Algorithme de Josephy-Newton

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L'algorithme de Josephy-Newton est une méthode de linéarisation pour résoudre une inclusion fonctionnelle, c'est-à-dire un problème de la forme Modèle:CentrerF:𝔼𝔽 est une fonction différentiable entre les deux espaces vectoriels 𝔼 et 𝔽 et N:𝔼𝔽 est une multifonction entre les mêmes espaces. Ce problème signifie que l'on cherche x𝔼 tel que l'ensemble F(x)+N(x) contienne l'élément nul de 𝔽 ou encore tel que l'ensemble N(x) contienne F(x). Ce formalisme est suffisamment général pour englober les problèmes variationnels, les problèmes d'inéquations variationnelles, les problèmes de complémentarité non linéaires et les conditions d'optimalité du premier ordre des problèmes d'optimisation.

L'algorithme de Josephy-Newton consiste à générer une suite {xk}𝔼, où le nouvel itéré xk+1 est calculé à partir de l'itéré courant xk en résolvant (si possible) l'inclusion partiellement linéarisée Modèle:Centrer On retrouve l'algorithme de Newton si N{0}. Le fait de maintenir N inchangé dans cette inclusion linéarisée, qui calcule le nouvel itéré, permet d'avoir les mêmes résultats de convergence superlinéaire ou quadratique qu'avec la méthode de Newton résolvant un système non linéaire, sous des hypothèses de lissité et de régularité similaires. Cependant, contrairement à l'algorithme de Newton, il ne suffit pas de résoudre un système linéaire à chaque itération pour calculer le nouvel itéré xk+1, car le système ci-dessus permettant de calculer celui-ci est une inclusion non linéaire, qui pourra demander beaucoup de temps de calcul.

L'algorithme de Josephy-Newton

Cas général

Comme spécifié dans l'introduction, l'algorithme de Josephy-Newton de résolution de (PIF) consiste à générer une suite {xk}𝔼, où le nouvel itéré xk+1 est calculé à partir de l'itéré courant xk en résolvant (si possible) l'inclusion partiellement linéarisée Modèle:CentrerMk:𝔼𝔽 est un opérateur linéaire valant F(xk) ou une approximation de cette dérivée (on pense ici surtout à des approximations quasi-newtoniennes). On ne « linéarise » donc que le premier terme qui est supposé différentiable ; le second est laissé inchangé. Sans hypothèse particulière, il se peut que l'inclusion fonctionnelle linéarisée (JN) n'ait pas de solution, auquel cas l'algorithme ne peut pas calculer l'itéré suivant xk+1 et doit s'arrêter. Par ailleurs, si la multifonction N est complexe, l'itération pourra requérir beaucoup de temps de calcul (elle est toutefois plus simple que le problème initial), mais la convergence locale rapide peut laisser espérer qu'une solution sera trouvée en très peu d'itérations. Il se peut aussi que l'on ne connaisse pas de méthode pour résoudre (JN), auquel cas il faudra se tourner vers d'autres algorithmes de résolution.

Ce schéma algorithmique prenant en compte un grand nombre de situations a été introduit par Josephy en 1979[1].

Examinons à présent quelques cas particuliers.

Exemples

Problème de complémentarité

Si F:𝔼𝔼 et si la multifonction N est le cône normal NK à un cône convexe fermé non vide K𝔼, le problème d'inclusion fonctionnelle F(x)+NK(x)0 s'écrit comme le problème de complémentarité non linéaire Modèle:Centrer Alors le schéma de Josephy-Newton F(xk)+Mk(xk+1xk)+NK(xk+1)0 s'écrit comme le problème de complémentarité linéaire Modèle:Centrer dans lequel on s'est contenté de linéariser F en xk.

Conditions d'optimalité d'un problème d'optimisation

Modèle:Article détaillé

Lorsque l'algorithme de Josephy-Newton est appliqué aux conditions d'optimalité d'un problème d'optimisation avec contraintes d'égalité et d'inégalité, on retrouve l'optimisation quadratique successive.

Système d'égalités et d'inégalités

Un système d'égalités FE(x)=0 et d'inégalités FI(x)0, avec les ensembles d'indices E et I formant une partition de [1:m], peut s'écrire comme une inclusion fonctionnelle Modèle:Centrer en prenant comme multifonction N:𝔼m, la multifonction constante N()mE×+mI, où mE:=|E| et mI:=|I|. L'algorithme de Josephy-Newton consiste dans ce cas à résoudre à l'itération k le système d'équations linéarisées en x suivant Modèle:Centrer Celui-ci peut ne pas avoir de solution, même lorsque xk est proche d'un point x vérifiant les égalités FE(x)=0 et les inégalités FI(x)0, auquel cas l'algorithme doit s'interrompre.

Convergence

Les résultats de cette section sont repris de Modèle:Harvard.

Comportement asymptotique

La notion de semistabilité permet d'avoir des conditions suffisantes de convergence superlinéaire et quadratique d'une suite générée par l'algorithme de Josephy-Newton.

Modèle:Théorème

Modèle:Théorème

Convergence locale

La semi-stabilité n'assure en rien l'existence d'une solution de l'équation linéarisée et donc d'un nouvel itéré de l'algorithme de Josephy-Newton, même si cet itéré est proche d'une solution. C'est la raison d'être de la propriété d'hémistabilité. En réalité, comme le montre le résultat suivant, c'est à la fois la semistabilité et l'hémistabilité d'une solution de (PIF) qui assurent le caractère bien posé de l'algorithme de Josephy-Newton démarrant proche de cette solution et la convergence de la suite générée vers celle-ci.

Modèle:Théorème

L'algorithme de Josephy-Newton peut donc générer une suite convergeant vers x* si le premier itéré est assez proche d'une solution semistable et hémistable x*, mais rien ne dit qu'il en sera ainsi si la solution de l'inclusion linéarisée n'est pas choisie assez proche de x* à chaque itération.

Annexes

Note

Modèle:Références

Articles connexes

Lien externe

Bibliographie

Modèle:Palette Modèle:Portail

  1. Voir Modèle:Harvard pour la version newtonienne et Modèle:Harvard pour la version quasi-newtonienne.