Voir la source de Parker (sonde spatiale)

{{Titre en italique}}
{{Homonyme|Parker}}
{{Infobox Engin spatial
 | nom                  = ''Parker Solar Probe''<br/><small>''[[Sonde spatiale|Observatoire spatial solaire]]''</small>
 | image                = Solar Probe Plus spacecraft on approach to the sun.jpg
 | légende              = Vue d'artiste de la sonde Parker Solar Probe lors du survol du Soleil.
 | organisation         = {{Drapeau|États-Unis}} [[NASA]]
 | constructeur         = [[Applied Physics Laboratory]]
 | domaine              = Étude de la [[couronne solaire]]
 | statut               = Opérationnel
 | masse                = {{unité|685|kg}}
 | type_mission         = [[Orbiteur]]
 | satellite_de         = [[Soleil]]
 | lancement            = 12 août 2018 à 07 h 31 TU
 | lanceur              = [[Delta IV Heavy]]
 | programme            = [[Living With a Star]]
 | nssdc                = 2018-065A
 | site                 = [http://solarprobe.jhuapl.edu/ site officiel Parker Probe]
 | orbite               = [[orbite héliocentrique|Héliocentrique]]
 | périapside           = 0,04 unité astronomique<br />(5,9 millions de km)
 | inclinaison          = 3,4°
 | apoapside            = 0,73 unité astronomique
 | période              = 88 jours
 | instrument1_nom      = SWEAP
 | instrument1_type     = Vent solaire
 | instrument2_nom      = WISPR
 | instrument2_type     = Coronographe
 | instrument3_nom      = ISIS
 | instrument3_type     = Particules énergétiques
 | instrument4_nom      = FIELDS
 | instrument4_type     = Magnétomètre, champ électrique
 | source_énergie       = Panneaux solaires
 | durée                = 7 ans (mission primaire)
}}

La '''sonde solaire ''Parker''''' (en [[anglais]] : ''{{langue|en|texte=Parker Solar Probe}}'') ou '''PSP''', antérieurement ''NASA Solar Probe'' puis ''Solar Probe Plus'' (SPP), est un [[Télescope spatial|observatoire solaire spatial]] développé par l'[[agence spatiale]] [[États-Unis|américaine]], la [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]], dont le lancement a eu lieu le 12 août 2018. Son objectif est d'étudier la [[couronne solaire]], plus précisément de découvrir ce qui chauffe la couronne solaire. La couronne solaire est la partie extérieure de l'atmosphère du [[Soleil]] qui s'étend jusqu'à plusieurs millions de kilomètres de l'astre. L'échauffement de la couronne solaire et l'accélération du [[vent solaire]] qui en émane sont deux phénomènes découverts au milieu du {{s-|XX|e}} qui résultent de processus aujourd'hui mal compris. Pour résoudre ces énigmes, ''Parker Solar Probe'' va étudier la région inexplorée de l'espace située à moins de 0,3 [[unité astronomique]] (UA) du [[Soleil]]. Durant la phase de recueil des données qui doit durer de 2018 à 2025, l'observatoire solaire circule sur une orbite de faible [[inclinaison orbitale]] dont le périhélie se trouve près du Soleil et l'[[aphélie]] se situe au niveau de l'orbite de [[Vénus (planète)|Vénus]]. L'[[assistance gravitationnelle]] de cette planète est utilisée pour réduire progressivement le périhélie. L'observatoire spatial doit effectuer 24 passages à moins de 0,17 UA dont trois à moins de 0,045 UA (9,68 rayons solaires).

D'une masse de {{unité|685|kg}} au lancement, l'observatoire est protégé du flux thermique intense par un épais bouclier. ''Parker Solar Probe'' emporte quatre batteries d'instruments scientifiques, représentant une masse totale d'environ {{unité|50|kg}}, développés principalement par des laboratoires américains. Ces instruments vont mesurer les champs électrique et magnétique, caractériser les particules énergétiques, étudier les ondes radio et de plasma et effectuer des prises de vue de la couronne solaire. La mission, qui fait partie du programme [[Living With a Star]] de la NASA, a un coût total évalué à environ 1,5 milliard de [[Dollar américain|dollars américains]]. La construction de l'observatoire solaire est réalisée par le [[Applied Physics Laboratory|laboratoire de physique appliquée]] de l'[[Université Johns-Hopkins]].

== Contexte ==
La [[couronne solaire]] constitue la partie externe de l'atmosphère du [[Soleil]]. Elle présente deux caractéristiques remarquables :
* sa température atteint un million de degrés soit plus de cent fois celle de la surface du Soleil (maximum {{tmp|6000|°C}}) ;
* elle est à l'origine du [[vent solaire]] flux d'ions et d'électrons expulsés à grande vitesse qui bombarde les planètes du système solaire et qui peut perturber certaines activités sur Terre malgré la protection du [[champ magnétique terrestre]].

Au cours des dernières décennies, les scientifiques ont considérablement approfondi leur connaissance du vent solaire et du Soleil grâce aux observations réalisées à distance depuis la Terre ou à l'aide d'instruments embarqués à bord de satellites scientifiques. Deux découvertes majeures ont été effectuées dans l'étude du Soleil et de son influence sur le [[système solaire]] : les caractéristiques de la [[couronne solaire]] plusieurs centaines de fois plus chaudes que la surface du [[Soleil]] au cours de la décennie 1940, et le [[vent solaire]] au début des années 1960. Mais les observations effectuées à distance depuis la Terre ou par des satellites situés en orbite ou aux [[Point de Lagrange|points de Lagrange]] n'ont pas jusqu'à présent permis d'élucider les mécanismes à l’origine de l'échauffement et de l'accélération du vent solaire, qui restent largement inexpliqués<ref name=":0">{{Lien web |langue=en |auteur=Nasa |titre=More Than 1.1 Million Names Installed on NASA’s Parker Solar Probe |url=https://www.nasa.gov/feature/goddard/2018/more-than-11-million-names-installed-on-nasa-s-parker-solar-probe/ |site=NASA |date=21 mai 2018}}</ref>.

== Historique du projet ==
[[Fichier:Solar Probe 2.jpg|vignette|Le projet Solar Probe de 2005, non retenu, nécessitait un énorme bouclier thermique cônique, pour survivre au passage à 4 rayons solaires de notre étoile (vue d'artiste).]]
[[Fichier:Securing the deck holding the structure assembly and other critical thermal-protection components atop NASA’s Solar Probe Plus.jpg|vignette|redresse=1.5|Assemblage de ''Parker Solar Probe'' au [[Applied Physics Laboratory]].]]

=== Un objectif scientifique identifié depuis le début de l'ère spatiale ===
Dès le début de l'ère spatiale (1958), le bureau des études spatiales du [[Conseil national de la recherche des États-Unis|National Research Council]] (NRC) américain recommande le lancement d'une mission spatiale dont l'objectif est d'observer ces phénomènes ''{{page h'|In situ|in situ}}'' en effectuant des mesures des particules et des champs dans les régions situées entre le Soleil et l'orbite de la planète [[Mercure (planète)|Mercure]]. Durant cinq décennies, cette mission figure dans les objectifs scientifiques de la NASA. Le projet est classé comme prioritaire dans le rapport décennal de 2003 de la NRC consacré aux études du Soleil et de la physique spatiale puis dans celui de 2013<ref name=Fox9>{{Harvsp|texte=The Solar Probe Plus Mission: Humanity’s First Visit to Our Star |2016 |p=9|id=Fox2016}}.</ref>.

=== Premières études ===
Plusieurs projets de mission d'exploration ''in situ'' des régions proches du Soleil sont étudiés par la [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]]<ref group="Note">Huit projets successifs ont été étudiés à l'agence spatiale américaine.</ref> comme par l'[[Agence spatiale européenne]] dès le début de l'ère spatiale. Ce sont d'abord dans les années 1980 et 1990 des projets consistant à envoyer une sonde spatiale plonger au cœur du Soleil. Au début des années 2000, le projet ''Telemachus'' resté sans suite<ref group="Note">[[Télémaque]] fils d'Ulysse par référence à la mission américano-européenne [[Ulysses (sonde spatiale)|Ulysses]] lancée en 1990 pour étudier les régions polaires du Soleil.</ref> est proposé à la NASA et à l'ESA. La mission prévoit un survol des pôles du Soleil à moins de 0,2 [[unité astronomique]] en utilisant l'[[assistance gravitationnelle]] de la [[Terre]] et des planètes [[Vénus (planète)|Vénus]] et [[Jupiter (planète)|Jupiter]]. L'observatoire solaire, qui est équipé de [[Capteur solaire photovoltaïque|panneaux solaires]], parcourt son orbite de {{dunité|0,2|2,5}} unités astronomiques en {{unité|1,5 an}}. Il dispose d'instruments permettant d'une part de prendre des images de la [[couronne solaire]] interne mais également de la [[photosphère]] (surface du Soleil), d'autre part d'instruments de mesure ''{{page h'|In situ|in situ}}'' des champs et des particules<ref>{{Harvsp|texte=Robotic exploration of the solar system (Ulivi 2014)|p=370-372|id=Ulivi2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en| titre =The Telemachus mission: dynamics of the polar sun and heliosphere|url =http://adsabs.harvard.edu/abs/2004cosp...35.3463R|auteur=E. Roelof|date=25/7/2004}}.</ref>.

=== Le projet ''Solar Probe'' de 2005 ===
Au début des années 2000, à la suite de la mise en chantier de [[New Horizons]], les régions proches du Soleil sont les dernières parties du [[Système solaire]] qui ne sont pas explorées par des sondes spatiales de l'agence spatiale américaine. La NASA, en réponse à la priorité forte accordée par le rapport décennal de 2003 du NRC, effectue en 2004-2005 une étude de faisabilité d'un observatoire spatial solaire. Le projet, baptisé ''Solar Probe'', prévoit le recours à l'[[assistance gravitationnelle]] de [[Jupiter (planète)|Jupiter]] pour modifier fortement l'[[inclinaison orbitale]] de l'observatoire spatial par rapport au [[Écliptique|plan de l'écliptique]] et placer sur une [[orbite polaire]] dont le [[périgée|périhélie]] passe au niveau du pôle du Soleil à une distance inférieure à 4 rayons solaires. Du fait de la période de l'orbite (plus de 4 ans avec un aphélie à proximité de Jupiter), la mission ne permet que deux survols. Le recours à des [[Générateur thermoélectrique à radioisotope|générateurs thermoélectriques à radioisotope]] (RTG) est rendu nécessaire par l'orbite dont l'aphélie se situe loin du Soleil<ref name=Fox9/>{{,}}<ref name=Ulivi372>{{Harvsp|texte=Robotic exploration of the solar system (Ulivi 2014)|p=372|id=Ulivi2014}}.</ref>. Bien que jugé techniquement réalisable, le projet n'est pas sélectionné car son coût évalué à {{formatnum:1100}} millions de dollars US n'entre pas dans l'enveloppe financière disponible<ref name=STDT10/>.

=== Sélection de la mission ''Solar Probe Plus'' ===
La NASA décide d'effectuer une nouvelle étude avec une double contrainte : produire l'énergie sans avoir recours aux RTG et limiter le coût de développement à 750 millions de dollars<ref name=STDT10>{{Harvsp|texte=Solar Probe Plus Report of the Science and Technology Definition Team (STDT)|p=10|id=STDT}}.</ref>. Les caractéristiques de la nouvelle proposition de mission, baptisée ''Solar Probe Plus'' (ou ''Solar Probe+''), sont figées en 2008. Pour respecter les contraintes énoncées par la NASA, les concepteurs de la mission optent pour une orbite avec une [[inclinaison orbitale]] proche du [[Écliptique|plan de l'écliptique]] qui ne nécessite plus un survol de la planète [[Jupiter (planète)|Jupiter]] mais utilise à plusieurs reprises l'[[assistance gravitationnelle]] de [[Vénus (planète)|Vénus]]. La distance au [[périhélie]] est relevée de 4 à 10 [[Rayon solaire|rayons solaires]] ce qui permet d'alléger les contraintes thermiques. La nouvelle architecture remplit les principaux objectifs scientifiques tout en allongeant le temps d'observation à proximité du Soleil ({{formatnum:2100}} heures au lieu de 160 heures) grâce à un nombre d'orbites plus élevé (24) tout en permettant une meilleure fréquence de mesures grâce à la vitesse réduite au périhélie ({{unité|195 km/s}} au lieu de {{unité|308 km/s}}). La faible inclinaison orbitale ne permet plus d'effectuer des observations in situ des régions polaires du Soleil mais cet objectif scientifique important est en grande partie pris en charge par la mission [[Solar Orbiter]] de l'[[Agence spatiale européenne]] lancé à la même époque. La mission de ''Parker Solar Probe'' est de s'approcher de la couronne solaire pour effectuer des mesures {{page h'|In situ|in situ}} des phénomènes à l’œuvre. Au périhélie de son orbite, l'observatoire solaire doit pouvoir résister à une température de {{unité|1400|K}} ({{unité|1127|°C}}) créée par un flux solaire 500 fois plus intense que celui ressenti au niveau de l'[[orbite de la Terre]]<ref name=Ulivi372/>.

=== Conception et fabrication de la sonde spatiale ===
En 2008, la NASA dégage le budget nécessaire pour le développement de la mission. Le projet est affecté au [[Goddard Space Flight Center|centre spatial Goddard]] qui, à travers son programme ''[[Living With a Star]]'', mène des missions d'étude de l'influence du [[Soleil]] sur la [[Terre]]. L'agence spatiale américaine confie au [[Applied Physics Laboratory|laboratoire de physique appliquée]] de l’[[Université Johns-Hopkins]] la conception technique et le développement du satellite. Fin 2009, celui-ci remet les conclusions d'une étude préliminaire sur les technologies nouvelles nécessaires pour permettre la survie de l'observatoire spatial à proximité du Soleil (bouclier thermique, panneaux solaires et circuit de refroidissement)<ref name=Ulivi372/>. La phase B se conclut en mars 2014 après une revue préliminaire de conception menée par la NASA deux mois plus tôt. Le lancement de la mission en orbite est alors programmé en août 2018<ref>{{Harvsp|texte=Solar Probe Plus Mission Design Overview and mission profile|2014|p=2|id=Guo2014}}.</ref>. En mai 2017, la NASA décide de rebaptiser l'observatoire solaire ''Parker Solar Probe'' en l'honneur du physicien [[Eugene Parker]]<ref group="Note">La NASA donne pour la première fois à une de ses sondes du nom d'une personnalité encore vivante au moment de son lancement.</ref>  qui a émis l'hypothèse en 1958 qu'un flux de particules énergétiques était émis en permanence par les étoiles. Mesuré par la suite par les missions spatiales, le phénomène a été baptisé [[vent solaire]]<ref>{{lien web |langue=en |prénom1=Karen |nom1=Fox |prénom2=Geoff |nom2=Brown |prénom3=Mark |nom3=Peters |titre=NASA renames Solar Probe mission to honor pioneering physicist Eugene Parker |url=http://solarprobe.jhuapl.edu/News-Center/Show-Article.php?articleID=26 |site=Laboratoire de physique appliquée de l'[[université Johns-Hopkins]] |format=html |jour=publié le 31 |mois=mai |année=2017 |consulté le=3 juin 2017}}.</ref>. Début 2017, le coût de développement était évalué à {{formatnum:1050}} millions et celui des études préliminaires, du lancement et de gestion opérationnelle à 530 millions de dollars américains<ref>{{Ouvrage|id=NASAbudget2017|langue=en|nom1=NASA |titre=Fiscl Year 2017 Budget estimates|éditeur=NASA|année=2016|pages totales=712|passage=262| lire en ligne = https://www.nasa.gov/sites/default/files/atoms/files/fy_2017_budget_estimates.pdf|isbn=}}.</ref>.

=== Comparaison avec la proposition de 2005 et la mission européenne Solar Orbiter ===
Les caractéristiques de Parker Solar Probe ont évolué de manière importante entre la première esquisse de 2005 et la version développée. Le tableau ci-dessous récapitule les principales différences entre ces deux versions ainsi que les caractéristiques de la sonde spatiale européenne [[Solar Orbiter]], qui remplit une mission similaire et dont le lancement est prévu en 2019.

{| class="wikitable alternance centre"  
|-
! scope=col | Caractéristique
! scope=col |[[Solar Orbiter]] (ESA) 
! scope=col | Parker Solar Probe (NASA) 
! scope=col | ''Solar Probe (NASA)''<br> ''étude de 2005''
|-
|Date lancement || align="center"| février 2020|| align="center" | août 2018 || align="center"| 2014
|-
|Début phase scientifique || align="center"| décembre 2021 || align="center"| fin 2018 || align="center"|2018
|-
|Fin phase scientifique || align="center"| avril 2027  || align="center"| 2025 || align="center"| 2023 
|-
|Nombre orbites avec périhélie < 0,3 UA ||  align="center"| 14   ||align="center"| 24 ||align="center"|   2 
|-
|[[Inclinaison orbitale]] ||align="center"| entre 15 et 34°  || align="center"|3,4°  ||align="center"| 90°
|-
| Distance minimale au Soleil || align="center"|0,25 UA (55 rayons solaires) || align="center"|9,86 rayons solaires   || align="center"|3 rayons solaires
|-
|Flux thermique au périhélie, par rapport à la Terre || align="center"| 20 fois (520 °C)   || align="center"|  510 fois  ||align="center"| {{unité|3000 fois}} (21 mégawatts) 
|-
|Suites instrumentales ||align="center"| 10 (180 kg)   ||align="center"| 4 (47 kg) ||align="center"| 11 instruments (45,7 kg)
|-
|Masse au lancement || align="center"| {{unité|1666 kg}} || align="center"|685 kg ||align="center"|856 kg
|-
|Vitesse au lancement <br>au-delà de la [[vitesse de libération]]|| align="center"| 3,66 km/s    || align="center"|12,4 km/s  ||align="center"| 11,2 km/s
|}

== Objectifs scientifiques ==
{{Article principal|couronne solaire|vent solaire}}

Les objectifs de la mission sont de<ref>{{lien web |langue=en| titre =Solar Probe Plus -Science Objectives|url =http://solarprobe.jhuapl.edu/science/objectives.php |site=solarprobe.jhuapl.edu |consulté le=9/12/2011}}.</ref> :
* déterminer la structure et l'évolution des champs magnétiques à l'origine à la fois des particules lentes et rapides du vent solaire ;
* tracer les flux d'énergie qui réchauffent la couronne solaire et accélèrent les particules du vent solaire ;
* déterminer les processus à l'origine de l'accélération et du transport des particules énergétiques ;
* étudier le phénomène du « plasma poussiéreux » aux abords du Soleil et son influence sur le vent solaire et la formation des particules énergétiques.

== Déroulement de la mission ==
[[Fichier:Solar Probe + trajectory.jpg|vignette|redresse=1.5|Trajectoire de l'observatoire solaire Parker.]]

=== Lancement ===
Les concepteurs de la mission ''Parker Solar Probe'' ont décidé de placer directement l'observatoire solaire sur une orbite dont le périhélie est très proche du Soleil permettant d'initier très tôt la phase scientifique de la mission. Ce choix, rendu possible par la relative légèreté de l'observatoire solaire<ref group="Note">Le lancement sur cette orbite de la sonde européenne Solar Orbiter, trois fois plus lourde, aurait nécessité un lanceur trois fois plus puissant (de la classe du [[Space Launch System|SLS]], un modèle dont aucune nation spatiale ne dispose à ce jour.</ref>, nécessite un [[lanceur (astronautique)|lanceur]] d'une puissance exceptionnelle<ref group="Note">Se placer sur une orbite plus proche du Soleil nécessite tout autant d'énergie que s'en éloigner. Le lanceur doit dissiper l'[[énergie potentielle gravitationnelle]] de l'engin spatial plus forte au niveau de l'orbite terrestre qu'au niveau des orbites plus proches du Soleil. L'énergie nécessaire est bien illustrée par le rapport de masse entre le lanceur et le satellite (1/1200).</ref>. L'[[énergie caractéristique]] (<math>C_3\,\!</math>) nécessaire est de {{unité|154|km|2|s|−2}} c'est-à-dire que la vitesse fournie par le lanceur doit excéder de {{unité|12,4 km/s}} la [[vitesse de libération]] permettant d'échapper à l'attraction de la Terre (environ {{unité|11 km/s}}). Pour y parvenir, l'observatoire solaire devait être lancé initialement par la version lourde de la fusée [[Atlas V]] (551) surmontée d'un étage à [[Propulsion à propergol solide|propergol solide]] [[Star 48|Star 48GXV]] développé spécifiquement à la demande de la NASA avec une puissance accrue de 50 % par rapport au [[Star 48|Star 48B]] disponible. Le nouveau moteur a été testé avec succès début 2014 mais pour réduire les risques son développement a été abandonné en {{date-|juillet 2014}} et l'[[Atlas V]] 551 a été remplacée par une [[Delta IV Heavy]] plus puissante (capable de placer près de {{unité|23|tonnes}} en [[Orbite terrestre basse|orbite basse]]), surmontée d'un étage  RL10B-2 éprouvé<ref>{{lien web|langue=en|url=http://space.skyrocket.de/doc_sdat/solar-probe.htm|titre=Solar Probe Plus (SPP)|consulté le=18 juillet 2015|date= |site=Gunter's Space Page|auteur1=Gunter Dirk Krebs}}.</ref>. La fenêtre de tir, permettant la réalisation des objectifs assignés à la mission en 7 ans, allait du {{date-|31 juillet}} au {{date-|18 août 2018}}. Le lancement a lieu le {{date-|12 août 2018}} et Eugene Parker assiste au lancement.

=== Injection sur l'orbite opérationnelle ===
Six semaines après son lancement, ''Parker Solar Probe'' survole [[Vénus (planète)|Vénus]] et utilise l'[[assistance gravitationnelle]] de la planète pour réduire le [[périhélie]] de son orbite. Il effectue une première incursion dans les régions proches du Soleil en passant vers la fin de l'année 2018 à 0,163 Unité Astronomique (36 rayons solaires) de sa surface. Au cours des années suivantes, l'observatoire solaire Parker utilise à 7 reprises l'[[assistance gravitationnelle]] de [[Vénus (planète)|Vénus]] pour modifier son [[orbite héliocentrique]] : son [[aphélie]] passe de 1 UA à {{unité|0,8 UA}} tandis que le [[périhélie]] passe de {{unité|0,163}} à {{unité|0,044 UA}} (9,86 rayons solaires). Les trois derniers passages réalisés vers 2023/2024 sont ceux qui sont effectués à la plus courte distance du Soleil. La [[Période de révolution|période orbitale]] est ramenée de 168 jours à 88 jours. La durée du séjour à moins de {{unité|0,3 UA}} se stabilise rapidement à environ 100-110 heures à chaque orbite<ref>{{Harvsp|texte=The Solar Probe Plus Mission: Humanity’s First Visit to Our Star |2016 |p=23-25|id=Fox2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en|éditeur=[[NASA]] / [[Applied Physics Laboratory]] | titre =Solar Probe Plus -Mission Design| url=http://solarprobe.jhuapl.edu/spacecraft/mission-design.php|consulté le=9/12/2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|texte=Solar Probe Plus Mission Design Overview and mission profile (Guo 2014)  p=5-9|id=Guo2014}}.</ref>.

[[Fichier:Parker-Solar-Probe-Concept-of-operations.png|vignette|centré|redresse=2|Les phases de l'orbite de travail et configurations des panneaux solaires.]]

=== Séquence des observations ===
Les opérations effectuées durant la mission se déroulent selon une séquence qui se répète à chaque orbite. Le survol du Soleil et les passages au-dessus de Vénus sont à l'origine de diverses contraintes. Durant une phase de 20 jours centrée sur le passage au plus près du Soleil, l'observatoire solaire entre dans une phase de recueil de données scientifiques intense. Lorsque le satellite ne se trouve plus qu'à {{unité|0,25 UA}} du Soleil, les panneaux solaires sont rétractés derrière le bouclier thermique et seuls leurs extrémités (panneaux secondaires) continuent d'être illuminés et fournissent de l'énergie. Les données scientifiques recueillies sont stockées dans la [[mémoire de masse]]. Les liaisons radio avec la Terre se limitent à l'envoi de [[télémesure]]s vers les stations terrestres et la réception de commandes. Ces liaisons utilisent les antennes à faible gain et sont émises en [[bande X]]. Aucune manœuvre n'est effectuée avec le système propulsif durant cette phase pour éviter toute erreur de pointage du bouclier et simplifier le système de contrôle d'attitude. Lorsque l'observatoire solaire, après son survol du Soleil, est à plus de {{unité|0,25 UA}}, les panneaux solaires sont redéployés. À {{unité|0,59 UA}}, l'antenne parabolique grand gain, qui avait été repliée à l'ombre du bouclier thermique, est déployée à son tour et est utilisée pour diffuser les données scientifiques en [[bande Ka]]. Si nécessaire le satellite roule sur son axe tout en maintenant le bouclier tourné vers le Soleil pour permettre le pointage de l'antenne grand gain vers la Terre. Les données diffusées sont collectées par le réseau d'antennes paraboliques de 34 mètres du réseau [[Deep Space Network]] dans le cadre de sessions de communications d'une durée d'environ 10 heures par jour. Les survols de Vénus entrainent des activités spécifiques 30 jours avant le survol de la planète et 10 jours après celui-ci. Chaque survol est précédé par une ou deux corrections de trajectoire (TCM) à l'aide du système propulsif<ref>{{Harvsp|texte=Solar Probe Plus Report of the Science and Technology Definition Team (STDT)|p=4-5 à 4-7|id=STDT}}.</ref>.

{{Boîte déroulante début|titre=Paramètres des orbites successives de la sonde spatiale autour du Soleil|couleurFondT=#E6E6FA}}
''Les distances de périhélie sont calculées à partir du centre du Soleil. L'altitude au-dessus de la surface est calculée en soustrayant un rayon solaire ≈ 0,7 Gm.''
{| class="wikitable alternance centre"
|+Déroulement 
!Année
!Date
!Événement
!Distance du soleil (Gm)
!Vitesse (km/s)
|-
| rowspan="3" |2018
|12 août
|Lancement
|151,6
| -
|-
|3 octobre
|Survol de Vénus #1
| -
| -
|-
|5 novembre
|Périhélie #1
|24,8
|95
|-
| rowspan="3" |2019
|4 avril
|Périhélie #2
|24,8
|95
|-
|1 septembre
|Périhélie #3
|24,8
|95
|-
|26 décembre
|Survol de Vénus #2
| -
| -
|-
| rowspan="4" |2020
|29 janvier
|Périhélie #4
|19,4
|109
|-
|7 juin
|Périhélie #5
|19,4
|109
|-
|11 juillet
|Survol de Vénus #3
| -
| -
|-
|27 septembre
|Périhélie #6
|14,2
|129
|-
| rowspan="6" |2021
|17 janvier
|Périhélie #7
|14,2
|129
|-
|20 février
|Survol de vénus #4
| -
| -
|-
|29 avril
|Périhélie #8
|11,1
|147
|-
|9 août
|Périhélie #9
|11,1
|147
|-
|16 octobre
|Survol de Vénus #5
| -
| -
|-
|21 novembre
|Périhélie #10
|9,2
|163
|-
| rowspan="4" |2022
|25 février
|Périhélie #11
|9,2
|163
|-
|1 juin
|Périhélie #12
|9,2
|163
|-
|6 septembre
|Périhélie #13
|9,2
|163
|-
|11 décembre
|Périhélie #14
|9,2
|163
|-
| rowspan="5" |2023
|17 mars
|Périhélie #15
|9,2
|163
|-
|22 juin
|Périhélie #16
|9,2
|163
|-
|21 août
|Survol de Vénus #6
| -
| -
|-
|27 septembre
|Périhélie #17
|7,9
|176
|-
|29 décembre
|Périhélie #18
|7,9
|176
|-
| rowspan="5" |2024
|30 mars
|Périhélie #19
|7,9
|176
|-
|30 juin
|Périhélie #20
|7,9
|176
|-
|30 septembre
|Périhélie #21
|7,9
|176
|-
|6 novembre
|Survol de Vénus #7
| -
| -
|-
|24 décembre
|Périhélie #22
|6,9
|192
|-
| rowspan="4" |2025
|22 mars
|Périhélie #23
|6,9
|192
|-
|19 juin
|Périhélie #24
|6,9
|192
|-
|15 septembre
|Périhélie #25
|6,9
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{{boîte déroulante fin}}

== Caractéristiques techniques ==
[[File:Preparation of the developing Solar Probe Plus spacecraft for thermal vacuum tests.jpg|vignette|La structure centrale et le système de propulsion subissent des tests thermiques.]]
[[File:Thermal testing of the solar array cooling system for the Parker Solar Probe.jpg|vignette|Tests thermiques du système de refroidissement des panneaux solaires. Le bouclier thermique est situé dans la partie supérieure de la photo.]]

''Parker Solar Probe'' est un engin compact d'une masse de {{unité|685|kg}} bâti autour d'une [[Plate-forme (astronautique)|plateforme]] à 6 faces d'un mètre de diamètre comportant dans son centre le réservoir d'[[ergol]]s. Un [[bouclier thermique]] de 2,3 mètres de diamètre est fixé par l'intermédiaire de 6 poutrelles au corps central. L'ensemble a une hauteur de 3 mètres et un diamètre de 2,3 mètres sous la [[coiffe (astronautique)|coiffe]] du [[lanceur (astronautique)|lanceur]] avant déploiement des [[Capteur solaire photovoltaïque|panneaux solaires]], des antennes et du mât supportant les capteurs de certains instruments. L'observatoire spatial est stabilisé sur 3 axes et maintient en permanence son bouclier thermique orienté vers le Soleil<ref>{{Harvsp|texte=The Solar Probe Plus Mission: Humanity’s First Visit to Our Star (Fox 2016)|p=32-33|id=Fox2016}}.</ref>.

=== Bouclier thermique ===
L'observatoire solaire est protégé du Soleil par un bouclier thermique (TPS pour ''Thermal Protection System''). Celui-ci doit intercepter pratiquement entièrement le [[flux thermique]] émanant du Soleil qui, lorsque l'observatoire solaire se trouve au plus près du Soleil (9,86 rayons solaires), est 475 fois plus élevé que celui reçu au niveau de l'[[orbite terrestre]]. Il maintient les équipements et les instruments à une température d'environ {{tmp|30|°C}} alors que la face exposée au Soleil est portée à {{tmp|1400|°C}}. Le bouclier thermique a été conçu pour résister à une température maximale de {{tmp|1650|°C}}. Le bouclier thermique, d'une épaisseur de {{unité|11.5|cm}} et d'un diamètre de {{unité|2.3|mètres}}, est constitué par de la mousse de carbone enveloppée dans du [[Composite carbone/carbone|composite carbone-carbone]] recouvert côté Soleil d'une couche d'[[alumine]]. Des échancrures sont ménagées pour accueillir 4 des 7 détecteurs de limbe solaire. Les rebords du bouclier qui surplombent l'emplacement des panneaux solaires ont un profil en lame de couteau pour garantir une pénombre uniforme sur la surface des cellules solaires<ref>{{Harvsp|texte=The Solar Probe Plus Mission: Humanity’s First Visit to Our Star (Fox 2016)|p=35|id=Fox2016}}.</ref>.

=== Énergie électrique ===
L'énergie électrique est fournie par des [[Capteur solaire photovoltaïque|panneaux solaires]] d'une superficie totale de {{unité|1,55|m|2}} qui doivent pouvoir continuer à fonctionner à proximité du Soleil alors que l'exposition aux rayons solaires fait monter la température à plus de {{unité|1643 K}} ({{tmp|1370|°C}}). Pour résister à ces températures, les deux ensembles de panneaux solaires sont en partie repliés dans l'ombre du bouclier à proximité du Soleil. Chacun des deux ensembles est constitué d'un panneau solaire primaire ({{dunité|72 cm|65 cm}}) complètement à l'ombre au plus près du Soleil et d'un panneau secondaire ({{dunité|27 cm|65 cm}}) à son extrémité qui est le seul à être exposé au périhélie. Pour optimiser l'incidence du rayonnement lumineux lorsque les panneaux solaires sont repliés, le panneau secondaire fait un angle d'une dizaine de degrés par rapport au panneau primaire. Un circuit de refroidissement utilisant de l'eau sous pression est capable de dissiper 6000 watts de chaleur au périhélie et maintient ainsi les cellules solaires à une température inférieure à {{unité|433 K}} ({{unité|160 °C}}). Ce système de régulation thermique utilise 4 radiateurs (superficie totale de {{unité|4|m|2}}) fixés sur les poutrelles supportant le bouclier thermique. Chaque radiateur est constitué de tubes en [[titane]] dans lesquels circule l'eau et d'ailettes en [[aluminium]] chargées de dissiper la chaleur. Le circuit est également mis à contribution à l'aphélie pour maintenir une température suffisamment élevée. Lorsque le satellite est au plus près du Soleil, son orientation devient cruciale car un pointage erroné de {{1°}} entraine une augmentation de 35 % de la chaleur à dissiper. Les panneaux solaires fournissent {{unité|340|watts}} lorsque la sonde est au plus près du Soleil. Le satellite dispose d'une petite [[Accumulateur lithium-ion|batterie lithium-ion]] d'une capacité de {{unité|25 ampères-heures}} pour stocker l'énergie<ref>{{Harvsp|texte=The Solar Probe Plus Mission: Humanity’s First Visit to Our Star (Fox 2016)|p=34 et 36-37|id=Fox2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en|éditeur=[[NASA]] / [[Applied Physics Laboratory]] | titre =Cool Power| url=http://parkersolarprobe.jhuapl.edu/News-Center/Show-Article.php?articleID=30|date=21 juin 2017}}.</ref>.

=== Contrôle d'attitude et correction de trajectoire ===
''Parker Solar Probe'' est [[contrôle d'attitude|stabilisé 3 axes]] avec son [[bouclier thermique]] tourné en permanence face au Soleil. Le système de guidage et de contrôle maintient l'orientation du satellite tout en s'assurant que les instruments scientifiques sont pointés dans une direction conforme aux attentes. Il contrôle également le déploiement de l'[[antenne parabolique]] grand gain et celui des panneaux solaires. Pour déterminer l'orientation de l'observatoire spatial, il s'appuie sur deux [[Viseur d'étoiles|viseurs d'étoiles]] fixés sur le pont inférieur de la plateforme, 7 [[capteur d'horizon|capteurs de limbe solaire]] montés à la périphérie de la plateforme qui sont chargés d'alerter le système de contrôle si le bouclier thermique n'est plus pointé de manière précise vers le Soleil et deux [[capteur solaire (équipement spatial)|capteurs solaires]] digitaux montés sur la face opposée au sens de déplacement qui jouent le même rôle lorsque l'engin spatial se situe à plus de {{unité|0,7 UA}} du Soleil. Deux [[Centrale à inertie|centrales à inertie]] redondantes fournissent des informations sur les mouvements de rotation. L'orientation est maintenue à l'aide de 4 [[Roue de réaction|roues de réaction]] et si nécessaire le système de propulsion. L'[[avionique]] est conçue de manière que les capteurs et les [[actionneur]]s chargés de contrôler l'orientation soient toujours opérationnels même lorsque l'engin spatial doit se placer en [[mode survie (astronautique)|mode survie]]. À cet effet, le système de contrôle dispose de deux ordinateurs embarqués redondants, eux-mêmes équipés de trois processeurs redondants. L'observatoire solaire comporte 12 petits propulseurs qui brulent de l'[[hydrazine]] sans système de pressurisation des ergols. Il emporte 55 kg d'hydrazine qui lui permettent de [[Delta-v|modifier sa vitesse]] de {{unité|170|m/s}} sur la totalité de la mission. Le système propulsif est utilisé pour les corrections de trajectoire et pour désaturer les roues de réaction<ref>{{Harvsp|texte=The Solar Probe Plus Mission: Humanity’s First Visit to Our Star (Fox 2016)|p=33-35|id=Fox2016}}.</ref>.

=== Télécommunications ===
Les télécommunications sont assurées en [[bande X]] et [[bande Ka|Ka]] à l'aide d'une antenne parabolique à grand [[gain d'antenne|gain]] et de plusieurs antennes faible gain. Les transmissions de données scientifiques n'ont lieu que lorsque l'observatoire solaire est au moins à {{unité|0,25|unités astronomiques}} du Soleil. Les commandes transmises depuis la Terre et les données télémétriques envoyées par la sonde sont en revanche transmises en permanence par l'intermédiaire de deux antennes faible gain. Solar Probe+ dispose de deux enregistreurs à semi-conducteurs redondants d'une capacité de 256 gigabits<ref>{{lien web|langue=en|titre=Parker Solar Probe : Spacecraft Overview|url=http://solarprobe.jhuapl.edu/index.php#spacecraft|site=NASA/APL Parker Solar Probe|date=|consulté le=05/6/2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|titre=Parker Solar Probe : Mission Design|url=http://solarprobe.jhuapl.edu/index.php#the-mission|site=NASA/APL Parker Solar Probe|date=|consulté le=05/6/2017}}.</ref>.

<gallery mode="packed" heights="400" caption="Schéma de l'observatoire spatial">
Fichier:Parker-Solar-Probe-Ram-Facing-View.png|Face située dans la direction de déplacement du satellite.
Fichier:Parker-Solar-Probe-Anti-Ram-Facing-View.png|Face opposée.
</gallery>

== Instruments scientifiques ==
Pour pouvoir remplir ses objectifs, Solar Probe Plus emporte à la fois des instruments de [[télédétection]] destinés à observer la [[couronne solaire]] à distance et des instruments fonctionnant {{page h'|In situ|in situ}} pour collecter des données sur le milieu ambiant. Quatre suites instrumentales, représentant une masse totale d'environ {{unité|50 kg}}, ont été sélectionnées en septembre 2010<ref>{{lien web|langue=en|titre=Parker Solar Probe : Instruments|url=http://solarprobe.jhuapl.edu/Spacecraft/index.php#Instruments|site=NASA/APL Parker Solar Probe|date=|consulté le=5/6/2017}}.</ref>.

=== Coronographe WISPR ===
Le [[Coronographie|coronographe]] grand angle WISPR (''Wide-field Imager for Solar PRobe'') est une caméra grand angle fournissant des images tridimensionnelles de la [[couronne solaire]] et de l'[[héliosphère]] interne. Le [[champ de vue]] centré sur l'écliptique couvre la zone comprise entre 13,5° et 108° (direction du Soleil = 0°). L'instrument est monté sur le corps central du satellite de manière que le bouclier thermique joue le rôle de masque en occultant le Soleil et son voisinage immédiat. Le Soleil ayant un angle apparent de 12° lors du passage au plus près du Soleil, les 7,5° occultés supplémentaires (13,5 - 12/2) résultent d'une marge de 2° pour faire face à des anomalies de pointage du satellite et des contraintes géométriques de la plateforme et de masse de l'instrument. WISPR est monté sur la face située dans la direction de déplacement pour permettre l'identification de phénomènes visibles avant leur analyse par des instruments in situ. La partie optique est constituée en fait de deux télescopes, l'un couvrant la partie interne (13 à 53°), l'autre la partie externe (50 à 108°). L'image est produite par un CDD de 2048 × 1920 bits. Lors du passage au plus proche du Soleil, la résolution angulaire obtenue est de 17 secondes d'arc et le champ de vue s'étend de 2,2 à 20 rayons solaires ; WISPR est développé par le [[Naval Research Laboratory]] ([[Californie]]) sous la direction du professeur Russell Howard<ref>{{Harvsp|texte=The Wide-Field Imager for Solar Probe Plus (WISPR) (Vourlidas 2014)|p=20-34|id=Vourlidas2014}}.</ref>. Le [[Centre spatial de Liège|Centre Spatial de Liège]] ([[Belgique]]) a œuvré sur la partie optique en anticipant la lumière parasite provenant des réflexions multiples non souhaitées. Il a également contribué au design optique des deux télescopes pour réduire la captation de cette lumière parasite<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Avec une touche belge à son bord, la sonde Parker a décollé en direction du soleil (vidéo)|url=http://www.lalibre.be/actu/planete/avec-une-touche-belge-a-son-bord-la-sonde-parker-a-decolle-en-direction-du-soleil-video-5b6fe4c45532692548a2f163|site=[[La Libre Belgique]]|date=12 août 2018|consulté le=13 août 2018}}.</ref>. Un modèle de démonstration du bafflage des télescopes a été testé dans une des cuves du centre<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Lancement réussi de la sonde solaire Parker|url=http://www.csl.uliege.be/jcms/c_15266/en/lancement-reussi-de-la-sonde-solaire-parker|site=csl.uliege.be|date=13 août 2018|consulté le=13 août 2018}}.</ref>.

<gallery mode="packed" heights="250" caption="Schémas des instruments FIELDS et WISPR">
Fichier:Parker-Solar-Probe-WISPR.png|<center>Coronographe WISPR</center>
Fichier:Parker-Solar-Probe-FIELDS.png|<center>Position des capteurs des ondes de plasma, des champs magnétiques et électriques de l'instrument FIELDS</center>
</gallery>

=== Mesure des champs FIELDS ===
[[File:Parker Solar Probe preparation of the Energetic Particle Instrument-Low Energy (EPI-Lo).jpg|vignette|Capteur EPI-LO de l'instrument ISIS.]]
[[Fichier:Parker-Solar-Probe-ISIS.png|vignette|Analyseur de particules énergétiques ISIS.]] 

La suite d'instruments FIELDS mesure les [[champ électrique|champs électriques]] et [[champ magnétique|magnétique]], les émissions d'ondes radio et les [[onde de plasma|ondes de plasma]]. Cet instrument est également utilisé comme un détecteur de poussière spatiale. Les capteurs sont constitués par 5 antennes mesurant la tension électrique et trois magnétomètres effectuant des mesures sur une largeur de bande de {{unité|20 MHz}} et avec une plage dynamique de {{unité|140 dB}}. Quatre des cinq antennes sont fixées sous la base du bouclier thermique de manière symétrique et sont directement exposées au rayonnement du Soleil qui porte leur température à plus de {{tmp|1300|°C}}. La partie la plus longue (2 mètres) est constituée par un tube de 2 mètres en [[niobium]] C-103. Elle est prolongée par une section de 30 cm en [[molybdène]]. Cette dernière, protégée par un petit bouclier thermique, sert d'isolant à la fois électrique et thermique. La cinquième antenne plus courte est fixée sur le mât portant les capteurs des magnétomètres. Les trois magnétomètres sont fixés de manière espacée sur un mât long de 3,5 mètres déployé en orbite à l'arrière et dans le prolongement de la plateforme. L'instrument est développé par l'[[Université de Californie à Berkeley|Université de Berkeley]] ([[Californie]]) sous la direction du professeur Stuart Bale<ref>{{Harvsp|texte=The FIELDS Instrument Suite for Solar Probe Plus (Bale 2016)|p=56-62|id=Bale2016}}.</ref>. Sont associés les laboratoires français LESIA ([[observatoire de Paris]]) et LPC2E (Orléans).

=== Mesure des particules énergétiques ISIS ===
ISIS (''Integrated Science Investigation of the Sun'') mesure les caractéristiques des particules présentes dans l'atmosphère solaire et l'héliosphère interne qui sont accélérées à des énergies élevées (de 10 keV à 100 MeV). Les données collectées sont utilisées pour déterminer l'origine des particules et les conditions qui ont abouti à leur accélération, le rôle des chocs, des reconnexions, des ondes des turbulences dans le processus d'accélération, la manière dont les particules énergétiques se propagent depuis la couronne solaire jusque dans l'héliosphère. L'instrument comprend deux capteurs. EPI-Lo mesure les caractéristiques des ions dont l'énergie est comprise entre {{unité|20|keV/nucléon}} et {{unité|15|MeV/particule}} et les électrons dont l'énergie est comprise entre 25 et {{unité|1000|keV}}. EPI-Lo est composé de 80 petits capteurs chacun doté d'un champ de vue qui lui est propre et qui permet d'échantillonner pratiquement un hémisphère. EPI-Hi mesure les caractéristiques des ions dont l'énergie est comprise entre 1 et 200 MeV/particule et les électrons dont l'énergie est comprise entre {{unité/2|0.5|et=6|MeV}}. EPI-Hi est constitué de 3 télescopes qui ensemble fournissent 5 larges champs de vue<ref>{{Harvsp|texte=Integrated Science Investigation of the Sun (ISIS): Design of the Energetic Particle Investigation (McComas 2016)|p=187-188|id=McComas2016}}.</ref>. L'instrument est installé complètement à l'arrière (par rapport au Soleil) du satellite, du côté du sens de déplacement. L'emplacement retenu limite l'influence thermique du Soleil et les capteurs disposent ainsi d'un champ de vue allant jusqu'à 10° de la direction du Soleil. L'instrument est développé par l'[[Université de Princeton]] sous la direction du docteur David McComas<ref>{{Harvsp|texte=Integrated Science Investigation of the Sun (ISIS): Design of the Energetic Particle Investigation (McComas 2016)|p=204|id=McComas2016}}.</ref>.

=== Mesure du vent solaire SWEAP ===
SWEAP (''Solar Wind Electrons Alphas and Protons'') mesure les caractéristiques des [[électron]]s, des [[proton]]s et des [[ion]]s d'[[hélium]] constituant l'essentiel du [[vent solaire]]. Les données collectées par l'instrument analysées avec celles fournies par les autres instruments doivent contribuer à élucider les mécanismes d'échauffement et d'accélération à l'œuvre dans la couronne solaire. SWEAP comprend 4 capteurs. SPC (''Solar Probe Cup'') est une [[cavité de Faraday]] qui mesure les flux et la direction d'arrivée des ions et des électrons en fonction de leur énergie. Le capteur est positionné face au Soleil en bordure du bouclier thermique de manière à être pleinement exposé et son champ de vue  est de 60°<ref>{{Harvsp|texte=Solar Wind Electrons Alphas and Protons (SWEAP) Investigation: Design of the Solar Wind and Coronal Plasma Instrument Suite for Solar Probe Plus(Kasper 2016)|p=158|id=Kasper2016}}.</ref>. Les trois analyseurs électrostatiques de SPAN (''Solar Probe Analyzers'') mesurent le vecteur d'arrivée et la vitesse des électrons et des ions avec une résolution angulaire temporelle et énergétique élevée. Les deux capteurs SPAN-A mesurent les ions et les électrons dans la direction de déplacement du satellite et en direction du Soleil tandis que SPAN-B effectue des mesures limitées aux électrons dans la direction opposée au sens du déplacement<ref>{{Harvsp|texte=Solar Wind Electrons Alphas and Protons (SWEAP) Investigation: Design of the Solar Wind and Coronal Plasma Instrument Suite for Solar Probe Plus(Kasper 2016)|p=168|id=Kasper2016}}.</ref>. SWEAP est développé par l'[[Université du Michigan]] et le [[Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics]] sous la direction du professeur Stuart Bale<ref>{{Harvsp|texte=Solar Wind Electrons Alphas and Protons (SWEAP) Investigation: Design of the Solar Wind and Coronal Plasma Instrument Suite for Solar Probe Plus(Kasper 2016)|p=132-134|id=Kasper2016}}.</ref>.

<gallery mode="packed" heights="250" caption="Schémas des capteurs SWEAP">
Fichier:Parker-Solar-Probe-SWEAP-SPAN-A+.png|<center>Instrument SWEAP SPAN-A+</center>
Fichier:Parker-Solar-Probe-SWEAP-SPAN-B.png|<center>Instrument SWEAP SPAN-B</center>
Fichier:Parker-Solar-Probe-SWEAP-SPC.png|<center>Instrument SWEAP SPC</center> 
</gallery>

== Hommage ==
En mars 2018, le public était invité à envoyer son nom au Soleil à bord de la première mission de l'humanité pour « toucher » une étoile. Au total, 1 137 202 noms sélectionnés ont été soumis et confirmés au cours de la période de sept semaines et demie, et une [[carte mémoire]] contenant les noms a été installée sur le vaisseau spatial le 18 mai 2018, soit trois mois avant le lancement prévu le 31 juillet. 2018, depuis le [[Centre spatial Kennedy|Kennedy Space Center]] de la NASA en Floride<ref name=":0" />. Les personnes ayant été sélectionnées se voyaient recevoir individuellement de la part de la NASA un certificat numéroté unique daté avec leurs noms et représentant un ticket jaune et rouge sur fond noir. La carte était montée sur une plaque portant une dédicace et une citation de l'homonyme de la mission, l'héliophysicien [[Eugene Parker]], qui a été le premier à théoriser l'existence du [[vent solaire]]. Il s'agit de la première mission de la NASA à porter le nom d'un individu vivant. Cette carte mémoire contient également des photos d'[[Eugene Parker]], professeur émérite à l'[[Université de Chicago]], et une copie de son article scientifique révolutionnaire de 1958. Une reproduction commémorative de la plaque portant une carte mémoire identique – moins les noms soumis – a été présentée à Eugene Parker au laboratoire de physique appliquée de l'[[Université Johns-Hopkins|Université Johns Hopkins]] en octobre 2017 par l'équipe de la mission.

<gallery mode="packed" heights="220px" caption="Plaque et puce">
Fichier:Micro SD Card Parker Solar Probe.jpg|En plus d'une puce contenant les noms soumis, la plaque installée sur le vaisseau spatial Parker Solar Probe contient également une dédicace et une citation d'[[Eugene Parker]]. On y lit : "La mission Parker Solar Probe est dédiée au Dr Eugene N. Parker dont les contributions profondes ont révolutionné notre compréhension du Soleil et du vent solaire.|alt=En plus d'une puce contenant les noms soumis, la plaque installée sur le vaisseau spatial Parker Solar Probe contient également une dédicace et une citation d'Eugene Parker. On y lit : "La mission Parker Solar Probe est dédiée au Dr Eugene N. Parker dont les contributions profondes ont révolutionné notre compréhension du Soleil et du [[vent solaire]].
Fichier:Installation Parker Solar Probe.jpg|La plaque contenant les noms soumis pour voyager vers le Soleil est montée sous l'[[antenne parabolique]] à grand gain de la sonde spatiale (l'objet rond avec un revêtement gris), que le vaisseau spatial utilisera pour transmettre des données vers la Terre.
</gallery>

== Résultats ==
{{...}}
En 2024, la sonde Parker de la NASA a révélé que la [[couronne solaire]], bien plus chaude que la surface du Soleil, pourrait être chauffée par des "lacets" magnétiques. Ces structures en "S", créées par des inversions du [[champ magnétique]], libèrent de l'énergie en se déplaçant, réchauffant ainsi la couronne. De nouveaux survols testeront cette hypothèse<ref>{{Lien web |url=https://trustmyscience.com/sonde-solaire-parker-apporte-nouveaux-indices-mystere-temperature-couronne-solaire/ |titre=La sonde solaire Parker apporte de nouveaux indices sur le mystère de la température de la couronne solaire |site=Trust My Science |date=25 août 2024 |consulté le=27 août 2024}}</ref>.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe="Note"}}

=== Références ===
{{Références|colonnes=2}}

== Bibliographie ==
; Présentation de la mission
* {{Article | langue = en | prénom1=N.J. | nom1= Fox |et al.=oui | titre =The Solar Probe Plus Mission: Humanity’s First Visit to Our Star| périodique =Space Science Reviews | volume= 204 | numéro= 1-4| mois =12 | année=2016 | pages= 7–48 | url texte=https://link.springer.com/content/pdf/10.1007%2Fs11214-015-0211-6.pdf | id=Fox2016 |DOI=10.1007/s11214-015-0211-6 }}
* {{Ouvrage|lang=en|id=Seedhouse2008|auteur=NASA|mois=aout|année=2018|titre=Parker Solar Probe – A mission to Touch the Sun – Press kit|isbn= |éditeur=NASA| pages totales =42 |lire en ligne =https://www.nasa.gov/sites/default/files/atoms/files/parkersolarprobe_presskit_august2018_final.pdf }} {{Commentaire biblio SRL|Dossier de presse produit par la NASA au lancement de la mission.}}   
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1= Peter Bond  |titre=Solar Surveyors|sous-titre=Observing the Sun from Space |éditeur=Springer |année=2022|pages totales=535|isbn=978-3-030-98787-9|lire en ligne= |id=Bond2022}}

; Instruments
* {{Article | langue = en | prénom1=N.J. | nom1= Bale |et al.=oui | titre =The FIELDS Instrument Suite for Solar Probe Plus| périodique =Space Science Reviews | volume= 204 | numéro= 1-4| mois =12 | année=2016 | pages= 49–82 | url texte=https://www.diva-portal.org/smash/get/diva2:1072222/FULLTEXT01.pdf | id=Bale2016 |DOI=10.1007/s11214-016-0244-5}}
* {{Article | langue = en | prénom1=Justin C. | nom1= Kasper |et al.=oui | titre =Solar Wind Electrons Alphas and Protons (SWEAP) Investigation: Design of the Solar Wind and Coronal Plasma Instrument Suite for Solar Probe Plus| périodique =Space Science Reviews | volume= 204 | numéro= 1-4| mois =12 | année=2016 | pages= 131-186 | url texte=https://link.springer.com/content/pdf/10.1007%2Fs11214-015-0206-3.pdf | id=Kasper2016 |DOI=10.1007/s11214-015-0206-3}}
* {{Article | langue = en | prénom1=D. J. | nom1= McComas |et al.=oui | titre =Integrated Science Investigation of the Sun (ISIS): Design of the Energetic Particle Investigation| périodique =Space Science Reviews | volume= 204 | numéro= 1-4| mois =12 | année=2016 | pages= 187–256 | url texte=https://link.springer.com/content/pdf/10.1007%2Fs11214-014-0059-1.pdf | id=McComas2016 |DOI=10.1007/s11214-014-0059-1}}
* {{Article | langue = en | prénom1=Angelo | nom1= Vourlidas |et al.=oui | titre =The Wide-Field Imager for Solar Probe Plus (WISPR)| périodique =Space Science Reviews | mois = 10 | année=2014 | pages= 1–48 | url texte=https://orbi.ulg.ac.be/bitstream/2268/200751/1/The%20Wide-Field%20Imager%20for%20Solar%20Probe%20Plus%20(WISPR).pdf | id=Vourlidas2014|DOI=10.1007/s11214-014-0114-y}}

; Autres articles détaillant les caractéristiques de la mission
* {{lien conférence |langue = en|url=http://issfd.org/ISSFD_2014/ISSFD24_Paper_S6-2_Guo.pdf|titre=  Solar Probe Plus Mission Design Overview and mission profile | prénom1=Yanping | nom1=Guo  |et al.=oui  |date=mai 2014 |conférence= 24th  International Symposium on Space Flight Dynamics |lien conférence=http://issfd.org/ISSFD_2014/Program_2014.html |lieu= Laurel, Maryland |éditeur= |volume= | édition = | titre livre = | pages = | format = pdf |doi= |bibcode=| id =Guo2014 |consulté le= }}
* {{lien conférence |langue = en|url=https://solaerotech.com/wp-content/uploads/2015/01/EMCORE-Array-Design-Considerations-Solar-Probe-Plus-Mission.pdf|titre= Array-Design Considerations for the Solar Probe Plus Mission | prénom1=Andrea | nom1= Boca |et al.=oui  |date=4 décembre 2014 |conférence= 37th  Photovoltaics Specialist Conference  |lien conférence= |lieu= |éditeur= |volume= | édition =  | titre livre = | pages =8| format =pdf |doi= 10.1117/12.2055947 |bibcode=| id =Gehrels2014 |consulté le=3 avril 2016}}
* {{Article | langue=en | prénom1=Neil | nom1=Murphy| prénom2=Ralph | nom2=McNutt |et al.=oui | titre=Thermal Design Considerations for the Solar Probe Electric Field Antenna| périodique=NASA | mois=3| année=2008 | pages=22 | url texte=https://solarprobe.gsfc.nasa.gov/SP_Antenna_Thermal.pdf|DOI= }}

; Documents officiels  associés à la phase de conception
* {{Ouvrage|id=STDT|langue=en|nom1=Solar Probe Science and Technology Definition Team |titre=Solar Probe Plus Report of the Science and Technology Definition Team (STDT) |éditeur=NASA|mois=juillet|année=2008|pages totales=119| lire en ligne=https://lwstrt.gsfc.nasa.gov/SolarProbe+Web.pdf |isbn=}}
* {{Ouvrage|id=engineering|langue=en|nom1=[[Applied Physics Laboratory]]  |titre=March 10, 2008 Solar Probe+ Mission Engineering Study Report |éditeur=NASA/APL|mois=mars|année=2008|pages totales=146| lire en ligne  = https://solarprobe.gsfc.nasa.gov/SolarProbe+ME.pdf |isbn=}}

; La proposition de mission de 2005 (abandonnée)
* {{Ouvrage|id=STDT2005|langue=en|nom1=Solar Probe Science and Technology Definition Team |titre=Solar Probe Plus Report of the Science and Technology Definition Team (STDT) |éditeur=NASA|mois=septembre|année=2005|pages totales=142| lire en ligne = https://solarprobe.gsfc.nasa.gov/SolarProbe_STDT2005.pdf|isbn=}}
* {{Ouvrage|id=Thermal2006|langue=en|nom1=[[Applied Physics Laboratory]] |titre=Solar Probe Thermal Protection System Risk Mitigation Study |éditeur=NASA |mois=septembre|année=2006|pages totales=130| lire en ligne          = https://solarprobe.gsfc.nasa.gov/SP_RMStudy_HiRes.pdf|isbn=}}

; Historique et contexte
* {{Ouvrage|id=Ulivi2014|langue=en|prénom1=Paolo|nom1=Ulivi|prénom2=David M.|nom2=Harland|titre=Robotic exploration of the solar system|sous-titre=Part 4 : the Modern Era 2004-2013|éditeur=Springer Praxis|année=2014|pages totales=567 |isbn=978-1-4614-4811-2}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:Parker Solar Probe}}

=== Articles connexes ===
* [[Soleil]]
* [[Couronne solaire]]
* [[Solar Orbiter]], sonde européenne qui doit également étudier le Soleil à faible distance

=== Liens externes ===
* {{Lien web|langue=en|titre=Site  du Johns Hopkins Applied Physics (constructeur)|url=http://solarprobe.jhuapl.edu/}}
* {{Lien web|langue=en|titre=Rapport de conception de la sonde|url=http://solarprobe.jhuapl.edu/mission/docs/SolarProbeME.pdf}}
* {{Lien web|langue=en|url=https://solarsystem.nasa.gov/resources/2356/parker-solar-probe-3d-model/|titre=Parker Solar Probe 3D Model}}
* Radio-Canada.(2021). ''« La sonde Parker pénètre dans la couronne solaire ».'' Radio-Canada. URL: https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1847779/soleil-sonde-parker-couronne-solaire. (consulté le 19 décembre 2021)  

{{Palette|Sondes spatiales solaires|Programme spatial américain}}
{{portail|astronautique|astronomie}}

[[Catégorie:Programme Living With a Star]]
[[Catégorie:Observatoire spatial solaire]]