Conjecture d'Elliott-Halberstam

De testwiki
Version datée du 15 septembre 2024 à 14:25 par imported>Sapphorain (Notations : formulation correcte)
(diff) ← Version précédente | Version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

En théorie des nombres, la conjecture d'Elliott-Halberstam concerne la distribution des nombres premiers dans les progressions arithmétiques. Elle a beaucoup d'applications en théorie des cribles. Elle a été énoncée par Peter D. T. A. Elliott et Heini Halberstam en 1968.

Notations

Énoncer la conjecture nécessite quelques notations. On désigne usuellement par Modèle:Math le [[Fonction de compte des nombres premiers|nombre de nombres premiers inférieurs ou égaux à Modèle:Math]]. Si Modèle:Math est un entier strictement positif et Modèle:Math est premier avec Modèle:Math, notons Modèle:Math le nombre de nombres premiers inférieurs ou égaux à Modèle:Math qui sont [[Congruence sur les entiers|congrus à Modèle:Math modulo Modèle:Math]]. D'après le théorème de la progression arithmétique, lorsque Modèle:Math est premier avec Modèle:Math, on a :

π(x;q,a)π(x)φ(q)  (x).

On définit alors la fonction d'erreur

E(x;q)=max(a,q)=1|π(x;q,a)π(x)φ(q)|

où le max est pris sur tous les Modèle:Math premiers avec Modèle:Math.

Énoncé

La conjecture d'Elliott-Halberstam est l'assertion que pour tout 0 < θ < 1 et tout A > 0, il existe une constante C , telle que pour tout Modèle:Math ≥ 2 :

1qxθE(x;q)Cx(lnx)A.

La conjecture d'Elliott Haltberstam pour une valeur de θ est notée EH [ θ ][1].

Avancées

Pour le cas limite θ = 1, on sait que cette assertion EH [ 1 ] est fausse.

Pour les θ < Modèle:Frac, la conjecture EH [ θ ] a été démontrée dans les années 1960 par Enrico Bombieri[2] et Askold Ivanovitch Vinogradov : c'est le théorème de Bombieri-Vinogradov ; ce résultat est déjà tout à fait utile, étant une forme moyennée de l'hypothèse de Riemann généralisée.

Conséquences de la conjecture

La conjecture d'Elliott-Halberstam aurait, si elle était démontrée pour θ < 1, plusieurs conséquences frappantes. L'une d'elles est le résultat de Daniel Goldston, János Pintz et Cem Yıldırım[3]Modèle:,[4]Modèle:,[5], qui montre qu'il existerait alors une infinité de paires de nombres premiers qui diffèrent d'au plus 16. Maynard a montré en Modèle:Date- que sous la même hypothèse, il existerait alors une infinité de paires de nombres premiers qui diffèrent d'au plus 12. En 2014, le projet Polymath a montré qu'en supposant une version généralisée de EH [ θ ], pour 0 < θ < 1, l'écart pourrait être ramené à 6.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Traduction/Référence

Voir aussi

Modèle:Palette Classes de nombres premiers Modèle:Portail

  1. Variants of the Selberg sieve, and bounded intervals containing many primes, Abstract.
  2. Modèle:Article
  3. Modèle:En D. A. Goldston, J. Pintz et C. Y. Yıldırım, Primes in Tuples I, août 2005. Modèle:Arxiv
  4. Modèle:En D. A. Goldston, Y. Motohashi, J. Pintz et C. Y. Yıldırım, Small gaps between primes exist, Proceedings of the Japan Academy Series A 82 (2006), 61-65. Version de mai 2005 disponible sur Modèle:Arxiv2 Modèle:En
  5. Modèle:En D. A. Goldston, S. W. Graham, J. Pintz et C. Y. Yıldırım, Small gaps between primes or almost primes, juin 2005. Modèle:Arxiv