Demi-groupe automatique

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En mathématiques et en informatique théorique, un demi-groupe automatique est un demi-groupe finiment engendré équipé de langages rationnels sur un alphabet représentant l'ensemble des générateurs. Un de ces langages détermine des « formes canoniques » des éléments du demi-groupe, les autres langages permettent de déterminer si deux formes canoniques peuvent se déduire l'une de l’autre par multiplication avec un générateur.

Définition

Formellement, soit S un demi-groupe et soit A un ensemble fini de générateurs. Une structure automatique pour S relativement à A est composée d'un langage rationnel L sur A tel que tout élément de S possède au moins un représentant dans L et tel que, pour tout aA{ε}, la relation composée des couples (u,v), avec ua=v est une relation rationnelle. La notion de demi-groupe automatique est une généralisation de celle des groupes automatiques, généralisation introduite par Campbell Modèle:Et al[1] en 2001.

Contrairement aux groupes automatiques (tels que décrits notamment dans le livre d'Epstein Modèle:Et al[2]), un demi-groupe peut posséder une structure automatique pour un ensemble de générateurs sans en posséder nécessairement pour un autre. Toutefois, un demi-groupe automatique avec identité, donc un monoïde automatique, possède une structure automatique relativement à tout ensemble de générateurs[3].

Exemples
Le demi-groupe bicyclique est automatique ; tout sous-demi-groupe finiment engendré d'un demi-groupe libre est automatique.

Problèmes de décision

Comme pour les groupes automatiques, le problème des mots est décidable en temps quadratique pour les demi-groupes automatiques. Kambites et Otto ont prouvé[4] qu'il est indécidable si un monoïde automatique possède un inverse à droite.

Cain[5] a démontré que la simplifiabilité et la simplifiabilité à gauche sont tous deux indécidables pour les demi-groupes automatiques. En revanche, la simplifiabilité à droite est décidable pour les demi-groupes automatiques[6].

Un caractérisation géométrique

Les structures automatiques de groupes admettent une caractérisation géométrique élégante appelée fellow traveller property[2]Modèle:Rp. Les structures automatiques de groupes possèdent la fellow traveller property mais ne sont en général pas caractérisées par elle[1]. Toutefois, la caractérisation peut être étendue à certains demi-groupes « proches » de groupes, notamment les Modèle:Lien[7] et les demi-groupes plongeables dans un groupe[8].

Demi-groupe quasi-automatique

Blanchette Modèle:Et al[9] introduisent une généralisation des demi-groupes automatiques appelés quasi-automatiques.

Soit S un demi-groupe et soit A un ensemble fini de générateurs. Soit μ:A+S qui associe à un mot w l'élément μ(w) de S représenté par w. Une structure quasi-automatique pour S est formée d'un langage L sur A et, pour toute lettre a, d'une relation rationnelle RaA+×A+ telles que

  1. μ(L)=S
  2. R={(u,v)L×Lμ(u)=μ(v)}
  3. Ra={(u,v)L×Lμ(ua)=μ(v)}

Les demi-groupes quasi-automatiques sont strictement plus généraux que les demi-groupes quasi-automatiques ci-dessus, et aussi que les demi-groupes rationnels tels que définis par Pelletier et Sakarovitch[10]. Ils contiennent aussi les demi-groupes automatiques asynchrones de Wei Modèle:Et al[11].

Une autre variante est celle de Paul Mercat[12] ; ces demi-groupes sont appelés fortement automatiques.

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Bibliographie

Articles liés

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