Dassault Mirage IV
Modèle:Infobox Avion militaire Le Mirage IV est un bombardier stratégique français dont les études ont débuté au milieu des années 1950. Entré en service en 1964, il fut le premier vecteur de la « triade » de la dissuasion nucléaire française. Sa carrière a duré plus de Modèle:Nobr (retrait du service en Modèle:Date-), dont les dix dernières années sont uniquement consacrées à des missions de reconnaissance. À partir de 1960, le Mirage IV est l'un des quelques avions au monde (avec le English Electric Lightning et le Convair B-58 Hustler) capables de voler à Mach 2 soutenu pendant plus d'une demi-heure d'affilée. L'expérience du vol bisonique acquise sert au programme Concorde[1].
Historique
La genèse de la dissuasion nucléaire française sous la Modèle:IVe République (1952-1958)
Le Modèle:Date, le président du Gouvernement provisoire de la République française Charles de Gaulle crée par ordonnance Modèle:Numéro45-2563 le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) avec pour mission de Modèle:Citation française, bien que ce dernier objectif ne soit pas clairement avoué.
Les études de la bombe A (1952-1958)
L'instabilité des gouvernements de la [[Quatrième République (France)|Modèle:IVe République]] nuit à un plan à long terme visant à doter la France de l'arme nucléaire. Le Modèle:Date, le président du Conseil, Antoine Pinay, et son secrétaire d'État aux Finances, Félix Gaillard, présentent un projet de loi de programme pour la réalisation du plan de développement de l'énergie atomique (1952-1957), qui prévoit la production d'une quantité significative de plutonium. D'où les recherches géologiques de gisements d’uranium que la France mène sur son territoire et dans ses colonies, comme Madagascar. Au sein du même gouvernement, certains sont favorables à l'arme nucléaire, d'autres, dubitatifs, et d'autres, opposés.
Puis, le Modèle:Date, le ministre de la Défense nationale français, René Pleven, consulte officiellement les secrétaires d'État sur un programme nucléaire de défense et le Modèle:Date, le président du Conseil, Pierre Mendès France, signe un décret instituant une Commission supérieure des applications militaires de l'énergie atomique, complété le Modèle:Date par un arrêté créant un Comité des explosifs nucléaires[2].
Enfin, le Modèle:Date, sous le Modèle:2e gouvernement Edgar Faure, le CEA, le secrétaire d'État aux Finances et aux Affaires économiques, Jean Gilbert-Jules, et le ministre de la Défense nationale et des Forces armées, Pierre Kœnig, signent un accord mettant fin aux débats parlementaires de la [[Quatrième République (France)|Modèle:IVe République]] et décident de financer la bombe A sur la période 1955-1957. Même si elle ne le dit pas, la France est donc décidée en 1955 à rejoindre à l'horizon 1963, pour les plus optimistes, le « club » des détenteurs de l'arme nucléaire siégeant au Conseil de sécurité des Nations unies (les États-Unis dès 1945, l'URSS, qui leur emboite le pas en 1949, puis le Royaume-Uni en 1952). D'autres décisions viennent confirmer ce choix :
- création le Modèle:Date du Comité des applications militaires de l'énergie atomique (CEMA)
- création le Modèle:Date du groupe mixte ministère de la Défense nationale/CEA des expérimentations nucléaires
- décision le Modèle:Date du président du Conseil, Félix Gaillard, de prendre les mesures nécessaires à l'exécution d'une première série d'explosions expérimentales à partir du Modèle:1er 1960
- création le Modèle:Date de la Direction des applications militaires (DAM) au sein du CEA.
Ces décisions en faveur de la construction d'une arme nucléaire posent la question de leur moyen de les envoyer chez l’ennemi (le vecteur).
Par ailleurs, les États-Unis sont alors préoccupés par la non-prolifération nucléaire en Europe[3]Modèle:,[4]. Selon Yves Le Baut, ancien conseiller militaire au CEA puis directeur de la DAM, les États-Unis sont Modèle:Citation[5].
Études et prototypes
L'« avion de représailles » (1955-1958)
Le ministre de la Défense nationale et des Forces armées, Pierre Kœnig, tranche de façon ambiguë le Modèle:Date le débat entre missile et bombardier stratégique. Il demande au secrétaire d'État à l’Armée de l’air de lancer des études sur un appareil supersonique apte à voler à basse altitude et dénommé pudiquement « avion de représailles ». Les études demandées le Modèle:Date puis le Modèle:Date par le Service technique de l'aéronautique (STAé) aux industriels ne concernent qu'un intercepteur léger Modèle:Citation. Sont proposés plusieurs projets dotés du réacteur SNECMA Atar 9 :
- deux dérivés biréacteurs à aile en flèche et empennage bas initialement prévu pour Mach 1,3 du bombardier moyen biréacteur SNCASO SO-4050 Vautour II B (commandé à 60 exemplaires en 1955). Ce prototype sera connu sous le nom de SO-4060 « Super Vautour » ;
- les 2 prototypes d'intercepteurs légers monoréacteurs à aile delta SNCASE SE-212 Durandal et entrée d'air nasale ;
- les études d'intercepteurs légers monoréacteurs Générale aéronautique Marcel Dassault (GAMD) MD-550 Mirage 1 et Mirage III, à aile delta.
Le secret est de mise sur l’utilisation en bombardier stratégique nucléaire du futur intercepteur. Comme le raconte Jean Cabrière, ancien directeur général technique de la GAMD, Modèle:Citation[6]. De Modèle:Citation et l'annonce par la STAé sous le gouvernement Guy Mollet à la mi-Modèle:Date que le chasseur lourd ne sera doté que d'une seule bombe d'une tonne, assez longue (Modèle:Unité) et d'un diamètre de Modèle:Unité[7] font comprendre à la GAMD et la SNCASO que Modèle:Citation
La STAé précise les caractéristiques du bombardier, puis le Modèle:Date, informe la GAMD qu'elle est retenue face à la SNCASO à la fois pour l'intercepteur Mirage III-A et pour le bombardier lourd Mirage IV. Cependant, les essais du SO-4060 et du Mirage IV se poursuivirent durant deux années. Le Modèle:Date, l'étude du bombardier stratégique équipé de deux moteurs SNECMA Atar est décidée par le ministre de la Défense nationale et des Forces armées français, (Bourgès-Maunoury). L'industriel reçoit par courrier des spécifications encore vagues en matière de distance franchissable (de Modèle:Nb). Il est enjoint Modèle:Citation, de Modèle:Nb, dont le qualificatif de « nucléaire » n'est toujours pas précisé.
En Modèle:Date, le Mirage IV est approuvé par le STAé et le marché de fabrication du prototype est notifié en Modèle:Date, ce qui ne signifie pas que le choix définitif est fait en faveur de la formule du Mirage. En effet, le prototype SNCASO SO-4060 est en cours de construction à Courbevoie. Ce prototype ne vola pas par manque de temps et d'argent : Modèle:Citation[6]
Le bombardier stratégique (1958)
La GAMD poursuit ses études visant à valider la possibilité de maintenir des vols supersoniques prolongés, à réduire la traînée et augmenter l'autonomie et, de façon plus qu'improbable, à effectuer une pénétration aller-retour à haute altitude.
Les projets
Plusieurs projets à aile delta biplaces en tandem sont proposés :
- le Mirage IV-A, d'une surface alaire de Modèle:Unité, propulsé par des Snecma Atar ;
- le Mirage IV-B de Modèle:Unité (dont Modèle:Unité de carburant) d'une surface alaire de Modèle:Unité homothétique à celle d'un Mirage III, propulsé par des Pratt & Whitney JT-4 B24 de Modèle:Unité de poussée (avec postcombustion) à produire sous licence par la Snecma[8], aptes à répondre aux demandes d'autonomie de Modèle:Nb sans ravitaillement en vol, étant donné que les performances estimées en supersonique sont meilleures que celles attendues du Mirage IV-01 (Mach 2+, plafond à Mach 1,8 supérieur à Modèle:Unité, performances de décollage et d'atterrissage permettant l'utilisation des pistes OTAN de Modèle:Nb en altitude et par temps chaud ;
- le Mirage IV-C, d'une surface alaire Modèle:Unité, propulsé par des réacteurs provisoires SNECMA Atar 9B de Modèle:Unité de poussée (avec post-combustion).
De son côté, la Marine nationale française s'intéresse à une version embarquée. La GAMD remet un avant-projet le Modèle:Date suivi d'un projet en Modèle:Date de Mirage IV-M monoplace, raccourci et avec ailes et dérive repliables. Ce projet destiné au porte-avions Verdun est abandonné fin 1958, le navire lui-même l'étant en 1961. De leur côté, les porte-avions de la classe Clemenceau[9], sont trop légers (Modèle:Unité Washington à l'origine) pour mettre en œuvre cet appareil de Modèle:Unité au catapultage.
En Modèle:Date, la fabrication en série envisagée est de 53 bombardiers, plus 27 de reconnaissance et de guerre électronique devant vraisemblablement escorter les premiers. Finalement, pour des raisons de coûts, seuls 50 bombardiers sont commandés en Modèle:Date, suivis de 12 avions ajoutant à la capacité de bombardement celle de l'emport d'un pod de reconnaissance en Modèle:Date.
Les prototypes
- le Mirage IV-01 de Modèle:Unité et d'un rayon d'action de Modèle:Unité (Modèle:Unité), bien que basé sur le Mirage IV-C, s'en différencie par l'adoption de deux réacteurs SNECMA Atar 9D de 15 % de poussée en plus, une cellule rallongée de Modèle:Unité (afin d'accroitre de 30 % la capacité du réservoir avant), une voilure augmentée de Modèle:Unité et une dérive modifiée afin d'y loger un parachute-frein. Le Mirage IV-01, ne comportant que des équipements d'essais en soute, effectue son Modèle:1er le Modèle:Date à Melun-Villaroche. Lors de son Modèle:3e, le Modèle:Date, il est présenté en démonstration devant le président de la République française Charles de Gaulle au salon du Bourget. Moins de trois mois plus tard, le Mirage IV-B est définitivement abandonné[10]. Le Modèle:Date, le Mirage IV-01 bat le record international de vitesse sur Modèle:Nb en circuit fermé (Modèle:Unité) puis, lors de son Modèle:138e du Modèle:Date, il porte le record sur Modèle:Unité en circuit fermé à Modèle:Unité de moyenne en volant entre Mach 1.8 et Mach 2,0. Les trois autres prototypes sont commandés fin Modèle:Date[11] ;
- Le Mirage IV-02, partiellement équipé, effectue son Modèle:1er le Modèle:Date ;
- Le Mirage IV-03, équipé du système de navigation et de bombardement (SNB) complet, effectue son vol inaugural le Modèle:Date ;
- Le Mirage IV-04 doit Modèle:Citation. Son Modèle:1er a lieu le Modèle:Date. Est testée l'utilisation de 12 moteurs-fusées JATO fournissant Modèle:Unité de poussée supplémentaire pour faciliter le décollage.
À noter qu'en 1961, le même bureau d'étude mène de front le développement des prototypes et de l'avion de série Mirage IV comme du Mirage III.
La doctrine de la force de frappe sous la Modèle:Ve République (1959-1967)
Le mot tabou « nucléaire » fut écrit par le président de la République française Charles de Gaulle, dont l'entrée en fonctions a lieu le Modèle:Date. Dès Modèle:Date[12], la priorité absolue aux composantes de la Force de frappe (renommée en Force de dissuasion nucléaire) est clairement affirmée et la date de 1964 pour sa mise en service exige le choix de solutions d'aboutissement à court terme. La première loi programme 1960-1964 prévoit donc la réalisation de la force Mirage IV (avec bombe AN-11 de Modèle:Unité) dont les premières mises en service ont lieu en 1964. La deuxième loi de programme couvrant la période 1965-1970 prévoit d'achever la mise en place de la force Mirage IV équipée de la bombe A, ce qui fut fait en 1967[13].
La doctrine française de la dissuasion nucléaire immédiate et totale (massive retaliation) ou de « suffisance » en 3 points s'oppose à la doctrine américaine de dissuasion graduée (flexible response) :
- dès 1961, il est demandé à la future Force aérienne stratégique (FAS) d'être en mesure Modèle:Citation[14] ;
- dans la foulée, la priorité donnée à la stratégie « anti-cités » est liée à l'idée de la dissuasion « du faible au fort », réputée être « la plus dissuasive et la moins coûteuse pour une puissance moyenne comme la France », se refuse à détruire les moyens nucléaires adverses, qui entraînerait une guerre nucléaire contre la France métropolitaine ;
- la FAS doit être capable d'exercer les dommages en toutes circonstances, y compris de rétorsion « en second » et ne nécessite pas pour elle de disposer de moyens d’alerte avancée, type AWACS, en particulier parce que l'adversaire majeur est clairement identifié[15].
L'avion de reconnaissance stratégique
En 1964 est demandée une version du Mirage IV destinée à la reconnaissance stratégique. L'avion doit être équipé d'un conteneur CT-52 emportant les équipements nécessaires, remplaçant la bombe semi-encastrée sous le fuselage des avions destinés au bombardement. Le premier vol avec le CT-52 est réalisé par le Mirage IV Modèle:Numéro 61, en octobre 1968. Les essais en vols se déroulent d'Modèle:Date à Modèle:Date[16].
Après une série de modifications et de nouveaux essais entre Modèle:Date et Modèle:Date, le couple Mirage IV / CT-52 est officiellement mis en service fin 1971. Initialement, seuls les 12 derniers Mirage IV pouvaient recevoir le CT-52. Progressivement, les 50 autres avions seront modifiés pour être capables eux aussi d'emporter ce conteneur.
Contacts à l'exportation
En 1962, à la suite de l'abandon par les États-Unis du missile balistique aéroporté AGM-48 Skybolt qui devait équiper les bombardiers stratégiques transsoniques à long rayon d'action britanniques Avro Vulcan puis, le Modèle:Date, du bombardier stratégique BAC TSR-2, la Royal Air Force envoie des pilotes essayer le Mirage IV, déjà en service.
Est alors envisagée la livraison ou la production sous licence de quatre-vingt Mirage IV à l'horizon 1968, rallongés de Modèle:Unité, équipés de réacteurs Rolls-Royce Spey 25R plus puissants (93.4 kN de poussée chacun) et conservant l'avionique du BAC TSR-2. Pour des raisons politiques, le Royaume-Uni renonce au Mirage IV pour lui préférer le bombardier stratégique américain à géométrie variable General Dynamics F-111 en faveur duquel le Premier ministre Harold Wilson s'est secrètement engagé. Pour des raisons de coût, la Royal Air Force se contenta finalement de l'avion d'attaque Blackburn Buccaneer et ne posséda plus de bombardier stratégique nucléaire à partir de 1970.
La Royal Australian Air Force et l'armée de l'Air israélienne auraient manifesté un temps un intérêt pour le Mirage IV. L'Australie, qui avait acquis des Mirage III, achète finalement des F-111[17].
Version opérationnelle
Le premier avion de série décolle en décembre 1963.
Cellule

Le Mirage IV possède une aile delta très fine de 3,5 % d'épaisseur relative moyenne[18] en position basse et accusant une flèche de 60° au bord d'attaque. Le Mirage IV ressemble à un Mirage III à l'échelle 2 et emporte trois fois plus de combustible. L'empennage vertical tronqué est une exception sur un appareil GAMD et a été décidé par Marcel Dassault après des Modèle:Citation avec l'ONERA, à la suite de calculs informatiques effectués Modèle:Citation[6]Modèle:,[19]Modèle:,[20]. Un Modèle:3e d'environ Modèle:Unité est logé dans ce fameux empennage dont la grande dimension est nécessitée par le profil très long et très effilé du nez (incorporant la perche fixe de ravitaillement en vol Modèle:Lien) qui perturbe la stabilité à Mach élevé. Au choix du pilote, des transferts de carburant peuvent s'effectuer entre les réservoirs avant et arrière (de Modèle:Unité) dans les nourrices centrales afin, à vitesse de croisière supersonique, de faire reculer le centrage de l'avion et réduire ainsi sa traînée (qui augmente sa consommation et réduit son autonomie) et inversement, de l'arrière vers l'avant, à vitesse subsonique[19]. Les alliages en aluminium qui composent la structure de l'appareil permettent l'adoption de réservoirs de carburant structuraux. Les entrées d'air des réacteurs SNECMA Atar 9K de 65 kN de poussée[21], renforcées en acier et titane possèdent des demi-cônes mobiles portant le surnom de « souris » qui doivent soutenir une température maximale de Modèle:Unité[22]. Le Mirage IV est doté d'élevons et d'aérofreins, en plus d'un parachute de freinage. Si les servocommandes renforcées de titane sont hydrauliques, elles reçoivent des commandes de vol électriques, qui deviendront une spécialité de Dassault Aviation.
Cockpit
L'avion est biplace, les études du Système de navigation et de bombardement (SNB) ayant exigé la présence d'un navigateur.
Le pilote est chargé du pilotage de l'avion ; il est assis bien en avant des entrées d'air des réacteurs, dans un habitacle équipé de l'air climatisé et protégé des effets de l'échauffement cinétique. L'absence de viseur tête haute à glace frontale (Head-up Display) permet un dessin de pare-brise en V, plus résistant. Le pilote dispose notamment sur sa planche de bord d'un horizon artificiel directeur de vol et d'un autre de secours, d'un indicateur d'incidence, d'un radioaltimètre et d'un de secours, d'un accéléromètre, d'un tachymètre et d'un machmètre de secours, d'un débitmètre, d'un indicateur de contre-mesures, d'un radiocompas de secours.
Placé dans un habitacle comportant deux petits hublots latéraux, le navigateur, avec l'aide de l'ensemble des équipements qui compose le SNB, assure la conduite générale et précise de l'avion grâce à ses moyens de navigation totalement autonomes et assure la visée du bombardement. Il est aussi chargé de la manipulation et de la surveillance de systèmes, dont le radar cartographique Thomson-CSF placé sous le ventre de l'appareil. Le navigateur dispose notamment sur sa planche de bord d'un détecteur d'alerte radar Thomson-CSF type BF, d'un appareil de visée du même radar, d'un indicateur de visualisation de contre-mesures, d'un horizon artificiel de secours, d'un radioaltimètre, d'un anémomètre, d'un boîtier de décodage à la suite de l'actionnement du fameux « bouton rouge » (en fait, une double clé) par le président de la République française. Le navigateur dispose d'un hyposcope (désigné DOA, pour Dispositif Optique Asservi) dont l'optique est située sous le plancher du poste de pilotage, lui permettant ainsi d'observer vers l'avant et vers le bas.
Pilote et Navigateur sont sanglés sur des sièges éjectables Martin-Baker Mk4.
Système d'arme
Le Système de navigation et de bombardement (SNB) est géré par un calculateur central analogique, relié à l'ensemble des autres sous-équipements du SNB (calculateur de route, radar doppler, centrale anémobarométrique, centrale gyroscopique) et constitue le plus puissant système installé à l'époque dans un avion de combat européen. Il est le précurseur des bus informatiques actuels. Il regroupe 25 blocs électromécaniques d'asservissement, plus de 200 machines tournantes (moteur, synchroniseurs, resolvers, potentiomètres) et 120 amplificateurs ou circuits électroniques. Le SNB permet, d'une part, la navigation en pilote automatique du point de départ du Mirage IV au voisinage immédiat de points précis (rendez-vous de ravitaillement en vol, point de largage), d'autre part, le largage de la bombe, qu'il décide automatiquement.
Capteurs d'information
Ils comprennent un radar Doppler Marconi fournissant la vitesse sol et, principalement, un radar panoramique ventral à antenne plate (CSF) fournissant le recalage précis par tous temps. Le SNB comprend en outre deux centrales directionnelles à deux gyroscopes Sperry Gyroscope, une centrale aérodynamique Kelvin Hugues/Jaeger fusionnant les données d'anémométrie et d'altimétrie.
Le radar ventral est remplacé en Modèle:Date par un radar Doppler à impulsions tous temps Thomson-CSF ARCANA (Appareil de Recalage et de CArtographie pour NAvigation aveugle), dérivé de l'Iguane et du VARAN montés dans les avions de patrouille et de surveillance maritimes Atlantique 2 et Gardian.
Système de contre-mesures
Le système de contre-mesures comprenant trois détecteurs-brouilleurs : Agacette pour contrer les radars des avions d'interception dans une gamme de fréquences comprises entre 8 et Modèle:Unité, deux autres (l'un monté dans une nacelle CT51, l'autre en bouts d'ailes) contre les missiles surface-air soviétiques. Ces systèmes seront remplacés par le système Thomson-CSF SERVAL en 1983 lors de la transformation en Mirage IVP.
Des emplacements sont réservés pour des lance-leurres Alkan F1A en soute arrière, tirant des cartouches électromagnétiques ou infrarouges de Modèle:Unité. Le pod Philips-Matra Phimat peut être monté sur les pylônes extérieurs de voilure. Ces systèmes seront remplacés par le pod Thales BARAX-NG et un pod lance leurres Thomson-CSF/Bofors BOZ 103 contenant des paquets de paillettes électromagnétiques et 18 cartouches infrarouges de Modèle:Unité en 1983.
À la même époque, le Mirage IVP est doté de la nacelle Thomson-CSF Barracuda réalisant à la fois la réception des menaces radar et les actions de brouillage sous contrôle d'un logiciel modulaire permettant sa programmation.
Nacelle de reconnaissance CT-52

Un pod de reconnaissance CT52 mesure Modèle:Unité de long et Modèle:Unité de large pour une masse équipée de Modèle:Unité. Il est divisé en trois compartiments distincts.
Le premier, à l'avant, loge quatre caméras Omera 35 utilisables à basse altitude (Modèle:Nb) :
- une caméra nasale de Modèle:Unité de focale photographiant vers l’avant selon un angle de 42°
- une caméra verticale de Modèle:Unité et deux caméras obliques (gauche et droite) de Modèle:Unité couvrant ensemble un angle de 152°.
Le second compartiment, au centre, loge quatre caméras utilisables à haute altitude à vitesse subsonique ou supersonique (Modèle:Nb) :
- une caméra cartographique Wild RC-8F verticale de Modèle:Unité de focale photographiant en 74°
- trois Omera 36 verticales et obliques de Modèle:Unité photographiant entre 29° et 50°.
Les trois Omera 36 peuvent être remplacées par un ensemble thermographique infrarouge SAT Super Cyclope (jour/nuit).
Le compartiment arrière contient les systèmes d'air climatisé garantissant une température constante à toutes les altitudes.
Le CT-52 permet de couvrir une largeur égale à huit fois celle de l’altitude de l’avion. Les photographies argentiques sont en noir et blanc, les émulsions couleurs sont rarement employées.
Les Forces aériennes stratégiques (FAS) (1964-)

Dès Modèle:Date[23], la politique de défense nationale française, privilégiant désormais la dissuasion nucléaire, entraîne la réorganisation complète de l’Armée de l'Air créant quatre régions aériennes et sept grands commandements spécialisés, dont le commandement de la Force aérienne stratégique (ou des Forces aériennes stratégiques) (CoFAS). Le Mirage IV et l'avion ravitailleur Boeing C-135FModèle:Note sont les binômes de la FAS. Les 62 exemplaires du Mirage IV sont livrés de Modèle:Date à Modèle:Date et les 12 exemplaires du C-135F Modèle:Numéro38470 à Modèle:Numéro38475 et Modèle:Numéro38735 à Modèle:Numéro38740 de Modèle:Date à Modèle:Date.
Le 7 mars 1966, le président de la République Charles de Gaulle, partisan d'une réforme doctrinale de l'OTAN annonce au président des États-Unis Lyndon Johnson le retrait de la France du Commandement intégré de l'organisation[24]. Modèle:Clr
Profils de vol (1964-1966) et implantations (1964-2005)
La mission du Mirage IV consiste, à partir d'un avion volant en supersonique à haute altitude (Mach 1,7 à Modèle:Unité), ou à très basse altitude à une vitesse de Modèle:Unité, à délivrer de façon aussi discrète que possible une bombe nucléaire Modèle:Citation, avec une erreur circulaire probable (ECP) à 90 % garantie (), quelle que soit la distance parcourue depuis le départ[6].
Les cibles étaient les sites stratégiques de la partie européenne de l'URSS, la Sibérie étant trop lointaine pour être accessible. Modèle:Refnec ou très bas à très grande vitesse.
Plusieurs plans de frappe avaient été établis (allant jusqu'à Modèle:Unité et 8 heures de vol):
- Axe nord : les Mirage IV décollaient des neuf bases aériennes nucléaires de métropole, survolaient la mer Baltique puis attaquaient Leningrad, Moscou ou Mourmansk.
- Axe sud : les Mirage IV décollaient des neuf bases aériennes nucléaires de métropole, survolaient la mer Méditerranée puis le détroit du Bosphore pour attaquer la partie ukrainienne de l'URSS (Odessa ou Sébastopol).
- Axe central : passage à travers l'Europe centrale pour attaquer une cible située dans le bloc de l'Est hors URSS[25]. Cette route fut vite écartée car elle impliquait de traverser les défenses sol-air et de survoler les nombreuses bases de chasseurs établies dans les pays du pacte de Varsovie.
Toutes ces missions impliquaient plusieurs ravitaillements en vol. Les différentes routes comportaient donc toutes des points de passage et de rendez-vous où devaient se prédisposer des avions-ravitailleurs Boeing C-135F, qui servaient aussi de relais de communication transmettant l'ordre présidentiel. Une fois la frappe nucléaire effectuée, les Mirage IV auraient épuisé toute leur capacité en carburant et n'auraient eu aucun moyen de revenir vers leur baseModèle:Refnec. Les équipages partaient donc pour une mission sans retour, avec abandon de l'appareil après le tir par éjectionModèle:Refnecen mer, au-dessus d'un pays neutre (Suède) ou allié (Turquie) au mieux, ou au pire : en territoire ennemi.
En 1968, au plus fort de la dotation, 62 Mirage IV (dont neuf en alerte opérationnelle et pouvant être engagés dans les cinq minutes et le reste dans l'heure[1]Modèle:,[26]) forment l'ossature de trois escadres de bombardement (les [[91e escadre de bombardement|91Modèle:E]], [[93e escadre de bombardement|93Modèle:E]] et [[94e escadre de bombardement|94Modèle:E]] Escadre de bombardement) représentant neuf escadrons de bombardement (EB) et un d'entraînement :
- l'EB 1/91 « Gascogne » créé le Modèle:Date sur la BA 118 à Mont-de-Marsan ;
- l'EB 2/94 « Marne » le Modèle:Date sur la BA 113 à Saint-Dizier ;
- l'EB 2/91 « Bretagne » le Modèle:Date[27], sur la BA 120 à Cazaux ;
- l'EB 3/91 « Beauvaisis » le Modèle:Date[28] sur la BA 110 à Creil ;
- l'EB 3/93 « Sambre » le Modèle:Date[28] sur la BA 103 à Cambrai ;
- l'EB 2/93 « Cévennes » le Modèle:Date[29]Modèle:,[30] sur la BA 115 à Orange ;
- l'EB 1/93 « Guyenne » le Modèle:Date[31] sur la BA 125 à Istres ;
- l'EB 1/94 « Bourbonnais » le Modèle:Date[28] sur la BA 702 à Avord ;
- l'EB 3/94 « Arbois » le Modèle:Date[30] sur la BA 116 à Luxeuil ;
- le Centre d'instruction des Forces aériennes stratégiques (CIFAS) Modèle:Numéro328 créé le Modèle:Date sur la BA 106 à Bordeaux.
S'y adjoignent douze avions ravitailleurs Boeing C-135F (dont trois en alerte opérationnelle), dispersés en trois escadrons (ERV) :
- l'ERV 4/91 « Landes » créé le Modèle:Date sur la BA 118 à Mont-de-Marsan ;
- l'ERV 4/93 « Aunis » le Modèle:Date[32] sur la BA 125 à Istres ;
- l'ERV 4/94 « Sologne » le Modèle:Date sur la BA 702 à Avord.

Enfin, s'y rajoutent :
- le QG de la FAS sur la BA 921 sous la forêt de Montmorency[33] ;
- la BA 200, créée en avril 1967 sous le plateau d'Albion[34].
Ne dépendant pas de la FAS, plusieurs installations ont été utilisées par celle-ci :
- le Centre d'expérimentation du Pacifique (CEP) en Polynésie française, créé Modèle:Date, comprenant :
- un QG à Papeete,
- la BA 185 avancée à Hao (Modèle:Unité au nord-ouest de Moruroa), créée le Modèle:Date[35],
- le polygone de tir de Moruroa,
- le polygone de tir de Fangataufa.
Le DC-8 Sarigue de guerre électronique SIGINT[36], quoique dépendant du Centre d'essais en vol (CEV) de la BA 110 à Creil, a servi au profit de la FAS afin de connaitre depuis l'espace aérien international l'état des défenses aériennes soviétiques et ainsi préparer au mieux les missions des Mirage IV. Il est basé à :
- l'EE 51 « Aubrac »[37] de la BA 105 à Évreux. Au moins deux C-160G Gabriel SIGINT ont également rempli des missions pour la FAS. Ils sont basés à :
- l'EE 11/54 « Dunkerque » de la BA 128 à Metz.
La force Alfa, le retrait de l'OTAN et l'opération Tamouré (1965-1966)

A l'été 1965[38], la Marine nationale française crée le Groupe aéronaval du Pacifique (dit groupe Alfa puis force Alfa) comprenant sept bâtiments dont le Foch qui appareillent le Modèle:Date de Toulon et abordent la Polynésie française le Modèle:Date afin de superviser les essais atmosphériques Modèle:Numéro18 Aldébaran, Modèle:Numéro19 Tamouré, Modèle:Numéro20 Ganymède et Modèle:Numéro21 Bételgeuse.
Durant la traversée, la France quitte le commandement intégré de l'OTAN pour les raisons déjà précisées.
Opération Tamouré (10 mai - 28 juillet 1966)
L'objectif de Tamouré est le convoyage au départ de la BA 118 de Mont-de-Marsan (France métropolitaine) d'un Mirage IV de l'EB-1/91 « Gascogne »[39] et de deux ravitailleurs en vol Boeing C-135F Modèle:Numéro736 et Modèle:Numéro470 de l'ERV 4/91 « Landes » pour effectuer un tir réel de l'AN-21 de Modèle:Unité (dérivée de l'AN-11) au Centre d'expérimentation du Pacifique.
Le 10 mai 1966 à 9 h GMT, le Mirage IV Modèle:Numéro36 s'envole pour la Modèle:1re transatlantique de 7h40 d'un avion de combat français à destination de l'Otis Air Force Base, à Falmouth (États-Unis). Après trois escales, le Mirage IV est endommagé lors de son atterrissage en heurtant une pelleteuse sur la piste de Modèle:Nb de la BA 185 à Hao (Polynésie française). Son renvoi en France métropolitaine par mer est décidé tandis que le Mirage IV Modèle:Numéro9 le remplace au pied levé.
Le Modèle:Date, la Marine nationale française repère dans la zone d'exclusion le bâtiment de recherches scientifiques américain USS Belmont puis, le Modèle:Date, un sous-marin de nationalité inconnue et un avion ravitailleur (vraisemblablement d'observation et de recueil de prélèvements atomiques) KC-135 de l'US Air Force Modèle:Numéro9164. Le Modèle:Date, le navire de contrôle de missiles et d'engins spatiaux USS Richfield viole à son tour la zone d'exclusion. Le Modèle:Date, le même KC-135 de l'US Air Force est à nouveau repéré à la veille du tir, qui sera reporté pour raisons météorologiques à quatre reprises. Le 18 juillet 1966, des conditions favorables relevées jusqu’à Modèle:Nb du champ de tir par les stations météorologiques et par les C-135F entraînent la mise en alerte du Mirage IV le Modèle:Date à 4 h locales. À 5 h 05, il largue sa bombe AN-11 Modèle:Numéro2070 à chute libre au large de Mururoa. Le KC-135 de l'USAF et le USS Richfield de l'US Navy sont aperçus une heure après le tir. Dès la formation du nuage atomique, quelques-uns des 10 SO-4050 Vautour N et B de l’escadron de marche 85 « Loire », débarqués à la BA 185 à Hao le Modèle:Date, effectuent les prélèvements des retombées par tir de missile air-air ou, plus dangereusement, par la traversée du champignon atomique. La plupart, après leur retrait du service, seront coulés par le fond[40]Modèle:,[41]. Le 25 juillet, le détachement des FAS en Polynésie décollait de Hao, l’itinéraire retour, identique au trajet aller, fut parcouru de façon aussi satisfaisante. Le 28 juillet, Mirage IV et C-135 F atterrissaient de nuit à Mont-de-Marsan, L’opération « Tamouré » était terminée[42].
À noter qu'un autre tir, Bételgeuse, prévu le Modèle:Date sur ordre du président de la République Charles de Gaulle à bord du croiseur De Grasse (C 610), est retardé au Modèle:Date à la suite de la demande américaine (le Modèle:Date) d'aider au repêchage de la capsule spatiale Gemini 11 et du repérage de l'USS Richfield (le Modèle:Date)[43]. Après deux autres tirs le Modèle:Date et le Modèle:Date, le groupe aéronaval quitte la Polynésie française le Modèle:Date[44].
Le Mirage IV ne sera plus jamais sollicité pour des exercices réels de tirs atomiques, notamment lors du Modèle:2e de la force Alfa en Polynésie française pour le Modèle:1er français d'une bombe H, le Modèle:Date.
Les profils de mission changent (1966)

En 1966, l'Armée de l'Air et L'US Air Force s'aperçoivent que les missions à haute vitesse et haute altitude telles que prévues pour les Mirage IV et les B-58 Hustler deviennent de plus en plus risquées en raison de la mise en service par l'URSS et le Pacte de Varsovie des missiles sol-air (SAM) Mach 3,5 et de Modèle:Unité de portée SA-2 Guideline[45], SA-3 Goa et SA-6 Gainful. Alors que de nouvelles composantes de la « triade » stratégique française se mettent en place (les missiles balistiques du plateau d'Albion et ceux tirés de SNLE de la Force océanique stratégique), une évolution des profils de mission changent pour permettre la pénétration à très basse altitude (jusqu'à moins de Modèle:Unité du sol à Modèle:Unité) et le largage de la bombe AN-22 de Modèle:Unité avec parachute en manœuvre tactique Low Angle Drogue Delivery (LADD).
Pour ce faire, les structures de l'avion sont renforcées, le SNB et les équipements sont améliorés. Enfin, les appareils perdent leur livrée aluminium à dérive tricolore et reçoivent un camouflage gris/vert type Centre-Europe à partir de 1975. Pour des raisons techniques et financières, l'US Air Force ne pourra pas adapter ses B-58 Hustler, qui seront retirés du service après seulement 8 ans de service alors que les Mirage IV resteront opérationnels durant 41 ans (dont 32 comme bombardiers) et participeront encore à plusieurs conflits dont la guerre d'Irak en 2003[1].
La transformation en Mirage IV P (1981-1986)

Le retrait du Mirage IV, prévu en 1976 est repoussé à 1985. Alors que les Mirage IV de reconnaissance dotés du pod CT52 auraient dû être les seuls à rester en service, en Modèle:Date le ministère de la Défense français prend la décision de transformer 15 Mirage IVA en Mirage IV 'N' (pour Nucléaire) capables d'emporter le missile Aérospatiale ASMP, destiné à remplacer l'AN-22, et dont le contrat de développement est signé en Modèle:Date. Ce missile pré-stratégique est en fait un missile de croisière Mach 3, propulsé par un statoréacteur à kérosène.
Finalement, 18 avions sont modifiés et désignés alors Mirage IV P (pour Pénétration). Le prototype Mirage IV-04 est utilisé pour les essais statiques de l'ASMP. En 1981, les Mirage IV Modèle:Numéro8 et Modèle:Numéro28 mènent les premiers tirs d'une maquette de l'ASMP. Les lancements véritables commencèrent en Modèle:Date pour s'achever à la mi-1985. Le Mirage IV P est opérationnel à partir de Modèle:Date, le dernier avion étant livré en 1987. Trois, en moyenne, des dix-huit appareils sont en maintenance[47].
En 1988, la mission de bombardement nucléaire est confiée au nouveau Mirage 2000N. Le Modèle:Date, les seize Mirage IV P restants abandonnent leur mission nucléaire[48]. Seuls huit (puis sept, six, puis cinq en Modèle:Date) Mirage IV P « dénucléarisés » sont conservés pour des missions de reconnaissance à longue distance dans l'Escadron de reconnaissance stratégique ERS 1/91 « Gascogne »[49] tandis que le reliquat finit sa carrière à l’entrepôt de la BA 279 de Châteaudun.
Les missions de reconnaissance (1974-2005)

Le Tchad (1974-1986)
La première mission de reconnaissance à longue distance eut lieu en Modèle:Date[50] : à la suite de l'enlèvement de Françoise Claustre, les Mirage IV effectuèrent plusieurs vols au-dessus du Tchad, depuis la base aérienne 125 Istres-Le Tubé. Ces missions duraient environ 8 heures et nécessitaient cinq ravitailleurs C-135F en soutien.
D'autres missions en Afrique furent réalisées, toujours liées aux événements au Tchad, notamment en mai 1978 et fin 1984. La plus longue d'entre elles eut lieu en Modèle:Date, afin de vérifier les dégâts occasionnés par les Jaguar français lors de l'attaque des installations libyennes d'Ouadi-Doum : menée à partir de la base aérienne 106 Bordeaux-Mérignac, elle dura 11 heures et nécessita 12 ravitaillements en vols.
Opération Deliberate Force (29 août - 14 septembre 1995)
Un nombre inconnu de Mirage IV de la BA 118 participe avec quelques Mirage 2000D[51] à l'opération Deliberate Force de l'OTAN/ONU en Bosnie, visant à sécuriser les éléments de la FORPRONU dans leurs « zones neutres » par la destruction de l'artillerie, des postes de commandement, des installations militaires et des moyens de communication de la Bosnian Serb Army (BSA)[52].
Opération Condor (juin 1996 - décembre 1998)
Un nombre inconnu de Mirage IVP est détaché à Djibouti dans le cadre de l'opération Condor de l'ONU, confiée à la France, visant à superviser les opérations de médiation et de surveillance d'un cessez-le-feu entre le Yémen et l'Érythrée dans le conflit qui les oppose à propos des îles Hanish.
Opération Aladin (juin - juillet 1998)
Deux Mirage IVP basés à Al Khardj en Arabie saoudite, effectuent des missions de reconnaissances au-dessus de l'Irak au profit de l’ONU. Au cours d'un de ces vols, deux MiG-25 tentent d'intercepter et d'accrocher le Mirage IVP Modèle:N°/AX[53].
Opération Allied Force/Trident (23 mars - 10 juin 1999)
Faisant suite à l'opération française Salamandre (1996) à Mostar et Sarajevo, trois Mirage IVP de l'ERS 1/91 sont détachés sur la BA 126 à Solenzara, en Corse dans le cadre de l'opération Allied Force/Trident de l'OTAN durant la guerre du Kosovo, qui mobilise plus d'une centaine d'aéronefs de l'armée de l'air et de l'aviation navale du porte-avions Foch ainsi que Modèle:Unité français au sol. La mission des Mirage IVP consiste à survoler la Serbie deux fois par jour, à l'aller (traversée à faible vitesse de l’Italie entre Rome et Pescara, Modèle:1er en vol par C-135FR au-dessus de la mer Adriatique, puis survol de la Serbie à Mach 1,8 et Modèle:Nb[54]) comme au retour (Modèle:2e en vol au-dessus de l'Adriatique, nouveau survol de la Serbie et Modèle:3e). Après développement, les films étaient acheminés, au début de l’opération, par l'Alpha Jet de l'ERS 1/91 à Vicence, siège de l’État-major de l'OTAN, puis, par la suite, par transfert informatique[55]. En parallèle, les images obtenues étaient aussi transférées sur la BA 110 à Creil, siège de la Direction du renseignement militaire (DRM).
Opération Heraclès (21 octobre 2001 - février 2002)
Modèle:Article détaillé Deux Mirage IV P et deux C-135 FR sont détachés sur la base aérienne d'Al Dhafra de l'UAEAF aux Émirats arabes unis dans le cadre de l'opération française Heraclès durant la guerre d'Afghanistan, qui mobilise des Mirage 2000 puis Rafale de l'armée de l'air et de l'aviation navale du porte-avions Charles-de-Gaulle, plusieurs autres navires ainsi que Modèle:Unité français au sol. La mission de six heures des Mirage IV P consiste à survoler l'Afghanistan une fois par jour aller (traversée de la mer d’Arabie, survol par le sud du Pakistan, Modèle:1er en vol par C-135 FR au-dessus de l'Afghanistan, mission de reconnaissance d'une heure 40) et retour (après un Modèle:2e). Un total de 80 missions sont effectuées à partir du Modèle:Date. Les Mirage IV P regagnent la France métropolitaine en Modèle:Date[56].
Opération Tarpan (21 février 2003 - 19 mars 2003)
Modèle:Article détaillé Faisant suite à l'opération Aladin (1998), deux Mirage IV en livrée gris/vert portant le sigle 'UN' sur la dérive et deux C-135FR s'envolent de la BA 125 d'Istres le Modèle:Date et sont déployés sur la base aérienne Prince Sultan de la RSAF à Al Kharj en Arabie saoudite dans le cadre de l'opération Tarpan de l'ONU, visant à épauler les inspecteurs en désarmement qui sillonnent l'Irak à sa demande[57]. Les missions débutent le Modèle:Date à raison d'un vol quotidien en moyenne d'une durée de 4 à 5 heures. Les deux Mirage IV photographient environ Modèle:Unité du territoire irakien au cours, selon le ministre de la Défense français Michèle Alliot-Marie, Modèle:Citation[58] Bien que certains survols sont « illuminés » par la DCA irakienne, ils se déroulent à vitesse subsonique et à moyenne altitude. La France comme l'ONU peuvent visionner les photos quelques heures à peine après le survol des objectifs pour identifier les zones « suspectes » supposées abriter des armes de destruction massive. Les avions regagnent la Base aérienne 118 Mont-de-Marsan le Modèle:Date et, le lendemain, la coalition américano-britannique envahit l'Irak.
Accidents
Le Modèle:Date-, le prototype Modèle:N° s'écrase après son décollage de Brétigny à la suite, semble-t-il, de l'explosion du compresseur du moteur droit dû à la fatigue d'une couronne d'aubes, les deux navigants se sont éjectés[59].
Le Modèle:Date-, le MIV Modèle:N°, de l'EB 2/94 Marne, décolle de Saint-Dizier pour un vol de nuit, il est dérouté vers Avord (piste longue de Modèle:Unité). L’éclairage de piste est en panne. La « panne électrique du terrain d'Avord aurait été provoquée par des rats ayant détérioré les câbles électriques. On racontait également l'histoire d'un permanent qu'on n'avait pas pu joindre et d'une fameuse clé introuvable pour tenter de mettre en route le groupe électrogène de secours ». Il n'y a eu aucun incendie, en raison de l'absence de carburant. Le navigateur s'est éjecté à l'arrêt du premier moteur et le pilote à l'arrêt du second, à cause du carburant épuisé, après trois tentatives d'atterrissage, "avec notamment la mise en place de camions, phares allumés, pour faciliter la localisation de la piste. C'est donc un appareil en état de fonctionnement qui a été détruit, contrairement aux autres accidents.
Le Modèle:Date-, le Mirage IV Modèle:N° de l'EB 3/94 Arbois s'écrase au cours d'un exercice d’entraînement d'approche avec mauvaise visibilité (A.M.V.) de l'aérodrome de Luxeuil (Rodéo GCA), au lieu-dit "Leyval" commune de Val d'Ajol (département 88), les deux membres d'équipage ont trouvé la mort lors du crash.
Le Modèle:Date-, le Mirage IV Modèle:N° de l'EB 2/93 Cévennes s'écrase, les deux membres d’équipage trouvent la mort lors du crash. Une stèle est érigée le 8 juin 2015, à proximité de l'écluse n°62 de la Garenne sur la commune de Hallignicourt (52), à proximité de la BA 113 de Saint Dizier[60].
Le Modèle:Date-, le Mirage IV Modèle:N° de l'EB 3/94 Arbois tombe à la suite d'une « anomalie due à la rupture d'une canalisation de la post-combustion. L'avion décolle mais ne prend pas de l'altitude. L'équipage annonce et tente une éjection alors que l'avion est en descente à trop basse altitude et hors du domaine des sièges éjectables. Les deux membres d'équipage sont tués. »[61].
Le Modèle:Date-, le Mirage IV Modèle:N° codé AA de l'EB 3/94 Arbois s'abîme en mer Méditerranée au large de Solenzara en Corse lors d'une campagne de tir. Les deux membres de l'équipage s'éjectent[62].
Le Mirage IV Modèle:N°, venant de la base 113 de Saint-Dizier pour une mission d'entraînement au bombardement de nuit, s'écrase, le Modèle:Date-, à Luxey, l'équipage est tué[63].
Le Mirage IV Modèle:N° s'écrase à Mont-de-Marsan, le Modèle:Date-, en raison d'un problème technique et les deux navigants sont tués[64].
Le retrait du service
L'ERS 1/91 « Gascogne » est officiellement dissous le Modèle:Date, marquant la fin de carrière définitive des cinq derniers exemplaires encore en service. En 41 années, les Mirage IV auront effectué environ Modèle:Unité de vol. L'état technique de la force Mirage IV est resté excellent jusqu'à la fin, avec une disponibilité des avions en ligne supérieure à 80 % en 2005[1]. Le dernier vol de l'avion est effectué le Modèle:Date par les exemplaires Modèle:Numéro 61 (F-THCH) et 62 (F-THCI) au départ de la Base aérienne 118 Mont-de-Marsan, pour rejoindre leurs lieux d'exposition.
Plus de quinze avions sont conservés et désormais exposés soit dans des bases aériennes soit dans des musées. En particulier :
- au Musée de l'air et de l'espace du Bourget, les Mirage IV A Modèle:Numéro9 (F-THAH, celui ayant effectué le premier largage opérationnel de l'arme nucléaire) et IV P Modèle:Numéro62 (F-THCI), ainsi que le prototype Mirage IV 02 (non présenté au public),
- au Modèle:Lien d'Elvington, dans le Yorkshire au Royaume-Uni , le Mirage IV A Modèle:Numéro45 (F-THBR), machine auparavant exposée à la Cité des sciences et de l'industrie de la Villette (Paris)[65],
- au Musée de Savigny-lès-Beaune, le Mirage IV A Modèle:Numéro6 (F-THAE) et le Mirage IV A Modèle:Numéro18 F-THAQ,
- au Musée de l'Aviation de Lyon-Corbas (Rhône), le Mirage IV P Modèle:N° F-THBA a été classé Monument Historique en avril 2015[66]. Il a rejoint la collection du musée en juillet 2010 où il a été restauré par un groupe de cinq mécaniciens dirigé par Remy Bourdon[67]. La restauration est terminée en juin 2013 après 6500 heures de travail. Le train d’atterrissage, l’éclairage et les commandes de vol fonctionnent. Il s'agit initialement d'un Mirage IV A conçu vers 1965-1966 puis reconverti en prototype Modèle:Numéro avec majuscule du mirage IV P avec un premier vol le 12 mars 1982. Il a été retiré du service actif en 1997,
- au Musée de l'aviation de chasse de Montélimar le Mirage IV P Modèle:N° F-THBD,
- au Conservatoire de l'air et de l'espace d'Aquitaine, le Mirage IV P Modèle:Numéro56 (F-THCC).
- aux Ailes Anciennes de Toulouse le Mirage IV P Modèle:Numéro (F-THAY),
- au Conservatoire CANOPÉE à Châteaudun, le Mirage IV P Modèle:Numéro (F-THAP), premier appareil de série,
- au Musée de l'épopée et de l'industrie aéronautique à Albert, le Mirage IV P Modèle:Numéro (F-THAX),
- à la base 721 de Rochefort, au bord de la place d'arme, Mirage IV A n°4 (F-THAC),
- à la base aérienne 106 Bordeaux-Mérignac, à l'entrée de la base, Mirage IV P n°11,
- à la base aérienne 113 Saint-Dizier-Robinson, le Mirage IV A n°16, immatriculé AO.
Voir aussi
- Lockheed SR-71 Blackbird - avion de reconnaissance stratégique
Notes et références
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Jackson, Paul. "Pénétration Augumentation". Air International, April 1987, Vol. 32 No. 4. Modèle:P.. Modèle:ISSN.
- Modèle:Ouvrage.
Voir aussi
Autour de l'avion
Livres
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio
- Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio
- Modèle:Ouvrage et Menace sur Mururoa (ex-Menace de mort sur Tahiti), Dargaud Éditeur, Paris, 1969 Modèle:BNF Modèle:Commentaire biblio
Articles de référence
- Bernard Bombeau, « Le Mirage IV : premier vecteur atomique français », dans Air & Cosmos Modèle:ISSN, Modèle:Numéro1993 (22 juillet 2005)
- Alain Crosnier, « Mirage IVA, bombardier fantastique », dans Air Fan Modèle:N° de novembre 1994 à Modèle:N° de mai 1995.
- Le Fana de l'Aviation n° 597, août 2019 : "Le Mirage IV, un bombardier nucléaire pour la France"
Documentaires
- Yves Jan, Philippe Comtet, « L'avion de la Bombe », France 3 Aquitaine, Promesse TV (52 min ; 2007)
- Alexandre Paringaut, "Le Mirage IV P", le SIRP de l'armée de l'air (52 min ; 2005)
Jeux vidéo
- Images de synthèse et vidéos du décollage et de l'atterrissage d'un Mirage IV Modèle:Lire en ligne
- Le Dassault Mirage IV P, apparait dans le jeu vidéo Tom Clancy's HAWX.
Liens externes
- mirage4p.com site entièrement consacré à l'avion,
- Nombreuses photographies d'Yves Fauconnier
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Modèle:Lien web.
- ↑ Ce comité, présidé par le général Jean Crépin, avait pour mission d'orienter, de coordonner et de suivre l'action des organismes concourant à la réalisation du programme d'études et de conception d'engins explosifs nucléaires et d'un programme d'études sur de futurs SNLE qui devaient entrer en service en 1962, et qui seront abandonnés pour un temps. À cette époque, le CEA crée un Bureau d'études générales, qui deviendra la future Direction des applications militaires
- ↑ Traité de la Communauté européenne de défense (CED) du Modèle:Date Modèle:Lire en ligne
- ↑ Traité instituant la Communauté européenne de l'énergie atomique (EURATOM) du Modèle:Date Modèle:Lire en ligne. D'ailleurs, les États-Unis arrêtent leurs essais nucléaires le 30 octobre 1958, suivis par l'URSS le Modèle:Date, avant de les reprendre de concert en 1961
- ↑ Des documents top secret déclassifiés montrent que dès 1945, les États-Unis s'intéressent au programme nucléaire français, s'inquiétant de la fiabilité d'un allié accueillant des communistes ou sympathisants jusqu'en 1947 dans son gouvernement provisoire ou au CEA, puis des moyens financiers que la France déploie. Les fac simile des sources de l'ouvrage : Modèle:Ouvrage sont à Modèle:Lire en ligne
- ↑ 6,0 6,1 6,2 et 6,3 Jean Cabrière, « Le programme Mirage IV », dans Guerres mondiales et conflits contemporains, Presses universitaires de France, Paris, 1989 Modèle:ISSN Modèle:Lire en ligne
- ↑ La note de l'État-major de l'armée de l'Air Modèle:Numéro4252 du 16 octobre 1956 précise d'autres caractéristiques du bombardier : un rayon d'action de Modèle:Unité sans ravitaillement en vol dont Modèle:Unité en supersonique en haute altitude, une vitesse de croisière de Mach 1,8, l'utilisation de piste de moins de Modèle:Unité de long
- ↑ D'autres moteurs sont envisagés, comme l'Orenda-Iroquois 2, le Bristol Olympus 22-R et le Rolls-Royce RB 142-3. Pour des raisons industrielles, la Snecma tranche en faveur de ce dérivé du Pratt & Whitney J75 tandis qu'elle ouvre son capital à cette société
- ↑ Clemenceau (R98) et Foch (R99) dont la construction est entreprise respectivement en 1955 et en 1957.
- ↑ Décision du Modèle:Date demandant Modèle:Citation
- ↑ Ces trois autres prototypes n'ont aucun dessin commun avec le Mirage IV-01. Il est demandé à la GAMD de sortir le plus rapidement possible des dessins simplifiés, mais suffisants pour fabriquer les prototypes -02 et -03 dans l'usine GAMD de Saint-Cloud
- ↑ Décision du Modèle:Date
- ↑ Étant entendu que le vecteur aérien Mirage IV, qui devait être retiré du service en 1976, n'était qu'un préalable à la mise sur pied d'une flotte de 3 sous-marins nucléaires lanceur d'engins armés de Missiles mer-sol balistiques stratégiques de Modèle:Unité et de forces terrestres, stratégiques sur le plateau d'Albion armées de SSBS de Modèle:Unité, et tactiques à base de missiles Pluton de Modèle:Unité/2
- ↑ Directive du 16 décembre 1961
- ↑ Bruno Tertrais, « La dissuasion nucléaire française après la Guerre froide : continuité, ruptures, interrogations » dans Annuaire Français de Relations Internationales, Université de Paris-II, 2000 Modèle:Lire en ligne
- ↑ Modèle:Lire en ligne
- ↑ Selon le site Mirage IVP Modèle:Lire en ligne et le site du CAEA Modèle:Lire en ligne
- ↑ Une lame de couteau fait en général autour de 5 %
- ↑ 19,0 et 19,1 Une solution similaire sera utilisée pour l'avion supersonique commercial Concorde
- ↑ Modèle:Article.
- ↑ L'Atar 9K est doté d'un correcteur électronique de température de la turbine qui lui permet de fonctionner à une température maximale de Modèle:Unité entièrement régulée, optimisant les performances et la consommation du Mirage IV, donc son rayon d’action. Ce dispositif est l'ancêtre des FADEC actuels
- ↑ De même que les instruments de bord, alors limités à Modèle:Unité
- ↑ Décret Modèle:Numéro6446 du Modèle:Date créant le Commandement des Forces aériennes stratégiques (CoFAS)
- ↑ Cette décision, anticipée dès 1959, est envisagée au printemps 1965. L'essai d'Alessandra Giglioli, Le Retrait de la France du Commandement Intégré de l'OTAN, NATO Academic Affairs Unit, Bruxelles, 2000, est à Modèle:Lire en ligne
- ↑ Selon certaines sources concordantes telles Hervé Beaumont, « Mirage IV : le bombardier stratégique : histoire du vecteur aérien piloté de la force de dissuasion nucléaire française », Larivière, coll. « Docavia », Paris, 2003 Modèle:ISBN ou Marc Theleri, « Initiation à la force de frappe française, 1945-2010 », Stock, Paris, 1997 Modèle:ISBN, il est imaginé des vols kamikaze jusqu’aux cibles soviétiques mais également des vols de retour avec planification de zones de crash et abandon de l’équipage au-dessus de pays de l'OTAN
- ↑ Puis 15 min, de 1964 à 1990
- ↑ Dissous en juillet 1996
- ↑ 28,0 28,1 et 28,2 Dissous le 30 juin 1976
- ↑ Puis 3/91 « Cévennes »
- ↑ 30,0 et 30,1 Dissous en 1983
- ↑ Renommé en EB 1/94 le 30 juin 1976 et transféré sur la BA 702
- ↑ Puis ERV 4/94 « Bretagne »
- ↑ Déménagé le 26 septembre 2007 à la BA 942 sous le mont Verdun
- ↑ Transformée et renommée le 16 juin 1999 en Quartier Maréchal Kœnig, abritant le [[2e régiment étranger de génie|Modèle:2e étranger de génie]] (Modèle:2e REG) et la station de veille satellite GRAVES de la DGSE
- ↑ Dissoute le 30 juin 2000
- ↑ Programmé en 1972, entré en service en 1977 après l'abandon du Mirage G4, il est remplacé par les DC-8-72 Sarigue-NG
- ↑ Dissous en 2005
- ↑ Arrêté ministériel Modèle:Numéro51 du 20 août 1965
- ↑ Le Mirage IV Modèle:Numéro36. Un Modèle:2e Mirage IV Modèle:Numéro9 de rechange est convoyé par le TCD Orage de Saint-Nazaire à Hao via le canal de Panama du Modèle:Date au Modèle:Date
- ↑ Selon Jean-Louis Saquet, « L'aviation à Tahiti », Polymages, Papeete, 2005, Modèle:Citation
- ↑ Modèle:Article
- ↑ RETOUR EN FRANCE
- ↑ En plus des avions de l'US Air Force et des bâtiments de l'US Navy, l'espionnage américain du site est organisé par des agents de la CIA, l'interception de communications par la NSA, la photographie aérienne et spatiale par la CIA et le NRO à l'aide d'avions U-2 et de satellites KH-7
- ↑ Bernard Dumortier, Atolls de l'atome : Mururoa & Fangataufa, Marine Éditions, Rennes, 2004 Modèle:ISBN dont une version abrégée est à Modèle:Lire en ligne
- ↑ Qui détruiront trois avions U-2 au-dessus de l'URSS, de la Chine populaire et de Cuba durant la crise des missiles puis un nombre indéterminé d'aéronefs durant la guerre du Viêt Nam
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- ↑ Le lendemain du lancement de l'opération, le Modèle:Date, un Mirage 2000N de la BA 133 est abattu au sud-est de Pale. La recherche des deux pilotes capturés se poursuit jusqu'au Modèle:Date. Ils sont libérés le Modèle:Date
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- ↑ Seule la nacelle de reconnaissance Reco-NG du Rafale F3 permettra le transfert de données par Liaison 16 en 2009
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- ↑ « Suite à un problème technique sur le réacteur droit, l’avion redécolle avec de mauvais paramètres. La poussée est insuffisante et malgré un largage des bidons, l’avion accroche un immeuble de la cité Maridor et s’écrase contre un autre. »http://vudavion.tv/histoire-dun-jour/
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- Avion militaire de la guerre froide
- Avion utilisé par l'armée de l'air française
- Avion de reconnaissance
- Bombardier français
- Histoire du nucléaire
- Arme nucléaire de la France
- Aéronef Dassault
- Avion à aile delta
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