Théorème de Knaster-Tarski

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Modèle:Ébauche Le théorème de Knaster-Tarski est un théorème de point fixe pour une application croissante d'un treillis complet dans lui-même. Il est nommé d'après Bronislaw Knaster et Alfred Tarski.

Histoire

Bronisław Knaster (1893-1980).
Alfred Tarski (1901-1983).

Knaster et Tarski, deux mathématiciens amis en Pologne, ont proposé la première version du théorème en 1928[1]. Le théorème de Knaster-Tarski est aussi appelé simplement théorème de point fixe de Tarski, le théorème ayant été publié par Tarski dans sa forme générale en 1955[2]. En 1955, Anne C. Davis montre une sorte de réciproque[3].

En fait, Moschovakis, dans son livre de théorie des ensembles cité dans la bibliographie, fait remonter ce type de théorème de point fixe à la démonstration par Zermelo de son théorème éponyme, et ne nomme à ce sujet aucun autre mathématicien, sans doute pour éviter la loi de Stigler.

Modèle:Clr

Énoncé

L'énoncé de Knaster-Tarski n'est pas le plus puissant du genreModèle:C'est-à-dire mais il est relativement simple : Modèle:Énoncé

Démonstrations

La démonstration Modèle:Refnec est Modèle:Refnec:

Soit F l'ensemble des points fixes de f. Montrons que dans F, toute partie G possède une borne supérieure. Pour cela, notons m la borne inférieure de l'ensemble S:={xTxGetf(x)x}. Alors :

  • mG (car SG) ;
  • f(m)m. En effet, f(m)S car pour tout xS, d'une part f(m)f(x) (car mx) et d'autre part f(x)x ;
  • f(m)m. En effet, f(m)S car (d'après les deux points précédents) f(m)f(G)=G et f(f(m))f(m) ;
  • tout point fixe de f qui majore G appartient à S donc est minoré par m.

Par conséquent, m est la borne supérieure de G dans F.

Une seconde démonstration, d'un théorème plus faible, est la suivante : on démontre par récurrence transfinie que f a un point fixe.

On pose x0= le plus petit élément de T, puis on construit une « fonction » x par récursion transfinie comme suit : si α est un ordinal quelconque, xα+1:=f(xα), et si α est un ordinal limite, xα est la borne supérieure de {xββ<α}. D'après le choix de x0 et la croissance de f, αxα est croissante. En choisissant un ordinal qui ne s'injecte pas dans T (par exemple son ordinal de Hartogs), on voit que αxα ne peut pas être injective et donc il existe γ<β tels que xγ=xβ. Par croissance de αxα, xγxγ+1xβ=xγ donc xγ=xγ+1=f(xγ) : on a trouvé un point fixe.

Applications

En mathématiques

On peut démontrer le théorème de Cantor-Bernstein en appliquant celui de Knaster-Tarski : voir le § « Deuxième démonstration » de l'article sur ce théorème.

En informatique

Les principaux domaines d'applications sont la sémantique des langages de programmation et l'Modèle:Lien par interprétation abstraite ou model checking, domaines qui se recouvrent fortement.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

Modèle:Portail