Botallackite

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Modèle:Infobox Minéral

La botallackite est une espèce minérale du groupe des halogénures et du sous-groupe des oxy-halogénures, de formule Modèle:Chem, pouvant contenir du zinc.

Historique de la description et appellations

Inventeur et étymologie

La botallackite a été décrite en 1865 par A.H. Church. Son nom lui vient de sa localité-type : la mine Botallack, dans les Cornouailles, en Angleterre.

Topotype

Caractéristiques physico-chimiques

Critères de détermination

La botallackite se trouve le plus souvent sous forme de cristaux tabulaires ou aplatis entrelacés atteignant rarement plusieurs millimètres.

Variétés et mélanges

Il existe une confusion possible : la botallackite peut contenir du zinc et alors se confondre avec la kapellasite, cependant, son rapport Zn/Cu n'atteint jamais celui de la kapellasite.

Cristallochimie

La botallackite est un polymorphe de l'atacamite, de la clinoatacamite et de la paratacamite.

Elle fait partie du groupe de la clinoatacamite selon la classification de Strunz :

Groupe de la clinoatacamite
Minéral Formule Groupe ponctuel Groupe d'espace
Belloïte Cu(OH)Cl 2/m P2Modèle:Ind/a
Botallackite Modèle:Chem 2/m P2Modèle:Ind/m
Clinoatacamite Modèle:Chem 2/m P2Modèle:Ind/n

Cristallographie

Structure de la botallackite, projetée sur le plan (a, c). Rouge : Cu, vert : Cl, bleu : O, gris : H. Le parallélépipède noir représente la maille conventionnelle.

La botallackite cristallise dans le système cristallin monoclinique, de groupe d'espace P2Modèle:Ind/m (Z = 2 unités formulaires par maille conventionnelle)[2].

Les ions ClModèle:Exp ont une coordination trigonale antiprismatique (3+3) de cuivre et d'hydrogène.

Les ions CuModèle:Exp sont situés sur deux sites non-équivalents, Cu1 et Cu2. Cu1 est en coordination octaédrique déformée (5+1) de groupes hydroxyles (OH) et de chlore, Cu2 est en coordination octaédrique déformée (4+2) d'OH et Cl. Les groupes octaédriques de cuivre sont reliés entre eux par leurs arêtes.

La distribution des longueurs de liaison dans les octaèdres Modèle:Chem et Modèle:Chem, quatre liaisons Cu-O courtes entre Modèle:Unité et Modèle:Unité et deux liaisons Cu-O et Cu-Cl plus longues entre Modèle:Unité et Modèle:Unité, est typique de l'effet Jahn-Teller rencontré dans les composés de Cu(II) et permet une description alternative de la structure en termes de groupes plans carrés Modèle:Chem.

Dans cette description, les groupes Modèle:Chem sont reliés par leurs arêtes et forment des chaînes planes le long de la direction b, avec un angle de liaison Cu-O-Cu de 100,4°. Les groupes Modèle:Chem sont reliés par un sommet et forment des chaînes en zigzag, également le long de la direction b, avec un angle de liaison Cu-O-Cu de 105,6°. Les chaînes Modèle:Chem et Modèle:Chem, parallèles, sont reliées par deux sommets d'une arête d'un groupe Modèle:Chem, formant des triangles isocèles d'ions CuModèle:Exp. Modèle:Clr

Propriétés physiques

La connaissance exacte de la configuration géométrique des porteurs de moment magnétique (ici, les ions Cu2+, de spin 1/2) dans un matériau est essentielle pour comprendre ses propriétés magnétiques. Dans les oxydes de Cu(II), les interactions magnétiques entre spins ont en général lieu par superéchange via les atomes d'oxygène, puisqu'il y a recouvrement des orbitales atomiques du cuivre et de l'oxygène. Les angles de liaison Cu-O-Cu jouent un rôle important dans la nature des interactions magnétiques[3]. Comme les angles de liaison dans la botallackite sont supérieurs à 90°, les interactions le long des deux types de chaînes sont antiferromagnétiques. Cependant, la configuration triangulaire de spins entre les chaînes peut, selon la force des différentes interactions, entraîner une frustration magnétique, empêchant un ordre à longue distance des spins. Des mesures en température de la susceptibilité magnétique ont montré qu'en dessous de TModèle:Ind = Modèle:Unité, la botallackite présente un système antiferromagnétique ordonné[4].

Gîtes et gisements

Gîtologie et minéraux associés

La botallackite se trouve dans les gisements cuprifères, dans les zones d'évaporation de l'eau de mer ou à forte concentration en chlore, c'est aussi un produit d'altération des sulfures des dépôts sous-marins des fumeurs noirs.

Minéraux associés :

Gisements producteurs de spécimens remarquables

  • Allemagne
Herzog Julius smelter (slag locality), Astfeld, Goslar, Monts Harz, Basse-Saxe
  • Angleterre
Wheal Cock, Botallack Mine, Botallack, Botallack - Pendeen Area, St Just District, Cornouailles[1]
  • Autriche
Gratlspitz Mt., Brixlegg - Rattenberg, Brixlegg - Schwaz area, Vallée de Inn, Tyrol du Nord, Tyrol[5]
  • Océan Atlantique
Dorsale médio-atlantique, Trans-Atlantic Geotraverse (TAG) hydrothermal field, Trans-Atlantic Geotraverse (TAG) hydrothermal field[6]
  • Écosse
Sandyhills Bay (Southwick Cliffs), Dalbeattie, Dumfries & Galloway (Kirkcudbrightshire)[6]
  • États-Unis
Southwest Mine, Bisbee, Warren District, Monts Mule, comté de Cochise, Arizona[7]
Eagle Picher mine, Creta, Comté de Jackson, Oklahoma[8]
  • France
Mine de Cap Garonne, Le Pradet, Var, Provence-Alpes-Côte d'Azur[9]
La Fonderie (lieu-dit), Poullaouen, Finistère, Bretagne[10]

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

Modèle:Palette

Modèle:Portail

  1. 1,0 et 1,1 Modèle:Article
  2. ICSD No. 70 101 ; Modèle:Article
  3. Modèle:Article
  4. Modèle:Article
  5. Modèle:De G. Schnorrer et R. Poeverlein, Schwaz-Brixlegger Fundstellen. 6. Die Minerale des Gratlspitz bei Brixlegg in Tirol. Aufschluss 59, 2008, p. 7-28
  6. 6,0 et 6,1 Modèle:Handbook of Mineralogy III 1997
  7. Modèle:Article
  8. Rocks & Min, vol. 72, 1997
  9. Modèle:Lien web
  10. P. Le Roch collection