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Le nombre de Dottie; noté Modèle:Mvar, est une constante mathématique définie comme étant l'unique solution réelle de l'équation où est exprimé en radians. On l'obtient donc géométriquement comme abscisse et ordonnée du point d'intersection de la droite d'équation et de la courbe d'équation .
Une valeur approchée en est 0,739 085 133 215[alpha 1], voir la Modèle:OEIS.
C'est l'unique point fixe de la fonction cosinus, point fixe qui est de plus attractif, et possède un bassin d'attraction égal à tout entier [1]. C'est la raison pour laquelle, lorsqu'on appuie plusieurs fois sur la touche "cos" d'une calculatrice (réglée en mode "radian"), et quel que soit le nombre de départ, on obtient rapidement ce nombre.
Historique
Ce nombre apparait en 1878 dans deux problèmes de quadrisection du disque posés par Joseph Bertrand (voir ci-dessous)[2].
Le nom "Dottie" est le surnom donné par Samuel Kaplan[3] à une amie, professeur de français, qui avait remarqué la propriété étonnante sur sa calculatrice et en avait demandé la raison.


Définitions géométriques
- Bertrand demande de partager un demi-disque en deux parties de même aire par une corde menée à une extrémité du diamètre[2]. Avec les notations de la figure de gauche, l'aire du triangle curviligne vaut . L'équation s'écrit donc , Posant , elle devient , ce qui donne ,
L'angle .
- Dans un autre exercice, il demande de partager un quart de disque en deux parties de même aire par un segment perpendiculaire à un côté[2]. Avec les notations de la figure de droite, l'équation s'écrit . Posant , elle devient , ce qui donne .
Formules exactes
Le nombre de Dottie peut s'exprimer avec l'inverse de la fonction bêta incomplète régularisée :
Le nombre de Dottie peut s'exprimer en termes de série de Fourier-Bessel[4] :
Valeurs trigonométriques liées à ce nombre
On a :
Le fait que prouve l’attractivité de Modèle:Mvar comme point fixe de la fonction .
Propriétés

- Toutes les suites récurrentes de premier terme réel et vérifiant convergent vers le nombre de Dottie.
- Le nombre de Dottie est transcendant d'après le théorème d'Hermite-Lindemann[5]Modèle:,[alpha 2]Modèle:,[4].
- Un développement en série exact du nombre de Dottie peut être obtenu en utilisant la formule de Faà di Bruno[4].

Applications
Le nombre de Dottie est principalement utilisé comme exemple de point fixe attractif par les professeurs de mathématiques.
Il intervient tout de même dans un problème associé à l'équation de Kepler[4] et ceux de la quadrisection du disque de Bertrand vus ci-dessus[2]Modèle:,[4].
On trouvera des développements autour de ce nombre dans[4]Modèle:,[6].
Autres nombres similaires
- Si la calculatrice est réglée en mode "degré", le fait d'appuyer sur la touche "cos" conduit à l'unique solution de , de valeur approchée 0,99984774, voir la Modèle:OEIS.
- Des appuis successifs sur les touches "racine carrée" ou "sin" conduisent respectivement vers 1 ou 0.
- Des appuis alternés sur les touches "sin" et "cos" conduisent au cycle attractif où est l'unique solution de , voir la Modèle:OEIS, et est l'unique solution de , voir la Modèle:OEIS.
- L'unique solution entre 0 et de a pour valeur approchée 0,86033359, voir la Modèle:OEIS, mais ce point fixe n'est pas attractif. Il l'est par contre pour la fonction .
- L'unique solution entre et de a pour valeur approchée 4,493409, voir la Modèle:OEIS ; c'est aussi l'unique point fixe de , point fixe qui est attractif. C'est également l'abscisse du premier minimum pour de la fonction sinus cardinal : .
- L'unique solution positive de , a pour valeur approchée 1,19967864, voir la Modèle:OEIS, et ce point fixe est attractif. Notant cette constante, le nombre est la constante de Laplace.
- L'équation complexe possède des solutions complexes non réelles, de la forme où est solution de , voir la Modèle:OEIS et la Modèle:OEIS.
Bibliographie
- James Stewart Single Variable Calculus : Concepts and Contexts Brook/Cole 2010, Modèle:ISBN, page 314
- Miller T.H. On the Numerical Values of the Roots of the Equation cos x = x Proc. Edimburg Math. Soc. 9, 1890, pages 80 à 83
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
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