Cyanotrichite

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Modèle:Infobox Minéral

La cyanotrichite est une espèce minérale composée de hydroxy-sulfate de cuivre et d'aluminium hydraté de formule[1]: Cu4Al2[(OH)12/SO4].2H2O. Les cristaux peuvent atteindre Modèle:Unité [2].

Historique de la description et appellations

Inventeur et étymologie

La première étude a été effectuée sur un échantillon de Moldova Nouă (Roumanie) par Abraham Gottlob Werner en 1808. Mais c'est la description d'Ernst Friedrich Glocker[3] qui fait référence en 1839. Il l'a nommé à partir du grec ancien κυανός ou du latin cyaneus (bleu foncé) et du grec ancien θρίξ, θριχός (chevelure, poil) soit "chevelure bleue" qui est l'habitus le plus commun pour ce minéral.

Topotype

Le gisement topotype est localisé à Moldova Nouă, Banat roumain, Roumanie.

Synonymes

  • cuivre velouté (Armand Lévy) [4]
  • lettsomite (Percy 1850) [5] Le minéral est dédié au minéralogiste anglais William G. Lettsom (1805-1887)
  • namaqualite[6]

Caractéristiques physico-chimiques

Un des habitus de la cyanotrichite : agrégats de courtes aiguilles à disposition radiée, formant un encroûtement velouté

Critères de détermination

La cyanotrichite forme des cristaux aciculaires de couleur bleu ciel à bleu azur, disposés en buissons globuleux de longues aiguilles, ou en encroûtement de courtes aiguilles donnant un aspect velouté. Ces cristaux sont translucides, avec un éclat vitreux à soyeux. Ils ne possèdent aucun plan de clivage, et leur fracture est inégale. Vus au microscope polariseur analyseur, en lumière non analysée, ils présentent un pléochroïsme : leur couleur varie du bleu pâle au bleu intense.

La cyanotrichite est un minéral plutôt tendre (3,5 à 4 sur l'échelle de Mohs) et peu dense (densité mesurée variant de 3,7 à 3,9[1]).

Ce minéral laisse un trait bleu pâle.

Composition chimique

La cyanotrichite, de formule Cu4Al2[(OH)12/SO4].2H2O, a une masse moléculaire de 644,33 u. Elle est donc composée des éléments suivants :

Composition élémentaire du minéral
Élément Nombre (formule) Masse des atomes (u) % de la masse moléculaire
Soufre 1 32,06 4,98 %
Aluminium 2 53,96 8,37 %
Cuivre 4 254,19 39,45 %
Hydrogène 16 16,13 2,50 %
Oxygène 18 287,99 44,70 %
Total : 41 éléments Total : 644,33 u Total : 100 %

Cette composition place ce minéral :

Cristallochimie

La cyanotrichite sert de chef de file à un groupe de minéraux isostructuraux qui porte son nom[7] :

Groupe de la cyanotrichite

Cristallographie

Gîtes et gisements

Gîtologie et minéraux associés

Minéral fibreux à aciculaire, filiforme sous forme de dépôts sur une roche mère, la roche est formée par l'érosion et l'oxydation prolongée[1] des gisements de cuivre en présence aluminium.

Les minéraux souvent associés sont : brochantite, spangolite, chalcophyllite, olivénite, tyrolite, parnauite, azurite, malachite, connellite.

Gisements producteurs de spécimens remarquables

  • Canada
Eastern Metals Mine, Saint-Fabien-de-Panet, municipalité régionale de comté de Montmagny, Québec[8]
  • États-Unis
Arizona
Nevada
  • France
Mine de Cap Garonne, Le Pradet, Var, Provence-Alpes-Côte d'Azur [9]
Mine de Couloumier, Auzat, Ariège, Midi-Pyrénées [10]
  • Grece
Kamariza (ou Camarésa ?), Mines du Laurion, Attique[11]
  • Roumanie
Moldova Nouă, Banat roumain (topotype).

Modèle:Autres projets

Notes et références

Modèle:Références

Modèle:Palette Modèle:Portail

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  2. The Handbook of Mineralogy Volume IV, 2000 Mineralogical Society of America by Kenneth W. Bladh, Richard A. Bideaux, Elizabeth Anthony-Morton and Barbara G. Nichols
  3. Modèle:Ouvrage.
  4. Armand Lévy,Henri Heuland - Description d'une collection de Minéraux Volume 3 Modèle:P.
  5. Percy (1850) Philosophical Magazine and Journal of Science: 36: 100.
  6. Mason, B. (1961): The identity of namaqualite with cyanotrichite. Mineralogical Magazine 32, 737-738.
  7. Hager, S. L., Leverett, P. & Williams, P. A. (2009): Possible structural and chemical relationships in the cyanotrichite group. Canadian Mineralogist 47, 635-648.
  8. Sabina (1992) GSC Misc. Report 46, 62
  9. SARP, H., MARI, G., MAGNAN, M.-T., CAMEROLA, M., DELORY, B., GUARINO, A. and ILTIS, A. (1997) La mine de Cap Garonne (Var, France) Haut lieu de la minéralogie internationale. Riviéra scientifique, Nice, 3-58.
  10. Rémy, P.& Font, P. (2008) La mine du Couloumier, Auzat (Ariège). MicroMinéral Magazine n° 2
  11. Wendel, W. and Rieck, B. (1999); Die wichtigsten Mineralfundstellen und Bergbauanlagen Lavrions, LAPIS 24 (7/8), 25-33