Diabolus in musica
En musique, le Diabolus in musica (litt. « le diable dans la musique ») est le nom donné à la présence d'un intervalle de trois tons (aujourd'hui appelé triton). L'expression "mi contra fa est diabolus in musica" est citée pour la première foisModèle:Refnec en 1702 par le musicien et théoricien Andreas Werckmeister en référence au système de Guido d'Arezzo. Cet intervalle engendre une attente ou tension pour l'auditeur, contrairement à une quarte juste qui produit un effet conclusif et apaisant appelé aussi résolution. Cet effet d'intervalle désagréable était d'autant plus présent que, contrairement à aujourd'hui, les instruments n'étaient pas tempérés.
Néanmoins, certains compositeurs continuèrent de l'utiliser dans la musique profane pour surprendre et déstabiliser l'auditeur[1]. Comme le fait remarquer Umberto Eco, dans son Histoire de la Laideur (p. 421 - Flammarion, 2007), « il a été utilisé par Bach, par Mozart dans Don Giovanni, par Liszt, Moussorgski, Sibelius, Puccini (dans la Tosca), jusqu'à Bernstein dans West Side Story ; il sert aussi à suggérer des apparitions infernales, comme dans La Damnation de Faust de Berlioz ».
Dans la culture contemporaine
Plusieurs œuvres portent ce titre :
- un album du groupe Slayer, Diabolus in Musica,
- un roman de Yann Apperry, Diabolus in musica, Prix Médicis 2000.
- Diabolus in Musica est également le nom d'un ensemble musical français spécialisé dans la musique du Moyen Âge.
- Diabolus In Musica est également un jeu de société sur ordinateur sur la musique classique.
- Diabulus in Musica, groupe de metal symphonique espagnol.
- Diabolus in musica une exposition à la Philarmonie de Paris du 5/04/2024 au 29/09/2024[2] et le livre catalogue de l'exposition[3]