Voir la source de Oxygène

{{confusion|Oxygen}}
{{2autres|l'élément chimique|le corps simple {{O2}}|Dioxygène|les autres significations|Oxygène (homonymie)}}
{{Infobox Élément/Oxygène}}

L''''oxygène''' est l'[[élément chimique]] de [[numéro atomique]] 8, de [[liste des éléments par symbole|symbole]] O. C'est la tête de file du [[Groupe du tableau périodique|groupe]] des [[chalcogène]]s, souvent appelé ''groupe de l'oxygène''. Découvert indépendamment en 1772 par le [[Suède|Suédois]] [[Carl Wilhelm Scheele]] à [[Uppsala]], et en 1774 par [[Pierre Bayen]] à [[Châlons-en-Champagne]] ainsi que par le [[Royaume-Uni|Britannique]] [[Joseph Priestley]] dans le [[Wiltshire]] en 1775, l'oxygène a été nommé ainsi en 1777 par le [[France|Français]] [[Antoine Lavoisier]] du [[grec ancien]] {{grec ancien|ὀξύς|oxús}} (« aigu », c'est-à-dire ici « acide »), et {{grec ancien|γενής|genḗs}} (« générateur »), car Lavoisier pensait à tort que oxydation et acidification étaient reliées<ref>[[Antoine Lavoisier|Lavoisier A.]] (1789), ''[[Traité élémentaire de chimie]]'', 1864, {{p.|48}}.</ref> :
{{citation bloc|Nous avons donné à la base de la portion respirable de l'air le nom d'oxygène, en le dérivant de deux mots grecs {{grec ancien|ὀξύς}}, ''acide'' et {{grec ancien|γείνομαι}}, ''j'engendre'', parce qu'en effet une des propriétés les plus générales de cette base [Lavoisier parle de l'oxygène] est de former des acides en se combinant avec la plupart des substances. Nous appellerons donc gaz oxygène la réunion de cette base avec le calorique.}}
Une [[molécule]] de [[Représentation des molécules|formule chimique]] {{O2}}, appelée communément « oxygène » mais « [[dioxygène]] » par les chimistes, est constituée de deux [[atome]]s d'oxygène reliés par [[liaison covalente]] : aux [[conditions normales de température et de pression]], le dioxygène est un [[gaz]], qui constitue 20,8 % du volume de l'[[atmosphère terrestre]] au [[niveau de la mer]].

L'oxygène est un [[non-métal]] qui forme très facilement des [[Composé chimique|composés]], notamment des [[oxyde]]s, avec pratiquement tous les autres éléments chimiques. Cette facilité se traduit par des énergies de formation élevées mais, cinétiquement, le dioxygène est souvent peu réactif à température ambiante. Ainsi un mélange de dioxygène et de dihydrogène, de fer ou de soufre{{etc.}}, n'évolue qu'extrêmement lentement.

C'est, en masse, le troisième élément le plus abondant de l'[[Univers]] après l'[[hydrogène]] et l'[[hélium]], et le plus abondant des éléments de l'[[Croûte terrestre|écorce terrestre]] ; l'oxygène constitue ainsi sur [[Terre]]<ref name="www.106.us"/> :
* 86 % de la masse des [[océan]]s, sous la forme d'[[eau]] ;
* 46,4 % de la masse de l'[[Croûte terrestre|écorce terrestre]], en particulier sous forme d'[[oxyde]]s et de [[silicate]]s ;
* 23,1 % de la masse de l'[[air]], sous forme de [[dioxygène]] ou d'[[ozone]], soit {{unité|1.2 e15 tonnes}}, soit près de 21 % du volume total de l'[[Atmosphère terrestre|atmosphère]] ;
* 62,5 % de la masse du corps humain ;
* jusqu'à 88 % de la masse de certains animaux marins.

La Terre était à l'origine dépourvue de dioxygène. Celui-ci s'est formé grâce à la [[photosynthèse]] réalisée par les [[Végétal|végétaux]], les [[algue]]s et les [[cyanobactérie]]s, ces dernières étant apparues il y a peut-être {{nobr|2,8 milliards}} d'années<ref name=XIONG />. Le [[dioxygène]] {{O2}} est toxique pour les organismes [[anaérobie]]s, dont faisaient partie les premières formes de vie apparues sur Terre, mais est indispensable à la [[respiration]] des organismes [[aérobie]]s, qui constituent la grande majorité des espèces vivantes actuelles. La [[respiration cellulaire]] est l'ensemble des [[Voie métabolique|voies métaboliques]], telles que le [[cycle de Krebs]] et la [[chaîne respiratoire]], alimentées par exemple par la [[glycolyse]] et la [[Bêta-oxydation|β-oxydation]], par lesquelles une [[Cellule (biologie)|cellule]] produit de l'énergie sous forme d'[[Adénosine triphosphate|ATP]] et du pouvoir réducteur sous forme de {{nobr|[[Nicotinamide adénine dinucléotide|NADH + H<sup>+</sup>]]}} et de [[Flavine adénine dinucléotide|{{fchim|FADH|2}}]].

En s'accumulant dans l'[[atmosphère terrestre]], le dioxygène {{O2}} issu de la photosynthèse a formé une [[couche d'ozone]] à la base de la [[stratosphère]] sous l'effet du [[rayonnement solaire]]. L'[[ozone]] est un [[allotrope]] de l'oxygène de [[formule chimique]] {{fchim|O|3}} encore plus [[oxydant]] que le dioxygène {{incise|ce qui en fait un [[polluant]] indésirable lorsqu'il est présent dans la [[troposphère]] au niveau du sol}} mais qui a la particularité d'absorber les [[Ultraviolet|rayons ultraviolets]] du [[Soleil]] et donc de protéger la [[biosphère]] de ce rayonnement nocif : la couche d'ozone a constitué le bouclier qui a permis aux premières [[plante]]s terrestres de quitter les océans il y a près de {{nobr|475 millions}} d'années.

La teneur en oxygène des océans chute significativement depuis plusieurs années. Cette désoxygénation de l’océan {{incise|due au [[réchauffement climatique]] et aux rejets d’engrais agricoles}} affecte la biodiversité marine. Les océans ont perdu {{nobr|77 milliards}} de tonnes d’oxygène au cours des cinquante dernières années<ref name=REPORTERRE2019 />.

Dans l'industrie, il a une énorme importance en tant qu'oxydant. Dans les centrales électriques, le combustible est brûlé soit avec de l'air, soit avec de l'oxygène pur (procédé ''oxy-fuel''). L'oxy-craquage de fractions pétrolières lourdes produit des composés précieux<ref name=GUSEINOVA />. Par exemple, l'[[industrie chimique]] l'utilise pour la production d'[[acide acrylique]]<ref name=HAVECKER />, un [[monomère]] très important. L'oxydation [[Catalyse hétérogène|catalytique hétérogène]] est prometteuse pour la production d'[[acide benzoïque]]<ref name=AMAKAWA />. C'est également une matière première prometteuse pour la synthèse [[électrochimique]] du [[peroxyde d'hydrogène]]<ref name=PERRY />. L'oxydation par l'air joue un rôle très important dans la conversion des gaz dangereux ([[Monoxyde de carbone|CO]], [[méthane]]) en {{CO2}} moins nocif<ref name=TODOROVA />{{,}}<ref name=MARTINEZ />.

== Élément ==
=== Isotopes et origine stellaire ===
{{article détaillé|Isotopes de l'oxygène}}

[[Fichier:Evolved star fusion shells.svg|vignette|Vue en coupe d'une étoile évoluée caractérisée par des coquilles concentriques de différents éléments. Tardivement dans la vie d'une étoile, l'{{nobr|oxygène 16}} se concentre dans la coquille « O », l'{{nobr|oxygène 17}} dans la coquille « H » et l'{{nobr|oxygène 18}} dans la coquille « He ».]]
L'oxygène possède dix-sept [[isotope]]s dont le [[nombre de masse]] varie de 12 à 28. L'oxygène d'origine naturelle est composé de trois [[Isotope stable|isotopes stables]] : l'{{lnobr|oxygène 16}} {{exp|16}}O, l'{{lnobr|oxygène 17}} {{exp|17}}O et l'{{lnobr|oxygène 18}} {{exp|18}}O. On attribue en outre à l'oxygène une [[Unité de masse atomique unifiée|masse atomique standard]] de {{Unité|15.9994 u}}<ref name=LECOARER />.

La majorité de l'oxygène 16 est [[nucléosynthèse|synthétisée]] à la fin du processus de [[réaction triple alpha|fusion de l'hélium]] au sein d'[[étoile]]s massives mais une partie est aussi produite lors des réactions de [[fusion du néon (réaction nucléaire)|fusion du néon]]<ref name=MEYER2005 />. L'{{nobr|oxygène 17}} est principalement issu de la fusion de l'hydrogène en [[hélium]] au cours du [[cycle carbone-azote-oxygène|cycle CNO]]. Il s'agit donc d'un isotope courant des zones de combustion de l'hydrogène des étoiles<ref name=MEYER2005 />. La majorité de l'{{nobr|oxygène 18}} est produite quand l'{{lnobr|azote 14}} {{exp|14}}N rendu abondant par le cycle CNO capture un noyau d'{{lnobr|hélium 4}} {{exp|4}}He. L'{{nobr|oxygène 18}} est donc couramment présent dans les zones riches en hélium des [[évolution stellaire|étoiles massives évoluées]]<ref name=MEYER2005 />.

Quatorze [[radioisotope]]s ont été mis en évidence. Les plus stables sont l'oxygène 15 {{exp|15}}O ayant la plus longue [[demi-vie]] ({{Unité|122.24|s}}) et l'{{nobr|oxygène 14}} {{exp|14}}O ayant une demi-vie de {{Unité|70.606|s}}<ref name="EnvChem-Iso"/>. Tous les autres isotopes radioactifs ont des demi-vies inférieures à {{Unité|27|s}} et la majorité d'entre eux a des demi-vies de moins de {{Unité|83|ms}}<ref name="EnvChem-Iso"/>. L'{{nobr|oxygène 12}} <sup>12</sup>O a la durée de vie la plus courte ({{Unité|580 e-24 s}})<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://bioch.szote.u-szeged.hu/astrojan/o12.htm|titre=Nuclear structure of Oxygen 12|éditeur=Université de [[Szeged]]|consulté le=22 juin 2013|brisé le = 2024-02-10}}.</ref>. Le type de [[décroissance radioactive]] le plus répandu chez les isotopes plus légers que l'{{nobr|oxygène 16}} est l'[[émission de positron]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.nndc.bnl.gov/nudat2/decaysearchdirect.jsp?nuc=13O&unc=nds|titre=NUDAT 13O|consulté le=22 juin 2013|brisé le = 2024-02-10}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.nndc.bnl.gov/nudat2/decaysearchdirect.jsp?nuc=14O&unc=nds|titre=NUDAT 14O|consulté le=22 juin 2013|brisé le = 2024-02-10}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.nndc.bnl.gov/nudat2/decaysearchdirect.jsp?nuc=15O&unc=nds|titre=NUDAT 15O|consulté le=22 juin 2013|brisé le = 2024-02-10}}.</ref> produisant de l'azote. Le type de décroissance le plus courant pour les isotopes plus lourds que l'{{nobr|oxygène 18}} est la [[radioactivité β]] donnant naissance à du [[fluor]]<ref name="EnvChem-Iso"/>.

=== Utilisation de l'oxygène 18 ===
{{article détaillé|Oxygène 18}}
L'oxygène 18 est un indicateur [[paléoclimatique]] utilisé pour connaître la température dans une région à une époque donnée : plus le [[rapport isotopique]] <sup>18</sup>O/<sup>16</sup>O est élevé et plus la température correspondante est basse. Ce rapport peut être déterminé à partir de [[Carotte de glace|carottes de glace]], ainsi que de l'[[aragonite]] ou de la [[calcite]] de certains [[fossile]]s.

Ce procédé est très utile pour confirmer ou infirmer une théorie sur les changements climatiques naturels terrestres comme les [[paramètres de Milanković]].

Comme marqueur isotopique stable, il a été utilisé pour mesurer le flux unidirectionnel d'oxygène absorbé, pendant la photosynthèse, par le phénomène de photorespiration. Il a été montré que, avant l'augmentation de {{CO2}} de l'ère industrielle, la moitié de l'oxygène émis par les feuilles était réabsorbée. Cela réduisait le rendement de la photosynthèse de moitié (Gerbaud et André, 1979-1980)<ref>Gerbaud, A. et André, M., 1979, « Photosynthesis and photorespiration in whole plants of wheat », ''Plant Physiol.'', 64, 735-738.</ref>{{,}}<ref>Gerbaud, A. et André, M., 1980, « Effect of {{CO2}}, {{O2}}, and light on photosynthesis and photorespiration in wheat », ''Plant Physiol.'', 66, 1032-1036.</ref>.

=== Importance de la présence de l'oxygène ===
[[File:Milky Way oxygen abundancy.png|thumb|Abondance relative de l'oxygène (en rouge) par rapport à l'hydrogène et l'hélium et les autres éléments dans la Voie lactée<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Ken|nom1=Croswell|titre=Alchemy of the Heavens|éditeur=Anchor|année=1996|mois=février|pages totales=340|isbn=0-385-47214-5|lire en ligne=http://kencroswell.com/alchemy.html}}.</ref>.]]

L'oxygène est l'élément chimique le plus abondant du point de vue de la masse dans la biosphère, l'air, l'eau et les roches terrestres. Il est aussi le troisième élément le plus abondant de l'univers après l'hydrogène et l'hélium<ref name=EMSLEY/> et représente environ 0,9 % de la masse du [[Soleil]]<ref name=COOK/>. Il constitue 49,2 % de la masse de la [[croûte terrestre]]<ref>{{Lien archive|langue=en|horodatage archive=20071026034224|url=http://periodic.lanl.gov/elements/8.html|titre=Oxygen|éditeur=Los Alamos National Laboratory|consulté le=22 juin 2013}}.</ref> et est le principal constituant de nos océans (88,8 % de leur masse)<ref name=COOK/>. Le dioxygène est le second composant le plus important de l'[[atmosphère terrestre]], représentant 20,8 % de son volume et 23,1 % de sa masse (soit quelque {{nb|e15 tonnes}})<ref name=COOK/>{{,}}<ref name=EMSLEY/>{{,}}<ref group=alpha>Les chiffres ci-contre sont valables pour des altitudes allant jusqu'à {{Unité|80 km}} au-dessus de la surface terrestre.</ref>. La Terre, en présentant un taux si important d'oxygène gazeux dans son atmosphère, constitue une exception au sein des planètes du [[système solaire]] : l'oxygène des planètes voisines [[Mars (planète)|Mars]] (qui ne représente que 0,1 % du volume de son atmosphère) et [[Vénus (planète)|Vénus]] y a des concentrations bien plus faibles. Toutefois, le dioxygène entourant ces autres planètes est seulement produit par les rayons ultraviolets agissant sur les molécules contenant de l'oxygène comme le [[dioxyde de carbone]].

La concentration importante et inhabituelle de dioxygène sur Terre est le résultat des [[Cycle de l'oxygène|cycles de l'oxygène]]. Ce [[cycle biogéochimique]] décrit les mouvements de cet élément entre ses trois principaux réservoirs sur Terre : l'atmosphère, la [[biosphère]] et la [[lithosphère]]. Le facteur principal de la réalisation de ces cycles est la [[photosynthèse]] qui est le principal responsable de la teneur actuelle en dioxygène sur Terre<ref name=MORLON />. Le dioxygène est indispensable à tout [[écosystème]] : les êtres vivants photosynthétiques dégagent du dioxygène dans l'atmosphère alors que la [[respiration cellulaire|respiration]] et la [[décomposition]] des [[Animal|animaux]] et des [[plante]]s en consomme. Dans l'équilibre actuel, la production et la consommation se réalisent dans les mêmes proportions : chacun de ces transferts correspond à environ 1/2000 de la totalité de l'oxygène atmosphérique chaque année<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.biologie.uni-hamburg.de/b-online/e54/54d.htm|titre=Nutrient Cycles|éditeur=Département de biologie de l'Université de Hambourg|consulté le=23 juin 2013|brisé le = 2024-02-10}}.</ref>. Enfin, l'oxygène est un composant essentiel des [[molécule]]s qui se retrouvent dans tout être vivant : [[Acide aminé|acides aminés]], [[Glucide|sucres]]{{etc.}}<ref>{{Lien web|langue=fr|url=http://www.udppc.asso.fr/national/index.php/component/content/article/40/271-oxygene-|titre=Oxygène|auteur=Michel Verdaguer|éditeur=Union des professeurs de physique et de chimie|consulté le=23 juin 2013}}.</ref>.

L'oxygène joue également un rôle important dans le milieu aquatique. L'augmentation de la solubilité du dioxygène à basses températures a un impact notable sur la vie dans les océans. Par exemple, la densité d'espèces vivantes est plus importante dans les eaux polaires en raison de la plus forte concentration du dioxygène<ref>H. W. Harvey, ''The Chemistry and Fertility of Sea Waters'', 1955, citant C. J. J. Fox, ''On the coefficients of absorption of the atmospheric gases in distilled water and sea water'', ''ICES Journal of Marine Science'', {{n°|41}}, 1907, {{doi|10.1093/icesjms/s1.41.3}}. Harvey note cependant que d'après de récents articles de ''[[Nature (revue)|Nature]]'', les valeurs semblent être trop élevées de 3 %.</ref>. Les [[pollution de l'eau|eaux polluées]] contenant des nutriments pour les plantes comme des [[nitrate]]s ou des [[phosphate]]s peuvent stimuler la pousse d'algues par un processus appelé « [[eutrophisation]] » et la décomposition de ces organismes et d'autres biomatériaux peut réduire la quantité de dioxygène dans les eaux eutrophes. Les scientifiques évaluent cet aspect de la qualité de l'eau en mesurant la [[demande biologique en oxygène]] de l'eau ou la quantité d'oxygène nécessaire pour revenir à une concentration normale d'{{O2}}<ref name=EMSLEY/>.

== Corps simples ==
=== Allotropes ===
{{article détaillé|Formes allotropiques de l'oxygène}}
L'[[allotropie|allotrope]] ordinaire de l'oxygène sur Terre est nommé « [[dioxygène]] », de formule chimique {{O2}}. Il présente une [[longueur de liaison]] de {{Unité|121 pm}} et une [[énergie de liaison (chimie)|énergie de liaison]] de {{Unité|498 kJ/mol}}<ref name=CHUNG />. Il s'agit de la forme utilisée par les formes de vie les plus complexes, comme les animaux, lors de la respiration cellulaire et la forme qui constitue la majeure partie de l'atmosphère terrestre.

Le trioxygène O{{ind|3}}, habituellement nommé « [[ozone]] », est un allotrope très réactif de l'oxygène qui est néfaste pour le tissu pulmonaire<ref name=STWERTKA />. L'ozone est un gaz métastable produit dans les hautes couches de l'[[Atmosphère terrestre|atmosphère]] quand le dioxygène se combine à l'oxygène atomique provenant lui-même de la fragmentation du dioxygène par les rayons [[ultraviolet]]s<ref name=MELLOR />. Comme l'ozone absorbe fortement dans le domaine des ultraviolets du [[spectre électromagnétique]], la [[couche d'ozone]] contribue à la filtration des ultraviolets qui frappent la Terre<ref name=MELLOR />. Toutefois, près de la surface de la Terre, c'est un [[pollution atmosphérique|polluant]] produit par la décomposition lors de journées chaudes des [[oxyde d'azote|oxydes d'azote]] issus de la combustion des [[carburant]]s fossiles sous l'effet des rayons solaires ultraviolets<ref name=STWERTKA/>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|url=http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/contenu/alternative/alter2_textes.html|titre=Le climat de la Terre|éditeur=[[CNRS]]|consulté le=15 juin 2013}}.</ref>. Depuis les années 1970, la concentration d'[[ozone]] dans l'air au niveau du sol augmente du fait des activités humaines<ref name=HUET />.

La molécule [[métastabilité|métastable]] nommée « [[tétraoxygène]] » (O{{ind|4}}) a été découverte en [[2001 en science|2001]]<ref name=CACACE />{{,}}<ref name=BALL /> et était jusqu'alors supposée exister dans l'une des six phases de l'[[oxygène solide]]. Il est prouvé en [[2006 en science|2006]] que cette phase, obtenue en pressurisant du dioxygène à {{Unité|20 GPa}} est en fait constituée d'un [[cluster (physique)|cluster]] rhomboédrique O{{ind|8}}<ref name=LUNDEGAARD />. Ce cluster est potentiellement un [[comburant]] plus puissant que le dioxygène ou l'ozone et pourrait par conséquent être utilisé dans les [[propergol]]s pour fusées<ref name=CACACE />{{,}}<ref name=BALL />. Une phase métallique, découverte en [[1990 en science|1990]], apparaît lorsque l'oxygène solide est soumis à une pression supérieure à {{Unité|96 GPa}} et il a été montré en [[1998 en science|1998]] qu'à des températures très basses, cette phase devenait [[supraconductivité|supraconductrice]]<ref name=SHIMIZU />.
=== Structure du dioxygène===
[[Fichier:Oxygen molecule.svg|redresse=0.75|vignette|Modèle moléculaire compact du dioxygène.]]
Dans les [[conditions normales de température et de pression]], l'oxygène est sous forme de gaz inodore et incolore, le [[dioxygène]], de [[formule chimique]] {{O2}}. Au sein de cette molécule, les deux atomes d'oxygène sont [[liaison chimique|liés chimiquement]] l'un à l'autre dans un [[état triplet]]. Cette liaison, ayant un [[ordre de liaison|ordre]] de 2, est souvent représentée de manière simplifiée par une [[liaison double]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://chemed.chem.purdue.edu/genchem/topicreview/bp/ch8/mo.html#bond|titre=Molecular Orbital Theory|éditeur=Purdue University|consulté le=9 juin 2013}}.</ref> ou par l'association d'une liaison à deux électrons et de deux liaisons à trois électrons. L'état triplet de l'oxygène est l'[[état fondamental]] de la molécule de dioxygène<ref name=PAULING />. La configuration électronique de la molécule présente deux électrons non appariés occupant deux [[orbitale moléculaire|orbitales moléculaires]] [[dégénérescence (physique quantique)|dégénérées]]<ref group=alpha>L'orbitale est un concept issu de la [[mécanique quantique]] qui modélise l'électron comme une [[Dualité onde-corpuscule|particule ondulatoire]] ayant une distribution spatiale autour d'un atome ou d'une molécule.</ref>. Ces orbitales sont dites [[orbitale antiliante|« antiliantes »]] et font baisser l'ordre de liaison de trois à deux, si bien que la liaison du dioxygène est plus faible que la triple liaison du [[diazote]] pour lequel toutes les orbitales atomiques liantes sont remplies mais plusieurs orbitales antiliantes ne le sont pas<ref name=JOKUBOWSKI />.

Dans son état triplet normal, la molécule de dioxygène est [[paramagnétisme|paramagnétique]], c'est-à-dire qu'elle acquiert une [[aimantation]] sous l'effet d'un [[champ magnétique]]. Cela est dû au [[moment magnétique de spin]] des électrons non appariés de la molécule ainsi qu'à l'[[interaction d'échange]] négative entre les molécules voisines de {{O2}}<ref name=EMSLEY />. L'[[oxygène liquide]] peut être attiré par un [[aimant]] si bien que dans des expériences en laboratoire, de l'oxygène liquide peut être maintenu en équilibre contre son propre poids entre les deux pôles d'un aimant puissant<ref name=MADISON />{{,}}<ref group=alpha>Le paramagnétisme de l'oxygène est une propriété servant dans les analyseurs d'oxygène paramagnétiques qui déterminent la pureté de l'oxygène gazeux({{Lien web|langue=en|url=http://www.servomex.com/oxygen_gas_analyser.html|titre=Company literature of Oxygen analyzers (triplet)|éditeur=Servomex|consulté le=15 juin 2013}}).</ref>.

L'[[oxygène singulet]] est le nom donné à plusieurs espèces excitées de la molécule de dioxygène dans laquelle tous les spins sont appariés. Dans la nature, il se forme communément à partir de l'eau, durant la [[photosynthèse]], en utilisant l'énergie des rayons solaires<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Anja|nom1=Krieger-Liszkay |titre=Singlet oxygen production in photosynthesis|périodique=Journal of Experimental Botanics|éditeur=Oxford Journals|jour=13|mois=octobre|année=2004|volume=56|numéro=411|pages=337-346|doi=10.1093/jxb/erh237|pmid=15310815}}.</ref>. Il est également produit dans la [[troposphère]] grâce à la photolyse de l'ozone par des rayons lumineux de courte longueur d'onde<ref name="harisson">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Roy M.|nom1=Harrison|titre=Pollution|sous-titre=Causes, Effects & Control|lieu=Cambridge|éditeur=[[Royal Society of Chemistry]]|année=1990|numéro d'édition=2|pages totales=393|isbn=0-85186-283-7}}.</ref> et par le système immunitaire comme une source d'oxygène actif<ref name="immune-ozone">{{Article|langue=en|prénom1=Paul|nom1=Wentworth|prénom2=JE|nom2=McDunn|prénom3=AD|nom3=Wentworth|prénom4=C|nom4=Takeuchi|prénom5=J|nom5=Nieva|prénom6=T|nom6=Jones|prénom7=C|nom7=Bautista|prénom8=JM|nom8=Ruedi|prénom9=A|nom9=Gutierrez|titre=Evidence for Antibody-Catalyzed Ozone Formation in Bacterial Killing and Inflammation|périodique=Science|lien périodique=Science (revue)|jour=13|mois=décembre|année=2012|volume=298|numéro=5601|pages=215-219|doi=10.1126/science.1077642Jr.|pmid=12434011|bibcode=2002Sci...298.2195W}}.</ref>. Les [[caroténoïde]]s des organismes photosynthétiques (mais aussi parfois des animaux) jouent un rôle majeur dans l'absorption d'énergie à partir de l'oxygène singulet et dans la conversion de celui-ci vers son état fondamental désexcité avant qu'il ne nuise aux tissus<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Osamu|nom1=Hirayama|et al.=oui|titre=Singlet oxygen quenching ability of naturally occurring carotenoids|périodique=Lipids|éditeur=Springer|année=1994|volume=29|numéro=2|pages=149-150|doi=10.1007/BF02537155|pmid=8152349}}.</ref>.
=== Propriétés physiques du dioxygène===
{{Article connexe|Oxygène liquide|Oxygène solide}}

[[Fichier:Paramagnetism of liquid oxygen.jpeg|vignette|La déviation d'un filet d'oxygène liquide par un champ magnétique illustre sa propriété paramagnétique.]]

Le dioxygène est plus [[solubilité|soluble]] dans l'eau que ne l'est le diazote. L'eau en équilibre avec l'air contient approximativement une molécule de dioxygène dissous pour deux molécules de [[diazote]], alors que dans l'atmosphère, le rapport est approximativement d'une molécule de dioxygène pour quatre de diazote. La solubilité du dioxygène dans l'eau dépend de la température : environ deux fois plus ({{Unité|14.6 mg/L}}) en est dissous à {{tmp|0|°C}} qu'à {{tmp|20|°C}} ({{Unité|7.6 mg/L}})<ref name=EMSLEY/>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.engineeringtoolbox.com/air-solubility-water-d_639.html|titre=Air solubility in water|éditeur=The Engineering Toolbox|consulté le=16 juin 2013}}.</ref>. À {{tmp|25|°C}} et à une pression d'air valant {{nobr|1 [[atmosphère (unité)|atmosphère]]}}, l'eau douce contient environ {{Unité|6.04|mL}} d'oxygène par litre alors que l'[[eau de mer]] en contient environ {{Unité|4.95|mL/L}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=David Hudson|nom1=Evans|prénom2=James B.|nom2=Claiborne|titre=The Physiology of Fishes|lieu=Boca Raton|éditeur=[[CRC Press]]|année=2006|pages totales=601|passage=88|isbn=0-8493-2022-4}}.</ref>. À {{tmp|5|°C}}, la solubilité augmente à {{Unité|9.0 mL/L}} d'eau douce soit 50 % de plus qu'à {{tmp|25|°C}} et à {{Unité|7.2 mL/L}} d'eau de mer, soit 45 % de plus.

Le dioxygène se [[condensation|condense]] à {{tmp|-182.95|°C}} et se [[solidification|solidifie]] à {{tmp|-218.79|°C}}<ref>{{chapitre|langue=en|prénom1=David R.|nom1=Lide |titre chapitre=Section 4, Properties of the Elements and Inorganic Compounds; Melting, boiling, and critical temperatures of the elements|auteurs ouvrage=David R. Lide|titre ouvrage=[[CRC Handbook of Chemistry and Physics]]|lieu=Boca Raton, Floride|éditeur=[[CRC Press]]|année=2003|isbn=0-8493-0595-0}}.</ref>. Les phases liquide et solide du dioxygène sont toutes deux transparentes avec une légère coloration rappelant la [[couleur du ciel|couleur bleue du ciel]] causée par l'absorption dans le rouge<ref group=alpha>La couleur du ciel est due quant à elle à la [[diffusion Rayleigh]] de la lumière bleue.</ref>. L'oxygène liquide de haute pureté est habituellement obtenu par [[distillation fractionnée]] d'air liquide<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.uigi.com/cryodist.html|titre=Overview of Cryogenic Air Separation and Liquefier Systems|éditeur=Universal Industrial Gases, Inc.|consulté le=16 juin 2013}}.</ref>. L'oxygène liquide peut aussi être produit par condensation d'air en utilisant l'[[azote liquide]] comme liquide de refroidissement. C'est une substance extrêmement réactive qui doit rester éloignée de matériaux combustibles<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://www.mathesontrigas.com/pdfs/msds/00225011.pdf|titre=Liquid Oxygen Material Safety Data Sheet|éditeur=Matheson Tri Gas|consulté le=16 juin 2013}}.</ref>.

Bien que l'oxygène 17 soit stable, le dioxygène, composé essentiellement d'oxygène 16, présente une [[section efficace]] de capture des neutrons thermiques particulièrement basse : {{nobr|0,267 mb}} (en moyenne pondérée sur les trois isotopes stables), ce qui permet son usage dans les [[Réacteur nucléaire|réacteurs nucléaires]] en tant qu'oxyde dans le combustible, et dans l'eau en tant que réfrigérant et modérateur.

Néanmoins, l'activation de l'oxygène par les neutrons du cœur provoque la formation d'[[Isotopes de l'azote#Azote 16|azote 16]] émetteur d'une [[Rayon gamma|radiation gamma]] spécialement énergétique ({{Unité|10.419|MeV}}), mais dont la période n'est que de {{Unité|7.13|s}}, ce qui fait que ce rayonnement s'éteint rapidement après arrêt du réacteur.
== Corps composés ==
L'oxygène est très [[électronégativité|électronégatif]]. Il forme facilement de nombreux [[sel (chimie)|composés ioniques]] avec les métaux ([[oxyde]]s, [[hydroxyde]]s). Il forme aussi des composés ionocovalents avec les non-métaux (exemples : le [[dioxyde de carbone]], le [[trioxyde de soufre]]) et entre dans la composition de nombreuses classes de molécules organiques, par exemple, les [[alcool (chimie)|alcools]] (R-OH), les [[Composé carbonylé|carbonylés]] R-CHO ou R{{ind|2}}CO et les [[acide carboxylique|acides carboxyliques]] (R-COOH).

Énergie de dissociation des molécules diatomiques O-X à {{tmp|25|°C}} en kJ/mol (<math>D^{o}_{298}</math>)<ref name="HbkChmPhys90ed"/> :
{{Tableau périodique (valeurs)| max = 870 | min = 185
| Ac = 794
| Ag = 221
| Al = 501.9
| Am = 553
| Ar = 
| As = 484
| At = 
| Au = 223
| B = 809
| Ba = 562
| Be = 437
| Bh = 
| Bi = 337.2
| Bk = 598
| Br = 237.6
| C = 1076.38
| Ca = 383.3
| Cd = 236
| Ce = 790
| Cf = 498
| Cl = 267.47
| Cm = 732
| Cn = 
| Co = 397.4
| Cr = 461
| Cs = 293
| Cu = 287.4
| Db = 
| Ds = 
| Dy = 615
| Er = 606
| Es = 460
| Eu = 473
| F = 220
| Fe = 407.0
| Fm = 443
| Fr = 
| Ga = 374
| Gd = 715
| Ge = 657.5
| H = 429.91
| He = 
| Hf = 801
| Hg = 269
| Ho = 606
| Hs = 
| I = 233.4
| In = 346
| Ir = 414
| K = 271.5
| Kr = 8
| La = 798
| Li = 340.5
| Lr = 665
| Lu = 669
| Md = 418
| Mg = 358.2
| Mn = 362
| Mo = 502
| Mt = 
| N = 631.62
| Na = 270
| Nb = 726.5
| Nd = 703
| Ne = 
| Ni = 366
| No = 268
| Np = 731
| O = 498.36
| Os = 575
| P = 589
| Pa = 792
| Pb = 382.4
| Pd = 238.1
| Pm = 
| Po = 
| Pr = 740
| Pt = 418.6
| Pu = 656.1
| Ra = 
| Rb = 276
| Re = 627
| Rf = 
| Rg = 
| Rh = 405
| Rn = 
| Ru = 528
| S = 517.90
| Sb = 434
| Sc = 671.4
| Se = 429.7
| Sg = 
| Si = 799.6
| Sm = 573
| Sn = 528
| Sr = 426.3
| Ta = 839
| Tb = 694
| Tc = 548
| Te = 377
| Th = 877
| Ti = 666.5
| Tl = 213
| Tm = 514
| U = 755
| Uub = 
| Uuh = 
| Uuo = 
| Uup = 
| Uuq = 
| Uus = 
| Uut = 
| V = 637
| W = 720
| Xe = 36.4
| Y = 714.1
| Yb = 387.7
| Zn = 250
| Zr = 766.1
}}

== Historique ==
=== Premières expériences ===
[[Fichier:John Mayow.jpg|redresse=0.75|gauche|vignette|John Mayow est l'un des premiers à mener des recherches sur la respiration et l'air.]]
L'une des premières expériences connues concernant la relation entre la [[combustion]] et l'air est menée par [[Philon de Byzance]], écrivain grec du {{-s-|II|e}} Dans son ouvrage intitulé ''Pneumatiques'', Philon observe qu'en faisant brûler une bougie dans un récipient renversé dont l'ouverture est plongée dans l'eau, cela provoque une élévation de l'eau dans le col du récipient contenant la bougie<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Joseph|nom1=Jastrow|titre=Story of Human Error|éditeur=Ayer Publishing|année=1936|pages totales=445|passage=171|isbn=0-8369-0568-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=tRUO45YfCHwC&pg=PA171|consulté le=29 juin 2013}}.</ref>. Philon émet une conjecture incorrecte, affirmant qu'une partie de l'air dans le récipient s'est transformée en l'un des [[quatre éléments]], le [[feu]], qui a pu s'échapper du récipient à cause de la porosité du verre. De nombreux siècles plus tard, [[Léonard de Vinci]] s'appuie sur le travail de Philon de Byzance et observe qu'une partie de l'air est consumée pendant la combustion et la respiration<ref name=COOK/>.

[[Fichier:Philos experiment of the burning candle.PNG|vignette|L'expérience de la bougie réalisée par Philon de Byzance est l'une des premières à mettre en évidence l'existence du dioxygène.]]

À la fin du {{s-|XVII}}, [[Robert Boyle]] prouve que l'air est nécessaire à la combustion. Le chimiste anglais [[John Mayow]] affine le travail de Boyle en montrant que la combustion a seulement besoin d'une partie de l'air qu'il nomme ''spiritus nitroaereus'' ou simplement ''nitroaereus''<ref name="EB1911">{{chapitre|langue=en|titre chapitre=John Mayow|titre ouvrage=Encyclopaedia Britannica|numéro d'édition=11 |année=1911|lire en ligne=http://www.1911encyclopedia.org/John_Mayow|consulté le=29 juin 2013}}.</ref>. Dans une expérience, il constate que lorsqu'il place une souris ou une bougie allumée dans un récipient fermé dont l'ouverture est plongée dans l'eau, le niveau de l'eau augmente dans le récipient et remplace un quatorzième du volume de l'air avant l'extinction des sujets<ref name="WoC">{{chapitre|langue=en|titre chapitre=John Mayow|titre ouvrage=World of Chemistry|éditeur=Thomson Gale|année=2005|isbn=0-669-32727-1}}.</ref>. Dès lors, il conjecture que le ''nitroaereus'' est consommé aussi bien par la combustion que par la respiration.

Mayow observe que l'[[antimoine]] augmente en masse lorsqu'il est chauffé et en déduit que le ''nitroaereus'' doit y être associé<ref name="EB1911"/>. Il pense aussi que les poumons séparent le ''nitroaereus'' de l'air et le font passer dans le sang et que la chaleur animale et les mouvements musculaires résultent de la réaction du ''nitroaereus'' avec certaines substances du corps<ref name="EB1911"/>. Les comptes-rendus de ces expériences, d'autres expériences et des idées de Mayow sont publiées en 1668 dans ''Tractatus duo'' extrait de ''De respiratione''<ref name="WoC"/>.

=== Phlogistique ===
{{Article détaillé|Phlogistique}}
[[Fichier:Georg Ernst Stahl.png|vignette|gauche|upright=0.75|Stahl développa et popularisa la théorie du phlogistique.]]
[[Robert Hooke]], [[Ole Borch]], [[Mikhail Lomonosov]] et [[Pierre Bayen]] parviennent tous à produire de l'oxygène dans des expériences aux {{s-|XVII}} et {{s-|XVIII}} mais aucun d'entre eux ne le reconnaît comme [[élément chimique]]<ref name=EMSLEY/>. Cela est probablement dû en partie à la théorie scientifique concernant la combustion et la [[corrosion]] et nommée « phlogisitique » qui était alors l'explication la plus répandue pour expliquer ces phénomènes<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.webelements.com/oxygen/|titre=Oxygen|site=webelements.com|consulté le=30 juin 2013}}.</ref>.

Établie en 1667 par le chimiste allemand [[Johann Joachim Becher]] et modifiée par le chimiste [[Georg Ernst Stahl]] en 1731<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Richard|nom1=Morris|titre=The Last Sorcerers|sous-titre=The Path from Alchemy to the Periodic Table|lieu=Washington, D.C.|éditeur=Joseph Henry Press|année=2003|pages totales=294|isbn=0-309-08905-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=7Af__a_5zhwC&printsec=frontcover|consulté le=30 juin 2013}}.</ref>, la théorie du phlogistique affirme que tous les matériaux combustibles sont constitués de deux parties : une partie nommée « phlogiston » qui s'échappe lorsque la substance qui le contient brûle tandis que la partie déphlogistiquée constitue la vraie forme de la substance<ref name=COOK/>.

Les matériaux hautement combustibles qui laissent très peu de [[résidu (biochimie)|résidus]] comme le bois ou le charbon sont considérés comme contenant majoritairement du phlogiston alors que les substances non combustibles qui se corrodent comme le métal, en contiennent très peu. L'air ne joue aucun rôle dans la théorie du phlogistique, pas plus que les premières expériences menées à l'origine pour en tester l'idée. Au contraire, la théorie se base sur l'observation de ce qui se produit lorsqu'un objet brûle et sur le fait que la majorité des objets apparaît plus léger et semble avoir perdu quelque chose pendant le processus de combustion<ref name=COOK/>. Pour justifier le fait qu'un matériau comme du bois voit en fait sa masse augmenter en brûlant, Stahl affirme que le phlogiston a une masse négative<ref>{{Lien web|langue=fr|url=http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doslavoisier/contenu/alternative/alter_etape2_2.html|titre=Lavoisier, le parcours d'un scientifique révolutionnaire |éditeur=CNRS|consulté le=30 juin 2013}}.</ref>. En effet, le fait que les métaux voient eux aussi leur masse augmenter en rouillant alors qu'ils sont supposés perdre du phlogiston est l'un des premiers indices infirmant la théorie du phlogistique.

=== Découverte ===
L'oxygène est découvert en premier par le chimiste suédois [[Carl Wilhelm Scheele]]. Il produit du dioxygène en chauffant de l'[[oxyde de mercure]] et divers [[nitrate]]s vers 1772<ref name=COOK/>. Scheele nomme ce gaz {{citation étrangère|langue=de|Feuerluft}} (air de feu)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Bernadette|nom1=Bensaude-Vincent|prénom2=Isabelle|nom2=Stengers|titre=Histoire de la chimie|lieu=Paris|éditeur=[[Syros (maison d'édition)|Syros]]|année=2001|pages totales=360|isbn=978-2-7071-3541-4|consulté le=30 juin 2013}}.</ref> car c'est le seul comburant connu et écrit un compte-rendu de sa découverte dans un manuscrit qu'il intitule ''Traité chimique de l'air et du feu'' qu'il envoie à son éditeur en 1775 mais qui ne sera pas publié avant 1777<ref name=EMSLEY/>.

[[Fichier:Joseph Priestley by Ozias Humphrey.jpg|vignette|redresse=0.75|C'est à Joseph Priestley qu'on attribue généralement la découverte de l'oxygène.]]

Dans le même temps, le {{date|1 août 1774}}, une expérience conduit le pasteur britannique [[Joseph Priestley]] à faire converger les rayons du Soleil vers un tube en verre contenant de l'oxyde de mercure (HgO). Cela provoque la libération d'un gaz qu'il nomme {{citation|air déphlogistiqué}}<ref name=EMSLEY/>. Il constate que la flamme des bougies est plus brillante dans ce gaz et qu'une souris est plus active et vit plus longtemps en le respirant. Après avoir lui-même respiré le gaz il écrit : {{citation|la sensation de [ce gaz] dans mes poumons n'était pas sensiblement différente de celle de l'air ordinaire mais j’eus l'impression que ma respiration était particulièrement légère et facile pendant un certain temps par la suite}}<ref name=EMSLEY/>. Priestley publie ses découvertes en 1775 dans un article intitulé ''An Account of Further Discoveries in Air'' inclus dans le second volume de son livre, ''[[Experiments and Observations on Different Kinds of Air]]''<ref name=COOK/>{{,}}<ref name=PRIESTLEY />.

Le chimiste français [[Antoine Lavoisier|Antoine Laurent Lavoisier]] déclare plus tard avoir découvert cette nouvelle substance indépendamment de Priestley. Toutefois, Priestley rend visite à Lavoisier en octobre 1774, lui parle de son expérience et de la façon dont il a libéré le gaz. Scheele envoie également une lettre à Lavoisier le {{date|30|septembre|1774}} dans laquelle il décrit sa propre découverte de la substance jusqu'alors inconnue mais Lavoisier déclare ne jamais l'avoir reçue (une copie de la lettre est retrouvée dans les affaires de Scheele après sa mort)<ref name=EMSLEY/>.

=== Contribution de Lavoisier ===
Même si cela est contesté à son époque, la contribution de Lavoisier est incontestablement d'avoir réalisé les premières expériences quantitatives satisfaisantes sur l'oxydation et d'avoir donné la première explication correcte sur la façon dont se déroule une combustion<ref name=COOK/>. Ses expériences, toutes commencées en 1774, conduiront à discréditer la théorie du phlogistique et prouver que la substance découverte par Priestley et Scheele est un [[élément chimique]]<ref>{{Lien web|langue=fr|url=http://www.musee-douanes.fr/uploads/files/Fiche_Lavoisier.pdf|titre=Antoine Laurent Lavoisier|éditeur=Musée national des douanes|consulté le=1 juillet 2013|brisé le = 2024-02-10}}.</ref>.

Dans une expérience, Lavoisier observe qu'il n'y a généralement pas d'augmentation de masse quand l'[[étain]] et l'air sont chauffés dans une enceinte fermée<ref name=COOK/>. Il remarque que l'air ambiant s'engouffre dans l'enceinte lorsqu'il l'ouvre ce qui prouve qu'une partie de l'air emprisonné a été consommée. Il constate également que la masse de l'étain a augmenté et que cette augmentation correspond à la même masse d'air qui s'est engouffrée dans l'enceinte lors de son ouverture. D'autres expériences ainsi que celle-ci sont détaillées dans son livre ''Sur la combustion en général'', publié en 1777<ref name=COOK/>. Dans cette œuvre, il prouve que l'air est un mélange de deux gaz : l'{{citation|air vital}} qui est essentiel à la respiration et la combustion et l'azote (du grec ''{{lang|grc|ἄζωτον}}'', {{citation|privé de vie}}) qui leur est inutile<ref name=COOK/>.

Lavoisier renomme l'{{citation|air vital}} en ''oxygène'' en 1777 à partir de la racine grecque ''{{lang|grc|ὀξύς}}'' (''oxys'') (acide, littéralement « âpre » d'après le goût des acides et ''{{lang|grc|-γενής}} (-genēs)'' (producteur, littéralement « qui engendre ») car il croit à tort que l'oxygène est un constituant de tous les acides<ref name=MELLOR />. Des chimistes, notamment Sir [[Humphry Davy]] en 1812, prouvent finalement que Lavoisier s'était trompé à cet égard (c'est en réalité l'[[hydrogène]] qui est à la base de la chimie des acides) mais le nom est resté.

=== {{s-|XIX}} et après ===

La [[théorie atomique]] de [[John Dalton]] suppose que tous les éléments sont monoatomiques et que les atomes dans les corps composés sont dans des rapports simples. Par exemple, Dalton suppose que la formule chimique de l'eau est HO, donnant à l'oxygène une [[masse atomique]] huit fois supérieure à celle de l'hydrogène contrairement à la valeur actuelle qui vaut environ seize fois celle de l'hydrogène<ref>{{Lien archive|langue=en|horodatage archive=20080117230939|url=http://www.physics.upenn.edu/courses/gladney/mathphys/subsubsection1_1_3_2.html|titre=Do We Take Atoms for Granted?|auteur=Dennis DeTurck, Larry Gladney et Anthony Pietrovito|année=1997|site=http://www.physics.upenn.edu|éditeur=University of Pennsylvania|consulté le=1 juillet 2013}}.</ref>. En 1805, [[Joseph Louis Gay-Lussac]] et [[Alexander von Humboldt]] montrent que l'eau est formée de deux volumes d'hydrogène et d'un volume d'oxygène et en 1811 [[Amedeo Avogadro]] parvient à interpréter correctement la composition de l'eau sur la base de ce qu'on appelle maintenant la [[loi d'Avogadro]] et l'hypothèse des molécules diatomiques élémentaires<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Henry Enfield|nom1=Roscoe|prénom2=Carl|nom2=Schorlemmer|titre=A Treatise on Chemistry|éditeur=D. Appleton and Co.|année=1883|passage=38}}.</ref>{{,}}<ref group=alpha>Cependant, ces résultats sont la plupart du temps ignorés jusqu'en 1860. L'une des raisons de ce rejet repose sur la croyance que les atomes d'un élément ne peuvent pas avoir d'[[affinité chimique]] avec un autre atome du même élément. Par ailleurs, les exceptions apparentes à loi d'Avogadro qui ne sont expliquées que plus tard par le phénomène de dissociation des molécules constituent une autre raison.</ref>.

En {{date|décembre 1877|en science}}, [[Louis Paul Cailletet]] en France et [[Raoul Pictet]] en Suisse réussissent à produire, par deux procédés différents et indépendamment l'un de l'autre, les premières gouttes d'[[oxygène liquide]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Marguerite|nom1=Zimmer|titre=Histoire de l'anesthésie|éditeur=[[EDP Sciences]]|année=2012|pages totales=766|passage=583-588|isbn=978-2-7598-0305-7|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Q9lUi78auC0C&pg=PA586|consulté le=2016-11-04}}.</ref>.

== Notes et références ==
{{Traduction/Référence|en|Oxygen|558666488}}

=== Notes ===
{{Références|groupe=alpha}}

=== Références ===
{{Références| taille = 30| références = 
<ref name="www.106.us">[http://www.106.us/f/oxygene/index.htm « Oxygène »].</ref>
<ref name=COOK>{{chapitre|langue=en|prénom1=Gerhard A.|nom1=Cook|prénom2=Carol M.|nom2=Lauer|titre chapitre=Oxygen|titre ouvrage=The Encyclopedia of the Chemical Elements|lieu=New York|éditeur=Reinhold Book Corporation|année=1968|lccn=68-29938|passage=499-512}}.</ref>
<ref name="HbkChmPhys90ed">{{HBChemPhys|90|}}.</ref>
<ref name=PRIESTLEY >{{Article|langue=en|prénom1=Joseph|nom1=Priestley|titre=An Account of Further Discoveries in Air|périodique=Philosophical Transactions|année=1775|volume=65|pages=384-94|doi=10.1098/rstl.1775.0039}}.</ref>
<ref name=CHUNG >{{Lien web|langue=en|url=http://www.science.uwaterloo.ca/~cchieh/cact/c120/bondel.html|titre=Bond Lengths and Energies|auteur=Chung Chieh|éditeur=University of Waterloo|consulté le=15 juin 2013}}.</ref>
<ref name=STWERTKA>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Albert|nom1=Stwertka|titre=Guide to the Elements|éditeur=[[Oxford University Press]]|année=1998|pages totales=238|passage=48-49|isbn=0-19-508083-1}}.</ref>
<ref name=MELLOR >{{Ouvrage|langue=en|prénom1=G. D.|nom1=Parks|prénom2=J. W.|nom2=Mellor|titre=Mellor's Modern Inorganic Chemistry|lieu=Londres|éditeur=Longmans, Green and Co|année=1939|numéro d'édition=6}}</ref>
<ref name=SHIMIZU >{{Article|langue=en|prénom1=K.|nom1=Shimizu|prénom2=K.|nom2=Suhara|prénom3=M.|nom3=Ikumo|prénom4=M.I.|nom4=Eremets|prénom5=K.|nom5=Amaya|titre=Superconductivity in oxygen|périodique=Nature|lien périodique=Nature (revue)|année=1998|volume=393|numéro=6687|pages=767-69|doi=10.1038/31656}}.</ref>
<ref name=LUNDEGAARD >{{Article|langue=en|prénom1=Lars F. |nom1=Lundegaard |prénom2=Gunnar |nom2=Weck |prénom3=Malcolm I. |nom3=McMahon |prénom4=Serge |nom4=Desgreniers |prénom5=Paul |nom5=Loubeyre |titre=Observation of an {{chem|O|8}} molecular lattice in the phase of solid oxygen|périodique=Nature|lien périodique=Nature (revue) |année=2006|volume=443|numéro=7108|pages=201-04|doi=10.1038/nature05174|pmid=16971946|url texte=http://www.nature.com/nature/journal/v443/n7108/abs/nature05174.html|consulté le=15 juin 2013}}.</ref>
<ref name=CACACE >{{Article|langue=en|prénom1=Fulvio|nom1=Cacace|prénom2=Giulia|nom2=de Petris|prénom3=Anna|nom3=Troiani|titre=Experimental Detection of Tetraoxygen|périodique=[[Angewandte Chemie]] International Edition |année=2001|volume=40|numéro=21|pages=4062-65|doi=10.1002/1521-3773(20011105)40:21<4062::AID-ANIE4062>3.0.CO;2-X|pmid=12404493|consulté le=15 juin 2013}}.</ref>
<ref name=BALL>{{Lien web|langue=en|url=http://www.nature.com/news/2001/011122/pf/011122-3_pf.html|titre=New form of oxygen found|auteur=Phillip Ball|date=16 septembre 2001|éditeur=Nature News|consulté le=15 juin 2013}}.</ref>
<ref name=HUET >{{Lien web|langue=fr|url=http://www.liberation.fr/evenement/0101222079-l-ozone-du-ciel-et-l-ozone-des-villes-celui-de-la-stratosphere-nous-protege-l-autre-nous-empoisonne|titre=L'ozone du ciel et l'ozone des villes|auteur=Sylvestre Huet|date=19 août 1997|éditeur=[[Libération (journal)|Libération]]|consulté le=15 juin 2013|brisé le = 2024-02-10}}.</ref>
<ref name=PAULING >{{Ouvrage|langue=en|prénom1=L.|nom1=Pauling|titre=The nature of the chemical bond and the structure of molecules and crystals|sous-titre=an introduction to modern structural chemistry|lieu=Ithaca, N.Y.|éditeur=[[Cornell University Press]]|année=1960|numéro d'édition=3|pages totales=644|isbn=0-8014-0333-2}}.</ref>
<ref name=JOKUBOWSKI>{{Lien web|langue=en|url=http://employees.csbsju.edu/hjakubowski/classes/ch331/bcintro/default.html|titre=Biochemistry Online|auteur=Henry Jokubowski|éditeur=Saint John's University|page=[http://employees.csbsju.edu/hjakubowski/classes/ch331/oxphos/oldioxygenchem.html Chapter 8: Oxidation-Phosphorylation, the Chemistry of Di-Oxygen]|consulté le=9 juin 2013}}.</ref>
<ref name=EMSLEY>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=John|nom1=Emsley|titre=Nature's Building Blocks|sous-titre=An A-Z Guide to the Elements|lieu=Oxford, Angleterre|éditeur=[[Oxford University Press]]|année=2001|pages totales=538|passage=297-304|isbn=0-19-850340-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=j-Xu07p3cKwC&printsec=frontcover}}.</ref>
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<ref name=MEYER2005 >{{lien conférence|url=http://www.lpi.usra.edu/meetings/ess2005/pdf/9022.pdf|titre=Nucleosynthesis and Galactic Chemical Evolution of the Isotopes of Oxygen|prénom=B.S.|nom=Meyer|date=19-21 septembre 2005|conférence=Workgroup on Oxygen in the Earliest Solar System|urlconférence=http://www.lpi.usra.edu/meetings/ess2005/|titre livre=Proceedings of the NASA Cosmochemistry Program and the Lunar and Planetary Institute|lieu=Gatlinburg, Tennessee|id=9022|langue=en}}.</ref>
<ref name="EnvChem-Iso">{{Lien web|langue=en|url=http://environmentalchemistry.com/yogi/periodic/O-pg2.html|titre=Oxygen Nuclides / Isotopes|site=EnvironmentalChemistry.com|consulté le=22 juin 2013}}.</ref>
}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets| commons=Category:Oxygen| wiktionary=oxygène}}

=== Bibliographie ===
* {{article|auteur=Gérard Borvon |url=http://histoires-de-sciences.over-blog.fr/2013/11/histoire-de-l-oxyg%C3%A8ne.-de-l-alchimie-%C3%A0-la-chimie.-un-livre-chez-vuibert.html |titre=Histoire de l'oxygène. De l'alchimie à la chimie |journal=Le blog d'histoire des sciences |date=9 juin 2016}}.
* {{article|auteur=Gérard Borvon |url=http://histoires-de-sciences.over-blog.fr/2018/02/priestley-scheele-lavoisier.de-l-air-dephlogistique-a-l-air-du-feu-et-a-l-oxygene.html |titre=Priestley, Scheele, Lavoisier. De l'air déphlogistiqué à l'air du feu et à l'oxygène |journal=Le blog d'histoire des sciences |date=15 février 2018}}.

=== Articles connexes ===
* [[Antioxygène (antimatière)|Antioxygène]]
* [[Oxygène 18]]
* [[Combustion]]
* [[Grande Oxydation]]
* [[Macro-élément]]
* [[Médecine hyperbare]]
* [[Oxyduc]]
* [[Oxygénothérapie normobare]]
* [[Réaction d'oxydoréduction]]
* [[Stades isotopiques de l'oxygène]]

=== Liens externes ===
* {{lien web|langue=en|url=http://www.periodictable.com/Elements/008/data.html|titre=Technical data for Oxygen|consulté le=23 avril 2016}}, avec en sous-pages les données connues pour chaque isotope
{{Liens}}

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