Circuits magnétiquement couplés

De testwiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

Des circuits magnétiquement couplés sont des circuits électriques bobinés autour d'un même circuit magnétique. Par exemple deux enroulements d'un transformateur ou d'une machine électrique. On abrège souvent l'expression en circuits couplés.

Paramètres d'un ensemble de deux circuits magnétiquement couplés

Équations et schémas

On représente en général deux bobines magnétiquement couplées à l'aide du montage suivant :

avec L1 et L2 les inductances propres de chacune des bobines et M : l'inductance mutuelle.

Les équations liants les grandeurs électriques sont les suivantes :

{e1=L1.di1dt+M.di2dte2=L2.di2dt+M.di1dt


Cette modélisation occulte totalement les non-linéarités et les diverses pertes (pertes par effet Joule et pertes magnétiques dites « pertes fer »), mais elle permet de faire une étude analytique approchée (et souvent suffisante) de nombreux dispositifs de l'électrotechnique, tels que les machines électriques et les transformateurs. Les résistances des bobines ne sont pas non plus représentées, car elles ne modifient pas les démonstrations ci-dessous.

Pour des raisons pratiques et/ou historiques, c'est le montage ci-dessous qui est utilisé :

Ce deuxième montage ne fait plus apparaître l'inductance mutuelle et il comporte quatre paramètres au lieu de trois. L'un de ces paramètres est donc choisi arbitrairement et c'est ce qui fait l'originalité de chacun des modèles existants. Conventionnellement, le circuit d'indice 1 est appelé circuit primaire et celui d'indice 2 circuit secondaire, en référence aux transformateurs.

  • l1 et l2 sont appelées inductances de fuite primaire et secondaire
  • Lμ est lModèle:'inductance de magnétisation ramenée au primaire.
  • a est le rapport de transformation du transformateur idéal introduit dans cette modélisation.

Une analyse mathématique des deux montages permet de montrer qu'ils sont totalement équivalents si les relations suivantes sont vérifiées :

Lμ=Ma
l1=L1Ma
l2=L2aM

Modèles usuels des circuits couplés

Modèle à fuites totalisées au primaire

Dans ce modèle on affirme que les fuites magnétiques n'existent pas pour l'enroulement secondaire. Le paramètre choisi est :

l2=0=L2aM

Ceci a pour conséquence que les paramètres de ce modèle sont liés avec les inductances par les relations :

Kp=a=L2M
Lp=Lμ=M2L2
Lfp=L1Lμ=L1M2L2=σL1

avec : σ=1M2L1L2 : coefficient de fuite ou coefficient de Blondel.

Ce modèle est particulièrement intéressant lorsqu'on s'intéresse aux effets des inductances de fuite du circuit couplé sur l'alimentation du montage. Par exemple pour le dimensionnement du transformateur dans les alimentations à découpage de type fly-back.

Modèle à fuites totalisées au secondaire

Dans ce modèle on affirme que les fuites magnétiques n'existent pas pour l'enroulement primaire. Le paramètre choisi est :

l1=0=L1Ma

Ceci a pour conséquence que les paramètres de ce modèle sont liés avec les inductances par les relations :

Ks=a=ML1
Lμ=L1
lfs=L2M2L1=σL2

Pour des raisons de commodité, il est fréquent de ramener l'impédance de fuite du côté primaire :

Avec :Ns : impédance ramenée au primaire de l'inductance de fuite secondaire lfs. Cette impédance ramenée ne doit pas être confondue avec l'impédance de fuite primaire du précédent modèle.

Ns=lfsKs2=L1(L1L2M21)=L1σ1σ

Ce modèle est très pratique pour calculer l'influence du circuit magnétique sur l'alimentation électrique quand celle-ci alimente le primaire. On l'utilise par exemple pour modéliser la machine asynchrone

Modèle à fuites séparées

Ce modèle est couramment utilisé pour les transformateurs.

On pose a=m=n2n1 égal au rapport du nombre de spires de la bobine 2 par le nombre de spires de la bobine 1.

On obtient :

Lμ=Mm
l1=L1Mm
l2=L2mM

On peut également ramener l'inductance de magnétisation au secondaire et obtenir le modèle équivalent suivant :

avec :L2μ=L1μm2

Modèle en T

On pose a=1 ce qui revient à faire disparaître le transformateur du modèle :

Attention ! : Ce modèle fonctionne parfaitement d'un point de vue mathématique mais il est parfois illusoire de vouloir trouver un sens physique aux trois dipôles qui le constituent.

Par exemple les valeurs de L1M ou de L2M peuvent être négatives, ce qui revient à dire, en régime sinusoïdal de courant, que l'inductance se comporte comme un condensateur !

Ensemble de trois circuits magnétiquement couplés

Modèle d'un transformateur à trois enroulements

Les notations restent similaire à celles pour deux circuits : L1, L2 et L3 sont les inductances propres de chacune des bobines, M12=M21 est l'inductance mutuelle entre le circuit 1 et le circuit deux, de la même façon M13=M31 et M23=M32. Enfin Lμ est l'inductance de magnétisation ramenée au primaire. Les rapports de transformation du transformateur idéal sont notés m12 et m13. Le schéma équivalent d'un tel ensemble est présenté ci-contre. Les paramètres sont reliés par les équations suivantes [1]:

m12=M23M13
m13=M23M12
Lμ=M13M12M23
l1=L1M13M12M23
l2=L2M23M12M13
l3=L3M13M23M12

Les modèles en T usuels pour les transformateurs de puissance sont présentés dans l'article couplage de transformateurs triphasés.


Facteur de dispersion inductive

Modèle:Article détaillé

  • Dans le cas idéal, il n’y a aucun flux de fuite entre deux bobinages couplés magnétiquement.

ϕ1=ϕ2Φ1N1=Φ2N2L1i1+Mi2N1=Mi1+L2i2N2avec i2 = 0: M=N2N1L1 et avec i1 = 0: M=N1N2L2, on obtient:

M2=L1L2

On parle alors de Modèle:Citation.

  • En réalité, il y a toujours des flux de fuite entre deux bobinages couplés magnétiquement.
    ϕ1=ϕ2+ϕf,1ϕ1ϕ2M2L1L2

On définit alors le coefficient de dispersion inductive[2] σ :

σ=1M2L1L2avec 0<σ<1,

si σ=0, alors il n'y a aucune fuite, la totalité du flux est conservé ;

si σ=1, alors aucun flux n'est transféré.

Références

Modèle:References

Voir aussi

Articles externes

Lien externe

Modèle:Portail