Méthode du va-et-vient

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Modèle:Voir homonymes En logique mathématique, et particulièrement en théorie des ensembles et en théorie des modèles, la méthode du va-et-vient est une méthode pour démontrer l'isomorphisme entre des structures dénombrables vérifiant certaines conditions additionnelles.

Définition

On fixe un langage et on considère deux -structures et 𝒩 de domaines respectivement M et N. On appelle isomorphisme partiel entre et 𝒩 tout isomorphisme entre deux sous--structures de et de 𝒩. Ainsi, on dit alors qu'une famille non vide d'isomorphismes partiels entre et 𝒩 est un va-et-vient si les deux propriétés suivantes sont vérifiées :

  • (VA) σ  cM  σ ( σσ  cdom(σ) )
  • (VIENT) σ  dN  σ ( σσ  dim(σ) )

En d'autres termes, chaque isomorphisme partiel de la famille admet un prolongement, que l'on peut exhiber au sein même de la famille. Mais en plus, on peut également trouver de manière plus précise un tel prolongement pour chaque isomorphisme partiel, en imposant quel nouvel élément on souhaite qu'il appartienne au domaine du prolongement, ou à son image (codomaine).

Utilisations

La méthode du va-et-vient s'applique à des ensembles dénombrables infinis ayant une certaine structure (au sens logique du terme). Elle permet de construire une bijection entre ces ensembles, bijection qui possède des propriétés de préservation de la structure, donc qui est un isomorphisme. Voici des exemples :

Application aux ensembles ordonnés denses

On considère deux ensembles ordonnés denses (A,A) et (B,B) dénombrables, et sans éléments extrémaux, c'est-à-dire sans éléments maximum ou minimum. On fixe une énumération des éléments de A et B :

A={a1,a2,a3,} et B={b1,b2,b3,}

et on construit une bijection strictement croissante entre A et B en associant progressivement des éléments de A à B et de B à A. Au départ, aucun élément de A n'est associé à un élément de B.

(1) Soit i le plus petit indice tel que ai n'est pas associé à un élément de B, et soit j un indice tel que bj n'est pas associé à un élément de A et tel que ai peut être associé à bj de sorte que la correspondance est strictement croissante. Alors on associe ai et bj.

(2) Soit j le plus petit indice tel que bj n'est pas associé à un élément de A, et soit i un indice tel que ai n'est pas associé à un élément de B et tel que bj peut être associé à ai de sorte que la correspondance est strictement croissante. Alors on associe bj et ai.

(3) On recommence en (1).

Il faut vérifier que les choix dans les étapes (1) et (2) peuvent être réalisés en respectant les conditions. Considérons une étape (1) : S'il existe des éléments ap et aq de A, en correspondance avec des éléments bp et bq de B respectivement, tels ap<ai<aq et bp<bq, on choisit bj entre bp et bq, ce qui est possible par la propriété de densité. Sinon, on choisit un élément quelconque de B assez grand ou assez petit, ce qui est possible parce que B n'a ni élément maximum ni élément minimum. Les choix faits dans l'étape (2) sont duaux des précédents. Enfin, la construction se termine après un nombre dénombrable d'étapes parce que les ensembles A et B sont dénombrables.

Note historique

Quant à l'origine de la méthode, Modèle:Harvsp:

Modèle:Citation étrangère[1]

Le théorème sur les ensembles ordonnés denses dénombrables appelé le « théorème de Cantor en théorie des ordres » est dû à Cantor (1895), la méthode de va-et-vient avec laquelle il est maintenant démontré a été développée par Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp. Ultérieurement, elle a été appliquée par Roland Fraïssé en théorie des modèles.

Notes et références

Modèle:Références Modèle:Traduction/Référence

Article lié

Modèle:Portail

  1. « Les méthodes de va-et-vient sont souvent attribuées à Cantor, Bertrand Russell et Modèle:Lien [...], mais rien ne permet de soutenir une de ces attributions. »