Équation de Basset–Boussinesq–Oseen
En mécanique des fluides, l'équation de Basset–Boussinesq–Oseen décrit la force s'exerçant sur une particule dans un écoulement incompressible instationnaire à faible nombre de Reynolds. Cette équation est nommée ainsi d'après les travaux de Alfred Barnard Basset[1] (1888), Joseph Boussinesq[2] (1885) et Carl Wilhelm Oseen[3] (1927).
Elle permet de s'exonérer du calcul de l'écoulement à l'échelle microscopique en remplaçant les effets locaux par divers termes correctifs de la simple traînée.
Formulation
La force s'exerçant sur une particule sphérique
- de diamètre
- de masse volumique ,
- de masse ,
- de vitesse
dans un écoulement de fluide à faible vitesse
- de masse volumique ,
- de vitesse ,
- où les longueurs caractéristiques (variation de masse volumique, de vitesse, etc.) sont du même ordre de grandeur que la taille de la particule
est donnée par l'expression suivante[4] :
où est la masse du fluide déplacé par la particule.
- Le terme de masse ajoutée est le terme inertiel lié au fait que le fluide en contact avec la particule a la même accélération que celle-ci.
- La force de Basset est liée à l'accélération du fluide le long de la trajectoire de la particule (terme d'histoire entre et ).
Cette expression est valable dans le domaine limité par :
- un nombre de Reynolds faible
- un écoulement homogène autour de la particule, en particulier sans décollement
- où est l'échelle de Kolmogorov.
Généralisation
Cette expression a été par la suite généralisée pour prendre en compte :
- la correction de Faxén pour la traînée tenant compte des inhomogénéités locales autour de la particule
- où est le laplacien vectoriel,
- un nombre de Reynolds plus grand,
- des particules non sphériques, dotées d'une portance,
- un milieu compressible[5].
Une équation peut également être écrite pour la rotation, celle-ci pouvant être présente même pour une particule sphérique du fait des gradients de vitesse dans le plan perpendiculaire à la trajectoire.