Carl Johan Malmsten

De testwiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

Modèle:Infobox Biographie2

Carl Johan Malmsten (9 avril 1814, Uddetorp, Suède – 11 février 1886, Uppsala) est un mathématicien et un homme politique suédois, connu pour ses découvertes en analyse complexe[1], et pour l'aide qu'il a apportée à Mittag-Leffler dans sa création du journal Acta Mathematica[2]. On a redécouvert à la fin du Modèle:S- ses évaluations de plusieurs importantes séries et intégrales logarithmiques.

Malmsten est devenu maître de conférences en 1840, puis professeur de mathématiques en 1842 à l'université d'Uppsala. Il fut élu à l'Académie royale des sciences de Suède en 1844. Il était également ministre sans portefeuille de 1859 à 1866, et gouverneur du comté de Skaraborg de 1866 à 1879.

Principales contributions

Bien que Malmsten soit surtout connu pour ses travaux en analyse complexe[1], il a aussi apporté de grandes contributions à d'autres branches des mathématiques, mais ses résultats ont été injustement oubliés, ou attribués à d'autres, souvent bien postérieurs. Ainsi, ce n'est qu'en 2012 que Iaroslav Blagouchine découvrit que Malmsten avait été le premier à déterminer la valeurs de plusieurs intégrales et séries liées aux fonctions gamma et zêta, parmi lesquelles des séries attribuées jusque-là à Kummer et des intégrales calculées par Ilan Vardi[3]. Malmsten obtint ainsi en 1842 l'ensemble des intégrales suivantes, mettant en jeu la fonction logarithme itéré[3] :

1lnlnx1+x2dx=π2ln(Γ(3/4)Γ(1/4)2π)
1lnlnx(1+x)2dx=12(lnπ2γ),
1lnlnx1x+x2dx=2π3ln(32π56Γ(1/6))
1lnlnx1+x+x2dx=π3ln(Γ(2/3)Γ(1/3)2π3)

et plus généralement :

1lnlnx1+2xcosφ+x2dx=π2sinφln{(2π)φπΓ(12+φ2π)Γ(12φ2π)},φ]π,0[]0,π[
1xn2lnlnx1x2+x4+x2n2dx =π2nsecπ2nlnπ+πnl=112(n1)(1)l1cos(2l1)π2nln(Γ(12l12n)Γ(2l12n)),n=3,5,7,
1xn2lnlnx1+x2+x4++x2n2dx={π2ntanπ2nln2π+πnl=1n1(1)l1sinπlnln{Γ(12+l2n)Γ(l2n)},n=2,4,6,π2ntanπ2nlnπ+πnl=112(n1)(1)l1sinπlnln{Γ(1ln)Γ(ln)},n=3,5,7,

(pour lesquelles Γ désigne la fonction gamma et γ la constante d'Euler)

Beaucoup de ces intégrales furent redécouvertes par plusieurs auteurs à partir de 1988, en particulier Vardi[4], Adamchik[5], Medina[6], et Moll[7] ; la première a été souvent nommée intégrale de Vardi , et figure sous ce nom sur MathWorld[8] ou sur le site de l'OEIS[9]. Malmsten obtint les formules précédentes par des manipulations de séries, mais les auteurs les ayant redécouvertes utilisèrent des intégrales de contour[3], la fonction zêta de Hurwitz[5], les polylogarithmes[6], ou encore les fonctions L[4]. Plus de 70 intégrales analogues plus complexes ont été découvertes par Adamchik[5] et Blagouchine[3], par exemple les deux suivantes[5] :

1xlnlnx1+x3dx=ln26ln32π63[ln548ln2π+12lnΓ(13)]
1xlnlnx(1x+x2)2dx=γ313ln63π+π327{5ln2π6lnΓ(16)}

Certaines de ces intégrales font apparaitre des arguments complexes de la fonction gamma (ce qui est plutôt inhabituel), par exemple[3] :

1xlnlnx1+4x2+x4dx=π23Im[lnΓ(12ln(2+3)2πi)]+ln(2+3)43lnπ,

et d'autres sont liées aux constantes de Stieltjes[3]Modèle:,[10]Modèle:,[11].

En 1842, Malmsten détermina également la valeur de plusieurs séries mettant en jeu des logarithmes, par exemple

n=0(1)nln(2n+1)2n+1=π4(lnπγ)πlnΓ(34)

et

n=1(1)n1sinanlnnn=πln{π12a2πΓ(12+a2π)}a2(γ+ln2)π2lncosa2,π<a<π,

lesquelles furent redécouvertes (sous une forme légèrement différente) par Ernst Kummer en 1847[3].

Malsmten apporta également une contribution notable à la théorie des fonctions L, obtenant en 1842 l'importante équation fonctionnelle

L(s)n=0(1)n(2n+1)sL(1s)=L(s)Γ(s)2sπssinπs2,

et son analogue pour la fonction M définie par

M(s)23n=1(1)n+1nssin(πn3)M(1s)=23M(s)Γ(s)3s(2π)s(πs2),

(dans ces deux formules, 0<s<1). La première avait été découverte par Leonhard Euler en 1749[12], mais Malmsten en donna une démonstration rigoureuse. Quatre ans plus tard, Malmsten obtint d'autres formules analogues, cas particuliers de l'équation fonctionnelle de Hurwitz.

Enfin, en 2014, Blagouchine découvrit[10] que Malmsten avait obtenu en 1846 la formule de réflexion pour les constantes de Stieltjes  :

γ1(mn)γ1(1mn)=2πl=1n1sin2πmlnlnΓ(ln)π(γ+ln2πn)cotmπn

(m et n entiers positifs avec m<n). Dans la littérature, cette identité est en général attribuée à Almkvist et Meurman, qui l'ont obtenue dans les années 1990[10].

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Voir aussi

Liens externes

Modèle:Liens


Modèle:Portail