Miracle du soleil

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Modèle:Infobox Événement historique

Le Miracle du soleil, ou la danse du soleil, (en Modèle:Lang-pt) est un phénomène céleste qui aurait été observé le Modèle:Date- à Fátima à midi (heure solaire, ou Modèle:Heure heure légale), dans le cadre des apparitions mariales de Fátima par 40 000 à Modèle:Unité (certaines estimations donnent Modèle:Unité[1]), pendant environ dix minutes à Cova da Iria, près de Fátima, au Portugal. La survenue d'un « miracle » (sans en préciser la nature) sur ce lieu aurait été annoncée par les pastoureaux de Fátima trois mois à l'avance. Quoique seuls des articles de presse postérieurs au Modèle:Date- mentionnent cette prédiction, d'autres documents, tels que plusieurs comptes-rendus d'interrogatoires de Lucie attesteraient que la fillette parlait déjà à l'avance d'un « miracle pour que tous croient » prévu pour la sixième et dernière apparition, soit au mois d'octobre. Ces documents sont apparus après la danse solaire du 13 octobre, leur caractère prophétique est donc sujet à caution[2]. Les témoignages de l'assistance, couverts par la presse, ont donné lieu à de multiples articles de journaux durant les semaines suivantes.

Les participants décrivent plusieurs phases successives durant lesquelles ils auraient observé le soleil sous forme Modèle:Citation, tournant dans le ciel et projetant des couleurs, (bleu, vert, orange et toutes les couleurs de l'arc-en-ciel) tant sur les nuages que sur le paysage et la foule rassemblée. Puis le soleil se serait mis à Modèle:Citation avant de reprendre normalement sa place dans le ciel. Cette dernière phase aurait grandement impressionné voire terrorisé la population. Pour sa part, Lucie dos Santos, présente sur les lieux, a déclaré ne pas avoir vu cette « danse du soleil ». En revanche, elle dit avoir vu la Sainte Famille à proximité du « soleil immobile ».

Dans une période de tension politique au Portugal, cet événement a entraîné une avalanche d'articles de presse (enthousiastes ou critiques) ainsi qu'un nombreux Modèle:Citation qui ont été publiés durant plusieurs mois. L'Église catholique a ouvert une enquête sur les apparitions mariales à Fatima, mais, si elle a reconnu les apparitions mariales, elle n'a pas tiré de conclusion définitive sur la réalité du phénomène solaire ni sur le caractère miraculeux ou non de l'événement[G 1]Modèle:,[G 2]Modèle:,[G 3].

Il a fallu attendre près de Modèle:Nobr pour que des chercheurs se penchent sur la question. L'hypothèse retenue par plusieurs scientifiques (Stanley Jaki, Carlos Fiolhais, Arthur Wirowski) est celle d'un phénomène météorologique complexe. D'autres chercheurs (Auguste Meessen, Gérard de Sède, Kevin McClure) ont émis différentes hypothèses : phénomènes solaires, hallucination collective, problème rétinien (dont rétinopathie), jusqu'à l'apparition d'un objet volant non identifié[3]. Quoi qu'il en soit, aucune activité inhabituelle de l'astre solaire n'a été relevée par des scientifiques[4]Modèle:,[G 4], et la plupart des scientifiques s'accordent sur le fait qu'il ne peut s'agir d'un phénomène astronomique[G 5]Modèle:,[N 1].

Si la Modèle:Citation du Modèle:Date- est la première à avoir été signalée par des témoins, depuis cette date, de nombreuses personnes, seules ou en groupe, ont déclaré avoir vu (ou revu) un phénomène solaire semblable, sur ce même lieu, ou non.

Le Miracle du soleil

Étymologie

Les termes utilisés pour décrire ce phénomène trouvent leur origine dans la presse et dans les mots utilisés par la foule pour Modèle:Citation. Le mot de Modèle:Citation a été utilisé dès avant l'événement, car les Modèle:Citation avaient annoncé un Modèle:Citation qui prouverait la véracité des apparitions qu'ils disaient avoir vues, et du Modèle:Citation. Un article du journal O Século du 23 juillet[5] mentionne que la foule s'était rendue le 13 juillet sur ce lieu dans l'espoir d'un miracle Modèle:Citation (dans l'esprit du journaliste, il s'agissait vraisemblablement du miracle de l'apparition mariale aux enfants, quoiqu'elle ne fut alors visible pour personne si ce n'est eux). Pour Stanley Jaky, ce terme de Modèle:Citation est le plus adapté pour parler de ce phénomène, même si certains rationalistes refusent de l'utiliser[G 6]Modèle:,[C 1]. Sur le plan religieux, ce terme est Modèle:Citation car l’Église catholique ne s'est jamais prononcée officiellement sur le caractère Modèle:Citation ou non du phénomène[N 2]. Modèle:Lien rappelle pour sa part que Modèle:Citation[F 1].

Le terme de Modèle:Citation a été utilisé par tous les témoins pour décrire l'objet céleste vu[N 3]. Or certains témoins mettront en doute qu'il s'agisse réellement du soleil, estimant que sa Modèle:Citation ne correspondait pas à celle de l'astre solaire[G 7]. Et Stanley Jaki reconnaît que s'il s'était réellement agi du soleil Modèle:Citation, Modèle:Citation[G 5]. La communauté scientifique s'accorde sur le fait que Modèle:Citation[N 4]. L'utilisation de ce terme de Modèle:Citation est donc lui aussi un Modèle:Citation.

Le terme de Modèle:Citation a été utilisé par Avelino de Almeida, dans le titre de son article publié le Modèle:Date-, dans le journal O Seculo[G 6]. Il l'a tiré (d'après lui), de la réaction de la foule, lors de l'événement, foule qui essayait d'exprimer par des mots ce qu'elle avait vu[G 8]Modèle:,[F 2].

Le terme de Modèle:Citation (en français) sera utilisé dans un article (en portugais) d'Avelino de Almeida, deux semaines après l'événement pour décrire la Modèle:Citation. Cette expression ne semble pas avoir été reprise par la suite[G 9].

Le contexte

Contexte politique

En 1910 une révolution a renversé la monarchie portugaise et mis en place un gouvernement républicain radical Modèle:Citation. Le parti radical a déclaré parvenir, par les mesures anti-religieuses qu'il a prises (laïcisation de l'université, interdiction de l'enseignement religieux, saisie des églises[N 5]...) à Modèle:Citation. À titre d'exemple, Sebastião de Magalhães Lima, grand maître du Grand Orient lusitanien, avait déclaré que Modèle:Citation dans le pays[G 10], et le ministre de la Justice, Alfoso Costa avait déclaré au Parlement qu'avec Modèle:Citation[G 10]Modèle:,[G 11]. Deux tentatives de coup d'État ont lieu entre 1910 et 1917, avec pour objectif de restaurer la monarchie, accentuant les tensions entre les partis radicaux de gauche et les partis de droite (mais aussi l’Église catholique). En 1917, il y a dans le pays, Modèle:Citation doublé d'un effondrement de l'économie[B 1].

Signe de cette tension politique générale, et sur Modèle:Citation en particulier, différents Modèle:Citation ont lieu à Fatima avant et après la date du Modèle:Date- :

Sur le plan religieux, la hiérarchie catholique (les évêques du pays et bon nombre de prêtres), voient d'un œil très négatif les apparitions de Fatima, et le Modèle:Citation (ils ne croient pas à la véracité des témoignages et considèrent qu'il s'agit d'une supercherie)[G 14], et le sont encore en 1920[G 15]. Une bonne partie du clergé (les prêtres) est relativement critique elle aussi[G 16]Modèle:,[G 17]. Très peu seront présents sur site le Modèle:Date-[N 6].

Enfin, la déclaration d'apparitions mariales dans le pays (la première depuis plusieurs siècles)[N 7], alors que la Vierge Marie avait, trois siècles plus tôt, été déclarée Modèle:Citation par le roi João IV[N 8]Modèle:,[6]Modèle:,[7] pouvait être considéré comme Modèle:Citation au gouvernement qui avait démis et expulsé le dernier roi du Portugal[G 11]Modèle:,[B 1] sept ans plus tôt.

Les apparitions de Fátima

Les trois Modèle:Citation de Fátima (Lucie dos Santos, Francisco Marto et Jacinthe Marto).

Le phénomène du Modèle:Citation survient dans le cadre des apparitions mariales de Fátima en 1917. Trois jeunes bergers (de sept à dix ans), Lucie dos Santos, Francisco Marto et Jacinthe Marto, disent avoir vu Modèle:Citation le Modèle:Date-. La nouvelle se répand rapidement et Modèle:Citation est très vite associée à la Vierge Marie. Si de nombreuses personnes se montrent sceptiques, très vite des curieux viennent assister aux Modèle:Citation qui se répètent tous les mois, même si personne Modèle:Citation, et que seuls les enfants disent Modèle:Citation. Lors de la Modèle:3e (le Modèle:Date-), Lucia demande à Modèle:Citation Modèle:Citation pour que les gens croient à ces apparitions. La Modèle:Citation promet un miracle pour le mois d'octobre et demande de revenir chaque mois, le 13 du mois, sur ce même lieu[B 2]Modèle:,[8].

Lors de la Modèle:5e (le Modèle:Date-), Modèle:Unité accompagnent déjà les Modèle:Citation. La Modèle:Citation promet à nouveau un Modèle:Citation pour la prochaine rencontre le Modèle:Date-[G 18]Modèle:,[B 2].

Le matin du Modèle:Date-, Avelino de Almeida, rédacteur en chef du journal O Século[N 9], publie un article ironique sur les apparitions de Fátima où il ne voit que superstition et supercherie. Il se rend néanmoins sur place pour assister au miracle annoncé. Au petit matin, une foule très importante se dirige vers la Cova da Iria, le lieu des apparitions. Les estimations du nombre de spectateurs varient de Modèle:Unité pour Avelino de Almeida[9]Modèle:,[G 19]Modèle:,[F 3] jusqu'à 70 000 pour le Modèle:Dr Joseph Garrett, ancien professeur de mathématiques à l'Université de Coimbra[N 10], également présent ce jour-là[10]Modèle:,[B 3]Modèle:,[F 4].

Dans la foule, avec les Modèle:Citation se trouvent aussi des nobles, des ingénieurs, des médecins, des notaires ainsi que des journalistes[N 11] et un photographe[N 12]. Le ciel est complètement couvert par les nuages et il tombe une pluie incessante. La pluie a transformé le lieu en un vaste bourbier et les pèlerins ou curieux sont trempés jusqu’aux os et transis de froid. Les enfants arrivent avec leur famille et commencent à réciter le chapelet[G 20]Modèle:,[F 4]. À midi, bien que la pluie continue toujours de tomber, Lucie demande de fermer les parapluies, retirer les chapeaux, et s’agenouiller sur le sol. La foule lui obéit, malgré la pluie qui se poursuit[G 21]. Peu de temps après, les enfants voient Modèle:Citation leur apparaître[11]. L'apparition se présente alors à Lucie comme étant Notre-Dame du Rosaire[12]Modèle:,[13] et lui demande de faire bâtir une chapelle en son honneur ; elle demande également la conversion des pécheurs[G 22]. Elle annonce la fin de la guerre pour le jour même du miracle, c'est-à-dire pour le 13 octobre 1917, erreur dont elle se justifiera dans ses mémoire, expliquant que « C’est peut-être parce que j’étais préoccupée de me rappeler les innombrables grâces que j’avais à demander à Notre Dame, que j’ai fait l’erreur de comprendre que la guerre finissait le jour même du 13 »[14].

Les annonces dans la presse

Dès le Modèle:Date-, le journal O Século[N 13]Modèle:,[F 3] qui titre Modèle:Citation relate la venue de foules dans un lieu retiré de la Modèle:Citation autour de trois enfants qui disent voir la Vierge. L'article[15], très critique, émet des doutes sur les motifs de l'événement et ose la comparaison avec Lourdes (en émettant l'hypothèse d'une tentative d'escroquerie). Le journaliste ajoute que les fidèles rassemblés attendent la survenue d'un miracle[15]. Les 18 et Modèle:Date-, un autre journal, O Mundo[N 14] publie deux articles intitulés Modèle:Citation et Modèle:Citation qui racontent que Modèle:Citation. Les articles évoquent aussi l'arrestation et la séquestration (durant quelques jours) des trois enfants par le gouverneur de la ville de Ourém[G 23]. Stanley Jaki écrit que les voyants ont annoncé la survenue d'un miracle pour le 13 octobre[N 15], et que Modèle:Citation l'attente du Modèle:Citation augmente avec le temps après les annonces répétées de Lucie en juillet, en août puis enfin le Modèle:Date-[G 23].

Le mensuel Buletino du mois d'août[N 16] raconte l'apparition du Modèle:Date- qui déclare que Modèle:Citation. L'article ajoute que lors de cette Modèle:Citation il y avait une foule de 800 à Modèle:Nombre[G 24]. De plus, l'observation et l'annonce, par des témoins en août et septembre, de premiers phénomènes atmosphériques inexpliqués[C 2], se répand dans tout le pays[G 18] (même si la presse ne s'en fait pas l'écho). À la suite du Modèle:Citation de l'opération menée par le clan républicain en août pour mettre fin aux mouvements des foules à Fatima[N 17], les journaux (qui leur sont proches) décident de garder le silence pour éviter de faire de la publicité Modèle:Citation. De son côté, la presse catholique, peut-être par prudence, par manque d'intérêt ou par peur d'un fiasco qui discréditerait l’Église, garde elle aussi le silence, n'évoquant plus le sujet jusqu'à la mi-octobre[G 25].

Le journal O mundo du 19 août 1917 annonce que le 13 octobre, la vierge « descendrait du ciel sur terre pour la dernière fois afin de faire la paix dans le monde et de mettre fin à la guerre ». Il semblerait donc que Lucie avait prophétisé la fin de la guerre pour le 13 octobre. Une erreur, qui, semblerait-il a eu un certain écho au Portugal : le 11 novembre 1917, le curé de Porto de Mós informe le patriarche que la foi s'est « refroidie », en raison de la poursuite de la guerre, dont Lúcia avait annoncé la fin le 13 octobre. »[16]

Le Modèle:Date-, la Modèle:Citation titre Modèle:Citation : l'article informe que beaucoup de gens étaient impatients de rencontrer la Vierge le 13 septembre. Et la déception de l'absence de celle-ci se lisait sur leur visage[17]Modèle:,[N 18]. Vu la réaction de la foule, et l'annonce que les Modèle:Citation devaient avoir lieu tous les 13 du mois, cet article de presse soulève des questions quant au fait que le miracle aurait été prédit et annoncé pour le 13 octobre.

Le dernier article publié dans la presse (avant l'événement), est celui d'Avelino de Almeida[N 19], journaliste et rédacteur en chef du quotidien de Lisbonne O Século, le samedi matin du Modèle:Date-[18]. Il rédige son article la veille et l'envoie pour édition avant de partir pour Fatima. Dans cet article, s'il relate les apparitions depuis le mois de mai[N 20], et la Modèle:Citation du clergé local sur ces événements, le journaliste n'hésite pas à utiliser l'ironie pour railler Modèle:Citation, ou la Modèle:Citation, mais il ajoute avec ironie, que pour l'instant, Modèle:Citation. Finalement, il y déclare, avec assurance, qu'il ne s'y passera rien à midi (contrairement à ce qui a été annoncé depuis des mois) : le Modèle:Citation n'aura pas lieu[G 26]Modèle:,[G 27].

La prédiction du miracle

Bien que l'annonce d'un Modèle:Citation pour octobre ne se trouve pas dans des articles de presse datant d'avant l'évènement, on la retrouve cependant dans les archives des interrogatoires menés sur les enfants. Le Père Manuel Marques Ferreira, curé de Fatima, qui interrogeait les enfants après chaque apparition, rapporte le 14 juillet cette déclaration de Lucie racontant le dialogue qu'elle avait eu la veille avec la Dame : Modèle:Citation[19] De même, le Père Manuel Nunes Formigão, rapporte à la date du 27 septembre son entretien avec Lucie : Modèle:Citation[19] Et Nunes de conclure : Modèle:Citation[19]. Il faut cependant noter que ces déclarations ont été rendues publiques entre 1992 et 2013 durant la publication de la documentation critique de Fátima[20]. Leur caractère prophétique est donc fortement contestable.

Les témoignages

L'arrivée des foules

Localisation géographique

La foule de pèlerins et de curieux présente les 13 du mois pour assister aux Modèle:Citation au côté des enfants était déjà en croissance régulière (70 en juin, 2000 en juillet, 5 000 en août, 10 000 en septembre)[G 28]Modèle:,[G 18]. Déjà en août et septembre, les témoins présents avaient observé des Modèle:Citation durant la période supposée de l'apparition mariale (petit nuage blanc se déplaçant à faible altitude et venant se positionner sur le Modèle:Citation[C 2], apparition d'un Modèle:Citation, coloration du paysage, de la foule et des visages avec des teintes roses, rouges, bleues, etc.). Ces nouvelles se sont répandues dans le pays Modèle:Citation[G 18]. Le 13 octobre, c'est une foule nombreuse qui se met en route vers un petit coin perdu de la montagne : la Cova da Iria située à Modèle:Unité[N 21], soit plus de 2h de marche, d'Ourém, le gros bourg le plus proche. La météo annoncée pour le week-end est sèche[G 29] (mais il pleuvra malgré les prévisions météo contraires). Malgré l'absence de route (seul un chemin en terre conduit à ce secteur désertique), les curieux et les pèlerins se rendent dans ce lieu isolé par tous les moyens de transport existants (voiture automobile[N 22], bicyclette, voiture à traction animale et à pied)[N 23]. Certains feront une journée de marche pour se rendre sur place. Le bus de la ville de Torres Novas est lui aussi mobilisé pour l'occasion[G 30]. Un décompte précis des véhicules rangés le long de la piste a été réalisé par certains participants[N 24] (plus de 100 automobiles, 135 bicyclettes, 240 voitures (à traction animale)[G 30]Modèle:,[G 31].

Les foules viennent des quatre coins du pays. Plusieurs témoins citent des habitants des zones frontalières nord et sud du pays, distantes de Modèle:Unité (en ligne directe)[N 25]. La ville d'Ourém étant trop petite pour fournir un hébergement à tous les Modèle:Citation, un grand nombre d'entre eux se rend directement sur le lieu d'apparition, et y passe la nuit, dormant sur place à même le sol, malgré le froid (et leur mauvais équipement)[G 32]Modèle:,[G 33]. Le matin du samedi, les personnes déjà présentes peuvent choisir Modèle:Citation. Tôt le matin, la chaleur est forte, mais très vite les nuages noirs d'un [orage] se rassemblent et à 8h30 (heure solaire), le ciel couvert de nuages se met à déverser une Modèle:Citation[G 34], sous un vent violent poussant certaines personnes (en marche vers Fatima), à s'abriter sous des arbres ou contre des murs. Le gros de la foule poursuit néanmoins sa marche obstinément, malgré la route transformée en Modèle:Citation. Le vent et la pluie sont tellement forts qu'un témoin indique que certaines femmes ont leur robe collée à leur corps, semblant sortir de sous la douche (toute habillée)[G 30]Modèle:,[G 22]Modèle:,[F 4]Modèle:,[N 26].

La foule attendant, près du lieu d'apparition sous la pluie battante, attend le miracle annoncé.

La foule rassemblée est évaluée entre 40 000 et Modèle:Nombre[F 4]Modèle:,[N 27], certains auteurs donnent le chiffre de Modèle:Nombre[1]Modèle:,[B 4]Modèle:,[N 28]. Un participant l'évalue à une valeur maximale de Modèle:Nombre[N 29], valeur reprise dans certaines publications[G 6]. Cette foule rassemble toutes les classes de la société[N 30]Modèle:,[G 31], des gens pauvres aux personnes de la bourgeoisie et de la noblesse, des personnes peu instruites aux professeurs d'université, avocats ou juristes. Toutes les tranches d'âge sont également représentées[G 30], et il y a des catholiques fervents comme des personnes athées ou agnostiques[N 31].

La foule est regroupée par blocs compacts, parfois éloignés du lieu d'apparition. D'autres restent sur la route, en surplomb, certains sont éloignés de plusieurs dizaines de mètres de la foule[F 2], parfois par peur d'un attentat[G 12].

Description du phénomène

La foule contemplant le miracle de Fatima.

Sur l'ensemble des personnes présentes, il est rapporté par divers témoins que si quelques-uns ont déclaré ne rien avoir vu, et quelques autres qu'ils ont vu Modèle:Citation, mais Modèle:Citation[G 32]Modèle:,[C 3]Modèle:,[F 5]Modèle:,[N 32]. La voyante Lucie dit ne pas avoir vu la danse solaire, mais Modèle:Citation, puis Notre-Dame des Douleurs et Notre-Dame du Mont-Carmel[21].

La pluie tombe sans discontinuer depuis Modèle:Heure le matin (heure solaire, soit Modèle:Heure légale), à midi (heure solaire), la pluie diminue. Quelques minutes plus tard[N 33], (ou Modèle:Heure heure légale[N 34]), la pluie s'arrête brutalement de tomber et le soleil sort des nuages, éclairant le paysage[G 35]Modèle:,[G 22]. Les témoins rapportent qu'il est alors possible de regarder le soleil directement, sans difficulté, sans douleur, sans en être aveuglé[N 35]. Plusieurs témoins ayant déjà assisté à une éclipse totale de soleil[N 36] indiquent qu'il ne s'agit pas d'un phénomène comparable. D'après les Modèle:Citation, la pluie s'est arrêtée lorsque Modèle:Citation[8].

Le phénomène observé est décrit par tous les témoins en plusieurs phases[N 37]Modèle:,[G 36] :

La foule, compacte rassemblée près du lieu des apparitions (matérialisé par une petite arche de bois).
  • durant cette phase d'observation (paisible), les nuages dans le ciel et le paysage autour des foules prennent des couleurs rose, violacée, bleue, orangée, ou jaune[N 42]Modèle:,[G 43]Modèle:,[G 45]. Toute la nature (arbres, prairie, rochers, végétation) et les participants se colorent de teintes variées, Modèle:Citation diront certains[G 40]Modèle:,[F 4]. D'autres évoqueront la lumière du soleil traversant les vitraux colorés d'une cathédrale et colorant le paysage[G 41]. Un témoin qui a refusé obstinément de regarder le soleil a constaté la même coloration de la végétation et de la foule.
  • lors d'une phase de Modèle:Citation[G 46], certains témoins ont rapporté avoir vu la lune, voire des étoiles dans le ciel (en plus du soleil)[G 47].
  • quelques témoins ont également rapporté avoir observé, à certains moments, des points blancs dans le ciel, semblables ou assimilés à des flocons de neige. Ce type d'observation reste rare dans les témoignages recensés[G 48]. Un nombre important de témoins ont rapporté avoir vu Modèle:Citation, Modèle:Citation se positionner au-dessus du Modèle:Citation[G 49]Modèle:,[N 43]Modèle:,[F 6]. Un témoin, situé à distance, et disposant de jumelles, a fait cette même observation[N 44].
  • après ce temps d'observation Modèle:Citation, une nouvelle phase brève se produit : le Modèle:Citation se met à tournoyer sur lui-même avec une vitesse impétueuse[N 45], certains participants le décrivant comme Modèle:Citation[G 40]Modèle:,[F 4], d'autres comme des Modèle:Citation[G 31], puis conservant son mouvement de rotation, il semble se détacher du ciel et s'avancer vers la terre en menaçant de s'y écraser[N 46]. Le disque prend une couleur Modèle:Citation et la foule pousse des cris de peur, certains tombent à genoux pensant que la fin du monde arrive. Cette phase dure quelques secondes, temps de grande angoisse pour les participants[22]Modèle:,[F 2]. Cette phase qui impressionne et marque les foules[N 47], seuls de rares témoins ont décrit les éléments Modèle:Citation qui les ont amenés à penser que le Modèle:Citation (augmentation du diamètre visible[G 44], augmentation de la chaleur[G 41]Modèle:,[G 46], chute verticale du soleil vers l'horizon[G 38]). Les autres n'ont rien précisé dans leurs déposition et leurs récits[G 50]. Puis le Modèle:Citation reprend sa place normale dans le ciel, et il est impossible de le regarder à nouveau directement (sans douleur)[G 37].

Les témoins ont également déclaré que leurs vêtements précédemment mouillés sont devenus Modèle:Citation[C 4] (les flaques d'eau ont même été asséchées)[23]Modèle:,[G 40]Modèle:,[G 38]. À noter, qu'à l'occasion de ce phénomène céleste, certains témoins (peu nombreux au regard des présents), ont indiqué avoir également vu la Vierge Marie, seule ou avec l'Enfant Jésus[G 46]Modèle:,[G 1], voire saint Joseph[G 51].

Le phénomène solaire a également été observé par des témoins à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde[F 5]Modèle:,[N 48]. Pourtant l'observatoire astronomique (situé dans la capitale) n'a rien relevé de particulier à ce moment-là[4]Modèle:,[24]Modèle:,[G 4]Modèle:,[F 5].

Témoignages contradictoires

L'écrivain Modèle:Lien était présent à l’événement solaire le 13 octobre, l’homme nie catégoriquement avoir vu la danse solaire. Il accuse une météo particulière, « En regardant le soleil, quand il a éclaté des nuages, il vérifia qu'il y avait encore, le brumisant, des flocons légers, qui, touchés par la brise, s'étaient enchevêtrés, provoquant des mouvements giratoires qui n'avaient rien de merveilleux ». Mais la Modèle:Citation[16].

Domingos Pinto Coelho un avocat et chrétien traditionaliste était présent lors de l’apparition du 13 octobre. Dans son article pour le journal A Ordem de 1917, il conclut que les sensations visuelles inhabituelles étaient uniquement dues à des circonstances naturelles. Il nie catégoriquement le phénomène extraordinaire[16]. Pinto Coelho considère qu'on ne doit jamais présumer un miracle quand une explication naturelle est possible. Il ne nie pas pour autant avoir été impressionné par le phénomène qu'il décrit ainsi : Modèle:Citation[25]. Il est difficile de comprendre la confusion que Pinto Coelho établit entre le phénomène du 13 octobre et les altérations de la lumière du soleil qu'il dit avoir vues à Lisbonne quelques jours plus tard. Mais dans tous les cas, la valeur historique des articles du journal catholique A Ordem est, pour Costa Brochado, presque nulle[25].

Une témoin de l'événement, Isabel Brandao de Melo, déclare n’avoir rien vu dans une lettre adressé au prêtre Gelase, la personne affirme : Modèle:Citation[26].

Dispersion de la foule

Après l'événement, la foule se disperse et rentre chez elle, par la piste jusqu'aux villages proches, puis par la route. La majorité des personnes rentrent à pied, mais le nombre de véhicules est important. Ce qui surprend plusieurs témoins c'est Modèle:Citation, malgré les centaines de véhicules de tous types, les milliers de piétons, et l'absence totale de forces de police pour régler la circulation. En une heure, pratiquement tout le monde a quitté le secteur. Un témoin situé dans un village à Modèle:Unité de distance indique Modèle:Citation deux heures après la fin du phénomène[G 40].

Les répétitions du phénomène

Si le phénomène de la danse du soleil n'a jamais été décrit avant cette date, à compter de ce jour, de multiples observations vont être rapportées. Le professeur Garett[N 10] déclare même que Modèle:Citation[C 5]. La répétition de ce phénomène l'interrogeait sur une cause possiblement physique (météorologique) du phénomène observé[G 52]. De même, Coelho[N 39] cherchait à Modèle:Citation[N 49] par de multiples observations, le caractère possiblement Modèle:Citation (météorologique, lié à la végétation ou à la géologie), d'un tel phénomène[G 53].

Le premier récit d'une seconde observation est donné par l'article de Coelho[N 39] qui indique avoir observé une répétition Modèle:Citation le lendemain du Modèle:Date-, sur le même lieu[C 6]Modèle:,[G 53]. Modèle:Mgr Domingos Frutuoso, évêque de Portalegre, indique avoir vu une récurrence du miracle du soleil (de moindre intensité) dans le ciel de la ville de Leiria une semaine plus tard (en compagnie de quelques témoins)[G 14]Modèle:,[N 50]. Jacinto de Almeida Lopes, présent le Modèle:Date- à Fatima, a déclaré avoir revu le même phénomène le Modèle:Date-, toujours à Fatima (à l'occasion d'une célébration religieuse), à Modèle:Heure[G 1]Modèle:,[N 51]. De nombreuses personnes, ainsi que le prêtre, célébrant une messe en plein air à Fatima le Modèle:Date- ont rapporté avoir vu Modèle:Citation mais Modèle:Citation[G 54]. Le Modèle:Date-, un témoin rapporte avoir vu, durant une demi-heure, un phénomène semblable près de Cortes[G 55]. Le Modèle:Date- ce sont une douzaine de pèlerins, près de Salamanque qui déclarent avoir vu durant 1/4 d'heure une Modèle:Citation[G 56].

Par la suite, sur de multiples lieux Modèle:Citation[N 52], des témoins plus ou moins nombreux (de quelques personnes à un millier d'individus), ont déclaré avoir vu une Modèle:Citation, plus ou moins proche du phénomène (et de son amplitude) observé à Fatima. Philippe Boutry et Joachim Bouflet écrivent que, dans certains cas, Modèle:Citation[B 5]. Nous pouvons citer comme lieux de répétitions (déclarées) du phénomène, et associées à une Modèle:Citation :

Le pape Pie XII a affirmé avoir observé une reproduction de ce phénomène le Modèle:Date-[N 53], à Rome, puis à nouveau le lendemain[27]Modèle:,[B 13]Modèle:,[F 7]. Le phénomène céleste que Pie XII décrit est semblable par certains points, mais diffère par d'autres. Le pape écrit Modèle:Citation[B 13].

Joe Nickell écrit que Modèle:Citation[28], d'autres sources indiquent également Kibeho (Rwanda) en 2003, ou Benin City (Nigeria) en 2017[29]Modèle:,[F 7]Modèle:,[N 54].

Conséquences publiques et politiques

Réactions dans la presse

Les articles d'Avelino de Almeida

Page 353 de l'édition du Modèle:Date- du Ilustração Portugueza, montrant la foule regardant le Modèle:Citation durant Modèle:Citation du 13 octobre. Article publié par Avelino d’Almeida.

Avelino de Almeida[N 19], est venu sur place, avec un photographe professionnel (Judah Ruah[G 9]) pour rapporter les faits, certain qu'il ne se passera rien[C 7]Modèle:,[G 19]. Impressionné par ce qu'il voit[N 55], il rédige un article qu'il fait publier le lundi matin dans son journal, en première page, article intitulé Modèle:Citation, et en sous-titre Modèle:Citation[G 6]Modèle:,[N 56]. Dans son article, il interroge les Modèle:Citation et leur demande de considérer uniquement Modèle:Citation[G 32]. Stanley Jaki écrit que cet article, factuel, Modèle:Citation[G 30].

Cet article[18], publié en première page du journal, fait l'effet d'une véritable Modèle:Citation dans le pays, d'autant que son journal est connu pour être proche des mouvements de la libre-pensée et de l'athéisme. Le journaliste y annonce, en même temps, les apparitions de la Vierge à Fátima, le déroulement d'un Modèle:Citation vu par des dizaines de milliers de témoins, et la fin de la guerre avec le retour des soldats à la maison[N 57]Modèle:,[G 19]Modèle:,[G 31]. Stanley Jaki écrit que son article et les suivants ont été très honnêtes[C 8]. Le journaliste fait le compte rendu : Modèle:Citation[4]Modèle:,[30]. Il ajoute dans son article : Modèle:Citation[C 9].

Le Modèle:Date- Avelino de Almeida fait publier dans le journal national Ilustração Portugueza un long article de 4 pages (353-356) sur le miracle du soleil survenu le Modèle:Date-, accompagné de 10 photos[N 58] prise par Judah Ruah, son photographe venu sur place. Ces photos montrent la foule compacte observant le soleil et tombant à genoux, étant témoin d'un Modèle:Citation[G 9]Modèle:,[G 57]. Dans cet article, Almeida décrit peu le phénomène observé (qu'il a déjà largement décrit dans l'article précédent), mais interpelle l’Église catholique, la communauté scientifique et les libres-penseurs pour étudier le phénomène céleste observé par les foules, et critiquant l'attitude de certains journalistes qui préfèrent polémiquer sur les articles des autres, plutôt que de s'intéresser aux faits bruts[G 9]Modèle:,[G 33].

S. Jaki, après avoir examiné les tirages photo de grande taille disponibles dans le sanctuaire de Fatima, estime que Modèle:Citation[G 58]. Il ajoute que si le photographe n'a pas Modèle:Citation c'est que le matériel nécessaire pour ce type de photographie (photo du soleil de face) n'était pas disponible pour un photographe de terrain à l'époque[N 59]Modèle:,[G 58].

Une polémique est survenue, des dizaines d'années après la mort du journaliste Almeida, lorsqu'une personne ayant travaillé au journal O seculo, Martins de Carvalho, a déclaré que, lors d'une discussion privée avec le journaliste, celui-ci lui aurait déclaré qu'il n'avait pas Modèle:Citation, mais qu'il s'était contenté d'en rapporter (dans ses articles) les déclarations des autres témoins[N 60]. En 2017, l’historien Rui Ramos abonde dans ce sens, il déclare que Modèle:Citation[16]. Cependant, Stanley Jaki, après avoir étudié les articles du journaliste Avelino de Almeida, ainsi que sa correspondance privée, écrit pour sa part qu'Almeida, dans ses écrits, Modèle:Citation, et que Modèle:Citation, d'écrire dans un journal (et encore plus dans son journal clairement anti-catholique), de tels articles[G 9]. Almeida avait revendiqué avoir lui-même vu la danse du soleil dans son article paru le 29 octobre 1917 dans Ilustração Portugueza[F 3].

Autres réactions dans la presse la Modèle:1re semaine

S. Jaki écrit que, malheureusement, beaucoup de journaux qui vont publier des articles parlant de Fatima, seront Modèle:Citation. Ainsi les journaux Modèle:Citation expliqueront Modèle:Citation[N 61], et les journaux catholiques cherchant quant à eux à défendre Modèle:Citation, S. Jaki déplore que Modèle:Citation n'ont pas attiré l'attention des catholiques eux-mêmes[G 31]. Le débat s'est alors très vite tourné sur la question Modèle:Citation[N 62] négligeant de décrire avec précision et rigueur les Modèle:Citation[G 59]. Après une Modèle:Citation entre différents quotidiens et hebdomadaires, différents journaux vont publier durant plusieurs semaines des Modèle:Citation qui racontent ce qu'ils ont vu, ce jour mémorable, à Fatima. Malgré ces nombreux articles, la masse des témoignages collectés dans la presse (et leur précision) reste faible au regard du nombre de témoins sur place et des besoins d'une étude scientifique précise.

Le quotidien Diario de Noticias, publie le lundi Modèle:Date- au matin un article de son correspondant qui s'était rendu sur place. Dans cet article, celui-ci raconte la présence des milliers de personnes présentes à Fatima, sous la pluie, de toutes les classes sociales[N 63], des apparitions de la Vierge et le Modèle:Citation survenu dans le ciel qu'il décrit sobrement, ainsi que la prophétie sur la fin de la guerre prochaine et le retour des soldats[G 31] le journaliste évoque très vite, dans son article, l'hypothèse d'une hallucination collective, et utilise quelques expression littéraires Modèle:Citation[N 64]. S. Jaki estime Modèle:Citation en publiant un article Modèle:Citation, préférant faire référence à des Modèle:Citation présentes, et s'abstenant d'affirmer qu'il s'agissait d'un Modèle:Citation[G 31].

En réaction aux premiers articles parus le matin, le soir même du Modèle:Date-, le journal O Portugal[N 65], qui n'a pas envoyé de correspondant sur place, réagit dans un article Modèle:Citation. Reprenant les informations publiées le matin, il ironise sur les Modèle:Citation donnés par la Vierge aux trois enfants, et sur Modèle:Citation. Pour S. Jaky, cet article a Modèle:Citation[G 60]Modèle:,[N 66]. Le lendemain, le grand quotidien O Dia republie une partie de l'article du journal O Século de la veille racontant les événements du 13, entraînant la réaction du journal O Portugal qui titre un article Modèle:Citation, appelant Modèle:Citation. Pour S. Jaki, ce nouvel article, qui se veut sage et prudent sur la forme, vise à discréditer les deux journaux ayant rapporté des témoignages du Modèle:Citation. Le journal A Capital[N 67] réagit lui aussi en ironisant sur les Modèle:Citation de milliers de personnes, et sur Modèle:Citation. Dans sa courte brève, le journaliste ne cite pas le lieu de ce phénomène (ni Fatima ni la Cova da Iria ne sont cités dans son article)[G 60].

Le mardi Modèle:Date-, le quotidien A Ordem[N 68], présente un article sur deux colonnes, intitulé Modèle:Citation, où Domingo Pintos Coelho[N 39] présente les faits survenus à Fatima plus sous la forme d'un Modèle:Citation que d'un rapport journalistique[G 61]. Le soir même, le quotidien du soir O Portugal, dans un article intitulé Prudence, contre-attaque, en accusant la Modèle:Citation étrangement silencieuse, quand elle n'utilise pas Modèle:Citation comme dans l'article de Coelho qu'il cite abondamment[G 62]. Peut-être interpellé par des catholiques présents à Fatima et qui n'ont pas apprécié son article Modèle:Citation[N 69], Coelho rédige un nouvel article le lendemain, publié en première page du journal A Ordem, où il explique la doctrine de l’Église sur la définition d'un miracle[N 70] et rappelle sa Modèle:Citation d'observer à nouveau le Modèle:Citation céleste le lendemain sur le même lieu. Il insiste sur le besoin de Modèle:Citation (sur l'annonce prématurée d'un miracle) car en cas d'explication scientifique postérieure, Modèle:Citation[G 62]. Dans le même temps, le grand journal de la ville de Porto, O Primeiro de Janeiro, rappelle sobrement les faits survenus le samedi à Fatima, en utilisant le terme de Modèle:Citation tout en insistant sur la situation Modèle:Citation entre les milieux catholiques et le pouvoir politique qui a annoncé la Modèle:Citation[G 11].

Le jeudi Modèle:Date-, un journaliste (qui n'est pas Almeida) du journal O Século publie en page 2 un article où il interroge le responsable de l'observatoire d'astronomie de Lisbonne, Frederico Oom[N 71] qui déclare que Modèle:Citation. L'astronome proposant plutôt l'hypothèse d'une Modèle:Citation[G 4]. Le même jour, le journal A Lucta[N 72] de Lisbonne, publie un long article sur deux colonnes sur l'apparition et la danse du soleil, insistant sur l'impact sur Modèle:Citation qu'entraîne cet événement. À Leiria, le journal O Mensagerio[N 72], publie une lettre d'un lecteur présent à Fatima le 13[N 73], et racontant longuement les événements de la journée, et Modèle:Citation[G 11].

Le vendredi 19, le journal O Dia publie la lettre de Maria Magdalena de Martel Patrico[N 74] qui rapporte dans un long courrier qu'elle Modèle:Citation[G 40]. Son article décrit longuement le phénomène observé (ainsi que les villages traversés pour se rendre sur place, et pratiquement vidés de leurs habitants, eux aussi partis pour Fatima). Son article est largement repris, le lendemain, dans le journal O Liberal[G 41].

Le samedi 20 voit un grand nombre de publications reprenant et évoquant les événements de Fatima[G 41]. Le journal O Mundo[N 14] publie un article sarcastique reprenant ses accusations contre les trois voyants publiées deux mois plus tôt. Le journal Republica tente de discréditer les apparitions et les témoins du phénomène céleste en les associant à un Modèle:Citation[N 75] (et escroc célèbre) de Lisbonne[G 63]. Le dimanche ne met pas fin à la guerre éditoriale, O Defensor et Democracia do Sul (journaux liés au parti au pouvoir) publiant d'autres piques contre Fatima[G 42].

Réactions dans la presse à partir de la Modèle:2e semaine

La semaine suivante est plus calme, elle voit la publication de plusieurs témoignages de citoyens présents le Modèle:Date- (A Liberdade le Modèle:Date-[G 42], le courrier du Modèle:Dr Garrett[N 10] dans le journal Ordem[G 64], la lettre de P. da Cruz Curado dans le journal A Liberdade de Porto[G 43]). Le Modèle:Date-, le journal O Mundo ironise sur la division entre les catholiques Modèle:Citation et ceux Modèle:Citation, et s'amuse de cette dispute fratricide[G 43]. Le journal A Ordem publie deux lettres de prêtres Modèle:Citation dont l'un Modèle:Citation, et l'autre n'hésite pas à déclarer que Modèle:Citation. Le soir même, le journal O Portugal rebondit sur l'article de ce dernier (prêtre) en Modèle:Citation une de ces citations[C 10] (un peu ambiguë) en déclarant qu'à Fatima il y avait Modèle:Citation[G 16]. À noter l'article du Journal Republica du week-end, publié comme un Modèle:Citation, qui ridiculise les apparitions de Fatima (le miracle du soleil), en les associant au Modèle:Citation[N 75] dans un style pseudo-mystique[G 65].

Le 27, plusieurs hebdomadaires régionaux republient tout ou partie de témoignages déjà publiés dans la presse[N 76]Modèle:,[G 65]. Les journaux O Mundo et Correiro de Beira (hostiles à Fatima), produisent un nouvel article affirmant que quelques Modèle:Citation. À cette date, ces journaux n'ont toujours pas donné de description factuelle du phénomène observé[G 66]. Le lundi Modèle:Date- paraît un article qui fait date : le troisième article d'Avelino de Almeida (le second décrivant le phénomène). Illustré de dix photographies[G 66] et publié dans le journal Ilustração Portuguesa[N 77], il donne une portée nouvelle à la diffusion de l'information de l'événement[G 57]Modèle:,[N 78]. Mais dans ce même journal, et dans ce même numéro 610 de lModèle:'Ilustração Portugesa, en fin de journal, un article Modèle:Citation sur le Modèle:Citation est publié dans les pages intitulées Modèle:Citation[N 79]Modèle:,[31]. Le même jour, O Portugal Modèle:Citation sur les Modèle:Citation qui n'avaient pas réussi à transformer leur crédulité en vote (en allusion aux élections ayant eu lieu le lendemain du Modèle:Citation)[G 67]Modèle:,[N 80].

Le Modèle:Date-, le Jornal da Beira[N 81] publie une longue lettre de Dona Maria José Lemos Queiros qui décrit le phénomène observé de façon assez factuelle. Sa lettre sera republiée le Modèle:Date- dans le même journal, puis le Modèle:Date- dans la Revista Catholica[G 67]Modèle:,[N 82]. Le 30, le journal des Açores A Verdade publie en première page un résumé des événements complété de différents articles et témoignages publiés dans d'autres journaux (article des journaux O Ordem et O Dia et l'article d'Almeida)[G 68]. Le dimanche Modèle:Date- sont publiés un article dans O Regional qui reprend l'article du Modèle:Date- d'Avelino de Almeida (en omettant celui du Modèle:Date-), mais surtout un article dans le journal de la capitale Trafaria qui compare les phénomènes de Fatima avec la mythologie (le dieu Apollon), et un article du Mundo qui Modèle:Citation[G 68]. S. Jaki écrit : Modèle:Citation[C 11].

Le Modèle:Date-, le quotidien de Porto A Aurora publie un long article sur deux colonnes sur les Modèle:Citation faisant référence à des météorologues et des psychologues pour examiner les éléments rapportés par les témoins. Dans son analyse, le journaliste écrit que Modèle:Citation[G 69]. Il conclut que la vision de la Modèle:Citation est la conséquence de superstition, de l'ignorance, de la misère matérielle et morale des foules[C 12]. Le Modèle:Date- O Ordem, publie trois lettres de catholiques donnant leur avis sur les apparitions, dont celle d'un prêtre critiquant les journalistes (Coelho en tête) ayant publié des articles dans les journaux catholiques, car selon lui, sur ce sujet, il Modèle:Citation[G 69]. Dans les mois de novembre et décembre, les articles se font plus rares (mais toujours présents) dans les journaux, avec généralement des reprises de témoignages déjà édités dans d'autres publications[G 70]Modèle:,[N 83]. De nombreux articles, sur la même période, relatent les réunions des libres-penseurs qui font Modèle:Citation[G 71].

Le Modèle:Date-, le Jornal de Mulher[N 84] publie cinq témoignages sur le miracle du soleil. Parmi ces témoignages, celui de Gonçalo Xavier de Almeida Garrett[N 10], ancien professeur à la prestigieuse université de Coimbra, qui va donner un long récit détaillé de ses observations. Son statut de scientifique et le nom illustre de sa famille font de son témoignage un élément marquant parmi les autres récits[G 34]. À partir de 1919, les articles de presse publiés autour de Fatima s'intéressent plus aux guérisons miraculeuses déclarées à Fatima, que sur le phénomène céleste de 1917. Et concernant les événements du Modèle:Date-, c'est Modèle:Citation sur le lieu de l'apparition qui attire l'intérêt des scientifiques curieux, plus que le phénomène céleste[G 72]. Dans les années 1920, quelques journaux hostiles à l’Église (O Mundo, O Rebate, Batalha) orientent leurs attaques contre les Modèle:Citation et le Modèle:Citation réalisés à Fatima[G 73]. Le Modèle:Citation quitte progressivement le domaine des journaux, pour rejoindre celui du livre.

Publications de livres

Des brochures de quelques dizaines de pages, puis des livres dédiés à Fatima et à ses événements vont rapidement être imprimés et diffusés. Mais durant des années, la description ou l'étude du phénomène céleste reste anecdotique, voire ignorée ; seules les apparitions mariales et le message spirituel intéressera les auteurs.

Le premier ouvrage est une brochure de 20 pages intitulée Modèle:Citation, et publiée en Modèle:Date-. L'auteur, anonyme, évoque de nombreuses pistes pour expliquer le phénomène, de l'autosuggestion collective à l'occultisme[G 71].

Les années 1920 ne montrent que très peu de publications évoquant le Modèle:Citation[G 74]. Le premier livre à être publié sur Modèle:Citation est Les épisodes merveilleux de Fatima[32]Modèle:,[G 13] en 1922, qui n'accorde que quelques pages au Modèle:Citation[G 75]. L'ouvrage est traduit en français en 1931[33]. Le Modèle:Date- paraît le premier numéro d'un nouveau mensuel Modèle:Citation étrangère[N 85] (La voix de Fatima), qui ne parlera que très rarement du Modèle:Citation[N 86], publiant de temps en temps un témoignage[G 76], mais préférant se concentrer sur Modèle:Citation[N 87], ou des Modèle:Citation rapportées en ce lieu[G 54]. À noter deux articles de l'historien Jean Ameal[N 88] (sur les apparitions) publiées dans la revue en Modèle:Date- et en Modèle:Date- (et n'abordant que très peu le phénomène céleste)[G 77]. En 1929, le père Ludwig Fischer publie un livre en Allemagne[N 89] qui connaît plusieurs rééditions, mais ne dit pas un seul mot du miracle du soleil[G 78].

Les deux décennies suivantes voient sortir plusieurs livres au Portugal, ou à l'étranger[N 90], sur l'ensemble des apparitions de Fatima, et évoquant bien sûr le fameux Modèle:Citation[N 91], mais toujours en n'y consacrant que peu de pages[G 79]. Ainsi, le livre d'Modèle:Lien[34], qui sera une référence et connaîtra un énorme succès[N 92], ne consacre qu'une seule ligne au Modèle:Citation[G 80]. En 1937, c'est au Brésil qu'est publié un nouvel ouvrage A Virgem de Fátima[35] par José Marques da Cruz, membre de l'Académie des sciences brésilienne[N 93]. Son ouvrage reproduit cinq témoignages sur le miracle du soleil, mais essentiellement en notes[G 81]. Il faut attendre 1946, et l'ouvrage de De Marchi (Modèle:Ouvrage) pour voir un chapitre entier rassembler des témoignages de personnes, dont un certain nombre collectés directement par l'auteur. Cet ouvrage connaît plusieurs rééditions et traductions[G 82]. L'année suivante, c'est le dominicain Thomas Mc Glynn qui parcourt le pays et collecte des récits de témoins pour publier son ouvrage Vision of Fatima[N 94] et il arrive à la conclusion qu'il Modèle:Citation[G 83], puis son confrère Jean-Dominique Rambaud qui fait de même et publie La Dame toute belle[N 95]. Les publications se multipliant, des études Modèle:Citation voient le jour[N 96]. Quarante ans après les événements, le Modèle:Citation entre dans l'imposant ouvrage Catholicisme[N 97], qui le cite et y fait référence (en publiant un témoignage) dans son article Fatima[36].

Après la Seconde Guerre mondiale (soit Modèle:Nobr après les faits), des universitaires se penchent sur le sujet et tentent d'étudier les témoignages et le phénomène. Le premier ouvrage est celui du jésuite Pio Scatizzi[N 98], Fatima à la lumière de la foi et de la science[N 99], en 1947, qui est le premier à analyser les témoignages et à essayer de les mettre en corrélation avec une explication scientifique[G 84]. Son travail est repris dans plusieurs ouvrages ultérieurs (et traductions)[G 85]. Son étude élimine l'hypothèse d'une aurore boréale et privilégie l'hypothèse d'un phénomène météorologique complexe et Modèle:Citation (mais non totalement élucidé). Cependant, d'après S. Jaki, son travail souffre Modèle:Citation[G 85]Modèle:,[G 86]. L'historien Costa Brochado[N 100], en 1948, dans son livre Fatima à la lumière de l'histoire[25], ouvre une étude historico-critique des sources et des événements de Fatima[G 87]. Il consacre 1/5 de son livre (traitant des apparitions mariales à Fatima) à la journée du Modèle:Date-, et au miracle du soleil. Mais sur les deux longs chapitres qu'il consacre à cet événement céleste, il ne trace aucune tentative d'explication scientifique[G 88]. Il y a l'ouvrage du jésuite Cyril Charlie Martindale[N 101] historien et théologien, qui publie une étude en 1950, Modèle:Citation étrangère[N 102] où il aborde le phénomène solaire. Après avoir consulté un astronome, il indique que Modèle:Citation. Constatant des Modèle:Citation dans les témoignages sur le phénomène observé, il répond en théologien que Modèle:Citation[G 89].

Le docteur en mathématiques Diogo Pacheco de Amorin[N 103], rédige pour le Modèle:10e Congrès marial international de 1958 à Lourdes une étude[N 104] qu'il présente à cette occasion, et qui sera rééditée dans différentes publications[G 90]. Se basant sur des ouvrages de météorologie faisant référence à l'époque[N 105], en déduit que le Modèle:Citation est lié aux nuages, expliquant que les cristaux de glace dans la haute atmosphère peuvent décomposer la lumière en différentes couleurs (comme dans le cas d'un arc-en-ciel). S'appuyant sur les travaux de Donald Menzel, Amorin estime que des Modèle:Citation (de composition ou température différentes) pourraient avoir perturbé la diffusion de la lumière et modifié la perception du diamètre apparent du soleil (quand les témoins l'ont vu grossir), ou même expliquer des changements de couleurs. Amorin reconnaît néanmoins que Modèle:Citation[G 91].

En 1977, Gérard Cordonnier rédige un article Modèle:Citation[N 106]. En 1999, c'est Stanley Jaki qui reprend toutes les publications passées sur le Modèle:Citation, analyse et critique les témoignages, récits et études de ces prédécesseurs pour faire une synthèse de la connaissance scientifique sur cet événement céleste[G 92].

Au-delà de ces études faites par des universitaires, le Modèle:Citation, et plus généralement le thème des apparitions de Fatima reste un sujet continuel de rééditions d'ouvrages, de traductions et de nouvelles publications[N 107].

Réaction de l’Église

Cet événement n'a jamais été Modèle:Citation qualifié de Modèle:Citation par l'Église catholique, ni scientifiquement étudié : une première enquête canonique est ouverte dans la paroisse de Fatima à la fin de l'année 1918. Elle vise à recueillir des témoignages[G 1]. Le Modèle:Date- l'Église catholique ouvre une enquête canonique sur les apparitions de Fatima, incluant ce phénomène solaire[G 67]. Mais sept ans plus tard, le rapport de la commission ne rapporte aucune discussion sur la Modèle:Citation[G 2]. De même, le long rapport publié par cette même commission en 1930 ne dira pas un mot sur le phénomène céleste[G 3].

La première visite d'un évêque sur le lieu se fait le Modèle:Date-. Il s'agit du nouvel évêque de Fatima, nommé un an plus tôt. Le Modèle:Date-, Modèle:Nombre se rendent sur les lieux, le Modèle:Date-, ils sont 60 000[G 13] et le Modèle:Date- un demi-million[G 93]. En Modèle:Date-, l'Osservatore Romano publie une chronique sur Fatima et le Modèle:Date-[N 108], le nonce apostolique fait une visite surprise en compagnie de l'évêque du lieu. Début 1929, le pape Pie XI distribue des images de Notre-Dame de Fátima aux membres du collège pontifical portugais de Rome[G 3].

Le Modèle:Date-, l'évêque de Leiria (dont dépend Fatima), dans sa lettre pastorale Modèle:Citation reconnaît officiellement des apparitions de Fátima et autorise le culte de Notre-Dame de Fátima. Si l'évêque ne qualifie pas le phénomène céleste de Modèle:Citation, il reconnaît simplement son existence et le qualifie de Modèle:Citation[37]Modèle:,[N 109]. Les apparitions et le culte marial sont reconnus et promus, mais le phénomène solaire reste non étudié et non qualifié[C 13]Modèle:,[G 94].

Tentatives d'explication scientifique

Collecte des témoignages

Stanley Jaki, dans sa publication sur le miracle de Fatima (Modèle:Harvsp), rappelle à de multiples reprises qu'il est indispensable, pour pouvoir établir une analyse et explication scientifique des faits observés ce Modèle:Date- à Fatima, de disposer d'un grand nombre de témoignages écrits par les témoins, dans les premiers jours suivant le phénomène afin qu'ils puissent donner tous les détails, sans subir eux-mêmes (involontairement), les influences liées à leurs discussions avec d'autres témoins, ou aux écrits parus dans la presse[G 31]Modèle:,[G 95]. Compte tenu du nombre de témoins présents ce jour-là, il aurait été facile, pour les scientifiques, de collecter quelques milliers de témoignages de première main. S. Jaki, regrette, que les différentes communautés ou groupes qui auraient eu les moyens et l'intérêt pour faire ce travail (que ce soit l’Église catholique[G 96] ou les scientifiques[G 97] et universitaires portugais[N 110] dont certains étaient présents[N 111], ou même uniquement des hommes de science catholique[G 68]Modèle:,[G 98]) n'aient pas initié et mené à bien ce mouvement. Même les premiers articles parus dans la presse, et les premiers Modèle:Citation, parus dans les premières semaines et mois suivant l'événement n'ont pas réussi à être le déclencheur de ce vaste mouvement de collecte[G 99]Modèle:,[G 9]. S. Jaki regrette que la tentative du Modèle:Dr Garrett de Modèle:Citation n'ait pas été menée à terme et n'ait pas permis de publier un rapport qui Modèle:Citation[G 100]. Pour leur part, les mouvements laïcs ou non croyants ont, écrit S. Jaki, choisi de Modèle:Citation[C 14].

Stanley Jaki, universitaire lui-même, rappelle que les différences entre les témoignages des uns et des autres, voire les contradictions possibles sur certains points ne sont pas une preuve Modèle:Citation, ou que Modèle:Citation, mais que lors d'un événement violent, différents témoins sont sensibles à des points différents de ce qu'ils observent[C 15], et que les tribunaux de justice savent très bien gérer et résoudre ces divergences dans les affaires criminelles. Pour lui, il en est de même dans le cas de la science, et il devrait en être de même dans le cas de ce phénomène céleste[G 101]Modèle:,[N 112]. Il cite également l'étude des météorites qui a débuté au Modèle:S par l'étude de récits de témoins (et d'échantillons), contre l'avis de la communauté scientifique de l'époque (qui n'imaginait pas qu'il soit possible que Modèle:Citation[G 102].

Localement, certains individus, ont tenté dans leur secteur, une Modèle:Citation, comme le prêtre de la paroisse de Porto de Moz[N 113], qui le Modèle:Date-, interroge Modèle:Nobr de différents villages et enregistre leurs dépositions devant notaire[G 46]Modèle:,[N 114]. À partir des années 1940, différents auteurs d'ouvrage sur Fatima sont revenus interroger des témoins pour collecter leur récits et les publier dans leurs ouvrages[N 115].

L'auteur Kevin McClure a essayé de compiler des témoignages pour son ouvrage Modèle:Citation, il affirme qu’il n’avait jamais vu une collection aussi contradictoire de témoignages parmi toutes les recherches qu’il a effectuées durant les dix années précédentes. Il affirme également qu'une grande partie des témoins n'ont rien vu d'inhabituel ce jour là[38].

Une situation biaisée

Compte tenu de la grande tension politiquo-religieuse dans le pays, la reconnaissance et l'étude même du phénomène céleste se retrouvent soumises à une pression[G 25] car :

Cette situation complexe et intriquée explique probablement les réactions mesurées et prudentes[G 61]Modèle:,[G 62] (voire proche du déni) de certains catholiques[N 116]Modèle:,[G 103]. Quant aux athées et libres-penseurs, qui auraient dû être les premiers à défendre la thèse d'un phénomène Modèle:Citation, ils se sont contentés de garder le silence ou de nier les témoignages relayés par la presse[C 14].

De plus, les opinions religieuses des analystes et commentateurs du phénomène les amènent, parfois, à orienter leurs études et résultats : les libres penseurs et les athées pourraient alors Modèle:Citation que le phénomène solaire et les apparitions sont des Modèle:Citation, et à l'inverse, les Modèle:Citation[N 117] pourraient être Modèle:Citation que le phénomène solaire est Modèle:Citation. La Modèle:Citation des citations des témoins, que ce soit en Modèle:Citation (à la thèse de l'auteur), ou en donnant trop peu de précision sur l'auteur du témoignage (rendant tout contrôle postérieur impossible) sont les outils généralement mis en œuvre dans ces Modèle:Citation[G 104]. Sur ce sujet, Stanley Jaki épingle Gérard de Sède dans son enquête sur Fatima[N 118], lui reprochant Modèle:Citation[C 17] mais aussi de donner une citation inédite d'un homme[N 119], déjà décédé au moment où lui-même a fait son enquête sur les apparitions de Fatima, et dont le journaliste ne donne aucune information sur la façon où lui-même a pu obtenir ce Modèle:Citation[G 105]. S. Jaki épingle également le Frère Michel de la Sainte Trinité[N 120] et son ouvrage Toute la vérité sur Fatima qui, contrairement au titre, rejette une série de témoignages, les estimant Modèle:Citation[N 121], car Modèle:Citation (et donc qu'il s'agit d'un Modèle:Citation)[G 106]. D'après S. Jaki, ce problème de Modèle:Citation se retrouve dans de multiples ouvrages[N 122]Modèle:,[N 123].

Phénomène astronomique

L'explication par un phénomène astronomique tel qu'une éclipse de soleil semble exclue car celle-ci aurait été observée par l'observatoire solaire situé dans la capitale et elle aurait été prévue par les astronomes qui maîtrisent bien ce phénomène[G 4]Modèle:,[F 5]. De nombreux témoins avaient déjà assisté à l'éclipse de 1900 et ont bien précisé que ce phénomène du Modèle:Date- ne lui ressemblait en rien[N 36]. Autre point, lors d'une éclipse solaire, la température baisse brutalement sur la zone affectée. Or dans les témoignages rapportés, aucun témoin ne rapporte ce type d'information, c'est même le contraire, plusieurs témoins indiquent plutôt une hausse de la température durant le phénomène[G 107].

Les scientifiques universitaires qui ont étudié le phénomène (que ce soit Pio Scatizzi[N 98], C. Martindale[N 101], D. Amorin[N 103] ou S. Jaki) ont rejeté toute explication astronomique au phénomène observé par la foule[F 5]Modèle:,[N 1]. Pour résumer les objections, Stanley Jaki écrit que si le soleil avait Modèle:Citation, Modèle:Citation[G 5].

Phénomène météorologique

Un parhélie dans des couleurs de l'arc-en-ciel, photographié en 2005.

Plusieurs témoins, dont le professeur Garrett[N 10], se sont interrogés sur le lien de ce phénomène avec des paramètres météorologiques ou atmosphériques Modèle:Citation[G 108]Modèle:,[F 5]Modèle:,[N 124], ou Coelho[N 39] qui indique avoir revu le même phénomène Modèle:Citation[G 53]. Plusieurs scientifiques, après avoir étudié et recoupé les différents témoignages de personnes présentes, arrivent à la conclusion que ce phénomène s'expliquerait par un phénomène complexe d'origine météorologique. C. Martindale[N 101] propose une hypothèse liée à Modèle:Citation qui auraient perturbé la perception du soleil, donné l'illusion de mouvement, et une diffraction en différentes couleurs[G 89]. D. Amorin[N 103] évoque la possibilité que les nuages et les Modèle:Citation ont pu diffracter la lumière et entraîner les phénomènes observés. À cela se seraient ajoutés des effets liés à des lentilles d'air dans la haute atmosphère[G 91]Modèle:,[39]. S. Jaki, après avoir analysé et recoupé les différents témoignages des personnes ayant observé le phénomène, (et lu les études publiées par les chercheurs avant lui) écrit que Modèle:Citation[G 109]Modèle:,[F 8]Modèle:,[N 125].

Modèle:Citation observé en France en 2015.

Joe Nickell a proposé la possibilité d'un parhélie[40] : parfois appelé Modèle:Citation, Modèle:Citation, Modèle:Citation ou Modèle:Citation, un parhélie est un phénomène optique atmosphérique relativement commun associé à la réflexion et la réfraction de la lumière solaire par les nombreux petits cristaux de glace qui composent les cirrus ou les cirrostratus[F 7].

Steuart Campbell, dans le Journal of Meteorology en 1989, émet l'hypothèse qu'un nuage de poussière stratosphérique a changé l'apparence du soleil le Modèle:Date, le rendant facile à regarder, et l'amenant à « apparaître » jaune, bleu et violet, ainsi qu'à tourner. À l'appui de son hypothèse, M. Campbell a indiqué qu'un soleil bleu et rougi a été signalé en Chine comme cela a été documenté en 1983[41]Modèle:,[F 8]. Cette hypothèse du nuage de poussière est reprise par Paul Simons qui, dans un article intitulé Modèle:Citation, a estimé possible que certains des effets optiques à Fátima aient pu être causés par un nuage de poussière du Sahara[42].

Ces dernières années le scientifique Arthur Wirowski a publié plusieurs articles proposant une modélisation mathématique du phénomène basé sur la rotation des cristaux de glace dans les nuages[F 9]Modèle:,[43]Modèle:,[44].

Persistance rétinienne et altération de la rétine

Auguste Meessen[N 126] a déclaré que les miracles du soleil ne peuvent pas être pris à leur valeur nominale et que les observations rapportées étaient liées à des effets d'optique provoqués par l'observation prolongée du soleil. Meessen soutient que la persistance rétinienne des images produites après de brèves périodes d'observation directe du soleil sont une cause probable des effets de Modèle:Citation observés ce jour-là. De même Meessen affirme que les changements de couleurs observés ont été très probablement causés par le blanchiment des cellules rétiniennes photosensibles[45]Modèle:,[F 8]. Meessen observe que des Modèle:Citation ont été observés dans de nombreux endroits où les pèlerins ont été encouragés à regarder le soleil directement. Il cite les apparitions à Heroldsbach en Allemagne (1949), par exemple, où de nombreuses personnes au sein d'une foule de plus de Modèle:Unité ont rapporté être témoins d'observations semblables à celles de Fátima[45]. Meessen cite également un article du British Journal of Ophthalmology qui traite de quelques exemples modernes de miracles du soleil[46].

Une étude sur le même sujet a été réalisée par le sceptique belge Marc Hallet[47].

Des ophtalmologues indiquent que regarder fixement le soleil développe une rétinopathie dont les altérations visuelles pourraient donner l'impression d'une Modèle:Citation et de colorations du ciel. Mais les médecins soulignent également que cela entraîne une perte de vision (immédiate) qui peut être récupérée au bout de six mois, tout en présentant des risques graves de dégradation irrémédiable de la rétine[48]Modèle:,[49]. L'hypothèse d'une distorsion temporaire de la rétine causée par le regard direct d'une telle lumière intense, entraînant des effets optiques pour le sujet, est également une piste que suggère Joe Nickell pour expliquer Modèle:Citation observée par les témoins de Fátima, sans pour autant que l'auteur ne rapporte aucune altération de la vision parmi les témoins du "miracle" du 13 octobre 1917[28].

Cependant, de nombreux témoins (conscients des dangers pour la rétine de regarder le soleil sans protection adéquate) ont rapporté leur étonnement de pouvoir fixer le soleil de longues minutes sans douleur ni dommage aux yeux[N 35]Modèle:,[22]Modèle:,[G 42]Modèle:,[G 43]. De plus, tous les témoins ont rapporté qu'ils n'ont pas eu la moindre irritation des yeux après le phénomène[G 110].

Hallucination collective

Les premiers articles décrivant les faits évoquent l'idée Modèle:Citation[G 31]Modèle:,[G 60]Modèle:,[F 7]. D'autres articles, plus tardifs et critiques sur l'événement, affirment que c'est l'explication Modèle:Citation face aux divers témoignages[G 69].

Cette thèse d'hallucination collective reste cependant défendue par différents auteurs postérieurs aux faits. Nous pouvons citer :

  • Meessen suggère d'éventuelles explications psychologiques ou neurologiques pour les apparitions, il note cependant : Modèle:Citation[45]. Il note également que Modèle:Citation[45].
  • Gérard de Sède publie en 1977 une étude sur les apparitions[50] niant toute manifestation de surnaturel à Fátima, il considère les Modèle:Citation comme une supercherie montée de toutes pièces par les familles des voyants et met les Modèle:Citation sur le compte d'une hallucination collective renforcée par des phénomènes naturels[51].
  • Kevin McClure affirme que la foule à Cova da Iria peut avoir été en attente d'un signe dans le soleil, car des phénomènes similaires ont été signalés dans les semaines qui ont précédé le miracle. Sur cette base, il estime que Modèle:Citation. Cependant, aucun des phénomènes précédents n'avait à voir avec le soleil ; l'attention du public était fixée sur le petit arbre où la dame était supposée apparaître.
  • Leo Madigan[N 127] est d'avis que les différents rapports de témoins du miracle étaient exacts. Cependant, il allègue des incohérences dans les récits de témoins, et il suggère que l'étonnement, la peur, l'exaltation et l'imagination doivent avoir joué un rôle à la fois dans l'observation et le récit. Madigan compare cette expérience à la prière et considère que la nature spirituelle du phénomène expliquerait ce qui est décrit comme l'incohérence des témoins[52].
  • D'autres personnes estiment que les témoins de l'événement ont pu être trompés par leurs sens ou avoir vécu un phénomène naturel local[53].

Plusieurs personnes contestent cette explication, comme De Marchi qui indique que l'hypothèse d'une hallucination de masse est peu probable pour les raisons suivantes[54]Modèle:,[G 111] :

  • le début et la fin brusque du miracle du soleil,
  • les origines religieuses variées des observateurs,
  • le nombre important de personnes présentes et l'absence de tout facteur de causalité scientifique connu.
  • enfin, l'observation de l'activité solaire par des témoins situés à Modèle:Unité, contredit aussi la théorie d'une hallucination collective ou psychose collective[54].

D'après Stanley Jaki, le premier article paru dans la presse 36h après les faits n'indique rien qui puisse laisser penser qu'il s'agisse d'un phénomène d'hallucination collective[C 18], de plus, rien dans les photos réalisées sur site, lors de l'événement, et publiées deux semaines plus tard[G 58]Modèle:Citation[G 97]. Enfin, le fait que le phénomène ait été observé au même moment par des populations à plusieurs kilomètres de distance du lieu Modèle:Citation, contredit, selon S. Jaki, toute hypothèse d'hallucination collective[N 48]. Le fait que l'événement attendu concerne le soleil est une Modèle:Citation pour S. Jaky, qui écrit dans son ouvrage[G 26]Modèle:,[C 19] : Modèle:Citation. Certains témoins feront une déclaration similaire dans leur déposition[G 112].

Autres hypothèses

Certains, sans remettre en cause la réalité de l'évènement, proposent une autre hypothèse : l'apparition d'un OVNI[F 5]. Ainsi, certains estiment qu'il y a parfois une ressemblance de certains éléments de la description du Modèle:Citation avec des témoignages d'apparitions d'OVNI tels que les a rapportés Jacques Vallée dans son livre Passport to Magonia[3].

Aucune hypothèse ne semble avoir été avancée pour le problème de l'évaporation de l'eau sur les témoins et sur le sol. Selon De Marchi, Modèle:Citation[23]Modèle:,[N 128].

De Marchi cite Pio Scatizzi[N 98] qui a identifié deux solutions possibles : Modèle:Citation[55].

Adaptations au cinéma de l'événement

Ce phénomène a influencé les auteurs de films qui ont repris tout ou partie de cet événement pour l'intégrer dans leur trame dramatique :

Notes et références

Notes

Modèle:Références nombreuses

Citations

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Modèle:Références

Modèle:Références

Modèle:Références

Annexes

Articles connexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

études scientifiques
autres ouvrages

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail

  1. 1,0 et 1,1 Modèle:Ouvrage
  2. Modèle:Ouvrage
  3. 3,0 et 3,1 Modèle:Ouvrage (voir les témoignages numéros 321 et 292).
  4. 4,0 4,1 4,2 et 4,3 Modèle:Harvsp
  5. L'article du journal du 23 juillet est reproduit en page 4 du bulletin de Fatima de 1967 ; le texte est disponible ici (en pt) ou traduit ici
  6. Modèle:Article.
  7. Modèle:Lien web.
  8. 8,0 et 8,1 Modèle:Ouvrage
  9. Modèle:Ouvrage.
  10. Modèle:Harvsp.
  11. Modèle:Article
  12. Modèle:Harvsp.
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  14. Modèle:Ouvrage
  15. 15,0 et 15,1 Reproduction de l'article sur Modèle:Article.
  16. 16,0 16,1 16,2 et 16,3 Modèle:Article
  17. Modèle:Article.
  18. 18,0 et 18,1 Les articles du 13 et du 15 octobre sont disponibles en ligne, et traduits en français sur le site fatima100.
  19. 19,0 19,1 et 19,2 Modèle:Ouvrage
  20. Modèle:Lien web
  21. Modèle:Lien web
  22. 22,0 22,1 22,2 22,3 22,4 22,5 et 22,6 Modèle:Ouvrage. Cité dans Modèle:Harvsp.
  23. 23,0 et 23,1 Modèle:Harvsp.
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  54. 54,0 et 54,1 Modèle:Harvsp.
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