Théorème des six cercles

De testwiki
Version datée du 10 août 2024 à 16:58 par imported>Escargot mécanique (Robot : Correction modèle {{Lien web}} : retrait des http dans le paramètre site (requête).)
(diff) ← Version précédente | Version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

Modèle:Confusion Modèle:Ébauche

Diverses configurations illustrant le théorème. Dans la dernière, les cercles sont une fois sur deux confondus avec le cercle rouge.

En géométrie euclidienne plane, le théorème des six cercles s'énonce ainsi :Modèle:Énoncé

Autrement dit, le septième cercle construit est confondu avec le premier. La suite des cercles, a priori infinie, n'est, d'après le théorème, constituée que de six cercles différents au plus [1]Modèle:,[2].

On ne considère, dans cette construction, que les cas où les points de contact sont situés sur les côtés du triangle et non sur leur prolongement.

Histoire

Le problème des six cercles n'a été énoncé (et démontré) qu'en 1974[3]Modèle:,[4].

Une variante en a été étudiée en 2016 : le contact des cercles peut se faire sur une extension des côtés (pas seulement sur les côtés eux-mêmes), mais comme à chaque étape il y a deux choix possibles, on s'impose de toujours choisir le plus petit des deux cercles. Alors la suite des cercles aboutit aussi à un cycle de six, mais après une séquence pré-périodique qui peut être rendue arbitrairement longue en fonction du choix de la forme du triangle et du premier cercle[5].

Animation faisant apparaître les six cercles (les couleurs suivent l'ordre de l'arc-en-ciel).

Construction des six cercles

Cette partie suit une démonstration proposée par Christoph Soland[6]. Notons les sommets du triangle A1,A2,A3,A4=A1, etc.

La suite des cercles est formée de : C1 de rayon arbitraire tangent à [A1A3] et [A1A2], C2 tangent à C1, [A2A1] et [A2A3], etc. , Ci tangent à Ci1, [AiAi1] et [AiAi+1].

Les points de contact du cercle inscrit découpent les côtés du triangle en six segments de trois longueurs que l'on nomme x1, x2 et x3. Si on choisit comme unité de longueur le demi-périmètre, on est assuré que ces trois longueurs sont comprises entre 0 et 1. Il existe donc trois réels α1, α2 et α3 compris entre 0 et π/2 tels que xi=cos2αi (on a donc cos2α1+cos2α2+cos2α3=1).

Dans ces circonstances, le rayon Modèle:Mvar du cercle inscrit est cosα1cosα2cosα3 (voir cercle inscrit).

De même il existe des réels φi compris entre 0 et π/2 tels que cos2φi représente la distance du sommet Ai aux points de contact de Ci avec les côtés issus de Ai. Modèle:Clr Modèle:Théorème

Modèle:Démonstration/début Les points de contact des cercles C1 et C2 découpent le côté [A1A2] en trois segments de longueurs respectives cos2φ1,2r1r2,cos2φ2ri est le rayon du cercle Ci (pour le deuxième terme, appliquer le théorème de Pythagore au petit triangle dans la figure dont l’hypoténuse vaut r1+r2).

Or d'après le théorème de Thalès, rri=cos2αicos2φi , soit ri=cosα1cosα2cosα3cos2αicos2φi, d'où r1r2=cosα3cosφ1cosφ2.

Les deux expressions pour A1A2 donnent le lien entre φ1 et φ2 :

A1A2=cos2α1+cos2α2=1cos2α3, et A1A2=cos2φ1+2cosα3cosφ1cosφ2+cos2φ2.

On obtient une équation du deuxième degré en cosφ2 qui donne

cosφ2=cosφ1cosα3±sinφ1sinα3=cos(πφ1α3).

Comme 0<φ2<π/2, il faut prendre le signe supérieur : φ2=πφ1α3.

Il suffit maintenant de répéter cet argument pour obtenir les relations annoncées.

Modèle:Démonstration/fin Modèle:Clr

Dans le cas où CModèle:Ind est le cercle inscrit du triangle, CModèle:Ind et CModèle:Ind le seront également et il compte pour trois cercles.
Premier cas particulier

Si le premier cercle est le cercle inscrit (φ1=α1), les cercles C3 et C5 sont égaux à ce cercle : les six cercles se réduisent à 4. Les trois "petits" cercles sont définis par φ2=πα1α3,φ4=πα3α2,φ6=πα2α1.

Leurs rayons sont donc donnés par : r2r=cos2(α1+α3)cos2α2,r4r=cos2(α3+α2)cos2α1,r6r=cos2(α2+α1)cos2α3.

La figure formée est celle d'un sangaku de 1814 [7], et apparaît aussi dans un ouvrage de Seiyo Sanpo en 1781 [8], ainsi que dans le Ladies' diary en 1730 [9], corrigé en 1817 [10].

La relation demandée dans ces ouvrages est, avec les notations de cette page : r=r2r4+r4r6+r6r2.

Modèle:Clr

Si on choisit les angles tels que CModèle:Ind et CModèle:Ind soient égaux, on retrouve la construction des cercles de Malfatti.
Deuxième cas particulier

Si l'on force le quatrième cercle à être égal au premier, le cycle des cercles est d'ordre trois, et on obtient les cercles de Malfatti.

Les formules deviennent :

φ1=φ4=12(π+α1α2α3)φ2=φ5=12(πα1+α2α3)φ3=φ6=12(πα1α2+α3)

Ceci permet de construire ces cercles. Modèle:Clr

Voir aussi

Notes et références

Modèle:Références

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail