Covellite

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Modèle:Infobox Minéral

La covellite ou covelline est une espèce minérale composée de sulfure de cuivre de formule CuS avec des traces de fer, de sélénium, d'argent et de plomb. La covellite est le premier supraconducteur naturel découvert[1].

Historique de la description et appellations

Inventeur et étymologie

La covellite est dédiée à Niccola Covelli, minéralogiste italien (1790-1832) qui découvrit l'espèce. Sa description a été faite par François Sulpice Beudant en 1832[2].

Topotype

Le topotype se trouve au Mont Somma (Vésuve), Naples, Campanie, Italie.

Synonymes

Liste des synonymes[3] :

  • breithauptite (Chapman) ; il existe bien une espèce minérale de ce nom : la breithauptite ;
  • cantonite (Pratts). Le nom évoque le topotype : la mine de Canton, comté de Cherokee, Géorgie, États-Unis. Il s'agit d'une espèce déclassée qui est en fait une pseudomorphose de galène par la covellite[4] ;
  • coveline ;
  • covellinite ;
  • covellonite.

Caractéristiques physico-chimiques

Critères de détermination

La covellite se présente sous forme de cristaux hexagonaux tabulaires à aplatis.

Elle est opaque et d'éclat métallique, sa couleur est un mélange de bleu indigo, violet, irisé, pourpré, noir et grisâtre. Son trait est gris, noir, bleu foncé ou gris de plomb.

C'est un minéral très tendre, de dureté entre 1,50 et 2,00 sur l'échelle de Mohs. Sa cassure est irrégulière.

Cristallographie

La covellite cristallise à température ambiante dans le système cristallin hexagonal, de groupe d'espace P6Modèle:Ind/mmc (Z = 6 unités formulaires par maille conventionnelle)[5].

Les atomes de cuivre sont distribués sur deux sites non-équivalents, ainsi que ceux de soufre. Cu1 possède une coordination triangulaire plane avec les atomes de soufre, inhabituelle pour les composés de cuivre. Cu2 est en coordination tétraédrique. Les groupes Cu1SModèle:Ind et Cu2SModèle:Ind sont reliés par leurs sommets. S1 est en coordination trigonale bipyramidale au cuivre. S2 est en coordination tétragonale (3+1) au cuivre et au soufre et forme des liaisons SModèle:Ind similaires à celles trouvées dans la pyrite FeSModèle:Ind. Les longueurs de liaison moyennes sont Cu1-S = Modèle:Unité, Cu2-S = Modèle:Unité, S1-Cu = Modèle:Unité, S2-Cu = Modèle:Unité et S2-S2 = Modèle:Unité. La structure de la covellite peut être décrite comme un empilement de couches le long de la direction c, contenant alternativement les groupes plans Cu1SModèle:Ind et des doubles couches formées par les tétraèdres Cu2SModèle:Ind.

En dessous de Modèle:Unité, la covellite subit une transition de phase structurelle du second degré et devient orthorhombique, de groupe d'espace Cmcm (Z = 12)[6], avec les paramètres de maille a = Modèle:Unité, b = Modèle:Unité et c = Modèle:Unité (V = Modèle:Unité, masse volumique calculée = Modèle:Unité).

Propriétés physiques

À partir de la température critique Modèle:Unité et en dessous, la covellite devient supraconductrice[1].

Gîtes et gisements

Gîtologie et minéraux associés

La covellite est un minéral de formation secondaire des gisements de cuivre associé à l’énargite, à la chalcocite, aux cuivres gris… La formation volcanique du topotype est exceptionnelle.

Gisements producteurs de spécimens remarquables

Grube Clara près d'Oberwolfach (Forêt-Noire), Bade-Wurtemberg[7]
Carrière de la Flèche, Bertrix, province de Luxembourg[8]
Mine Robb-Montbray, Rouyn-Noranda, Abitibi-Témiscamingue, Québec[9]
Galactic Open Pit, Summitville District, Comté de Rio Grande, Colorado[10]
Leonard Mine, Butte District, comté de Silver Bow, Montana[11]Modèle:,[12]
La Verrière, Monsols, Rhône[13]
Le Franciman Mine, Saint-Jean-de-Jeannes, Paulinet, Alban, Tarn[14]
Calabona et Alghero en Sardaigne

Utilisation

La covellite peut être utilisée pour son minerai de cuivre.

Galerie

Notes et références

Modèle:Autres projets Modèle:Références

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