Effet Ettingshausen
L'effet Ettingshausen (appelé également second effet Nernst–Ettingshausen) est un phénomène thermoélectrique (ou thermomagnétique) qui affecte le courant électrique dans un conducteur lorsqu'un champ magnétique est présent[1].

Modèle:Lien et son étudiant de thèse Walther Nernst étudiaient l'effet Hall dans le bismuth, lorsqu'ils observèrent un courant perpendiculaire inattendu lorsqu'un côté de l'échantillon était chauffé. Ceci correspond à l'effet Nernst. Réciproquement, en appliquant un courant (selon l'axe y) et un champ magnétique perpendiculaire (selon l'axe z) un gradient de température apparait selon l'axe x. Ceci correspond à l'effet Ettingshausen. Du fait de l'effet Hall, les électrons sont forcés à se déplacer perpendiculairement au courant appliqué. À cause de l'accumulation des électrons sur un côté de l'échantillon, le nombre de collisions s'accroît et le matériau s'échauffe.
Cet effet est quantifié par le coefficient d'Ettingshausen P, défini par :
où Modèle:Sfrac est le gradient de température qui résulte de la composante y Jy de la densité de courant électrique (en Modèle:Sfrac) et de la composante z Bz du champ magnétique.
Dans la plupart des métaux tels que le cuivre, l'argent et l'or P est de l'ordre de Modèle:Val et l'effet est donc difficile à observer avec les champs magnétiques usuels. Dans le bismuth, le coefficient d'Ettingshausen est de plusieurs ordres de grandeur supérieur à cause de sa faible conductivité thermique, et vaut Modèle:Val[2].