Théorème de Cotes (moyenne harmonique)

De testwiki
Version datée du 20 septembre 2022 à 08:27 par imported>Kelam (wikification ; typographie ; relecture)
(diff) ← Version précédente | Version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

Modèle:Voir homonymes

Illustration du théorème de Cotes pour un point extérieur de la conique. Pour chaque droite du faisceau, la moyenne harmonique relativement à P des points d'intersection avec la courbe reste sur la droite en bleu continu

En géométrie algébrique, le théorème de Cotes sur les moyennes harmoniques est une propriété remarquée par Roger Cotes concernant les courbes algébriques et leurs intersections par des faisceaux de droites concourantes.

Pour des points Modèle:Mvar situés sur une droite Modèle:Math munie d'un repère d'origine Modèle:Mvar, on appelle moyenne harmonique de l'ensemble des points relativement à Modèle:Mvar, le point Modèle:Math dont l'abscisse est la moyenne harmonique de leurs abscisses.

Cotes a remarqué que, si l'on mène dans le plan d'une courbe algébrique plane une série de droites passant par un point fixe Modèle:Mvar, et si l'on prend pour chacune de ces transversales, la moyenne harmonique relativement à Modèle:Mvar des points d'intersection avec la courbe, tous ces points moyens seront sur une même droite.

Principe de démonstration

Une démonstration possible s'appuie sur fait que, pour un polynôme de degré Modèle:Mvar sans racine nulle, la somme des inverses des racines est égale à l'opposé du quotient du coefficient du terme de degré 1 par le coefficient constant.

Pour un point Modèle:Mvar donné et une courbe algébrique de degré Modèle:Mvar ne passant pas par Modèle:Mvar, on considère l'équation de la courbe dans un repère d'origine Modèle:Mvar, Modèle:Math. On considère des droites passant par Modèle:Mvar de vecteurs directeurs u=(cosθ,sinθ) et rencontrant la courbe en Modèle:Mvar points. Si la droite est munie du repère (P,u), les abscisses des points d'intersections sont les racines du polynôme en Modèle:Math, F(λcosθ,λsinθ). Son coefficient constant est Modèle:Math et son coefficient de degré 1 est une combinaison linéaire des fonctions cosinus et sinus. On a donc

1n(λ1+λ2++λn)=anF(0,0)cos(θ)bnF(0,0)sin(θ)=rcos(θφ)

Modèle:Mvar et Modèle:Mvar sont des constantes indépendantes de Modèle:Mvar.

Illustration du théorème de Cotes pour un point intérieur de la conique. Pour chaque droite du faisceau, la moyenne harmonique relativement à Modèle:Mvar des points d'intersection avec la courbe reste sur la droite en bleu continu

Le point Modèle:Math a donc pour coordonnées

(1rcos(θφ)cosθ,1rcos(θφ)sinθ).

Il est donc situé sur la droite passant par le point H(cosφr,sinφr) et perpendiculaire à Modèle:Math[1].

La propriété est valable tant pour des moyennes harmoniques de nombres positifs que pour des moyennes harmoniques comportant des termes négatifs à condition que la somme des termes ne soit pas nulle.

Contexte historique

Ce théorème est énoncé par Roger Cotes. Il est trouvé dans les papiers du savant, après sa mort en 1716, par son cousin mathématicien Robert Smith, qui le transmet, sans démonstration, à Colin Maclaurin[2]. Ce dernier en propose deux démonstrations, une géométrique et une algébrique[3] dans son Modèle:Lang de 1748[4]

Ce théorème généralise le théorème de Newton sur les diamètres qui traite de la moyenne arithmétique des points d'intersection pour un faisceau de droites parallèles[5]. Il suffit pour passer de ce théorème à celui de Newton de faire glisser le point P sur la droite directrice du futur faisceau de parallèles. Quand le point Modèle:Mvar part vers l'infini la moyenne harmonique des points d'intersection relativement à Modèle:Mvar a pour limite l'isobarycentre de ces points. Le faisceau de droites concourantes en Modèle:Mvar tend alors vers un faisceau de droites parallèles.

Notes et références

Modèle:Références

Modèle:Portail

  1. Voir Coordonnées polaires#Droite
  2. Maximilien Marie, Histoire des sciences mathématiques et physiques, Paris : Gauthier-Villars, 1883-1888, T.7, p.223, (lire en ligne)
  3. Colin Maclaurin, « De linearum géometricarum proprietatibus generalibus tractatus» en appendice de A Treatrise of Algebra, § 23 à 32, (lire en ligne
  4. Sa contribution est analysée par Olivier Bruneau dans «Le De linearum de MacLaurin : entre Newton et Poncelet», in Revue d'histoire des mathématiques, T. 17, Fascule 1, Société mathématique de France, 2011, p.24 et suivantes
  5. Michel Chasles, Aperçu historique sur l'origine et le développement des méthodes en géométrie, Mémoires de l'Académie Royales des sciences et belles-lettres de Bruxelles, T. XI, 1837, p. 147 (lire en ligne)