Cadavérine
La cadavérine, 1,5-diaminopentane ou encore pentaméthylènediamine est un composé organique de formule NH2(CH2)5NH2 appartenant à la famille des diamines. Structurellement proche de la putrescine, avec laquelle elle partage la toxicité[1] et une odeur nauséabonde, elle est comme elle issue, sous l'action des enzymes protéolytiques bactériennes, de l'hydrolyse de certaines protéines lors de la putréfaction de plantes ou de cadavres d'animaux[2], d'où elle tire son nom.
Histoire
La putrescine[3] et la cadavérine[4] furent décrites pour la première fois en 1885 par le médecin berlinois Ludwig Brieger (1849–1919)[5].
Biosynthèse
La cadavérine est le produit de la décarboxylation de la lysine par la lysine décarboxylase. Ce sont les micro-organismes saprophytes qui sont les principaux responsables de sa production. Cependant, la cadavérine n'a pas strictement pour origine la putréfaction. Elle est aussi produite en petite quantité par les êtres vivants[6].
Histamine, tyramine, putrescine et cadavérine se retrouvent dans la plupart des fromages, proportionnellement à la durée de maturation et ces amines sont normalement « dégradées, au niveau du foie » ; on constate que les personnes qui ne les dégradant pas normalement sont sujettes à des troubles tels que des vertiges en cas de saturation (ingestion de fromage) voire d'effets secondaires graves à la prise d'antidépresseurs activant ou désactivant les récepteurs d'amines (en particulier ceux de la sérotonine)[7].
La structure chimique des amines « peut être aliphatique (putrescine, cadavérine, agmatine, spermine, spermidine), aromatique (tyramine, 2-phényléthylamine) ou hétérocyclique (histamine, sérotonine, tryptamine) », de plus on en trouve trace dans des produits laitiers dont des yaourts[8].
Signification clinique
Toxicité
La cadavérine est toxique à haute dose. Chez les rats sa toxicité aigüe orale est toutefois faible, plus de Modèle:Unité/2[9].
Notes et références
Modèle:Références Modèle:Traduction/Référence
Voir aussi
- ↑ Lewis 1998, Page 212
- ↑ Modèle:Lien web
- ↑ Ludwig Brieger, "Weitere Untersuchungen über Ptomaine" [Further investigations into ptomaines] (Berlin, Germany: August Hirschwald, 1885), page 43.
- ↑ Ludwig Brieger, "Weitere Untersuchungen über Ptomaine" [Further investigations into ptomaines] (Berlin, Germany: August Hirschwald, 1885), page 39. From page 39: Ich nenne das neue Diamin C5H16N2: "Cadaverin", da ausser der empirischen Zussamsetzung, welche die neue Base als ein Hydrür des Neuridins für den flüchtigen Blick erscheinen lässt, keine Anhaltspunkte für die Berechtigung dieser Auffassung zu erheben waren. (J'appelle cette nouvelle diamine, C5H16N2, « cadavérine », car en dehors sa composition empirique, qui laisse à penser que la nouvelle est un hydrure de la neuridine, aucune preuve pour la justification de ce point de vue n'apparait.)
- ↑ Modèle:De Biographie de Ludwig Brieger
- ↑ Patocka J, Kuehn GD, "Natural polyamines and their biological consequence in mammals." Acta medica, 2000, 43(4):119-124, [1].
- ↑ Modèle:Pdf Détection d'amines non volatiles dans quelques fromages, A de Vuyst - 1976
- ↑ Modèle:PdfRôle des acides aminés dans la production d’amines biogènes chez Oenococcus oeni, S Dandach - 2013
- ↑ Acute and subacute toxicity of tyramine, spermidine, spermine, putrescine and cadaverine in rats