Problème des deux échelles

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Le problème des deux échelles se pose ainsi : connaissant les longueurs AD et BC des échelles, et la hauteur MH du point où elle se croisent, on cherche la largeur du couloir AB.

En mathématiques récréatives, le problème des deux échelles (dans un couloir) est un problème à l'énoncé très simple, mais présentant la particularité d’aboutir à une équation du quatrième degré [1]Modèle:,[2]Modèle:,[3].

Énoncé

On dispose de deux échelles, l’une de a=2 mètres et l'autre de b=3 mètres. On les pose dans un couloir l’une à côté de l’autre, leurs extrémités appuyées sur les murs opposés du couloir et les échelles se croisant. Elles se croisent à h=1 mètre du sol. Quelle est la largeur du couloir ?

Historique

Martin Gardner mentionne ce problème en 1979 dans son livre "Mathematical Circus" [4] en citant William Ransom, qui l'a publié en 1953 [5], mais son origine première est inconnue.

Résolution

Avec les notations de la figure, le but est de connaitre x=AB.

Or, on peut établir que la hauteur h=HM est la moitié de la moyenne harmonique des bases AC,BD du trapèze Modèle:Mvar (la résolution ne demandant que le théorème de Thalès) : ce résultat serait connu du mathématicien indien Mahāvīra en 850 Modèle:Av JC [6].

De plus, d'après le théorème de Pythagore, AC2=a2x2,BD2=b2x2.

Animation obtenue en laissant A,C fixes et en faisant varier x=AB. Le point d'intersection des échelles suit une courbe du huitième degré.

On obtient donc l'équation : 1a2x2+1b2x2=1h.

Pour (a,b,h)=(2,3,1), un logiciel de calcul donne pour solution : x=1,23118572..., voir la Modèle:OEIS.

L'élimination des racines carrées conduit à l'équation algébrique P2Q22h2PQ(P+Q)+h4(PQ)2=0, où P=a2x2,Q=b2x2, qui est du huitième degré en x, mais du quatrième degré en x2, donc résoluble.

Avec les valeurs numériques proposées, l'équation s'écrit

x822x6+163x4454x2+385=0.

Cette équation polynomiale de degré 8 est résoluble par radicaux, et la solution s'écrit :

x=4y2 où y=12(1+z4+24+z22z4z3)avec z=5/3+395/27+5200/273+395/275200/273

Problème arithmétique associé

Albert A. Bennett a recherché en 1940 [7] des solutions où les trois longueurs a,b,h,x sont entières, et a trouvé la famille :

{ka=(su+tv)(st)(u+v)kb=(sv+tu)(st)(u+v)kh=(sutv)(svtu)kx=2stuv(st)(u+v), où s,t,u,v sont des entiers strictement positifs vérifiant les trois conditions :
  • u>v
  • sv>tu
  • stuv est un carré parfait

k étant le PGCD des quatre membres de droite.

Par exemple, (s,t,u,v)=(8,1,2,1) donne a=119,b=70,h=30,x=56, avec k=3.

Une solution en entiers impairs est donnée par (s,t,u,v)=(7,1,9,7) : (a,b,h,x)=(105,87,35,63), avec k=64.

Il a été démontré en 1941 que toute solution primitive est de ce type [7].

Il y a même une infinité de solutions où les positions supérieures des échelles a2x2,b2x2 sont également entières [8].

Lien externe

Modèle:MathWorld

Références

Modèle:Références

Modèle:Portail