« Intégrale orbitale » : différence entre les versions

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En mathématiques, une intégrale orbitale est une transformation intégrale qui généralise l'opérateur de moyenne sphérique aux espaces homogènes. Au lieu d'intégrer sur des sphères, on intègre sur des sphères généralisées : pour un espace homogène X = G/H, une sphère généralisée centrée en un point x0 est une orbite du groupe d'isotropie de x0.

Définition

Le cas modèle pour les intégrales orbitales est un espace symétrique riemannien G/K, où G est un groupe de Lie muni d'une involution et K est un sous-groupe compact fixé par l'involution. Dans ce cas, les sphères généralisées sont de véritables sphères géodésiques et l'opérateur de moyenne sphérique est défini comme

Mrf(x)=Kf(gky)dk,

  • le point désigne l'action du groupe G sur l'espace homogène X ;
  • gG est un élément du groupe tel que x =g⋅oX est un élément arbitraire de la sphère géodésique de rayon r centrée en x, c'est-à-dire que d(x,y) = r ;
  • l'intégration se fait par rapport à la mesure de Haar sur K (puisque K est compact, il est unimodulaire et les mesures de Haar à gauche et à droite coïncident ; on les normalise de sorte que la masse de K soit 1).

Des intégrales orbitales de fonctions convenables peuvent également être définies sur des espaces homogènes G/K lorsque le sous-groupe K n'est plus supposé compact mais seulement unimodulaire. Les espaces symétriques lorentziens sont de ce type. Dans ce cas, les intégrales orbitales sont également obtenues en intégrant sur une orbite de K dans G/K par rapport à la mesure Haar de K. Ainsi

Kf(gky)dk

est l'intégrale orbitale centrée en x sur l'orbite passant par y. Comme ci-dessus, g est un élément du groupe qui représente la classe à gauche X.

Géométrie intégrale

Un problème central de la géométrie intégrale est de reconstruire une fonction à partir de ses intégrales orbitales. La Modèle:Lien et la transformation de Radon en sont deux cas particuliers. Lorsque G/K est un espace symétrique riemannien, le problème est trivial, puisque Mrf(x) est la valeur moyenne de f sur la sphère généralisée de rayon r et que

f(x)=limr0+Mrf(x).

Lorsque K est compact (mais pas nécessairement symétrique), on dispose d'un raccourci analogue. Le problème est plus intéressant lorsque K n'est pas compact. Par exemple, la transformée de Radon est l'intégrale orbitale obtenue en prenant pour G le groupe des isométries de l'espace euclidien et K le groupe d'isotropie d'un hyperplan.

Les intégrales orbitales sont un outil technique important dans la théorie des formes automorphes, dans laquelle elles interviennent pour la formulation de diverses Modèle:Lien.

Références

Modèle:Traduction/Référence

Modèle:Portail