-04-2023}}.</ref>, répond au recours de la compagnie « Montagne d'Or » et enjoint au gouvernement de prolonger les concessions d'Elysée (C03/48) et de BOeuf Mort (C02/46) et d'en fixer la durée sous 6 mois<ref>{{Article |auteur1=Samir MATHIEU |titre=Urgent : Le tribunal administratif donne raison à Montagne d'Or et relance le projet ! |périodique=[[France-Guyane]] |date=24-12-2020 |lire en ligne=https://www.franceguyane.fr/actualite/environnement/urgent-le-tribunal-administratif-donne-raison-a-montagne-d-or-et-relance-le-projet-476850.php |accès url=payant |consulté le=08-04-2023}}.</ref>. Les associations opposées au projet reprochent au gouvernement de ne pas avoir défendu le dossier suffisamment face au [[tribunal administratif]] <ref>{{Article |auteur1=Florian Bardou |titre=En Guyane, l’Etat en lutte judiciaire contre la mine de la Montagne d’or |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=23-03-2021 |lire en ligne=https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/en-guyane-letat-en-lutte-judiciaire-contre-la-mine-de-la-montagne-dor-20210204_6JYWDMJMIJBMXLOIQI3SEH5V7U/ |consulté le=08-04-2023}}.</ref>. Aucun représentant n'était présent lors de l'audience au tribunal administratif le {{date-|décembre 2020}} pour soutenir la légalité du refus<ref name="bastamine" />.

En janvier [[2021]], Le gouvernement dépose un recours auprès de la [[Cour administrative d'appel de Bordeaux]] contre la décision du tribunal administratif de Cayenne<ref>{{lien web |titre=Projet montagne d’or, en Guyane |url=https://www.ecologie.gouv.fr/projet-montagne-dor-en-guyane-recours-contre-decision-du-tribunal-administratif-cayenne-ete-depose |site=Ministères Écologie Énergie Territoires |consulté le=08-04-2023}}.</ref> et en juillet la cour administrative confirme l'annulation des refus du tribunal de Cayenne<ref>https://bordeaux.cour-administrative-appel.fr/decisions-de-justice/dernieres-decisions/concessions-minieres-montagne-d-or-en-guyane-la-cour-confirme-l-annulation-des-refus-de-prolongation-des-concessions-opposes-par-l-etat</ref>{{,}}<ref>https://www.actu-environnement.com/ae/news/montagne-or-prolongation-concession-cour-appel-bordeaux-37927.php4</ref>.

Le 10 décembre 2021, la ''Commission départementale des mines de Guyane'' vote contre le renouvellement des concessions de la société Montagne d'or, à Saint-Laurent-du-Maroni et Apatou<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Montagne d'or : avis négatif de la commission départementale des mines |url=https://www.actu-environnement.com/ae/news/montagne-or-avis-negatif-commission-departemental-mines-guyane-38717.php4 |site=Actu-Environnement |consulté le=2021-12-13}}.</ref> (malgré un avis favorable quelques mois plus tôt<ref name=renouvellementConcess2021>{{Lien web |langue=fr |titre=Blada.com - Montagne d'or: la commission des mines dit non au renouvellement des concessions |url=https://www.blada.com/boite-aux-lettres/infos-citoyennes/17374-Montagne_d_or_la_commission_des_mines_dit_non_au_renouvellement_des_concessions.htm |site=blada.com |consulté le=2021-12-13}}.</ref>) et dans le même mois la Direction générale des territoires et de la mer émet un avis défavorable au renouvellement des concessions minières de la Compagnie de la Montagne d’or<ref>{{lien web |titre=Guyane : "Avis défavorable" pour les concessions de la Montagne d'or |url=https://www.guyaweb.com/actualites/guyane-avis-defavorable-pour-les-concessions-de-la-montagne-dor/#.YbIrkfgQIko.facebook |site=Guyaweb, site d'information et… |date=09-12-2021 |consulté le=08-04-2023}}.</ref>. Et en février 2022 le [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]] censure la prolongation automatique des concessions sur lequel s'est basé le tribunal de Cayenne<ref name="ref_auto_1">https://www.actu-environnement.com/ae/news/montagne-dor-concession-prolongation-cour-administrative-appel-bordeaux-43501.php4</ref>{{,}}<ref>https://www.actu-environnement.com/ae/news/code-minier-conseil-constitutionnel-censure-prolongation-concession-39129.php4</ref>.

Au vu de cette évolution, le Conseil d'État annule en octobre 2023 les arrêts de la cour administrative d'appel de Bordeaux<ref>https://www.actu-environnement.com/ae/news/montagne-dor-concession-prolongation-remise-en-cause-conseil-etat-42800.php4</ref> et en février 2024 la cour administrative d'appel du tribunal de Bordeaux rejette finalement la requête de la société Compagnie minière Montagne d'Or, mettant un point final au projet<ref>https://www.franceguyane.fr/actualite/economie-consommation/montagne-dor-la-justice-rejette-la-prolongation-des-concessions-975677.php</ref>{{,}}<ref name="ref_auto_1" />. Le 26 novembre la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux confirme que le refus de renouvellement des concessions par l’État français est légal au vu des dispositions du nouveau code minier, et donc que les concessions ne seraient pas prolongées, estimant que le projet {{citation|présente un risque d'atteintes graves à l'environnement}}, la considérant comme {{citation|extrêmement polluante}} en raison de {{citation|l'importance}} de sa dimension industrielle<ref>https://la1ere.francetvinfo.fr/projet-montagne-d-or-en-guyane-la-justice-administrative-confirme-la-non-prolongation-des-concessions-1540387.html</ref>{{,}}<ref>https://reporterre.net/Montagne-d-or-en-Guyane-la-justice-confirme-la-non-prolongation-du-projet-minier</ref>.

== Caractéristiques du site d'exploitation ==
[[Fichier:Concessions montagne or.svg|vignette|Carte détaillée des 10 concessions et des 2 PER.|left|300px|alt=Carte en couleur et relief comprenant une zone centrale marron découpée en rectangles (bords bleus, mauves et rouges), et deux zones en vert (en haut et en bas) représentant deux massifs montagneux.]]

=== Ensemble de concessions « Paul Isnard » ===
Le projet Montagne d'Or est situé sur l'une des 8 concessions minières qui appartiennent à la Compagnie Montagne d'Or (binôme [[Columbus Gold]]/[[Nordgold]]), sur le secteur de Paul-Isnard. Deux autres concessions appartiennent à la société Tanon<ref name="geosoc">{{ouvrage|lire en ligne=http://www.geosoc.fr/sommaires-et-resumes/cat_view/4-revue-geologues/121-complement.html|titre=Inventaire Minier français au 1er janvier 2016 |auteur=geosoc.fr}}.</ref>. La superficie additionnée de ces 8 concessions, toutes valides jusqu'au {{date-|31 décembre 2018}}, est d'environ {{unité|150|km|2}}<ref name="geosoc" />. La concession visée essentiellement pour l'exploitation industrielle du gisement aurifère Montagne d'Or est la plus au Sud ({{n°|215}} - C02/46), qui comprend l'ancien camp de « Bœuf mort »<ref>{{lien web|url=http://www.columbusgoldcorp.com/i/maps/frenchguiana/paulisnard/pi_concessions.jpg|titre=Paul Isnard Concessions maps|site=columbusgoldcorp.com|langue=en}}.</ref>. La compagnie minière Montagne d'Or détient, par ailleurs, deux permis exclusifs de recherches dits « Bernard » et « Cigaline »<ref name="cigalinebernard">{{lien web|lien=http://www.mineralinfo.fr/actualites/attribution-deux-permis-exclusifs-recherches-mines-dit-permis-bernard-permis-cigaline|titre=Attribution de deux permis exclusifs de recherches de mines dit « Permis Bernard » et « Permis Cigaline » à la SOTRAPMAG|site=mineralinfo.fr|date=13/07/2016}}.</ref>.

En raison de la sensibilité des milieux la zone du projet est classée en type 2 (« prospection et d'exploitation minières sous contraintes ») selon Schéma Départemental d’Orientation Minière (SDOM) de 2011<ref name="SDOM" />. Le SDOM a fait l'objet {{citation|d'une concertation élargie avec les collectivités territoriales de Guyane, les acteurs économiques concernés, les associations de protection de l'environnement, les syndicats compétents en matière de l'environnement naturel et humain, de biodiversité et de géologie}}<ref name="SDOM" />, et la définition des limites de cette zone a fait l'objet d'un accord particulier avec les sociétés titulaires des permis miniers en {{date-|février 2010}}<ref name="onf">{{lien web|url=http://www.onf.fr/guyane/sommaire/foret/conserver/reserve/20131028-174611-339573/@@index.html|titre=La réserve biologique intégrale de Lucifer Dékou-Dékou |site=onf.fr}}.</ref>. Elle est située entre les deux parties de la  [[Réserve biologique intégrale de Lucifer Dékou Dékou]] classées en type 0 (interdite à l'exploitation minière). La concession n°C02/46/46 et le PER 75/99A empiètent au sud sur le massif de Dekou Dekou, dans la Réserve biologique intégrale, constituant une exception au type 0 et dès lors classé en type 1 ({{citation|espaces ouverts aux seules recherche aérienne et exploitation souterraine}})<ref name="SDOM">{{ouvrage|lire en ligne=http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/SDOM_Guyane.pdf|titre=Schéma départemental d’orientation minière de la Guyane|auteur=Préfecture de la Guyane|date=06/12/2011}}</ref>.

La [[Réserve biologique intégrale de Lucifer Dékou Dékou]] équivaut aussi à deux [[Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique|zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique]] (ZNIEFF) de type I comprises dans une plus grande ZNIEFF de type II qui recouvre partiellement ou totalement les différentes concessions de l'ensemble « Paul-Isnard »<ref>{{ouvrage|url=http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/00320000_Massifs_Lucifer_et_Dekou_Dekou.pdf|titre=Massifs Lucifer et Dékou-Dékou|date=2014|auteur instutionnel=DEAL de Guyane}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|url=http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/00320002_Massif_Dekou_Dekou.pdf|titre=Massif Dékou-Dékou|date=2014|auteur instutionnel=DEAL de Guyane}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|url=http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/00320001_Massif_Lucifer.pdf|titre=Massif Lucifer|date=2014|auteur instutionnel=DEAL de Guyane}}</ref>.

Le [[Droit minier|Code Minier]] veut que les concessions à durée ''illimitée'' (comme la concession C02/46) expirent au {{date-|31 décembre 2018}}<ref>{{loi|lire en ligne=https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000023501962&idArticle=LEGIARTI000023504741|titre=Code minier|article=L144-4 |référence =Créé par Ordonnance {{n°|2011-91}} du 20 janvier 2011 - art. Annexe| langue =fr| pays =France}}.</ref>{{,}}<ref name="dossierdemandeAOTM" />, mais ajoute qu'une prolongation de {{unité|25|ans}} sera accordée sur simple demande au [[Ministère de l'Écologie (France)|Ministre chargé des Mines]] et à la [[Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement|DEAL]] Guyane à condition que la personne qui la possède puisse justifier d'une production aurifère légale à cette date<ref name="dossierdemandeAOTM" />, faute de quoi une nouvelle demande de concession devra être soumise au [[Ministère de l'Écologie (France)|ministre chargé des mines]] et mise en concurrence<ref name="dossierdemandeAOTM" />.
{{Clr}}
{| class="wikitable"
|-
! Propriétaire !! En gestion<ref name="amodiation" /> !! Numéro de concession !! Date d'octroi<ref name="geosoc" /> !! Date de validité<ref name="geosoc" /> !! Superficie approximative<ref name="amodiation" />{{,}}<ref name="geosoc" /> !! Acte institutif<ref name="amodiation" />
|-
| Compagnie Montagne d'Or || amodiation au profit d'Auplata || {{n°|692}} - C01/19 || 10/10/1919|| 31/12/2018 || {{unité|1,2|à=1,32|km|2}} ||Décision du {{date-|10 octobre 1919}} du Gouverneur de la Guyane française instituant le permis d'exploitation de placer {{n°|692}}
|-
| Compagnie Montagne d'Or || amodiation au profit d'Auplata || {{n°|25}} - C02/24 || 27/11/1924 || 31/12/2018 || {{unité|4,53|à=5|km|2}} || Décision du {{date-|27 novembre 1924}} du Gouverneur de la Guyane française, instituant la concession de mines de {{3e}} catégorie {{n°|25}}
|-
| Compagnie Montagne d'Or || amodiation au profit d'Auplata || {{n°|214}} (225?) - C01/46 || 21/05/1946 || 31/12/2018 || {{unité|17,41|à=18,47|km|2}} ||Arrêtés du {{date-|21 mai 1946}} du Gouverneur des Colonies, Gouverneur de la Guyane française et du Territoire de l'Inini, instituant les concessions de mines d'or {{n°|214}}, 215 et 216.
|-
| Compagnie Montagne d'Or || - || {{n°|215}} (226) - C02/46 || 21/05/1946 || 31/12/2018 en demande de prolongation || {{unité|16,07|km|2}} || Arrêtés du {{date-|21 mai 1946}} du Gouverneur des Colonies, Gouverneur de la Guyane française et du Territoire de l'Inini, instituant les concessions de mines d'or {{n°|214}}, 215 et 216.
|-
| Compagnie Montagne d'Or || amodiation au profit d'Auplata || {{n°|216}} - C03/46 || 21/05/1946 || 31/12/2018 || {{unité|22,65|à=23,92|km|2}} || Arrêtés du {{date-|21 mai 1946}} du Gouverneur des Colonies, Gouverneur de la Guyane française et du Territoire de l'Inini, instituant les concessions de mines d'or {{n°|214}}, 215 et 216.
|-
| Compagnie Montagne d'Or || amodiation au profit d'Auplata || {{n°|217}} - C01/48 || 14/06/1948 || 31/12/2018 || {{unité|24,5|à=25|km|2}} || Arrêtés du {{date-|14 juin 1948}} du préfet de la Guyane française instituant les concessions de mines d'or {{n°|217}}, 218 et 219
|-
| Compagnie Montagne d'Or || amodiation au profit d'Auplata || {{n°|218}} - C02/48 || 14/06/1948 || 31/12/2018 || {{unité|25,73|km|2}} || Arrêtés du {{date-|14 juin 1948}} du préfet de la Guyane française instituant les concessions de mines d'or {{n°|217}}, 218 et 219
|-
| Compagnie Montagne d'Or || amodiation au profit d'Auplata || {{n°|219}} - C03/48 || 14/06/1948 || 31/12/2018 en demande de prolongation || {{unité|24,82|à=25|km|2}} || Arrêtés du {{date-|14 juin 1948}} du préfet de la Guyane française instituant les concessions de mines d'or {{n°|217}}, 218 et 219
|-
| Tanon || - || {{n°|102}} C01/32 || 28/12/1932 || 31/12/2018 || {{unité|5|km|2}}||
|-
| Tanon || - || {{n°|145}} C01/33 || 20/11/1933 || 31/12/2018 || {{unité|6,23|km|2}}||
|-
|
|-
| Compagnie Montagne d'Or || - || PER Cigaline || 6/07/2016|| 6/07/2021 || {{unité|24,4|km|2}} ||Arrêté du {{date-|6 juillet 2016}} accordant un permis exclusif de recherches de mines d’or et de substances connexes (cuivre, zinc, plomb, argent et molybdène) dit « Permis Cigaline » (Guyane)<ref>{{loi| langue =fr| pays =France| titre = Arrêté du 6 juillet 2016 accordant un permis exclusif de recherches de mines d’or et substances connexes (cuivre, zinc, plomb, argent et molybdène) dit « Permis Cigaline » (Guyane) à la Société de travaux publics et de mines aurifères en Guyane | référence = NOR EINL1618133A| lire en ligne =http://www.mineralinfo.fr/sites/default/files/upload/joe_20160713_0162_0039.pdf| consulté le =28 aout 2017}}.</ref>
|-
| Compagnie Montagne d'Or || - || PER Bernard || 6/07/2016 || 6/07/2021 || {{unité|29|km|2}} || Arrêté du {{date-|6 juillet 2016}} accordant un permis exclusif de recherches de mines d’or et de substances connexes (cuivre, zinc, plomb, argent et molybdène) dit « Permis Bernard » (Guyane)<ref>{{loi| langue =fr| pays =France| titre = Arrêté du 6 juillet 2016 accordant un permis exclusif de recherches de mines d’or et de substances connexes (cuivre, zinc, plomb, argent et molybdène) dit « Permis Bernard » (Guyane) à la Société de travaux publics et de mines aurifères en Guyane  | référence = NOR EINL1618130A| lire en ligne =http://www.mineralinfo.fr/sites/default/files/upload/joe_20160713_0162_0038.pdf| consulté le =28 aout 2017}}.</ref>
 |}

=== Concession C02/46 ===
Elle se situe au bout d'une piste de {{unité|125|kilomètres}} venant de [[Saint-Laurent-du-Maroni]] et est accessible par avion ({{nobr|1 heure}} de trajet depuis [[Cayenne]]) avec une piste d’atterrissage située à Camp Citron (sur la concession C03/46)<ref name="MOlocalisation" />.

=== Gisement d'or ===
[[Fichier:Montagne Or Pit design.svg|Filon ({{unité|3|g}} d'or/tonne) et projet d'excavation sur le site « Montagne d'Or ».|vignette|alt=Carte de la zone d'exploitation sur laquelle figure le projet de fosse d'exploitation en gris contenant le filon d'or en rouge, ainsi que la réserve biologique en vert en bas de la carte]]

Le [[Bureau de recherches géologiques et minières]] mentionne le nom de « ''Montagne d'or'' » pour l'un de ses prospects dès les [[années 1950]]<ref>{{lien web|lien=http://gisguyane.brgm.fr/biblio_table/archives_cayenne.htm|titre=Liste des archives consultables au BRGM à Cayenne|site=brgm.fr|consulté le=9/08/2017}}.</ref> ; nom conservé par Guyanor, puis par [[Columbus Gold]] qui veut exploiter ce gisement.

Le gisement de Montagne d'Or est un amas sulfuré (formé en association avec des volcans sous-marins) ; un type rare de gisement, souvent complexe (au contraire d'un filon d'or, faille remplie de dépôts minéraux, plus simples, plus petits et plus riches en or)<ref name="MOgisement">{{lien web|url=http://montagnedor.fr/montagne-dor-industrielle/le-gisement/|titre=Le gisement|site=montagnedor.fr|consulté le=14 aout 2017|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>. L'exploitation du gisement primaire y nécessite d'extraire la roche, de la broyer et de séparer l'or des autres minéraux<ref name="MOgisement" />.
[[Fichier:Mineralisation.svg|thumb|left|300px|Coupe du gisement de Montagne d'or montrant les couches minéralisées]]

L'évaluation quantitative du gisement et celle de la qualité de l'or ont évolué :
* l'[[Office national des forêts|ONF]] à la fin des [[années 2000]], estime la quantité d'or relativement faible ; et la conjoncture économique n'encourage pas une exploitation par une grande entreprise<ref name="rapportONF">{{ouvrage|titre=Rapport de présentation en vue de la création de la réserve biologique intégrale de Lucifer Dékou-Dékou|lire en ligne=http://www.onf.fr/guyane/sommaire/foret/conserver/reserve/20131028-174611-339573/2/++files++/1|auteur=[[Office national des forêts|ONF]]|pages=45}}</ref>.
* en 2013, [[Columbus Gold]] évoque un potentiel de {{unité|5.37|tonnes}} d'or<ref name="PaulIsnard2015"/> ;
* en 2015, [[Guyane 1re (télévision)|Guyane {{1re}}]] cite une évaluation à {{unité|150|t}}, soit l'équivalent du produit de toutes les mines légales de Guyane de 1985 à 2015<ref name=Guyane1ere2015/> ;
* en 2015 le porteur du projet annonce ''{{Citation|{{unité|83,2 millions de|tonnes}} de minerai titrant {{unité|1,45|gramme}} d'or par tonne ({{unité|3,9 millions|onces}}) selon une [[teneur de coupure]] de {{unité|0,4|gramme par tonne}} ({{unité|0,4|g/t}} Au), et les ressources inférées représentent {{unité|22,4|millions de tonnes}} de minerai titrant {{unité|1,55|gramme}} d'or par tonne ({{unité|1,1|million onces}}) selon une teneur de coupure de {{unité|0,4|gramme par tonne}}}}'', soit un potentiel identifié (selon l’évaluation faite à partir des sondages) de {{unité|155|tonnes}} d’or métal (={{unité|5|millions d’onces}}), et peut-être (selon lui) {{Citation| deux fois plus}}<ref name=Lesechos2015MarcheFinancier/> ;
* en {{date-|mai 2017}}, Columbus Gold estime la ressource mesurée et indiquée à {{unité|3,85|millions d'onces}} d'or, soit {{unité|85,1|millions de tonnes}} de minerai à {{unité|1.401|g/t}} ; les ressources inferrées étant estimées à {{formatnum:960000}} onces, soit {{unité|20,2|millions de tonnes}} à {{unité|1.484|g/t}}<ref name="a" />{{,}}<ref name="MOgisement" />.
* En {{date-|mars 2018}} la Compagnie Montagne d'Or indique que le projet d’exploitation extrairait 85 t d’or (issues de 54 millions de tonnes de minerai à une teneur moyenne en or de 1,6 g/t), tandis qu'une estimation des ressources minérales (le potentiel géologique) se monterait à 121 t d’or (issues de 83 millions de tonnes de minerai à une teneur moyenne en or de 1,455 g/t)<ref>{{ouvrage|titre=Montagne d’Or - AOTM État initial sur le milieu physique |sous-titre=Section 1.1.1|date=mars 2018|auteur=Compagnie Minière Montagne d’Or|lire en ligne=http://montagnedor.fr/wp-content/uploads/2018/03/Etat-initial_Milieu-physique_S-1.1.1.pdf}}</ref>.

Des sondages réalisés dans la zone du PER Bernard, à l'Est, indiquent des présences en or beaucoup plus élevées que les roches du projet de mine ({{unité|31.94|g/t}})<ref>{{lien web|url=http://resourceopportunities.com/executing-on-gold-development-exploration-in-the-americas/|titre=
Executing on gold development, exploration in the Americas|auteur=J.Kwantes|date=7 septembre 2016}}.</ref>.

=== Milieu naturel ===
==== Hydrologie ====
La zone située entre les deux parties de la [[réserve biologique intégrale de Lucifer Dékou Dékou]] compte de nombreuses criques, mares, ainsi que des bassins artificiels créés par les orpailleurs<ref name="fichethematiquebiodiv">{{ouvrage|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Documents-Mo-montagnedor/Montagnedor-CMO-Fiche_th%C3%A9matique-biodiversite-V1.compressed.pdf|titre=Projet de mine d'or en Guyane, complément au dossier du maître d'ouvrage : fiche thématique:la préservation de la biodiversité|auteur institutionnel=Compagnie minière Montagne d'Or|année=2018}}</ref>. Les eaux des criques au pied du massif du Dékou-Dékou , où sera installée la fosse, sont de qualité {{citation|bonne}} à {{citation|très bonne}} tandis que les criques en aval du gisement sont perturbées<ref name="fichethematiquebiodiv" />. Les criques qui se jettent dans la crique Lézard, affluent de la [[Mana (fleuve)|Mana]], présentent un {{citation|mauvais état chimique}} et un {{citation|état écologique moyen}}<ref name="fichethematiquebiodiv" />.

Les criques traversées par la piste Paul Isnard sur la partie finale (entre la croisée d'[[Apatou]] le camp Citron), ne possédant pas d'ouvrage de franchissement correct, présentent un {{citation|mauvais état chimique}} et un {{citation|état écologique moyen}}<ref name="fichethematiquebiodiv" />. L'absence d'[[ouvrage d'art]] sur cette section provoque par ailleurs une rupture du [[Corridor biologique fluvial|corridor écologique aquatique]]<ref name="fichethematiquebiodiv" />. Les criques plus en amont sur la piste, entre [[Saint-Laurent-du-Maroni]] et la croisée d'[[Apatou]], présentent un {{citation|bon état chimique et écologique}} et sont traversées par des aménagements adaptés<ref name="fichethematiquebiodiv" />.

==== Habitats ====
[[Fichier:Pterocarpus officinalis-Guadeloupe.jpg|thumb|200px|[[Pterocarpus officinalis|Moutouchi marécage]] dans une zone de forêt marécageuse.|alt=photo d'un arbre Pterocarpus officinalis dans une zone marécageuse de Guadeloupe]]

Plusieurs types d'[[Habitat (écologie)|habitats]] sont présents sur la concession, selon le dossier de demande d'autorisation d'ouverture de travaux miniers déposé dans le cadre d'une exploitation secondaire<ref name="dossierdemandeAOTM" />{{,}}<ref name="ImpactBiotope">{{ouvrage|titre=Étude d’impact Faune-Flore pour la demande d’ouverture de travaux miniers sur la concession C02/46 - SOTRAPMAG|auteur=C.Lermyte - [[Biotope (bureau d'études)|Biotope]]|date=décembre 2015|pages=90}}</ref> :
* forêt haute sur collines, riche en [[carapa]]s, [[courbaril]]s et [[Eperua|wapas-montagne]], ainsi que des [[Astrocaryum sciophilum|palmiers mourou-mourou]] et des [[Prunier mombin|pruniers monbins]] ;
* forêt marécageuse dans les fonds de vallons, occupée par des [[Euterpe oleracea|wassaï]], [[Virola surinamensis|yayamadou marécage]], [[Symphonia globulifera|manil-marécage]], [[Pterocarpus officinalis|moutouchi marécage]] et des [[carapa]]s ;
* forêt secondaire résultant de l'exploitation alluvionnaire, mais pouvant malgré tout contenir des [[espèce remarquable|espèces remarquables]] ou [[espèce protégée|protégées]] ;
* des zones dégradées ouvertes avec lisière ;
* torrents peu ou pas perturbés.

Selon la compagnie Montagne d'Or, les enjeux en matière d'habitats portent essentiellement sur {{citation|les forêts matures à caractère primaire, les forêts des torrents et des vallons encaissés et les forêts basses sur saprolite le long de la piste Paul Isnard}}, ainsi que les torrents non ou peu perturbés, les mares forestières et les criques en bon état de conservation le long de la piste Paul Isnard<ref name="fichethematiquebiodiv" />.

Le rapport de présentation en vue de la création de la réserve biologique intégrale de Lucifer Dékou-Dékou signale que {{citation|la préservation de l'étage sub-montagnard du massif pourrait être compromise par l'ouverture d'une mine en bas de pente}}<ref name="rapportONF" />.

Le secteur à l'est de la future fosse d'extraction, en pente douce entre deux falaises, constitue un [[corridor biologique]] entre les deux massifs de la réserve naturelle intégrale pour de nombreuses espèces<ref name="fichethematiquebiodiv" />{{,}}<ref name="dossierdemandeAOTM" />. Sur la portion finale de la piste Paul Isnard (après la croisée d'Apatou), plusieurs autres corridors (zones de passage/traversée) ont été identifiés, au niveau de la canopée et au sol<ref name="fichethematiquebiodiv" />.

==== Espèces ====
[[Fichier:Espèces montagne or.svg|thumb|300px|left|Nombre d'espèces par groupes taxonomiques présentes sur le site du projet de mine, avec le nombre d'espèces déterminantes ZNIEFF et le nombre d'espèces protégées]]
L'étude menée par le bureau d'étude [[Biotope (bureau d'études)|Biotope]] dans le cadre de l'étude d'impact de l'exploitation de l'or secondaire recense plusieurs espèces d'intérêts sur la zone<ref name="ImpactBiotope" />. La compagnie Montagne d'Or indique que sur la zone du site minier ont été inventoriées {{nombre|2100|espèces}} différentes et 980 le long de la piste Paul Isnard<ref name="fichethematiquebiodiv" />.

Plusieurs [[Liste des espèces végétales protégées, endémiques, rares et patrimoniales de Guyane|espèces de plantes rares ou endémiques]] sont inventoriées : ''[[Cleome latifolia]]'' (rare en Guyane), ''[[Virola kwatae]]'' (endémique de Guyane), ''[[Diospyros ropourea]]'' (endémique de Guyane et du [[Surinam]]), ''[[Markea longiflora]]'' (espèce présente dans tout le bassin Amazonien par taches isolées), ''[[Ruellia schnellii]]'' (unique localité contemporaine connue), ''[[Leandra cremersii]]'' (endémique du massif Dekou-Dekou), ''[[Qualea rosea]]'' (courante, mais recherchée pour son bois)<ref name="ImpactBiotope" />. La compagnie Montagne d'Or indique également la présence de [[Bocoa viridiflora]] comme espèce à enjeu fort à très fort<ref name="fichethematiquebiodiv" />.

Quinze espèces de [[Liste des poissons de Guyane|poissons]] ont été inventoriées dans les torrents, les criques anciennement perturbées, et les plans d'eau issus de l'activité aurifère, dont cinq espèces [[ZNIEFF]] : ''[[Rivulus holmiae]]'', ''[[Crenicichla albopunctata]]'', ''[[Harttiella lucifer]]'' (très rare, endémique de la région et très sensible à la dégradation de son habitat), ''[[Lithoxus planquettei]]'', ''[[Ituglanis nebulosus]]''<ref name="ImpactBiotope" />. Une nouvelle espèce du genre ''[[Ituglanis]]'' a également été découverte dans cette zone<ref name="ImpactBiotope" />.

Trois espèces d'[[Liste des amphibiens de Guyane|amphibiens]] [[ZNIEFF]], peu communes à rares, ont été identifiées : l'[[Atelopus barbotini|atélope de Guyane]] (''Atelopus barbotini''), l'[[Allobates granti|allobate à flancs noirs]] (''Allobates granti'') et l'[[Anomaloglossus degranvillei|anomaloglosse des rives]] (''Anomaloglossus degranvillei''), toutes liées aux habitats de type torrents et forêts drainées sur pente<ref name="ImpactBiotope" />.

Sur les {{nombre|130|espèces}} d’[[Liste des espèces d'oiseaux de Guyane|oiseaux]] recensées, 35 sont protégées et sont des espèces déterminantes [[ZNIEFF]] ; la majorité sont liées aux [[forêts primaires]] mais le rapport précise que 15 des espèces protégées se retrouvent aussi dans les forêts secondaires lianescentes, très dégradées, soulignant qu'elles trouvent là un substitut aux habitats naturellement présents aux bords des fleuves et des criques détruits par l'orpaillage<ref name="ImpactBiotope" />. Aucune espèce inventoriée n'est classée « rare », mais à l'échelle mondiale leur habitat (forêt primaire) est en déclin précise l'étude<ref name="ImpactBiotope" />. La compagnie Montagne d'Or indique elle que quatre espèces sont considérées comme à enjeu fort à très fort: l'[[araponga blanc]], le [[jacamar brun]], le [[Pic or-olive]] et le [[sporophile curio]]<ref name="fichethematiquebiodiv" />.

Onze espèces de [[Liste des mammifères en Guyane|mammifères]] non-volants ont été trouvés, dont l'[[Atèle noir]] (''Ateles paniscus'') et le [[Margay]] (''Leopardus wiedii''), particulièrement vulnérables, mais aussi le [[Alouatta macconnelli|Singe hurleur roux]] (''Alouatta macconnelli''), l'[[Ocelot]] (''Leopardus pardalis'') et le [[Jaguar]] (''Panthera onca'')<ref name="ImpactBiotope"/>. {{nombre|36|espèces}} de [[chauves-souris]] s'y ajoutent, dont aucune ne faisant l'objet d'une protection en Guyane. L'étude note la deuxième mention de ''[[Molossops neglectus]]'' en Guyane, espèce très rare à échelle de l'[[Amérique du Sud]] et dont la biologie est totalement inconnue<ref name="ImpactBiotope" />. La compagnie Montagne d'Or indique également la présence de [[tapir terrestre]] et de [[pécari à lèvres blanches]] comme espèces à enjeu fort à très fort<ref name="fichethematiquebiodiv" />.

<gallery mode="packed">
Fichier:Ateles paniscus by Kitty Terwolbeck.jpg|[[Atèle noir]], endémique du Plateau des Guyanes et très sensible aux perturbations anthropiques
File:Atelopus barbotini cropped.png|Atélope de Guyane
File:Lowland Tapir (Tapirus terrestris) leaving the glade ... (29261266301).jpg|Tapir terrestre
File:White Bellbird-Araponga-da-amazônia-Campanero blanco (Procnias albus) male (cropped).jpg|Araponga blanc
File:Tayassu pecari -Brazil-8.jpg|Pécari à lèvres blanches
</gallery>

=== Patrimoine historique ===
{{...}}

== Projets de la compagnie Montagne d'Or ==
=== Projet d'exploitation de l'or secondaire ===
==== Description du projet ====
[[Fichier:Montagne Or or secondaire-1.svg|vignette|Carte de l'exploitation d'or secondaire prévue sur trois zones, ainsi que les sites prospectés par l'étude d'impact, au Nord du projet d'excavation de la mine à ciel ouvert.|alt=Carte de la zone d'exploitation de l'or secondaire sur le site de la montagne d'or figurant 3 zones prévisionnelles sous forme de polygones violets et 8 polygones verts représentant les zones prospectées. Figure également en orange un cadre représentant la zone visée et un polygone qui y est inscrit représentant la zone déjà impactée, ainsi que les principaux cours d'eaux et pistes attenant au projet]]

Un projet d'exploitation de l'or secondaire (alluvionnaire) devrait s'étendre sur un kilomètre carré, réparti en trois zones sur la concession {{n°|215}} - C02/46, au nord du projet d'excavation, pour une surface totale de {{unité|19|ha}} (dont {{unité|15.2|ha}} exploitables), au lieu-dit {{citation|Bœuf Mort}}<ref name="dossierdemandeAOTM">{{ouvrage|lire en ligne=http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/aotm_alluvionnaire_sotrapmag-1.pdf|titre=Dossier de demande d'autorisation d'ouverture de travaux miniers (AOTM) dans le cadre d'une exploitation d'or secondaire. Concession minière {{N°|215-}}C02/46 de Paul ISNARD Commune de Saint-Laurent-du-Maroni Guyane française|auteur=Bureau d’études CAEX REAH pour SOTRAPMAG SAS/Columbus Gold|date=15/03/2016}}</ref>.

L'exploitation de l'or alluvionnaire devrait être gérée par l'entreprise locale [[Atenor]]<ref name="atenoraotm">{{lien web|url= http://www.guyaweb.com/actualites/news/montagne-dor/ny-a-aucune-correlation-entre-laotm-boeuf-mort-projet-montagne-dor-antoine-leveille-operateur-minier/|titre={{citation|Il n’y a aucune corrélation entre l’AOTM Bœuf-Mort et le Projet Montagne d’or}}(Antoine Léveillé, minier et gérant d’Atenor)|date=26/07/2017|auteur=K.Leï-Sam|site=guyaweb.com}}.</ref> qui précise qu'{{citation|il n’y a aucune corrélation entre l’AOTM Bœuf-Mort et le Projet Montagne d’or}}, mais que les titres miniers se terminant à la fin de 2018 {{citation|il faut prouver qu’il y ait une ressource minière (…) pour justifier une petite présence d’or afin de poursuivre leur projet}}<ref name="atenoraotm" />. Il indique également que {{citation|« Indépendamment de l'AOTM Boeuf-Mort, la Montagne d'Or poursuivra son projet car elle a déjà des éléments qui prouvent qu'il y a de la ressource car cela fait déjà un an qu'Atenor exploite pour eux [...], ils ont besoin d'Atenor pour avoir de la présence sur site mais pour que leur titre soit renouvelé ils n'ont pas besoin d'Atenor}}<ref name="atenoraotm" />. Le Collectif « Or de question » dit {{citation|s’interroger sur les réelles motivations de cette demande (…) réservée aux artisans, mais sollicitée par une multinationale}}<ref name="kotidien2017" />.

La méthode annoncée est le lavage des matériaux à l'eau en circuit fermé, grâce à des lances haute pression et une grille de criblage<ref name="dossierdemandeAOTM" />, sans utilisation de mercure pour cette exploitation, et les [[Amalgame (métallurgie)|amalgames]] issus des anciennes exploitations seront raffinés à Cayenne<ref name="dossierdemandeAOTM" />. Ce chantier devrait durer {{nombre|24|mois}}<ref name="dossierdemandeAOTM" /> et impliquer la [[déforestation]] de {{unité|7|ha}} de [[forêt primaire]] (le reste des surfaces forestières étant déjà considéré comme dégradé par les passages antérieurs, légaux et illégaux)<ref name="dossierdemandeAOTM" />. Les trous d'exploitation doivent être rebouchés en fin d'exploitation en respectant l'ordre naturel (argile, gravier, déchets verts)<ref name="dossierdemandeAOTM" />.

==== Étude d'impact ====
[[Fichier:Mine primaire et alluvionnaire.jpg|thumb|left|200px|Exploitation d'or en surface en Guyane.|alt=photo aérienne d'une exploitation d'or alluvionnaire en Guyane, représentant la zone excavée à gauche et les bassins de décantation à droite]]

La [[Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement|DEAL]] Guyane, pour le compte de l'[[autorité environnementale]], a émis le {{date-|30 décembre 2016}} un avis sur le projet d'exploitation de l'or secondaire<ref name="enquete_AOTM1" />. Elle souligne la présence d'enjeux forts à très forts vis-à-vis de la [[Faune (biologie)|faune]] et la [[flore]] (espèces [[Endémisme|endémique]]s, rares, protégées…), des milieux naturels (présence de [[forêt primaire]] malgré une partie dégradée), d'un risque naturel lié à l'instabilité des [[versant]]s du massif Dekou-Dekou, d'un [[Corridor biologique|couloir écologique]] entre les deux réserves intégrales situées au nord et au sud, et de la qualité des eaux superficielles (notant que la plupart des criques sont déjà dégradées par l'activité aurifère précédente)<ref name="avis ae">{{ouvrage|lire en ligne=http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/avis_ae-2.pdf|titre=Avis de l'autorité environnementale sur un projet de demande d'autorisation d'ouverture de travaux miniers dans la concession Paul Isnard|auteur=Direction de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement de Guyane|date=30/12/2016}}</ref>. En {{date-|septembre 2016}} la compagnie [[Nordgold]] recrute en tant que Directeur des affaires réglementaires pour la Guyane, Alex Guez, ingénieur des mines, ancien responsable de l'Unité "Mines et Carrières" à la [[Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement|DEAL]] Guyane, auquel il avait été demandé par la commission de déontologie de {{citation|s'abstenir de toute relation d'affaire avec la DEAL}}<ref>{{article|titre=Un ingénieur en or pour la mine de Guyane|date=04/04/2018|revue=Le Canard Enchaîné}}</ref>.

Les principaux impacts, relevé par l'autorité environnementale à partir du dossier d'[[étude d'impact]] sont : {{citation|la destruction d'habitat et l'appauvrissement de la [[Animal aquatique|faune aquatique]], le [[déboisement]] de {{unité|7|hectares}} de [[forêt primaire]], le [[dérangement (écologie)|dérangement]] de l'[[oiseaux|avifaune]] et des [[mammifère]]s, la modification du [[Cortège (écologie)|cortège d'espèces]], l'[[érosion]] à la suite des défrichements, l'augmentation des [[Matière en suspension|matières en suspension]] dans l'eau, la remobilisation de [[mercure (chimie)|mercure]], le risque de [[pollution]], la dérivation des cours d'eau}}<ref name="avis ae" />.
Les mesures proposées par la Compagnie Montagne d'Or pour [[Compensation écologique#En France|supprimer, réduire et si possible compenser]] ces impacts, et relevés par l'autorité environnementale sont : {{citation|l'évitement des zones les plus préservées, la limitation du défrichement, l'interdiction de la [[chasse]], la conservation de la [[Humus|terre végétale]] et le stockage des [[andain]]s, le comblement des fosses et la replantation (pour les zones non destinées à être réutilisées), la [[réhabilitation écologique|réhabilitation]] au fur et à mesure de l'exploitation, le nettoyage du site et la suppression de toutes les structures en fin d'exploitation, l'évitement de la partie amont préservée d'un des cours d'eau, [l'utilisation de] circuit fermé, [l'utilisation de] dérivation évitant les sections rectilignes supérieures à {{unité|50|m}} et les [[berge]]s verticales, [l'utilisation de] [[bassin de décantation|bassins de décantation]]}}<ref name="avis ae" />. L'autorité environnementale recommande par ailleurs la création d'une [[pépinière]] pour accompagner la revégétalisation des zones déboisées (indiquant que cet impact est sous-évaluée par la compagnie) ainsi que d'effectuer la déforestation hors zone de nidification<ref name="avis ae" />.

L'autorité environnementale souligne le manque occasionnel de lisibilité de l'[[étude d'impact]] et l'absence d'une appréciation des impacts de l'ensemble du programme de travaux dans le cadre du projet d'exploitation minière ([[mine à ciel ouvert]]) du secteur<ref name="avis ae" />. La compagnie Montagne d'or explique que cette demande est indépendante du projet d'exploitation de l'or primaire<ref name="reponseAOTM">{{ouvrage|lire en ligne=http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/reponse_petit_sur_ae.pdf|titre=Dossier de demande d'AOTM pour l'exploitation sur la concession de Paul Isnard {{n°|215}} C02/46 - réponse à l'avis de l'autorité environnementale du 30 décembre 2016|auteur=Compagnie Minière Montagne d'Or|date=27/03/2017}}</ref>. L'[[autorité environnementale]] conclut que, compte tenu des mesures d'évitement des zones les plus sensibles et de la dégradation préalable des sites suites aux activités humaines, le projet d'exploitation alluvionnaire n'entraînera pas d'impacts supplémentaires importants mais contribuera à augmenter l'état de dégradation du site (destruction d'habitats et [[dérangement (écologie)|dérangement]] d'espèces)<ref name="avis ae" />.

==== Enquête publique ====
L'été 2017, une [[enquête publique]] a porté sur la demande d’autorisation d’ouverture de travaux miniers (AOTM) concernant l’exploitation d’or secondaire par la Compagnie Minière Montagne d’Or sur la concession {{n°|215-}}C02/46 a été publiée<ref name="enquete_AOTM1" />{{,}}<ref name="enquete_AOTM2" />. La période estivale choisie pour cette enquête est contestée par les associations environnementales et des populations autochtones<ref name="kotidien2017" />. Le commissaire enquêteur organise par ailleurs une réunion publique en présence d'un représentant de la compagnie minière le {{date-|27 juillet}}<ref>{{loi|langue=fr|pays=France|titre=Arrêté portant prolongation de l'enquête publique, relative à la demande d'autorisation d'ouverture de travaux miniers concernant l'exploitation de travaux miniers concernant l'exploitation d'or secondaire par la société Montagne d'Or ex SOTRAPMAG sur la concession {{n°|215}} (C02/46) de Paul Isnard au lieu dit Bœuf Mort|référence=DEAL/UPR/{{N°|122}} du 20 juillet 2017|lire en ligne=http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/arrete_de_prolongation_d_ep_signe.pdf|consulté le=8 aout 2017}}</ref>, qui a {{citation|a viré à la cacophonie}}, les personnes présentes faisant part de critiques concernant essentiellement le projet de mine industrielle et non l'exploitation de l'or alluvionnaire sur le lieu-dit de Bœuf Mort<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Montagne d'or : pas de débat possible|périodique=[[France Guyane|franceguyane.fr]]|date=28 juillet 2017|lire en ligne=http://www.franceguyane.fr/actualite/economie-consommation/montagne-d-or-pas-de-debat-possible-358708.php|consulté le=8 août 2017}}</ref>.

De son côté, le collectif «'' Or de Question ''» a mis en place une plateforme électronique pour centraliser les avis des personnes opposées au projet. Celle-ci a récolté {{formatnum:7613}} avis, envoyés auprès du [[commissaire enquêteur]], dont 87 % d'avis venant de [[France métropolitaine]]<ref name="avisenqueteAOTM">{{lien web |url=https://www.blada.com/data/File/2017pdf/communiqueordequestion290817.pdf |titre=Communiqué de presse- Mobilisation record contre le projet de mine industrielle Montagne d’or : le gouvernement français doit répondre |auteur=Or de Question |site=blada.com |date=29/08/2017}}.</ref>. 86 % des personnes ayant répondu s'inquiètent des retombées du projet sur l'environnement et 55 % pensent qu'il ne produira aucun résultat positif du point de vue social et économique<ref name="avisenqueteAOTM" />.

Fin 2017, le commissaire enquêteur responsable de l'enquête publique donne un avis favorable à la demande d’Autorisation d’Ouverture de Travaux Miniers présenté par la Compagnie minière Montagne d’Or<ref name="aviscommissaireAOTM">{{ouvrage|url=https://fr.scribd.com/document/365802534/Enquete-publique-Boeuf-Mort|titre=Enquête publique portant sur demande d’ouverture de travaux minier concernant l’exploitation d’or secondaire par la société montagne d’or ex SOTRAPMAG sur la concession {{n°|215}} (c02/46) de Paul Isnard au lieu dit bœuf mort sur la commune de Saint-Laurent-du-Maroni |auteur=Guy-Bernard SERAPHIN|date=novembre 2017|pages=62}}</ref>, indiquant la participation importante du public et les réponses satisfaisantes apportées par la compagnie. La Ligue des droits de l'Homme et le collectif Or de Question critiquent le rapport du commissaire enquêteur, considérant l'enquête comme {{citation|bâclée}}<ref>{{lien web|url=https://www.ldh-france.org/guyane-montagne-dor-rapport-denquete-publique-passe-outre-les-milliers-davis-contre-projet-boeuf-mort/|titre=Guyane. Montagne d’or : le rapport d’enquête publique passe outre les milliers d’avis contre le projet Bœuf mort|date=01/12/2017}}.</ref>{{,}}<ref name="aotmaccepte">{{lien web|url=http://www.franceguyane.fr/actualite/economie-consommation/boeuf-mort-avis-favorable-pour-l-exploitation-d-or-378938.php|titre=Boeuf Mort : avis favorable pour l'exploitation d'or|date=04/12/2017|auteur=M.Jacques|site=franceguyane.fr}}.</ref>.

Après soumission en [[Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques]]<ref name="aotmaccepte" /> le {{date-|6 décembre 2017}}, l'arrêté préfectoral autorisant la compagnie Montagne d'Or à exploiter l'or secondaire sur la concession minière C02/46 est signé le {{date-|13 décembre 2017}} (AOT {{n°|02-2017}})<ref name="arreteAOTMboeufmort" />.

=== Projet de mine industrielle ===
==== Description du projet ====
[[Fichier:Carte_MO_implantations.svg|thumb|left|250px|Carte de l'implantation des différentes infrastructures liées à l'exploitation de la mine tels que prévus par la Compagnie Montagne d'Or]]
Compte tenu d'un gisement à relativement faible teneur en or <ref>{{lien web|url=https://blogs.mediapart.fr/anne-papier/blog/021117/montagne-dor-en-guyane-une-mine-de-problemes-en-vue|titre= Montagne d'or en Guyane: une mine de problèmes en vue! |date=2 novembre 2017|site=Mediapart|auteur=A. Papier}}.</ref> et de zones minéralisées peu profondes et assez proches les unes des autres, il est prévu de l'exploiter au moyen d'une [[mine à ciel ouvert]]<ref name="MOexploitation">{{lien web|url=http://montagnedor.fr/montagne-dor-industrielle/techniques-dexploitation-surface/|titre=Les techniques d’exploitation en surface|site=montagnedor.fr|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>. Les infrastructures minières prévues par la Compagnie minière Montagne d'Or devraient couvrir une surface de {{unité|8|km|2}}<ref name="presentation_CG" />. La fosse prévue devrait être de {{unité|2,5|kilomètres}} sur {{unité|400|mètres}}<ref name="MOinstallations" /> (parfois indiquée {{unité|500|mètres}} selon certaines sources<ref>{{lien web|url=montagne|titre=Projet minier Montagne d'Or en Guyane : vers l'organisation d'un débat public ?|date=25/08/2017|auteur=D.Laperche|site=actu-environnement.com}}.</ref>) pour une profondeur de {{unité|120|mètres}} (déclarée en 2015 de {{unité|400|mètres}} et réévaluée par la suite<ref name="FNE1ere" />{{,}}<ref>{{lien web|url=http://montagnedor.fr/reponse-de-pierre-paris-courrier-lecteurs-de-france-guyane-9-10-janvier-2018/|titre=Réponse de Pierre Paris au courrier des lecteurs de France Guyane des 9 et 10 janvier 2018|auteur=Pierre Paris|site=montagnedor.fr|date=15/01/2018|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>). Elle sera exploitée selon des paliers de {{unité|10|à=15|mètres}} de hauteur<ref name="MOexploitation" />.

La méthode d'exploitation passe par le déboisement et le décapage de la zone, le creusement de la partie superficielle (la [[saprolite]] - jusqu'à {{unité|50|mètres}} de profondeur) à la pelle mécanique, et le creusement de la roche dure à l'explosif<ref name="MOexploitation" />. Le sol de surface est mis de côté et stocké pour servir à la réhabilitation ultérieure du site. Les roches sont broyées, stockées sur le site<ref name="OMtraitement" />, puis chargées sur des camions et transportées jusqu’à l’usine de traitement<ref name="MOexploitation" />.

Le traitement du minerai devrait se faire à proximité du site d'excavation<ref name="MOinstallations">{{lien web |url=http://montagnedor.fr/montagne-dor-industrielle/les-installations-minieres/ |titre= Les installations minières |site=montagnedor.fr |consulté le=04/08/2017|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>, par [[cyanuration]] et [[gravimétrie]], et permettre de récupérer jusqu'à 95 % du minerai d'or<ref name="OMtraitement">{{lien web |url=http://montagnedor.fr/montagne-dor-industrielle/le-traitement-du-minerai/|titre=Le traitement du minerai |site=montagnedor.fr |consulté le=4/08/2017|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>. La roche, réduite à l'état d'une poudre fine (inférieure à {{unité|100|microns}}), devrait être traitée par [[gravimétrie]] pour en extraire les particules les plus grosses, puis par cyanuration en cuve fermée<ref name="OMtraitement" />. La compagnie Montagne d'Or avance que les réactifs, dont le [[cyanure]], seront recyclés, l'eau traitée et les [[Résidu minier|roches]] entreposées dans un [[Terril|parc à résidus]]<ref name="OMtraitement" />. Les deux zones de stockage des résidus miniers prévues seront isolées du sol par des [[géomembrane]]s synthétiques étanches<ref name="MOinstallations" />. Ces deux zones devraient produire deux dômes de déchets miniers de plus de {{unité|100|mètres}} de haut et un dôme supplémentaire de {{unité|70|mètres}} de haut contenant {{unité|54 millions de|tonnes}} de boues traitées<ref name="oppositionLeMonde" />.

Les industriels espèrent extraire {{unité|6,7|tonnes}} d’or par an pendant douze ans (entre 2022 et 2034), soit une valeur estimée à plus de 3 milliards d’euros<ref name="oppositionLeMonde" />.

Sous réserve d'obtenir les autorisations, les travaux devraient commencer entre 2019 et 2021 et la mine pourrait être opérationnelle vers 2022 pour une durée de {{nombre|12|ans}}<ref name=":0" />.

L'ensemble des équipes seront logées au niveau de la base-vie de Camp Citron à proximité de la mine. D'une surface de {{unité|17|hectares}}, elle pourra accueillir {{nombre|482|personnes}} en dortoirs et comptera une cantine, des équipements sportifs et des services de proximité<ref name="atelieremploiformation">{{Lien web|langue=français|titre=Atelier Emploi-Formation du 23 mai 2018|url=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Rencontres-publiques/Atelier-emploi-formation-230518/Montagnedor-presentation-CMO-230518.pdf|date=|consulté le=23 juillet 2018}}.</ref>. Le [[BRGM]] recommande un dimensionnement plus élevé du camp, du fait du nombre d'employés prévus simultanément sur le site et s'étonne qu'il soit situé en aval des bassins versants des criques devant être occupées par les verses à résidus<ref name="expertBRGMCyanure">{{ouvrage|titre=Expertise Mine et Cyanure en débat public sur le Projet Montagne d'or en Guyane |lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Expertises-complementaires/Montagnedor-expertise-mineetcyanure-VF.pdf|date=Avril 2018|auteur institutionnel=[[BRGM]]|auteur=P.Urien}}</ref>.

==== Processus ====
===== Extraction de l'or =====
[[Fichier:Process Montagne Or.svg|Processus d'exploitation du minerai et gestion des déchets et des eaux prévus sur la mine|thumb|300px]]
L'exploitation du gisement se fera selon le principe de mine à ciel ouvert<ref name="dossiermaitreouvrage">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Compagnie minière Montagne d'Or|titre=Dossier du maître d'ouvrage|éditeur=|date=|pages totales=122|isbn=|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Documents-Mo-montagnedor/Montagnedor-dossier-maitre-ouvrage-vweb.pdf}}</ref>. La roche sera extraite à partir de tirs de mine réguliers. Les matières actives explosives seront produites directement sur le lieu de tir. Un tir par jour sera réalisé, à l'heure des repas, pour assurer de bonnes conditions de sécurité pour les salariés<ref name="dossiermaitreouvrage" />.

En moyenne, ce sera  {{unité|28,3 millions|tonnes}} de roches extraites par an<ref name="question43">{{lien web|url=https://participons.debatpublic.fr/processes/montagnedor/f/72/participations/161|titre=Débat Public - Montagne d'Or  ; Question {{n°|43}}}}.</ref>, soit {{unité|12500|tonnes}} de [[minerai]] et {{unité|67500|tonnes}} de stériles extraits chaque jour<ref name="dossiermaitreouvrage" />.

===== Traitement du minerai =====
Une fois extraite, la roche sera chargée dans des camions pour être transportée vers l'usine de traitement. Afin de réduire la roche sous forme de poudre, le minerai sera chargé dans un circuit de [[concasseur]]s et de broyeurs. L'or sera alors libéré par [[gravimétrie]]. Le concentré gravimétrique et les résidus seront traités par [[cyanuration]] pour récupérer la plus grande partie de l'or. L'usine de traitement traitera {{unité|12500|tonnes}} de minerai par jour en fonctionnant {{nombre|24|heures}} sur {{nombre|24 et 360|jours}} par an<ref name="dossiermaitreouvrage" />.

Les résidus miniers qui auront été en contact avec le cyanure seront traités jusqu'à atteindre le seuil autorisé de {{unité|10|g}} de cyanure par tonne de résidu<ref name="dossiermaitreouvrage" />. Ils seront stockés dans le parc à résidus, dont le fond et les flancs seront imperméabilisés par une [[géomembrane]]<ref name="dossiermaitreouvrage" />. Les parcs à résidus ont été dimensionnés pour recevoir 4,6 millions de tonnes de résidus traités par an<ref name="question43" />.

===== Utilisation d'eau =====
Environ {{unité|460|mètre cube}} d'eau {{citation|brut}} par heure (soit {{unité|460000|litres}}) seront pompées en fond de fosse, et des eaux de ruissellement seront en contact avec les stériles, leurs lixiviation et les résidus de fosse<ref name="question44">{{lien web|url=https://participons.debatpublic.fr/processes/montagnedor/f/72/participations/162|titre=Débat public - Montagne d'Or en Guyane. Question {{n°|44}}|date=}}.</ref>. Ce volume d'eau sera utilisé au niveau du broyage du minerai et du traitement gravimétrique, comme eaux de refroidissement et de lavage, pour la mise en solution des réactifs chimiques et le lavage des résidus avant décyanuration, ainsi que dans le circuit de décyanuration<ref name="question44" />. À ce volume il faudra rajouter l'eau nécessaire à l’abattage des [[poussière]]s sur le site et la piste<ref name="question44" />.

S'ajoute enfin l'eau potable nécessaire aux employés, dont la quantité est estimée à {{unité|250|mètres cubes}} par jour ; trois forages doivent fournir cette eau potable<ref name="question44" />.

==== Débat public ====
Fin {{date-|juin 2017}}, la Compagnie Montagne d'Or écrit à la [[Commission nationale du débat public]] (CNDP) pour demander la désignation d'un garant dans le cadre de la concertation qu'elle souhaite organiser<ref name="cndpjuillet" /> Les travaux, initialement estimés dans un courrier de {{date-|mai 2017}} à {{unité|266|millions d'euros}}, sont réévalués en juillet de la même année, devant la CNDP, à {{unité|80|millions d'euros}}<ref name="cndpjuillet" />. Considérant ces changements de montants, ainsi que {{citation|l'importance des enjeux (...) de ce projet}} et le fait {{citation|que le maitre d'ouvrage a décidé de ne pas saisir la CNDP au titre de l'article L121-8}}, mais de demander uniquement la mise à disposition d'un garant, la commission la considère comme irrecevable<ref name="cndpjuillet" />.

[[France Nature Environnement]] voit de son côté dans le changement de montant une manœuvre pour passer sous le seuil réglementaire demandant un [[Procédure de débat public|débat public]] ({{unité|150|millions d'euros}})<ref name="FNE1ere">{{lien web|titre=Guyane : France Nature Environnement interpelle Emmanuel Macron sur le projet minier de la Montagne d'Or|site=[[Réseau Outre-Mer première|la1ere.francetvinfo.fr]]|date=11/07/2017|lien=http://la1ere.francetvinfo.fr/guyane-france-nature-environnement-interpelle-emmanuel-macron-projet-minier-montagne-492889.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|titre=Communiqué: Le pharaonique projet minier de la "Montagne d'or" en Guyane mérite bien un débat public|url=http://www.fne.asso.fr/communiques/le-pharaonique-projet-minier-de-la-montagne-dor-en-guyane-m%C3%A9rite-bien-un-d%C3%A9bat-public|site=fne.asso.fr|date=11 juillet 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="debatfranceinfo">{{lien web|auteur=AFP|titre=Mine d'or en Guyane : France Nature Environnement réclame à nouveau un débat public|url=http://la1ere.francetvinfo.fr/mine-guyane-france-nature-environnement-reclame-nouveau-debat-public-500673.html|site=[[Réseau Outre-Mer première|la1ere.francetvinfo.fr]]|date=09/08/2017}}.</ref>.

La compagnie défend le fait que c'est la CNDP qui a jugé la demande qu'elle avait fait {{citation|de façon volontaire}}, comme irrecevable<ref>https://www.lepoint.fr/economie/mine-d-or-en-guyane-un-debat-prevu-au-4e-trimestre-2017--14-08-2017-2150013_28.php</ref>.

Début août de la même année, l'ONG France Nature Environnement saisit à son tour la commission<ref name="debatfranceinfo" />{{,}}<ref name="cndp" /> afin qu'elle puisse éventuellement {{citation|organiser des réunions avec les habitants, nommer des commissions d’experts et commander des études complémentaires}}<ref name="lacroix">{{lien web|auteur=S. Labaune|titre=Guyane, un débat organisé autour du gigantesque projet de mine d’or|url=http://www.la-croix.com/Economie/France/Guyane-debat-organise-autour-gigantesque-projet-mine-dor-2017-08-15-1200869803|site=la-croix.com|date=15/08/2017}}.</ref>. À la suite de cette demande, la Compagnie Montagne d'Or publie un communiqué annonçant qu'elle organisera elle-même un débat public au quatrième trimestre afin de {{citation|fournir une information claire et précise sur le projet}}<ref name="lacroix" />, ce à quoi l'association France Nature Environnement répond que toute consultation doit être organisée par une autorité indépendante<ref name="franceinter" />.

Le {{date-|1|septembre}}, la Compagnie Montagne d'Or adresse à nouveau un courrier à la CNDP pour demander la désignation d'un garant dans le cadre de la concertation préalable qu'elle envisage d'organiser, précisant cette fois un montant total des travaux (bâtiments et infrastructures) dépassant {{unité|150|millions d'euros}}<ref name="cndpseptembre1">{{ouvrage|auteur=Commission nationale du débat public|titre=Séance du 6 septembre 2017 - Décision {{n°|2017}} / 42 / Montagne d'Or / 2|date=6/09/2017|lire en ligne=https://www.debatpublic.fr/file/2595/download?token=fr-BZfZB}}</ref>.

La CNDP délibère sur ces deux demandes le {{date-|6 septembre 2017}}<ref name="cndp" />. Elle considère une nouvelle fois irrecevable la demande de la compagnie, le projet relevant désormais de l'article L121-8 du [[Code de l'environnement (France)|code de l'environnement]] au vu des nouveaux montants précisés<ref name="cndpseptembre1" />. À partir de cette conclusion, la CNDP considère la demande de l'association France Nature Environnement comme recevable et ajoute qu'un débat approfondi n'est pas compatible avec le dépôt de la demande d'autorisation avant la fin de l'année 2017<ref name="cndpseptembre2">{{ouvrage|auteur=Commission nationale du débat public|titre=Séance du 6 septembre 2017 - Décision {{n°|2017}} / 43 / Montagne d'Or / 3|date=6/09/2017|lire en ligne=https://www.debatpublic.fr/file/2596/download?token=YuA3TfOv}}</ref>. Elle décide donc que le projet fera l'objet d'un débat public qu'elle organisera elle-même sur le territoire de Guyane<ref name="cndpseptembre2" />{{,}}<ref name="debatactuenv">{{lien web|auteur=P.Collet|titre=Montagne d'Or : le projet minier fera l'objet d'un débat public|url=https://www.actu-environnement.com/ae/news/montagne-or-guyane-porjet-minier-debat-public-29594.php4#xtor=AL-62|site=actu-environnement.com|date=7/09/2017}}.</ref> et désigne en {{date-|octobre 2017}} une commission particulière pour l'animer (présidée par M. Roland Peylet, président de la mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques<ref>{{lien web|titre=Roland Peylet nommé président de la Miqcp|url=https://www.lemoniteur.fr/article/roland-peylet-nomme-president-de-la-miqcp-34482581|site=lemoniteur.fr|date=11/05/17}}.</ref> et composée de {{Mme}} [[Claude Brévan]] et Messieurs Victor Bantifo, Eric Hermann, Jean-Claude Mariema et Yunaluman Thérèse)<ref name="cndp" />.

Du {{date-|7 mars}} au {{date-|7 juillet 2018}} s'est tenu le débat public sur le projet, organisé par la [[commission nationale du débat public]]. Il prend la forme d'un site d'information, d'un recueil de questions et avis citoyens en ligne et de réunions publiques<ref name="sitedebat" />. Le coût total de ce débat s'élève à {{unité|620000|€}} payés par la Compagnie Montagne d'or et {{unité|83150|€}} par la commission nationale<ref name="compterendudebat">{{ouvrage|langue=fr|auteur institutionnel=Commission nationale du débat public|titre=Débat public Montagne d'or en Guyane|sous-titre=Compte rendu établi par le président de la commission particulière du débat public|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/CR-bilan/montagnedor-compte-rendu-debat.pdf|date=7 septembre 2018|pages totales=140 }}</ref>.
Durant le débat public, 1500 personnes ont assisté aux réunions ou ateliers thématiques, plus de 5900 visites ont été comptabilisées sur la plateforme participative et ont donné lieu à 232 avis, 211 questions, 39 contributions et 16 cahiers d’acteurs<ref name=bilandebatpublic />.

Bien que les premières réunions publiques ont été marquées par les protestations d'opposants au projet<ref>{{lien web|auteur=H.Ferrarini|titre=Montagne d’or : ouverture mouvementée du débat public|url=http://www.guyaweb.com/actualites/montagne-dor-ouverture-mouvementee-debat-public/|site=guyaweb|date=4 avril 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|auteur=Guyane la 1ère|titre=Montagne d'Or : un débat public houleux à la mairie de Cayenne|url=https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/montagne-debat-public-houleux-mairie-cayenne-576309.html|site=la1ere.francetvinfo.fr|date=06/04/2018}}.</ref>, la présidente de la commission nationale du débat public précise que le débat était sensible mais pas plus conflictuel que d'autres débats menés par la commission<ref name=bilandebatpublic />. Elle note également que la question de l'échelle du débat était fondamentale dans ce projet, et souligne que l'organisation traditionnelle des débats publics n'était pas adaptée à ce cas précis<ref name=bilandebatpublic />. Elle souligne par ailleurs des {{citation|réticences au débat affichées par le maître d’ouvrage et la collectivité}}<ref name=bilandebatpublic />. La [[Collectivité territoriale unique|collectivité]] de [[Guyane]] a en effet indiqué qu'elle aurait souhaité organiser elle-même le débat<ref name="compterendudebat" />.

Les résultats du débat public mettent en avant des oppositions classiques, avec une dimension environnementale plus marquée que pour d'autres projets de cette ampleur<ref name=bilandebatpublic />. Les arguments des deux camps recoupent {{citation|en grande partie les fractures de la société guyanaise et notamment ses divisions ethniques}}<ref name=bilandebatpublic />. De manière générale, les participants au débat étaient opposés au projet<ref name=bilandebatpublic />. Cependant, bien que certains souhaitaient profiter du débat pour approfondir des points techniques, d'autres considéraient ces discussions comme un début de {{citation|négociation}}<ref name="compterendudebat" />. La présidente de la commission nationale du débat public indique la possibilité que les partisans aient renoncé à se prononcer<ref name=bilandebatpublic />. À l'issue du débat plusieurs points mettent en doute la faisabilité du projet<ref name=bilandebatpublic />:
* le manque de consensus sur le principe général de l’exploitation des mines d’or
* l'aménagement de la piste soumise à un trafic fréquent durant l'exploitation de la mine
* la capacité du maitre d'ouvrage à gérer les risques liés à ce type de projet

Selon la présidente plusieurs questions auraient dû être posées en amont, comme la pertinence d'engager un projet de mine (ou privilégier l'exploitation alluvionnaire), un contrôle des pouvoirs publics, les techniques acceptables ou les conditions de retombées sociales et économiques<ref name=bilandebatpublic />.

À la suite du débat public, la Compagnie minière Montagne d'Or décidera si elle poursuit ou non le projet. Le cas échéant, elle devra déposer une demande d'autorisation environnementale unique. Après instruction des dossiers par les services de l’État, le projet sera alors soumis à enquête publique.

==== Étude d'impact ====
{{section événement à venir}}

==== Enquête publique ====
{{section événement à venir}}

== Enjeux liés au projet de mine ==

=== Enjeux économiques et sociaux ===
Le développement de ce projet minier s'insère dans le [[Économie de la Guyane|cadre économique de la Guyane]], et en particulier de l'Ouest du territoire, où le taux de chômage atteint en 2016 22,3 %<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Un taux de chômage de 22,3 % en moyenne en 2014 {{!}} Insee|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/1288173|site=insee.fr|consulté le=2017-06-12}}.</ref> en Guyane et 34,1 % à Saint-Laurent-du-Maroni.

Lors du débat public, la Compagnie minière Montagne d'Or estimait les retombées économiques sur le territoire à {{formatnum:1431}} millions d'euros sous forme de biens et de services, soit 360 millions d'euros pour les emplois directs et {{formatnum:1071}} millions d'euros pour les emplois indirects et induits<ref name="AtelierEffetEco">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Compagnie minière Montagne d'Or|titre=Atelier emplois et effets socio-économiques|éditeur=|date=16 juin 2018|isbn=|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Rencontres-publiques/Atelier-emploi-effetseco-160618/Montagnedor-presentation-CMO-160618.pdf}}</ref>. Lors d'un atelier à Cayenne, l'entreprise s'est engagée à contribuer financièrement à un fonds de développement et de diversification<ref name="AtelierEffetEco" />.

En 2015 les retombées économiques pour l’État français ou la Guyane étaient en cours d'évaluation : impôts indirects importants, [[Impôt|rentrées fiscales]] directes plus limitées (car {{Citation|actuellement (2015), la fiscalité sur l’or est très faible.}}), contribution à l'émergence de filières industrielles dans l'Ouest de la Guyane. Le [[droit minier]] et la fiscalité minière sont en cours de réforme en France<ref name="challenges_mines" />. Lors du débat public, la compagnie estime les retombées fiscales à 420 millions d'euros de taxes et impôts<ref name="AtelierEffetEco" />.

Dans le cadre d'un rapport commandité par la collectivité territoriale de Guyane<ref>{{lien brisé|url=http://www.rallumerlesetoiles.com/2018/07/la-montagne-d-or-en-guyane-une-multinationale-pour-pallier-l-incompetence-des-elus.html|titre= La Montagne d’or en Guyane, une multinationale pour pallier l’incompétence des élus |date=4 juillet 2018|auteur=C.Gueugneau}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Un rapport favorable à Montagne d'Or remis à la Collectivité Territoriale de Guyane - Outre-mer la 1ère|date= 01/06/2018|périodique=Outre-mer la 1ère|lire en ligne=https://la1ere.francetvinfo.fr/rapport-favorable-montagne-remis-collectivite-territoriale-guyane-595077.html|consulté le=2018-08-16}}</ref>, [[Philippe Chalmin]], professeur d'économie à l'[[université Paris-Dauphine]], et Yves Jégourel, professeur en finance internationale à l'[[université de Bordeaux]], soulignent qu'il {{citation|ne fait aucun doute que le développement du projet MDO (le sigle propre à leur milieu pour désigner la ''Montagne D'Or'') ne peut être que favorable sur le plan économique, notamment pour la CCOG}} (Communauté de communes de l'Ouest Guyanais), tout en reconnaissant que le projet {{citation|doit cependant s’intégrer dans le cadre plus
large d’une stratégie de diversification à long terme de l’économie guyanaise}} et que {{citation|l'impact environnemental d'un tel projet est indéniable}}<ref name="rapport Chalmin">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=P. Chalmin, Y. Jégourel|titre=Le projet minier de la Montagne d‘Or : Quelles réalités socio-économiques ?|éditeur=|date=juillet 2018|isbn=|lire en ligne=https://montagnedor.fr/wp-content/uploads/2018/06/rapport_ctg_-_cyclope_version_definitive-773657.pdf}}</ref>.

==== Rentabilité économique du projet ====
Les recettes du projet sont estimées entre 3,8 milliards et 12 milliards d’euros<ref name="agedefaire">{{lien web|url=https://www.lagedefaire-lejournal.fr/guyane-or-pillage/|titre=Guyane : or-pillage d’état|site=L'Age de faire|auteur=G.Guitteau|date=mai 2017}}.</ref>. Selon la compagnie, le résultat net du projet (après impôt) est estimé à 633 millions d'euros, en tenant compte d'hypothèses économiques et financières (cours à {{unité|1190|euros}} l'[[Once (unité)|once]], taux d'actualisation de 5 %, taux de change {{unité|1|dollar}} US = {{unité|1.05|euro}})<ref name="dossiermaitreouvrage" />. La compagnie Montagne d'Or estime son investissement propre à 782 millions d'euros: 502 millions pour la phase d'installation, 221 millions pour l'exploitation et 59 millions pour le réaménagement<ref name="dossierMOdebatpublic" />.

Une analyse économique réalisée par [[WWF]] France en 2017, à partir des documents produits par la compagnie, montre une [[valeur actuelle nette]] du projet dans la moyenne des opérations minières de ce type ({{unité|370|M$}} après impôts avec un taux d’actualisation de 5 %), mais un [[taux de rentabilité interne]] dans la moyenne basse des projets miniers industriels (18,7 % avec un cours de l’or à {{unité|1250|$}}/once)<ref name="analyseWWF" />. Selon cette analyse, les hypothèses retenues pour le calcul de ces valeurs sont fragiles ([[Volatilité (finance)|volatilité]] du cours de l'or, [[taux de change]] [[euro]]-[[Dollar américain|USD]] et taux d’actualisation utilisé pour le calcul de la valeur actuelle nette)<ref name="analyseWWF" />.

Selon le WWF, citant l'analyse réalisée par SRK Consulting pour [[Columbus Gold]], toute fluctuation du cours de l'or de {{unité|1|$}} par [[Once troy|once]] entraînerait une variation de la  [[valeur actuelle nette]] après impôts de {{unité|1,24|M$}}<ref name="analyseWWF" />. Selon cette même analyse, une évolution de {{nombre|100|points}} de base du [[taux de change]] [[euro]]-[[Dollar américain|USD]] (soit une variation d’un cent pour {{unité|1|euro}}) engendrerait une modification de {{unité|12|à=13|M$}} de la [[valeur actuelle nette]] après impôts<ref name="analyseWWF" />. De la même manière, le WWF pointe aussi l'influence du [[Actualisation#Taux d.27actualisation|taux d'actualisation]] du projet, prévu à 5 % contre 8 % préconisé par SRK Consulting<ref name="analyseWWF" />. Le WWF souligne que dans le cas très précis où les évolutions défavorables de ces variables seraient conjuguées, le projet serait déficitaire (malgré des subventions)<ref name="analyseWWF" />, mais qu'en tenant simplement compte du taux de change calculé fin {{date-|aout 2017}}, {{citation|le projet ne correspondrait plus aux objectifs de rentabilité affichés par Nordgold}}<ref name="analyseWWF" />. Contrant le rapport du WWF<ref name="rapportcollectivité">{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Guyane: Le rapport Cyclope émet un avis favorable sur le projet de la mine industrielle de la Montagne d’Or - Toute l'actualité des Outre-mer à 360° - Toute l'actualité des Outre-mer à 360°|url=http://outremers360.com/planete/guyane-le-rapport-cyclope-emet-un-avis-favorable-sur-le-projet-de-la-mine-industrielle-de-la-montagne-dor/|site=Toute l'actualité des Outre-mer à 360°|consulté le=2018-08-16}}.</ref>, Chalmin et Jégourel considèrent au contraire, sans exclure aucune hypothèse ''a priori'', comme irréaliste l’idée que, {{citation|concomitamment, (...) les prix de l’or puissent s’affaisser et le dollar américain se déprécier}}, considérant que généralement la valeur de l'or augmente lorsque la valeur du dollar baisse et lorsque celle du pétrole augmente<ref name="rapport Chalmin" />.

Le WWF indique dans son analyse que si la rentabilité économique du projet venait à baisser, les investisseurs pourraient tenter de réduire les coûts, ce qui pourrait avoir pour effet une {{citation|dégradation des conditions sociales pour les salariés, une plus forte pression sur les fournisseurs ainsi qu’une réduction des moyens dédiés à la préservation de l’environnement}}<ref name="analyseWWF" />.

La Compagnie Montagne d'Or défend la rentabilité du projet, mais reconnaît que celle-ci sera plutôt basse<ref name="brasdefer" />. Selon la compagnie, la méthode d'évaluation du cours de l'or sur trois ans est la plus utilisée alors que l'analyse du WWF repose sur une évaluation à {{nombre|12|ans}}<ref name="brasdefer" />. Elle indique également que le taux d'actualisation à 5 % est celui utilisé {{citation|dans les pays industrialisés, sans risque politique}} et que, concernant le taux de change, {{citation|l'éventail s'est réduit, on est passé à 5 % d'écart}} entre l'euro et l'USD<ref name="brasdefer" />. Le directeur du développement de la compagnie précise que si la rentabilité est plus faible, c'est en raison du coût de la main d'œuvre et des exigences [[Europe|européennes]]<ref name="brasdefer" />.

==== Revenus publics/subventions publiques ====
Plusieurs estimations des rentrées fiscales ont été avancées entre 2015 et 2017 :
* d’après le journal ''[[Les Échos]]'' {{Citation|selon certaines hypothèses du projet }}, l’entreprise pourrait verser annuellement plus de {{unité|5|millions d'euros}} de redevance aux collectivités locales (en incluant les cotisations sociales), {{unité|16|millions d'euros}} d’impôt sur les sociétés, et {{unité|30|millions d'euros}} de taxes sur les biens et services et de cotisations sociales<ref name="Lesechos2015MarcheFinancier" /> ;
* selon la Compagnie Montagne d'Or en {{date-|juillet 2017}}, les retombées peuvent comprendre {{unité|348|millions d'euros}} de cotisations sociales et {{unité|345|millions d'euros}} de retombées fiscales<ref name="francetvemplois">{{lien web|url=http://la1ere.francetvinfo.fr/montagne-nordgold-propose-mine-emplois-guyane-495191.html|titre=Montagne d’Or : Nordgold propose une mine d’emplois à la Guyane|site=[[Réseau Outre-Mer première|la1ere.francetvinfo.fr]]|date=21/07/2017}}.</ref> ;
* selon une note interministérielle obtenue par l'[[Agence France Presse|AFP]] fin de l'été 2017, les taxes associées à la production minière représenteraient {{unité|80,6|millions d'euros}} et celles à l’importation {{unité|325,5|millions d'euros}}, ce qui ferait de cette mine un projet {{citation|hors normes par ses aspects économiques}} selon la même note<ref name="oppositionLeMonde">{{lien web |url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2017/08/22/l-opposition-au-projet-de-mine-d-or-industrielle-en-guyane-grandit_5175069_3224.html#YhzCm4pbgoLqBtBY.99 |titre=L’opposition au projet de mine d’or industrielle en Guyane grandit |date=22/08/2017 |site=lemonde.fr |auteur=[[Agence France Presse|AFP]]}}.</ref> ;
* selon une analyse économique menée par le WWF France en {{date-|septembre 2017}}, les rentrées fiscales attendues par les promoteurs du projet s'élèveraient à {{unité|308|millions d'euros}} sur {{nombre|12|ans}} ({{unité|241|M€}} en impôts sur les sociétés et {{unité|67|M€}} en [[Taxe sur l'or de Guyane|taxes locales sur l'or]]), bien que l'association s'interroge sur la réalité des montants<ref name="analyseWWF" />. La compagnie confirme peu après une estimation des impôts de {{unité|345|millions d'euros}}<ref name="brasdefer" />.

Le WWF France souligne que la fragilité du modèle économique pourrait avoir des répercussions sur les revenus publics, une baisse des résultats économiques du projet entraînant une baisse de l'impôt sur les sociétés payé par l'entreprise<ref name="analyseWWF" />.

''A contrario'', l'association ajoute que le projet aurait un coût en matière de {{citation|subventions}} publiques, sous forme de remboursement de dépenses ou de diminution de coûts payés par l'entreprise<ref name="analyseWWF" />.
Le projet pourrait bénéficier d'une défiscalisation (valable en Guyane et dans tous les [[Département et région d'outre-mer|DOM]]) de ses investissements, estimée à {{unité|227|millions d'euros}} par le cabinet SRK Consulting<ref name="analyseWWF" />{{,}}<ref name="rapportcollectivité" />. Si le projet devait être raccordé au [[Système électrique de la Guyane|réseau électrique]], il bénéficierait de tarifs avantageux via le mécanisme de [[contribution au service public de l'électricité]], ce qui aurait un certain coût pour les pouvoirs publics sous forme de réduction des coûts d'électricité aux exploitants de la mine ([[#Enjeux énergétiques|voir infra]])<ref name="analyseWWF" />. Les pouvoirs publics pourraient aussi avoir à investir partiellement dans une [[ligne à haute tension]], et dans la piste reliant Saint-Laurent-du-Maroni et le site d'excavation<ref name="analyseWWF" />. Le WWF estime l'ensemble des subventions et financements prévus à {{unité|420|millions d'euros}}, payés par les contribuables<ref name="analyseWWF" />.

''[[L'Usine nouvelle]]'' précise que le montant global d’argent public mobilisé mentionné par le WWF correspond à des incitations fiscales éligibles et non à des subventions<ref name="usinenouvelle">{{lien web|url=https://www.usinenouvelle.com/article/vrai-ou-faux-montagne-d-or-est-il-le-mirage-economique-et-le-desastre-environnemental-denonce-par-le-wwf.N645568|titre=[Vrai ou Faux] Montagne d’or est-il le mirage économique (et le désastre environnemental) dénoncé par le WWF ?|auteur=M.Delamarche|date=30/01/2018}}.</ref>. Chalmin et Jégourel précisent par ailleurs que {{citation|les avantages accordés par l’État ne sont en rien spécifiques au projet Montagne d'Or, mais s'appliquent, dans le cadre du dispositif du crédit d'impôt, aux investissements productifs neufs réalisés dans un [[Département et région d'outre-mer|département d'Outre-mer]]}} et ne peuvent être considérés comme indus<ref name="rapport Chalmin" />.

Le directeur du développement de la compagnie Montagne d'Or estime que les avantages cumulés du crédit d’impôt et de la contribution au service public de l’électricité ne constitue qu'un montant de {{unité|129|millions d'euros}}<ref name="brasdefer" />. La compagnie nie la perception d'incitation à l'investissement au sujet du prix d’achat de l’électricité, du financement d’une partie de la ligne à haute tension qui alimenterait le site, et du financement d’une partie de la piste reliant Saint-Laurent-du-Maroni au site<ref name="usinenouvelle" />, précisant que la création de la piste et de la ligne électrique seront pris en charge par l'entreprise et donc à ce titre ne bénéficient pas de subventions publiques<ref name="AtelierEffetEco" />. Pour le WWF, 65 des {{unité|120|kilomètres}} de pistes seraient pourtant déjà financés par la collectivité<ref name="usinenouvelle" />.

==== Emploi et formations ====
La Compagnie Minière Montagne d'Or a annoncé en {{date-|juin 2017}} que son projet pourrait créer 750 emplois directs et induire {{formatnum:3000}} emplois pour la Guyane<ref>{{Lien web |titre=Communiqué de presse de la Compagnie Minière Montagne d'Or |url=http://montagnedor.fr/wp-content/uploads/2017/07/La-Compagnie-Minière-Montagne-dOr-a-présenté-son-projet-de-mine-dor-industrielle.pdf |site=montagnedor.fr |date=29 juin 2017|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>{{,}}<ref name="presentation_CG" />. Ces affirmations vont au-delà de ce qui était annoncé en 2015 et 2016<ref name="Lesechos2015MarcheFinancier" />{{,}}<ref name="kotidien2016">{{lien web|url=http://lekotidien.fr/2016/10/20/or-comment-passer-a-la-mine-industrielle-en-guyane/|titre=Or : comment passer à la mine industrielle en Guyane ?|auteur=Erwann S.|date=20/10/2016|site=lekotidien.fr|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>. Selon la Compagnie Montagne d'Or, 57 métiers (pour la production, l’usine de traitement, le suivi environnemental, les services administratifs et la gestion de la base-vie<ref name="MOemploidirect" />) sont concernés par les 750 emplois directs<ref name="presentation_CG" />. Ceux-ci devraient être recrutés en priorité en Guyane<ref name="MOemploidirect">{{lien web|url=http://montagnedor.fr/opportunites-pour-la-guyane/les-emplois-directs/|titre=Les emplois directs|site=montagnedor.fr|consulté le=13 aout 2017|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>. Pour Carole Ostorero, présidente de la Fédération des Opérateurs Miniers de Guyane (FEDOMG), cette notion d'emplois indirects pourrait aussi recouvrir des {{citation|start-ups qui répondent au besoin de la mine}} (utilisation du bois issu de la déforestation, ingénierie écologique et énergétique…)<ref name="kotidien2016" />. Philippe Chalmin considère le chiffre de {{nombre|3000|emplois}} comme raisonnable, sans compter les consommations induites que ce site peut représenter{{refnec}}.

Sur les 750 emplois directs prévus par la compagnie, celle-ci annonce que 2/3 concernent des emplois nécessitant une formation spécifique, dont 350 conducteurs d'[[Engin de chantier|engins]] et 150 des techniciens, ingénieurs et informaticiens<ref name="lentreprise092917">{{lien web|url=http://lentreprise.lexpress.fr/actualites/1/actualites/guyane-le-projet-montagne-d-or-lance-la-formation-des-futurs-personnels_1940984.html|titre=Guyane: le projet Montagne d'Or lance la formation des futurs personnels|date= 06/09/2017|auteur=AFP|site=[[L'Entreprise (magazine)|lentreprise.lexpress.fr]]}}.</ref>. La compagnie prévoit par ailleurs 200 emplois directs et 700 emplois indirects (BTP, logistique...) durant la phase de construction<ref name="dossierMOdebatpublic" />.

Les opposants au projet soutiennent le fait qu'une mine n'existe que durant une période donnée et les emplois également. L'écologiste [[Suriname|surinamais]] Erlan Sleur, interrogé par le collectif « Or de question », ajoute que dans ce pays limitrophe, les personnes recrutées localement lors de l'implantation d'[[Iamgold]] ont été licenciées deux ans après au profit de [[Guyana|guyaniens]] considérés comme plus qualifiés<ref name="ErlanSleur">{{lien web|url=http://ordequestion.org/index.php/documentation/erlan-sleur-c-est-du-terrorisme-industriel|titre=Erlan Sleur {{citation|C’est du terrorisme industriel}}|date=18/08/2017|site=ordequestion.org|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>.

Au titre de la [[responsabilité sociale et environnementale]], la Compagnie Minière Montagne d'Or inclut dans son projet un volet de compensation en matière de responsabilité sociale. Dans ce cadre, la compagnie souhaite mettre en place un plan de formation comprenant des volets pour les ouvriers et ouvriers qualifiés, un volet au niveau licence professionnelle pour les techniciens et un volet pour la formation de cadres<ref name="kotidien2017" />. Elle souhaite former une centaine de personnes par an<ref name="MOformation">{{lien web|url=http://montagnedor.fr/opportunites-pour-la-guyane/la-formation/|titre=La formation|site=montagnedor.fr|consulté le=13 aout 2017|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>. L'[[Université de Guyane]] lance de son côté à la rentrée 2017 une [[licence professionnelle]] « Valorisation des ressources du sous-sol » (VALORESS)<ref>{{lien web|langue=fr-FR|titre=Zoom sur la Licence Pro RNF Valorisation des Ressources du Sous-Sol|site=univ-guyane.fr|date=15 mai 2017|url=https://www.univ-guyane.fr/2017/05/zoom-sur-la-licence-pro-rnf-valorisation-des-ressources-du-sous-sol/|consulté le=2017-06-12}}.</ref>{{,}}<ref name="MOformation" /> et a reçu de la part de la compagnie un {{citation|kit contenant du matériel d’exploration}} (échantillons de roches, [[Marteau (outil)|marteaux]], [[boussole]]s, [[loupe]]s)<ref name="MOformation" />. La formation des conducteurs d'engins {{citation|devrait démarrer en 2019 pour un début de mine en 2022}}, à partir des filières existant en Guyane, tandis que les métiers de techniciens s'appuieront sur une formation lancée à l'automne 2017 à l'Université de Guyane<ref name="lentreprise092917" />. La formation des ingénieurs est encore en phase de réflexion<ref name="lentreprise092917" />.

La Compagnie Montagne d'Or estime que les emplois pourraient se pérenniser, notamment au travers de projets qu'ils ont sur trois autres gisements miniers potentiels ou que les personnes formées pourront postuler en dehors du territoire sur d'autres projets<ref name="brasdefer" />{{,}}<ref name="question32" />. Elle défend également la possibilité de reconversion des salariés à la fin de la mine, la majorité des emplois nécessaires au fonctionnement de la mine étant selon elle {{citation|reconvertibles dans d'autres secteurs de l'économie guyanaise, comme pour le BTP}}<ref name="question32">{{lien web|url=https://participons.debatpublic.fr/processes/montagnedor/f/72/participations/124|titre=Débat public - Montagne d'Or en Guyane. Question {{n°|32}}|date=}}.</ref>.

==== Acceptation sociale ====
Selon la Compagnie Montagne d'Or, on ne retrouve aucune population permanente autour du site minier, ni le long de la route d'accès (dès le kilomètre 20, à part un établissement touristique aux [[chutes Voltaire]]<ref name="MOlocalisation" />. Outre les campements d'orpailleurs, les communautés locales les plus proches sont situées à [[Apatou]], sur le fleuve Maroni, et à Saint-Laurent-du-Maroni. Des formations végétales basses et monospécifiques (essentiellement des bambous) sur les flancs du [[massif Dékou-Dékou]] ont cependant été remarquées par l'[[Office national des forêts]] fin des [[années 2010]], et pourraient signaler la présence d'anciens villages amérindiens<ref name="rapportONF" />.

Deux séries de consultation auprès des représentants des collectivités locales, des acteurs économiques, des associations environnementales, des représentants des communautés et de la population ont été réalisées en 2014 et 2016 à Cayenne et Saint-Laurent-du-Maroni<ref name="dossierMOdebatpublic" />, et une troisième était prévue à l'automne 2017<ref name="presentation_CG" />. Elles visaient à identifier les attentes en matière de retombées économiques, de gestion environnementale et de préservation de la biodiversité ou encore de sécurité<ref name="dossierMOdebatpublic" />. La compagnie annonce avoir fait évoluer son projet en intégrant ces demandes lors de la phase de conception<ref name="dossierMOdebatpublic" />.

Le [[WWF]] souhaite que le projet fasse l'objet de davantage de concertation, précisant qu'il {{citation|faut associer la population et les ONG à ce débat afin de pouvoir mesurer l’acceptabilité locale et sociale}}<ref name="kotidien2016b">{{lien web|url=http://lekotidien.fr/2016/10/19/mine-quelle-opportunite-pour-le-developpement-de-la-guyane/|titre=Mine : quelle opportunité pour le développement de la Guyane ?|auteur=Erwann S.|date=19/10/2016|site=lekotidien.fr|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>.

Selon Michel Jebrak, géologue consultant de Columbus Gold, l'acceptation sociale de la mine est inversement proportionnelle à la distance entre celle-ci et la personne concernée<ref name="kotidien2016" />.

Le club cycliste de [[Matoury]] signe début {{date-|août 2017}} un contrat de sponsoring avec la Compagnie Montagne d'Or concernant le [[Tour de Guyane]]<ref>{{lien web |url=http://www.franceguyane.fr/actualite/sports/l-equipe-de-l-ascg-trouve-un-filon-en-or-360773.php |auteur=Minos |titre=L'équipe de l'ASCG trouve un filon en or |date=10/08/2017 |site=[[France Guyane|franceguyane.fr]]}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |url=http://www.franceguyane.fr/actualite/sports/c-est-un-futur-responsable-que-nous-proposons-360940.php |auteur=Minos |titre=C'est un futur responsable que nous proposons |date=11/08/2017|site=[[France Guyane|franceguyane.fr]]}}.</ref>{{,}}<ref name="ASCGMontagneOr">{{lien web|url=http://montagnedor.fr/montagne-dor-sponsor-principal-club-cycliste-ascg-tour-de-guyane-2017/|titre=Montagne d’Or, sponsor principal du club cycliste ASCG au Tour de Guyane 2017|date=09/08/2017|site=montagnedor.fr|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>. Rock Lefrançois, président de la Compagnie Montagne d'Or, a déclaré {{citation|nous souhaitons renforcer notre ancrage en Guyane}}, précisant qu'il allait mettre en place d’autres programmes de sponsoring et de contribution au développement économique, principalement dans l'Ouest guyanais<ref name="ASCGMontagneOr" />. En {{date-|janvier 2018}} la Compagnie ouvre un bureau d'information à [[Saint-Laurent du Maroni]]<ref>{{lien web|lire en ligne=http://outremers360.com/economie/guyane-le-projet-minier-montagne-dor-ouvre-son-bureau-dinforma|titre=Guyane : Le projet minier Montagne d’Or ouvre son bureau d’information à Saint-Laurent du Maroni|site=outremers360.com|date=21/01/2018}}.</ref>.

En {{date||octobre|2017}}, l'[[Institut français d'opinion publique|IFOP]] publie une étude commanditée par le [[WWF]] portant sur l'opinion qu'ont les guyanais du projet Montagne d'Or et menée sur {{nombre|603|personnes}} des arrondissements de [[Mana (Guyane)|Mana]] et [[Régina]]<ref name="ipsoswwf">{{ouvrage|url=https://www.fichier-pdf.fr/2018/01/24/rapport-wwf-sondage-ifop-guyane/rapport-wwf-sondage-ifop-guyane.pdf|titre=Les Guyanais et le projet minier de la «Montagne d’or»|auteur=Ifop pour WWF France|date=octobre 2017}}</ref>.
Ce rapport indique que trois quarts des personnes interrogées considèrent que le projet représente un risque important pour l'environnement en Guyane. Selon cette même enquête 11 % des personnes interrogées considère que l'extraction et la production d'or est prioritaire pour le développement de la Guyane<ref name="ipsoswwf" />.

À l'occasion du débat public, les partisans et détracteurs du projet s'opposent violemment, avec un soutien des acteurs économiques et des élus locaux du territoire et une opposition des autochtones et militants écologistes.

==== Durabilité de la filière ====
La durée d'exploitation de la mine, estimée à {{nombre|12|ans}}, est plutôt faible par rapport aux standards du secteur<ref name="usinenouvelle" />, faisant dire au WWF que la mobilisation de financements publics doit se faire au regarde de la structuration d'une filière socio-économique durable<ref name="analyseWWF" />.

Selon le magazine L'Usine nouvelle, le projet Montagne d'or pourrait néanmoins ouvrir la voie à d'autres projets et lancer une filière industrielle en Guyane<ref name="usinenouvelle" />. Ce point de vue est rejoint par la FEDOMG, pour qui ce projet pourra structurer la filière minière guyanaise sur le long terme et sera vecteur d'une nouvelle dynamique économique, structurante pour le territoire et pour permettre de voir l'émergence d'autres projets<ref name="acteurFEDOMG">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=FEDOMG|titre=Cahier d'acteur - débat public|éditeur=|date=2018|isbn=|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/cahiers-acteurs-montagnedor/Montagnedor-CA-16-FEDOMG1.pdf}}</ref>.

=== Risques et enjeux environnementaux ===
La Compagnie Montagne d'Or met en avant une volonté de mettre en place une mine conçue {{citation|une approche socio-économique et environnementale responsable}}<ref name="presentation_CG" />. Pour appuyer leur approche, Columbus Gold participe au groupe de travail mis en place par [[Emmanuel Macron]] pour définir {{Citation|la mine du {{s-|xxi}}}}<ref name="Lesechos2015MarcheFinancier" />, qui a donné lieu à un rapport publié en 2017<ref>{{Lien web|titre=La mine en France : l’état de l’art {{!}} Minéralinfo|url=http://www.mineralinfo.fr/page/la-mine-en-france|site=mineralinfo.fr|consulté le=2017-06-12|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>.

Une [[étude d'impact]] environnemental doit préciser les impacts attendus et les mesures pour les éviter, réduire et compenser conformément au droit de l'environnement français et européen. Les autorités et les ONG étudieront avec attention ce document notamment en raison de la proximité d’une [[Réserve biologique intégrale de Lucifer Dékou Dékou|réserve biologique intégrale]], comme le souligne le journal [[Les Échos]]<ref name=Lesechos2015MarcheFinancier/>.

Le projet de mine devra contenir une étude des dangers actualisée tous les {{nombre|5|ans}}. Conformément à la circulaire du {{date-|10 mai 2010}}, le projet pourra comporter des scénarios de niveau "sérieux" et "modéré" dont la probabilité d’occurrence reste relativement faible (probabilité de classe E et D pour le premier, probabilité de classe E à B pour le second). Les autres scénarios (à gravité égale mais à probabilité plus importante, ou à probabilité plus importante) devront être soit interdits, soit faire l'objet d'une amélioration continue de la réduction du niveau de risque<ref name="ficherisque">{{ouvrage|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Documents-Mo-montagnedor/Montagnedor-CMO-fichethematique-risques-V1.pdf|titre=PROJET DE MINE D’OR EN GUYANE, COMPLÉMENT AU DOSSIER DU MAÎTRE D’OUVRAGE|sous-titre=fiche thématique:la prévention et la gestion des risques|auteur institutionnel=Compagnie minière Montagne d'Or}}</ref>.

==== Cyanure / Site Seveso ====

Le projet tout entier est classé [[Directive Seveso|site Seveso]] en raison de la présence de [[cyanure]] destiné au traitement du minerai<ref name="libe092017">{{lien web|url=http://www.liberation.fr/france/2017/09/22/en-guyane-bras-de-fer-autour-d-une-montagne-d-or_1597950|titre=En Guyane, bras de fer autour d'une « montagne d'or »|auteur=M.Briswalter|date=22/09/2017}}.</ref>.

Selon le WWF, {{unité|46500|t}} de cyanure seront nécessaires à l'extraction de l'or de la mine<ref name="analyseWWF" />. Selon la Compagnie Montagne d'or, ce chiffre est surestimé<ref name="usinenouvelle" />. Mi 2018, reprenant une annonce faite en réunion d'information par la Compagnie Montagne d'or, Guyane Nature Environnement calcule à {{unité|36000|tonnes}} la quantité de cyanure qui sera utilisé sur les {{nombre|12|ans}} d'exploitation<ref name="acteurGNE">{{ouvrage|titre=Cahier d'acteur: Guyane Nature Environnement|auteur institutionnel=Guyane Nature Environnement|date=mai 2018|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/cahiers-acteurs-montagnedor/Montagnedor-CA-6-GuyaneNatureEnvironnement.pdf}}</ref>. En 2013 le BRGM indiquait qu'il n'existait pas d'alternative adéquate à l'utilisation du cyanure pour séparer l'or de la roche<ref name="usinenouvelle" />.
[[Fichier:Bento Rodrigues, Mariana, Minas Gerais (22526418164).jpg|thumb|300px|left|Résultats de la coulée de boue issue de la [[rupture de barrages de Bento Rodrigues]] en 2015]]
Les craintes des opposants au projet reposent notamment sur une catastrophe survenue au [[Brésil]] voisin en 2015, lors de laquelle la [[rupture de barrages de Bento Rodrigues|rupture d'un barrage]] a libéré des millions de tonnes de résidus de boues cyanurées<ref name="oppositionLeMonde" />{{,}}<ref name="franceinter" />{{,}}<ref name="lacroix" />. Le BRGM indique que {{citation|cette technique est éprouvée et largement utilisée à travers le monde}}<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=BRGM|titre=Expertise Mine et Cyanure en débat public sur le Projet Montagne d'or en Guyane|éditeur=|date=avril 2018|pages totales=75|isbn=|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Expertises-complementaires/Montagnedor-expertise-mineetcyanure-VF.pdf}}</ref>. L'[[Institut national de l'environnement industriel et des risques]] précise dans une étude de 2010 que {{citation|la technologie à base de cyanure est utilisée dans environ 400 installations de traitement de minerai y compris dans les mines d'or européennes les plus modernes dont la Finlande et la Suède}}<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=INERIS|titre=Données technico-économiques sur les substances chimiques en France : cyanures|éditeur=|date=|pages totales=81|isbn=|lire en ligne=https://substances.ineris.fr/fr/substance/getDocument/3097}}</ref>.

Selon la compagnie, les [[résidu minier|résidus]] issus du traitement par [[cyanuration]] seront traités et stockés dans le parc à résidus, sous une lame d'eau de quelques mètres et isolés du sol par des [[géomembrane]]s synthétiques étanches, le cyanure sera recyclé et l'eau traitée<ref name="MOinstallations" />. La concentration en cyanure des résidus en sortie de traitement ne dépassera pas {{unité|10|grammes}} par tonne, conformément à la réglementation<ref name="MOinstallations" />. Afin d'éviter la production de gaz de [[cyanure d'hydrogène]], toxique, le traitement nécessite de maintenir le [[pH]] entre 10 et 11 à l'aide de chaux, à raison de {{unité|346|kilo}} par heure<ref name="acteurGNE" />. La Compagnie Montagne d'Or indique que le cyanure se dégrade naturellement en maximum {{nombre|12|semaines}} par l'action combinée des UV, de l'oxygène et de bactéries<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Compagnie minière Montagne d'Or|titre=Atelier mine et environnement|éditeur=|date=22 mai 2018|isbn=|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Rencontres-publiques/Atelier-mine-environnement-220518/Montagnedor-presentation-CMO-220518.pdf}}</ref>. Cependant, le BRGM indique que le parc à résidu contiendra du cyanure non dégradé<ref>{{citation|(...)qui retienne le cyanure dans les tas, parce que, à l’avenir, ce sera un cyanure qui ne sera pas dégradé et le jour où quelqu’un prend le tas 50 ans après, il risque d’avoir de mauvaises surprises}} selon [[BRGM]] in {{ouvrage|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Rencontres-publiques/Atelier-fonctionnementmine-040418/Montagnedor-verbatim-040418-V1.pdf|titre=Compte-rendu intégral Atelier1 : Le fonctionnement de la mine, la gestion des risques ; du mercredi 4 avril 2018 à Saint-Laurent-du-Maroni}}</ref>.

La compagnie prévoit que les digues retenant ces déchets résistent à des [[crue centennale|crues centennales]]<ref name="libe092017" />(donc ayant chaque année, une probabilité de se produire de  <math>\textstyle\frac{1}{100}</math>) et assure qu'elle surveillera en continu les eaux souterraines pendant les cinq ans de réhabilitation grâce à différents points de forage<ref name="libe092017" />. Selon Guyane Nature Environnement le dimensionnement des digues établi sur des données météorologiques de 1993 à 2015<ref name="dossierMOdebatpublic" />, elles ne peuvent avoir été prévues que pour des crues décennales<ref name="acteurGNE" /> (donc ayant chaque année, une probabilité de se produire de  <math>\textstyle\frac{1}{10}</math>).

La Compagnie Montagne d'Or, s'appuyant sur une étude réalisée par la société Riskope<ref>{{ouvrage|titre=100 ans de retour d’expérience de ruptures de digues de parc de stockages de résidus miniers|auteur institutionnel=Riskope|lire en ligne=https://www.riskope.com/2017/02/22/hundred-years-lessons-learned-tailings-dams-failures/|année=2017|mois=février}}</ref>, précise que le risque de rupture de digue au niveau mondial est passé de 50 accidents dans la période 1960 -1980, à moins de 30 par décennie depuis les années 2000<ref name="ficherisque" />. Citant cette étude, la compagnie indique que 58 % des digues ayant subi des accidents ont été construites selon le mode "amont" (dont celle de [[rupture de barrages de Bento Rodrigues|Minas Gerais]] au Brésil ayant cédé en 2015). Les digues construites selon la méthode "aval", retenue pour le projet Montagne d'Or, ne présentent que 17 % des accidents selon la Compagnie citant toujours l'étude Riskope<ref name="ficherisque" />.

Guyane Nature Environnement, s'appuyant sur une étude du BRGM, indique qu'il serait possible d'entreposer ces résidus cyanurés {{citation|sous forme solide et non sous forme de boues liquides}}, ce qui limiterait les risques<ref name="acteurGNE" />. La compagnie a jugé ce scénario problématique, d'une part à cause du climat pluvieux, et d'autre part à cause de la demande en énergie supplémentaire nécessaire pour sécher les résidus<ref name="dossierMOdebatpublic" />

==== Autres risques de pollutions ====
Les forages permettant de suivre la qualité des eaux souterraines devraient rester sur site. Initialement prévu pour une durée de {{nombre|5|ans}}<ref name="oppositionLeMonde" />), le suivi sera réalisé pendant {{nombre|30|ans}} après la fin des travaux à raison de 4 fois par an durant le premier tiers, deux fois par an durant le second et une fois par an durant les 10 dernières années<ref name="fichethematiquebiodiv" />. Selon l’association [[Ingénieurs sans frontières]], les [[drainage minier acide|drainages miniers acides]] peuvent durer des centaines d'années et sont très difficiles à maîtriser<ref name="oppositionLeMonde" />.

Les mesures menées par la compagnie Montagne d'Or ont donné les teneurs moyennes en métaux lourds présents naturellement dans les roches stériles et les teneurs finales des résidus miniers issus des roches minéralisées<ref>{{ouvrage|titre=Fiche thématique:Les métaux lourds dans le gisement de Montagne d’Or|auteur institutionnel=Compagnie Montagne d'or|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Documents-Mo-montagnedor/Montagnedor-CMO-Fiche-thmatique-metauxlourds.pdf}}</ref>:

{| class="wikitable sortable"
|-
! Élément !! Teneur moyenne dans la fraction solide des résidus décyanurés (en ppm)  !!Teneur moyenne dans la fraction liquide du parc à résidus (surnageant) (en ppm)  !!Teneur moyenne dans les roches stériles de Montagne d’Or (en ppm)  !! Teneur moyenne dans la fraction liquide issue des verses à stériles (en ppm)
|-
|[[Arsenic]] || 66 || 0,005 || 35 || 0,006
|-
|[[Cadmium]]||  <0,5  || 0,0001  ||0,42  || 0,0013
|-
|[[Chrome]]||  207 || 0,003 ||88,6 || 0,098
|-
|[[Cuivre]]|| 965 ||0,071  || 212 || 2,02
|-
|[[Mercure (chimie)|Mercure]]|| 0,11  ||   || 0,02 || 0,000049
|-
|[[Plomb]]|| 14 || 0,216  || 8,25 || <0,0001
|-
|[[Zinc]]||  11 ||0,012 || 127 || 0,37
|}

==== Milieux naturels ====
[[Fichier:Surface Montagne or.svg|thumb|250px|Types d'impacts impactés par les infrastructures minières et linéaires (pistes/ligne électrique) projetées]]
L'aménagement du site minier détruira de facto des habitats naturels sur la zone d’implantation de la fosse et des infrastructures adjacentes, soit {{unité|800|hectares}}. Selon l'association Maïouri Nature, le sol à nu de la fosse sera source d'air sec et chaud pouvant influencer en plus le fonctionnement de la forêt jusqu'à {{unité|300|mètres}} au-delà de la lisière<ref name="agedefaire" />.

La compagnie Montagne d'Or reconnaît que l'implantation de ces nouvelles activité {{citation|pourrait entraîner la dégradation des habitats situés à proximité du projet, soit par fragmentation des habitats (...) soit par effets-lisière}} et entraîner une rupture des [[corridor biologique|corridors écologiques]] mais indique également que la présence d'orpaillage illégal sur site provoque déjà ce genre de phénomènes<ref name="fichethematiquebiodiv" />. Ainsi, elle estime que 55 % de l'emprise du projet se situera en zone d'habitats dégradés à faible valeur écologique<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Compagnie minière Montagne d'Or|titre=Atelier Mine et environnement - La biodiversité|éditeur=|date=6 avril 2018|isbn=|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Rencontres-publiques/Atelier-environnement-060418/Montagnedor-presentationMo-060418.pdf}}</ref>. Elle prévoit également que le projet entraine des modifications de conditions hydrologiques des criques (changement de débit) et de la qualité des habitats aquatiques (érosion et transport de [[sédiment]]s)<ref name="fichethematiquebiodiv" />.

Les infrastructures linéaires (routes et lignes électriques) devraient s'installer sur des zones comptant actuellement environ 70 % {{citation|d’habitats dégradés à faible valeur écologique}} et 30 % {{citation|de forêts à caractère primaire, à forte valeur écologique}} selon la compagnie Montagne d'Or<ref name="dossierMOdebatpublic" />. Cependant la compagnie prévoit que la réfection de la piste rétablisse les [[corridor biologique|corridors écologiques aquatiques]] au niveau des criques coupées par l'absence d'[[ouvrage d'art|aménagements adaptés]]<ref name="fichethematiquebiodiv" />.

Parmi les impacts du projet, la compagnie note également les nuisances sur les espèces liées à l'[[anthropisation]] (polluants atmosphériques, émissions de poussières, bruit, vibrations, lumière, et présence humaine), le risque de collision avec les véhicules et la ligne électrique, l'augmentation de la [[Compétition (biologie)|pression sur les ressources naturelles]] ([[Abattage d'un arbre|coupe de bois]], [[chasse]], [[Pêche (halieutique)|pêche]])<ref name="fichethematiquebiodiv" />.

Dans le cadre de la séquence [[éviter-réduire-compenser]], la compagnie prévoit plusieurs mesures d'évitement: surface du projet {{citation|compacte}} de {{unité|800|hectares}}, l'installation des infrastructures sur des zones dégradées par l'orpaillage, {{citation|déplacement de la verse à stériles, initialement prévue à l’est de la fosse d’exploitation, afin de préserver le corridor}} écologique, tracé de la piste de la ligne électrique le long des {{citation|barranques}} (bassins de décantation utilisé en orpaillage)<ref name="fichethematiquebiodiv" />.
Au niveau des mesures de réduction, la compagnie prévoit<ref name="fichethematiquebiodiv" />:
*des mesures de gestion de la déforestation : [[Repiquage (botanique)|transplantation/relocalisation]] des espèces à enjeu de conservation, plan de défrichement, évitement des périodes de nidification, broyage du bois abattu en [[paillis]]{{etc.}} ;
*des mesures de gestion de l’érosion : aménagement de [[Drainage agricole|fossés de drainage]], [[devers]] et bassins de décantation ;
*des mesures d’atténuation des nuisances pour la faune et la flore : limitation de vitesse, [[Écoduc|corridor aériens]], contrôle voire interdiction de chasse ;
*des mesures de réhabilitation et revégétalisation et revégétalisation du site afin de limiter l'érosion. La compagnie Montagne d'Or affiche son engagement de réhabiliter le site dès les premières années de production et assurera un suivi sur {{nombre|30|ans}}<ref name="MOremiseenetat">{{lien web|url=http://montagnedor.fr/mdo-environnement/gestion-des-impacts/remise-en-etat/|titre=Remise en état et suivi post-production|site=montagnedor.fr|brisé le = 2023-11-25}}.</ref> ;
*des mesures de gestion des habitats aquatique : favoriser les périodes d'[[étiage]] pour les travaux, maintient de l'écoulement, le rétablissement des conditions d'écoulement des cours d'eau lors de la réhabilitation du site.

Les mesures de compensation envisagées pourraient comprendre la restauration de barranques d’[[Exploitation aurifère en Guyane#Orpaillage illégal|orpaillage illégal]], l'appui financier à la [[réserve biologique intégrale de Lucifer Dékou Dékou]], le financement d'une étude de préfiguration pour la création d’une nouvelle réserve englobant le [[Montagnes de la Sparouine|massif de la Sparouine]], le bassin versant de la crique Voltaire et les forêts basses sur saprolite autour de la piste Paul Isnard<ref name="fichethematiquebiodiv" />.

Les opposants au projet indiquent lors du débat public que la déforestation est contraire aux engagements de la [[France]] en matière de lutte contre le [[changement climatique]] prévu notamment lors de la [[COP21]]<ref name=compterendudebat />.

==== Inondations et glissement de terrain ====
Les opposants au projet redoutent un risque d’inondation et de glissement de terrain, pouvant affecter les bassins de retenue des déchets miniers, dans un contexte de [[réchauffement climatique]]<ref name="agedefaire" />. La zone ne possède pas de plan de prévention de mouvement de terrain et n'a donc pas de classement particulier<ref name="agedefaire" />.

La Compagnie Montagne d'Or reconnaît qu'un glissement de terrain est possible au niveau des parements de la fosse et {{citation|pourrait être aggravé par des pratiques de tirs de mine non adaptées ou par des infiltrations d'eau}}<ref name="ficherisque" />. Par contre, elle considère ce risque improbable au niveau des verses à stériles en raison de géométrie des talus formatée pour y répondre<ref name="ficherisque" />. Afin de réduire les risques au niveau de la fosse elle préconise diverses mesures (fosse en gradins, talus végétalisés et drainés, surveillance constante)<ref name="ficherisque" />.

==== Explosifs ====
Selon le WWF, {{unité|57000|tonnes}} d'explosifs sont prévues dans le cadre de l'extraction du minerai de la mine. Le magazine [[Usine nouvelle]] considère ces chiffres dépassés et surestimés, et seraient plutôt de l'ordre de {{unité|4750|tonnes}}<ref name="usinenouvelle" />.
L'utilisation d'explosifs peut entraîner des projections de débris ayant de graves conséquences humaines, voire déclencher d’autres accidents (effet domino)<ref name="ficherisque" />. Ce type d'événement est par contre couramment évalué dans le cadre d’autorisation d’ouverture de carrières et de mines<ref name="ficherisque" />.

La compagnie prévoit la fabrication des explosifs sur place à partir de matière première inerte importée<ref name="dossierMOdebatpublic">{{ouvrage|langue=fr|auteur institutionnel=Compagnie Montagne d'Or|titre=Projet de mine d'or en Guyane - Dossier du maitre d'ouvrage|sous-titre=débat public|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Documents-Mo-montagnedor/Montagnedor-dossier-maitre-ouvrage-vweb.pdf|année=2018|mois=mars|pages totales=122|plume=oui|id=dossierMOdebatpublic}}</ref>. La fabrication se fera à l'aide d'unités mobiles de fabrication d'explosifs, se déplaçant entre l'usine de fabrication d'émulsion mère (non activée/explosive) et la fosse<ref name="ficherisque" />. La compagnie remarque que le risque d'explosion principal concerne le véhicule contenant les détonateurs lors de leur acheminement sur site<ref name="ficherisque" />.

=== Enjeux énergétiques ===
[[Fichier:Barrage de Petit-Saut (Guyane).jpg|thumb|[[Barrage de Petit-Saut|barrage hydroélectrique de Petit-Saut]].|alt=Photo du barrage de Petit-Saut en Guyane vu de l'intérieur d'un bâtiment, sur laquelle figure le mur du barrage et des bâtiments]]

L'énergie nécessaire à l'extraction, le transport et le broyage du minerai (constitué de roche dure, contrairement aux exploitations aurifères en Guyane jusqu'à présent) est estimée à 20 % (selon l'association [[France Nature Environnement]]<ref name="fnejuillet">{{Lien web|langue=fr|date=11/07/2017|titre=Le pharaonique projet minier de la « Montagne d'Or » en Guyane mérite bien un débat public|url=http://www.fne.asso.fr/communiques/le-pharaonique-projet-minier-de-la-montagne-dor-en-guyane-m%C3%A9rite-bien-un-d%C3%A9bat-public|site=fne.asso.fr|consulté le=2017-08-9}}.</ref>) ou 8 % (selon la Compagnie Montagne d'Or<ref name="MOQR">{{lien web|url=http://montagnedor.fr/questions-reponses/|titre=Questions / Réponses|site=montagnedor.fr|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>) de la production guyanaise de 2016, ou l'équivalent de la consommation journalière de Cayenne <ref name="huma032017" />. La Fédération des Opérateurs Miniers de Guyane demande que des investissements importants soient fait en matière d'installations énergétiques, et que la réécriture du Plan Pluriannuel de l’Énergie soit {{citation|favorable à l’implantation d’usines de production d’énergie}}<ref name="kotidien2016" />. Elle soutient le fait que ces développements peuvent être structurants pour la région<ref name="kotidien2016" />.
Le [[Barrage de Petit-Saut|barrage hydroélectrique de Petit-Saut]] n'est pas capable de produire une énergie continue toute l’année, la saison sèche diminuant son rendement<ref name="huma042017">{{lien web|url=https://www.humanite.fr/la-guyane-de-lenergie-revendre-mais-qui-634270|titre=La Guyane a de l’énergie à revendre… mais à qui ?|auteur=E.Serres|date=04/04/2017|site=humanite.fr|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>. La construction d'un second barrage est une option envisagée<ref name="huma042017" />, de même que la construction d'une [[Biomasse (énergie)|centrale biomasse]]<ref name="huma032017">{{lien web|url=https://www.humanite.fr/exploitation-aurifere-montagne-dor-la-perspective-qui-mine-la-guyane-633398|titre=Exploitation aurifère. Montagne d’or, la perspective qui mine la Guyane|date=15/03/2017|auteur=MN. Bertrand|site=humanite.fr|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>. Selon le collectif « Or de question », {{citation|des demandes de rétrocession de {{unité|200 000|hectares}} de [[forêt primaire|forêts primaires]] ont déjà été effectuées}} pour alimenter une telle centrale<ref name="huma032017" />.

Au [[Suriname]] voisin, les compagnies minières alimentent leurs mines par des sources renouvelables d'énergie construite pour l'occasion : le barrage de [[Brokopondo]] (retenue de {{unité|1600|km²}} produisant {{unité|180|mégawatts}}) pour Suralco et une ferme solaire pour [[Iamgold]] ({{unité|5|mégawatts}})<ref name="ErlanSleur" />. Le collectif « Or de question » souligne le fait que ces [[barrage hydroélectrique|barrages hydroélectriques]] produisent de grandes quantités de [[méthane]] à cause de la matière organique enfouie sous l'eau<ref name="ErlanSleur" />.

Le [[Système électrique de la Guyane|réseau électrique guyanais]] le plus proche est situé à plus de {{unité|120|kilomètres}}. Selon les sources, la construction d'une ligne électrique reliant le site de la mine au réseau régional serait prise en charge par la Compagnie Montagne d'Or<ref name=":0">{{Lien web|titre=Présentation du projet Montagne d'Or en juin 2017|url=http://montagnedor.fr/wp-content/uploads/2017/07/Présentation-Montagne-dOr-Juin-2017.pdf|site=montagnedor.fr|date=juin 2017|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>{{,}}<ref name="MOQR" /> ou par la collectivité<ref name="huma032017" />. Une première analyse du WWF indiquait que les promoteurs envisageaient de payer {{unité|40|millions d'euros}} sur les 70 que coûteraient les travaux (le reste étant pris en charge par les pouvoirs publics ou EDF)<ref name="analyseWWF" />. La compagnie a finalement changé de position<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=|titre=Verbatim de l'atelier Développement économique|éditeur=|date=24 mai 2018|isbn=|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Rencontres-publiques/Atelier-developpement-eco-240518/Montagnedor-verbatim-240518.pdf}}</ref> pour confirmer lors du débat public que la construction de la ligne électrique serait prise en charge par l'entreprise{{référence souhaitée}}. Il s'agirait d'une ligne {{unité|90|kV}}, similaire à celle reliant Saint-Laurent-du-Maroni et [[Cayenne]].

En outre, en Guyane, les consommateurs d'électricité bénéficient d'un mécanisme de solidarité nationale ([[contribution au service public de l'électricité]] ou CSPE) qui leur permet d'accéder au tarif métropolitain (environ {{unité|0,1|€/kWh}} pour ce type de consommation industrielle). En 2014, la CSPE finançait {{unité|100|millions d'euros}} des {{unité|170|millions d'euros}} de dépenses d'EDF<ref>{{lien web|url=http://www.franceguyane.fr/actualite/economie-consommation/l-electricite-guyanaise-fortement-subventionnee-195165.php|titre=L'électricité guyanaise fortement subventionnée|date=22/04/2014|auteur=K. Alcide|site=franceguyane.fr}}.</ref>. Selon le WWF France, le projet minier bénéficierait d'un prix d'achat de l'électricité de {{unité|0,113|euro/kWh}} soit, pour une consommation envisagée de {{unité|1674220000|kWh}}, un gain pour l'entreprise de {{unité|129|millions d'euros}} par rapport à une énergie produite uniquement via une centrale thermique autonome au fuel<ref name="analyseWWF" />.

== Prises de position publiques sur le projet ==
=== Au niveau national ===
==== Gouvernement ====
[[Fichier:Emmanuel Macron in July 2017.jpg|150px|thumb|[[Emmanuel Macron]]]]
En 2015, [[Emmanuel Macron]], alors ministre de l'économie, visite le projet de site minier et soutient le développement d'une {{citation|mine responsable}} sur le filon de Montagne d'Or<ref>{{article|lire en ligne=http://www.columbusgoldcorp.com/i/coverage/2015-08-24-FG-lesechos-fr-site-visit-macron.pdf |format=pdf|titre=Guyane: l’État soutient le plus gros projet de mine d'or|périodique=[[Les Échos]]|date=24/08/2015|auteur=M. Jq.}}.</ref>. Il annonce à cette occasion que le gouvernement {{citation|va tout faire pour qu'un projet de cette envergure puisse voir le jour}}<ref>{{article|lire en ligne=http://www.columbusgoldcorp.com/i/coverage/2015-08-23-FG-franceguyane-fr-site-visit-macron.pdf |format=pdf|titre=Macron a les clés de la Montagne d'or|périodique=[[France Guyane]]|date=23/08/2015|auteur=K. Scherhag}}.</ref>. Sa collègue ministre de l'environnement, [[Ségolène Royal]], précise quelques jours plus tard que ces propos n'engagent que lui et qu'il faudra vérifier les promesses de la compagnie minière concernant les {{formatnum:3000}} emplois directs et indirects produits par l'exploitation<ref>{{lien web|url=http://la1ere.francetvinfo.fr/2015/08/27/couac-au-gouvernement-propos-de-l-orpaillage-en-guyane-282249.html|titre=Couac au gouvernement à propos de l'orpaillage en Guyane|date=27/08/2015|auteur=D. Ponchelet|site=[[Réseau Outre-Mer première|la1ere.francetvinfo.fr]]}}.</ref>.

[[Fichier:Nicolas Hulot 2015 (cropped).jpg|150px|thumb|[[Nicolas Hulot]]]]
[[Nicolas Hulot]], ministre de l'environnement, prévoit une [[Droit minier#Projet de réforme du code minier|réforme du code minier]] à l'automne 2017<ref name="challenges_mines" />. En {{date-|septembre 2017}}, selon des sources du magazine économique [[Challenges]], le ministre serait opposé au projet mais {{citation|c'est l’[[Président de la République française|Élysée]] qui va trancher}}<ref>{{lien web|url=https://www.challenges.fr/entreprise/energie/nucleaire-mines-transports-les-dossiers-brulants-du-duo-macron-hulot_497800|titre=Nucléaire, mines, transports… Les dossiers brûlants du duo Macron-Hulot|auteur=A. Izambard|date=07/09/2017|site=[[Challenges]]}}.</ref>. Lors de sa venue en 2017, Emmanuel Macron se dit favorable au projet : « C'est un projet qui, je le pense, sur ses fondamentaux, peut être bon pour la Guyane »<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Macron soutient la controversée « Montagne d’or »|périodique=[[Le Monde]] | date=30 octobre 2017 | prénom=Laurent | nom=Marot |lire en ligne=https://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2017/10/30/macron-soutient-la-controversee-montagne-d-or_5207826_3244.html|consulté le=2018-08-16}}.</ref>. Nicolas Hulot confirme cette opposition publiquement en {{date-|novembre 2017}} (quelques semaines après le soutien au projet réitéré par Emmanuel Macron), précisant que pour lui les impacts environnementaux ne peuvent être contrebalancés par un bénéfice économique {{citation|assez réduit}}<ref>{{lien web|url=http://www.europe1.fr/politique/guyane-hulot-pas-favorable-a-un-projet-de-mine-dor-soutenu-par-macron-3486824|titre=Guyane : Hulot "pas favorable" à un projet de mine d'or soutenu par Macron|date=8/11/2017|site=Europe 1}}.</ref>.

En {{date-|juin 2018}}, le président Emmanuel Macron annonce qu'il donnera sa décision sur le projet en {{date-|octobre 2018}}, précisant que {{citation|seules des exploitations exemplaires en terme environnemental et socio-économique pourront être envisagées en France}} et qu'il {{citation|faut permettre au territoire de se développer, permettre de créer de l'emploi}} mais de manière responsable<ref>{{Article|langue=fr|titre=Projet Montagne d'Or en Guyane Emmanuel Macron annonce une décision à l’automne |périodique=[[La Première (réseau)|Outre-mer la 1ère]] | date=28 juin 2018 | prénom1=Alain | nom1=Jeannin | prénom2=Bruno |nom2=Sat |lire en ligne=https://la1ere.francetvinfo.fr/projet-montagne-guyane-emmanuel-macron-annonce-decision-automne-604027.html|consulté le=2018-08-16}}.</ref>.

En [[2017]], la [[Ministère des Outre-mer|ministre des Outre-mer]], [[Annick Girardin]], soutient la position des élus locaux d'organiser un débat sur le sujet en Guyane<ref>{{ouvrage|lire en ligne=http://www.guyane.gouv.fr/Actualites/Actualites-du-Ministere-des-Outre-Mer/Discours-de-la-ministre-des-outre-mer-aux-elus-de-Guyane-prononce-ce-dimanche-17-septembre|titre=Discours d'Annick Girardin, ministre des outre-mer, aux élus de Guyane|date=17 septembre 2017}}.</ref>.

En {{date-|juillet 2018}}, elle précise que, selon elle, {{citation|tel qu'il est construit, tel qu'il est porté, le projet n'aboutira pas}}.

En {{date-|septembre 2018}}, [[François de Rugy]] remplace Nicolas Hulot comme ministre de l'environnement. Il souligne les tensions provoquées par le projet, indique qu'il ne devrait pas être mené tel que prévu, mais doit être repris {{citation|d'une façon ou d’une autre}}<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/09/05/le-projet-montagne-d-or-en-guyane-devra-etre-repris-previent-francois-de-rugy_5350608_3244.html |titre=Le projet « Montagne d’or » en Guyane devra être repris, prévient François de Rugy|date=5/09/2018|site=[[Le Monde]]}}.</ref>. Défenseurs et opposants au projet souhaitent que l'opinion du ministre soit plus tranchée<ref>{{lien web|titre=Partisans et opposants au projet Montagne d'or réagissent aux déclarations de François de Rugy|date=5/09/2018|auteur=J.Helgoualch|url=https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/partisans-opposants-au-projet-montagne-reagissent-aux-declarations-francois-rugy-624678.html}}.</ref>.

Le {{date-|23 mai 2019}}, à l'occasion du premier [[conseil de défense écologique]], François de Rugy souligne {{citation|l'incompatibilité du projet minier avec les exigences de protection environnementale}}<ref>{{Lien web |titre=Le projet Montagne d’or «ne se fera pas», affirme l’exécutif |url=http://www.lefigaro.fr/conjoncture/montagne-d-or-l-executif-juge-le-projet-incompatible-avec-la-transition-ecologique-20190523 |périodique=[[Le Figaro]] |date=2019-05-23 |consulté le=2019-08-10}}.</ref>. Il affirme par la suite que le projet {{citation|ne se fera pas}}. Plus généralement, il s'agit d'{{citation|intégrer les exigences environnementales dans tous les processus miniers}} à venir, dans le cadre de la réforme du code minier qui doit être présentée en [[Conseil des ministres]] en décembre.

==== Autres organisations ====
Outre les positions politiques, le projet est soutenu par le [[Medef]] et la [[Chambre de commerce et d'industrie]]<ref name="scienceetavenir" />.

En 2016, le {{date-|2 juillet}}, le journaliste [[Fabrice Nicolino]] lance un « Appel à Nicolas Hulot, Allain Bougrain-Dubourg, Pierre Rabhi et tous autres » pour s'opposer au projet, après la parution d'un premier article dans l'hebdomadaire ''Charlie-Hebdo''<ref>{{lien web|url=http://fabrice-nicolino.com/?p=2357|titre=Appel à Nicolas Hulot, Allain Bougrain-Dubourg, Pierre Rabhi et tous autres|date=2 juillet 2016|site=fabrice-nicolino.com}}.</ref>.

Fin 2017, la section française de l'[[Union internationale pour la conservation de la nature]] (UICN) émet un avis défavorable au projet, adressant un courrier argumenté à Emmanuel Macron<ref>{{Lien web|titre=L’UICN France défavorable au projet minier guyanais “Montagne d’Or”|url=http://uicn.fr/montagne-dor-guyane/|site=uicn.fr|date=}}.</ref>.

La [[Commission nationale consultative des droits de l'Homme]], organisme public indépendant, recommande un [[moratoire]], une [[Droit minier#Projet de réforme du code minier|réforme du code minier]] et un renforcement des moyens de lutte contre l'[[orpaillage]] illégal, avec le lancement d'une étude de l'impact des exploitations d'or sur la faune et la flore<ref>{{lien web|url=http://la1ere.francetvinfo.fr/guyane-cncdh-recommande-moratoire-projet-montagne-523059.html|titre=Guyane : la CNCDH recommande un moratoire sur le projet « Montagne d'or »|date=18/10/2017|auteur=AFP}}.</ref>.

La fédération [[France Nature Environnement]] s'interroge sur l'application du concept de {{citation|mine responsable}} par la société Montagne d'or, notamment en ce qui concerne la transparence, le respect du droit de toutes les parties, la [[certification]], l'évaluation environnementale et sociale, la responsabilité en cas de pollution, l'[[Équité intergénérationnelle|équité]] et le {{citation|permis social d'exploiter}}<ref name=acteurFNE>{{ouvrage|titre=Cahier d'acteur: France Nature Environnement|auteur institutionnel=France Nature Environnement|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/cahiers-acteurs-montagnedor/Montagnedor-CA-5-FNE-GNE.pdf|date=mai 2018}}</ref>. Elle questionne aussi le fait que la mine citée en exemple comme « responsable » par la Compagnie Montagne d'or soit la mine de Merian au [[Suriname]], la qualifiant de {{citation|catastrophe environnementale}} selon les images fournies par l'association locale PROBIOS<ref name=acteurFNE />.

==== Autres personnalités ====

L'humoriste et vulgarisateur scientifique [[Max Bird]], qui a réalisé de nombreuses photographies de la faune guyanaise, a publié sur [[YouTube]] une vidéo dans laquelle il réfute les principaux arguments avancés par les partisans du projet<ref>« [https://www.20minutes.fr/arts-stars/web/2340567-20180921-video-montagne-or-vraiment-aubaine-guyane Vidéo : la Montagne d'Or, vraiment une aubaine pour la Guyane ?] », ''[[20 minutes (France)|20 minutes]]'', 21 septembre 2018 (consulté le 21 septembre 2018).</ref>.

=== Au niveau local ===
==== Collectivité territoriale de Guyane ====
Le journal local [[Liste des médias de Guyane#Information en ligne|Le Kotidien]] pose fin 2016 la question de l'implication des élus territoriaux, peu présents jusqu'à cette date aux conférences d'échanges sur le développement des mines en Guyane<ref name="kotidien2016b" />.

Début 2017, [[Hélène Sirder]], première vice-présidente de la [[Collectivité territoriale unique|collectivité]] de [[Guyane]] déléguée au Développement Durable, aux Mines et à l'Énergie, défend le fait que {{citation|ce projet minier, c’est le développement de la Guyane}}<ref name="reporterre_opposition">{{lien web|url=https://reporterre.net/En-Guyane-l-opposition-se-leve-contre-un-projet-de-mine-destructeur-de-la-foret|titre=En Guyane, l’opposition se lève contre un projet de mine destructeur de la forêt|auteur=H. Ferrarini|date=7/03/2017|site=reporterre.net}}.</ref>.

Après l'[[élection présidentielle française de 2017]], le président de la [[Guyane|collectivité territorial de Guyane (CTG)]] [[Rodolphe Alexandre]], ayant rencontré le Président de la République, indique que le projet de mine {{citation|fera l'objet d'un débat très sensible}}<ref name="challenges_mines">{{lien web|url=https://www.challenges.fr/entreprise/energie/montagne-d-or-en-guyane-variscan-en-bretagne-macron-sur-un-champ-de-mines_484032|titre="Montagne d'or" en Guyane, Variscan en Bretagne... Macron sur un champ de mines|auteur= A.Izambard|date=30/06/2017}}.</ref>. Il soutient le projet de mine industrielle, précisant qu'il {{citation|faut un vrai débat démocratique pour que les Guyanais puissent se réapproprier leurs potentialités}}<ref>{{lien web|url=http://lekotidien.fr/2017/09/22/deux-a-trois-cent-personnes-place-des-palmistes-au-meeting-dor-de-question/|titre=Deux à trois cents personnes place des Palmistes au meeting d’Or de Question|auteur=Erwann S|date=22/09/2017|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>.

À la suite des annonces du WWF France, Rodolphe Alexandre demande d'attendre le débat public local, de cesser {{citation|ces pressions extérieures et (vos) sondages tronqués}} et de ne pas faire {{citation|fi de la maturité des guyanais}}<ref>{{lien web|url=http://outremers360.com/planete/guyane-montagne-dor-75-des-guyanais-sont-preoccupes-par-le-risque-environnemental-du-projet-selon-un-sondage-ifopwwf-france/|titre=Guyane-Montagne D’or : 75 % des Guyanais sont préoccupés par le risque environnemental du projet selon un sondage IFOP/WWF France|site=outremers360.com|date=25/01/2018}}.</ref>. Début 2018, le président de la CTG a par ailleurs accusé les associations amérindiennes d'être manipulée par les écologistes<ref name="motdetrop">{{lien web|url=http://lekotidien.fr/2018/04/13/actu-les-breves-du-k-13-avril-2018/|titre=Montagne d’Or : Or de Question condamne « le mot de trop » de Rodolphe Alexandre|auteur=Erwann S.|date=13/04/2018|site=lekotidien.fr|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>, ce qui lui a valu d'être critiqué par les associations autochtones<ref name="communiqueassoautoch" />. Il a également considéré que le président de la [[Commission nationale du débat public]] falsifiait le débat en donnant trop la parole aux opposants au projet, ceux-ci étant {{citation|instrumentalisés}} par des {{citation|[[altermondialisme|altermondialistes]]}}<ref name="motdetrop" />.

Le président de la CTG a annoncé vouloir travailler avec l'état pour réformer le code minier afin d'augmenter sensiblement les retombées économiques des projets d'extraction en Guyane, mais également vouloir faire entrer la collectivité au capital de la Compagnie Montagne d'Or, même symboliquement<ref name="motdetrop" />.

Sur la question environnementale, [[Rodolphe Alexandre]] considère que les normes françaises et européennes sont suffisamment strictes pour assurer un impact minimal de la mine<ref name="motdetrop" />.

La présidente de la commission nationale du débat public souligne le manque de coopération général des décideurs locaux dans le cadre du débat, indiquant des refus de principe<ref name=bilandebatpublic />. Le compte rendu du débat débat public indique que les représentants politiques de la collectivités ont considéré celui-ci comme une {{citation|initiative de l’État central perturbant leur désir d’autonomie}} et y ont peu participé<ref name=compterendudebat />.

À la suite de l'annonce de la cour d'appel du tribunal de Bordeaux en 2024, la [[Collectivité territoriale de Guyane|collectivité de Guyane]] s'attriste sur la fin ''a priori'' du projet, considérant qu'il aurait pu être un moteur économique pour le territoire<ref>https://monewsguyane.com/2024/02/21/montagne-dor-la-justice-donne-tort-aux-exploitants-miniers/</ref>.

==== Autres représentants politiques ====
[[Fichier:Vote solennel loi mariage 23042013 33.jpg|thumb|Christiane Taubira, fondatrice du parti [[Walwari]], opposée au projet]]
En {{date-|juin 2018}}, [[Gabriel Serville]], député de la {{1re}} circonscription a demandé un moratoire pour obtenir des réponses à ses questions, ajoutant être opposé au projet dans son état actuel et ne pas se positionner contre immédiatement, espérant qu'il soit amendé<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Montagne d'or : les conditions du « oui » de Serville |périodique=France-Guyane | date=9 juin 2018 |lire en ligne=http://www.franceguyane.fr/actualite/politique/montagne-d-or-les-conditions-du-oui-de-serville-403617.php|consulté le=2018-08-16}}</ref>.

À l'occasion d'une audition publique lors du débat public, [[Lénaïck Adam|Lénaik Adam]], député de la {{2e}} circonscription, a réaffirmé son soutien au projet tout en précisant qu'il souhaitait que le projet profite aux Guyanais et que des solutions soient trouvées de manière collégiale {{citation|au niveau des garanties qu'au niveau des conditions d'exploitation de cet or}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Débat public|titre=Verbatim des auditions publiques|éditeur=|date=18 juin 2018|isbn=|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Rencontres-publiques/Auditions-180618/Montagnedor-verbatim-auditions-180618.pdf}}</ref>.

Le sénateur [[Georges Patient]] considère que le développement de la Guyane est {{citation|gelé volontairement par les pouvoirs publics}} et que seul un développement endogène basé sur des activités variées, donc [[industrie|industrielles]] peut favoriser le territoire<ref>{{Article|langue=fr|titre=Guyane: favorable à la Montagne d'Or, le sénateur Patient se défend d'être "naïf" |périodique=[[La Première (réseau)|Outre-mer la 1ère]] | date=25 juin 2018 |lire en ligne=https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane-favorable-montagne-senateur-patient-se-defend-etre-naif-601995.html|consulté le=2018-08-16}}</ref>, ajoutant « accueillons ce projet avec bienveillance mais sans naïveté. Faisons en sorte qu'il profite à la Guyane et à sa population, imposons nos conditions et restons vigilants »<ref>George Patient, Contribution au débat public, juin 2018,https://montagnedor.debatpublic.fr/images//Contributions/Contribution-Patient.pdf</ref>.

L'Association des maires de Guyane adresse fin {{date-|août 2017}} une lettre au [[Édouard Philippe|premier ministre]] demandant que la [[Commission nationale du débat public]] {{citation|nomme un ou deux garants pour la tenue d’un débat organisé par les Guyanais, pour la Guyane}}, insistant sur le fait que ce débat doit être local et {{citation|co-construit entre les élus, les services de l’État, les socio-professionnels, les représentants de la société civile et la Compagnie Minière Montagne d’Or}}<ref name="CNDDP092017">{{lien web|url=http://la1ere.francetvinfo.fr/montagne-guyane-commission-nationale-du-debat-public-se-reunit-508219.html|titre=Montagne d’Or en Guyane : La Commission Nationale du Débat Public se réunit|auteur=A.Jeannin|date=05/09/2017|site=[[Réseau Outre-Mer première|la1ere.francetvinfo.fr]]}}.</ref>. Pour [[David Riché]], président de l'association, les chiffres du chômage en Guyane sont alarmants et ce projet industriel {{citation|permettrait de débloquer un petit peu la situation}}<ref name="premierdebat">{{lien web|url=https://www.francetvinfo.fr/economie/crise-en-guyane/guyane-premier-debat-sur-le-projet-controverse-de-mine-d-or_2686708.html|titre=Guyane : premier débat sur le projet controversé de mine d'or|auteur=A. du Boucheron et A.L. Barral|date=03/04/2018|site=francetvinfo.fr}}.</ref>.

[[Léon Bertrand (homme politique)|Léon Bertrand]], maire de la commune de [[Saint-Laurent-du-Maroni]] où se trouve le projet, se déclare favorable et dit préférer {{citation|un projet d'exploitation légal encadré par la loi}} à {{citation|un [[orpaillage]] illégal dont nous connaissons les ravages}}<ref>{{lien web|url=http://www.franceguyane.fr/actualite/economie-consommation/leon-bertrand-favorable-a-la-montagne-d-or-359790.php|titre=Léon Bertrand favorable à la Montagne d'or|date=04/08/2017|site=[[France Guyane|franceguyane.fr]]}}.</ref>. Il précise qu’indépendamment de sa conviction personnelle, les Guyanais doivent être correctement informés et se prononcer eux-mêmes sur l'acceptabilité du projet<ref>{{lien web|url=http://la1ere.francetvinfo.fr/montagne-leon-bertrand-c-est-aux-guyanais-se-prononcer-cette-opportunite-developpement-integre-498591.html|titre=Montagne d’Or - Léon Bertrand : {{citation|C’est aux Guyanais de se prononcer sur cette opportunité de développement intégré}}|date=02/08/2017|site=[[Réseau Outre-Mer première|la1ere.francetvinfo.fr]]|auteur=A. Jeannin}}.</ref>. Il justifie sa position par le fait qu'il aurait aimé {{citation|comme tout le monde que la biodiversité, que les métiers verts dont on nous rabâche la création depuis des années puissent exister}} et que {{citation|au lieu d'avoir une catastrophe environnementale, nous risquons d'avoir une catastrophe humaine}}<ref name="franceinter">{{lien web|url=https://www.franceinter.fr/monde/peut-etre-une-gigantesque-mine-d-or-en-guyane-francaise|titre=Il y aura-t-il une gigantesque mine d'or à ciel ouvert en Guyane ?|date=21/08/2017|site=franceinter.fr|auteur=S.Dauphin & V. Letesse}}.</ref>.
Pour Philippe Joan, directeur de cabinet de Léon Bertrand, cette mine est nécessaire face au taux de chômage des jeunes de la commune, précisant que politiques et ONG n'avancent pas d'alternatives concrètes malgré des critiques des grands projets industriels<ref>{{lien web|auteur=S. STADLER|titre=Projet Montagne en Guyane : reportage au cœur de la mine de la discorde|site=Le Parisien Week-End|url=http://www.leparisien.fr/politique/projet-montagne-d-or-en-guyane-reportage-au-coeur-de-la-mine-de-la-discorde-04-07-2018-7806915.php|date=05/07/2018}}.</ref>.

À l'occasion du débat public de 2018, Paul Dolianki, maire de la commune d'[[Apatou]], s'est déclaré favorable au projet, tout comme l'ensemble du conseil municipal de la commune<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=|titre=Verbatim - Réunion de proximité à Apatou|éditeur=|date=26 avril 2018|isbn=|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Rencontres-publiques/Rencontre-Apatou-2604/Montagnedor-verbatim-260418.pdf}}</ref>.

Patrick Lecante, maire de [[Montsinéry-Tonnegrande]] a publié en {{date-|avril 2018}} une tribune montrant son opposition au projet, soulignant trois risques importants : {{citation|il divise fortement la société guyanaise, lui donne de faux espoirs d’embellie économique, et il place ce territoire à contretemps de l’histoire}}<ref>{{lien web|url=http://www.montsinery-tonnegrande.fr/en-guyane-un-projet-minier-a-contretemps-de-lhistoire/|titre= En Guyane, un projet minier « à contretemps de l’histoire » |date=24 avril 2018|auteur=netactions}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|titre=Tribune: La Montagne d’Or ou le mirage économique d’El Dorado|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/assoc/Contribution-Patrick-Lecante.pdf|date=17 avril 2018|pages=6}}</ref>.

Richard Joigny, pour le Parti progressiste guyanais, s'est dit opposé au projet<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=SRV_00GDAyo|site=youtube.com|date=21/09/2017|auteur=Guyane 1ère|titre=La rentrée du Parti progressiste guyanais}}.</ref>.

Line Létard du parti politique guyanais [[Walwari]] se positionne contre ce projet minier, mais pas contre l'exploitation minière, filière qui doit être développée {{citation|en partenariat étroit avec les politiques de ce pays}}<ref>{{Interview |nom=Létard|prénom=Line|intervieweur=Gilles Vernet |Titre url= À l'issue du Meeting du collectif OR de Question |url=https://www.facebook.com/radiopeyi/videos/1668691379817135/|programme=Péyiinfon |nom du média=Radio Péyi |date=21 septembre 2017|consulté le=23 septembre 2017|Type=radio}}</ref>. Elle se dit favorable à {{citation|une exploitation raisonnable et raisonnée de l'or guyanais par une compagnie minière de Guyane}}<ref name="ordequestionmobilise" />. [[Christiane Taubira]], fondatrice du même parti, estime que les chiffres avancés dans le débat ne peuvent cacher le fait que {{citation|la mine est un cratère dans la forêt d'Amazonie}} et qu'{{citation|avec les mêmes sommes l'Etat peut financer la formation des jeunes sans emploi}}<ref>{{lien web|url=https://twitter.com/ChTaubira/status/981125519700844544|titre=#Guyane Montagne d'Or : Les chiffres danseront toutes les danses pour séduire, ils n'effaceront pas ceci: 1) la mine est un cratère dans la forêt d'Amazonie 2) avec les mêmes sommes l'Etat peut financer la formation des jeunes sans emploi ChT|site=twitter|date=3 avril 2018}}.</ref>.

Michel Dubouillé, de Guyane écologie (affilié à [[Europe Écologie Les Verts]]) souhaite une {{citation|gestion rationnelle des ressources}} sans mise sous cloche, et s’oppose aux projets de mines d’or industrielles et de pétrole off-shore<ref name="hacheCTG" />.

Début 2018, [[Paulin Bruné]], ancien député guyanais, crée l'association {{citation|Les amis de la Montagne d'Or}} en soutien au projet<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=lC_la6FGBy0|site=youtube.com|auteur=Guyane la1ère|date=23/02/2018|titre=#economie : des soutiens pour le projet Montagne d'or}}.</ref>.

==== Populations autochtones ====
Elles s'opposent fortement au projet ; le Conseil Consultatif des Populations Amérindiennes et Bushinengué (CCPAB), ainsi que l'Organisation des Nations Autochtones de Guyane, ont annoncé fin 2016 être opposés au projet de mine industrielle sur le site de Montagne d'Or<ref>{{lien web|url=http://www.humanite-biodiversite.fr/article/communique-du-conseil-consultatif-des-populations-amerindiennes-et-bushinengue|titre=Communiqué du Conseil Consultatif des Populations Amérindiennes et Bushinengué|date=10/12/16|site=humanite-biodiversite.fr|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>. La Fédération des Autochtones de Guyane (FOAG), membre du collectif<ref name="ordequestion" />, refuse {{citation|catégoriquement la naissance de ce projet qui entrainera une destruction massive de l’exceptionnelle biodiversité de la Guyane}}, soulignant les risques illustrés par des accidents qui se sont déroulés dans d'autres pays d'Amérique du Sud durant les années précédentes<ref name="kotidien2017" />. À l'occasion de la {{7e}} édition des Journées des Peuples autochtones, 13 chefs coutumiers amérindiens sur les 15 présents se sont positionnés contre le projet de mine industrielle<ref name="coutumierscontre">{{lien web|url=http://www.guyaweb.com/actualites/news/societe/chefs-coutumiers-se-prononcent-majoritairement-contre-projet-de-montagne-dor/|titre=Les chefs coutumiers se prononcent majoritairement {{citation|contre le projet de la Montagne d’or}}|site=guyaweb.com|auteur=Katia Leï-Sam|date=09/08/2017}}.</ref>{{,}}<ref name="ouestfranceautochtones">{{lien web|url=https://www.ouest-france.fr/region-guyane/guyane-les-autochtones-disent-non-l-or-et-reclament-leur-du-5180064|titre=Guyane : les autochtones disent non à l’or et réclament leur "dû |date=09/08/2017}}.</ref>.

La « Jeunesse Autochtone de Guyane » (JAG) a montré à plusieurs reprises son opposition au projet<ref name="coutumierscontre" />.

Les organisations autochtones de Guyane critiquent les positions de Rodolphe Alexandre et le fait qu'il les considère comme manipulées par les écologistes<ref name="communiqueassoautoch">{{lien web|url=https://www.facebook.com/jeunesseautochtone/photos/pcb.1688343637897682/1688343494564363/?type=3&theater|titre=Communiqué de presse: réaction des associations autochtones aux propos tenus par le Président de la CTG à Paris le 24 mars à l'occasion de la réunion des états généraux de la Guyane|date=26 mars 2018}}.</ref>{{,}}<ref name="hacheCTG">{{lien web|url=http://lekotidien.fr/2018/03/30/la-hache-de-guerre-deterree-entre-la-ctg-les-communautes-amerindiennes-et-les-ecologistes/|titre=La « hache de guerre » déterrée entre la CTG, les communautés amérindiennes et les écologistes ?|auteur=Erwann S.|date=30/03/2018|site=lekotidien.fr|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>. Parmi les opposants, Christophe Pierre, de la [[Jeunesse autochtone de Guyane]], considère que {{citation|c'est vraiment un choix de société que les Guyanais devront faire}}<ref name="premierdebat" />.

A l'occasion du débat public, plusieurs associations représentant les populations autochtones se sont dites opposées au projet: l'association Kulalasi<ref name="cahierkulalasi">{{ouvrage|titre=Cahier d'acteur-La Guyane zone sacrifiée? Stop aux mégas mines en Guyane, non à la Montagne d'Or|auteur=Association Kulalasi|date=juin 2018|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/cahiers-acteurs-montagnedor/Montagnedor-CA-12-associationKulalasi.pdf}}</ref> et les organismes pour la défense des droits des peuples premiers de la Guyane Française réunis en collectif<ref name="cahierpremiers">{{ouvrage|titre=Cahier d'acteur-Front commun des peuples premiers de Guyane contre la méga industrie minière|auteur=Organismes pour la défense des droits des peuples premiers de la Guyane Française|date=juin 2018|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/cahiers-acteurs-montagnedor/Montagnedor-CA-9-organismes-defense-peuples-premiers.pdf}}</ref>. Ils soulignent notamment l'impact sur la biodiversité et un manque de respect des droits et des intérêts des peuples premiers de Guyane<ref name="cahierkulalasi" />{{,}}<ref name="cahierpremiers" />.

La présidente de la commission nationale du débat public indique que les populations [[Bushinengue|bushinenge]] ou [[hmong]] ont moins participé aux débats que les représentants des populations amérindiennes<ref name=bilandebatpublic>{{ouvrage|langue=fr|auteur institutionnel=Commission nationale du débat public|titre=Débat public sur le projet Montagne d’Or en Guyane|sous-titre=Bilan de la présidente|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/CR-bilan/Montagnedor-Bilan-debat-VF.pdf|date=7 septembre 2018|pages totales=4 }}</ref>. Elle indique également avoir constaté une {{citation|volonté de discréditer la parole des populations autochtones}} lié à une {{citation|hiérarchie implicite entre les différentes population guyanaises}}<ref name=bilandebatpublic />. Les arguments avancés seraient qu'ils ne sont {{citation|pas concernés puisqu’ils n’habitent pas à proximité immédiate}} du projet et qu'ils {{citation|n’auraient pas une opinion argumentée}}<ref name=bilandebatpublic />.

Dans le cadre d'une rencontre prévue dans le cadre du débat public entre la commission particulière, les chefs coutumiers et le maitre d'ouvrage, ce dernier s'est désisté au motif que cette réunion ne regroupait pas l'ensemble des chefs coutumiers (dont bushinenge) et ne se déroulait pas en terrain neutre<ref name=compterendudebat />. Cet incident a été rappelé à plusieurs reprises durant le débat public<ref name=compterendudebat />.

==== Soutien économique au projet ====
Le [[Mouvement des entreprises de France|MEDEF]] Guyane s'est positionné en faveur du projet lors du débat public, en précisant faire {{citation|le pari (...) que ce dernier arrive à concilier ces deux dimensions, en proposant un projet de mine industrielle moderne, faisant appel à des technologies soucieuses de préserver l'environnement et s'inscrivant dans un dialogue continu avec les parties prenantes}}<ref name="cahiermedef">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=MEDEF Guyane|titre=Cahier d'acteurs - Débat public|éditeur=|date=juillet 2018|isbn=|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/cahiers-acteurs-montagnedor/Montagnedor-CA-14-MEDEF.pdf}}</ref>. Sa présidente, Thara Govindin ajoute que le projet « s'inscrit tout à fait dans cette dynamique en termes d'emploi, de formation, de retombées économiques pour nos entreprises »<ref name="cahiermedef" />.

L'association d'acteurs de la filière aurifère ORkidé de Guyane apporte son soutien au projet Montagne d'Or, précisant qu'ils voient dans le projet un rôle de catalyseur pour le territoire, {{citation|entraînant dans sa dynamique des entreprises existantes et en suscitant des créations de sociétés nouvelles}}<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Grappe d'entreprises ORkidé|titre=Cahier d'acteur - Débat public|éditeur=|date=juillet 2018|isbn=|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/cahiers-acteurs-montagnedor/CA_ORKIDE_11-7.pdf}}</ref>. La Fédération des opérateurs miniers de Guyane (FEDOMG) se positionne de manière similaire, prévoyant que le développement du projet attirera d'autres activités connexes, comme des laboratoires spécialisés qui pourront répondre à d'autres besoins que ceux de la mine<ref name="acteurFEDOMG" />.

La [[Chambre de commerce et d'industrie en France|Chambre de commerce et de l'industrie]] de Guyane s'est prononcée également en faveur du projet, sous condition que les porteurs du projet s'engagent sur un {{citation|certain nombre de points dans les domaines du développement territorial, social, environnemental et de la sécurité}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=CCIRG|titre=Cahier d'acteur - Débat public|éditeur=|date=juillet 2018|isbn=|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Montagnedor-CA/Montagnedor-CA-1-CCI.pdf}}</ref>.

==== Collectifs d’opposition locaux ====
Jusque fin 2017, l'opposition au projet minier est organisée autour du collectif « Or de question » composé d'une centaine d'organisations<ref name="ldh">{{lien web|lien=http://www.ldh-france.org/montagne-dor-en-guyane-effets-irreversibles-nature-population/|titre=« Montagne d’or » en Guyane : des effets irréversibles sur la nature et la population|site=ldh-france.org}}.</ref>{{,}}<ref name="ordequestion">{{lien web|url=http://ordequestion.org/index.php|titre=Collectif Or de Question}}.</ref>. En {{date-|juillet 2017}}, la [[Ligue des droits de l'homme (France)|Ligue des droits de l'Homme]] rejoint le collectif, jugeant que le projet risque d'avoir des impacts irréversibles sur l'environnement et sur les habitants. Elle demande un débat global et national sur le projet<ref name="ldh" />.

Une pétition lancée en {{date-|mars 2017}} par le collectif a récolté plus de {{unité|180000 signatures}} à la fin {{date-|aout 2017}}, lors de la clôture pour la consultation publique de l'exploitation de l'or secondaire sur le site<ref name="finenqueteGuyane1ere">{{lien web|url=http://la1ere.francetvinfo.fr/guyane-fin-enquete-publique-projet-montagne-qui-souleve-passions-reseaux-sociaux-504959.html|titre=Guyane : fin de l'enquête publique sur le projet « Montagne d'or » qui soulève les passions sur les réseaux sociaux|auteur=D. Ponchelet|date=25/08/2017|site=[[Réseau Outre-Mer première|la1ere.francetvinfo.fr]]}}.</ref>.

Les critiques des opposants au projet portent sur :
* les atteintes directes à l'environnement<ref name="lettreccpab">{{ouvrage|lire en ligne=http://www.humanite-biodiversite.fr/system/attachments/14418/original/CHRONO_PACTE_AVENIR_PRESIDENT.pdf?1485245447|titre=Lettre "Pacte d’avenir de la Guyane"|auteur=CCPAB Guyane|date=04/12/2016}}</ref>{{,}}<ref name="coutumierscontre" />{{,}}<ref name="ldh" />{{,}}<ref name="avisenqueteAOTM" /> (destruction de la [[biodiversité]] et des [[habitat (écologie)|habitats naturels]]), à proximité de la réserve biologique de Lucifer Dékou-Dékou<ref name="oppositionLeMonde" /> (à {{unité|440|m}}<ref>{{lien web|url=https://www.20minutes.fr/planete/2247607-20180403-guyane-montagne-or-mega-projet-minier-vaut-chandelle|titre=Guyane: La Montagne d’or, le méga-projet minier qui n’en vaut pas la chandelle ?|date=03/04/18|auteur=F.Pouliquen|site=20minutes.fr}}.</ref>) ;
* la crainte du risque de pollution par les déchets produits (notamment issu du procédé de [[cyanuration]]<ref name="lacroix092017">{{lien web|url=http://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Environnement/En-Guyane-projet-mine-dor-geante-inquiete-2017-09-21-1200878515#/link_time=1505970506|titre=En Guyane, le projet de mine d’or géante inquiète|site=lacroix.fr|auteur=S.Labaune|date=21/09/2017}}.</ref>, mais aussi issu du [[drainage minier acide]]) ;
* des doutes sur les retombées économiques (surtout à long terme) et envers les promesses d'emplois envisagés<ref name="lettreccpab" />{{,}}<ref name="avisenqueteAOTM" /> ;
* l'atteinte aux droits coutumiers<ref name="ldh" />{{,}}<ref name="scienceetavenir">{{lien web|url=https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/en-guyane-les-opposants-a-montagne-d-or-preparent-le-debat-public_116615|titre=En Guyane, les opposants à « Montagne d’or » préparent le débat public|date=21/09/2017|auteur=AFP|site=sciencesetavenir.fr}}.</ref> : le Conseil Consultatif des Populations Amérindiennes et Bushinengué critique le fait que les institutions et collectivités coutumières n'aient pas pu donner leur consentement préalable<ref name="lettreccpab" /> ;
* la rhétorique de la sécurisation du territoire face à l'[[Exploitation aurifère en Guyane|orpaillage illégal]] par l'installation d'une industrie légale<ref name="cqfd">{{lien web|url=http://cqfd-journal.org/Les-aventuriers-du-developpement|titre=L’or blanc de Guyane - Les aventuriers du développement|site=cqfd-journal.org|auteur= N.Wojtowicz et T.Jacob|date=04/07/2017}}.</ref>. Le journal ''[[CQFD (journal)|CQFD]]'' précise que les interactions entre le légal et l’illégal {{citation|ne sont pourtant un secret pour personne}}<ref name="cqfd" />. L'auteur Yves Géry considère même qu'autoriser le projet de mine industrielle revient à donner informellement le droit de pratiquer l'orpaillage sauvage<ref name="lacroix092017" /> ;
* la crainte que ce projet incite d'autres compagnies minières dans la même voie<ref name="lacroix" />.

Le collectif « Or de question » a publié une liste de 20 arguments d'ordre économique, écologique et social à l'encontre du projet de mine industrielle<ref>{{ouvrage|lire en ligne=http://ordequestion.org/images/docsparcategorie/Revendications/TRACT_Top20_RV_V1_web.pdf|titre=Pourquoi il faut dire non au projet Montagne d'Or|auteur=Or de question|date=}}</ref>. Il demande l'arrêt total du projet minier<ref name="brasdefer" />.
La [[Fondation Danielle-Mitterrand - France Libertés]] a annoncé à la fin de l'été 2017 soutenir le collectif<ref name="brasdefer">{{lien web|url=http://www.franceguyane.fr/actualite/economie-consommation/le-bras-de-fer-de-la-montagne-d-or-367265.php|titre=Le bras de fer de la Montagne d'Or|auteur= P. ESSONNE MFOULOU-ZÉ /L.DUPUY|date=20/09/2017}}.</ref> et lui a attribué le prix [[Danielle Mitterrand]] 2017<ref>{{lien web|url=http://www.guyaweb.com/actualites/news/montagne-dor/le-collectif-or-de-question-laureat-du-prix-danielle-mitterrand-2017/|titre=Or de Question lauréat du prix Danielle Mitterrand 2017|date= 20/09/2017|auteur=Katia Leï-Sam|site=guyaweb.com}}.</ref>.

En {{date-|décembre 2017}} se crée également le collectif {{citation|Amazone à défendre}} créé pour {{citation|s’opposer au méga projet minier de la Montagne d’or et proposer des alternatives de développement pour la Guyane Française}}<ref name="cahierZAD">{{ouvrage|titre=cahier d'acteur - Vers une autre société|auteur=Collectif Amazone à défendre|date=mai 2018|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/cahiers-acteurs-montagnedor/Montagnedor-CA-7-Azad.pdf}}</ref>

En {{date-|mars 2018}}, Harry Hodebourg, cofondateur du collectif « Or de Question », crée l'association Non à l'exploitation de la Montagne d'or (NEMO), qui se veut {{citation|avant tout un rassemblement de citoyens opposés au projet minier de la compagnie Montagne d'Or, mais pas à tous les autres projets industriels en Guyane}}<ref>{{lien web|url=http://www.radiopeyi.com/a-la-une/les-opposants-a-la-montagne-dor-comptent-un-petit-nouveau|titre= Les opposants à la Montagne d’Or comptent un petit nouveau |date=20/03/2018|auteur=A. Sirder|site=radiopeyi.com|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>. Au niveau social, il souligne que ce projet imposerait à  la Guyane  {{citation|un modèle de société  qui n’est pas le sien}} et favoriserait les formations des métiers de la mine au détriment de métiers {{citation|indispensables au développement de la Guyane}} comme l'{{citation|éducation, santé, nouvelles technologies, énergies renouvelables, agriculture et pêche, tourisme}}<ref name="cahiernemo">{{ouvrage|titre=cahier d'acteur - Montagne d'or : des dégâts sociaux et environnementaux inacceptables|auteur=Réseau Non à l’Exploitation de la Montagne d’Or|date=juin 2018|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/cahiers-acteurs-montagnedor/Montagnedor-CA-8-NEMO.pdf}}</ref>. Au niveau environnemental il souligne notamment les effets sur la biodiversité, sur la production de gaz à effet de serre et l'ajout d'intrants chimiques<ref name="cahiernemo" />.

==== Associations de protection de la nature ====

En 2015, Laurent Kelle du [[WWF]] Guyane souhaite examiner des propositions concrètes sur les questions socio-environnementales, notamment de Nord Gold, car selon lui {{Citation|les mines du {{s-|xxi}}, soit elles sont vraiment responsables, soit elles ont peu de chances de se mettre en place}}<ref name="Lesechos2015MarcheFinancier" />. En 2017, le WWF France a publié une analyse fondée sur deux documents produits par la Compagnie Montagne d'Or : une évaluation économique préliminaire datant de {{date-|juillet 2015}}, et une étude de faisabilité bancaire publiée en {{date-|avril 2017}}<ref name="analyseWWF">{{ouvrage|lire en ligne=https://fr.scribd.com/document/359119625/Montagne-d-27or-Version-Definitive-v4#|titre= Montagne d’Or, un mirage économique ?|auteur=WWF France|date=septembre 2017}}</ref>. Selon cette analyse, le projet Montagne d'or est fragile économiquement, et bénéficierait de subventions massives sans lesquelles il serait dépourvu de rentabilité économique, amenant l'association à demander que des fonds publics ne soient pas mobilisés pour un tel projet {{citation|à faible durée et à très fort impact environnemental}}<ref name="analyseWWF" />. Se basant sur cette analyse et sur un sondage commandité auprès de l'IFOP, le WWF France publie en {{date-|janvier 2018}} une tribune intitulée {{citation|Montagne d’Or, prochain Notre-Dame-des-Landes ?}}<ref>{{lien web|url=http://www.guyaweb.com/assets/2018.01.23_tribune_NDDL.pdf|titre= Montagne d’Or, prochain Notre-Dame-des-Landes ?|auteur=Pascal Canfin et Isabelle Autissier - WWF France|date=23/01/2018}}.</ref>. Le directeur général du WWF estime que 420 millions d'euros de subventions publiques sous différentes formes seront mobilisées pour créer 750 emplois directs et qu'avec cet argent {{citation|on peut en créer beaucoup, beaucoup plus, dans d'autres secteurs, sans détruire le capital naturel exceptionnel de la Guyane}}<ref>{{lien web|url=https://www.francetvinfo.fr/france/guyane-francaise/mine-d-or-en-guyane-wwf-france-denonce-un-desastre-ecologique-et-un-mirage-economique_2687968.html|titre=Mine d'or en Guyane : WWF France dénonce un "désastre écologique" et un "mirage économique"|auteur=FrancInfo|date=03/04/2018|site=francetvinfo.fr}}.</ref>.
En {{date-|mai 2018}}, dans le cadre du débat public, le WWF synthétise sa position dans un cahier d'acteur nommé {{citation|Montagne d'or, désastre écologique et mirage économique}}<ref name="cahierWWF">{{ouvrage|titre=cahier d'acteur - Montagne d'or, désastre écologique et mirage économique|auteur=WWF|date=mai 2018|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/cahiers-acteurs-montagnedor/Montagnedor-CA-2-WWF.pdf}}</ref>.

L'association Kwata et le comité française de l'[[UICN]] défendent le fait que ce projet aura des conséquences écologiques {{citation|désastreuses et irréversibles}} et qu'il est incompatible avec les engagements internationaux de la France, tout en précisant qu'il ne s'agit que d'une fausse réponse aux enjeux actuels<ref name="cahierkwataiucn">{{ouvrage|titre=cahier d'acteur - Comité française de l'UICN et association Kwata : ce projet ne répond pas au développement durable de la Guyane|auteur=Association Kwata & UICN|date=mai 2018|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/cahiers-acteurs-montagnedor/Montagnedor-CA-4-UICN.pdf}}</ref>.

Les fédérations Guyane Nature Environnement (regroupant les associations agréées de protection de la nature en Guyane : Kwata, SEPANGUY et GEPOG) et [[France Nature Environnement]] ont produit plusieurs cahiers d'acteurs durant le débat public, remettant en cause le modèle de {{citation|mine responsable}} mis en avant par la Compagnie Montagne d'Or<ref name="cahierFNE">{{ouvrage|titre=cahier d'acteur - Un projet minier à haut risque|auteur=FNE|date=mai 2018|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/cahiers-acteurs-montagnedor/Montagnedor-CA-3-FNE.pdf}}</ref>{{,}}<ref name="cahierFNE&GNE">{{ouvrage|titre=cahier d'acteur - Le projet de la CMMO à Boeuf Mort : une mine irresponsable|auteur=FNE et GNE|date=mai 2018|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/cahiers-acteurs-montagnedor/Montagnedor-CA-5-FNE-GNE.pdf}}</ref>{{,}}<ref name="cahierGNE">{{ouvrage|titre=cahier d'acteur - Guyane Nature Environnement : les risques de la cyanuration dans le projet de la CMMO à Boeuf Mort|auteur=Guyane Nature Environnement|date=mai 2018|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/cahiers-acteurs-montagnedor/Montagnedor-CA-6-GuyaneNatureEnvironnement.pdf}}</ref>{{,}}<ref name="cahierFNE&GNE2">{{ouvrage|titre=cahier d'acteur - Le projet de la CMMO à Boeuf Mort : un écocide|auteur=FNE & GNE|date=juin 2018|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/cahiers-acteurs-montagnedor/Montagnedor-CA-13-FNEGNE-2.pdf}}</ref>.

==== Autres organismes locaux ====
Gilles Kleitz, directeur du [[Parc amazonien de Guyane]], souhaite qu'avant de délivrer un permis, des enquêtes soient menées pour {{citation|s’assurer que les investisseurs n’aient pas un lourd passif environnemental}}<ref name="kotidien2016b" />.

Le [[secrétaire général aux affaires régionales]], placé sous l'autorité du préfet de région, demande à ce qu'il y ait {{citation|une industrie minière qui soit la plus encadrée, la plus responsable, et la plus durable possible}}<ref name="kotidien2016b" />.

L'évêque de Cayenne, [[Emmanuel Lafont]], a publié le {{date-|28 mai 2018}} une Lettre Pastorale sur la ''Préservation de la création en Guyane''<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Accueil - Diocèse de Cayenne|url=https://www.guyane.catholique.fr|site=Diocèse de Cayenne|consulté le=2018-06-22}}.</ref>. Faisant référence à l'encyclique du pape François ''Laudato Si''' sur ''La protection de la Maison commune'', ainsi qu'au document préparatoire du prochain Synode des Evêques sur l'Amazonie, l'évêque attire l'attention sur le fait qu'un tel projet continuerait la longue série de l'exploitation abusive des richesses de l'Amazonie par les multinationales du monde entier, s'opposerait au cri des peuples d'Amazonie pour que leur culture et leur environnement soient enfin respectés, tournerait le dos aux exigences réelles d'un développement humain et intégral, et ne contribuerait pas à un véritable développement durable de la Guyane mais favoriserait, une fois de plus, les actionnaires étrangers à l'Amazonie. Il déplore que tandis que la majorité de l'humanité sait qu'il faut changer de style de vie pour préserver la survie de la création et de l'humanité, un tel projet continue d'aller en sens inverse des intérêts de tous pour le profit de quelques-uns.

Le syndicat [[Force Ouvrière]] s'est positionné positivement sur le projet mais émet néanmoins des réserves sur la question environnementale en lien avec la santé des travailleurs<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Débat public|titre=Verbatim des auditions publiques|éditeur=|date=16 juin 2018|isbn=|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Rencontres-publiques/Auditions-160618/Montagnedor-verbatim-160618-V1.pdf}}</ref> et sur le fait qu'aucun contrôle sur site ne sera fait par les pouvoirs publics mais uniquement par des experts indépendants mais missionnés par la Compagnie Montagne d'Or.

Le syndicat l'[[Union des travailleurs guyanais]] considère la mine comme un {{citation|projet colonialiste et écologiquement dangereux}}<ref>{{lien web|url=https://www.facebook.com/ordequestion/photos/a.257686671285265.1073741828.250447585342507/603440876709841/?type=3&theater|titre=La montagne d'or: un projet colonialiste et écologiquement dangereux|auteur=Union des travailleurs guyanais}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|titre=Cahier d'acteur-La montagne d'or: un projet colonialiste et écologiquement dangereux|auteur=Union des travailleurs guyanais|date=juillet 2018|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/cahiers-acteurs-montagnedor/Montagnedor-CA-15-UTG.pdf}}</ref>.

== Références ==
{{Références}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
{{légende plume}}

* Milési, J.P. & Picot, C. (1995), « [http://infoterre.brgm.fr/rapports/RR-38517-FR.pdf L'or en Guyane française: contexte et potentiel géologiques] ». Rap. BRGM R 38517, 31 p., 4 fig., 1tabl.
* Théveniaut, H., Billa, M., Cassard, D., Delor, C., & Maldan, F. (2011). [https://hal-brgm.archives-ouvertes.fr/hal-00662117/document Le plateau des Guyanes et son potentiel minier]. Géosciences, (14), 60-67 (9 pages).
* {{ouvrage|langue=fr|auteur institutionnel=[[Bureau d’études]] {{Abréviation discrète|CAEX REAH|Cabinet. Expertise Réhabilitation Environnement Aménagement Hydrologie}}|éditeur=[[Ministère de l'Écologie (France)|Ministère de l'Écologie]] ([[Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement|DEAL]] de [[Guyane]])|titre=Dossier de demande d'autorisation d'ouverture de travaux miniers (AOTM) dans le cadre d'une exploitation d'or secondaire. Concession minière {{N°|215-}}C02/46 de Paul Isnard commune de Saint-Laurent-du-Maroni Guyane française|auteur=Bureau d’études CAEX REAH pour SOTRAPMAG SAS/Columbus Gold|lire en ligne=http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/aotm_alluvionnaire_sotrapmag-1.pdf|champ libre=document au [[Portable Document Format|format PDF]]|lieu=[[Cayenne]]|année=2017|mois=juillet|jour=4|pages totales=230|année première édition=2016|id=BdECAEXREAH2017|plume=oui}}.
* {{ouvrage|langue=fr|auteur institutionnel=[[WWF]] France|titre= Montagne d’Or, un mirage économique ?|lire en ligne=https://fr.scribd.com/document/359119625/Montagne-d-27or-Version-Definitive-v4#|année=2017|mois=septembre|pages totales=18|plume=oui}}.
*{{ouvrage|langue=fr|auteur institutionnel=Compagnie Montagne d'Or|titre=Projet de mine d'or en Guyane - Dossier du maitre d'ouvrage|sous-titre=débat public|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/Documents-Mo-montagnedor/Montagnedor-dossier-maitre-ouvrage-vweb.pdf|année=2018|mois=mars|pages totales=122|plume=oui|id=dossierMOdebatpublic}}
*{{ouvrage|langue=fr|auteur institutionnel=Commission nationale du débat public|titre=Débat public Montagne d'or en Guyane|sous-titre=Compte rendu établi par le président de la commission particulière du débat public|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/CR-bilan/montagnedor-compte-rendu-debat.pdf|date=7 septembre 2018|pages totales=140 }}
*{{ouvrage|langue=fr|auteur institutionnel=Commission nationale du débat public|titre=Débat public sur le projet Montagne d’Or en Guyane|sous-titre=Bilan de la présidente|lire en ligne=https://montagnedor.debatpublic.fr/images/CR-bilan/Montagnedor-Bilan-debat-VF.pdf|date=7 septembre 2018|pages totales=4 }}

=== Articles connexes ===
* [[Ruée vers l'or]]
* [[Pic de l'or]]
* [[Extraction de l'or]]
*[[Taxe sur l'or de Guyane]]

=== Liens externes ===
* {{Site officiel|url=http://montagnedor.fr/}} de la compagnie Montagne d'or
* [http://www.columbusgoldcorp.com/fr/PaulIsnard.asp Projet Paul Isnard], par Columbus Gold Corp
* [http://ordequestion.org/ Collectif « Or de Question »]
*[https://montagnedor.debatpublic.fr/ Site du débat public]

{{Palette|Mines}}
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{{Bon article|vote=BA|oldid=141644877|date=22 octobre 2017}}

[[Catégorie:Mine d'or en Guyane]]
[[Catégorie:Aménagement contesté en France]]