BIA 10-2474
Le BIA 10-2474 est un inhibiteur expérimental du système enzymatique FAAH[1] en phase d'essai jusqu'en Modèle:Date- par le laboratoire Bial, Modèle:Langue de l'industrie pharmaceutique portugaise. La molécule, testée comme antalgique[2]Modèle:,[3], entre en interaction, au sein de l'organisme humain, avec le système endocannabinoïde[4]Modèle:,[5]. À la suite d'un essai clinique mortel chez son prestataire Biotrial, Bial abandonne définitivement ses recherches sur cette molécule[6].
Structure et action
La structure chimique du BIA 10-2474 est décrite dans le protocole d'essai clinique BIA-102474-101 publié par l'ANSM[7], développée de manière sélective à partir des composés chimiques décrits dans le brevet WO 2010/074588[8].
Le système enzymatique FAAH dégrade des neurotransmetteurs comme l'anandamide[9], ce qui peut influer sur les modes et les rythmes d'alimentation et de sommeil, sur le soulagement de la douleur également[10]Modèle:,[11]. Certains inhibiteurs du FAAH ont été proposés pour toute une gamme d'affections nerveuses, y compris l'anxiété, l'alcoolisme et la douleur. Le laboratoire Bial détient divers brevets concernant les inhibiteurs au système enzymatique FAAH[12]Modèle:,[11]. La molécule testée est décrite sur le site Internet de Bial comme destinée à des Modèle:Citation
Essais cliniques
Les essais précliniques sur animaux ont lieu en Modèle:Date sur des souris, des rats, des chiens et des singes[13].
Le Modèle:Date, le laboratoire Biotrial[14] Rennes, une [[Attaché de recherche clinique#ARC de « monitorage »|CRO (Modèle:Citation étrangère)]], commence des [[Essai clinique#Phase I|essais de phase Modèle:I]] chez l'homme[15]. Modèle:Nombre, âgés de 28 à Modèle:Unité, se portent volontaires pour absorber la molécule[16]. La première partie de l'essai consiste à administrer une Modèle:Page h' unique à chaque sujet, avec huit sujets par palier de dose, six recevant le produit étudié et deux recevant un placebo. Les paliers réalisés comme prévu sont Modèle:Unité/2, Modèle:Unité/2, Modèle:Unité/2, Modèle:Unité/2, Modèle:Unité/2, Modèle:Unité/2, Modèle:Unité/2 et Modèle:Unité/2. La deuxième partie est une étude sur douze sujets prenant chacun successivement deux fois une dose de Modèle:Unité/2 sans puis avec une alimentation riche. La troisième partie de l'essai consiste à administrer à chaque sujet une dose quotidienne répétée pendant dix jours consécutifs. Comme dans la première phase, il y a des paliers de dose et huit sujets, dont deux reçoivent un placebo par palier de dose. Les cinq doses de cette deuxième partie sont Modèle:Unité, Modèle:Unité, Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Unité chaque fois pendant dix jours. C'est lors du cinquième palier de cette deuxième phase qui débute le Modèle:Date, qu'un homme est hospitalisé au CHU de Rennes le Modèle:Date-, après cinq jours. Les cinq[17]Modèle:,[18] autres volontaires reçoivent une sixième dose le Modèle:Date- avant que l'essai ne soit arrêté. Le premier patient hospitalisé, considéré en état de mort cérébrale[18]Modèle:,[19]Modèle:,[20], décède le Modèle:Date[21].
Le Modèle:Date-, Bial annonce qu'il abandonne définitivement ses recherches sur cette molécule[6].
Depuis l'accident de Londres avec le TGN1412 en 2006, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a rédigé une recommandation d'administrer chaque nouvelle dose à un seul sujet à la fois[22] mais il semble que l'ANSM, qui indique sur son site : Modèle:Citation[23], ignore le contenu de cette recommandation.
Merck (Modèle:Lien)[24]Modèle:,[25] et Pfizer (Modèle:Lien)[26] ont déjà quant à eux développé et testé cliniquement des inhibiteurs du système FAAH sans essuyer de tels effets indésirables.
Enquêtes
Modèle:Affaire judiciaire en cours À la suite de l'essai thérapeutique mortel, des enquêtes judiciaires et administratives[27] ont été initiées. En France, une enquête est ouverte pour blessures involontaires[17].
Suites
En Modèle:Date-, la France modifie sa réglementation en obligeant les promoteurs des essais sur des volontaires à signaler à l'ANSM « sans délai » les effets indésirables graves observés[28].
Notes et références
Modèle:Traduction/référence Modèle:Références
Voir aussi
Articles connexes
- Modèle:Lien, test d'une molécule à Londres en 2006, ayant conduit à l'hospitalisation de 6 personnes.
Liens externes
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- Modèle:En Urea compounds and their use as enzyme inhibitors, brevet Bial
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- ↑ 6,0 et 6,1 Modèle:Lien web.
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- ↑ Modèle:Brevet
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- ↑ Modèle:Cite pmid
- ↑ 11,0 et 11,1 « (WO2015012708A1) Imidazolecarboxamides et leur utilisation comme inhibiteurs de FAAH »
« (WO2015016729) Composés d'urée et leur utilisation comme inhibiteurs de FAAH »
Modèle:En Kiss Laszlo Erno, Gusm O De Noronha Rita, Rosa Da Costa Pereira Carla Patrícia, Pinto Rui, « WO2015016729 (A1) - Urea compounds and their use as FAAH enzyme inhibitors », publié le 5 février 2015, assigné à Bial. - ↑ Modèle:Lien web
- ↑ Modèle:Lien web
- ↑ Biotrial, site officiel.
- ↑ Modèle:En John Brosky, Cormac Sheridan, « Six hospitalized in Bial clinical trial in France », sur bioworld.com
- ↑ Modèle:Lien web
- ↑ 17,0 et 17,1 Modèle:Lien web
- ↑ 18,0 et 18,1 Modèle:Lien web
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- ↑ https://www.ouest-france.fr/sante/essais-cliniques-en-cas-d-effet-indesirable-grave-l-essai-doit-etre-suspendu-6702314