Théorème d'Abel (analyse)
En mathématiques, le théorème d'Abel, ou théorème de convergence radiale d'Abel, portant le nom de Niels Henrik Abel, est un outil central de l'étude des séries entières.
Énoncé
La démonstration[1] repose sur la méthode classique de sommation par parties, équivalente à l'intégration par parties pour les intégrales.
Remarque : dans le cas où la série est absolument convergente, le résultat est trivial. En effet, sous cette hypothèse, converge même normalement sur le disque fermé de centre et de rayon .
Exemples
- Soit la série de Mercator
pour . Comme la série harmonique alternée converge (d'après le critère de convergence des séries alternées), on déduit sa somme du théorème d'Abel :. - Soit
pour . Encore par le critère de convergence des séries alternées, on peut affirmer que converge, d'où la formule de Leibniz :. - Soient et deux séries convergentes et leur produit de Cauchy :
. On déduit du théorème d'Abel[2] que si la série converge alors sa somme est égale au produit des deux sommes et :.
Réciproque partielle
Tauber[3] a démontré en 1897[4] que sous l'hypothèse an = o(1/n), si la limite radiale existe, alors la série converge et lui est égale. Ce résultat a été amélioré par Littlewood : l'hypothèse an = O(1/n) suffit[5]. Le théorème taubérien de Hardy-Littlewood en est une généralisation.
Notes et références
Articles connexes
- ↑ Modèle:Note autre projet
- ↑ Modèle:Note autre projet
- ↑ Modèle:MacTutor
- ↑ Modèle:Article.
- ↑ Ceci fournit un autre argument pour traiter les deux premiers exemples ci-dessus.