Blossoming

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Dans la Modélisation géométrique, le principe du Blossoming établit un lien entre les points d'une courbe et ses points des contrôle. Il a été découvert en 1984 par Paul de Casteljau et publié par Lyle Ramshaw en 1987. Dans le cas d'arguments identiques (appelé la diagonale), le blossom (où floraison) détermine le point d'une courbe, dans le cas d'arguments consécutifs, un point de contrôle de cette courbe. En particulier, le blossoming relie les théories des courbes de Bézier et des courbes et surfaces B-spline, c'est-à-dire l'algorithme de Casteljau et l'algorithme de Boor.

Théorie générale

En mathématiques, particulièrement en Conception et fabrication assistées par ordinateur, on désigne comme Blossom 𝐛[t1,,tn] du polynôme 𝐛(t) une fonction avec n arguments, définie par trois propriétés:

  • Elle est symétrique dans ses arguments:
𝐛[t1,,tn]=𝐛[π(t1,,tn)],
(où π est une permutation arbitraire de ses arguments).
  • Elle est multi-affine, donc affine dans chacun de ses arguments:
𝐛[αr+βs,]=α𝐛[r,]+β𝐛[s,], avec α+β=1.
  • Elle satisfait à la propriété de la diagonale:
𝐛[t,,t]=𝐛(t).

Calcul

Comme tout polynôme symétrique rationnel se trouve dans t1,,tn peut être écrit comme un polynôme symétrique élémentaire

σ1n=t1+t2++tn
σ2n=t1t2+t1t3++t2t3++tn1tn
σnn=t1t2t3tn

nous pouvons algébriquement trouver le blossom du polynôme

𝐛(t)=𝐚0+i=1n𝐚i(ni)tn

comme

𝐛[t1,,tn]=𝐚0+i=1n𝐚iσin

Exemple

Le blossom d'un polynôme quartique

𝐱(t) = 𝐚0(40)t0+𝐚1(41)t1+𝐚2(42)t2+𝐚3(43)t3+𝐚4(44)t4= 𝐚0+4𝐚1t+6𝐚2t2+4𝐚3t3+𝐚4t4

est le polynôme symétrique et 4-affine

𝐱[t1,,t4]=𝐚0+𝐚1(t1+t2+t3+t4)+𝐚2(t1t2+t1t3+t1t4+t2t3+t2t4+t3t4)+𝐚3(t1t2t3+t1t2t4+t1t3t4+t2t3t4)+𝐚4(t1t2t3t4)

Applications

Blossoming d'une Courbe de Bézier

Algorithme de de Casteljau pour une courbe de Bézier du 3e degré

L'exemple d'une courbe de Bézier de degré n=3 montre clairement, comment le blossoming permet de déterminer à la fois les points de la courbe (dans l'image 𝐛0 et 𝐛3) et les points de contrôle (dans l'image 𝐛1 et 𝐛2)


Le Blossom de la courbe de Bézier

𝐛(t) = i=03(3i)ti(1t)3i𝐛i= (1t)3𝐛0+3t(1t)2𝐛1+3t2(1t)𝐛2+t3𝐛3

est le polynôme symétrique et tri-affine

𝐛[t1,t2,t3]=𝐛0(1t1)(1t2)(1t3)+𝐛1t1(1t2)(1t3)+𝐛2t1t2(1t3)+𝐛3(t1t2t3)

Si nous insérons des valeurs spéciales pour t1,t2,t3, on obtient

𝐛000:=𝐛[0,0,0]=𝐛0𝐛001=𝐛1𝐛011=𝐛2𝐛111=𝐛3


Plus encore, nous pouvons également calculer directement les points intermédiaires de l'algorithme de Casteljau sous forme de

𝐛00t:=𝐛[0,0,t]=𝐛01𝐛0t1=𝐛11 𝐛0tt=𝐛02𝐛t11=𝐛21 𝐛tt1=𝐛12 𝐛ttt=𝐛03=𝐛(t)

Blossoming d'une Spline

Nous assemblons des courbes polynomiales par morceaux pour obtenir la courbe Spline.

𝐬(u) = i=1n𝐜iNin(u) 

avec B-splines Nin . Si l'on met bout à bout les intervalles de paramètres sous-jacents, on obtient une séquence de nœuds u1,u2,,un. Le blossoming sur les sous-intervalles conduit aux courbes de Bézier respectives ou aux points de contrôle de l'algorithme de Casteljau, soit par exemple

𝐬333:=𝐬[u3,u3,u3]=𝐛0𝐬334=𝐛1𝐬344=𝐛2𝐬444=𝐛3


Le blossoming au-delà des sous-intervalles conduit aux points de contrôle de l'algorithme de de Boor:

𝐬123:=𝐬[u1,u2,u3]=𝐜0𝐬234=𝐜1𝐬345=𝐜2𝐬456=𝐜3

Blossom et Osculante

Pour une courbe polynomiale 𝐱(t) de degré n, nous définissons

Δa𝐱(t):=𝐱(t)+𝐱˙(t)atn

comme la première osculante de 𝐱(t) au nœud a. C'est une courbe polynomiale de degré n1 en t et n'a en commun avec 𝐱(t) que le point 𝐱(a) où les courbes ont un contact d'ordre n1.


Pour Δabfx, il est possible de déterminer une nouvelle osculante au nœud b. C'est la deuxième oscillante de 𝐱 aux nœuds a et b :

Δab𝐱= Δb(Δa𝐱)= Δb𝐱+Δb(𝐱˙(t)atn)= 𝐱+𝐱˙(at)+(bt)n+𝐱¨(at)(bt)n1

Propriétés des Osculantes

Les Osculantes possèdent les propriétés suivantes:

  • Elles sont symétriques dans les nœuds:
Δab𝐱=Δba𝐱
  • Elles sont affines dans les nœuds: De  a=p(1t)+qt découle
Δa𝐱=(1t)Δp𝐱+tΔq𝐱
  • Leur diagonale est identique à la courbe:
Δtn𝐱=Δtt𝐱=𝐱(t)

Les osculants ont été introduits en 1886 par Stanislaus Jolles dans sa thèse d'habilitation. Dans le cas paramétrique, ils sont identiques aux blossoms de de Casteljau et Ramshaw et peuvent être facilement déduits par blossoming : Pour une courbe de Bézier cubique avec les points de contrôle 𝐛000,𝐛001,𝐛011,𝐛111, l'osculante au nœud t est définie par les points de contrôle de Bézier suivants : 𝐛00t,𝐛0t1,𝐛t11.

Références

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