Loi de Stevens

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La loi de Stevens est un postulat de psychologie expérimentale qui relie l'intensité physique du stimulus à la sensation, établi par Stanley Smith Stevens, un psychologue américain de la première moitié du Modèle:S.

Il s'agit d'une loi de puissance dont l'exposant (dit exposant de Stevens) varie en fonction de la nature du stimulus :

S=kIa,

S est l'intensité de la sensation, I l'intensité de la stimulation, k une constante et a est l'exposant de Stevens.

Des lois psychophysiques

Stevens a beaucoup bataillé pour imposer son point de vue par rapport à la loi de Weber-Fechner et à ses applications[1]. On peut remarquer que toutes les études psychophysiques se basent sur des résultats statistiques dont la dispersion est assez importante, et que plusieurs équations peuvent en donner une approximation Modèle:Harv.

Pour Fechner, augmenter un stimulus d'une certaine proportion, par exemple 10%, augmente la sensation également, quel que soit le niveau de départ. Cette idée doit beaucoup à la perception de la hauteur musicale, où l'on dispose de repères précis avec les notes. Fechner généralise cette notion à l'ensemble des sensations, et en conclut que, de la même façon qu'une loi qu'on peut résumer en une fonction mathématique régit le fonctionnement des instruments de mesure, une loi logarithmique régit les sensations. Fechner ne croyait pas que l'on pût mesurer les sensations, mais Helmholtz entreprit de confirmer par des expériences basées sur la réponse de sujets à des stimulus la validité de ce raisonnement, principalement dans le domaine de l'audition et de la vision.

Cependant, les recherches psychophysiques ont montré que les sensations, et plus encore les perceptions, qui engagent les facultés cognitives, n'étaient pas aussi simples et pures que la loi de Weber-Fechner l'indiquait. Les recherches de Joseph Plateau sur la clarté l'amenaient à choisir, pour décrire cette sensation, une loi de puissance plutôt qu'une loi exponentielle[2].

Stevens a largement contribué aux études psychophysiques en étudiant une grande variété de stimulations différentes (sonore, lumineuse, tactile...). Les valeurs obtenues pour l'exposant a dans ces différents domaines sont répertoriées dans une publication de Modèle:Harv et dans son ouvrage de Modèle:Harv.

La loi de puissance s'est révélée aussi peu universelle que la loi de Weber-Fechner. Aucune des deux ne décrit correctement les perceptions à proximité du seuil absolu, et ni l'une ni l'autre ne décrit bien l'ensemble des sensations, dont les chercheurs s'accordent à dire qu'elles ne sont pas linéaires, qu'elles sont variables, et qu'elles sont cognitives, ce qui a pour conséquence que la performance des sujets change dans les expériences, au fur et à mesure de leur apprentissage Modèle:Harv.

Méthode de constitution des échelles

La sensation, phénomène psychologique, est par nature inaccessible à la mesure ; on en a indirectement une idée en examinant les statistiques de la réponse d'une collection de sujets à un stimulus physique mesurable.

On peut classer les expériences en trois classes[3] :

Expériences de discrimination
on recherche la différence juste perceptible entre deux signaux, à divers niveaux d'intensité.

Modèle:Exemple

Expériences de partition
on demande aux sujets de placer un stimulus à une position médiane entre deux autres.

Modèle:Exemple

Expériences de jugement direct
on présente deux stimulus, et on demande au sujet une évaluation de sa grandeur.

Modèle:Exemple

La loi de Weber-Fechner se base sur des expériences de discrimination. Modèle:Harvsp a voulu faire de l'expérience de jugement direct l'instrument principal de l'établissement des échelles, sur la base d'une série de considérations techniques. Les seuils de discrimination ne donnent pas nécessairement des échelons subjectivement égaux ; les échelles obtenues par des expériences de partition ne reflètent pas la structure de perception des nombres du sujet. Les échelles de jugement direct sont donc, selon lui, supérieures Modèle:Harv.

Lois pour diverses sensations

Exposants de la loi de puissance de Stevens
Sensation Exposant Nom de l'unité Publication
Sonie 0,3 Sone Modèle:Harvsp d'après Modèle:Harvsp
Hauteur (musique) Mel Stevens, Volk et Newman
Blancheur 1,2 Modèle:Harvsp d'après Modèle:Harvsp
Luminosité 3,3 Stevens d'après Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp
Épaisseur 1,30 Stevens, non publié, d'après Modèle:Harvsp
Lourdeur 1,45 Veg Modèle:Harvsp, d'après Modèle:Harvsp
Choc électrique 3,5 Samp Modèle:Harvsp, d'après Modèle:Harvsp

Voir aussi

Bibliographie

Stevens
autres

Articles connexes

Notes et références

Modèle:Références

Modèle:Portail