Ensemble infini

De testwiki
Version datée du 5 septembre 2024 à 16:56 par imported>Goodgameempire player (Révocation des modifications de 185.39.141.249 (retour à la version précédente de Aristo28))
(diff) ← Version précédente | Version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

Modèle:Ébauche

En mathématiques, plus précisément en théorie des ensembles, un ensemble infini est un ensemble qui n'est pas fini, c'est-à-dire qu'il n'y a aucun moyen de « compter » les éléments de cet ensemble à l'aide d'un ensemble borné d'entiers. Un ensemble en bijection avec un ensemble infini est donc infini.

Tout ensemble contenant un ensemble dénombrable est infini.

Définitions

Modèle:Énoncé

Dans la théorie de Zermelo (Z), l'axiome de l'infini permet de construire l'ensemble ℕ des entiers naturels[1], qui est alors un ensemble infini. Avec les seuls autres axiomes de ZFC, on ne peut montrer l'existence d'ensembles infinis.

Modèle:Énoncé

Dans la théorie Z, tout ensemble infini au sens de Dedekind est infini (au sens usuel)[2]. Dans ZF (sans axiome du choix), la réciproque n'est pas démontrable. Elle le devient si on ajoute l'axiome du choix (ZFC), et l'axiome du choix dénombrable suffit :

Modèle:Démonstration On peut montrer que l'équivalence entre « infini » et « infini au sens de Dedekind » est plus faible que l'axiome du choix dénombrable, au sens où, en supposant que la théorie ZF est cohérente, il existe un modèle de la théorie des ensembles ZF où tout ensemble infini est infini au sens de Dedekind, mais qui ne satisfait pas l'axiome du choix dénombrable[3].

Pour plus de détails, voir l'article Modèle:Lien.

Arithmétique cardinale et axiome du choix

En présence de l'axiome du choix, l'arithmétique des cardinaux infinis se simplifie notablement. En particulier :

  • la réunion disjointe de deux ensembles dont l'un est infini est équipotente à celui d'entre eux de plus grand cardinal, c'est-à-dire que, si λ et μ sont deux cardinaux dont l'un est infini :
λ+μ=sup(λ,μ) ;
  • le produit cartésien de deux ensembles dont l'un est infini et l'autre non vide est équipotent à celui d'entre eux de plus grand cardinal, c'est-à-dire que, si λ et μ sont deux cardinaux dont l'un est non nul et l'autre infini :
λ • μ = sup(λ,μ) ;
en particulier tout ensemble infini est équipotent à son carré cartésien, c'est-à-dire que si λ est infini :
λ2 = λ.

Ce dernier résultat a pour conséquence les deux précédents par le théorème de Cantor-Bernstein. Il suffit de remarquer que, si λ ≥ μ, λ + μ (réunion disjointe) s'injecte dans λ•2, et λ • μ s'injecte dans λ • λ.

Pour le démontrer[4], on identifie le cardinal infini λ à un ordinal initial infini. En effet tout ensemble, est bien ordonnable par l'axiome du choix, donc équipotent à un ordinal. Un ordinal initial est un ordinal qui ne s'injecte dans aucun ordinal strictement inférieur. On peut parler du plus petit cardinal d'une classe non vide de cardinaux, puisque la classe des cardinaux devient une sous-classe de celle des ordinaux.

Clairement λ s'injecte dans λ2. Supposons qu'il existe un cardinal infini λ tel que λλ2, et appelons dorénavant λ le plus petit d'entre eux. L'ordre 2 défini sur λ×λ par

(α,β)2(α,β) ssi sup(α,β)<sup(α,β) ou (sup(α,β)=sup(α,β)α<α) ou (sup(α,β)=sup(α,β)α=αβB)

est un bon ordre.

Ce bon ordre est isomorphe par f à un ordinal γ, avec γ ≥ card(γ) > λ par hypothèse sur λ. Comme λ < γ, λ possède un antécédent (α,β) par la bijection f. Comme card(α) ≤ α < λ et card(β) ≤ β < λ, en posant δ = sup(α,β) on a δ < λ, donc card(δ) < λ : cette dernière inégalité est bien une inégalité entre cardinaux, car λ est un ordinal initial. Par choix de l'ordre 2{(ζ,η(ζ,η)<2(α,β)}(α+1)×(β+1) donc f1 restreinte à λ définit une injection de λ dans (δ+1)2. Comme λ est infini, (δ+1)2 aussi, donc δ + 1 et donc δ également. Donc card(δ + 1) = card(δ).

Comme card(δ) < λ, card(δ) ≠ card(δ)2, ce qui contredit la minimalité de λ. On a bien λ = λ2 pour tout cardinal infini λ.

Il s'avère que l'équipotence de tout ensemble infini avec son carré cartésien est même équivalente à l'axiome du choix, comme l'a montré Alfred Tarski (voir Ordinal de Hartogs, paragraphe sur le produit cardinal).

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

Modèle:Portail

  1. Il est possible de représenter les entiers en théorie des ensembles, par les ordinaux finis ; α est un ordinal fini si tout ordinal non nul inférieur ou égal à α possède un prédécesseur. L'entier n est alors l'ordinal fini { 0, 1, … , n - 1 }, de sorte qu'un ensemble est fini exactement s'il est équipotent à un entier. Ces définitions ne nécessitent pas l'axiome de l'infini, qui énonce essentiellement l'existence de l'ensemble des entiers naturels, cf. Jean-Louis Krivine, Théorie axiomatique des ensembles, P.U.F., Paris, 1972, Modèle:P.. Il est également possible de donner une définition équivalente d'ensemble fini qui ne fait pas référence aux entiers, comme celle de Russell et Whitehead ou celle de Tarski, voir Ensemble fini#Les définitions de Tarski et de Russell-Whitehead ou Roland Fraïssé, Logique mathématique, vol. I, Gauthier-Villars, Paris, 1971, Modèle:P..
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Wikiversité
  3. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Herrlich48
  4. Pour des démonstrations analogues voir Modèle:Harvsp, ou Modèle:Harvsp. Pour une autre méthode, reposant sur le lemme de Zorn, voir Modèle:Lien web.