Théorème de Landau
En 1904, Edmund Landau[1] a démontré une généralisation du « petit » théorème de Picard en analyse complexe, qu'il a énoncée ainsi en français[2] :
Plusieurs mathématiciens ont immédiatement apporté des contributions précisant ce théorème, parmi lesquels Friedrich Schottky, Adolf Hurwitz, et Constantin Caratheodory. Dans un mémoire publié en 1906[3], Landau a exposé les contributions de chacun d'entre eux. Il a remarqué alors que d'un résultat de Schottky (Théorème 14 du mémoire) on peut déduire la propriété qui suit (Théorème 15).
Théorème 2. Si
est régulière pour |x| < r, différente de 0 et de 1, et si Modèle:Math désigne le maximum de |G(x)| pour |x| < θr, où θ est une constante fixée non négative et inférieure à 1, alors
où Ω(aModèle:Ind) est une constante ne dépendant que de aModèle:Ind et θ.
Avec les mêmes hypothèses il suit (mais ce fait n'est pas relevé alors par Landau).
Théorème 3. Le coefficient aModèle:Ind est borné par une quantité ne dépendant que du coefficient aModèle:Ind.
D'autres mathématiciens ont par la suite donné des estimations explicites pour les Théorèmes 2 et 3, parmi lesquels Alexander Ostrowski, Albert Pfluger, Lars Valerian Ahlfors, Raphael Robinson, Walter Hayman, et James A. Jenkins. La façon dont ce dernier[4] présente les résultats de Landau et de Schottky semble expliquer pourquoi, dans la littérature moderne, on attribue, assez curieusement, le Théorème 2 à Schottky et le Théorème 3 à Landau. Les travaux mentionnés ont en particulier révélé que, sous les mêmes hypothèses que dans les Théorèmes 2 et 3, on a une estimation du type
et l'estimation précise de la constante A a rapidement été associée au nom de Landau dans la littérature. Ce problème a été entièrement résolu en 1979 par Wan Tzei Lai[5], qui a montré que la constante A optimale est
l'égalité dans la relation précédente étant possible lorsque aModèle:Ind = –1.