Effet YORP
Modèle:Ébauche En astrophysique, l’effet Yarkovsky-O'Keefe-Radzievskii-Paddack, souvent abrégé effet YORP, est un phénomène qui explique les modifications de la rotation de certains astéroïdes relativement petits[1]. Il apparaît comme une approximation à l'Modèle:Nobr de l'effet Yarkovsky, souvent négligeable devant celui-ci.
En particulier, l'influence de cet effet sur un corps est extrêmement liée à la surface et à la constitution de celui-ci : il est absolument nul, par exemple, sur un ellipsoïde parfait ou un corps parfaitement conducteur.
Histoire et origine

Au Modèle:XIXe siècle, Ivan Yarkovsky remarqua que le rayonnement infrarouge émis par un corps chauffé par le Soleil emportait une partie de la quantité de mouvement de celui-ci, affectant en fin de compte le mouvement de l'objet.
En termes modernes, on montre en mécanique quantique que tout photon transporte une quantité de mouvement Modèle:Mvar, donnée par :
où Modèle:Mvar désigne son énergie et Modèle:Mvar la vitesse de la lumière.
Selon la manière dont ce photon est émis, il peut résulter de cette interaction une force et un couple sur l'objet et, à très long terme, modifier complètement sa trajectoire. Cette force est responsable de l'effet Yarkovsky, et domine en général largement l'effet du couple. Ce dernier, d'ordre 2, se révèle par ailleurs bien plus difficile à étudier.
Radzievskii utilisa cette idée sur un corps en rotation, faisant varier l'albédo de celui-ci[2]. Paddack et John A. O'Keefe ont mis en avant le rôle principal de la géométrie de l'objet dans l'intensité de cet effet[3]. Paddack et Rhee ont suggéré que cet effet pouvait expliquer la rareté des petites particules asymétriques dans le Système solaire, qui auraient ainsi été éjectées[4].
Le nom de l'effet fut proposé par Modèle:Lien en 2000[1].
Observations
Début Modèle:Date, des observations directes de l'effet YORP sur les petits astéroïdes (54509) YORP[5]Modèle:,[6] et (1862) Apollon[7]Modèle:,[8] a confirmé les prédictions faites Modèle:Lang[9]Modèle:,[10]. La vitesse de rotation de (54509) YORP sera doublée d'ici Modèle:Nombre, et son axe de rotation comme sa période de précession sont affectés. La conséquence à long terme est la mise en résonance des astéroïdes, ce qui pourrait expliquer l'existence d'astéroïdes binaires[11].
On observe pour les astéroïdes de Modèle:Nombre de diamètre et plus une distribution maxwellienne des vitesses de rotation, alors qu'une majorité des astéroïdes plus petits (entre Modèle:Nombre de diamètre) présentent une vitesse de rotation élevée. Les plus petits astéroïdes montrent un excès marqué de corps en rotation très lente et de corps en rotation très rapide, une observation encore plus frappante quand on considère de petits objets. Ces résultats appuient l'idée qu'un ou plusieurs mécanismes dépendant de la taille des astéroïdes les prive des vitesses de rotation intermédiaires. L'effet YORP est pressenti comme la meilleure explication concernant les plus petits objets ; néanmoins, il n'est pas suffisant pour influencer la rotation des astéroïdes plus grands tels que (253) Mathilde, qui montre pourtant les mêmes modifications.
Voir aussi
Articles connexes
- Rotation dans l'espace
- Effet Yarkovsky
- l'effet Magnus, bien que concerné par des forces de nature très différente, concerne aussi un changement de trajectoire liée à une rotation de l'objet en déplacement.
- Paramètres d'accélération non gravitationnelle
- Planètes mineures où l'effet YORP a été détecté
Liens externes
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 Modèle:En Modèle:Lien, Modèle:Lang, Icarus, 2000.
- ↑ Modèle:Mul V.V. Radzievskii, Modèle:Lang, Dokl. Akad. Nauk SSSR, 1954.
- ↑ Modèle:En John O'Keefe, Modèle:Lang, Elsevier, Amsterdam, 1976.
- ↑ Modèle:En S.J. Paddack, J. W. Rhee, [[Geophysical Research Letters|Modèle:Lang]], Modèle:Numéro, 1975, Modèle:P..
- ↑ Modèle:En S. C. Lowry Modèle:Et al., Science, Modèle:Numéro, 2007, Modèle:P. (introductionModèle:Pdf).
- ↑ Modèle:En P. A. Taylor Modèle:Et al., Science, Modèle:Numéro, 2007, Modèle:P. (introductionModèle:Pdf).
- ↑ Modèle:En M. Kaasalenien Modèle:Et al., Nature, Modèle:Numéro, 2007, Modèle:P..
- ↑ Modèle:Lien web.
- ↑ Modèle:Lien brisé.
- ↑ Modèle:Lien brisé.
- ↑ Modèle:En Modèle:Lien, S. J. Paddack, Science, Modèle:Numéro, 2007, Modèle:P..