Circuit équivalent de KLM

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Le circuit équivalent dit de KLM est utilisé dans la simulation de transducteurs piézoélectriques, qu'il s'agisse de transducteurs ultrasonores[1] ou de filtres à ondes de volume par exemple[2].

Il doit son nom aux trois coauteurs de la publication originale remontant à 1970 : Krimholtz, Leedom and Matthae[3]. Il s'appuie sur la théorie des lignes de transmission et sur l'analogie électro-mécanique. L'autre schéma largement utilisé est le circuit équivalent de Mason, les deux présentant nombre de ressemblances.

Schéma d'une couche piézoélectrique

Le schéma présente trois ports : un port électrique, dont les deux terminaux correspondent aux deux électrodes placées sur les faces de la couche piézoélectrique, et deux ports mécaniques, qui, par le biais de l'analogie électro-mécanique, représentent la force et la vitesse sur chaque face.

Modèle KLM

Les termes utilisés pour construire le schéma sont les suivants[4] :

Oscillateur libre

Dans le cas où la couche piézoélectrique est « dans le vide », les deux ports mécaniques sont libres (pression nulle). On a donc ZG=ZD=0.

Il en ressort que ZTG=ZTD=Z0tan(Γt2)

L'impédance vue du port électrique vaut alors :

Zfree=1iC0ω+X1+Z02ϕ2tan(Γt2)

Soit en remplaçant les termes par leur expression respective :

Zfree=tiε33SAω+ih332ω2Z0sin(Γt)+2h332ω2Z0csc2(Γt2)tan(Γt2)

On peut alors factoriser l'expression de la capacité et remplacer Z0 par son expression :

Zfree=(tiωAε33S)(1+Aε33Sh332ωAC33Dρsin(Γt)+2iε33Sh332ωC33Dρsin3(Γt2)cos(Γt2))

On pose le coefficient de couplage électromécanique du mode épaisseur kt, qu'il ne faut pas confondre avec le k33 :

kt2=ε33Sh332c33S

Par remplacement : Zfree=(tiωAε33S)(1+kt2C33Dωρsin(Γt)+kt22iC33Dωρsin3(Γt2)cos(Γt2))

On identifie Γ et on factorise kt2 :

Par remplacement : Zfree=(tiωAε33S)(1+kt2(sin(Γ)Γ+2iΓsin3(Γt2)cos(Γt2)))

D'où finalement :

Zfree=(tiωAε33S)(1kt2tanΓt2Γt2)=(tiωAε33S)(1kt2tan(tω2ρC33D)(tω2ρC33D)).

Cette expression, qui est la même qu'en utilisant le circuit équivalent de Mason est notamment utile pour déterminer les propriétés piézoélectriques du matériau par problème inverse, l'impédance électrique étant facile à mesurer expérimentalement[5].

La résonance se manifeste pour :

Γt2=π2

ωλ/2=πtc33ρ

Prise en compte des pertes

Dans l'expression ci-dessus, l'impédance est purement imaginaire (il n'y a donc aucune dissipation d'énergie) et diverge à la résonance. Cette situation n'est évidemment pas physique, et se résout en prenant en compte les pertes. Les pertes mécaniques se manifestent en ajoutant une petite partie imaginaire au c33D. De même, on ajoute une partie imaginaire au ε33S pour représenter les pertes diélectriques, et au h33 pour les pertes intrinsèques à l'effet piézoélectrique[6].

On représente ici l'impédance électrique réduite d'une plaque piézoélectrique libre, résonant dans son mode épaisseur, conformément à l'équation ci-dessus. En bleu, le modèle ne comprend pas de pertes, en vert, on a ajouté un taux de pertes de 1 %. La fréquence est réduite, c'est-à-dire que la fréquence correspondance à la résonance λ/2 est ramenée à 1. De même, la valeur de l'impédance est normalisée.

Impédance électrique réduite

Références

Modèle:Références

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