Voir la source de Yuka (application)

{{homon|Yuka}}
{{Infobox Logiciel
 | couleur boîte            = ff9600
 | logo                     = Logo-yuka.svg
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}}

'''Yuka''' est une [[application mobile]] qui permet de scanner les [[produits alimentaires]] et [[Produits cosmétiques|cosmétiques]] en vue d’obtenir des informations détaillées dont leurs possibles impacts sur la santé et sur l'environnement. L’objectif est d'aider le consommateur à choisir des produits jugés bons et d'inciter les industriels à améliorer la composition de leurs produits. Disponible pour [[iOS]] et [[Android]], son développement par la société française Yuca débute en 2017.

La lecture du [[code-barres]] d’un produit par le téléphone, permet à l’application d'accéder au détail de la composition du produit et retourne une note sous forme de couleur allant du vert au rouge. Lorsque son impact sur la santé est jugé négatif, l'application peut recommander des produits similaires meilleurs pour la santé. L'[[éco-score]] pour mesurer l'impact environnemental est aussi affiché avec des informations complémentaires sur la production ou encore l'emballage.

La société, dotée d'une importante base d'utilisateurs, exerce une influence notable sur le secteur agroalimentaire. En [[France]] l'application est utilisée mensuellement par {{nombre|5,5|millions}} d'utilisateurs actifs en janvier 2020 et dénombre au total 25 millions d'utilisateurs en septembre 2021.  

Cette influence se manifeste par des ajustements dans les recettes des industriels afin d'obtenir de meilleurs classements dans l'application et vis-à-vis du [[Nutri-score]]. Plus globalement, l'entreprise s'associe à la [[Ligue contre le cancer]] et [[Foodwatch]] fin 2019 pour lancer une pétition soutenant l'interdiction des [[Nitrite de sodium|additifs nitrités]], mise en avant dans l'application. L'initiative est accueillie avec réticence par le secteur en partie représentée par la [[Fédération française des industriels charcutiers traiteurs]], entraînant plusieurs premières défaites en justice pour [[Concurrence déloyale|dénigrement]]. Parallèlement en 2020, parlementaires et administrations ministérielles s'intéressent au sujet et demandent une actualisation du [[consensus scientifique]]. Finalement en 2022, une loi est adoptée pour interdire progressivement les additifs, soutenue par un rapport de l'[[Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail]] (Anses) soulignant {{Citation|l'existence d’une association entre les risques de [[cancer colorectal]] et l’exposition aux nitrates et nitrites ingérés}}. Yuca remporte tous ses procès en appel entre fin 2022 et début 2023. 

== Histoire ==
{{Infobox Organisation2
 | wikidata          = Q112623524
}}

=== Conception ===
Le projet est porté en 2016 par François Martin, Benoît Martin et Julie Chapon<ref name=":3">{{Lien web|langue=fr|nom1=Lecluse|prénom1=Sophie|titre=Peut-on faire confiance à Yuka pour ses courses ?|url=https://www.capital.fr/lifestyle/peut-on-faire-confiance-a-yuka-pour-ses-courses-1319721|site=[[Capital (magazine)|Capital]]|date=2018-12-13|consulté le=2018-12-29}}.</ref>, issus respectivement de l'[[École centrale d'électronique]], l'[[École supérieure pour le développement économique et social]] et l'[[EDHEC Business School]]. Julie Chapon réalise auparavant des stages chez [[Nestlé]] et [[Kraft Foods Group|Kraft Foods]] et travaille au [[cabinet de conseil]] [[Wavestone]]<ref name=":15">{{Lien web|langue=fr|auteur1=Cécilia Di Quinzio|photographe=William Parra|titre=Julie Chapon, only Yuka|url=http://www.strategies.fr/actualites/marques/4030140W/julie-chapon-only-yuka.html|site=Stratégies|périodique=|date=2019-06-26|consulté le=2019-10-25}}.</ref>. Avant la conception de l'application, Benoît Martin se pose la question de la composition des produits qu’il achète pour ses enfants<ref name=":10">{{Lien web|langue=fr|auteur1=Thomas Baïetto|titre=Comment fonctionne Yuka, l'appli qui vous mâche le travail en déchiffrant les étiquettes et en notant les aliments ?|url=https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/comment-fonctionne-yuka-l-appli-qui-vous-mache-le-travail-en-dechiffrant-les-etiquettes-et-en-notant-les-aliments_2688996.html|site=Franceinfo|périodique=|date=2018-04-06|consulté le=2019-03-04}}.</ref>. Il se met alors à essayer de lire les étiquettes, mais se rend compte qu’elles sont difficiles à comprendre<ref name=":10" />. Il imagine alors un outil permettant de les déchiffrer facilement<ref name=":4">{{Lien web|langue=fr|nom1=Tattevin|prénom1=Pauline|titre=Julie Chapon (Yuka): « Je n’avais jamais pensé à entreprendre »|url=https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/julie-chapon-yuka-je-n-avais-jamais-pense-a-entreprendre-1624640.html|site=[[BFM TV]]|date=02/02/2019|consulté le=2019-02-02}}.</ref>.  

Au départ, l’outil qu’ils imaginent n’est pas encore une application, mais un objet connecté en forme de carotte qui s’aimante sur le frigo. Se rendant compte des limites de l’objet connecté, ils abandonnent cette idée au bout de quelques mois pour créer une application mobile<ref>{{Lien web|nom1=Figaro|prénom1=Madame|titre=Julie Chapon, cofondatrice de l'application Yuka, se met à table|url=http://madame.lefigaro.fr/business/portrait-de-julie-chapon-co-creatrice-de-l-application-yuka-161018-15129|site=Madame Figaro|date=2018-10-17|consulté le=2019-03-04}}.</ref>. En {{date-|février 2016}}, ils participent au concours du {{Anglais|Food Hackathon}} organisé par la [[Gaîté-Lyrique]] et le gagnent, marquant le vrai début du projet<ref name=":22">{{lien web|format=pdf|nom=Présidence de M. Loïc Prud'homme|prénom=|titre=Compte rendu : commission d'enquête sur l'alimentation industrielle : qualité nutritionnelle, rôle dans l'émergence de pathologies chroniques, impact social et environnemental de sa provenance|url=http://www.assemblee-nationale.fr/15/pdf/cr-cealimindu/17-18/c1718003.pdf|site=assemblee-nationale.fr|date=17 mai 2018|consulté le=7 janvier 2019}}.</ref>{{,}}<ref name=":4" />. Fin 2016, ils décident de travailler à plein temps pour l'application et quittent leur travail<ref name=":15" />{{,}}<ref name=":22" /> pour se concentrer sur le projet au campus [[Station F]]<ref name=":4" />.

=== Lancement ===
Ils lancent l'application en {{date-|janvier 2017}} sur [[IOS]] et en juin pour [[Android]]<ref name=":22" />{{,}}<ref name=":7" />. En {{date-|juin 2017}}, l'application est utilisée par plus de {{nombre|100000|utilisateurs}}<ref name=":22" />. Durant l'été de la même année, ils s'installent dans leurs propres locaux avec six salariés<ref name=":4" />.

En {{date-|février 2018}}, les membres de l'équipe révèlent avoir pensé dans un premier temps à vendre l'application {{Citation|à un groupe industriel ou à une compagnie d'assurances qui l'aurait alors utilisée en son nom}} ou la proposer à des {{Citation|industriels pour que ces derniers s'en servent pour améliorer leurs produits alimentaires en interne et se démarquer de la concurrence}}<ref>{{Lien web|langue=|titre=Yuka, l'appli de l'alimentation saine, cherche son modèle économique|url=https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/idees-de-business/0301286844792-yuka-une-entreprise-a-la-recherche-de-son-modele-economique-318683.php|site=[[Les Échos]]|date=16/02/18|consulté le=2018-10-28}}.</ref>, mais ces options auraient été écartées. Quelques mois plus tard, en septembre, la société déclare être financée pour moitié par des dons et pour moitié par des adhésions à son programme payant de nutrition<ref name=":7">{{Lien web|langue=fr|auteur1=Gurvan Kristanadjaja|titre=Transparence : le Yuka boom|url=https://www.liberation.fr/france/2019/02/22/transparence-le-yuka-boom_1711149|site=[[Libération (journal)|Libération]]|périodique=|date=2019-02-22|consulté le=2019-03-04}}.</ref>.

En {{date-|mars 2018}}, l'application figure dans le top 20 de l'[[App Store]] et sur Android et engrange un total de {{nombre|2|millions}} d'utilisateurs<ref name="lexp">{{Lien web |langue=fr |auteur1=Sébastien Pommier |titre=Yuka, l'appli qui scanne les aliments |url=https://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/yuka-l-appli-qui-scanne-les-aliments_1994236.html |site=[[L'Express]] |éditeur= |date= |jour=25 |mois=mars |année=2018 |consulté le=9 décembre 2018}}.</ref>. L'application est téléchargée plus de {{nombre|5|millions}} de fois en {{date-|août 2018}}<ref>{{lien web |langue= |auteur=Florence Méréo |titre=Yuka, le «Wikipédia de l’alimentation» qui vous aide à manger mieux |url=http://www.leparisien.fr/societe/yuka-le-wikipedia-de-l-alimentation-qui-vous-aide-a-manger-mieux-13-08-2018-7851375.php |site=[[Le Parisien]] |date=13 août 2018 |consulté le=}}.</ref> et intègre depuis {{date-|juin 2018}} une analyse des produits cosmétiques lancée sur iOS, puis en {{date-|décembre 2018}} sur Android<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur1=Claire Bouleau |titre=Après l'alimentaire, Yuka se lance dans les cosmétiques et les produits d’hygiène |url=https://www.challenges.fr/club-entrepreneurs/apres-l-alimentaire-yuka-se-lance-dans-les-cosmetiques-et-les-produits-d-hygiene_609428 |site=Challenges |périodique= |date=2018-08-30 |consulté le=2019-03-04}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur1= |titre=Yuka ajoute l'analyse des produits cosmétiques à son appli |url=https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/idees-de-business/0301998134246-yuka-ajoute-l-analyse-des-produits-cosmetiques-a-son-appli-322379.php#Xtor=AD-6000 |site=Les Échos |périodique= |date=2018-07-19 |consulté le=2019-03-04}}.</ref>. Yuka emploie neuf personnes (cofondateurs compris)<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=La fine équipe |url=https://yuka.io/equipe/ |site=yuka.io |consulté le=2019-03-25}}.</ref> et l’application compte près de {{nombre|9|millions}} d’utilisateurs en {{date-|mars 2019}}<ref name="bouteiller">{{Lien archive|langue=fr|auteur=Jérôme Bouteiller|titre=Ophélia Bierschwale, Yuka : « Notre application a failli être une carotte connectée » |url=https://mobilemarketing.fr/2019/03/ophelia-bierschwale-yuka-notre-application-a-failli-etre-une-carotte-connectee/ |site=mobilemarketing.fr |date=2019-03-21|horodatage archive=20190325093814}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur1=Audrey Morard |titre=L’application phénomène Yuka, qui scanne ce que vous mangez, arrive en Belgique |url=https://www.dhnet.be/conso/consommation/l-application-phenomene-yuka-qui-scanne-ce-que-vous-mangez-arrive-en-belgique-5c8fb6c57b50a60724c82ad8 |site=La DH |périodique= |date= |consulté le=2019-03-25}}.</ref>.

=== Croissance ===
La société compte {{nombre|11|salariés}} en {{date-|octobre 2019}} et est disponible dans six pays européens pour un total de {{nombre|12|millions}} d'utilisateurs {{Incise|dont 10,5 millions en France|oui}}<ref name=":14">{{Lien web |langue= |auteur1=Morgane Bertrand |titre=Avec leurs applis Yuka et Too Good to Go, elles bousculent les supermarchés |url=https://www.nouvelobs.com/economie/20191019.OBS20023/avec-leurs-applis-yuka-et-too-good-to-go-elles-bousculent-les-supermarches.html |site=L'Obs |périodique= |date=2019-10-19 |consulté le=2019-10-21}}.</ref>. Pour assurer le développement de l'application, Yuka lève {{euro|800000}} par le biais de ''{{lang|en|[[Business angel|business angels]]}}'' et {{euro|400000}} grâce à la [[Bpifrance|banque publique d'investissement]], afin d'être introduite aux [[États-Unis]]<ref name=":14" />. Début {{date-|3=2020}}, l'application téléchargée {{nombre|15 millions|}} de fois, dont {{nombre|11,5|millions}} en France<ref name=":40">{{Article|langue=|auteur1=Astrid Cazenave|titre=Julie Chapon, la startuppeuse qui bouscule l’agroalimentaire|périodique=[[Le Figaro]]|numéro=23462|pages=36|date=22 janvier 2020|issn=1241-1248|lire en ligne=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/julie-chapon-la-startuppeuse-qui-bouscule-l-agroalimentaire-20200121}}</ref>{{,}}<ref name=":41">{{Lien web |langue=fr|titre=Parcours d’Expat : Julie, co-fondatrice de YUKA, l’application qui aide à mieux consommer !|sous-titre=Pourquoi avoir choisi les USA et plus particulièrement NYC pour vous expatrier ?|url=https://agoraexpat.com/parcours-dexpat-julie-co-fondatrice-de-yuka/|site=agoraexpat.com|consulté le=23 mai 2024}}.</ref>{{,}}<ref name=":42">{{Lien web |langue=en-GB |titre=Barcode scanner app Yuka now available in Ireland |url=http://www.techcentral.ie/kDw4c |site=TechCentral.ie |date=2020-06-24 |consulté le=2020-06-27}}.</ref>. Selon ''[[Les Échos]]'' en janvier 2020, l'application est utilisée mensuellement par {{nombre|5.5|millions}} de personnes<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur1=Fanny Guyomard |titre=Alimentation, cosmétique : les travers de l'application Yuka |url=https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/alimentation-cosmetique-les-travers-de-lapplication-yuka-1166755 |site=[[Les Echos]] |périodique= |date=2020-01-28 |consulté le=2020-02-05}}.</ref>. La société est condamnée en [[Référé en droit français|référé]] en {{Date-|2=mars|3=2020}} pour dénigrement à la suite d'une publication d’un article sur le blog après la saisie de la justice par la Fédération française des industries des aliments conservés<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom1=Elsa |nom1=Bembaron |titre=L’application Yuka condamnée à payer {{euro|3000}} pour avoir dénigré les conserves |url=https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/l-application-yuka-condamnee-a-payer-3000-euros-pour-avoir-denigre-les-conserves-20200311 |site=[[Le Figaro]] |date=2020-03-11 |consulté le=2020-03-11}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue= |auteur1= |titre=Yuka condamné pour dénigrement |url=https://www.legalis.net/actualite/yuca-condamne-pour-denigrement/ |site=Legalis |périodique= |date=2020-03-10 |consulté le=2020-03-11}}.</ref> ; le tribunal jugeant que son contenu est une {{Citation|généralisation abusive relative à tous les emballages dans lesquelles les aliments sont conservés}}.

Pour le professeur émérite d'histoire contemporaine Jean-Claude Daumas de l'[[Université de Franche-Comté]], le succès de l'application est expliqué par les nombreux scandales {{Incise|[[fraude à la viande de cheval de 2013]], [[crise de la vache folle]] et autres}} qu'ont nourri un manque de transparence, instaurant une {{Citation|défiance massive à l’égard des acteurs traditionnels de la consommation}}<ref name=":19">{{Article|langue=fr-FR|titre=De Yuka à « C’est qui le patron ? » : le nouveau pouvoir des consommateurs|périodique=La Croix|date=2020-01-26|issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Economie/Economie-et-entreprises/Yuka-Cest-patron-nouveau-pouvoir-consommateurs-2020-01-26-1201074194|consulté le=2020-02-05}}</ref>{{,}}<ref name=":2" />. Selon les études de l'Observatoire société et consommation (ObSoCo), les utilisateurs sont plutôt jeunes, urbains et diplômés<ref name=":19" />. L'application compte plus de 21 millions d'utilisateurs en mars 2021<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Infographie: La success story de Yuka |url=https://fr.statista.com/infographie/19700/nombre-utilisateurs-disponibilite-application-yuka/ |site=Statista Infographies |date=2021-04-26 |consulté le=2021-06-12}}.</ref> puis 25 millions en septembre 2021<ref name=":31">{{Lien web |auteur=Pomme Labrousse |titre=Guerre du saucisson nitrité : le tribunal de commerce de Brive condamne Yuka pour "dénigrement" |url=https://www.lamontagne.fr/brive-la-gaillarde-19100/actualites/guerre-du-saucisson-nitrite-le-tribunal-de-commerce-de-brive-condamne-yuka-pour-denigrement_14017867/ |site=[[La Montagne (journal)|La Montagne]] |date=2021-09-24 |consulté le=2021-09-26}}.</ref>.

=== Développement à l'international ===
{{Section à actualiser|date=mai 2024}}
Début {{date-|3=2020}}, l'application téléchargée {{nombre|3,5|millions}} de fois en [[Espagne]], en [[Belgique]], en [[Suisse]], au [[Luxembourg]], au [[Royaume-Uni]], aux [[États-Unis]], au [[Canada]] et en [[Irlande (pays)|Irlande]]<ref name=":40" />{{,}}<ref name=":41" />{{,}}<ref name=":42" />. En janvier 2022, l'application réussit à captiver l'intérêt des américains, notamment grâce à la propagation virale d'une vidéo sur [[TikTok]], ce qui a conduit à l'adhésion de 500 000 nouveaux utilisateurs au total<ref name=":43">{{Lien web |langue=fr |auteur=Véronique Le Billon |titre=L'appli de notation Yuka s'exporte pour faire mieux manger les Américains |url=https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/lappli-de-notation-yuka-sexporte-pour-faire-mieux-manger-les-americains-2043785 |site=[[Les Échos]] |date=2023-12-30 |consulté le=2024-03-02}}</ref>.

En septembre 2023, les fondateurs de l'application ont pris la décision de s'installer à [[New York]] afin de consolider la visibilité de leur application sur le continent américain, après avoir rencontré un premier revers en 2020<ref name=":43" />. L'application bénéficie de l'accès aux données sur les produits grâce aux bases de données publiques du [[département de l'Agriculture des États-Unis]]<ref name=":43" />. Elle enregistre une croissance mensuelle de 300 à 500 000 nouveaux utilisateurs aux États-Unis, portant le nombre total d'utilisateurs à environ 10 millions en décembre 2023<ref name=":43" />. Le pays représente désormais 40 à 50 % des nouveaux utilisateurs à l'échelle mondiale et contribuent à hauteur de 60 % à la croissance du chiffre d'affaires<ref name=":43" />. Les fondateurs ambitionnent d'atteindre entre 50 et 100 millions d'utilisateurs pour {{Citation|bouger les industriels [américains]}}<ref name=":43" />. Après avoir réduit ses effectifs face aux coûts générés par les procès d'industriels français à cause de son engagement contre les additifs nitrités, ce chiffre d'affaires de 1,7 million d'euros en 2022 conforte douze employés à l'entreprise<ref name=":43" />.

== Fonctionnement ==
=== Principe d'utilisation ===
Yuka est une application gratuite qui se revendique indépendante des entreprises du [[secteur agroalimentaire]] et fiable en utilisant des bases de données ouvertes<ref name="lexp" />{{,}}<ref name=":6">{{Lien web|langue=fr|auteur1=Emma Donada|titre=Yuka est-elle une application publicitaire déguisée ?|url=https://www.liberation.fr/checknews/2018/05/17/yuka-est-elle-une-application-publicitaire-deguisee_1653688|site=[[Libération (journal)|Libération]]|périodique=|date=2018-05-17|consulté le=2019-03-04}}.</ref>. Ces bases de données fonctionnent avec un système de vérification {{latin|a posteriori}}. L'utilisateur scanne le code-barres des produits avec un smartphone ou une tablette<ref name=":8" /> et reçoit en retour des informations détaillées du contenu de l’aliment ou du produit cosmétique ainsi qu'une éventuelle recommandation d'un produit alternatif plus sain. L’utilisateur conserve un historique des produits scannés dans l’application et a accès à une synthèse des produits scannés par score<ref name=":5">{{Lien web|langue=fr|auteur1=Jean-Pierre Montanay|titre=Avec Yuka, ils luttent contre la malbouffe|url=https://www.lexpress.fr/vie-pratique/avec-yuka-ils-luttent-contre-la-malbouffe_1999949.html|site=[[L'Express]]|périodique=|date=2018-04-17|consulté le=2019-03-04}}.</ref>{{,}}<ref name=":8">{{Lien web|langue=fr|titre=Comment fonctionne Yuka, l'appli qui vous mâche le travail en déchiffrant les étiquettes et en notant les aliments ?|url=https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/comment-fonctionne-yuka-l-appli-qui-vous-mache-le-travail-en-dechiffrant-les-etiquettes-et-en-notant-les-aliments_2688996.html|site=Franceinfo|date=2018-04-06|consulté le=2019-03-04}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |auteur1= |titre=L’appli Yuka analyse les étiquettes alimentaires |périodique=Le Monde |date=2018-04-02 |issn= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2018/04/02/l-appli-yuka-analyse-les-etiquettes-alimentaires_5279687_4497916.html |consulté le=2019-03-04 |pages= }}</ref>.

=== Critères de notation ===

==== Produits alimentaires ====
La notation se présente sous la forme d'un score, considéré comme excellent de 75 à 100, bon de 50 à 74, médiocre de 25 à 49 et mauvais en dessous de 25<ref>{{Lien web |auteur1=Iris Joussen|titre=Une application mobile vérifie l’impact de vos aliments sur votre santé|url=https://www.sciencesetavenir.fr/nutrition/aliments/l-application-qui-scanne-et-classe-les-aliments-des-grandes-surfaces_108803|site=[[Sciences et Avenir]]|date=26 janvier 2017|consulté le=19 août 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Yuka analyse votre frigo : ce que vous mangez est-il bon ?|url=http://www.lunion.fr/61264/article/2017-11-21/yuka-analyse-votre-frigo-ce-que-vous-mangez-est-il-bon|site=[[L'Union (journal français)|L'Union]]|date=21 novembre 2017|consulté le=2018-03-28}}.</ref>. Pour établir une note, trois critères différents sont utilisés :

* la qualité nutritionnelle (60 % du score) est fonction de la quantité d'énergie, de graisses saturées, de sucres, de sel, de fruits et légumes, de fibres et de protéines du produit suivant la méthode de calcul du [[Nutri-score]]<ref name=":13">{{Lien web |auteur1=Catherine Rollot|titre=L’appli Yuka analyse les étiquettes alimentaires|url=https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2018/04/02/l-appli-yuka-analyse-les-etiquettes-alimentaires_5279687_4497916.html|site=[[Le Monde]]|date=2 avril 2018|consulté le=19 août 2018}}.</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Article |auteur1=Violaine de Montclos |titre=Faut-il faire ses courses avec Yuka ? |périodique=[[Le Point]] |numéro=2401 |date=6 septembre 2018 |issn= |lire en ligne=https://www.lepoint.fr/societe/faut-il-faire-ses-courses-avec-l-application-yuka-08-09-2018-2249663_23.php |pages=56, 57, 58, 59, 60 }}</ref> ;
* la présence d'[[Additif alimentaire|additifs]] à risque (30 % du score) d'après plusieurs sources comme les ''Additifs alimentaires'' de Corinne Gouget, ''Les additifs alimentaires'' de Marie-Laure André ainsi que les études de l'association [[Union fédérale des consommateurs—Que choisir|UFC Que choisir]]<ref name=":0" />{{,}} <ref>{{Lien web |auteur1=Marie-Noëlle Delaby|titre=Alimentation – Les additifs alimentaires dans le détail|url=https://www.quechoisir.org/decryptage-alimentation-les-additifs-alimentaires-dans-le-detail-n23605/|site=UFC Que choisir|périodique=|date=2016-12-22|consulté le=2019-08-19}}.</ref> et les données de l'[[Autorité européenne de sécurité des aliments]]<ref>{{Lien web |auteur1=Marie Piquemal|photographe=Frédéric Stucin|titre=Julie Chapon, addi(c)tive|url=https://www.liberation.fr/france/2019/07/10/julie-chapon-addictive_1739223|site=Libération|périodique=|date=2019-07-10|consulté le=2019-10-25}}.</ref> ; 
* la dimension biologique, en fonction de la présence ou non d'un [[Label d'agriculture biologique|label bio]] (10 % du score)<ref name=":0" />.

==== Produits cosmétiques ====
Le système de notation des cosmétiques a été introduit sur les demandes des utilisateurs<ref name=":2">{{Lien web|langue=fr|auteur1=Camille Moreau|titre=Yuka, QuelCosmetic... Les applis beauté sont-elles utiles ?|url=https://www.lexpress.fr/styles/beaute/yuka-quelcosmetic-les-applis-beaute-sont-elles-utiles_2035531.html|site=[[L'Express]]|périodique=|date=2018-09-28|consulté le=2020-01-26}}.</ref>. Sur le même principe que pour les denrées alimentaires, chaque ingrédient se voit attribuer un niveau de risque en fonction de ses effets potentiels ou avérés sur la santé : perturbateur endocrinien, cancérigène, allergène ou encore irritant<ref name=":17">{{Lien web|langue=fr-FR|auteur1=Laurène Champalle|titre=Consommation : Yuka, l’appli qui fait peur à la grande distribution|url=http://www.leparisien.fr/economie/consommation/consommation-yuka-l-appli-qui-fait-peur-a-la-grande-distribution-26-07-2019-8124018.php|site=[[Le Parisien]]|périodique=|date=2019-07-26|consulté le=2020-01-26}}.</ref>{{,}}<ref name=":18" />. Par principe de précaution, dès qu’un ingrédient est sujet à controverse, un malus lui est appliqué par Yuka<ref name=":17" />{{,}}<ref name=":18" />.

L’application s’appuie sur de nombreuses sources pour son évaluation<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":18">{{Lien archive|langue=fr|titre=Sur quelles sources se base Yuka pour son analyse ?|url=https://yuka.io/questions/sur-quelles-sources-se-base-yuka-pour-son-analyse/|site=yuka.io|horodatage archive=20190306044414}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=Camille Dufétel|titre=Trois applications pour passer nos cosmétiques au crible|url=https://www.linfodurable.fr/technomedias/trois-applications-pour-passer-nos-cosmetiques-au-crible-6479|site=L'Info Durable|périodique=|date=2018-10-01|consulté le=2019-03-25}}.</ref>:
* avis d’autorités comme l'[[Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail]] (ANSES), l’[[Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé]] (ANSM), l'[[Institut national de la santé et de la recherche médicale]] (INSERM), l'[[Autorité européenne de sécurité des aliments]] (AESA), le [[Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs]], le [[Centre international de recherche sur le cancer]] ou encore le [[Centre national de la recherche scientifique]] ;
* bases de données scientifiques internationales ({{Lien|langue=en|trad=SIN (Substitute It Now!) List|fr=SIN List}}, TEDX List, Skin Deep et autres) ;
* études scientifiques référencées.

==== Impact environnemental ====
Depuis le {{Date-|22|février|2021}} l'application participe à l'affichage de l'[[éco-score]], c'est-à-dire un étiquetage environnemental prenant en compte l’ensemble du cycle de vie d’un produit, sous la forme forme d’un score de A à E<ref>{{Lien web |prénom=Adeline |nom=Haverland |titre=Yuka lance son "Eco-score" pour calculer l'impact environnemental des produits |url=https://www.usinenouvelle.com/article/yuka-lance-son-eco-score-pour-calculer-l-impact-environnemental-des-produits.N1045424 |accès url= |site=[[L'Usine Nouvelle]] |date=2021-01-07 |consulté le=2024-05-01}}</ref>.

Le cahier des charges de l'Éco-score est défini par un consortium d'associations et d'entreprises avec le travail de scientifiques comme prévu par la [[Loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets|loi portant lutte contre le dérèglement climatique]] avec une formule <math>score = \text{ACV} + \text{bonus} - \text{malus}</math><ref>{{Lien web |auteur institutionnel=Consortium [[Éco-score]] |titre=Présentation |url=https://docs.score-environnemental.com/ |site=docs.score-environnemental.com |consulté le=2024-05-01}}</ref>. L'[[analyse du cycle de vie]] (AVC) est réalisée avec la base de données [[Agribalyse]] tenue par l'[[Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie]] (ADEME) et prend en compte 16 indicateurs comme la modification du climat en teneur de [[CO2]] ([[gaz à effet de serre]]), l'appauvrissement de la [[Couche d'ozone|couche d’ozone]], l'épuisement des ressources en eau, etc<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=Consortium [[Éco-score]] |titre=Analyse du Cycle de Vie |url=https://docs.score-environnemental.com/methodologie/acv |site=docs.score-environnemental.com |consulté le=2024-05-01}}</ref>.

== Modèle économique ==
Pour parvenir à un équilibre financier, l'application s'est dotée de fonctionnalités supplémentaires payantes sur le modèle [[freemium]]. Elles sont la première source de revenus pour la société et représentent entre 60 et 70 % du chiffre d'affaires<ref name=":21">{{Article |langue= |auteur1=Olivia Détroyat |titre=Comment Yuka monétise son succès |périodique=[[Le Figaro Économie]] |numéro=23294 |date=2019-07-05 |issn=0769-3648 |lire en ligne=https://www.lefigaro.fr/societes/comment-yuka-monetise-son-succes-20190705 |pages=20 }}</ref>{{,}}<ref name=":23">{{Lien web|langue=fr|auteur1=Solenn Cordroc'h|titre=Yuka, l’appli qui venait des Yvelines|url=https://www.enlargeyourparis.fr/societe/yuka-lappli-qui-venait-des-yvelines|site=Enlarge your Paris|périodique=|date=2020-01-21|consulté le=2020-02-05}}.</ref>{{,}}<ref name=":24">{{Lien web|auteur1=Pascal Gateaud|auteur2=Adeline Haverland|photographe=Pascal Guittet|titre="Les industriels ont compris que s'opposer à Yuka n'aurait pas de sens", explique la fondatrice de l'application Julie Chapon|url=https://www.usinenouvelle.com/article/les-industriels-ont-compris-que-s-opposer-a-yuka-n-aurait-pas-de-sens-explique-la-fondatrice-de-l-application-julie-chapon.N925484|site=[[Usine nouvelle]]|périodique=|date=2020-02-14|consulté le=2020-02-17}}.</ref>. En y souscrivant annuellement, l'utilisateur peut scanner un produit même sans accès à Internet, trouver un produit sans le scanner, accéder à un historique illimité et ajouter des alertes personnelles<ref name=":21" />{{,}}<ref name=":23" />. L'autre source de revenus, à hauteur de 20 %, est la vente d'un calendrier de fruits et légumes de saison vendu sur le blog<ref name=":21" />{{,}}<ref name=":23" />. Puis finalement, la dernière source de revenus à hauteur de 10 % est la vente d'un programme de nutrition<ref name=":21" />{{,}}<ref name=":23" />. Depuis fin 2019, la société est à l'équilibre financier<ref name=":24" />. En 2020, la société réalise un chiffre d'affaires de 1,6 million d'euros et 20 000 euros de bénéfices nets<ref name=":32">{{Lien web |langue=fr |titre=Yuka contre les charcutiers : « Ce sont des procédures bâillons, qui visent à nous faire taire » |url=https://www.nouvelobs.com/conso/20210924.OBS49018/yuka-contre-les-charcutiers-ce-sont-des-procedures-baillons-qui-visent-a-nous-faire-taire.html |site=L'Obs |date=2021-09-24 |consulté le=2021-09-26}}.</ref>.

À l'échelle globale, en décembre 2023, 99 % des utilisateurs de l'application Yuka continuent d'utiliser la version gratuite<ref name=":43" />. Cependant, le 1 % des utilisateurs qui optent pour les services premium ont contribué à générer un chiffre d'affaires de 1,7 million d'euros en 2022<ref name=":43" />.

== Base de données ==
En 2017, Yuka s'appuyait exclusivement sur [[Open Food Facts]], une base de données ouverte et collaborative qui fonctionne sur le même modèle qu'un [[wiki]]. À partir de {{date-|janvier 2018}}, une base de données propriétaire est mise en place pour ajouter un système de contrôle et de vérification des contributions<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur1=Charlotte Anglade |titre=Alimentation : l'application Yuka nous raconte-t-elle des salades ? |url=https://www.lci.fr/nutrition/alimentation-l-application-yuka-nous-raconte-t-elle-des-salades-2101947.html |site=[[LCI]] |périodique= |date=25/10/2018 |consulté le=2019-05-22}}.</ref>. Depuis, Yuka n'utilise plus Open Food Facts, mais continue d'y contribuer massivement en reversant une partie des informations produit. À ce titre, Yuka est depuis 2017 le 1er contributeur d'Open Food Facts <ref name=":16">{{Lien web |langue=fr |titre=Rapport d'activité 2018 : un grand tournant pour Open Food Facts ! |url=https://fr.blog.openfoodfacts.org/news/rapport-d-activite-2018-un-grand-tournant-pour-open-food-facts |site=fr.blog.openfoodfacts.org |consulté le=2020-01-16}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur= |titre=Liste des contributeurs |url=https://fr.openfoodfacts.org/contributeurs |site=openfoodfacts.org |date= |consulté le=}}.</ref>.

La base de données de Yuka continue à être alimentée par les contributions des utilisateurs à travers l’application. De plus, les industriels partagent aussi les informations de leurs produits<ref name="bouteiller" />, grâce à la plate-forme Alkemics<ref name=":24" />.

En moyenne, l'application enregistre plus de {{nb|2000 contributions}} par jour, mais certaines fiches ne peuvent plus être modifiées<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur1=Charlotte Leloup |titre=Yuka : Julie Chapon bouscule les codes ! |url=https://www.parismatch.com/Vivre/Gastronomie/Yuka-Julie-Chapon-bouscule-les-codes-1647312 |site=Paris Match |périodique= |date=2019-09-17 |consulté le=2019-10-08}}.</ref>. Il faut compter avec cela les contributions des industriels qui partagent directement la composition de leurs produits. En {{date-|décembre 2019}}, la base de données est constituée d'entre {{nb|700000}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur1=Camille Wong |titre=Peut-on vraiment faire confiance aux applis alimentaires ? |url=https://start.lesechos.fr/actus/retail-luxe-grande-conso/peut-on-vraiment-faire-confiance-aux-applis-alimentaires-16901.php |site=[[Les Échos]] |périodique= |date=2019-12-19 |consulté le=2020-01-01}}.</ref> à {{nb|800000|produits}}<ref name=":17" />. La base de données est sollicitée environ {{nb|3 millions}} de fois par jour pour scanner les produits alimentaires, dans 70 % cas, et cosmétiques, dans 30 % des cas<ref name=":17" />. Soit une moyenne de 35 codes-barres scannés par seconde<ref name=":17" />.

Aux [[États-Unis]], l'application s'appuie sur les bases de données publiques du [[département de l'Agriculture des États-Unis|département de l'Agriculture]]<ref name=":43" />.

== Impacts sur le secteur agroalimentaire ==

=== Pression sur les industriels ===
Selon la cofondatrice Julie Chapon, Yuka met en place une pression contre tout le secteur agroalimentaire<ref name=":0" />. Une tendance que l'ancien [[président-directeur général]] du groupement coopératif [[Système U]] [[Serge Papin]] confirme en notant que même si l'application doit encore être travaillée sur plusieurs points, la distribution est replacée du côté des consommateurs<ref name=":0" />.  

Le président-directeur général [[Michel-Édouard Leclerc]] de l'Association des Centres Distributeurs [[E.Leclerc]] affirme voir de plus en plus de ses clients utiliser l'application, mais estime néanmoins que, même si ce type d'application oriente la demande des consommateurs, l'effet sur la consommation reste minime<ref name=":0" />. 

Face au succès de l'application, plusieurs alternatives tentent de concurrencer l'application, comme ''Y'a quoi dedans'' développée par [[Système U]]<ref name=":22" />{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=Julie Delvallée|titre=Système U lance Y’a Quoi Dedans, appli qui traque les substances "controversées"|url=https://www.lsa-conso.fr/y-a-quoi-dedans-l-appli-de-systeme-u-qui-traque-les-substances-controversees,295746|site=LSA Conso|périodique=|date=2018-09-06|consulté le=2019-01-08}}.</ref> ou encore ''Num-Alim'', alimentée en contenu directement par certaines marques et dont l'objectif n'est pas, d'après ''[[Le Canard enchaîné]]'', d'informer le consommateur mais plutôt de l'orienter vers certains produits<ref name="Canard5/12/18">{{article |langue=fr |auteur1= |auteur2= |titre=Un enfumage très appliqué |périodique=[[Le Canard enchaîné]] |volume= |numéro=5118 |jour=5 |mois=décembre |année=2018 |issn= |doi= |url= |pages= }}.</ref>. L'[[Association nationale des industries alimentaires|ANIA]] s'est associée à la fondation du [[Avril (entreprise)|groupe Avril]], premier producteur européen d'huiles végétales et de biocarburants, et au Fonds français pour l'alimentation et la santé, financé par l'industrie agroalimentaire<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=|nom1=Blin|prénom1=Simon|titre=Expérimentation des logos nutritionnels : le coup de frein des industriels|url=https://www.liberation.fr/futurs/2016/09/26/experimentation-des-logos-nutritionnels-le-coup-de-frein-des-industriels_1510837|site=[[Libération (journal)|Libération]]|périodique=|date=2016-09-26|consulté le=2020-04-28}}.</ref>. Grâce à leur lobbying actif, la moitié du budget de l'application ({{nombre|6.3|millions}} d'euros) a été financée directement par les [[Imposition en France|impôts des Français]] dans le cadre d'un {{citation|contrat stratégique de filière}} validé par le Secrétariat général pour l'investissement, sous la responsabilité du [[Premier ministre français|Premier Ministre]]<ref name="Canard5/12/18" />. D'après Julie Chapon, il s’agit d’une initiative qui permet la transparence de l'information produite et qui pourrait alimenter des projets comme Yuka<ref name=":9">{{Lien web|langue=fr|auteur1=Emma Donada|titre=La plateforme Num-Alim sera-t-elle liée aux «lobbies» et financée par l'Etat ?|url=https://www.liberation.fr/checknews/2018/12/20/la-plateforme-num-alim-sera-t-elle-liee-aux-lobbies-et-financee-par-l-etat_1698920|site=Libération|périodique=|date=2018-12-20|consulté le=2019-03-04}}.</ref>. Pour autant, elle regrette que l’accès à la base soit payant et s’interroge sur le risque de conflit d'intérêts<ref name=":9" />. 

En {{date-|septembre 2019}}, Thierry Cotillard, président d'[[Intermarché]], annonce le retrait de 140 additifs de 900 recettes<ref>{{Lien web |langue=Fr |auteur=La rédaction |titre=Yuka, l'appli qui fait trembler l'industrie alimentaire |url=https://www.allodocteurs.fr/se-soigner-politique-sante-lobby-yuka-lappli-qui-fait-trembler-lindustrie-alimentaire-28382.html |accès url=libre |site=allodocteurs.fr |date=11/12/2019 |consulté le=29/05/2023}}.</ref> de la marque à l'horizon de 18 mois  pour bénéficier d'{{Citation|Nutri-Score A, B ou C et un score Yuka supérieur à 50}} : plus d'une centaine d'[[Additif alimentaire|additifs]] vont être supprimés, les compositions modifiées et des produits vont devenir [[Aliment biologique|bio]]<ref name=":1">{{Article |langue= |auteur1=Cécile Crouzel |photographe=Didier Depoorter |titre=Intermarché se réinvente pour grossir encore |sous-titre=l'enseigne incite ses adhérents à remodeler leurs magasins pour s'adapter aux nouvelles attentes des clients |périodique=[[Le Figaro Économie]] |numéro=23352 |date=2019-09-13 |issn=0769-3648 |lire en ligne=https://sfrpresse.sfr.fr/article/86eb51f5-40a5-4873-9ef9-3e7286d79357 |pages=23 }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue= |auteur1=Adeline Haverland |titre=Comment Intermarché va modifier 900 recettes pour augmenter ses scores Yuka |url=https://www.usinenouvelle.com/article/comment-intermarche-va-modifier-900-recettes-pour-augmenter-ses-scores-yuka.N883175 |site=L'Usine Nouvelle |périodique= |date=2019-09-12 |consulté le=2019-09-15}}.</ref>. Pour Florence Touzé, professeure associée à [[Audencia Nantes]], 2019 est vécue comme un tremblement pour les industriels causé par une prise de conscience les forçant à s'adapter avec sincérité, ou par opportunisme<ref name=":19" />.  

=== Engagement contre les additifs nitrités ===
Yuka, la [[Ligue contre le cancer]] et [[Foodwatch]], dénoncent en {{date-|novembre 2020}} une « tentative d’intimidation » par l’industrie charcutière {{Incise|la [[Fédération française des industriels charcutiers traiteurs]] (FICT) et les sociétés Bahier et Henri Raffin}} après la réception de plusieurs courriers de [[mise en demeure]]<ref name=":25">{{Article |langue=fr |auteur1= |titre=Yuka, l’application d’informations nutritionnelles, dénonce une « tentative d’intimidation » par l’industrie de la charcuterie |périodique=Le Monde.fr |date=2020-11-23 |issn= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/23/l-industrie-charcutiere-lance-une-offensive-contre-yuka-sur-l-utilisation-des-sels-nitrites_6060850_3244.html |consulté le= |pages= }}</ref>. La première entend les contraindre à retirer une pétition sur les additifs [[Nitrite de sodium|nitrités]] lancée en novembre 2019 et reproche à l'application de partager des {{Citation|allégations trompeuses}} portant préjudice à l'industrie en plus de {{Citation|désinformer gravement le consommateur}}<ref name=":25" />. Le début de la phase contentieuse est marquée par l'assignation en justice de Yuka en janvier 2021 par la fédération, considérant la réponse à ses demandes insatisfaisante<ref name=":26">{{Lien web |langue=fr |prénom=Thomas |nom=Rabino |titre=Application Yuka : troisième assignation des industriels de la charcuterie |url=https://www.marianne.net/politique/petites-indiscretions-grosses-revelations/application-yuka-troisieme-assignation-des-industriels-de-la-charcuterie |site=[[Marianne (magazine)|Marianne]] |date=2021-06-11 |consulté le=2021-06-12}}.</ref>{{,}}<ref name=":27">{{Lien web |titre=Tribunal de commerce de Paris, 1ère ch., jugement du 25 mai 2021 |url=https://www.legalis.net/jurisprudences/tribunal-de-commerce-de-paris-1ere-ch-jugement-du-25-mai-2021/ |site=Legalis |date=2021-06-01 |consulté le=}}.</ref>.

Selon [[Marianne (magazine)|''Marianne'']], Yuka est assignée en {{date-|avril 2020}} pour des motifs analogues par la société Le Mont de La Coste, puis une troisième fois par la marque Noixfine de la société ABC Industrie et la société Auvernou pour des motifs similaires<ref name=":26" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Louis Heidsieck |titre=La guerre juridique des entreprises de charcuterie contre Yuka |url=https://www.lefigaro.fr/societes/les-entreprises-de-charcuterie-en-guerre-juridique-contre-yuka-20210625 |site=[[Le Figaro]] |date=2021-06-25 |consulté le=2021-06-26}}.</ref>. Benoît Martin dénonce un {{Citation|acharnement qui vise à [...] couler}} la société puisque le dédommagement demandé par la dernière représenterait plus que le {{Citation|chiffre d’affaires 2019}}<ref name=":26" />. Yuka rapporte avoir reçu {{Citation|une dizaine de mises en demeure}}, incluant les trois présentées devant les tribunaux<ref name=":26" />.

==== Procès ====

===== Contre la Fédération Française des Industriels Charcutiers et Traiteurs =====
Plusieurs mois plus tard, en mai 2021, le [[tribunal de commerce de Paris]] donne raison à la fédération en condamnant en première instance Yuka pour {{Citation|pratique commerciale déloyale et trompeuse}} et des {{Citation|actes de dénigrement au préjudice}}<ref name=":28">{{Lien web |langue=fr |titre=L'application Yuka dénigre les charcutiers-traiteurs, juge un tribunal |url=https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/l-application-yuka-denigre-les-charcutiers-traiteurs-juge-un-tribunal_2151727.html |site=[[L'Express]] |date=2021-05-28 |consulté le=2021-05-28}}.</ref>. Dans leur décision, les juges déboutent la fédération de leur demande de modification du système de notation<ref name=":29">{{Lien web |langue=fr |titre=L'application nutritionnelle Yuka condamnée pour avoir dénigré les charcutiers-traiteurs |url=https://www.lefigaro.fr/conso/l-application-nutritionnelle-yuka-condamnee-pour-avoir-denigre-les-charcutiers-traiteurs-20210528 |site=[[Le Figaro]] |date=2021-05-28 |consulté le=2021-05-28}}.</ref>, mais ordonnent de supprimer les mentions qui soutiennent que les additifs incriminés seraient cancérigènes et favoriseraient le développement de maladies du sang puisqu'il s'agit de {{Citation|risques qui ne sont pas prouvés scientifiquement aux doses d’exposition actuelles}}, ainsi que le lien Web direct vers la pétition des fiches des produits de charcuterie<ref name=":28" />. La FICT s'estime satisfaite de la décision, tandis que Yuca annonce faire appel<ref name=":27" />{{,}}<ref name=":29" />. 

En appel, le {{Date-|7|juin|2023}}, la [[cour d'appel de Paris]] affirme {{Citation|la réalité d’un sujet et d’un débat public d’intérêt général sur les conséquences en matière de santé pour les consommateurs de l’utilisation des additifs nitrés dans les charcuteries}} et que dès lors, les actes de dénigrement ne sont pas caractérisés<ref>{{Lien web |titre=Décision de la Cour d'appel de Paris - RG n° 21/11775 |url=https://www.courdecassation.fr/decision/648179165025cbd0f8b6851c |site=Judilibre, de la [[Cour de cassation (France)|Cour de cassation]] |consulté le=2024-03-02}}</ref>{{,}}<ref name=":39">{{Lien web |auteur=Pierre Chaillan |titre=Nitrites dans le jambon : l’appli Yuka gagne en appel face aux charcutiers |url=https://www.humanite.fr/societe/alimentation/nitrites-dans-le-jambon-lappli-yuka-gagne-en-appel-face-aux-charcutiers-798273 |site=[[L'Humanité]] |date=2023-06-08 |consulté le=2024-03-02}}</ref>. Aussi, elle décide que si la pétition {{Citation|tend à demander l’interdiction des nitrites ajoutés dans l’alimentation}}, elle ne peut être considérée comme un appel au [[boycott]] entre industriels et donc {{Citation|doit être protégée au titre du droit à la liberté d’expression dont il n’est caractérisé aucun abus}}<ref name=":39" />. Enfin, elle infirme les pratiques commerciales déloyales et trompeuses imputées à Yuca en première instance et condamne la fédération à verser {{Euros|60 000}} au titre des frais de justice<ref name=":39" />. 

===== Contre Mont de Coste =====
En mai 2021, la société Yuca est condamnée une deuxième fois en première instance pour les mêmes motifs par le tribunal de commerce de [[Brive-la-Gaillarde]] dans son procès contre la société charcutière le Mont de la Coste et doit verser {{euro|20000}} de [[dommages-intérêts]]<ref name=":33">{{Lien web |langue=fr |auteur=Marion Biosse Duplan |titre=L'application Yuka à nouveau condamnée pour « dénigrement » par une société charcutière |url=https://www.lefigaro.fr/societes/l-application-yuka-a-nouveau-condamnee-pour-denigrement-par-une-societe-charcutiere-20210924 |site=[[Le Figaro]] |date=2021-09-24 |consulté le=2021-09-26}}.</ref>{{,}}<ref name=":32" />. Dans ces décisions, les deux tribunaux de commerce estiment que la base factuelle n'est pas suffisante<ref name=":33" />. Pour autant, le tribunal de Brive déboute une deuxième fois la demande de l'industrie quant à la demande de modification du système de notation de l'application<ref name=":32" />. Yuca indique interjeter en appel ce jugement<ref name=":32" />. La société charcutière s'estime satisfaite du jugement puisque {{Citation|Yuka a trompé le consommateur}}<ref name=":31" />. 

En appel, le {{Date-|13|avril|2023}}, la [[cour d'appel de Limoges]] déboute le fabricant de sa plainte pour dénigrement et pratiques commerciales déloyales et trompeuses. Elle condamne l'industriel à verser {{Euros|20 000}} de dommages et d'intérêts à la société Yuca<ref name=":34">{{Article|langue=Fr|auteur1=La rédaction|titre=Charcuterie nitritées : Yuka gagne encore|périodique=Que Choisir|pages=6|date=Juin 2023}}</ref>. La cour sacre le droit de l'application Yuka d'alerter le consommateur sur les risques élevés de cancer associés potentiellement aux sels nitrités, et même s'ils respectent la réglementation en vigueur.  

Les magistrats soulignent que {{Citation|la réalité des risques entourant l'utilisation des additifs nitrités peut être considéré comme avérée}} et que {{Citation|les questionnements relatifs à la sécurité des aliments, et notamment le débat sur les additifs nitrités dans les produits de charcuterie sont un sujet d'[[intérêt général]] qui touche à la [[santé publique]]}}<ref name=":34" />. Par ailleurs, ils jugent que le lien vers la pétition lancée en 2019 en association avec la Ligue contre le cancer et l’association FoodWatch réclamant l’interdiction des additifs nitrités relève également du droit à la liberté d’expression<ref name=":36">{{Lien web |langue=Fr |auteur=Elsa Casalegno |titre=Charcuteries nitritées : Yuka gagne le procès en appel / Mise à jour du 14 Avril 2023 : et de deux ! |url=https://www.quechoisir.org/actualite-charcuteries-nitritees-yuka-gagne-le-proces-en-appel-n104555/ |accès url=libre |site=quechoisir.org |date=10/12/2022 |consulté le=29/05/2023}}.</ref>. 

===== Contre ABC industries =====
{{Section affaire judiciaire en cours|date=mai 2021}}
En septembre 2021, Yuka perd un troisième procès en première instance contre le fabricant de charcuterie ABC Industries pour dénigrement, pratiques commerciales déloyales et trompeuses au tribunal de commerce d’Aix-en-Provence. L'entreprise ABC estimant que Yuca a {{Citation|occasionné d'importants préjudices financiers et moraux, outre une atteinte grave à sa réputation}}<ref name=":37" />''.'' L'application est condamnée à verser {{euro|25000}} de dommages-intérêts à l'industriel<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=AFP |titre=L’application Yuka de nouveau condamnée face à un industriel de la charcuterie |périodique=Le Monde.fr |date=2021-09-14 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/14/l-application-yuka-de-nouveau-condamnee-face-a-un-industriel-de-la-charcuterie_6094594_3234.html |consulté le=2021-09-14 }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=L'APPLI YUKA PERD CONTRE UN INDUSTRIEL DE LA CHARCUTERIE |url=https://www.strategies.fr/actualites/medias/4066122W/l-appli-yuka-perd-contre-un-industriel-de-la-charcuterie.html |site=Stratégies |date=14 Septembre 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Tribunal de commerce d’Aix-en-Provence, jugement du 13 septembre 2021 |url=https://www.legalis.net/jurisprudences/tribunal-de-commerce-daix-en-provence-jugement-du-13-septembre-2021/ |site=Legalis |date=2021-09-16 |consulté le=2021-09-26}}.</ref> qui avait demandé {{Euros|564 000}} de dédommagement<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur= Vincent Hermann|titre=Nitrite : l’appli Yuka condamnée à la demande de l’industrie de la charcuterie|url=https://next.ink/brief_article/nitrite-lappli-yuka-condamnee-a-la-demande-de-lindustrie-de-la-charcuterie/#:~:text|site=next.ink|date=14 septembre 2021|consulté le=23 mai 2024}}.</ref>. 

Yuca indique interjeter en appel ce jugement<ref name=":32" />. La cofondatrice Julie Chapon dénonce des {{Citation|procédures bâillons, qui visent à [les] faire taire}} puisque les plaintes proviendraient {{Citation|des mêmes personnes, des mêmes avocats, avec des dossiers copiés-collés}} et indique interjeter en appel de ces deux autres jugements<ref name=":32" /> Elle souligne que le système de l'application de notation n'a pas été altéré comme demandé initialement par le plaignant<ref name=":37">{{Lien web |langue=Fr |auteur=La Libre Eco avec AFP |titre=L'application Yuka de nouveau condamnée face à un industriel de la charcuterie |url=https://www.lalibre.be/economie/entreprises-startup/2021/09/13/lapplication-yuka-de-nouveau-condamnee-face-a-un-industriel-de-la-charcuterie-PVT7OGGNWNCDLFM5GZACDJMEMA/ |accès url=libre |site=[[La Libre Belgique]] |date=13/09/2021 |consulté le=29/05/2023}}.</ref>. La société charcutière s'estime satisfaite du jugement, car {{Citation|les informations délivrées par Yuka doivent être justes et scientifiquement prouvées}}<ref>{{Lien web |titre=L'application Yuka de nouveau condamnée face à un industriel de la charcuterie |url=https://www.ouest-france.fr/economie/consommation/l-application-yuka-de-nouveau-condamnee-face-a-un-industriel-de-la-charcuterie-23c9917a-f308-40d4-9a5c-1fbcefd66b80 |site=[[Ouest-France]] |date=2021-09-14 |consulté le=2021-09-26}}.</ref>.

En appel, le {{Date-|6|décembre|2022}}, la [[cour d'appel d'Aix-en-Provence]] valide le principe de la liberté d'expression et déboute ABC industries de l'ensemble de ses demandes qui doit s'acquitter de {{Euros|20 000}} de frais d'avocat<ref name=":34" />. La cour décide que Yuka, en {{Citation|attribuant des mauvaises notes aux aliments contenant des additifs nitrés, agit conformément à la promesse faite à ses clients, à savoir les aider à choisir de façon éclairée des aliments meilleurs pour la santé}} sans être coupable de dénigrement envers l'entreprise A.B.C<ref name=":36" />{{,}}<ref name=":35">{{Lien web |langue=Fr |auteur=Christophe Van Veen |titre=À Aix-en-Provence, Yuka gagne son combat contre les nitrites dans la charcuterie industrielle |url=https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/yuka-gagne-son-combat-contre-les-nitrites-dans-la-charcuterie-industrielle-a-aix-en-provence-1705212 |accès url=libre |site=francebleu.fr |date=08/12/2022 |consulté le=29/05/2023}}.</ref>. L'industriel se pourvoit en cassation pour contester la décision<ref name=":35" />.

===== Conséquences économiques =====
Les procès ne sont pas sans conséquences sur le fonctionnement de Yuca qui est obligée de passer de 11 à 6 salariés<ref>{{Lien web |langue=Fr |auteur=France Info |titre="Cash Investigation". Dix ans de révélations |sous-titre=Nitrites dans la charcuterie : comment s'en passer ? |url=https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/cash-investigation/cash-investigation-du-jeudi-16-mars-2023-10-ans-de-revelations_5676914.html |accès url=libre |site=francetvinfo.fr |date=20/03/2023 |consulté le=29/05/2023 |nature document=Reportage vidéo - sujet à 00.45.00 min}}.</ref>. Un appel au soutien est initié par l'entreprise afin de payer les frais de justice et permet de rassembler plus de {{Euros|340 000}} de la part de plus de 18 000 participants à la mi-octobre pour un coût total estimé à {{Euros|223 000}}<ref>{{Lien Web|langue=fr |auteur1=Laurence Girard |titre=La lutte entre l’application entre Yuka et l’industrie de la charcuterie se poursuit |périodique=[[Le Monde]] |date=2021-10-12 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/12/la-lutte-entre-l-application-entre-yuka-et-l-industrie-de-la-charcuterie-se-poursuit_6098017_3234.html |consulté le=2021-10-12 }}.</ref>.  

==== Débat parlementaire ====
Cet usage des sels nitrés dans les charcuteries fait aussi débat auprès des parlementaires Français, le sujet étant étudié par des députés à travers une mission d'information dès 2020 et qui a rendu public un rapport en janvier 2021 soutenant le bannissement progressif des sels nitrés dans les charcuteries<ref name=":30">{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Richard Ramos |auteur2=Barbara Bessot-Ballot |auteur3=Michèle Crouzet |titre=Rapport d'information (...) sur les sels nitrités dans l’industrie agroalimentaire |url=https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cion-eco/l15b3731_rapport-information |site=Assemblée nationale |date=2021-01-13 |consulté le=2021-06-06}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Jambon : un rapport parlementaire recommande l'interdiction totale des nitrites d'ici à 2025 |url=https://www.lefigaro.fr/flash-eco/jambon-un-rapport-parlementaire-recommande-l-interdiction-totale-des-nitrites-d-ici-a-2025-20210113 |site=[[Le Figaro]] |date=2021-01-13 |consulté le=2021-06-06}}.</ref>. La proposition de loi annexe doit être étudiée à la fin de la même année<ref>{{Article |auteur1=Mathilde Gérard |titre=Additifs nitrités : condamnée, Yuka fait appel |périodique=[[Le Monde]] |numéro=23764 |date=2021-06-04 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/03/additifs-nitrites-l-application-yuka-condamnee-en-premiere-instance-face-a-la-federation-des-charcutiers_6082587_3244.html |pages=7 }}</ref>, en octobre<ref>{{Lien web |auteur=Pomme Labrousse |titre=Comment la guerre des nitrites entre les industriels et l'application Yuka s'est retrouvée à Brive-la-Gaillarde |url=https://www.lamontagne.fr/brive-la-gaillarde-19100/actualites/comment-la-guerre-des-nitrites-entre-les-industriels-et-l-application-yuka-s-est-retrouvee-a-brive-la-gaillarde_13974038/ |site=[[La Montagne (journal)|La Montagne]] |date=2021-06-25 |consulté le=2021-06-26}}.</ref>. Saisie par la [[Direction générale de la Santé|direction générale de la santé]] (DGS), la [[Direction générale de l'Alimentation|direction générale de l'alimentation]] (DGAL) et la [[Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes|direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes]] (DGCCRF), un rapport de l'[[Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail]] (Anses) est attendu au cours de l'année 2021 pour évaluer les {{Citation|risques associés à la consommation de nitrites et de nitrates}}<ref name=":30" />{{,}}<ref>{{Lien archive|titre=Appel à candidatures d’experts scientifiques afin de procéder à la constitution d’un groupe de travail (GT) « Risques associés à la consommation de nitrites et de nitrates » |url=https://www.anses.fr/fr/content/appel-%C3%A0-candidatures-d%E2%80%99experts-scientifiques-afin-de-proc%C3%A9der-%C3%A0-la-constitution-d%E2%80%99un-group-5 |site=Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail |horodatage archive=20210419180348}}.</ref>. L'industrie de la charcuterie demande aux parlementaires d'attendre la publication de ce rapport avant de débattre<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Jambon: un rapport parlementaire déclare les nitrites indésirables |url=https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210113-jambon-un-rapport-parlementaire-d%C3%A9clare-les-nitrites-ind%C3%A9sirables |site=France 24 |date=2021-01-13 |consulté le=2021-06-12}}.</ref>.

Malgré le report de la publication du rapport de l'[[Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail|Anses]] au premier semestre de 2022<ref>{{Lien web |titre=Information sur l’expertise relative aux risques associés à la consommation de nitrites et de nitrates |url=https://www.anses.fr/fr/content/information-sur-l%E2%80%99expertise-relative-aux-risques-associ%C3%A9s-%C3%A0-la-consommation-de-nitrites-et |site=Anses |date=2021-12-06 |consulté le=2022-02-17}}.</ref>, une proposition de loi de transition est adoptée en février 2022 et un décret devra définir, un an après la promulgation, une {{Citation|trajectoire de baisse de la dose maximale d’additifs nitrés au regard des risques avérés pour la santé humain}} en fonction dudit rapport<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom= |nom= |titre=Nitrites dans la charcuterie : l’Assemblée vote une baisse des doses maximales, pas l’interdiction |url=https://www.leparisien.fr/economie/consommation/nitrites-dans-la-charcuterie-lassemblee-vote-une-baisse-des-doses-maximales-pas-linterdiction-03-02-2022-TD3F7RI5DBCRBB3SJVEL7OPPE4.php |site=Le Parisien |date=2022-02-03 |consulté le=2022-02-17}}.</ref>. Un nouvel étiquetage sera mis en place pour identifier ces produits<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Proposition de loi relative à la consommation de produits contenant des additifs nitrés |url=https://www.vie-publique.fr/loi/283627-proposition-de-loi-nitrites-nitrates-dans-les-produits-de-charcuterie |site=Vie publique |date=2022-02-04 |consulté le=2022-02-17}}.</ref>. L'autorité sanitaire finit par publier son avis le {{Date|12|07|2022}} et confirme {{Citation|l'existence d’une association entre les risques de [[cancer colorectal]] et l’exposition aux nitrates et nitrites ingérés via la viande transformée}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Réduire l’exposition aux nitrites et aux nitrates dans l’alimentation |url=https://www.anses.fr/fr/content/r%C3%A9duire-l%E2%80%99exposition-aux-nitrites-et-aux-nitrates-dans-l%E2%80%99alimentation |site=Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail |date=2022-07-12 |consulté le=2022-08-04}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le lien entre consommation de nitrites dans la charcuterie et cancer confirmé par les autorités sanitaires|périodique=[[Le Monde]]|date=2022-07-12|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/07/12/les-autorites-sanitaires-confirment-le-lien-entre-cancer-et-nitrites-dans-la-charcuterie_6134446_3244.html|consulté le=2022-08-04}}</ref>.

=== Engagement contre l'impact environnemental ===
{{Section vide ou incomplète}}

== Critiques ==

=== Algorithme, rigueur scientifique et responsabilités ===
Si l'application fonctionne de manière satisfaisante en ce qui concerne les principaux nutriments (lipides, glucides, protéines, minéraux, vitamines…), son traitement des additifs, dont les effets sont plus complexes à prévoir, est loin d'être parfait. 

Ainsi pour le [[Professeur des universités|professeur]] [[Serge Hercberg]], [[Épidémiologie|épidémiologiste]] et spécialiste de la nutrition ayant participé à la conception du [[Nutri-score]], les critères de notation de l'application s'appuient sur une méthode de [[Moyenne pondérée|pondération]] générée algorithmiquement qui n'a aucun fondement scientifique, puisqu'elle additionne des critères dont l'état de la connaissance n'est pas comparable<ref name=":0" />. Ainsi, si les études épidémiologiques sont nombreuses à confirmer un lien entre nutriments et santé, les études sur les additifs elles, ne permettent pas aujourd'hui de totalement confirmer la corrélation<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":3" />. Ces remarques sont appuyées par celles de Mathilde Touvier, directrice de l'équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle à l'[[Institut national de la santé et de la recherche médicale]] (Inserm), qui rappelle {{Citation|qu'aucun lien n'est encore scientifiquement établi entre tel ou tel additif et tel ou tel risque pour la santé}}<ref name=":0" />. Elle ajoute aussi que la fiabilité des informations est mise en danger par les applications qui lissent arbitrairement le Nutri-Score<ref name=":12">{{Article |langue= |auteur1=Nicolas Rigaud |titre=Peut-on laisser nos assiettes aux applis ? |périodique=Inserm, le magazine |numéro=44 |date=Septembre 2019 |issn= |lire en ligne=https://fr.calameo.com/read/005154450ea0796c65b1c |pages=42-43 }}</ref>. 

En réponse à ses critiques, la cofondatrice Julie Chapon indique qu'ils appliquent le [[principe de précaution]], considérant que certains additifs sont utilisés de façon abusive par l'[[industrie agroalimentaire]] alors qu'ils ne sont pas indispensables<ref name=":3" />. De cette façon, le consommateur est informé sans attendre de nouveaux [[Liste de scandales sanitaires|scandales sanitaires]]. En boycottant des produits controversés, les industriels peuvent, selon elle, être poussés à s'adapter aux besoins des consommateurs<ref name=":4" />{{,}}<ref name=":5" />. Pour autant, elle reconnaît qu'aucun système de notation n'est parfait, surtout quand il s'appuie sur autant de données<ref name=":0" />. Pour Olivier Trendel, professeur à [[Grenoble École de management]] et spécialiste des comportements de consommation, cette simplification reste efficace puisqu'elle permet de guider facilement l'utilisateur<ref name=":11">{{Lien web|langue=fr|auteur1=Exodie Allier|titre=L'appli Yuka aide-t-elle vraiment à mieux manger ?|url=https://www.science-et-vie.com/corps-et-sante/l-appli-yuka-aide-t-elle-vraiment-a-mieux-manger-49602|site=Science et Vie|périodique=|date=2019-05-23|consulté le=2019-10-08}}.</ref>. 

Yuka répond notamment sur le marché de l'agro-alimentaire aux besoins de sécurité des consommateurs allié à la puissance et la fonctionnalité de l’outil numérique dans un monde hyper connecté, tout en bénéficiant d'une image de confiance à la recherche de fiabilité et d’indépendance<ref name=":38">{{Lien web |langue=Fr |auteur=Sylvia Grollier |titre=La plateforme Yuka, menace disruptive ou opportunité pour l’industrie agro-alimentaire ? |url=https://www.epge.fr/la-plateforme-yuka-menace-disruptive-ou-opportunite-pour-lindustrie-agro-alimentaire/ |accès url=libre |site=epge.fr |date=18/12/2020 |consulté le=29/05/2023}}.</ref>. De même, en élaborant son propre système d’évaluation des produits et son référentiel sanitaire, elle devient un levier de gouvernance autonome indépendamment de ceux de l’État et de la sphère économique, dans un espace juridique non contraignant et ouvert<ref name=":38" />. Enfin, son succès prend sa source dans l'image dégradée du secteur de l'agroalimentaire pour l'opinion publique en raison des nombreuses crises sanitaires successives ([[crise de la vache folle]], [[Fraude à la viande de cheval de 2013|fraude à la viande de cheval]], [[Buitoni|contamination de pizzas]], [[Lactalis|contamination de lait premier âge aux salmonelles]] (...)), des marges importantes au détriment des producteurs et l'emploi des produits phytosanitaires<ref name=":38" />. 

À cela vient s’ajouter un axe stratégique déterminant, sa prise de pouvoir sur la donnée, dans un monde où la data est un levier de puissance, à l’ère du capitalisme cognitif (2). Tous ces ingrédients ont permis à Yuka d’asseoir une réelle position stratégique, d’autant qu’elle se pose en gendarme des industriels en élaborant son propre système d’évaluation des produits et son référentiel sanitaire. Ce faisant, elle devient dès ses débuts, un levier de gouvernance autonome qui se passe de l’État et de la sphère économique, dans un espace juridique ouvert et non contraignant.

Les conseillers en stratégie Yves Pizay et [[François-Régis de Guenyveau]] pour le cabinet Kea & Partners reconnaissent les progrès apportés par l'application, car elle fournit un pouvoir d’influence sur les marques, mais aussi car elle stimulerait la croissance par la compétition des industriels. Cependant, ils signalent l’imputabilité des applications comme Yuka et se demandent si tout peut être noté : les effets positifs pourraient se renverser et donner lieu à un {{Citation|mimétisme général}} avec une application qui encadre les producteurs sans que personne n'encadre cette notation. Pour lors, ils estiment que les enjeux se concentrent sur la légitimité des critères de notation de Yuka<ref name=":20">{{Lien web|langue=|auteur1=Yves Pizay|auteur2=François-Régis de Guenyveau|titre=Alimentation : « Peut-on tout noter au nom de la vertu ? »|url=https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/25/alimentation-peut-on-tout-noter-au-nom-de-la-vertu_6027181_3232.html|site=[[Le Monde]]|périodique=|date=2020-01-25|consulté le=2020-02-12}}.</ref>.

En janvier 2024, le [[Conseil national de la consommation]] (CNC) publie son avis et 15 recommandations à l'égard des applications de notation pour qu'elles soient {{Citation|plus transparentes sur leurs critères d'évaluation [afin] d'adopter une démarche plus scientifique}}<ref name=":44">{{Lien web |prénom=Anne |nom=Legentil |responsabilité1=rapporteuse |prénom2=Sandrine |nom2=Blanchemanche |responsabilité2=rapporteuse |prénom3=Xavier |nom3=Guéant |titre=Avis relatif aux applications numériques sur la qualité des produits alimentaires et cosmétiques |url=https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/cnc/avis/2023/Applications_conso/avis_applications_conso_20102023.pdf |format=pdf |site=[[Conseil national de la consommation]] |date=2023-10-20 |consulté le=2024-05-01}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |prénom=Henri |nom=Saporta |titre=Le CNC recadre Yuka et Foodvisor |url=https://www.usinenouvelle.com/article/le-cnc-recadre-yuka-et-foodvisor.N2206953 |site=[[L'Usine nouvelle]] |date=2024-01-25 |consulté le=2024-05-01}}</ref>. Deux des trois rapporteurs représentent des lobbies de l'industrie tels que l'[[Association nationale des industries alimentaires]] (ANIA), la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) et le [[Mouvement des entreprises de France]] (MEDEF)<ref name=":44" />.

=== Limites des données et impacts sur le comportement alimentaire ===
L'objectif de simplicité et les choix d'évaluation de l'application font l'objet de critiques<ref name=":13" />. 

Par exemple :
* les informations sont basées sur un échantillon de {{unité|100 g}}, ne tenant donc pas compte de la portion habituellement consommée<ref name=":13" />. Seules quelques informations nutritionnelles sont affichées (graisses saturées, sucres), pas le total ou le détail des lipides, glucides, vitamines, minéraux ;
* les ingrédients ne sont pas affichés et il n'y a pas de distinction sur la qualité ou la transformation des ingrédients. Ainsi {{unité|15 g}} de protéines de « viande noble » auront la même note que {{unité|15 g}} de protéines de « viande reconstituée »<ref name=":0" />.

Plusieurs [[Diététicien|nutritionnistes]] regrettent que l'application condamne des produits alimentaires comme le beurre, le chocolat ou encore les amandes, qui sont systématiquement classés comme mauvais du fait qu'ils sont constitués essentiellement de gras ou de sucre. Selon eux, les consommateurs pourraient se mettre à ignorer des produits qui ne devraient pas l'être et moins varier leurs repas, ce qui pourrait favoriser les [[troubles du comportement alimentaire]]<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":11" />. Par ailleurs, la qualité et l'origine des aliments ne sont pas renseignées<ref name=":0" />. Ambroise Martin, nutritionniste travaillant à l'[[Autorité européenne de sécurité des aliments]], indique qu'il ne faut pas baser son alimentation en raisonnant {{Citation|aliment par aliment, mais [qu'il faut] avoir une vision globale de la nutrition}}<ref name=":11" />. Nicole Darmon critique toutes les applications semblables à Yuka, car elles {{Citation|individualisent le rapport à l’alimentation, instillent de l’inquiétude, freinent la spontanéité}}<ref name=":12" />. Selon elle, les industriels pourraient être tentés de produire des produits allégés peu nutritifs.  

De la même manière, Simon Borel, sociologue à l’ObSoCo, questionne la prolifération d’informations, peut-être contre-productive, qui pourrait provoquer plus de défiance chez les consommateurs {{Citation|au lieu de la résorber}}<ref name=":19" />. Selon une étude menée par Yuka, 94 % des {{nombre|230000|utilisateurs}} sondés confirmeraient avoir réduit l'achat de produits jugés mauvais et 83 % achèteraient en plus petites quantités pour se concentrer sur des produits de meilleure qualité<ref name=":19" />{{,}}<ref name=":17" />. Les utilisateurs privilégieraient aussi les [[Circuit court|circuits courts]], d'après Simon Borel<ref name=":19" />.

== Notes et références ==
{{références nombreuses|taille=20}}


== Voir aussi ==

=== Bibliographie ===

* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean-Claude Daumas|titre=La révolution matérielle|sous-titre=une histoire de la consommation, France {{sp-|XIX|-|XXI}}|lieu=Paris|éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]]|année=2018|pages totales=590|isbn=978-2-08-127294-1}}

=== Articles connexes ===
* [[Sciences participatives]]
* [[Calorie vide]]
* [[Malbouffe]]
* [[Open Food Facts]]
* [[Nutri-score]], système d'étiquetage nutritionnel à cinq niveaux.

=== Liens externes ===
{{Liens}}

{{Portail|Internet|alimentation et gastronomie|France}}

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[[Catégorie:Logiciel pour iOS]]
[[Catégorie:Freeware]]
[[Catégorie:Nutrition]]
[[Catégorie:Entreprise fondée en 2016]]
[[Catégorie:Entreprise ayant son siège à Paris]]
[[Catégorie:Produit lancé en 2017]]
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