Théorème de Specht

De testwiki
Version datée du 25 février 2025 à 16:31 par imported>B3henor (growthexperiments-addlink-summary-summary:2|0|0)
(diff) ← Version précédente | Version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

En mathématiques, le théorème de Specht donne une condition nécessaire et suffisante pour que deux matrices soient unitairement équivalentes . Il porte le nom de Wilhelm Specht, qui a prouvé le théorème en 1940[1].

Présentation

Deux matrices A et B sont dites unitairement équivalentes s'il existe une matrice unitaire U telle que B=U*AU[2]. Deux matrices unitairement équivalentes sont également semblables. Deux matrices semblables représentent la même application linéaire, mais par rapport à une base différente ; l'équivalence unitaire correspond au passage d'une base orthonormée à une autre base orthonormée.

Si A et B sont unitairement équivalentes, alors trAA*=trBB*, où tr désigne la trace ; en d'autres termes, la norme de Frobenius est un invariant unitaire. Ceci résulte de l'invariance cyclique de la trace : si B=U*AU, alors trBB*=trU*AUU*A*U=trAUU*A*UU*=trAA*, où la seconde égalité est l'invariance cyclique[3].

Ainsi, l'égalité trAA*=trBB* est une condition nécessaire à l'équivalence unitaire, mais elle n'est pas suffisante. Le théorème de Specht donne une infinité de conditions nécessaires qui, ensemble, sont également suffisantes. La formulation du théorème utilise la définition suivante. Un mot en deux variables Modèle:Mvar et Modèle:Mvar, est une expression de la forme

W(x,y)=xm1yn1xm2yn2xmp,

m1,n1,m2,n2,,mp sont des nombres entiers positifs. La longueur d'un mot est la somme de ses exposants :

m1+n1+m2+n2++mp.

Modèle:Théorème

Cas particuliers

Le théorème donne un nombre infini d'identités de traces, mais cet ensemble peut être réduit à un sous-ensemble fini. Soit n la taille des matrices A et B . Pour le cas n=2, les trois conditions suivantes sont suffisantes[4]  :

trA=trB,trA2=trB2, et trAA*=trBB*.

Pour n = 3, les sept conditions suivantes sont suffisantes[5]  :

trA=trB,trA2=trB2,trAA*=trBB*,trA3=trB3,trA2A*=trB2B*,trA2(A*)2=trB2(B*)2,trA2(A*)2AA*=trB2(B*)2BB*. 

Pour n quelconque, il suffit[6] de montrer que trW(A,A*)=trW(B,B*)pour tous les mots de longueur au plus

n2n2n1+14+n22.

Il a été conjecturé[7] que cette expression peut être réduite à une expression linéaire en n .

Des développements du théorème ont été donnés dans des cas plus généraux[8]Modèle:,[9].

Notes et références

Modèle:Traduction/référence Modèle:Références

Bibliographie

Articles liés

Modèle:Portail