Triangle de Pascal (2,1)

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Lignes zéro à cinq du triangle de Pascal (2,1)

En mathématiques, le triangle de Pascal (2,1) (ou triangle de Lucas[1]) est un tableau triangulaire d'entiers.

Les lignes du triangle de Pascal (2,1) — qui mises bout à bout forment la Modèle:OEIS— sont numérotées par Modèle:Mvar en commençant par Modèle:Mvar = 0 en haut. Les termes de chaque ligne sont numérotés par Modèle:Mvar en commençant par Modèle:Mvar = 0 à gauche, et sont généralement décalés par rapport aux nombres des lignes adjacentes, de sorte à former un triangle.

Ce triangle est construit par la relation de Pascal, la deuxième ligne étant (2,1) et le premier terme de chaque ligne valant 2.

Définitions

Par récurrence

Le terme d'indice Modèle:Mvar de la ligne Modèle:Mvar, noté (nk)(2,1) est défini par les relations de récurrence :

(nk)(2,1)=(n1k1)(2,1)+(n1k)(2,1)

pour tous entiers Modèle:Mvar et Modèle:Mvar tels que Modèle:Math, avec les initialisations :

(nn)(2,1)=1 pour n0, (n0)(2,1)=2 pour n1 ; ce qui donne :

nk 0 1 2 3 4 5 6 7
0 1
1 2 1
2 2 3 1
3 2 5 4 1
4 2 7 9 5 1
5 2 9 16 14 6 1
6 2 11 25 30 20 7 1
7 2 13 36 55 50 27 8 1

Comme coefficients d'un polynôme

On montre par récurrence que (2X+Y)(X+Y)n1 se développe pour n1 en k=0n(nk)(2,1)XnkYk.

Par une formule close

En écrivant (X+2Y)(X+Y)n1=(X+Y)n+X(X+Y)n1, on obtient que (nk)(2,1)est lié pour n1 aux coefficients binomiaux par les formules : (nk)(2,1)=(nk)+(n1k)=2nkn(nk).

Par exemple, le coefficient central est (2nn)(2,1)=32(2nn).

Combinatoire

Chaque case indique le nombre de chemins distincts pour que la tour atteigne cette case, en supposant que seuls les mouvements vers la droite et vers le bas sont autorisés. On retrouve le triangle de Pascal (2,1) disposé différemment.

De même que les termes du triangle de Pascal dénombrent le nombre de chemins dans un réseau binaire, les termes du triangle de Pascal (2,1) dénombrent les chemins dans un réseau où un nœud a été rajouté (voir ci-contre).

Propriétés

Lignes

  • Chaque ligne est la somme de la ligne correspondante du triangle de Pascal classique et de la ligne précédente de ce triangle.
  • La somme des termes de la ligne n1 est donc égale à 2n+2n1=3×2n1 (Modèle:OEIS).
  • À partir de la ligne 2, la somme alternée d'une ligne est nulle, par exemple :
    • ligne 3 : 2 − 3 + 1 = 0
    • ligne 4 : 2 − 5 + 4 − 1 = 0
    • ligne 5: 2 − 7 + 9 − 5 + 1 = 0
  • Si on regarde une ligne comme la succession des chiffres décimaux d'un entier, cette ligne est "égale" à une puissance de 11 multipliée par 21 (21×11n1, pour la ligne Modèle:Mvar). Ainsi, la ligne 4 : Modèle:Formule devient 27951=21×113, et la ligne 5 Modèle:Formule devient (après réarrangement) 307461=21×114. Cette propriété s'explique en faisant Modèle:Formule dans le développement de Modèle:Formule. Mais Modèle:Mvar peut aussi être une base quelconque. par exemple :
    • en base 3 : 2313=7×4(28)
      • (2,5,4,1)110113=7×42(112)
    • en base 9 : 2319=19×10(190)
      •    , 25419=19×102(1900)
      • (2,9,16,14,6,1)3185619=19×104(190000)

Colonnes (dans la deuxième présentation du triangle)

Chaque terme du triangle de Pascal (2,1) est la somme des termes de la colonne précédente, jusqu'au terme de la ligne précédente ; par exemple, 9 dans la ligne 4 est égal à 1 + 3 + 5. Par conséquent :

  • la colonne k = 1 contient les nombres impairs dans l'ordre : (n1)(2,1)=2n1
  • la colonne k = 2 contient les sommes des précédents, soit les carrés : (n2)(2,1)=(n1)2
  • la colonne k = 3 contient les sommes des précédents, soit les nombres pyramidaux carrés : (n3)(2,1)=Pn2(4)=(n1)(n2)(2n3)6
  • la colonne k = 4 contient les sommes des précédents, soit les nombres hyperpyramidaux carrés, Modèle:OEIS : (n4)(2,1)=(n3)(n2)2(n1)12.

Diagonales descendantes

Chaque terme du triangle de Pascal (2,1) est la somme des termes de la diagonale descendante située au dessus, jusqu'au terme situé au dessus (en ajoutant un 1 au départ de la diagonale principale) ; par exemple, 9 dans la ligne 4 est égal à 2 + 3 + 4. Par conséquent :

  • la diagonale k=n1 contient les entiers naturels dans l'ordre à partir de 2 : (nn1)(2,1)=n+1
  • la diagonale k=n2 contient les nombres triangulaires moins 1 : (nn2)(2,1)=n(n+1)21
  • la diagonale k=n3 donne la Modèle:OEIS décalée : (nn3)(2,1)=(n1)(n2)(n+3)6

Diagonales montantes

Comme pour le triangle de Pascal classique, les sommes des termes d'une diagonale montante sont somme des sommes des deux diagonales précédentes. Cette propriété fait que tant pour le triangle de Pascal classique que pour le triangle de Pascal (2,1), les sommes des diagonales montantes forment la suite de Fibonacci avec un certain décalage. Voir les diagonales colorées ci-dessous.

1 s = 2 s = 3
2 1 s = 5 s = 8
2 3 1 s= 13 s = 21
2 5 4 1 s = 34 s = 55
2 7 9 5 1
2 9 16 14 6 1
2 11 25 30 7 1
2 13 36 55 50 27 8 1
2 15 49 91 105 77 35 9 1

Diagonales semi-descendantes

On trouve aussi la suite de Fibonacci généralisée commençant par 2 et 1, ou suite de Lucas, dans le triangle de Pascal (2,1) (d'où son appellation de triangle de Lucas) : additionner les cases de même couleur des diagonales semi-descendantes ci dessous [2].

1
2 1 s = 1
2 3 1 s = 3
2 5 4 1 s = 4
2 7 9 5 1 s = 7
2 9 16 14 6 1 s = 11
2 11 25 30 20 7 1 s = 18
2 13 36 55 50 27 8 1 s = 29
15 49 91 105 77 35 9 1

Références

Modèle:Références

Modèle:Portail