Oléandrine

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L'oléandrine est un hétéroside cardiotonique, principal poison extrait du Laurier-rose (Nerium oleander). Elle est présente dans toutes les parties de la plante. L'intoxication à l'oléandrine est souvent mortelle.

Elle est très proche dans sa structure et dans ses effets, de la digitaline, extraite de la digitale (Digitalis purpurea), et partage ses propriétés cardiotoxiques.

Chimie

L'oléandrine est un hétéroside ; son ose est l'oléandrose[1]Modèle:,[2] (didésoxyarabinose), et son aglycone est un cardénolide, l'oléandrigénine, qui présente une structure de stéroïde avec un cycle insaturé de lactone en C17, également substituée par un groupe acétyloxy en C16. Elle se présente sous la forme d'un solide cristallin soluble dans les solvants polaires.

Pharmacologie

L'oléandrine est plutôt bien absorbée dans le tube digestif, ce qui la rend extrêmement dangereuse en cas d'ingestion. L'intoxication est le plus souvent accidentelle[3]. L'ingestion d'une simple feuille de Laurier-rose peut être mortelle pour un adulte et un enfant[4]Modèle:,[5].

À l'instar des autres cardiotoxiques hétérosides, les digitaliques comme la digitoxine ou la convalatoxine, l'oléandrine inhibe la pompe membranaire Na+/K+,ATPase, ce qui génère une hyperkaliémie et provoque donc une augmentation de la force de contraction musculaire, mais retarde la repolarisation[6]Modèle:,[7]. Elle ralentit fortement le rythme cardiaque. Elle provoque un déséquilibre ionique au niveau cardiaque, ce qui mène à l'arrêt cardiaque[6].

Après ingestion, un tableau clinique typique est souvent décrit, associant signes digestifs et neurologiques[8]Modèle:,[9]Modèle:,[10]Modèle:,[11] :

mais surtout des effets cardiovasculaires :

Ces symptômes sont traités par l'administration d'atropine et par le lavage gastrique au charbon activé.

Les symptômes sont souvent très graves et souvent résistants aux nombreux traitements[12].

La détection de l'oléandrine dans la circulation sanguine est difficile, fait appel à l'immuno-enzymo-fluorimétrie et un faux résultat positif pour la digitoxine est souvent observé[13]Modèle:,[14], due à une réactivité croisée, et à la proximité de structure entre les deux molécules.

Pour ces raisons, l'intoxication à l'oléandrine, et plus généralement l'ingestion de laurier-rose, est presque toujours mortelle[15].

L'oléandrine est également un modulateur possible du NF-κB[16]Modèle:,[17], et possède une activité cytotoxique importante[18]. De fait, elle est étudiée et utilisée dans le traitement des tumeurs et montre une certaine activité dans le traitement de cancers[19]Modèle:,[20], in vitro, chez l'animal , et chez l'humain, sous le nom commercial de Anvirzel[21].

Historique

Modèle:Section vide ou incomplète En 1808, durant la campagne d'Espagne, lors d'un bivouac, des soldats de Napoléon font rôtir des agneaux sur des broches de Laurier-rose. Sur les 12 soldats, 8 meurent, les 4 autres sont gravement intoxiqués[22].

Notes et références

Modèle:Références

Articles connexes

  • Digitoxine, aussi appelée digitaline, un glycoside cardiotonique extrait de la digitale pourpre
  • Aconitine, un alkaloïde neurotoxique, extrait de l'aconit

Modèle:Portail

  1. Modèle:Lien web
  2. Modèle:Ouvrage
  3. Modèle:Article
  4. « Informations sur l'intoxication: laurier-rose », Système canadien d'information sur la biodiversité.
  5. « Laurier-rose », École nationale vétérinaire de Lyon.
  6. 6,0 et 6,1 Modèle:Article
  7. Bors G et al; Toxicology of Nerium oleander; Pharmazie 26 (12) 764 (1971)
  8. Modèle:Article
  9. Modèle:Article
  10. Modèle:Article
  11. Modèle:Article
  12. Modèle:Article
  13. P. Datta , A. Dasgupta, Interference of Oleandrin andOleandrigenin in digitoxin immunoassays : minimal cross reactivity with a new monoclonal chemiluminescent assay and high cross reactivity with the fluorescence polarization assay, Ther. Drug. Monit., 1997, vol. 19(4), pp. 465-469
  14. Modèle:Article
  15. Modèle:Article
  16. Modèle:Article
  17. Modèle:Article
  18. Modèle:Article
  19. Modèle:Article
  20. Modèle:Article
  21. Modèle:Article
  22. Le Livre des plantes médicinales et vénéneuses de France, A. Fournier, Paris, 1948. p. 397.