Voir la source de Barytine

{{redirect| Baryte (minéral)| homonymie=Baryte}}
{{Infobox Minéral
| nom         = Barytine
| nomIUPAC    = 
| CAS         = {{CAS|}}
| famille     = 7
| strunz      = {{Strunz|07|A|D|35}}
| Dana        = {{Dana|28|3|1|1}}
| largeurbox  = 
| image       = Barite - Cerro Warihuyn, Miraflores, Huamalies, Huanuco, Peru.jpg
| tailleimage = 280
| légende     = Barytine.
| formule     = BaSO{{ind|4}} |Ba=1|S=1|O=4|cacher=oui
<!-- Identification -->
| masseform   = 
| couleur     = incolore, parfois blanc, jaune
| classe      = dipyramidale<br /> ''Pnma''
| système     = [[Système cristallin orthorhombique|orthorhombique]]
| réseau      = Primitif P
| macle       = 
| clivage     = parfait sur {001} et {210}, bon sur {010}
| cassure     = irrégulière, conchoïdale
| habitus     = cristaux aplatis selon (001),<br />parfois lamellaires
| faciès      = 
| dureté      = 3 - 3,5
| trait       = blanc
| éclat       = vitreux à résineux
| poli        = 
<!-- Propriétés optiques -->
| réfraction  = α=1,634-1,637<br>β=1,636-1,638<br>γ=1,646-1,648
| pléochroïsme = incolore
| biréfringence = Δ=0,012 ; biaxe positif
| angle 2V = 36-38°
| dispersion  =
| fluorescence = oui et thermoluminescence
| absorption  = 
| transparence = transparent, translucide à opaque
<!-- Propriétés chimiques -->
| masse vol   = 
| densité     = 4,48
| tempfusion  = décomposition<ref name="ICSC">{{ICSC|7727-43-7}}</ref> : {{formatnum:1600}}
| fusibilité  = fond à la flamme et donne une boule blanche
| solubilité  = soluble dans [[Acide iodhydrique|HI]]<ref>{{Ouvrage | langue=en | auteur1=Thomas R. Dulski | titre=A manual for the chemical analysis of metals | volume=25 | éditeur=ASTM International | année=1996 | pages totales=251 | passage=76 | isbn=0-8031-2066-4 | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=ViOMjoLKB1gC&pg=PA73&dq=metals+solubility+sulfuric+acid}}.</ref>,<br />
dans [[Acide sulfurique|{{chem|H|2|SO|4}}]] concentré chaud
| comportement = colore la flamme en vert jaunâtre (rouge carmin si présence forte de Sr, structure célestine)
<!-- Propriétés physiques -->
| coeff_couplage = 
| magnétisme  = aucun
| radioactivité = aucune
<!-- Précautions -->
| 67548EECref = 
| symboles = 
| numeroIndex = {{indexCE|}}
| classificationCE = 
| r = 
| s = |S22|S24/25
| transportRef = 
| transport = {{ADR|Kemler=|ONU=|Classe=|CodeClassification=|Etiquette=|Etiquette2=|Etiquette3=|Emballage=}}
| NFPA704ref = 
| NFPA704 = {{NFPA 704|Health=|Flammability=|Reactivity=|Other=}}
| SIMDUTref = <ref>{{Reptox|CAS=7727-43-7|Date=25 avril 2009}}.</ref>| SIMDUT = {{SIMDUT/2| sansControle = Ce produit n'est pas contrôlé selon les critères de classification du SIMDUT.}}
| SGHref = 
| SGH = {{SGH|}}
| CIRC = 
| categorisationAuto = <!-- désactivée -->
}}

La '''barytine''' (ou '''baryte''', voir [[#Synonymes|les synonymes]]) est une espèce [[minéral]]e composée de [[sulfate de baryum]] de [[formule brute|formule]] BaSO{{ind|4}} avec des traces de [[Strontium|Sr]], [[Calcium|Ca]] et [[Plomb|Pb]]. Ce minéral, d'origine hydrothermale, présente de nombreuses variétés. Sa densité et le [[baryum]] qu'il contient sont les causes principales de ses utilisations industrielles et plusieurs millions de tonnes de barytine sont extraits et produits chaque année.

== Historique de la description et appellations ==
=== Inventeur et étymologie ===
Décrite en 1800 par le minéralogiste allemand [[Karl Johann Bernhard Karsten]] (1782 – 1853), la barytine doit son nom au [[grec ancien]] ''βαρύς'' signifiant « lourd »<ref>[http://jacksand.blogvie.com/category/uncategorized/ MINER Database de Jacques Lapaire - Minéraux et étymologie]</ref>. Ce nom est utilisé pour la première fois au {{s-|XIX}} pour caractériser un minéral qui formait une [[gangue]] dans certains [[gîte minéral|gîtes]] métallifères. L'orthographe francophone est due à [[François Sulpice Beudant|Beudant]].

=== Synonymes ===
Ce sont :
* baritite<ref>Alexandre Brongniart, ''Introduction à la minéralogie, ou exposé des principes de cette science'', 1825, p. 154.</ref> ;
* barosélénite (Kirwan, 1794)<ref>{{Ouvrage | langue=en | prénom1=Richard | nom1=Kirwan | lien auteur1=Richard Kirwan | titre=Elements of Mineralogy | année=1794 | numéro d'édition=1 | passage=136 | lire en ligne=https://books.google.de/books?id=eKYTAAAAYAAJ&pg=PA136&dq=Kirwan+%22elements+of+mineralogy%22}}.</ref> ;
* barote<ref>Antoine François Fourcroy (comte de), ''Élémens d'histoire naturelle et de chimie'', 1786, p. 325.</ref> ;
* baryte : c'est l'orthographe retenue par l'[[Association internationale de minéralogie|IMA]], mais qui n'est pas l'orthographe usuelle en français. Le terme « baryte » désignait au {{s|XVIII}} en France l'[[oxyde de baryum]]<ref>Émile Benoît, ''Traité des manipulations chimiques et de l'emploi du chalumeau'', 1854, p. 393.</ref> ;
* baryte sulfatée, (sulfate de baryte) ;
* barytine ([[François Sulpice Beudant|Beudant]] 1824)<ref>François Sulpice Beudant, ''Traité élémentaire de Minéralogie'', 1824, Paris, p. 441.</ref> ;
* barytite ([[Jean-Claude Delamétherie|Delamétherie]] 1797)<ref>Jean-Claude Delamétherie, ''Théorie de la Terre'', 1797, {{2e}}{{éd.}}, 5 vol., Paris, 2, p. 8.</ref> ;
*  boulonite (Delamétherie 1797)<ref name="Delamétherie">Jean-Claude Delamétherie, ''Théorie de la Terre'', 1797, vol. 2, p. 25.</ref> en hommage à la ville de Bologne, parfois mal orthographiée en boulanite ;
* dréelite ([[Armand Dufrénoy|Dufrénoy]] 1835)<ref>Armand Dufrénoy, ''Annales de chimie et de physique'', 1835, Paris, 60, p. 102.</ref> ;
* gyspum spathosum  ([[Wallerius]]) ;
* lithéosphore (Targioni)<ref name="Delamétherie"/> ;
* marmor metalicum ([[Axel Frederik Cronstedt|Cronstedt]])<ref>{{en}} Charles Hutton, George Shaw et Richard Pearson, dans ''Philosophical transactions of the Royal Society of London'', vol. 15, 1809, p. 549.</ref> ;
* michel-lévyte ([[Alfred Lacroix|Lacroix]] 1889)<ref>Alfred Lacroix, dans ''Comptes rendus de l’Académie des sciences de Paris'', vol. 108, 1889, p. 1126.</ref>. Dédiée au minéralogiste français [[Auguste Michel-Lévy]] ;
* spath pesant ([[Jean-Baptiste Romé de L'Isle|Romé de L'Isle]])<ref>''Traité de Cristallographie de M. Rome de Lisle'', {{t.}}II, {{p.|5-}}.</ref> ;
* wolnyne : nom donné à la barytine de Beleter en Hongrie qui à un faciès prismatique particulier<ref>Albert Auguste Cochon de Lapparent, ''Cours de minéralogie'', 1908, p.755</ref>.

== Caractéristiques physico-chimiques ==
=== Critères de détermination ===
Ce minéral cristallise généralement sous forme de cristaux aplatis, parfois lamellaires. Sa couleur est variable car bien que parfois incolore, il peut aussi être blanc-grisâtre, jaunâtre ou brunâtre, parfois un peu teinté de rouge, vert ou bleu, parfois zoné ou changeant de couleur selon l'exposition à la lumière. Ces cristaux ont un éclat vitreux, parfois résineux. Le [[Trait (minéralogie)|trait]] de la barytine est blanc. Sa densité mesurée (4,50) est très sensiblement égale à sa densité calculée (4,47)<ref name=hom/>.

Au chalumeau, la barytine décrépite et fond à {{tmp|1580|°C}} en colorant la flamme en vert jaune ([[baryum]]). Elle est soluble dans l'[[acide sulfurique]] concentré, à chaud, et dans l'[[acide iodhydrique]].

La barytine peut parfois émettre une [[fluorescence]] ou une [[phosphorescence]] de couleur crème lorsqu'elle est excitée par des rayonnements [[ultraviolet]]s<ref name=hom>{{Ouvrage|langue=en|nom1=John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols|titre=Handbook of Mineralogy|éditeur=Mineralogical Society of America|lieu=Chantilly (Virginie)|lire en ligne=http://rruff.geo.arizona.edu/doclib/hom/baryte.pdf}}.</ref>. Elle est de plus parfois thermoluminescente. Il est classique d’attribuer à Vincenzo Cascariolo (vers 1603) la découverte accidentelle de la [[thermoluminescence]] de ce minéral, à la suite de l’observation de l’émission de lumière par des nodules de barite qu’il avait fait chauffer. Ces nodules provenant de la région de [[Bologne]] ([[Mont Paterno]]) avaient alors pris le nom de ''lapis Boloniensis'', « pierre de Bologne », « pierre magique », « boulonite », ou « lithéosphore »<ref name="Harvey_1957">Harvey E. Newton (1957), ''A History of Luminescence: From the Earliest Times until 1900'', ''Memoirs of the American Physical Society'', Philadelphia, J. H. FURST Company, Baltimore, Maryland (USA), vol. 44, chap. 1, p. 11-43.</ref>{{,}}<ref name ="Goldberg_1989">{{Ouvrage|langue=en|titre=Luminescence applications in biological, chemical, environmental and hydrological sciences|éditeur=Marvin C. Goldberg|série=ACS Symposium Series|année=1989| pages totales=255}}</ref>{{,}}<ref name="Smet_2010">{{article|nom1=Smet|prénom1=Philippe F.|nom2=Moreels|prénom2=Iwan|nom3=Hens|prénom3=Zeger|nom4=Poelman|prénom4=Dirk|titre=Luminescence in Sulfides: A Rich History and a Bright Future |journal=Materials|volume=3|numéro=4|année=2010|pages=2834–2883|issn=1996-1944|doi=10.3390/ma3042834}}.</ref>{{,}}<ref name="Hardev_2014">{{lien web|titre=History of Luminescence from Ancient to Modern Times |auteur=Hardev Singh Virk |site=ResearchGate |date=2014 |consulté le=6 mars 2021 |url= https://www.researchgate.net/publication/259713568_History_of_Luminescence_from_Ancient_to_Modern_Times}}.</ref>.

=== Variétés ===
* Angleso-barite (Hayakawa et Nakano, 1912) : variété [[plomb|plumbifère]] de barytine<ref>{{article | langue=de | nom1=Masataro Hayakawa | nom2=Tomonori Nakano | titre=Die radioaktiven Bestandteile des Quellsedimentes der Thermen von Hokuto, Taiwan | journal=[[Zeitschrift für Anorganische und Allgemeine Chemie]] | année=1912 | volume=78 | numéro=1 | pages=183-190 | doi=10.1002/zaac.19120780115}}.</ref>.
* Calcareobarite (Thomson, 1836) : variété de barytine riche en [[calcium]]<ref>T. Thomson, ''Outlines of Mineralogy, Geology, and Mineral Analysis'', 1836, {{nobr|2 vol.}}, Londres, 1, {{p.}}105.</ref>.
* Calstronbarite (le) (Shepard, 1838) : variété de barytine riche en [[calcium]] et [[strontium]], décrite par Shepard sur des échantillons de l'État de New York, très thermoluminescente<ref>{{en}} Shepard, dans ''American Journal of Science'', {{vol.}}34, 1838, p. 161.</ref>.
* Celestobarite (Dana, 1868) : variété de barytine riche en [[strontium]], décrite par [[James Dwight Dana]]<ref>James Dwight Dana et George Jarvis Brush (1868), ''A System of Mineralogy: Descriptive Mineralogy'', John Wiley & Sons, New York (NY), {{5e}}{{éd.}}, 827{{nb p.}}, {{p.}}617.</ref>.
* Hokutolite : variété de barite riche en [[plomb]] avec des traces de strontium, mais aussi dans une moindre mesure de [[radium]], déposés par des sources chaudes très acides. De formule idéale (Ba,Pb)SO{{ind|4}}. Le terme est inspiré du nom du topotype ''Hokuto springs'', [[New Taipei]], [[Taiwan]]<ref>Okamoto, dans ''Wada's Minerals of Japan'', {{n°|4}}, 1912, {{p.}}178.</ref>.
* Radiobarite : variété de barite riche en [[radium]] de formule idéale (Ba,Ra)SO{{ind|4}}<ref>{{en}} Eberhardt William Heinrich, ''Mineralogy and geology of radioactive raw materials'', 1958, {{p.}}127.</ref>.
* Strontiobarite : variété de barite riche en [[strontium]], synonyme de celestobarite: une [[solution solide]] de formule (Ba,Sr)SO{{ind|4}}<ref>Sciences de la terre: Mémoires, vol. 26-28, 1962, p. 121.</ref>.
* [[Rose des sables]] : variété d'[[Habitus (minéralogie)|habitus]] qui est très connue pour le [[gypse]] mais qui existe aussi pour la barytine.

=== Cristallochimie ===
Le barytine est le chef de file d'un groupe de minéraux dits [[Structure cristalline#Structures types|isostructurels]], c'est-à-dire qu'ils ont tous une même structure cristallographique, ici orthorhombique, et conséquemment, une formule chimique qui répond à un motif général, ici au terme général A(SO{{ind|4}}), où A peut être le [[plomb]], le [[baryum]], le [[strontium]] ou le [[chrome]].
{| class="wikitable centre" style="text-align:center;"
|+ Groupe de la barytine
|-
! scope=col | Minéral
! scope=col | Formule
! scope=col | [[Groupe ponctuel de symétrie|Groupe ponctuel]]
! scope=col | [[Groupe d'espace]]
|-
| [[Anglésite]] || [[plomb|Pb]](SO{{ind|4}}) || ''mmm'' || ''Pbnm''
|-
| '''Barytine''' || [[baryum|Ba]](SO{{ind|4}}) || ''mmm'' || ''Pnma''
|-
| [[Célestine]] || [[strontium|Sr]](SO{{ind|4}}) || ''mmm'' || ''Pbnm''
|-
| [[Hashemite]] || (Ba,[[chrome|Cr]])(SO{{ind|4}}) || ''mmm'' || ''Pnma''
|}

=== Cristallographie ===
[[Image:Barite-unit-cell-3D-vdW.png|thumb|[[maille (cristallographie)|Maille conventionnelle]] de la barytine. Jaune : [[soufre|S]], vert : [[baryum|Ba]], rouge : [[oxygène|O]].]]
Le [[système cristallin]] de la barytine est [[Système cristallin orthorhombique|orthorhombique]] de [[Classe cristalline|classe]] dipyramidale ; son [[groupe d'espace]] est ''Pnma''. La [[maille (cristallographie)|maille conventionnelle]] contient {{mvar|Z}} = quatre unités formulaires, ses [[paramètre cristallin|paramètres]] sont <math>a</math> = {{unité|8.896|Å}}, <math>b</math> = {{unité|5.462|Å}}, <math>c</math> = {{unité|7.171|Å}} ({{mvar|V}} = {{unité|348.44 Å3}})<ref>[[Inorganic crystal structure database|ICSD]], {{n°|154286}} ; {{article | langue=en | auteur1=Michihiro Miyake | auteur2=Ichiro Minato | auteur3=Hideki Morikawa | auteur4=Shin-ichi Iwai | titre=Crystal structures and sulphate force constants of barite, celestite, and anglesite | journal=[[American Mineralogist]] | année=1978 | volume=63 | numéro=5-6 | pages=506-510 | lire en ligne=http://www.minsocam.org/ammin/AM63/AM63_506.pdf}}.</ref>. La [[masse volumique]] calculée est de {{unité|4.45 g/cm3}}.

Les atomes de baryum sont en [[coordinence|coordination]] 12 d'oxygène. La longueur de [[liaison chimique|liaison]] Ba-O moyenne est {{unité|2.96|Å}}.

Les atomes de soufre sont en coordination 4 d'oxygène, formant un [[polyèdre de coordination]] tétraédrique. La longueur de liaison S-O moyenne est {{unité|1.48|Å}}, l'angle de liaison O-S-O moyen est 109,5°. Les [[tétraèdre]]s SO{{ind|4}} sont isolés les uns des autres dans la [[structure cristalline|structure]] de la barytine.

== Gîtes et gisements ==
=== Gîtologie et minéraux associés ===
D’origine [[hydrothermale]], la barytine se présente souvent en mélange [[Isomorphisme (chimie)|isomorphe]] avec l'[[anglésite]] et la [[célestine]].
On trouve la barytine dans les filons de basse température avec [[calcite]], [[dolomite]], [[fluorine]], [[sphalérite]], [[rhodochrosite]], [[stibine (minéral)|stibine]], [[galène]]<ref name=hom/> et sulfosels de plomb, ainsi qu'en lentilles dans les calcaires, comme ciment dans les [[Grès (géologie)|grès]] et [[arkose]]s, et dans les sources thermales. D'importants gisements de barytine se situent dans des paléokarsts, à l'interface entre socle et couverture sédimentaire.

=== Gisements producteurs de spécimens remarquables ===
==== Allemagne ====
* [[Dreislar]], [[Saxe (Land)|Saxe]].
* [[Pohla]], Saxe.

==== Canada ====
* Mine Niobec, Saint-Honoré [[carbonatite]] complex, Saint-Honoré, [[Le Fjord-du-Saguenay]] RCM, [[Saguenay-Lac-Saint-Jean]], Québec<ref>{{en}} I. Kennedy et G. Gagon, « ''Barite from the Niobec Mine Chicoutimi'' », dans ''Quebec. Mineralogical Record'', vol. 12, 1981, p.355-357.</ref>.

==== États-Unis ====
* [[Stoneham (Colorado)|Stoneham]], [[Colorado]].
* [[Elmwood Mine]], [[Tennessee]].
* [[Elk Creek]], [[Dakota du Sud]].
* [[Meikle Mine]], [[Nevada]].
* [[Magma Mine]], [[Arizona]].

==== France ====
* [[Côte d'Abot]], dans le [[Puy-de-Dôme]]<ref>{{Lien web |auteur=Pierre Thomas |titre=La barytine de la Côte d'Abot (Puy-de-Dôme) et autres barytines jaune miel d'Auvergne |url=https://planet-terre.ens-lyon.fr/image-de-la-semaine/Img578-2017-09-18.xml |site=planet-terre.ens-lyon.fr |date=18 septembre 2017}}.</ref>.
* [[Saint-Saturnin (Puy-de-Dôme)|Saint-Saturnin]] ou [[Saint-Amant-Tallende]] dans le [[Puy-de-Dôme]] (barytine en cercueil).
* [[Lantignié]] dans le département du Rhône.
* Mine de [[Saint-Laurent-le-Minier]] dans le département du Gard (barytines crêtées de collection).
* Mine de Maine Reclesne, dans le département de [[Saône-et-Loire]] (beaux cristaux jaunes de collection).
* La mine de [[Chaillac]], dans le département de l'Indre, a été exploitée jusqu'en 2006 (production annuelle : {{nb|80000 t}}).

==== Italie ====
* Villamassargia, [[Province de Carbonia-Iglesias]], [[Sardaigne]].

==== Maroc ====
* Mine de Mibladen, Mibladene, [[Midelt]], [[Province de Khénifra]], Région de Meknès-Tafilalet.

==== République démocratique du Congo ====
* Shingolubwe, [[Shaba]].

==== République tchèque ====
* [[Příbram]], [[Bohème]]<ref>{{en}} J. Tobbe, « ''Famous mineral localities: Příbram Czechoslovakia'' », dans ''Mineralogical Record'', vol. 12, 1981, p. 157-165.</ref>.

==== Roumanie ====
* Mine de Baia Sprie (Felsöbánya mine), [[Baia Sprie]] (Felsöbánya), [[Județ de Maramureș|Marmatie]]<ref>{{en}} M. Borcos, B. Lang, S. Bostinescu et I. Gheorghita (1975), « ''Neogene hydrothermal ore deposits in the volcanic Gutii Mountains'' », ''III. Dealul Crucii-Baiut district''.</ref>{{,}}<ref>{{en}} A. Herja, « ''Baia Sprie and Suior ore deposits'' », dans ''Revue Roumaine de Géologie, Géophysique et Géographie : Géologie'', vol. 19, p. 21-35.</ref>.

==== Royaume-Uni ====
* [[Frizington]], West Cumberland Iron Field, [[Cumberland (comté)|Cumberland]]<ref>{{Dana II | passage=412}}.</ref>.

== Exploitation des gisements ==
[[Fichier:Abandoned baryte mine shaft at Ben Eagach near Aberfeldy, Perthshire, Scotland.JPG|thumb|right|Mine de barytine abandonnée près d'[[Aberfeldy (village)|Aberfeldy]], [[Perthshire]], en [[Écosse]].]]

=== Utilisations ===
==== Comme charge minérale ====
La barytine est utilisée dans le [[papier]], les plastiques, les peintures, les vernis. Dans l'[[industrie pétrolière]], elle est employée comme boue lourde pour augmenter la densité des fluides de [[forage]]s et éviter les fuites des gaz.

==== Comme absorbeur de rayons gamma ====
Elle peut également entrer dans la composition du [[béton]] afin d'augmenter considérablement sa densité et son impénétrabilité aux [[rayon gamma|rayons gamma]]<ref name=enccan>{{EC2}}.</ref>. Ce type de béton est généralement utilisé pour la construction de bâtiments servant pour des tirs radiologiques, ou certains bâtiments des [[centrale nucléaire|centrales nucléaires]]. La baryte peut être utilisée sous forme de sable pour remplir des cavités et servir aussi de protection biologique.

==== Comme source de dérivés du baryum ====
La barytine est l'une des principales sources de [[baryum]]. Opaque aux [[Rayon X|rayons X]], ce produit toxique est utilisé en médecine, sous une forme insoluble peu dangereuse ([[sulfate de baryum]]), pour visualiser le cheminement du bol alimentaire dans le tube digestif. Il permet ainsi de mettre en évidence des fausses routes ou des [[fistule]]s.

Le baryum sert aussi de base pour la composition de certains pigments comme le « jaune de baryum » ou « jaune de baryte ». Peut-être pour éviter d'évoquer la toxicité du baryum, ce pigment est parfois improprement dénommé « jaune d'outremer », les outremers étant normalement obtenus à partir d'[[aluminium]] et de [[silicium]]. Le jaune de baryum est composé de [[chlorure de baryum]], de [[bichromate de potassium]] et de [[sodium]]<ref>André Béguin, dans [http://www.dotapea.com/jaunes.htm Jaunes].</ref>. Ce pigment a été créé par Leclaire et Barruel au début du {{s-|XIX}}. Il ne semble plus utilisé du fait de sa toxicité et de sa tendance à verdir peu à peu lorsqu'il est exposé à la lumière. Il présenterait aussi des incompatibilités avec certaines couleurs<ref>Bontinck cité par A. Béguin, repris dans [http://www.dotapea.com/jaunes.htm Jaunes].</ref>.

La barytine permet aussi la production de carbonate de baryum (BaCO{{ind|3}}), utilisé dans la fabrication de verre (télévision, optique) et de glaçures de céramique et porcelaine<ref name=enccan/>.

==== En joaillerie ====
Les [[gemme]]s sont taillées comme [[Pierre fine|pierres fines]].

=== Production de barytine ===
La production mondiale de barytine s'élevait à 7,9 millions de tonnes en 2005<ref name=bgs>{{Ouvrage|langue=en|format=pdf|auteurs=L.E. Hetherington, T.J. Brown, A.J. Benham, P.A.J. Lusty et N.E. Idoine|titre=World mineral production|sous-titre=2001-2005|éditeur=British Geological Survey|lieu=Amersham, Buckinghamshire|année=2007|pages totales=81|passage=7 du livre ; 13 du pdf|isbn=978-0-85272-592-4|lire en ligne=http://nora.nerc.ac.uk/8224/1/WMP2001-2005.pdf}}.</ref>. Les principaux pays producteurs sont la [[Chine]] ({{unité|4.100|Mt}} en 2005), l'[[Inde]] ({{unité|1.189|Mt}} en 2005), les [[États-Unis]] ({{unité|0.500|Mt}} en 2005) et le [[Maroc]] ({{unité|0.475|Mt}} en 2005)<ref name=bgs/>. À titre comparatif, la [[France]] en produit {{unité|81000|t}} et le [[Canada]] {{unité|23000|t}}<ref name=bgs/>.

== Galerie ==
<gallery mode="packed">
Barite Sardaigne.jpg|<Center>Villamassargia, Sardaigne, Italie ({{dunité|9|6|cm}}).</Center>
Barite Niobec Quebec.jpg|<Center>Mine Niobec, Québec ({{dunité|9,5|8|cm}}).</Center>
Barite Côte d'Abot.jpg|<Center>Côte d'Abot, Puy-de-Dôme, France ({{dunité|13|11,5|cm}}).</Center>
Barite Pribram.jpg|<Center>Příbram, Bohème, Tchéquie (Xls {{nb|1,27|cm}}). Coll. [[Auguste Michel-Lévy]].</Center>
Barite Baia prie.jpg|<Center>Mine de Baia Sprie, Roumanie ({{dunité|21|11|cm}}).</Center>
Barite Maroc.jpg|<Center>Mine de Mibladen, Maroc ({{dunité|33|32|cm}}).</Center>
Cristal de barytine - Carrière de Glageon (F).jpg|<Center>Cristal de barytine ({{dunité|7|12|cm}}), carrière de Glageon, France.</Center>
</gallery>

== Notes et références ==
{{références}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:Baryte|wiktionary = barytine}}

=== Liens externes ===
* [[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]], [http://infoterre.brgm.fr/rapports/RR-37775-FR.pdf Rapport sur la barytine], août 1993
* [http://www.groupes.polymtl.ca/glq1100/mineraux/barytine/barytine.html Clef d'identification selon Pierre Bédard]

{{Palette|Pierres et métaux de joaillerie|Liste des minéraux}}

{{Portail|minéraux et roches|chimie}}

[[Catégorie:Sulfate (minéral)]]
[[Catégorie:Baryum (minéral)]]
[[Catégorie:Évaporite]]
[[Catégorie:Minéral orthorhombique]]
[[Catégorie:Phosphorescence]]
[[Catégorie:Minéral nommé d'après l'une de ses propriétés]]